Je lui ai demandé si elle pouvait me prêter trois images… Elle m’a dit qu’il suffisait de lui dire celles que je voulais, et je ne l’ai pas fait. Je les ai volées !
– C’est dégoûtant ! Tu pouvais lui écrire pour lui dire : « Celles-ci me plaisent, tu veux bien me les envoyer ? »
Ça aurait pris du temps, et je n’en avais pas beaucoup… Je voulais d’abord vous montrer, et que ce soit une surprise pour Emma.
– Emma ?
C’est une artiste à temps plein, un écrivain, un peintre, un photographe, bref, quelqu’un que j’apprécie à travers ses multiples talents.
– Tu vas encore nous inviter à aller partout ! Mais tu sais bien que nous n’en avons pas le temps !
C’est vrai, vous êtes comme moi, vous voyez le temps filer à vive allure entre vos doigts, comme du sable ou de l’eau… On pourrait en retenir quelques grains, ou quelques gouttes, mais pas suffisamment pour faire tout ce que l’on aimerait faire au moment où il le faudrait.
– Voilà ! Alors, puisque tu le sais… Pourquoi continues-tu à vouloir que nous te suivions à travers toutes les fenêtres que tu ouvres ?
C’est là que tu te trompes. Moi, je ne fais qu’ouvrir des fenêtres, montrer ce qui existe. C’est mon rôle de bibliothécaire. Mais je ne peux dire à personne : « Vas-y, je suis sûre que ça va te plaire… »
Ce serait de la publicité mensongère.
Ce n’est pas parce qu’une chose me plaît, une image, un tableau, un poème, un texte… (bref, tout ce que je peux voir ou lire ici ou là)… que ça doit vous plaire à vous. Le monde serait triste si nous n’avions plus à partager que ce qui plaît à tous. Tu… Vous ne croyez pas ?
(La bibliothécaire parcourut du regard tous ceux qui l’attendaient, ce soir comme d’autres soirs. Ils étaient peut-être moins nombreux, mais toujours aussi attentifs. Ses mots n’étaient que des moments particuliers dans un récit, plus long, beaucoup plus long, qu’ils écrivaient ensemble, elle et eux, sur la Toile.)
– Bon… Je veux bien te croire… surtout si tu as une histoire à raconter.
Chut… Il faut écouter maintenant…
…
Il était une fois, une petite fille qui s’appelait Linh…
Elle vivait là-bas, très loin, là où le fleuve s’élargit et noie de grandes rizières. Le soir, lorsque le soleil déclinait à l’horizon, et après avoir déposé les offrandes aux dieux qui veillaient sur la maison et sur les siens, elle écoutait sa grand-mère lui raconter des histoires qui parlaient de fleurs de lotus et de dragons.
Linh ne s’était jamais demandé pourquoi chacune des princesses des contes qu’elle entendait avec ravissement portait une fleur dans ses cheveux, ou pourquoi les dragons en colère crachaient du feu.
Ce qu’elle savait, c’est que l’eau des cascades y chantait toujours, même lors des plus grandes sécheresses, que les plus belles fleurs, aux noms les plus extraordinaires, y parfumaient les jardins sans que le vent ne sût jamais les effeuiller, que tout ce qui pouvait survivre sous le soleil brûlant ou l’eau fraîche de la mousson y vivait des aventures incroyables et folles qui se terminaient toujours bien.
C’était ce qu’elle aimait.
Elle n’aimait pas du tout que le dragon que sa grand-mère lui avait peint comme un être bienfaisant soit pourchassé par des hommes, quelle qu’en fût la cause.
Elle s’endormait en rêvant à ce jour béni où elle pourrait, elle aussi, accrocher une fleur blanche dans ses cheveux noirs pour aller danser sous les étoiles.
Sa grand-mère ne lui parlait jamais de l’âpreté de ses journées, du temps qu’il fallait passer aux champs, sous un soleil écrasant. Elle savait qu’elle le découvrirait bien assez tôt et voulait lui laisser ses rêves d’enfant.
Tandis que l’aïeule accomplissait ses propres tâches au logis, Linh confectionnait des colliers de coquillages qu’elles iraient vendre au marché, elle l’aidait à préparer les repas pris en commun à l’abri d’un toit de chaume, elle chantait, elle rêvait,
Ces moments de douceur auraient pu durer éternellement, mais la vie en décida autrement.
Un jour, sa grand-mère ne revint pas des champs. On lui dit qu’elle avait bien vécu et qu’il faudrait désormais prier pour elle comme elles l’avaient fait à deux pour les autres membres de sa famille.
Linh ne pouvait pas vivre seule. Elle était bien trop jeune.
Elle fut confiée à un couple installé depuis peu… Des étrangers ! C’est du moins ce que l’on murmurait quand on les voyait passer. Pour la première fois, Linh dut se passer d’histoire pour s’endormir. Elle entendait ceux qui l’avaient recueillie rire dans leur chambre tandis qu’elle cherchait vainement le sommeil.
Parfois, elle enfouissait sa tête sous l’oreiller jusqu’à ce qu’elle en sorte, tremblante, haletante, en quête de l’air qui lui avait manqué. Si elle mourait, qui s’en soucierait ?
Sans doute pas la jeune femme si jolie mais si froide qui veillait sur la maisonnée sans jamais desserrer les lèvres pour le moindre sourire…
S’il arrivait à Linh de s’arrêter un moment pour la regarder, pour essayer de découvrir son secret, le regard qui se posait sur elle se faisait encore plus noir et la petite fille fuyait sans demander son reste.
Il ne fallait pas qu’elle eût même l’idée de s’ennuyer… Alors, comment continuer à rêver ?
Linh grandissait. L’école fut pour elle salvatrice. Elle découvrit les livres et, après avoir fini ses corvées ménagères, elle s’y plongeait avec délice sous couvert de « faire ses devoirs ».
La bonne excuse !
Pourtant, quelque chose changea. La maîtresse de maison la regardait différemment. Un jour, elle surgit derrière elle au moment où elle ne s’y attendait pas. Linh pensa qu’on la punirait.
Mais non.
Qui saura jamais le rêve que Linh venait de réaliser ? Elle obtint ce jour-là un premier sourire, un compliment, qui fut ensuite suivi de beaucoup d’autres.
Depuis lors, chaque soir, près du grand arbre où elles s’asseyaient côte à côte, les passant virent une petite fille aux yeux bridés lire dans un grand livre une histoire à une jeune femme au teint sombre.
Près d’elles, dans un bassin aménagé pour lui, un lotus s’épanouissait sous l’œil vigilant d’un dra
gon éblouissant.
Et si vous pensez que je mens, que j’invente cette histoire, en me servant de celles que j’ai déjà lues, ici ou là dans les allées de la Bibliothèque, demandez au petit chat qui dévide la pelote arc-en-ciel de nos jours.
Lui seul vous répondra. (clic)
Cergy le 25 septembre 2011
© Quichottine pour le texte
© Emma pour les images
…
Merci à Emma pour les images sans lesquelles ces mots n’existeraient pas.
Un « clic » sur chacune d’entre elles vous permettra de les retrouver dans leur contexte original.
…
merci Quichottine de ce charmant écrin de mots pour abriter mes petites images… à bientôt
Je suis heureuse que cette histoire t’ait plu.
Merci, Emma, de m’avoir prêté ces images.
el nombre de la comunida me recuerda cuando era joven
yo participaba al SCALP section carrément anti lepen jajaja
besos
tilk
No lo sabia…
Merci, Tilk.
une bien belle histoire et une adresse que je ne connaissais pas… je préfère la première image tellement expressive…. je vais aller voir merci…
Merci à toi pour ce lien suivi…
Bisous et douce soirée.
j’ai bien fait de ne pas cliquer que sur la première…il y a un monde en suivant le joli petit chat
Sourire… il n’y a que rarement la même chose derrière les fenêtres que j’ouvre.
j’aime… c’est vrai ! et oui un enfant ‘a souvent pas d’âge…. Bises de nous deux
Sourire… j’ai adoré te relire aujourd’hui. Merci ! Bises et douce soirée à vous deux.
Bonjour Quichottine, je connais Emma et ses talents multiples… nous avons prévu de nous voir en octobre… à Lille ! J’espère que son emploi du temps le permettra ! Bises de jill merci pour elle !
Avez-vous pu vous rencontrer, finalement ?
Bises et merci pour ces mots laissés en partage.
Il suffit de dire : « N’y allez pas » pour que j’ai envie d’y allé, je suis pas déçu, j’ai déjà eu l’occasion de voir ses peintures. L’histoire est belle ce partage de savoir entre deux générations, ce lien grâce à la lecture.
merci Quichottine.
Merci à toi, Pierre.
L’important, je crois, ce sont toutes les pensées et les rêves que nous partageons.
Superbes ces images que tu entoures bien. Bonne journée.
Merci… Contente qu’elles te plaisent.
Passe une belle soirée.
Merci pour ce beau conte. Je connais aussi Emma pour tous ces talents que j’apprécie beaucoup. Avec tout ça je commence la journée du bon pied.
J’en suis ravie… en ce moment, tu as sans doute de la neige chez toi… alors, prends bien soin de toi.
Bonjour Quichottine,
Comme à l’accoutumée tu as su mettre en valeur par tes mots les belles photos d’Emma.
Bon mercredi
Bisous
Merci pour ce compliment…
Passe une douce soirée. Bisous.
Bonsoir Quichottine !
Merci pour cette histoire qui se déroule comme le fil multicolore d’une pelote de laine.
Et bravo à Emma pour ses beaux tableaux.
Bisous,
Martine
Je dois dire que les tableaux d’Emma me plaisent beaucoup…
Merci pour ces mots offerts… Bisous et douce soirée à toi.
Les images vont avec les mots …Un accord ,une complicité .
Bonne soirée .H
Bonne soirée à toi aussi, Hécate… Merci.
Voilà qu’en quelques mots tu nous emmènes au pays des rizières. Quel dépaysement! J’ai suivi la petite Linh avec joie.
Passe une bonne soirée.
Je suis contente que tu m’aies suivies ainsi… Merci, Philibert.
Passe une bonne soirée toi aussi…
Bonsoir Quichottine,
Un conte magnifique illustrant de superbes peintures .Merci pour ce lien , je ne connais pas Emma.
Ce conte me rappelle un souvenir heureux et regretté …tout comme toi , ma grand -mère ( ne prends pas mal la comparaison) me racontait des histoires de sa vie .Elle avait vécu en Nouvelle Calédonie , et mon enfance a été bercée par les contes de là-bas. C’étaient des moments privélégiés et précieux que nous n’aurions oubliés à aucun moments .Ces rencontres du soir étaient féériques et m’ont gardé une âme d’enfant.
J’ai fait de même avec mes enfants qui ont eu le même bonheur que moi.
Merci encore pour ces pages enchantées que tu nous offres.
Douce soirée, bisous Quichottine
Je n’ai pas à en être fâchée… c’est une comparaison qui me touche beaucoup.
Merci, Andrée.
Douce et belle soirée à toi. Je t’embrasse.
très belle histoire qui finit bien malgré les petits moments difficiles pour cette fillette qui a su apprivoiser l’étrangère . Bisous
J’aime les histoires qui se finissent bien… surtout lorsqu’il s’agit d’enfants.
Merci pour ces mots en partage.. Bisous.
une histoire bien touchante
bises et bonne journée
Merci.
Bises et douce soirée à toi.
Emma t’a donné une belle inspiration. Je suis admirative de ces oeuvres depuis quelques années.
Bisous de la dame de la prairie un peu absente ces jours-ci.
Ma douce Sophie… je suis confuse de t’avoir laissée si longtemps sans réponse…
J’espère que tu vas… le mieux possible.
Je t’embrasse très fort.
Tu as brodé une très jolie hsitoire autour de ces deux portraits de femmes.
Je suis contente qu’elle te plaise… Merci !
Bonsoir Quichottine,
Te suivre dans tes histoires est un bonheur que je m’accorde trop rarement.
Merci pour ces instants de douceur.
Je t’embrasse
Anne
On ne peut pas toujours être partout à la fois…
Mais j’apprécie tes visites qui me font bien plaisir.
Merci pour ces moments partagés, chez toi ou chez moi.
Je t’embrasse.
Passe une douce soirée.
Tu nous fais voyager par tes mots… C’est toujours très agréable de te lire. Je vais faire un tour chez Emma, elle a beaucoup de talent ! Merci Quichottine, douce soirée, gros bisous.
Merci pour tout, Liliane.
J’espère que tout va bien… Je t’embrasse très fort.
Et oui, la lecture est libératrice et elle permet aussi de rapprocher, d’échanger.
Comme nous le faisons chez toi ou chez moi… chez d’autres encore.
Merci, Alphomega.
Passe une douce soirée.
Cette histoire est bien émouvante. A un moment j’ai craint le pire et brodé dans ma tête à partir des clichés vers le pire mais non. Merci de faire découvrir Emma. C’est vrai qu’elle a sa manière très singulière d’écrire, de peindre et de photographier.
Bises et belle journée quichottine
Je trouve qu’elle a beaucoup de talent…
J’aime bien que tu laisses ainsi partir ta propre histoire… et que tu m’en fasses part.
Bises et douce soirée à toi.
Je remonte le temps dans tes pages et tes lignes si joliment menées chère Quichottine… merci pour ces découvertes en partage avec Emma, bises tout plein
J’aime quand tu voyages dans mes allées… merci, Joëlle.
Cela me touche beaucoup.
Je t’embrasse très fort.
Merci pour tes coms !!!
De jolis portraits !!!
Bises
Merci à toi, Fancri. Passe une belle journée. Bises.
Non pas encore je fus hospitalisée en urgence en octobre, partie remise… Bonne soirée Quichottine !
Il y a des moments comme ça… mais j’espère que tout ira bien pour toi.
Douce et belle soirée, JB. Merci !
c’est ravissant, j’irai voir les images d’Emma de plus près.
Bises
C’est tout gentil… Emma en sera contente, je l’espère.
Bises et douce soirée, m’Annette.
Quelques mots écris, beaucoup pensés, je t’embrasse mon amie
Ce sont ces mots qui sont importants. Merci, Nettoue.
Je t’embrasse aussi.
ce matin…je n’ai pas lu le texte des photos, je les ai juste savourées, admirées… Quel talent!!
Sourire… et grand merci.
Il y a des moments où seules les images comptent.
Merci pour elle.
Si t’attend sur le chat pour donner son avis …. Les chats ça ne pense qu’à une chose : manger … Le reste ne les intéresse pas …
Je ris… J’ai eu autrefois un chat rêveur… peut-être savait-il que je cachais dans mon coeur un petit lutin ?
Une belle histoire et j’aime ce petit chat qui y met le point final !
En ce moment je lis « La Place » d’Annie Ernaux, à l’ombre de mon parasol … 🙂
Belle journée sous le ☼ et gros bisous
Tu ne serais pas Mamychachat pour rien.
Ce livre t’a-t-il plu ? Il m’avait beaucoup troublée, mais je l’ai aimé, beaucoup aussi…
Belle et douce soirée à toi.
Gentiment, le chat m’a tourné les pages et je me suis laissée emporter…
Un sourire… le chat est un bon compagnon.
Merci, ABC.
Une belle histoire Quichottine, un beau duo à partir de ce regard intérieur qui ne demande qu’à rêver.
Je suis si contente qu’elle t’ait plu.
Merci, Adamante, pour ce regard sur mes pages.
parole de chat ! j’ai bien aimé…
bonne journée
arielle
Bonne soirée à toi aussi, Arielle. Merci.
C’est un hommage, d’une fée à l’autre. Florilège enchanteur,
Amicalement,
Valdy
Comme c’est gentil !
Merci pour ce compliment, Valdy.
Amicalement à toi.
moi je l’aime bien ton histoire, la première photo est superbe, et avec la dernière…tu penses bien que je suis allée voir…! Magique ! Bisous MIAOUUU!!!!!!!!!!!!!!!
J’en suis ravie… C’est vrai que tu ne pouvais pas faire autrement… J’ai fait de même la première fois que je l’ai vue, pourtant, je ne suis pas chat.
Bisous et douce soirée, Mistigris. Merci !
Adorable chaton … Le fil sort du tableau pour nous emmêler et nous entraîner jusqu’aux » Petits contes d’ici et d’ailleurs » !
Merci Emma, merci Quichottine !
Bisous
Je suis toujours heureuse de te retrouver ici… Merci, Midolu. Je suis contente que tu aies suivi ce fil.
Bisous et douce soirée à toi.
Encore un grand moment de partage chez toi , merci à toi Bises Quichottine
C’est à moi de vous remercier pour vos lectures fidèles… Bises et douce soirée, Canelle.
J’aime beaucoup la deuxième peinture..très exotique, et aux couleurs flamboyantes..hou la vilaine, de prendre des images comme ça..mais je suis certaine que l’auteur t’avais donné son aval les yeux fermés..j’espère que tes problèmes liés aux commentaires sont enfin terminés..gros bisous (PS : je n’ai plus aucune nouvelle de Clo, je lui ai envoyé un mail resté sans réponse, sur son blog, pas de nouvel article depuis maintenant au moins trois mois..j’espère qu’elle va bien..)
Elle me l’avait permis…
Mes problèmes vont et viennent. Mais, en ce moment, j’arrive encore à les contourner quand ils se montrent.
Clo, depuis ce message, est revenue et repartie… son ordinateur a rendu l’âme.
Passe une douce soirée. Bisous.
bonsoir, ma chère Quichottine,
une très belle histoire
généreuse et émouvante
merci
bonne soirée à toi
gros bisous d’amitié
jean-marie
Merci, Jean-Marie.
Je suis heureuse qu’elle te plaise.
Gros bisous d’amitié à toi aussi. Passe une belle soirée.
Cette histoire est toute douce! Bien sûr elle me rappelle d’autres histoires d’enfants.
Merci pour ce beau partage!
Belle journée!
Bisous
Merci à toi…
Douce et belle soirée. Bisous.
Je suis contente de te savoir de retour, j’ai pris un peu de retard dans la lecture de quelques articles, mon pauvre neurone a été affaibli par un gros rhume!
J’aime vraiment beaucoup les trois images que tu as choisies, si elles appartiennent à des mondes différents, je veux croire que tu as emprunté la jolie ficelle du chaton pour tisser un pont entre ces mondes… tous comme les livres ont tissé une amitié qui semblait peu probable entre la petite aux yeux bridés et la femme à la peau sombre.
Cette amitié protégée par un dragon bienfaisant !
Encore une belle histoire que tu nous a contée ici !
Je t’embrasse fort
Claire
Et moi… J’ai pris un tel retard dans mes réponses que je crois que je n’arriverai jamais à faire en sorte qu’aucun message ne soit resté en rade dans un tiroir de la Bibliothèque….
Je suis heureuse, très, de voir que tu as aimé ce moment passé ici… cela me touche beaucoup.
Comme je voudrais en ce moment pouvoir vous retrouver ainsi chaque soir ! Mais c’est pour l’instant impossible…
Je t’embrasse très très fort. Prends bien soin de toi.
Bonsoir Quichottine
Pas moyen de laisser un commentaire chez toi. Je passe par le courriel pour ta visite chez Emma. Je reviendrai plus tard, demain ou après, pour la suite.
Je viens de passer un moment fort agréable en compagnie d’Emma, non pas au rayon peinture, mais à celui de l’écriture. Cela m’a entraine dans la lecture des deux livres de Cameleo, où on retrouve entre autre en dernière histoire celle de l’exposition où Suzanne figure endormie, comme sur une de ses notes du blog.
Ses nouvelles sont d’une drôlerie acerbe, dégageant une atmosphère comme dans les romans de Simenon dans la disparition du docteur Albert Cabeloup. Je me suis laissé prendre à l’acuité des nouvelles de la vie comme elle va, la loufoquerie de l’estomac dans l’étalon, la concision de l’Autoroute ou du GR 20 avec une chute à la Maupassant, l’imagination dans la lettre ouverte au répondeur. Elle a un style imagé qui me séduit , comme par exemple dans sa vision de ses Italies : « Quand le soleil se couchait, les ailerons de requins fendaient les étincelles qui courraient sur la mer »
Et l’autre volume, aux histoires de tous les jours, se lit sans s’arrêter, la fin de l’escalator de la gare du Nord ne reprend son souffle qu’après le blues du père Noël, pauvres bougres que la vie a malmené.
Emma possède un grand talent, que je n’ai trouvé étalé que dans des nouvelles brèves de quelques pages. A-t-elle songé à écrire un roman complet ? Je vais garder ce lien pour retourner lire le reste des deux ouvrages.
J’ai aussi parcouru brièvement ses photos, souvent de grande qualité. Mais le temps m’a manqué pour tout voir.
Merci pour cette découverte, qui n’apparaît pas au premier coup d’œil sur ses peintures !
Il me reste à lire « Petits contes d’ici et d’ailleurs !!
Bises du grillon
Merci de me l’avoir laissé via courriel. Je l’ai transféré sur mon blog pour qu’Emma puisse le voir ici aussi.
Je lirai bientôt ses ouvrages… Je les ai notés dans ma liste de « livres à lire ». J’aime beaucoup sa façon d’écrire.
Passe une bonne fin de semaine, Christian.
Bises à ceux du terrier.
je vais donc y faire un tour……
Merci d’y être allée…