Boris Vian, L’écume des jours (3)

J’espère que vous êtes toujours là et que vous n’avez pas encore décidé que ce livre ne valait pas la peine d’être lu… Cela m’ennuierait beaucoup.

Colin est un bon compagnon, nous l’avons vu hier, mais nous devrons attendre la page 71 pour qu’il rencontre Chloé.

« Le vestiaire des garçons, établi dans le bureau du père d’Isis, consistait en la suppression des meubles dudit. On jetait sa pelure sur le sol et le tour était joué. Colin n’y faillit point et s’attarda devant une glace.

– Allons, venez, s’impatientait Isis, je vais vous présenter à des filles charmantes. […]

La moyenne des filles était présentable. L’une d’elles portait une robe en lainage vert amande, avec de gros boutons en céramique dorée, et, dans le dos, un empiècement de forme particulière.

– Présentez-moi surtout à celle-là, dit Colin.

Isis le secoua pour le faire tenir tranquille.

– Voulez-vous être sage, à la fin ?…

Il en guettait déjà une autre et tirait sur la main de sa conductrice.

– C’est Colin, dit Isis. Colin je vous présente Chloé…

Colin avala sa salive. Sa bouche lui faisait comme du gratouillis de beignets brûlés.

– Bonjour ! dit Chloé…

– Bonj… êtes-vous arrangée par Duke Ellington ? demanda Colin…

Et puis il s’enfuit, parce qu’il avait la conviction d’avoir dit une connerie.

[…]

Alise lui barrait la route.

– Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi ? dit-elle.

– Excusez-moi… dit Colin… Je viens d’être idiot… et ça me gêne de rester.

– Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d’accepter…

– Alise… geignit Colin, en l’enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d’Alise.

– Quoi, mon vieux Colin…

– Zut ! Zut et Bran, Peste diable boufre. Vous voyez cette fille là…

– Chloé ?…

– Vous la connaissez !… dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c’est pour ça que je m’en allais.

Il n’ajouta pas qu’à l’intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande, où on n’entend que la grosse caisse.

– N’est-ce pas qu’elle est jolie ? demanda Alise.

Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien.

– J’oserai pas, dit Colin.

Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement.

Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et appliqua, d’un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.

Il se fit un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre. »

(p.70-74)

J’aime bien la façon dont Vian décrit.

La musique est présente, toujours. Le Jazz avec Duke Ellington

(Je me demande à quoi ressemble vraiment Chloé à ce moment… mais je crois bien qu’il n’y a pas de plus joli compliment de la part de Colin.)

Un coup de foudre comme un coup de tambour, ce cœur qui ne bat plus qu’au son de la grosse caisse…

(Tant pis pour la musique militaire allemande. C’est comme une fatalité.)

Les gestes de Colin deviennent aussi précis que ceux d’un chirurgien. Il en emprunte le langage.

– Et ensuite ?

Ensuite ? Ce qui aurait pu passer pour une histoire d’amour toute simple ne l’est pas vraiment. Dans ce monde où tout prend en compte les sentiments des uns et des autres, Colin voit Chloé partout.

« Colin saisit un couteau d’argent et se mit à tracer une spirale sur la blancheur polie du gâteau. Il s’arrêta soudain et regarda son oeuvre avec surprise.

– Je vais essayer quelque chose, dit-il.

Il prit une feuille de houx au bouquet de la table et saisit le gâteau d’une main. Le faisant tourner rapidement sur le bout du doigt, il plaça, de l’autre main, une des pointes du houx dans la spirale.

– Écoute !… dit-il.

Chick écouta. C’était « Chloé », dans l’arrangement de Duke Ellington. »

(p. 82-83)

Un petit nuage rose est complice de leur premier rendez-vous.

« Ils marchaient, suivant le premier trottoir venu. Un petit nuage rose descendait de l’air et s’approcha  d’eux.

– J’y vais ? proposa-t-il.

– Vas-y ! dit Colin, et le nuage les enveloppa.

À l’intérieur il faisait chaud et ça sentait le sucre à la cannelle. »

(p.86)

Ils se fiancent, se marient…

Et c’est là que Cathycat a « bloqué » dans sa lecture.

Je ne sais pas dire pourquoi, un jour, le livre que l’on referme ne s’ouvre plus. Je sais que cela arrive. Mais… Ce que je sais c’est que dans celui-ci, tout reste à venir.

La cérémonie est tout aussi étrange que le monde où ils vivent, parodie, caricature, sans aucun doute. Une analyse fine de chaque moment de la noce permettrait de retrouver les constantes de Vian.

Mais non, je continue, je ne veux pas gâcher cette histoire qui ne fait que commencer.

C’est la souris à moustaches noire qui sera peu à peu le témoin du drame qui va grandir dès le lendemain du mariage.

« La souris les suivit et s’arrêta dans le couloir. Elle voulait savoir pourquoi les soleils n’entraient pas aussi bien que d’habitude et les engueuler à l’occasion »

(p.128)

C’est vrai, les moments de bonheur parfait vont laisser place à autre chose, que l’on va découvrir au fil des pages.

Je parlais d’une fenêtre (ici)…  Je l’ai retrouvée, évidemment.

Nicolas, le cuisinier-chauffeur-compagnon du jeune couple ose dire qu’il n’aime pas la neige, et se reprend aussitôt.

« – Je prie Monsieur de m’excuser pour la liberté de ce langage.

Colin retira l’un de ses souliers et le précipita à la figure de Nicolas qui se baissa pour gratter une petite tache à son pantalon, et se releva au bruit du verre cassé.

– Oh !… Monsieur !… dit Nicolas avec reproche. C’est la fenêtre de la chambre de Monsieur…

– Eh bien, tant pis, dit Colin. Ça nous aérera. Et puis ça t’apprendra à parler comme un idiot.

Il se dirigea à cloche-pied, aidé par Chloé, vers la porte de l’hôtel.Le carreau cassé commençait à repousser ; une mince pellicule se formait sur les bords du châssis, opalescente et irisée d’éclats incertains, aux couleurs vagues et changeantes. »

(p.143-144)

Le carreau n’a pas fini de se refermer lorsqu’ils s’éveillent au matin et Chloé a pris froid.

L’appartement de Colin continue de se mettre au diapason de ce qui arrive. Le moindre signe doit être pris au sérieux. La souris est de plus en plus inquiète.

Si je devais choisir entre tous les personnages de
ce roman, c’est cette souris à moustaches noires que je choisirais. C’était la compagne silencieuse, elle devient ange gardien du couple. Elle se bat contre l’anéantissement de leur univers lumineux.

« La souris, debout sur les pattes de derrière, grattait avec ses mains un des carreaux ternis. Là où elle avait gratté, cela brillait de nouveau.

– Eh bien ! dit Nicolas, tu y arrives !… C’est remarquable.

La souris s’arrêta, haletante, et montra à Nicolas le bout de ses mains, toutes écorchées et sanglantes. »

(p.159-160)

La souris veille, mais les carreaux « respirent mal » (p.162).

Ce qui frappe maintenant, c’est le rétrécissement – réel – de tout ce qui les entoure.

Mais je ne dirai plus rien.

Vous avez désormais tout ce qu’il faut pour continuer la lecture.

Les mots sont importants, tous les mots, même si je n’ai pas parlé de Chick et de sa passion immodérée pour Jean-Sol Partre (hommage à Jean-Paul Sartre) qui le ruinera, même si je n’ai quasiment rien évoqué des autres personnages du roman, parce que la plus émouvante, c’est cette petite souris à moustaches noires qui devine tout avant que les événements n’aient lieu. Elle sera la dernière à quitter l’appartement de Colin.

Comme le Petit Prince confie sa destinée au serpent (à la fin du roman de Saint-Exupéry), la petite souris remet la sienne entre les dents d’un chat.

Je n’avais rien oublié, je le sais maintenant, même si j’avais occulté dans ma mémoire certaines scènes, si je n’ai gardé que ce qui m’avait le plus troublée, mais qui correspondait sans aucun doute à ce que je ressentais, aussi, au même moment de ma propre vie.

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Merci de m’avoir suivie dans cette redécouverte.

Boris Vian

L’Écume des jours

Librairie Générale Française

2e publication, octobre 2007

© Gallimard, 1947

© Fayard, 1996

ISBN : 978-2-253-12212-8

103 commentaires à propos de “Boris Vian, L’écume des jours (3)”

    • Merci, Dom. Gros bisous à toi aussi. Passe une douce semaine.

      J’espère que tout va bien et que ta pause n’est pas un signe de problème.

  1. Cathycat a bien fait d’arrêter au mariage, c’est avant que c’est plus intéressant après cela devient routine… Bisous Quichottine

    • Je ne sais pas, Martine. Faudrait-il penser que seuls comptent les préliminaires ?

      Je plaisante… Mais je sais qu’il est important de pouvoir comparer ces opinions de nos lectures. Merci infiniment d’avoir donné ton avis.

      Bisous et belle journée à toi.

  2. je ne connais pas ce livre, tu me donnes envie de le lire.

    Vian pouvait aussi être très cru et acide dans ces écrits…..je le connais surtout par ces chansons….

    belle journée avec bises de nous deux.

    • Je crois que cet aspect de l’auteur est aussi très présent ici… Mais je l’ai occulté un peu, pour ne garder que la poésie de ce roman.

      Ses chansons sont une grande part de son oeuvre. Je les aime aussi.

      Belle journée et bises affectueuses à vous deux. Merci !

  3. Bonjour Quichottine… La petite souris à moustache noire…la pauvre en pages 159-160 ! merci pour la suite, je te souhaite le bon dimanche par chez toi… Bises de jill

  4. Merci Quichottine pour cette superbe mise en bouche. Je vais reprendre le livre pour mieux connaître cette petite souris. J’ai adoré le personnage de Nicolas flegmatique et ambigu. J’ai pris cette fois le livre de poche, la première fois c’était une édition truffée de renvois certes intéressants mais finisssant par donner des complexes devant le nombre incalculables de références au jazz, à la littérature… Jean-Paul Sartre je ne connais que Huis Clos, le jazz pas trop, et Boris Vian évolue dans un courant comme un poisson dans l’eau… il y a comme un décalage. Je vais donc me laisser porter par la poésie et la fantaisie, en toute simplicité… car il y a mille façons de lire un tel livre… Merci encore. Gros bisous

    • Je sais que je préfère aussi découvrir seule ce que je lis, y mettre seulement ce que j’y vois et me passer des avis éclairés.

      Nicolas me plaît aussi beaucoup.

      Tu sais… il se peut que si je n’ai pas non plus beaucoup parlé du personnage de Chick, c’est aussi parce que je n’ai pas non plus suffisamment de références littéraires ou philosophiques sur Sartre. J’ai lu quelques livres, mais sans plus. Peut-être y verrais-je d’autres choses aujourd’hui. Il faut du temps pour tout.

      J’ai lu ce livre sans essayer de comprendre… Juste en suivant une petite souris qui m’avait séduite dans un monde où tout était différent. C’est peut-être ce que j’ai gardé de cette lecture qui m’a sauvée.

      Certains ne l’ont pas aimée, je le comprends tout à fait. Vian a une écriture particulière, il y a à la fois l’espoir et le désespoir, tant de contradictions que l’on peut aussi s’y perdre.

      Ceci étant, mon livre préféré, c’est Don Quichotte, et c’est un livre que beaucoup abandonnent en cours de lecture, voire n’ont jamais lu.

      Si j’avais dû lire toutes les notes, les avant-propos, les annexes, lorsque j’avais treize ans, je n’aurais gardé de lui que le souvenir d’un livre trop savant, à fuir… et ce n’est pas le cas.

      Je crois que j’ai beaucoup de chance. Je prends les mots comme ils viennent et je ne cherche pas à m’expliquer pourquoi ils m’ont séduite.

      Ensuite… je peux en parler, mais personne n’est obligé d’adhérer à ma façon de lire. J’en connais qui s’arracheraient les cheveux en se demandant comment je peux dire tout ça sans avoir honte.

      Bisous et belle journée, Cathy.

  5. Je l’avais commencé mais jamais terminé, c’est l’occasion de m’y remettre, merci.
    On devrait plus souvent redévorer nos anciennes lectures, on y goûte de nouvelles saveurs. Bon dimanche.

    • Je ne sais pas… Tu vois, je crois que je n’ai jamais trouvé le fil qu’il me manquait dans les livres que je n’ai pas terminés.

      Mais les relire peut parfois suffire.

      Bon dimanche à toi aussi, Va l’r.

  6. Je l’ai lu au Lycée et il m’avait laissé un goût mitigé, doux-amer dans la bouche, pas vraiment désagréable, mais pas encore envie de le relire. Je vais prendre le temps de relire tes articles je changerai peut-être d’avis.
    Bises et bon dimanche. Merci de tes visites fidèles.

    • Je ne sais si tu auras changé d’avis entre temps…

      Je sais que tu as beaucoup à faire… alors, douce soirée, Mali. Bisous.

  7. C’est si beau ! Je me ressouviens et t’en remercie .
    Beau dimanche, Quichottine

  8. Il faut que je l’achète au plus vite, tu m’as donné le goût de le lire. Merci pour ces extraits intéressants.Bises et bonne soirée.

    • J’ignore si tu as pu te le procurer…

      Merci à toi pour cette envie de le lire.

      Bises et douce soirée.

  9. Ce livre vraiment superbe, j’aime beaucoup. Je lis tellement que souvent n’ayant plus rien à me mettre sous le nez je « re-lis » et Vian a le privilège d’attirer automatiquement ma main avec quelques autres auteurs tous différents les uns des autres mais si riches qu’il m’arrive de découvrir un autre cheminement de réflexion !
    Bonne fin de journée
    Bise
    Viviane

    • Comme tu le dis, chaque relecture peut être une découverte…

      Merci pour ce partage, Viviane.

      Bisous et douce soirée à toi.

  10. Jamais nous ne pourrons écumer totalement tous les mots de Vian

    Je t’embrasse

  11. Tu l’as fait revivre pour moi aussi .Merci Quichottine pour cette belle présentation .Belle soirée, bisous

  12. Bonsoir Quichottine,
    C’est avec plaisir que j’ai redécouvert ce roman.
    Bonne soirée
    Bisous

  13. Merci pour ces extraits Quichottine, j’aime cette petite souris à moustache noire, ces petites bêtes là doivent être souvent consultées je penses ! C’est sage
    Gros bisous de la Zoupie

  14. Des pages qui appellent à relire ce roman…..Un de plus sur ma liste..Mais avec le pavé de Murakami, je n’ai guère le temps. Bises VITA

    • Ce n’est pas possible de tout lire… Je sais que tu deras ce que tu pourras.

      Merci pour cette envie de lire, Vita. Bises et douce soirée.

  15. Je connais bien sur ce livre sans l’avoir lu et coïncidence ce matin sur France Inter il fut question d’une recette de cuisine s’y trouvant.

    • Certains livre plus que d’autres sont appelés à voyager sur les ondes…

      Merci pour cette info.

      Passe une douce soirée.

  16. Bonsoir ma Quichottine,
    Je me suis faite très discrète depuis longtemps déjà sur la blogosphère, par manque de temps essentiellement ! Mais cela n’empêche pas de silencieux passages de ma part… Aujourd’hui pourtant, je ne résiste pas. J’ai moi-même redécouvert ce livre il y à un mois à peine et me suis littéralement délectée à sa relecture : un vrai bonheur, d’humour, de dérision, de coquinerie et j’en passe !

    Je t’embrasse bien fort en te disant à bientôt, même si j’ignore quand…

    • Tu manques ici, Sogo…

      Je suis heureuse que tu aies pu t’arrêter un moment.
      Passe une belle année, même loin de la blogosphère… je pense à toi.

      Je t’embrasse fort.

  17. Il est à fleur de peau Colin… Comme l’écume à fleur de vague… J’aime beaucoup ces extraits que tu sais si bien choisir pour nous donner l’envie de relire Vian ! Merci Quichottine bonne soirée. Encore une journée bien chargée pour moi aujourd’hui…
    Bisous.

    • Merci à toi de prendre le temps pour moi… Je suis heureuse d’avoir pu te donner cette envie.

      Bisous et douce soirée… Pardon de te répondre aussi tard.

  18. Merci Quichottine, non, on ne se lasse pas de la « substantifique moëlle » de l’Ecume des jours que tu partage avec nous.
    ça donne vraiment des envies de relecture, la pile monte sur le plancher à coté du lit devant la table de nuit encombrée elle aussi de livres ouverts, de marques pages, de crayons à papier pour un soulignage éventuel.
    Passe une bonne journée.

  19. J’aime beaucoup la description du coup de foudre et le rapprochement qu’il opère pour danser!

    Oui, à travers les mots, on sent que la souris est inquiète . Tu m’as donné envie de lire ce livre . Je vais le faire .
    Bisous

    • As-tu pu le faire ?

      Bien sûr, ce n’est pas obligé, mais j’aimerais assez savoir ce que tu en as pensé, si…

      Bisous et douce soirée. Merci !

  20. Bonjour Quichottine !
    Merci pour la découverte de Chloé « arrangée par Duke Ellington » et la redécouverte de L’écume des jours, livre dont je n’avais pas gardé grand souvenir. Les extraits que tu as choisis me font penser aux Enfants terribles de Jean Cocteau, dans la version filmée de Jean-Pierre Melville.
    Bisous,
    Martine

    • Je me demande si j’ai vu la version filmée… j’avais lu le livre.

      Merci pour ce partage et ces moments de complicité.

      Bisous et douce soirée.

  21. Waouh ! Je ne dirais que ça ! Je suis admirative et émerveillée devant ta façon de parler de ce livre. Quelques années plus tard il est arrivé le même drame à mon beau-frère, au sommet du bonheur avec la naissance d’une petite fille, une femme adorable. La maladie a érodé peu à peu son univers qui est devenu horrible et de plus en plus étréci. Bisous Quichottine ! Quel bonheur d’être entrée un jour chez toi !

    • Il y a des messages que j’aime relire… le tien en fait partie.

      Merci, Ecureuilbleu pour ce gentil compliment.

      Je suis aussi très heureuse d’être entrée chez toi.

  22. « Rétrécissement »… Voilà ! Tu as dit le mot qui pour moi résumait l »Ecume des jours »… D’après ce que tu dis l’ensemble est plutôt dramatique… Ressort-on intact d’une telle lecture ?. J’ai l’impression que cette relecture du roman me donnerait le bourdon… Il faudra peut-être que j’attende un peu pour me replonger dedans. En ce moment j’ai plutôt envie de légèreté.
    Merci en tout cas pour cette belle et riche présentation.
    Bises à toi Quichottine.

    • J’avais pleuré en le lisant… je crois que ce roman, comme tous ceux de Vian, ne laisse pas vraiment intact. Mais, parmi ceux que j’ai lus, c’est le seul qui m’ait donné envie de le relire.

      Merci à toi pour ces partages et pour les mots laissés.

      Bises et douce soirée.

  23. ces extraits réveillent des souvenirs en moi. A intervalles réguliers je relie, pardon je relis (avec un « s » mais la faute est intéressante: relier…) les poèmes de boris vian qui sont une référence, un modèle pour moi, j’avais laissé de coté ses romans mais tes commentaires ( comment taire ?) me donnent envie de les relire parce qu’ils sont pleins… de poésie

    bonne soirée

    • Celui-ci est particulier… je crois que c’est le seul parmi ceux que j’ai lus qui m’ait tant attirée.

      Merci pour ton si gentil message, Salvatore.

      Passe une douce soirée toi aussi.

  24. Merci pour ces extraits Quichottine, j’aime cette petite souris à moustache noire, ces petites bêtes là doivent être souvent consultées je penses ! C’est sage
    Gros bisous de la Zoupie

  25. J’ai lu ce livre il y a fort longtemps..merci de nous remémorer les passages intéressants..J’ai vu à la télé, la fiction concernant la vie de Vian, ses déboires littéraires, ses amours, et sa santé très précaire..J’ai beaucoup aimé..Je te fais des bises, bon week-end

    • Je n’avais pas vu l’émission… Mais j’en ai eu des échos très positifs.

      Merci pour ton passage, Jackline. Bises et bon dimanche à toi aussi.

  26. Bonsoir Quichottine, Boris Vian fut à un moment mon auteur favori puis… la distance.
    Amitiés

    • On finit toujours par prendre un peu de distance… Nous changeons.

      Je crois que c’est normal.

      Merci pour ta présence, Adamante.

  27. bonsoir, ma chère Quichottine,
    ton « feuilleton littéraire » se termine en beauté !
    personne ne résistera à l’envie que tu as suscitée de lire ou de relire pour la nième fois ce roman extraordinaire…
    bon dimanche à toi
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

    • Je ne sais pas… en tout cas, j’espère de tout coeur que ceux qui ne l’ont pas lu auront envie de le lire et n’en seront pas déçus.

      Passe un bon dimanche toi aussi.

      Gros bisous amicaux.

  28. Les souris ça grignote le temps … (ce n’est pas moi qui le dit mais Alphonse Allais)

    • Ici, elles essaient d’empêcher le temps de faire son ouvrage… C’est déjà beaucoup.

      Merci pour cette citation, Liza.

  29. Ce fut un réel plaisir ….Merci quichottine
    et Duke Ellington je suis grande fan …
    bises

    • Contente que ça t’ait plu.
      Merci tout plein, Canelle. Passe une douce journée. Bises à toi aussi.

  30. Fille bonbon et ses deux brigands occupent Mamychachat à temps plein, hi hi, je repasserai ici pour te lire bien posément et dans le calme … !)
    Bon dimanche et gros gros bisous

  31. c’est drôle comme certains mots me semblent si près , cela fait pourtant très longtemps que je l’ai lu !
    ne serait-ce que « Peste diable boufre »… il me semble que c’était hier… que je le lisait.
    Comme si les mots étaient encrés en moi.
    J’adore ce livre.
    Mon préféré étant enfant (8 ans) : « la chambre jaune »
    ensuite vers 13 ans « l’écume des jours »
    à 18 ans j’adorais les Stefen king .. aujourd’hui je n’aime plus…
    aujourd’hui « la nuit du sérail » « le palais des larmes » de michel de grèce .. « les prérégrines » de Jeanne Bourin.. »les piliers de la terre » de Ken follett.
    bisous bisous
    christelle

    • Nos goûts en matière de lecture changent… En voilà un autre témoignage.

      Merci pour ce partage, Christelle.

      Bisous et belle journée à toi.

  32. Bonjour ma douce Quichottine, bien sur je suis retournée en arrière pour les premiers épidoses.. tu m’as remis en mémoire ce livre que je n’ai plus dans ma blibliothèque et c’est bien dommage. J’aime son écriture « bien écrite » et en même temps réaliste, qui coule sous les yeux. Je vais voir à la bibliothèque s’ils l’ont.
    Je me souviens aussi de superbes textes de chansons qu’il a écrits, mais sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille.
    bon dimanche et merci de nous redonner le goût de la relecture.
    mille bisous du matelot de la terre ferme

    • Ils l’auront sûrement, c’est un « classique ».

      Les chansons sont très connues, mais on ne sait pas toujours qu’elles sont de lui.

      Mille bisous à toi aussi. Passe une belle journée.

  33. Déchirante écume avec pourtant de la poésie à chaque page (ah le terrible nénuphar dans le poumon de Chloé…).

    Il y a aussi tous ces mots que Boris Vian créait et qui prenaient très vite sens en nous.

    Petit livre par son poids (mais plus de 91 grammes toutefois…) mais immense par tout ce qu’il a laissé en moi.
    Très désespéré aussi parce qu’on aurait aimé que toute cette jeunesse vive et soit heureuse.

    A 18 ans j’étais allée voir le film « J’irai cracher sur vos tombes » d’un certain Vernon Sullivan (etc.) dans un minuscule ciné-club, un soir d’hiver.
    J’avais été broyée.

    Je possède dans ma bibli, un petit livre de Boris un peu grignoté par Julie-chiot-gentil :
    « Je voudrais pas crever » – Jean-Jacques Pauvert éditeur – achevé d’imprimé le 30 avril 1966
    Il m’avait été offert par Blanche et Boris (un autre) en 1969 (année érotique…).

    « Je mourrai peut-être sans m’en faire
    « Du vernis à ongles aux doigts de pied
    « Et des larmes plein les mains

    « Je mourrai un peu, beaucoup,
    « Sans passion, mais avec intérêt
    « Et puis quand tout sera fini
    « Je mourrai

    • Je n’ai pas aimé ‘J’irai cracher sur vos tombes ». Je n’ai pas vu le film… Je crois que j’aurai du mal à me remettre de sa lecture.

      Mais je crois bien que c’est pour l’instant le seul livre que j’ai regretté d’avoir lu de lui.

      Merci pour ce partage… pour ce poème offert à ma méditation.

      Nous mourons tous un jour, mais certains plus que d’autres savent l’exprimer avec tant de force et d’émotion.

      Passe une douce soirée.

      Merci et pardon d’avoir tant tardé avant de te répondre.

  34. desole, j ai plutot envie en ce moment de polar.
    Je note pour dans quelques semaines

  35. Je l’ai lu il y a de nombreuses années et tu me donnes envie de le relire… Bises et bon dimanche.

  36. Hello!
    désolé pour la fenetre com qui ne marche pas, comment as tu fait avec le clic droit ?
    pour ton avis, tu as raison de l’exprimer, pas de souci
    tu voulais dire que tu n’étais pas d’accord parcequ’il y avait que des amércains mis à l’honneur ?
    bon dimanche

    • Euh… je crois avoir répondu chez toi. Il y a déjà bien longtemps.

      Alors, pas de raison de le faire ici.

      Passe une bonne soirée.

  37. As-tu seulement un vague aperçu du nombre de livres que tu as lu et aimés ? Ca me sidère ma belle amie !
    Bises et bon dimanche

    • Je ne sais pas les compter… Mais il y en a quelques uns qui comptent un peu plus…

      Bisous et douce soirée à toi.

  38. Relu cet été!!!! C’est simplement MAGNIFIQUE et tu sais qu’autrefois, on l’étudiait au collège…Plus maintenant…Bon je l’ai glissé dans mon cartable pour en lire quelques pages à mes grands élèves et leur donner envie de le lire 😉 bises…bonne fin de dimanche…Grand-mère est repartie et moi, je retourne à mes copies…au soleil!

    • Oui, L’écume des jours était au programme…

      J’avais aimé alors. J’espère que tes élèves ont apprécié.

      Bises et douce soirée.

  39. Bon, et bien je crois que je vais aller le feuilleter de nouveau… Bonne soirée

  40. Je ne connais pas ce roman de Vian mais j’aime cette rencontre entre Colin et Chloé qui se termine en coup de foudre alors qu’il croyait avoir été maladroit 😉
    Bisous Quichottine Bonne soirée .

    • C’est souvent ainsi que commencent les plus belles histoires d’amour…

      Bisous et belle soirée à toi aussi. Merci.

  41. J’apprécie ce partage de lecture! C’est enrichissant!
    Il faut que je le relise!
    Belle soirée,
    Bises

  42. J’ai aimé lire ta perception de ce livre et ton attachement à cette petite souris aux moustaches noires.
    Merci à toi de nous avoir livré ton ressenti !
    je t’embrasse fort
    Claire

    • Je suis heureuse d’avoir pu la partager avec toi…

      Je t’embrasse très fort. Passe une douce soirée.

  43. J’ai aimé lire ta perception de ce livre et ton attachement à cette petite souris aux moustaches noires.
    Merci à toi de nous avoir livré ton ressenti !
    je t’embrasse fort
    Claire

  44. un très beau livre qui a grandement contribué à me faire passer de la lecture adolescente à la lecture adulte, j’avais quinze ans…