Pour toi, Eolina

« Litanie… »

C’était le titre… et sur un fond tout rose, des mots un peu trop bleus aujourd’hui. Je n’ai pas eu le courage de tout relire, alors, je suis restée sur ce poème, sur ces mots, sur les images qui ne sont plus.

NE ME DEMANDEZ PAS

Ne me demandez pas
Pourquoi ce matin l’oiseau siffleur s’est moqué de moi.

Ne me demandez pas
Pourquoi le ruisseau m’a dit un jour:
Viens avec moi…

Ne me demandez pas
Pourquoi je reviens toujours sur mes pas.

Ne me demandez pas
Pourquoi la goutte de rosée
Perle toujours là où il ne faut pas…

Mais où çà ?

Ne me demandez pas…
Pourquoi
Le ciel est bleu
Et je ne le vois pas…
Car ce sont tes yeux
Que seulement je vois.

Ne me demandez pas
Pourquoi je suis partie
Alors que je ne le voulais peut-être pas…

Ne me demandez pas
Pourquoi la mer me tend toujours les bras…
Ne me demandez pas
Pourquoi j’ai tant rêvé de ça :

« Ce serait là face à la mer immense ».
Je sentirais une présence:
Étrange certitude…
Inquiétude.

Intuition:
Je me retournerais.

Émotion:
Toi et moi

Émoi

Regards
Dans nos regards

« Impassible manège »
Devant la grève.

« Une île
Entre le ciel et l’eau ».

« Une île qui sommeillait en nos yeux
aux portes de l’enfance… »

Ô doux lieux de l’adolescence!

Ne me demandez pas
Pourquoi je parle à mon clavier
Alors qu’il ne répond pas…

Ne me demandez pas
Pourquoi je ne te connais pas…

Ne me demandez pas:
« J’ai tant rêvé de TOI. »

Ne me demandez pas:
Qui es-tu, TOI ?
Car l’oiseau siffleur se moque encore de moi…

NB-J’ai emprunté quelques phrases de ce texte à des auteurs connus: Adamo (Tombe la neige), Serge Lama (Une île), Jacques Brel ( Une île… une autre…), Robert Desnos (À la mystérieuse)

Par Eolina, 01.04.08

Des mots, des images, un montage partagé, des regards, et ces mots que l’on échange en commentaires

Je ne te le demanderai pas, mais je resterai sur ta page, à relire tes mots, à contempler ces images qui me parlent de toi.

Je ne te demanderai rien, parce que vois-tu, les mots que l’on emprunte aux autres ne sont jamais anodins. On les choisit avec son cœur… et on les fait siens.

Je ne te demanderai pas, mais, tu sais, Eolina, je sais que là où tu es, là où tu vas, il y aura toujours un tout petit oiseau siffleur qui me parlera de toi.

Tu sais… il ne se moque pas !

… Merci. Commentaire n° 1 posté par Quichottine le 01/04/2008 à 01h02

Cette éternelle hésitation d’une amie à qui je n’ai jamais réussi à montrer l’importance qu’elle a pour moi…

Merci Quichottine…

Tu sais, je me demande quand même pour l’oiseau…

Tu vois, je ne sais pas du tout, l’ayant écrit moi-même, ce que dégage ce texte, mais visiblement il fait fuir tout le monde… Un seul commentaire, c’est assez troublant… je dois être certainement plus douée pour les images…

Je crois que je vais devoir me cantonner aux images et aller mettre mes mots ailleurs. Mais j’avais pensé que mettre que des images sur un blog, ça pouvait être lassant pour les passants…

Apparemment, j’ai tout faux ou alors, c’est une coïncidence. Mais il est bon de se remettre en question, c’est de cette façon qu’on avance. En tous cas, ça mérite réflexion et je m’y attache…

Un grand merci pour tes mots déposés aujourd’hui: ils me font du bien. Bonne soirée.

Réponse de Eolina le 01/04/2008 à 20h39

Eolina, c’étaient les images, bien sûr, ce regard si différent, si précis, si magique sur ce qui l’entourait… Mais elle n’était pas vraiment partie, elle n’avait que déménagé vers un ailleurs où je pouvais la retrouver.

Tu veux que je te dise…? Là bas, il manque tes images. Je crois… Enfin, je sais que ce n’est pas évident. Ne l’ôte pas d’ici. S’il te plaît.

Commentaire n° 3 posté par Quichottine le 02/04/2008 à 01h34

 
Elle m’a dit de ne pas m’inquiéter… Mais je savais bien qu’un jour elle partirait, et que cet espace disparaîtrait dans l’une des oubliettes obéiennes, qu’elle y rejoindrait Korrigane, la fileuse de lune. C’est si facile… si facile d’appuyer sur une petite croix rouge.

Mais je sais que ce poème là, notre échange, je ne voulais pas l’oublier.

J’ai sauvegardé ton billet et notre échange, ici, le trente-et-un août 2009. Ce jour-là, j’ai cru que ton blog vivait sa dernière journée. Pourtant, à force, je me disais que tu le garderais, comme un jardin où tu irais couper les roses de temps en temps…

Merci d’avoir laissé ouvert Regard près de deux ans depuis sa fermeture avant de le supprimer aujourd’hui.

Quichottine, 11 février 2010