Nous, les « anciens »

Je réfléchissais, je pensais à nous…

J’avais failli écrire “Nous, les vieux…”, mais j’ai supposé que ce n’était pas vraiment ce que je voulais dire.

Nous ne sommes pas tous vieux, même s’il nous arrive de l’être un peu plus que d’habitude. Nous sommes parfois “âgés”, plus ou moins, suivant les jours.

Mais vieux ?

Je repensais à Jacques Brel, à sa chanson…

“Les vieux ne parlent plusOu alors seulement parfois du bout des yeux”
[…]

J’y pense souvent avec la même angoisse qui étreint. Sommes-nous vraiment ainsi lorsque nous prenons de l’âge, que nous avons l’impression que le corps n’est plus vraiment en accord avec l’âme… du moins avec ce que nous pourrions appeler notre esprit, nos pensées.

J’ai quinze ans depuis trop longtemps, quinze ans depuis que j’ai perdu l’envie de vivre.

Maman me manquait, elle me manquera toujours.

Maman, c’était l’avenir, tout ce dont elle rêvait avec moi, pour moi.

Vous me direz peut-être que c’est ridicule. Oui, sans doute un peu.

Maman me rêvait chirurgien, chef d’une clinique qu’elle aurait fait bâtir pour moi, là-bas, sur son île, l’île où elle avait vécu les plus belles de ses années, avec ses parents, avant qu’ils se séparent, qu’ils fassent leur vie ailleurs, chacun de son côté, dans un nouveau ménage.

Une séparation dont je ne sais pas grand chose. Juste qu’ils étaient devenus indésirables dans leur pays d’origine, qu’ils avaient fui un régime autoritaire pour vivre libres, ailleurs.

Maman était avec sa mère, et avec un nouveau père, un nouveau petit frère.

Et puis, elle avait grandi, s’était émancipée d’autres contraintes, elle avait combattu un autre régime totalitaire.

Je découvre aujourd’hui son action, jeune, très jeune infirmière dans les Brigades Internationales, en Espagne. Elle n’avait pas vingt ans, c’était la benjamine là-bas.

Ceux qui ont archivé les noms, les âges et fonctions des combattants d’alors ont perdu sa trace en 1938. Moi, je ne sais rien, je n’ai que des “on dit” pour les années qui ont précédées la rencontre avec mon père et la naissance de ma sœur aînée, en 1947.

Maman est morte en 1967… elle avait 45 ans, moi, j’en avais 15. Elle ne parlait pas du passé, elle vivait pour l’avenir, pour nous, ses six enfants vivants.

Si j’avais pu prévoir, je lui aurais peut-être demandé de me raconter, je ne l’ai pas fait. J’étais une adolescente difficile, en perpétuelle révolte contre tout et tous.

Je basculais pour un rien dans la colère… le reste du temps, je lisais, je rêvais.

Je ne suis pas chirurgien, je ne suis jamais allée là-bas, dans “son île”, je sais qu’elle y a des cousins, une famille qui ne sait rien de nous, dont nous ne savons rien.

Maman est devenue française en épousant mon père. Je suis française, il a fallu que je le prouve un jour, uniquement parce que mon père était né en France d’un père lui-même français de par sa naissance en France. Moi, j’étais née ailleurs, dans l’un de ces pays qui étaient la France et ne le sont plus désormais.

Je me sens apatride, je voudrais être citoyenne d’un monde en paix, sans frontière à défendre. Mais, s’il faut défendre un pays, ce sera le mien, cette France où je vis depuis si longtemps, un pays que j’aime, et qu’il m’arrive pourtant de ne plus reconnaître.

Ma France, un pays magnifique, à l’Histoire tourmentée, mais qui a su accueillir ceux qui voulaient rester libres de penser, d’écrire, de s’exprimer quelle qu’en soit la manière.

Ma France, ses artistes, ses chercheurs, ces êtres qui comme moi n’étaient pas vraiment nés ici, mais dont ils avaient adopté la langue et les coutumes, la culture.

On peut être d’ailleurs ou d’ici, peu importe tant qu’on se sent fier d’appartenir à une telle Nation, tant qu’on respecte ce et ceux qui nous entourent.

On peut… si on le veut vraiment, si on ne cherche pas à détruire, à se mettre hors la loi.

Alors, je m’interroge, non plus sur le passé dont on ne peut rien changer, qui nous accable ou nous surprend chaque fois qu’un nouvel élément est porté à notre connaissance et que nous rangeons dans le tiroir de ce que nous aurions aimé ne pas savoir… à défaut de pouvoir en faire un souvenir heureux.

Je m’interroge sur l’Avenir, sur les quelques années peut-être qui me restent à vivre, sur celui que nous donnerons à nos enfants.

Comment sera la France, demain, après-demain, dans un an, dans dix ans ?

J’aménage mon quotidien, j’essaie de rester disponible malgré ce temps qui fuit de plus en plus vite.

Je fais partie de la génération qui n’a pas vraiment connu la guerre, mais qui en a subi les conséquences immédiates, de la génération qui aurait voulu ne pas la connaître.

Nous, les anciens, ceux dont on dit qu’ils ont eu de la chance, mais qui doivent encore lutter pour ne pas abandonner tout espoir en demain.

© Quichottine, 13 juillet 2023

 

85 commentaires à propos de “Nous, les « anciens »”

  1. Merci à tous ceux qui passent, qui sont passés, qui attendent de mes nouvelles.
    Merci d’être là, c’est important.
    Je répondrai les jours prochains à vos précédents commentaires.
    Je vous embrasse fort.

    • C’est sensationnel comme une belle plume
      Peut arriver au cœur d’un simple jet de mots
      A l’encre de plaisirs ou douleurs de gros maux
      Dont votre âme prend poids de la feuille à l’enclume.

      Bonsoir Quichottine,
       » J’ai compris tous les mots, j’ai bien compris merci… » de ton cri qui traduit si parfaitement mon propre mal-être. Quand il est si réjouissant de donner du bonheur j’avoue que souvent je déprime face au nombre de ceux qui préfèrent semer… l’enfer ! Heureusement il suffit d’une belle personne comme toi pour annihiler ma désespérance.
      Prends soin de toi, je t’embrasse

      • Merci pour tout, Marl’Aime.
        Lorsque les mots parfois manquent, il faut ouvrir un livre, lire les mots d’un poème, retrouver le sourire.
        Prend bien soin de toi aussi. Je t’embrasse.

    • Comme le lapin blanc d’Alice, je suis toujours en retard… mais merci pour votre patience. 🙂

  2. Quel magnifique message d’amour à notre France si tourmentée en ce moment et tellement incertaine pour nos enfants, petits enfants, descendance…
    Comme je te comprends ma Quichotine.
    Rêvons ensemble d’un pays en paix, sans armes, sans violences !
    Des très gros bisous virtuel mon amie – Zaza.

    • Merci, Zaza. Il est de plus en plus difficile de rêver, mais il faut garder cet espoir d’un monde en paix.
      Très gros bisous à toi aussi.

  3. Quichottine, merci d’être là…merci pour ce témoignage poignant, merci pour cette lettre à lire, relire et méditer… Oui, comme tu le dis, on doit lutter pour ne pas perdre espoir dans nos lendemains…pour nos enfants et petits enfants…On doit lutter pour dire l’amour, la paix, le respect et bannir toute violence… Encore merci pour tes mots qui me manquaient… Avec toute mon amitié

    • Et merci à toi aussi pour les mots que tu déposes ici ou là… ils sont toujours très beaux. Nous avons besoin de ces messages d’amour, nous avons besoin de présence amicale, de poésie.
      Je t’embrasse fort.

  4. Bonjour
    je suis restée abonnée à ton blog. Et aujourd’hui le message que tu nous invites à lire est celui d’une belle personne avec son passé chaotique mais qui a su faire face.
    J’ai passé ces 5 dernières années à faire mon analyse aussi.
    Vivre en société a toujours été pour moi difficile, mais aujourd’hui c’est devenu plus que difficile. n’ayant pas d’enfant, je plains tous ces jeunes pour leur avenir.
    Très amicalement.
    Toupinette

    • J’ai la chance de n’être pas seule, mais il est vrai que je me fais des soucis pour mes enfants… dans quel monde vivront-ils ? Quel avenir pour mes petits-enfants ?
      Je ne peux qu’espérer un mieux pour tous.
      Amicalement à toi, merci pour tes mots.

  5. Coucou Quichottine,
    Un texte parfois touchant, parfois poignant.
    Il y aurait tant à partager au fil de tes mots.
    Comment ne pas se questionner sur notre époque si curieuse, à l’avenir si incertain et à ce qu’auront à traverser nos enfants et petits enfants, et pas seulement dans une France que comme toi, je ne reconnais plus vraiment, mais dans un monde qui est globalement bouleversé.
    Merci pour ce très beau moment plein d’émotions dans lequel je me suis retrouvée à différents moments.
    Amicalement.

    • Merci pour ce partage, Pascale. Le monde change, la nature, de laquelle tu es si proche, est aussi bouleversée… Nous nous interrogeons, mais nous sommes impuissants le plus souvent.
      Amicalement à toi.

  6. Bonjour Quichottine…. nous avons chacun/e son histoire propre, celle de sa famille, parents, on reste à jamais orphelin quand on les perd… Quant à votre France, je lui souhaite des jours heureux, paisibles, pour tous, merci, bises jill

    • Merci pour tout, jill. Nous devons tout faire pour atteindre ces jours-là, où que nous soyons.
      Bises et douce journée.

    • Merci pour ce sourire… Pas toujours facile d’oublier que nous vivons ensemble dans un monde élargi. Tu vis dans une très belle région, il faut préserver ce que nous aimons.

  7. Contente de te lire Quichottine, même si ton article est plein de nostalgie, il nous offre un témoignage qui est le tien et qui ne peut laisser indifférent…
    Vieux, anciens ou autre, tout est toujours relatif, et ainsi tourne nos vies… Chance d’être encore bien dans sa tête quand le corps commence à jouer des siennes….
    Pour le reste personne ne choisit ni où, ni quand il vient au monde. Ensuite, essayons d’assumer au mieux avec notre petit possible…
    Pensées amicales

    • Notre petit possible… faisons au mieux, au moins pour ceux qui nous entourent, qui nous sont proches, que nous aimons.
      Pensées amicales pour toi aussi. Merci pour tout.

  8. Coucou Quichottine, ton texte me parle, moi j’ai connu la guerre , moi, aussi je sais ce que c’est que de se « sentir » tout à coup vieille, merci pour ce texte magnifique , tu poses les mots là où il faut pour toucher mon âme Bisous bon après-midi MTH

    • Merci pour ce partage, Marie.
      Tu as raison, c’est vrai que cela vient sans prévenir, « tout à coup ». Mais gardons l’esprit et le cœur ouverts.
      Bisous et douce journée à toi aussi.

  9. Bonjour,
    Ton texte est émouvant, comme toujours avec tact, douceur, tu décris avec des mots forts ton amour pour ta maman.
    Je suis d’une génération après la tienne, mes parents sont partis aussi, à 50 ans pour mon père, à presque 91 ans pour ma mère.
    Mais, pour les deux, avec le temps qui passe aussi pour moi, je pense à toutes ces questions pour lesquelles, je n’ai pas pris le temps de poser, et qui resteront sans réponse.
    Merci pour tes si jolis mots.

    • Nous devenons tous orphelins, un jour ou l’autre, et c’est une partie de notre vie qui part avec nos parents.
      Il faut prendre le temps, mais nous ne le comprenons que trop tard, le plus souvent.
      Merci à toi pour ce partage et ta présence.

  10. Ma chère Quichottine
    Que je suis contente de te revoir ici… je suis tellement émue de te lire et de découvrir un peu plus de ton histoire. Quand on perd un de ses parents, on est orphelin même quand on a déjà un certain âge parce qu’on ne peut plus appeler personne « papa » ou « maman » mais je sais à quel point à l’adolescence la disparition de ses parents peut être une révolte supplémentaire, car vécue en profondeur comme une injustice, un abandon à un moment de la vie où on a plus qu’avant besoin de connaître ses racines, de se référer à nos origines. Tes mots me touchent car même si je ne me sens pas « vieille » ni même « âgée » simplement plus fatiguée certains jours, je me reconnais dans tes interrogations concernant nos enfants et petits-enfants, pourtant moi non plus je n’ai pas connu la guerre, juste l’après… Je crois pourtant n’avoir rien fait pour leur laisser un pays autant mis à mal, un pays que je ne reconnais plus où les clivages vont s’accentuant jour après jour davantage, et un monde qui oublie les fondamentaux pour ne penser qu’au profit. C’est désespérant…Je t’embrasse fort

    • Merci pour tes mots et ta présence, Manou. « Un peu plus fatiguée… », c’est vrai. Il devient dur de réagir devant ce trop plein d’événements que nous ne pouvons pas comprendre.
      Est-ce cela, vieillir ?
      Essayons de garder espoir.
      Je t’embrasse fort.

  11. Un superbe et émouvant message que tu nous offres, à nous les anciens…
    Comment sera la France, demain, après-demain, dans un an, dans dix ans ? Nul ne le sait…
    L’avenir me parait bien sombre, en France et ailleurs…
    Je t’embrasse Quichottine

    • Je crois qu’il faudra rallumer le soleil… 🙂
      Merci pour tes mots et ta présence, Béa, je me fais si rare… mais ça ne m’empêche pas de penser à vous tous.
      Je t’embrasse fort.

  12. Comme ton témoignage est vibrant d’amour et bouleversant. On regrette parfois de ne pas avoir posé de questions. Mais à 15 ans on n’y pense pas. C’est bien plus tard que ses questions arrivent.
    Que tu parles bien de la France. Moi aussi je m’interroge pour savoir quelle France laisserons – nous à nos enfants et petits-enfants. Tout est grave, noire en ces temps.
    Tu es de la même génération que moi. Je sais ton âge ( sourire) mais je suis plus âgée de 2 ans que toi. Donc nous avons vécu les mêmes choses bien que ton histoire soit différente de la mienne.
    J’ai encore mes parents ( 97 et 95 ans )
    Ils voient la vie différemment. Ils ont même envie de s’en aller disant que leur temps est finis. Même s’ils sont heureux de voir leurs enfants, petits enfants et arrières…

    Ainsi va la vie… Au seuil du grand départ que dirons-nous ? Je ne sais pas….

    • Je ne sais pas non plus… mais tu as de la chance d’avoir encore tes parents, même si l’âge venant ils peuvent te causer du souci. Il faut prendre le temps pour eux, pour combler les lacunes qu’il peut y avoir dans tes souvenirs.
      Je découvre encore des événements familiaux dont je ne savais rien… mais ce sont le plus souvent des « on dit » invérifiables. C’est dommage.
      Merci pour tes mots en partage.

  13. Merci Quichottine pour ce témoignage émouvant de ton amour pour cette maman que tu as perdue tres tôt et ton attachement à cette France qui connait tant de bouleversements . Je me demande quelle serait la réaction de mes parents s’ils étaient encore de ce monde devant cet avenir si incertain .
    Je n’ai pas connu la guerre mais il arrivait que nous en parlions avec mes parents marqués par cette époque .
    Merci encore pour ton témoignage si prenant
    Bisous

    • Merci à toi aussi, Jazzy.
      J’aurais aimé qu’ils me parlent de leur enfance à eux, de leur rencontre, de leur vie. Ils avaient tant à raconter, ils ne l’ont pas fait.
      Bisous et douce journée.

  14. Difficile de poser des mots après les tiens… Je suis de ta génération, même avec quelques années de plus, et j’ai eu moi aussi à prouver ma nationalité (si tardivement que ça relevait du gag !) pour le fait d’être aussi née dans la France d’ailleurs, puis d’avoir vécu dans un département qui n’existe plus, de m’y être sentie profondément Française et d’avoir été traitée en étrangère quand enfin je suis arrivée dans notre beau pays. Mais ce n’était ni la faute à Voltaire, ni la faute à Rousseau, juste à celle de l’Histoire. Ma douce France a toujours été dans mon coeur, et aujourd’hui j’ai mal au coeur.

    • La faute à l’Histoire, oui, celle qu’on doit écrire avec une majuscule, comme tu le fais. Il faudrait pouvoir ne garder que le plus important, ce qui nous relie les uns aux autres, et non ce qui nous séparera à jamais, ce qui attise les haines et permet les violences.
      Mais ce n’est qu’un vœu pieux. Nous ne tirons aucune leçon de cette Histoire, hélas.
      J’ai mal au cœur aussi.
      Merci pour tout, Amie.

  15. Quel plaisir de te retrouver avec cette page si émouvante.
    Nous sommes au fil des années devenues des orphelines qui se sentent l’esprit vif dans un corps qui nous déçoit souvent maintenant…
    Déjà devant l’avenir qu’ils voyaient poindre mes parents disaient : « pauvre France » ! et pourtant elle nous paraissait si libre et si généreuse.
    Mais qu’en avons nous fait ? une société à l’Intelligence artificielle qui oublie l’humain et des humains qui se conduisent souvent bien mal…en France et ailleurs.
    Tu parles de la chanson de Jacques Brel pensons aussi à la quête et continuons à rêver à l’impossible étoile, celle que tu nous montres toujours.
    Je t’embrasse

    • Merci pour tes mots, Josette. J’espère vraiment que nous reviendrons à l’humain… mais c’est de plus en plus difficile.
      Merci pour la Quête, tu as tout à fait raison. 🙂
      Je t’embrasse.

  16. Bonjour, chère amie. Votre Maman avait raison de ne pas constamment évoquer le passé et de se tourner vers l’avenir. C’est cela aussi, l’héritage qu’elle vous a laissé.
    Nous vieillissons tous ; personne ne peut savoir ce que sera demain. Je m’interroge, bien sûr ; mais je fais confiance aussi aux jeunes générations.
    Cela m’a fait plaisir de vous lire et d’avoir ainsi, indirectement, de vos nouvelles.
    Bonheur du Jour (http://bonheurdujour.blogspirit.com)

    • J’avoue que ma confiance est ébranlée… mais j’essaie de garder un peu d’espoir en cet avenir si incertain.
      Merci pour votre présence et vos mots.

  17. bonjour Quichotinne
    Les « anciens » ce mot me touche car si les ans m’annoncent 88 dans ma tête ils ont toujours 10.
    Nous nous comme croisée il y a longtemps pour Le Mariage

    Et suis contente d’avoir de tes nouvelles

    Ton texte est si beau si émouvant,

    Comment sera la France,et le monde, demain après notre passage, de décennies en décennies plus destructeur,
    Dans ma naïveté j’ai foi en l’homme, il y a si longtemps qu’il s’acharne à vouloir en savoir plus, peut-être deviendra t-il sage ?
    amicalement

    • Ta présence me touche énormément, je me souviens bien de toi, même si j’avoue ne pas avoir suivi ton blog autant que j’aurais dû.
      Je crois que nous devons garder cette « naïveté » qui seule permet l’espoir en un monde meilleur.
      Un homme « sage »… oui, ce serait bien. 🙂
      Amicalement à toi.

  18. Bonjour un texte bien émouvant nous avons chacun et chacune eut parfois des chemins tortueux avec ou sans parents à nos côtés , pour ma part j’ai grandis sans les miens j’ai été élevée dans une famille d’accueil , comme ma soeur, mon frère lui a été adopté! J’ai aussi roulé ma bosse un peu partout, aujourd’hui je me pause et je vis mon petit train train de vie comme je peux avec l’aide des copinautes c’est mieux! Bonne fin de journée bisous

    • Merci pour tes mots en partage, Cigalette.
      Tu as raison, les copinautes sont importants, surtout quand on vit seul.
      Prend bien soin de toi, et profite des moments heureux.
      Bisous et douce journée.

  19. Bonjour Quichottine
    Je suis très heureuse de te relire
    Ton texte est très touchant nos vies prennent des chemins divers mais parfois nos routes peuvent se croiser pour redresser un peu tout ça.
    Prends bien soin de toi Quichottine

    • On dit que l’union fait la force… alors, espérons que cette force se mette au service du bien de tous et de la paix.
      Prend bien soin de toi aussi, Canelle, merci d’être là.

  20. Je suis contente de te lire Quichottine et trés émue par ton article qui pose les questions qui me taraudent aussi à quelques semaines de devenir une octogénaire!
    Prends bien soin de toi . Je t’embrasse.

    • Ce sera je l’espère un bon anniversaire…
      Merci pour ta présence et tes mots, Zoé.
      Prend bien soin de toi aussi. Je t’embrasse fort.

  21. Oh Quichottine heureuse de te lire
    Ton témoignage est poignant et pose les bonnes questions qui nous concernent toutes et tous
    Merci et à très bientôt j’espère

    • Merci à toi aussi, Jackie.
      Je ferai mon possible pour garder le contact. 🙂
      Passe une douce journée.

  22. je reviendrai te lire avec plus d’attention le détail de cet article empli de sagesse et de nostalgie. Vieux ancien ? personnes âgées ? seniors ? Je ne suis pas sûre de préférer « ancien » Mais c’est affaire de mélodie plus que de sémantique. Je crois que je préfère vieux et vieille. Pour l’heure, mon vieux dos me murmure qu’il est temps que je change de position et je vais lui obéir avant que la douleur ne prenne le dessus. Bises et à bientôt

    • Notre corps nous rappelle à l’ordre de plus en plus souvent, il faut l’économiser… 🙂
      Prend bien soin de toi, Jeanne.
      Bises et douce journée.

  23. Bonsoir Quichottine. Dur de perdre sa maman à 15 ans. Dur aussi de vieillir dans un monde qui se désagrège. Je t’embrasse

    • Je crois qu’il faut garder espoir, même si c’est de plus en plus difficile.
      Je t’embrasse fort.

  24. J’ai vécu en craignant une nouvelle guerre, avec les Chinois, les Russes. Vers les années 70. Puis cela s’est envolée et l’on se retrouve en période pré révolutionnaire où il y aura beaucoup à perdre.
    Bises

    • Révolution ou guerre, tout est à notre porte, est-il encore temps de réagir pour que le monde ne s’embrasse pas tout à fait ?
      Gardons espoir…
      Bises et douce journée, Merci d’être là.

  25. Bonjour Quichott, je comprends ce long et douloureux message, douloureux dans ta jeunesse, douloureux maintenant de ne pas en avoir appris plus sur le passé… mais toujours foi en l’avenir. Il le faut, pour nos enfants, petits enfants, sinon à quoi bon….mais je reconnais que je suis parfois pessimiste…. actuellement, je suis chez Claire, à Futuna, une île encore authentique, où les gens ne se font pas « la guerre » pour un rien. Ils ont appris du passé, vivent avec peu, avec le temps, qu’il pleuve ou qu’il vente, rien ne les arrête. Cela nous semble surprenant, et je pense qu’ils sont plus heureux que tous ceux chez nous qui ne sont jamais contents…. je t’envoie un bisou du bout du monde. Un abrazo fuerte

    • Tu es au loin, et sans doute, à ce que je lis ici, dans un monde plus serein.
      Se contenter de ce que l’on a, est-ce encore possible dans le nôtre ? Les tentations sont si grandes, l’envie pressante.
      Vivre de peu sans penser qu’on n’existe que par ce qu’on possède… ce serait bien.
      Merci pour tes mots et ce bisou du bout du monde.
      Un abrazo muy fuerte también Mahina.

  26. Et oui, cette France qui vit déjà depuis un certain temps des jours très difficiles, qui se cherche, qui ne sait quelle direction prendre avec tous ces terribles moments de « gilets jaunes » de « COVID », de manifestations « anti-retraite », d’émeutes, …
    Quel avenir pour nos jeunes ? Une guerre à nos côtés sur le sol européen !! Vraiment des débuts très difficiles dans leur vie !
    Il faut arriver à positiver malgré des infos de sécheresse, de réchauffement climatique, …, de non respect des lois, de sauvageries, …
    Essayons de garder espoir !
    Bises chère Quichottine et bon courage !

    • Une énumération qui désespèrerait le plus aveugle… Mais c’est tellement exact !
      Merci pour cet espoir qu’il faut conserver, préserver…
      Bises à toi aussi, Chère Monique. Bon courage à toi aussi.

  27. Bonsoir Quichottine, comme toi je pense à ce que l’avenir va réserver, que va-t-il se passer quand nous ne serons plus là ? Le monde va continuer de tourner bien sûr. Notre descendance le verra, nous non, car nous sommes déjà des anciens. Nous avons vécu les années 50, 60 et suivantes. Nous avons tous des ancêtres et leur vie nous a marqués. Bises et bon week end.

    • J’ignore ce que sera demain… nul ne le sait, mais j’espère que nous ne courons pas à notre perte, dans un embrasement qui anéantirait le monde entier.
      Merci pour ta présence et tes mots.
      Bises et douce journée Élisabeth.

  28. Bonsoir Quichottine , Je suis heureuse de te revoir , de te lire , même si tes mots sont nostalgiques de situations que tu n’as pas pu maitriser . Le passé nous l’avons vécu , subi , accepté ou non .Mais je pense que l’avenir nous appartient , à nous de le faire le plus serein possible pour nos enfants , petits enfants avec l’espoir que tout ira bien.Il faut avoir confiance en nous !
    Je t’embrasse très fort Quichottine

    • Chacun fait au mieux, je l’espère, pour ceux qu’il aime et qui l’entourent.
      Merci pour ta présence et tes mots, erato.
      Croisons les doigts pour que tout se passe bien pour tous.
      Je t’embrasse très fort.

  29. Bonjour chère Quichottine, ton hommage à ta maman et à la France, notre merveilleux pays, m’a beaucoup émue. J’ai mis du temps à écrire mon commentaire. Jeff a été renversé en vélo par une voiture (multifractures au poignet et une vertèbre) et il est handicapé pendant 3 mois avec le port d’un corset plus l’avant bras plâtré pendant un mois. Il rencontre un neuro chirurgien à Nantes la semaine prochaine pour sa vertèbre. Je dois l’assister en permanence et j’ai du mal à faire autre chose surtout que pour ce grand week-end nous avons notre fille et nos petites filles avec nous. Même si c’est fatigant, cela nous apporte de la joie. En ce moment cela fait du bien. Bisous

    • Oh je suis désolée pour Jeff et pour toi… je sais combien ça peut être difficile, et j’espère qu’il aura tous les soins nécessaires pour retrouver toutes ses fonctionnalités bientôt.
      J’espère que vous avez passé de bons moments avec elles. Tu as raison, ça fait toujours du bien.
      Bisous et bon courage pour tout.

  30. Je suis revenue lire attentivement ce texte qui résonne très fort en moi. Essaie de garder espoir et de continuer à rêver …
    « Nous commençons à vieillir quand nous remplaçons nos rêves par des regrets. »
    Sénèque,Artiste, Dramaturge, Homme d’état, Philosophe ( – 65)

    Bien amicalement

    • Merci d’être revenue pour une lecture attentive, Jeanne.
      J’aime beaucoup ta citation…
      Jeune, je disais souvent « quand je serai grande… »
      J’ai grandi mais je suis loin d’avoir réalisé mes propres rêves.
      Bien amicalement à toi aussi.

  31. Bonjour Quichottine , je demandais à notre Annie la Marmotte si elle avait de tes nouvelles et lui disais que j’allais t’envoyer un message et puis voilà, au même moment tu publies ! Merci pour ces confidences, ta maman et toi avez parcouru un chemin bien compliqué, tu lui rends un très bel hommage ♥
    A présent il faut continuer à espérer et profiter de la vie du mieux possible … Je t’embrasse bien fort Quichottine , prends bien soin de toi .

    • Merci pour ta présence et tes mots, Marie.
      Espérer devient difficile, mais j’essaie encore. 🙂
      Je t’embrasse bien fort aussi. Prend bien soin de toi, de vous deux.

  32. Hello Quichottine
    Et pourquoi ne pas avoir un souffle de jeunesse, partir à la découverte de son « île »? Prendre contact avec l’un ou l’autre de ces parents aujourd’hui inconnus? Internet permet tant et tant 🙂
    Je suis si heureuse de te relire, même s’il y a toute cette douleur latente dans tes mots, tu ouvres les horizons
    bisous

    • Tu poses des questions auxquelles je ne peux répondre. Autant j’ai pu prendre contact avec ma famille espagnole, autant il est difficile d’aller dans l’ex-Yougoslavie sans en maîtriser la langue. 🙂
      Merci à toi pour tout, Fabienne. Bisous et douce journée.

  33. Que dire de plus ?! Tes mots toujours justes, toujours doux, toujours émouvants. Le sujet des parents est douloureux pour moi et l’avenir pour mes enfants m’inquiète beaucoup. Difficile de rester enthousiaste ; c’est pourtant une nécessité pour les aider à garder la foi, l’espoir en un monde meilleur. Merci Quichottine de ta présence au monde.

    • Tu as raison, c’est une nécessité, pour eux, pour tous ceux que nous aimons. Ne pas baisser les bras.
      Merci à toi pour tout.

  34. Un texte qui m’a beaucoup émue. La France vit une drôle de vie en ce moment où tout est inversé mais il faut garder espoir dans le futur, je vois autour de moi des associations qui se montent dans mon quartier dont une apprend à jardiner des enfants. Un accouchement est douloureux mais quelle joie lorsque la naissance se fera et qu’une nouvelle France apparaîtra, plus belle, plus solidaire. Gardons la foi en l’avenir

    • Une France qui renaîtra plus belle encore, je l’espère.
      Merci pour ta présence et tes mots d’espoir.
      Passe une douce journée.

  35. Bonjour Quichottine; je suis très contente d’avoir de tes nouvelles. Je pense à toi souvent.
    Ton texte est très émouvant. On ne se remet jamais tout à fait de la perte d’une maman d’autant plus à 15 ans.
    Il reste les regrets de tout ce qui aurait pu être avec elle …
    La France d’aujourd’hui est devenue un pays qu’on ne reconnaît pas .La violence, la haine ,la pauvreté … Les immigrés d’autrefois respectaient ce pays d’accueil ;il n’en est plus de même à présent .
    J’ai peur pour mes petits-enfants .Nous allons leur laisser un monde bien tourmenté…
    Je t’embrasse

    • Ils devront faire au mieux, comme nous l’avons fait, je crois.
      Mais il faudra du temps, de la bonne volonté… du courage.
      Je t’embrasse aussi, Fanfan, prend bien soin de toi.

  36. Coucou Quichottine. Contente de te lire même si tes lignes n’ ont pas la légéreté ou l’insouciance du lutin. Elles débordent de sincérité et de courage. Merci de nous confier ces lignes. Je t’embrasse. VITA

    • Et merci à toi pour ta présence, tes mots.
      Je t’embrasse fort.

  37. Bonjour Quichottine. Contente de te lire malgré ce témoignage bien émouvant.. Oui notre pays va mal et quel avenir laisserons nous à nos enfants et petits enfants..Je t’embrasse très fort Quichottine..

    • J’espère qu’il est encore temps de réagir…
      Merci pour ta présence et tes mots, Mireille.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  38. je suis ravie d’être passée et de voir que t as repris la plume et pour quel texte….Il me touche beaucoup.
    Avenir qui semble bien morose avec tout ce qui se passe et s’inquiéter est légitime mais la jeunesse saura trouvé son chemin, j’y crois elle l’a toujours fait non? je passe juste faire un coucou et je retourne en pause. Bisous

    • Je me demande si nous leur avons donné les clés nécessaires pour qu’ils trouvent la bonne porte, le bon chemin.
      Bonne pause, Renée. Merci d’avoir pris le temps pour moi.
      Bisous et douce journée.

  39. Chère Quichottine,

    Je partage tes questions sur l’avenir de notre pays, sur celui de nos enfants. Avec mon mari, nous vivons, presque, au jour le jour. Pour ma part, je trouve qu’il regarde trop les informations tellement anxiogènes! je me réfugie dans l’entretien de mon jardin, ou en essayant de nouvelles recettes culinaires. Mais surtout en écrivant chaque jour mon roman. Quelle merveilleuse évasion!
    Je pense à toi et t’embrasse bien fort
    ps: mon frère, né outremer, a vécu la même expérience que toi, lorsqu’il a dû faire refaire sa carte d’indenté! Quelle histoire! Aussi, je te comprends.

    • C’est vrai que les informations ne sont pas encourageantes… Je suis heureuse que tu prennes le temps pour ce roman que je lirai, évidemment, lorsque tu l’auras achevé.
      Tous ceux qui ne sont pas nés en métropole ont le même souci, hélas !
      Pensées pour toi, Martine. Je t’embrasse très fort.

  40. Bonjour Quichottine, »Comment sera la France, demain, après-demain, dans un an, dans dix ans ? » tes saines interrogation sur le temps qui passe, la vieillesse qui n’est pas un naufrage, sur le futur que l’on laisse à nos enfants, nos petits enfants, tant de questions …qui sont O combien légitimes.