Ballade en novembre

– Dis… tu vas rester longtemps sur ce banc ?

Quichottine soupira… elle n’avait pas de réponse. Un jour, deux, trois peut-être, ou peut-être davantage.

Elle écoutait la mer, le vent, comme il y avait… si longtemps !

Elle avait seize ans… et quelques mois de plus.

Seize ans, comme les héroïnes de romans à l’eau de rose qui échappent de justesse à un être malveillant pour tomber dans les bras d’un duc, d’un prince ou de n’importe qui… en fait, de quelqu’un qui puisse apprécier sa candeur, sa naïveté…

Vous me direz que c’est n’importe quoi, que ces romans ne valent même pas le prix que vous mettrez dans leur achat.

Peut-être… peut-être pas. S’ils peuvent vous procurer quelques instants de rêverie, pourquoi pas ?

– Et si tu revenais à cette année-là ? Seize ans, dis-tu ?

Quichottine ouvrit son tout premier recueil… celui du temps où Quichottine n’existait pas.

Un éditeur y avait réuni un choix de poèmes… quelques uns sur ceux des deux cahiers d’écolier qu’elle lui avait envoyés après les avoir consciencieusement dactylographiés.

Un essai… pour savoir ce qu’elle valait vraiment, ceux qui plairaient à des lecteurs qui ne la connaissaient pas.

Une édition que l’on pourrait assimiler à une souscription. Il m’avait fallu trouver 125 acheteurs avant que l’éditeur s’engage, en retour, à publier 250 recueils. J’ignore si mes 125 souscripteurs d’alors ont gardé ou non ce livre, si les 7 personnes qui l’ont acheté en librairie l’ont aimé ou pas. Les autres exemplaires sont partis au pilon, sans doute, ou ont brûlé dans l’entrepôt de la maison d’édition, comme on me l’a affirmé plus tard.

On peut encore le consulter à la BNF, et je le republierai bientôt, avec l’accord écrit de mon éditeur d’alors.

– Tu voulais parler d’un livre en attente, d’un livre qui n’existe peut-être qu’à quelques exemplaires et que personne ne trouvera ? C’est vraiment du n’importe quoi !

Quichottine laissa le Lutin bleu grommeler dans son coin. Elle ne voulait pas parler d’un livre en particulier. Elle songeait à ses premiers poèmes, à celui qu’elle avait écrit ce jour-là.

Elle avait y avait copié en exergue la citation d’une chanson. Anne Vanderlove et sa “Ballade en Novembre”.

« Mais si j’ai de l’eau dans les yeux
C’est qu’il me pleut sur le visage… »

Cette pause sur un banc lui était bénéfique. Combien de temps lui faudrait-il pour dépasser le chagrin, pour ne pas pleurer sur des photos…?

Elle ne savait pas. Elle écoutait la mer, les vagues, le sable, comme ce jour-là.

“Le bruit de la mer, de ses vagues,
Le bruit du sable dans le vent,
Et tes yeux dans un reflet vague,
Ta voix qui me dit le beau temps…

Le soleil rose du matin,
Un hérisson sur le chemin,
Il a plu hier sur la plage,
De l’eau coulait sur ton visage…

Mais après tout
Moi je m’en fous !

La vérité de ton mensonge,
Le mensonge de ton « Je t’aime »,
Toi tu ne vis que dans un songe,
Et tu n’es plus toujours le même…

Tu m’as annoncé ton départ,
Et tu attendais une larme,
Tu fais trop confiance à ton charme,
Tu m’as quittée sans un regard…

Mais après tout
Moi je m’en fous !”

Cubellas, 4 août 1968
© Aurore Châtel, Chanson pour une aube
Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1973

J’avais seize ans, et je disais adieu à l’un de ces amours de vacances qui ne durent qu’un temps alors qu’à cet âge, je ne le savais pas.

Écrire avait été une façon de me croire plus forte que je n’étais.

L’indifférence affichée : une façade, de celles qui permettent de garder la tête haute, de repartir en haussant les épaules, de ne surtout pas montrer ses larmes.

Peut-on aimer vraiment à cinq ans, à dix ans, à seize ans, comme on le fait beaucoup plus tard, quand tout devient possible, ou presque ?

Écrit-on de la même façon à tout âge ?

De ces premiers poèmes, combien mériteraient d’attirer l’attention d’un comité de lecture d’aujourd’hui ? Les aurais-je écrits encore si je connaissais l’être que je suis devenue ?

Je pensais à ceux qui souffrent, à ceux qui n’ont pas la possibilité de dire, d’écrire, et dont le chagrin n’existera que dans la grosse boule qui fait son lit dans l’âme et nous empêche de respirer, de voir aux alentours autre chose qu’une grisaille de plus en plus sombre…

Et puis, je feuilletais une nouvelle fois l’album d’Emmanuelle, celui que venait de nous offrir le personnel de la maison d’accueil où elle avait passé ses dernières dix-sept années. Des photos que je découvrais, sa vie là-bas, entourée par des personnes incroyables qui lui avaient donné plus que l’indispensable.

Un univers secret où elle avait vécu sa vie d’adulte différent.

Je regardais la mer, et j’écoutais le vent, les vagues, je m’y noyais encore, comme autrefois.

Dans le jardin, l’hortensia d’Emmanuelle fleurissait doucement.

41 commentaires à propos de “Ballade en novembre”

  1. Anne Vanderlove et nos années jeunesse, avec les premiers frissons et les premières promesses…
    Le chagrin n’a pas d’âge et jamais vraiment ne s’apprivoise, mais quand la boule au creux de l’âme sait se faire tendresse, nous franchissons un petit pas vers un semblant de sagesse…
    L’hortensia fleurira et dans vos cœurs celui d’Emmanuelle s’épanouira…
    Je t’embrasse

  2. Tendre page, très émouvante.
    Ecrire et aimer à tout âge, mais oui bien sûr, différemment certainement mais le fond de ce que nous sommes ne change guère, avec nos forces et nos faiblesses…

  3. Je n’ai jamais écrit de poème, mais je me souviens aussi de mes premiers frissons, quand le cœur bat la chamade…J’avais 20 ans…
    Ta note est très jolie, sensible et délicate.

  4. Déjà tu écrivais.. C’est une chance vois-tu de recevoir ce don et de le partager. Pour toi, il est un exutoire et pour nous une consolation, celle de trouver dans tes maux de quoi panser les nôtres.

  5. anne vanderlove, je m’en souviens aussi, j’aimais bien ses chansons,
    très beau l’hortensia d’Emmanuelle, douces pensées, MIAOU !!!!

  6. Bonjour Quichottine.
    Un refrain, une chanson, quelques lignes, qui font naître des souvenirs, encore …
    Il y a quelques années, j’ai pu écrire à Anne Vanderlove, par l’intermédiaire de Kerfon, pour obtenir un album … Tous les deux sont décédés maintenant, Anne Vanderlove il y a peu de temps.
    Merci Quichottine.
    Bises affectueuses.

  7. Ton poème est magnifique, si plein d’émotion et d’amour qu’il m’a retiré quelques larmes.
    Si ton livre de poème est réédité je l’achèterai.
    Les souvenirs tendres ou moroses de notre vie on les garde pour toujours, j’essaye de ne garder que les bons, pas toujours facile.
    Belle après midi et bon courage

  8. Comme à ton habitude, tendresse, émotions , interrogations profondes…
    L’amour n’a pas d’âge, et heureusement.
    J’aime ces instants « Madeleine de Proust ».
    Bises et bonne journée

  9. Bonjour ma chère Quichottine,
    Toujours une intense émotion en te lisant.
    Ton banc me fait rêver. Rêve plein de mélancolie . Souvent nous avons admiré la mer, installés sur l’un d’eux. « Nous »… Ce sont des moments immortels.
    J’ai aussi lu tes précédentes pages qui m’ont ramenée vers de douloureux souvenirs d’enfance.
    J’espère simplement que nos enfants gardent des souvenirs plus sereins et positifs de la leur. Il est difficile de devenir parents quand nous n’avons pas eu de modèles auxquels nous aimerions nous référer.
    Je m’éloigne du sujet, comme souvent ! ;-).
    Très gros bisous et bonne fin de semaine.

  10. On aime à tout âge, et tout aussi intensément, parfois l’amour nous brise, mais la plupart du temps il nous embellit et nous grandit.

    La mer, le sable, la plage, le banc, ce sont là des chants qui nous racontent, ces instants devant l’infini nous rassemblent, on ne se replie pas, on se déploie devant l’immensité.

    Merci pour ce partage et tes mots qui chantent la vie.

    Tendresse.

  11. Anne Vanderlove…Comme je l’ai aimée cette ballade en novembre et je l’aime toujours. elle résonne profondément en nous…Oui, écrire fait du bien et j’aime ton poème

  12. Un partage très émouvant, comme toujours …
    Et un très joli poème avec l’hortensia d’émmanuelle.
    Tes souvenirs me rappellent certains des miens … que je n’ai jamais su exprimer.

     » Bonne fin de semaine, un peu moins chaud depuis hier …
    Mais on ne perd rien pour attendre !
    Gros bisoux doux, ma quichottine ♥ « 

  13. L’âge n’as aucune importance on aime a tous les âges, différemment avec plus ou moins de fougue, fougue souvent atténuée avec les chagrins donné par la vie mais l’amour n’as pas d’âge c’est bien connu…..Les chagrins non plus…..Bisous pensées triste ce jour Quichottine mais au moins tu peux les écrire.

  14. j’adore le poème de tes 16 ans…et cet hortensia qui fleuri lentement :-).
    Lutin bleu dis à Quichottine combien cette page me touche…moi je crains d’avoir du mal à m’exprimer après sa lecture.
    tendresses

  15. c’était bien joli, ah, 16 ans !!! est ce que l’objet de ton désespoir a lu tes poèmes ?

  16. poésie, réflexion, émotions, mais oui on peut aimer d’amour à tout âge

  17. Alors ça fait bien longtemps que tu écris !
    C’est une jolie façon d’exprimer la tristesse d’un jeune amour perdu …
    Il faut dire les choses, de n’importe quelle façon mais il faut toujours les dire, c’est important pour guérir.
    Belle soirée, bisous !
    Cathy

  18. « J’ai de l’eau dans les yeux » … perles de rosée d’émotions .
    L’amour n’a pas d’âge . Il est de toujours .
    Je vais te relire .

    Bonne fin de semaine Quichottine .

  19. Pour ce qui est d’aimer, il n’y a eu pour moi qu’une fois. Par contre je peux te donner mon sentiment sur l’écriture « à travers les âges » ! J’ai rimaillé au collège et mes instit s’accordaient à dire que je ne manquais pas d’idées pour mes rédactions. Avec le recul, je trouve mes premiers poèmes naïfs et ceux de mon adolescence débordants d’exaltation et de grands sentiments. J’y parlais aussi d’amour, idéal bien sûr ! Ce que j’ai écrit par la suite, fiction, phantasmes ou réalité, s’est nourri d’un amour profond, de souvenirs tendres ou douloureux, et de tout ce qui peut border le chemin de la vie. J’ai une nette préférence pour ces textes-là, sans renier les premiers, qui m’ont aidée à grandir et à traverser des années troublées. Je ne les ai malheureusement pas tous récupérés… Tes poèmes, les retravailleras-tu ?

  20. De l’eau dans les yeux aussi en lisant ton billet plein d’amour .
    Bon courage Quichottine
    Bisous

  21. les sources du coeur jaillissent par les yeux…
    mille pensées Quichottine, j’aime beaucoup ce poème de tes 16 printemps

  22. Quel beau texte mêlant tant de temps différents. Tu es bien différente d’avant, pourtant le fonds de ton être est le même. Continues ta route, et fais de jolies rencontres. Bises
    Et oui ta fille avait sa vie avec ces personnes. Et ensemble vous l’avez accompagnée jusqu’au bout. Bised

  23. Aimer , écrire , pleurer …. à tout âge avec autant de profondeur selon le degré de maturité .Il ne faut rien renié , et ne pas juger ce qui a été fait avant .C’est ce qui a permis d’avancer dans la vie.
    J’aime beaucoup cette balade d’automne d’Anne Vanderlove . Ton poème est très beau .
    L’hortensia sera toujours là à fleurir et Emmanuelle sera présente dans votre coeur.
    Douce soirée, je t’embrasse Quichottine

  24.  » Écrire avait été une façon de me croire plus forte que je n’étais…. » j’aime cette phrase et je la mets au présent… grâce à nos blogs, grâce à toi avec ces livres, je mets des mots sur les maux et aussi de la joie sur les « ptitsbonheurs » du jour…
    Gros bisous d’amitié!
    Mireille du sablon

  25. Bonjour Quichottine. Tes mots m’ont émue. Ton poème est très beau et plein de fraîcheur. Quand j’avais 10-12 ans je rêvais d’en avoir 16 et mes 16 ans ont passé très vite : premières amourettes, premières déceptions, entrée à la fac et découverte de la liberté, juste avant de changer d’année… Bonne journée et bisous

  26. Coucou ma douce Quichottine, comme ta douleur est profonde.. mais il faut continuer de vivre à travers Emmanuelle. Joli poème qui date de 1968… en effet le lutin bleu peut être en colère..pourquoi ne pas rééditer tous ces mots…
    Je t’embrasse
    chatou

  27. « Mais si j’ai de l’eau dans les yeux
    C’est qu’il me pleut sur le visage… »

    « Tu as pris le train, le bateau
    Mais je n’étais pas du voyage
    Poupée-chiffon, poupée-sanglots
    Tu m’as oublié sur la plage
    Amour et chagrin s’entrelacent
    Tu as déserté mon enfance
    Tu ne m’as laissé comme trace
    Que le vide fou de l’absence »

    « Il ne me reste rien de ce que l’on amasse
    Ni photos ni ces lettres dont l’encre bleue s’efface,
    Je n’ai que la mémoire de ceux qui m’ont aimée
    Je ne sais plus les autres, le vent les a chassés »

     » Elle regarde la mer
    Pendant des heures entières
    Dans un vieux rocking-chair anglais
    Le soir quand il fait doux,
    Juste entre chien et loup,
    Elle s’en va jusqu’au bout du quai,
    Sa jeunesse est tombée à l’eau
    Aucun oiseau, aucun bateau
    Ne reviendra de ce voyage

    Ce n’est pas qu’on vieillit,
    Juste les chagrins qui
    Prennent de l’âge »

    « Tous les bateaux
    S’en vont sans fin,
    S’en vont toujours,
    S’en vont sur l’eau
    Tous les marins
    Et mes amours »

    Avec Anne Vanderlove ma chanteuse préférée quand j’avais 20 ans

    Ton poème est un chant de jeunesse et pour ça il est beau et je crois qu’à toute âge on peut réécrire ces poèmes-là…

  28. Heureusement qu’on peut aimer à tout âge. L’amour est tellement important. Il a tellement de formes aussi. D’ailleurs tu le dis très bien : tu commences par le poème de tes seize ans et tu fins par l’hortensia d’Emmanuelle.
    Anne Vanderlove … et cette chanson dans laquelle je voyais beaucoup de choses, trop sans doute.
    Bisous Quichottine

  29. Anne Vanderlove a aussi été une voix de ma jeunesse que j’aimais beaucoup .
    Ton article est très touchant . Il y a beaucoup de façons de se croire plus forte qu’on est , et à tout âge .
    Je t’embrasse Quichottine .

  30. L’amour n’a pas d’âge heureusement et c’est réconfortant de le penser. Moi aussi j’aimais écouter Anne Vanderlove et sa ballade et rien que ton titre m’a tout de suite fait penser à elle. Ecrire est un don qui n’est pas donné à tout le monde et toi parce que tu avais déjà vécu des drames, cela t’a permis de te sentir plus forte. En tous les cas ton poème est très beau et je suis certaine que tu peux rééditer ton recueil sans problème, la poésie a toujours été lu par un petit nombre de lecteurs mais ceux qui le font en ont besoin pour vivre, parce que les mots du poète, quel que soit son âge, leur permet d’accepter leur maux à eux. Merci pour tes mots qui savent nous toucher, toujours…Je trouve que c’est un geste magnifique que de t’offrir ces photos qui montrent bien que ta fille avait une vie, des partages, des sourires avec l’équipe qui l’entourait, des moments bien à elle, même si elle était différente. Bisous et un doux dimanche

  31. Je ne peux plus cliquer sur j’aime sur les blogs wordpress. Je ne comprends pas pourquoi alors je te l’écris j’aime (et le mot est faible) ton texte qui m’a rappelé des chagrins d’amour d’ado en vacances au soleil. la fin m’a beaucoup émue. Un petit coucou et des nouvelles pendant ma pause estivale. Nous avons signé chez le notaire la vente de notre maison de Cergy. Nous rangeons maintenant ce que nous avons ramené aux sables d’olonne et l’aménageons pour lui retirer son caractère de maison de vacances. Nous choisissons de beaux meuble de qualité. C’est très agréable mais fatiguant. La semaine prochaine mes petites filles arrivent puis ma nièce et son fils. Bel été et à la rentrée. Bisous

  32. Un très joli poème que tu as écrit, j’espère qu’il sera réédité. lorsque je te lis, je me souviens que j’écrivais des poèmes que je cachais précieusement à l’époque, seulement ma mère les a découvert, je m’attendais à me faire gronder mais au lieu de cela, elle m’a complimentée et voulait que je les lise aux repas de familles mais à cette époque , je ne voulais pas lui faire ce plaisir et j’ai arrêté d’écrire( j’ai repris bien plus tard ), je m’en veux encore aujourd’hui mais bon, c’est la vie

  33. Beau poème d’un amour perdu… On aime à n’importe quel âge…
    Anne Vanderlove et sa “Ballade en Novembre”… que de bons souvenirs… Mon amour de jeunesse, celui de mes 17 ans, la vie me l’a remis sur ma route et j’ai fini par l’épouser une trentaine d’années plus tard…
    Bisous dame Quichottine.

  34. Coucou Quichottine,
    Tu as commencé à écrire très jeune et c’était un très joli poème. J’admire les gens qui savent écrire, autant je suis douée en photos, autant j’ai plus de mal avec les mots, même si j’écris tous les jours dans mon carnet, ce ne sont pas des poèmes, ni des histoires.
    Une page émouvante comme tu sais nous les offrir et qui j’espère t’a apporté un peu de réconfort
    Je te souhaite une douce soirée et te fais de gros bisous

  35. Que de chagrins, de souvenirs et d’émotions ressentis à cette époque et qui reviennent à la surface !
    Tout cela mélangé aux blessures actuelles ! L’hortensia est là comme la présence d’Emmanuelle.

    Joli poème ! J’aimerais bien que ton recueil soit réédité et pouvoir l’acheter.

    Bises et douce soirée Quichottine !

  36. Quelle belle page Quichottine. Ton écriture était déjà là … belle. Les souvenirs refont surface, toujours… avec joies, émotions, regrets parfois et chagrins…
    Je ne savais pas qu’Anne Vanderlove était décédée… Moi aussi j’aimais La ballade en novembre https://www.youtube.com/watch?v=zrp-LOFLUg4

  37. Je découvre ton poème, celui de tes 16 ans… comme nous sommes sensibles à cet âge, nous cherchons l’âme soeur comme on dit. De mon côté, j’ai déjà parlé sur mon blog et dans mon livre (Les petits carnets bleus) de ma 1ère grande déception amoureuse, mais je crois que nous avons toutes et tous connu cela. Tu me fais monter les larmes aux yeux. Notre jeunesse revient en multiples souvenirs mais ne reviendra jamais réellement, on se console en puisant dans notre mémoire. Bonne fin d’après midi et bises.

  38. Je suis impressionnée par ton poème, écrire un poème à 16 ans, l’exercice est difficile et déjà à l’époque tu savais exprimer tes émotions.
    J’ai fait une belle photo samedi dernier dernier lors d’une manifestation, j’ai aussitôt pensé à toi, je me suis dit que tu écrirais sans doute une belle histoire d’amour.

  39. Je me souviens de cette belle chanson mélancolique…
    Nous avons un petit festival de jazz dans le très joli village voisin un soit de juillet, on y retrouve des visages amis, des bavards, d’autres qui viennent déguster une ardoise assortie de petits mets gourmets et puis ceux qui tentent d’écouter jazz manouche ou le blues de Chicago avec harmonica et belles voix et mon fils Arnaud qui est fan et rencontre un de nos amis musicien aussi, une bonne soirée qui fait oublier les soucis un instant…