J’avais déjà parlé de lui… il y a déjà quelque temps.
C’était au mois de janvier 2014, que le temps passe vite !
Alors, que pourrais-je ajouter à ce que j’écrivais alors ? Comment pourrais-je dire combien il a compté dans mes premières années ? Je relis, et je me dis que c’est impossible, que tout était déjà sur cette ancienne page, sauf peut-être une photo qui me le montrerait plus jeune, splendide dans son pelage tout blanc.
Imaginez-le… et laissez-le dormir sous notre table, dans un silence que seuls troublaient la voix de mon père et les “oui” de maman. Elle approuvait toujours, même si je pense aujourd’hui qu’elle ne devait pourtant pas être toujours d’accord.
Nous, les enfants, nous ne disions rien. Il valait mieux pour tous que nous respections ce silence imposé à table, ces mots chuchotés quand nous n’y étions plus.
Papa pourtant jouait avec plusieurs d’entre nous, chacun son tour… aux échecs.
Je suis sûre que vous connaissez tous ce jeu de réflexion, de stratégie, où le silence et la concentration sont rois.
Les grands jouaient, les petits observaient, nous apprenions tous et je ne me souviens pas de parties gagnées par l’un d’entre nous. Papa était forcément le meilleur.
Pacha aurait peut-être aimé tout renverser d’un coup de queue sur l’échiquier, mais il n’osait pas non plus.
Ensuite… les parents ont fermé les yeux sur nos jeux d’enfants silencieux, ils nous ont laissés avant que nous n’ayons l’âge de veiller vraiment sur nous.
J’ai eu d’autres parents et un nouvel ami à quatre pattes. Un chat noir, avec de magnifiques reflets roux dans son pelage angora.
Il s’appelait “Mémé”…
Vous me direz que c’est un drôle de nom pour un chat. Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Mémé était l’un de ces chats de nature sauvage qui errent avant d’accepter d’être un jour apprivoisé.
Il vivait dans le jardin de celle que j’appellerais plus tard “Tante Marguerite”, une dame de l’ancien temps, qui m’avait dit un jour “ça peut”.
Elle partait du principe que l’on ne nourrit pas un chat, qu’il doit chasser, qu’il est là pour ça. Alors, Mémé chassait, les souris étaient nombreuses dans l’ancienne maison du jardinier. J’y suis entrée un jour, luttant pour ouvrir la porte car la nature y avait repris ses droits. J’ai découvert là-bas des trésors… anciennes revues solidement attachées par année d’édition, pots ébréchés, de quoi découvrir des lambeaux d’un passé révolu à jamais.
J’ai commencé à ranger… et j’ai pris l’ancienne faux pour dégager un peu son jardin. C’était le mien désormais, moi, la citadine, moi qui n’avais jamais tenu de faux, jamais su la différence entre bonnes et mauvaises herbes.
Qui n’a jamais connu la joie que procure la certitude d’avoir enfin quelque chose à soi, même un minuscule lopin de terre et une maisonnette en ruine ne pourrait pas comprendre le bonheur que je ressentais à m’y réfugier ne serait-ce qu’un peu chaque jour.
J’y retrouvais Mémé… ce chat qui m’observa d’abord de loin avant de décider que j’étais comme lui, adoptable.
Mémé devint mon ami. Il m’attendait, venait se frôler à moi doucement lorsque je m’asseyais sur un bout de rocher.
Il avait sa place dans la maison depuis que mes parents adoptifs y avaient installé leur domicile pour s’occuper de la vieille dame… qui n’avait pas compris, qui ne comprit jamais pourquoi on le nourrissait.
Sa place : les tablettes que l’on avait déposées à son intention sur les radiateurs, ici où là. Je ne l’ai guère vu ailleurs sinon dehors. Il continuait à aimer sa liberté, même si ses vieux os appréciaient sans doute un peu plus de confort et de chaleur.
Quand nous étions à table, il s’installait, insigne honneur, sur mes genoux. Mes parents adoptifs riaient de voir sa tête émerger par moments, et ils s’extasiaient de voir ce chat saisir soudain un morceau de feuille de salade…
C’est le seul chat que je connaisse qui aime la vinaigrette !
Ben oui… il semblait adorer ça !
Et puis… quand je n’étais pas là, il miaulait pour qu’on lui ouvre la porte de ma chambre et se couchait sur mon lit, près du mouton en peluche que l’on m’avait offert pour y ranger mon pyjama…
Un mouton tout blanc pour un chat tout noir… la langue rose était leur seul point commun.
C’était mon chat, non parce qu’on me l’avait offert, mais parce qu’il m’avait adoptée, comme l’avaient fait les occupants de la maison.
Mémé est parti sans que je sois près de lui… ce fut un immense chagrin.
C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas aujourd’hui de compagnon à quatre pattes… ni à mille d’ailleurs.
Mais c’est la raison pour laquelle, en voyant le sujet proposé par Écureuil bleu, j’ai pensé qu’il y avait matière à écrire, une fois encore, pour eux.
Merci à tous.
…
Mon blog a eu un problème de mise à jour… ce qui fait que j’ai du l’adapter, en attendant de pouvoir retrouver la mise en page initiale.
J’ai également perdu les abonnés que j’avais via l’application Jetpack qui ne fonctionne plus… alors, j’espère seulement que tout reviendra bientôt à la normale ici aussi.
En attendant, je vous souhaite une douce journée et une belle fin de semaine.
Je vous embrasse fort.
Bonjour Quichottine
Pas toujours facile de gérer les mises à jour ..mais j’ai confiance tu vas vite retrouver ton blog
Cette page du jour est magnifique , quel doux partage
Merci à toi
Gros Bisous
Voilà qui est fait désormais… il y a des bêtises que je ne ferai plus. 🙂
Gros bisous et douce journée à toi aussi. Merci !
Bonjour Quichottine. Tu nous contes là une belle histoire dont je connaissais la partie sur Mémé que tu m’as envoyée et que je publierai demain. J’ai eu du mal à trouver comment laisser un commentaire. Il faut cliquer sur le titre de l’article… Bisous
oups… je croyais que tu publiais aujourd’hui, j’aurais dû ne le publier que demain ou plus tard, je suis désolée.
Bisous et douce journée. Tout est rétabli pour mon blog. Ouf. 🙂
Je vois ça côté blog…. ! Même pas eu cette news…. bref….Un animal ça compte pour un enfant, même adulte et lui dcd depuis longtemps il reste gravé dans le coeur…. merci, bises
Tout était cassé, et plus d’avis de parution de jetpack… ouf, c’est remis. 🙂
Merci à toi pour tout.
Bises et douce soirée.
Une très jolie note, que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire…
Merci Pastelle. 🙂
Pas de problèmes pour ton site…On s’y retrouve tout de même. Ton texte est superbe et il dit bien l’attachement et surtout l’importance des animaux pour les enfants. Ils sont une présence silencieuse et oh combien réconfortante pour les coeurs meurtris par l’absence. Bisous et merci d’avoir partagé ces souvenirs avec nous
Merci pour tout, Manou.
Mon blog a retrouvé toutes ses fonctions, ouf !
Bisous et douce soirée.
une si belle page pleine de souvenirs émouvants…
plus de chien plus de chat, mais ceux des voisins qui passent voir si les croquettes sont bien là !
Merci… je profite quand je suis chez les enfants. 🙂
Une tres belle page de souvenirs Quichottine , des compagnons qui marquent l’enfance c’est certain et bien au delà . Le plus difficile c’est de leur dire adieu , ils prennent une telle place dans notre vie qu’ils font vraiment partie de la famille .
Bonne journée
Bisous
C’est le plus difficile, comme si l’on perdait un ami cher.
Bisous et douce soirée Jazzy. Merci.
Salut,
Superbe cette histoire avec ton chat.
Le temps est pluvieux.
On en a bien profité en février.
Bon week-end
Bon weekend à toi aussi, Tiot.
Merci. 🙂
Ta page souvenir est magnifique.
très belle journée
danièle
Merci. 🙂
Très belle journée à toi aussi malgré le temps gris…
nous avons en effet eu des chiens, des chats, mais un jour on dit « stop », c’est trop court une vie
de chat ou chien, et on pleure…! mais des chats j’en rencontre toujours au village, je me contente
de les prendre en photo, j’espère que tu vas bien et que le soleil est encore là-bas chez toi…
ici c’est tramontane de nouveau, pas vraiment froid, mais c’est encore l’hiver, faut pas rêver trop vite
bonne soirée à toi, MIAOU !!!!
Et puis, il y a un moment où l’on vieillit et où l’on ne peut plus non plus s’en occuper comme il faudrait.
Aujourd’hui, il fait gris ici, l’hiver est encore là.
Bisous et douce journée Mistigris.
Un beau récit que tu écrits avec le cœur, en lisant je pensais au petit Prince et au renard « Si tu veux un ami apprivoise-moi » « on risque de pleurer un peu quand on s’est laissé apprivoiser »… Ainsi va la vie avec ses réconforts et ses chagrins… Gardons au cœur les bons souvenirs.
Tu as raison, il faut les garder, c’est important. 🙂
Comme tu en as bien parlé de ton Mémé. Les bêtes sont souvent d’excellents confidents et leurs mimiques nous réjouissent.
Plus de nouvelles d’Ellen depuis 8 heures et la clinique ne donne pas d’informations médicales par téléphone.
Bises et bon vendredi
J’espère que tout va bien pour elle aujourd’hui… une première naissance, ça peut être très long.
Bisous et douce journée à toi.
Joli texte, très vrai, réellement émouvant! Les animaux comprennent beaucoup de choses indicibles, n’ont pas, en principe, de sautes d’humeur, et nous restent fidèles une fois qu’ils nous ont adoptés !
Sacrés avantages !
Bonne soirée, Quichottine
Tu as bien résumé.
Merci, Antoine. Passe un doux dimanche.
Un retour en 2014, comme pour moi, c’est un hasard. Très bien raconté comme toujours
Merci. 🙂
Passe une douce journée.
un billet tendre et doux en souvenir de nos animaux de compagnie bises
Merci d’être là, Jeanne.
Bises et doux dimanche.
avec ce sujet, nos amis les animaux, Ecureuil bleu a publié aujourd’hui de belles histoires, tendres et tristes aussi.
Comme tu le dis, on a de la peine quand ils s’en vont. Et il faut du temps pour s’en remettre.
Bises et merci pour tes histoires de chat.
J’ai beaucoup aimé son sujet…
Merci pour tout.
Je n’avais pas précisé que Pacha était un chien… 🙁
Bises et douce journée à toi.
..comme j’ai aimé ton récit si bien écrit…je me sentais à tes côtés…
Bon w-end!
Bises de Mireille du sablon
Merci, Mireille.
Bises et douce journée.
Nos compagnons à quatre pattes (je dis quatre parce que je n’en ai jamais eu à moins ou à plus, donc ni volatile ni insecte ou arachnide) ont et tiennent une place importante. Je dis bien compagnon parce que pour moi c’est plus que de la compagnie, il s’agit bien de partage dans la mesure où chacun sait rester à sa place (l’humain sert le chat et le chien aime l’humain, la reciproque est vraie aussi sauf peut-être pour le chat qui aime aussi l’humain mais ne le sert pas). Les animaux n’ayant pas d’ego ne sont donc pas sensibles à la flatterie ou à l’aspect physique donc leurs sentiments sont simples et « purs ».
Ton texte est magnifique et comme tous les goûts sont dans la nature pourquoi un chat n’aimerait-il pas la vinaigrette ?
Je n’ai pas de réponse à ta question… mais c’est vrai que Mémé adorait croquer dans mes feuilles de salade assaisonnées.
Belle définition de nos compagnons… Merci pour tout, Alphomega. J’espère que tout va bien pour vous deux.
Ce texte montre bien ton amour des compagnons de ton enfance. Mais je t’avoue que …j’ai peur des chats ! Je ne sais pas pourquoi, mais c’est depuis toujours, quand ils me fixent, j’ai l’impression qu’ils vont se jeter sur moi toutes griffes dehors !
Bisous et bon week-end
Ce sont des peurs que l’on ne peut pas commander…
Pacha était notre chien, j’ai longtemps pensé que Mémé était mon chat…
J’aimais les deux.
Bisous et doux dimanche à toi.
Jolie page souvenirs et tendresse
Merci. Je suis contente qu’elle te plaise… Tu vas bien, Marie ?
Que te dire sinon que je te rejoins sur cette façon qu’ils ont de nous aimer, de nous consoler. Bien beaux récits, ma chère Quichottine. Gros bisous et excellent week-end
Merci, Nell.
Gros bisous et doux dimanche à toi aussi.
Coucou ma douce Quichottine, contente que ton blog ait retrouvé ses fonctions. J’ai souvent des problèmes quand je fais des mises à jour.
Je me suis délectée de l’histoire de Pacha et de Mémé. Mémé a eu la même vie que mon chat Dali, Dada pour les intimes que je chéris de tout mon coeur.
Merci pour ces souvenirs.
Bon week end et plein de bisous de chatou
Je suis contente aussi… mon blog ne me plaisait pas du tout dans sa nouvelle version et je ne savais pas comment l’améliorer.
Merci à toi pour tout.
Plein de bisous et doux dimanche ma Chatou.
Salut
La pluie est bien présente .
Il fait un peu frais mais c’est normal.
Je soigne ma grippe encore.
Bonne journée
Les microbes sont mauvais en cette saison. Reste au chaud, Tiot.
Bonne journée à toi aussi.
Je n’ai jamais joué aux échecs ni aux dames. A dire vrai je n’ai jamais aimé les jeux de société. Par contre j’aime les chats.
Nous jouions beaucoup enfants… peut-être parce que c’était une façon de ne pas faire de bruit…
Bonsoir Quichottine, j’ai eu mon 1er chat en 1959, enfin je dis que c’était le mien, mais c’était celui qui venait chez nous (nous étions 4 filles et un garçon). J’avais 7 ans et nous en avons eu d’autres ensuite jusqu’à ce que je parte faire une formation dans une grande ville à 84 kms de chez mes parents. Mes parents ont continué à avoir des chats jusqu’à la fin des années 90. Ma mère a alors décidé de ne plus en avoir, plus par sagesse que par lassitude, car elle aimait trop les animaux. Elle a bien fait car, en septembre 2003, elle a fait un AVC et mon père de 6 ans plus âgé n’était plus en forme, il avait du mal à marcher. Comment auraient-ils fait pour s’occuper encore d’animaux vu leur état de santé ? Alors ton histoire me rappelle mon enfance et mon adolescence. Bon week end. Bisous.
Merci pour ce partage, Élisabeth.
C’est vrai qu’en vieillissant, avoir un animal devient difficile, et pourtant… je crois que c’est le moment où nous en avons le plus besoin.
Bisous et doux dimanche à toi.
En effet je n’avais pas reçu de news’ pour ce très joli récit et je ne regrette pas d’être venue le découvrir.
Ton histoire est très touchante, à plus d’un titre, d’abord je ne savais pas que tu avais été adoptée et ensuite j’ai beaucoup aimé ton évocation concernant tes petits compagnons à 4 pattes. Les animaux savent très bien qui est « adoptable » ou non et cela ne m’étonne pas que Mémé t’ait élue dans son coeur.
Je vais lire tes autres billets se rattachant à celui-ci de ce pas!
Merci d’avoir pris le temps, almanito.
Mémé est pour moi un magnifique souvenir, cher à mon coeur.
Passe une douce journée.
« Bêtes à chagrin » qui ont tant d’empathie… J’aime comme tu racontes ces deux fidèles compagnons et je déteste ta dernière image de Pacha comme je déteste le souvenir de la séparation d’avec notre chien, que mes parents avaient confié à des voisins, faute de pouvoir l’emmener en France avec nous et qui s’est échappé pour revenir à la maison le matin de notre départ. Il y en a eu d’autres depuis, tous m’ont fait du chagrin…
Leur vie est bien trop courte au regard de la nôtre.
Le chagrin est toujours là, si présent, malgré le temps.
Merci pour tes mots, Galet. Je t’embrasse fort.
J’ai lu l’histoire de « mémé » chez « Ecureuil bleu » ,une belle histoire émouvante et ce que tu écris en entrée en matière est encore plus émouvant . Cela te fait de beaux souvenirs même s’ils sont tristes. Bisous
Merci pour tout, Fanfan.
Bisous et douce journée.
Jolis souvenirs de compagnons à 4 pattes.
J’ai eu un chat « Excel » (à cause du logiciel que je découvrais) aimait les avocats, les oranges, les tomates et surtout LE PAIN, il devenait fous quand il nous voyait arriver avec une baguette. Les chats sont bizarre parfois.
Je t’embrasse
Ils ont chacun des côtés étonnants… mais c’est sans doute pour ça qu’ils sont uniques.
Passe une douce journée. Merci pour le partage.
Un texte très émouvant et combien vrai ! Les animaux , surtout les chiens , nous apprennent beaucoup de choses , l’amour , la joie, le respect , la fidélité ….
Leur départ est une source de grand chagrin qui perdure toute la vie.
Belle soirée, bises Quichottine
Merci d’avoir remonté le temps ainsi…
Je pense toujours à Pacha, et pourtant, j’avais à peine quinze ans quand il est mort…
Douce et belle journée à toi. Bises.
Un très beau billet, Quichottine, rempli de tendresse pour tes amis à 4 pattes… Très émue en te lisant, tu sais !
Merci
Bisous