Je t’écris…

Aujourd’hui, chez Bonheur du jour, il y avait une question, comme souvent le lundi.

Ne pas faire semblant

Je lui ai laissé quelques mots… et j’ai précisé ensuite, sans être pourtant satisfaite de mes réponses.

Et puis, la question a continué à faire son chemin dans mes pensées… ma réponse était là, depuis longtemps, dans les articles encore cachés de mon Refuge. Un billet publié là-bas, sur Over-blog, le 29 juin 2009.

Je me suis dit que je pouvais désormais vous le montrer et vous laisser y réagir, alors qu’il était auparavant interdit de commentaires.

Pourtant, là-bas, il y avait si peu d’invités, rien que des amis qui comprenaient mon désarroi, qui m’accompagnaient lorsque mes jours étaient trop noirs et que j’avais du mal à voir ce petit coin de ciel bleu où j’arrive à sourire, quel que soit le quotidien.

Ici, je sais qu’il m’arrive de m’exposer un peu trop, d’ouvrir un peu trop grand ma fenêtre et que certains d’entre vous peuvent en être gênés. Comment répondre à la détresse ? Comment laisser des mots qui peut-être sembleront trop vides de sens, trop détachés… alors que tous savent bien que l’on ne sait jamais tout de celui qui écrit.

Mais ne vous inquiétez pas, ce texte ancien aurait pu être écrit ces jours-ci. Il parle du “Faire semblant” auquel personne ne peut échapper sauf à faire de la peine autour de soi, inutilement.

….

Je t’écris…

Tu vas penser que je t’ai oublié, où, à tout le moins, délaissé…

Ce n’est pourtant pas faute de penser à toi. Tu étais là, tout près… je suis venue vers toi bien souvent. Mais, c’est vrai, je ne t’ai rien dit.

Je me suis soûlée de mots dans la Bibliothèque, j’ai écrit… plein. Et j’ai essayé de ne pas me noyer.

J’ai attendu d’aller mieux.

Vendredi, c’était la fête chez Emmanuelle.

C’est un jour pas évident, parce qu’on va là-bas, qu’on y passe des heures, qu’il faut y faire bonne figure, ne pas montrer ce qui ne va pas, ne pas dire que l’on a mal, même si c’est le cas, tricher, pour habiller son visage d’un sourire, le moins figé possible, FAIRE SEMBLANT.

Je n’aime pas, j’ai l’impression de MENTIR à tout le monde, même à moi.

Je sais que c’est idiot, qu’il faudrait voir les choses autrement… que les autres y arrivent bien. Mais, il m’arrive de penser qu’ils font comme moi, qu’ils mentent aussi pour que leur vie soit plus facile.

Cette année, nous avons fait le repas à l’intérieur.

L’intérieur, ça veut dire une trentaine de fauteuils roulants, des êtres un peu bizarres, au langage que seuls leurs habitués connaissent, des cris, des regards qui ne te suivent pas vraiment, des gens d’un ailleurs où Goya pourrait prendre ses modèles.

Une cour des miracles sans miracle… et, parfois, un regard fatigué, qui se détourne en croisant le tien.

Il y avait une femme face à moi, à table… son petit-fils à côté d’elle.

Il doit avoir l’âge d’Emmanuelle, à peu de choses près… mais, il est vrai que ma fille est maintenant dans la tranche d’âge où l’on ne sait plus dire, à dix ans près, le nombre des années.

Lui, il poussait des cris de volatile de basse-cour. Sa bouche se crispait en un rictus qui le faisait ressembler à un dindon.

Mais c’était moi, le dindon de la farce, une farce dont je devais tenir le premier rôle.

Ne pas détourner mon regard, lui sourire s’il me regardait, ne pas lui faire de peine alors que mon cœur se déchirait.

Lorsque sa mamie voulait le calmer, il se rebellait, se tournait de l’autre côté et se balançait, d’avant en arrière et d’arrière en avant en un mouvement tellement violent que le personnel de l’établissement se rapprochait. Puis, il se retournait vers sa grand-mère et reprenait son manège…

Pendant tout le repas, ça a été comme ça…. et, un repas de fête, ça dure longtemps. Nous sommes sortis pour le dessert…

Emmanuelle ne disait rien, elle mangeait…

La mamie la regardait parfois et j’ai pensé qu’elle devait envier son calme…

Lui, il bavait, la bouche pleine, il continuait à dire… sans doute son contentement… et, en même temps, ce qu’il avait dans la bouche s’éparpillait autour de lui. La grand-mère essuyait… c’était son rôle. Moi, je tenais la main d’Emmanuelle, cette main qui ne sent plus rien. Comme si j’avais voulu lui redonner la vie que je lui ai prise.

Des musiciens jouaient, une chanteuse s’égosillait… Il fallait bien que ça fasse fête. Je les admire, eux qui donnent ainsi leur temps pour ceux qui n’ont rien, dont ils savent qu’ils n’auront pas les bravos.

Le bruit était étourdissant… et, plus les heures passaient, plus je rentrais dans ma coquille. Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais faire autre chose que de caresser la main inutile de ma fille.

J’étais assise à sa droite, le côté de la paralysie… je me dis que c’est ma place, moi qui ne sers plus à rien depuis que je l’ai confiée à son père. Lui, à sa gauche, s’occupait de veiller à ce qu’elle ne rejette pas son assiette comme elle le fait quand elle est vide. Il lui donnait à boire, il prenait soin d’elle, comme il le fait quand elle est chez nous pour la fin de semaine.

Il est son père depuis le jour où il a su qu’elle serait ainsi, qu’elle ne pourrait jamais s’assumer toute seule. Il est son tuteur depuis qu’elle est reconnue « incapable majeure ». Je sais que je peux compter sur lui, pour tout.

Moi, je n’étais que sa mère, et, au regard de la loi aujourd’hui, je ne suis plus rien.

“Votre fille a vingt ans… que le temps passe vite,
Madame, hier encore, elle était si petite…

Cette chanson de Reggiani me fait pleurer, chaque fois que je l’écoute.

Ma fille a-t-elle eu vingt ans un jour ? Elle les a, sur son extrait de naissance depuis déjà… plus de huit ans, bientôt neuf. Mais quel âge a-t-elle dans sa tête ? Je ne sais pas… neuf mois, peut-être… peut-être davantage.

C’est un bébé, un bébé qui ne saura jamais marcher, jamais parler, jamais danser… Un bébé aveugle qui a besoin de couches et de quelqu’un pour la laver, la maintenir propre, la retourner dans son sommeil pour éviter les escarres.

C’est un petit animal qui gémit quand elle a mal, qui crie (pour dire sa joie ?), parfois, dont le rire animal me fait sursauter. Un petit singe qui s’écoute… ou un être indéfinissable qui hurle… elle peut aussi.

C’est mon enfant, la chair de ma chair, cet enfant tant espéré, et tant maudit au fil du temps.

Mais je ne suis rien. Je suis la mère indigne qui ne me rends dans son refuge qu’une fois l’an, quand il y a la fête de l’été…

Les autres jours, c’est son père, cet homme si merveilleux, ce père si dévoué, si agréable avec tous, cet homme que tout le personnel connaît, celui qui vient pour les visites médicales, qui signe les décharges pour la sortir un samedi sur deux pour le weekend familial… Celui qui lui rend visite le mardi, quand elle n’est pas sortie le dimanche…

C’est vrai.

Il est pour elle le père merveilleux que je n’ai jamais eu et que j’ai épousé.

Maintenant, les autres sont partis, ils n’ont plus besoin de moi.
Restent le père et la fille…

Où est ma place à moi ?

Quelque part, entre le Jardin et la Bibliothèque, à rêver à mon inaccessible étoile.

© Quichottine, in Le Refuge, 29 juin 2009

100 commentaires à propos de “Je t’écris…”

    • Merci pour ta présence et tes mots, Martine, ils me touchent aussi beaucoup.
      Gros bisous à toi.

    • Il y a des choses qu’on aimerait pouvoir changer… ce qui n’est pas possible.
      Merci à toi aussi, eMmA.

  1. il y a ce qu’on dit, il y a ce qu’on tait. Nul ne peut se mettre à la place de l’autre et savoir ce qu’il ressent réellement. Faire semblant c’est parfois se protéger pour continuer sur le chemin. Enlever sa « carcasse » c’est prendre le risque de s’effondrer.
    je t’embrasse bien fort

    • Je crois que nous avons tous plus ou moins besoin d’une armure.
      Plus ou moins légère, mais elle est là.
      Je t’embrasse bien fort aussi.

  2. Tes mots t’appartiennent ma douce Quichottine et chacun fait ce qu’il peut avec les drames de sa vie. Ce que tu nous dis me touche beaucoup, tu le sais, et en effet tu aurais pu les écrire en revenant de la dernière fête …Faire semblant dans ton cas c’est se protéger…qui pourrait te blâmer. Je n’ai pensé qu’à l’attitude que j’avais en public en répondant à Bonheur du jour, chez qui je vais de temps en temps. Je n’ai pas pensé c’est vrai à tous les instants de la vie privée trop douloureux, comme ceux ou on doit dire au revoir à un être cher…et bien d’autres ou on triche forcément…Gros bisous et une douce journée

    • Merci pour tes mots, Manou.
      J’ai lu les commentaires, là-bas, et j’ai lu les réponses apportées.
      Je crois qu’on ne pense jamais à tout quand on écrit, on réagit sur le moment.
      Gros bisous et douce journée à toi aussi.

  3. Il y a toujours beaucoup de mots, de douleurs, de blessures qui se cachent sous le « faire semblant »:
    c’est le masque qu’on ajuste en société pour jouer le temps d’un instant un rôle qui n’est pas le sien pour se protéger, éviter les questions auxquelles on ne peut plus répondre, garder intact notre silence intérieur où se lovent les chagrins et les peines inguérissables!

    Très émue par ta page!
    Je pense à toi

    • « garder intact notre silence intérieur… », j’aime ce que tu écris, Marie.
      Je pense à toi aussi. Merci !

  4. Ton « écrit » m’a très émue aux larmes, d’autant que j’ai connu des centres comme celui que tu décris, et faire la fête là-dedans, c’est toujours épouvantablement lugubre.
    Je t’embrasse et prie pour toi

    • Lugubre… je l’ai pensé bien souvent, et pourtant, tout ressemblerait à une vraie fête si…
      Merci pour tout, Livia.

  5. c’est très beau et touchant,,j »espère que tu n’a pas trot chaud ,cette nuit nous avons eu un orage qui a grondé presque toute la nuit,je te souhaite un très bon Lundi,bises

  6. Ma chère Quichottine,

    Où est ta place ? Mais auprès de ton merveilleux archange. Et aussi près de tes enfants et petits-enfants auxquels tu donnes tant d’amour et pour lesquels tu es si disponible.
    Auprès de tous ceux-là tu es aussi indispensable. Ils t’aiment et toi aussi tu les aimes tant. Quelle richesse que tant d’autres n’ont pas.
    Je crois que bien des personnes vivant le même drame devraient lire ta page. Elles se sentiraient sans doute moins seules. Le douloureux « faire semblant » isole certainement.
    Tout ce que tu as vécu depuis la naissance d’Emmanuelle, ton combat, devraient être largement diffusés et faire réfléchir ceux qui s’arrogent le droit de prendre, dans de telles circontances des décisions qui aboutissent à de ces situations que je qualifie de « non vie ». Je choque peut-être…
    Mon coeur se serre quand je lis ta douleur. Tu es toujours si pleine de sollicitude envers les autres.

    Mon Thierry va devoir subir une autre intervention fin juillet, il a un autre petit caillot dans un autre vaisseau pas loin du coeur. Mais il se remet bien de l’intervention de vendredi matin. Il a eu vraiment chaud ! Il va lui falloir beaucoup de repos. Ses trois lutins sont en vacances et vont le cocooner.
    Je t’embrasse bien affectueusement ainsi que ton archange. A bientôt…

    • Nous avons tellement échangé, jusque dans notre réalité, que tu es à même de tout comprendre…
      Merci pour tout, Cricri.
      Je suis contente que ton fils soit hors de danger et j’espère qu’il se remettra parfaitement.
      Je t’embrasse très fort.

  7. Coucou Quichottine,
    Malheureusement, je suis bien incapable de te donner les réponses, je crains que toi seule soit en mesure de les trouver, car oui, je suis certaine que ta place existe et d’ailleurs que tu l’assumes parfaitement, même si tu as le sentiment que ce n’est pas le cas. Comment avoir le sentiment d’accompli dans cette situation que tu vis ????? Cela me semble tellement difficile pour ne pas dire impossible puisque la vie a imposé tant de choses qui n’étaient pas tes choix.
    Pour ce qui est de faire semblent, je m’en sens incapable, et même si j’essaie, parce que oui, parfois, la bienséance nous y oblige, je crois que cela se voit, que cela se ressent, et que finalement, c’est encore bien pire… Il parait que mes yeux parlent sans que je n’ai à ouvrir la bouche, alors…. ;-(
    Je t’embrasse avec beaucoup de tendresse et j’aimerai de faire le « bisou magique qui efface les maux » que je faisais à mes enfants quand ils étaient petits et qui alors fonctionnait si bien.
    Bonne journée.

    • Il paraît que les yeux parlent… mais surtout pour ceux qui te connaissent bien. 🙂
      Merci pour ce bisou réconfortant, pour ta présence et tes mots.
      Passe une douce journée Pascale.

  8. Faire semblant… ou tout simplement ne pas montrer l’immense peine que tu ressens. Cet article dévoile l’impuissance dans laquelle tu te trouves et personne ne saurait t’en tenir rigueur ma Quichottine. Au contraire tu as eu le courage de décrire tes sentiments et c’est très louable.
    Plein de courage pour toi, je t’embrasse fort.

    • Merci de l’avoir compris.
      Je t’embrasse fort, Marité. Passe une douce journée.

  9. PS : je ne suis pas pour l’euthanasie mais pour le « laisser faire la nature » dans certaines circonstances au lieu d’aller de mensonges en mensonges et de s’acharner. C’est monstrueux !!!

  10. Je n’ai pas de mots à t’offrir en échange des tiens, mais je salue celle qui ose dire ce que « faire semblant » recouvre parfois de détresse…

    • C’est déjà beaucoup.
      Merci, Mimi, pour tout.

  11. tu décris l’ineffable;
    j’ai fait un stage quand j’étais normalienne dans un tel centre car ils avaient besoin d’enseignants spécialisés
    en lisant ton témoignage je suis repartie là bas;
    quant au faire semblant ……….. j’ai fait semblant le 15 octobre 2001 , dernière fois où j’ai vu mon petit frère emporté par une leucémie quelque temps plus tard; et mon dernier souvenir, avant son décès, est lui à sa fenêtre me faisant au revoir ; mais quand j’y pense , mon coeur pleure à chaque fois; je ne peux plus faire semblant

    • Merci d’avoir partagé ces moments de grande douleur.
      Je t’embrasse très fort.

  12. Faire semblant peut-être un refuge parfois mais cela occasionne aussi des maladies car on ramasse et rien ne sort alors cela nous ronge inexorablement. C’est bien de le hurler, de l’écrire , cela aide et apporte un peu de réconfort quelque part. Je suis de tout cœur avec toi dans un enfer dont j’ai été témoin ( il y a longtemps) un jour. Cela m’est resté gravé à vie alors ta douleur , je la comprends bien.

    • Merci pour ces mots et ce partage.
      Crier fait du bien, mais il arrive qu’on ne le puisse pas.

  13. J’ai eu un peu de mal à te lire Quichottine. La vie a fait que bien entendu je n’ai pas vécu cela. J’ai seulement contribué à aider des personnes dans ton cas en travaillant plusieurs années comme professeur de discipline artistique dans un foyer de jeunes handicapés. J’en avais de toute sorte. Certes ce n’était pas mes propres enfants mais je les aimais et mon regard allait au-delà de leurs problèmes et de leur aspect physique. Je trouvais toujours un petit signe, un petit geste, n’importe quoi qui me rappelait à leur humanité. Je suis certaine que tu n’es pas inutile comme tu le penses. Tu es la mère d’Emmanuelle. Coupable de rien. Juste la mère.Et quelque part dans sa cécité je suis certaine qu’Emmanuelle le sait.

    • Je ne sais pas ce qu’elle sait ou non… j’aurais souhaité qu’elle ne soit qu’aveugle ou paralysée.
      J’aurais aimé être sûre qu’elle me reconnaît, qu’elle sait que je suis sa mère, et là, vois-tu, je ne peux pas l’affirmer.

  14. j’admire toujours ces familles qui ont comme toi un enfant « autrement », quel courage il faut
    pour affronter cela tous les jours, je ne puis de dire que je pense souvent à toi et aux tiens car
    ton mari et les frères et soeurs doivent aussi supporter cette vie difficile, et cet acharnement thérapeutique que ne souhaite à personne, c’est pire que tout, je pense comme cricri ;
    je compatis et t’embrasse amicalement, MIAOU !!!!

    • Tu as raison, c’est toute la famille qui subit, qui doit affronter la réalité. Chacun le fait à sa manière.
      Nous survivons.
      Merci pour tes mots Mistigris.
      Je t’embrasse amicalement.

  15. Oh ma Quichottine, quel bel hommage à ton époux que tu considères comme le père idéal, mais que de sentiments de culpabilité tu t’infliges Cela me fais mal, et tu ne le mérites pas ma douce amie Je suis vraiment très émue par tes mots et tes maux !
    Bises et bon début de semaine

    • Merci Zaza.
      Sans mon époux, je n’aurais pas pu survivre.
      Bises et douce journée à toi.

  16. …ton article me va droit au coeur. Chaque année, j’assiste à une fête dans le pavillon de ma soeur.
    C’est une ambiance presque irréelle avec tous ces adultes « différents » », leur famille et le personnel.
    Je me rends aussi tous les mois dans son centre pour passer 2h avec elle (qui n’en veut pas plus) Béatrice demande « ses cadeaux » et puis c’est tout. Elle est rassurée là où elle est.
    Oui, comme toi, je fais semblant mais je l’aime tant « ma Béatrice »!
    Gros bisous de Mireille du sablon

    • Au moins vous pouvez échanger… c’est ce qui me manque le plus.
      Merci pour ce partage Mireille.
      Gros bisous et douce journée.

  17. Je ne sais que dire tant ce texte m’a émue
    Je ne pense pas que tu mérites de te dévaloriser ainsi tu fais tant autour de toi et tes autres enfants et petits enfants t’aiment ainsi
    Emmanuelle ne te connaît pas vraiment en tant que maman alors ne te fais pas trop de reproches .. C’est à toi que tu fais du mal pas à elle et puis ton époux reste un pilier solide sur lequel tu peux compter sans jugement je suis sûre
    Je t embrasse très fort Quichottine

    • Merci Claudine.
      Je ne veux surtout pas leur faire du mal. 🙂
      Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.

  18. Faire semblant c’est la béquille qui nous tient debout, c’est le masque de la pudeur… je relis Quichottine parce que les larmes m’avaient caché des mots, ta place tu l’a toujours eu et tenue, c’est l’amour qui reste dans ton cœur comme une braise. il y a un moment où tu ne fais pas semblant c’est celui d’aimer. Non ta caresse n’est pas inutile, mais je ne sais pas trouver les mots dans ces moment là je voudrais juste te prendre dans mes bras.
    je t’embrasse bien affectueusement

    • Merci pour ces mots de réconfort Josette.
      Ton baiser virtuel me va jusqu’au cœur.
      Je t’embrasse fort.

  19. Tes mots (maux) me touchent au plus profond de moi-même . Ce sentiment d’inutilité que tu ressens doit-être si difficile à vivre mais tu n’as pas fui, tu es là à ses côtés et ta seule présence est une offrande. Ton mari apporte quelque chose d’exceptionnel mais ce n’est pas pour cela que toi tu es inutile. Tu n’as pas trouvé la même force en toi pour exorciser ta douleur . Chacun n’a pas les mêmes ressources intérieures.
    Je n’ai pas connu le même drame que toi mais un autre, cruel aussi, puisqu’il a abouti au décès de ma fille après 9 ans de maladie, de chirurgie, de chimios et de complications qui s’empilaient . 9 ans où j’ai fait semblant de croire qu’il y aurait une autre fin. Comme je le disais chez Bonheur du Jour, il y a des « faire semblant » que l’on fait par générosité et aussi par besoin de s’offrir un répit dans le désespoir. Simplement pour ne pas rajouter du chagrin au malheur. Il est des épreuves qui nous dépassent et bien présomptueux est celui qui croit comment il y ferait face sans y avoir été confronté. Bien sûr on se dit que  » pas d’acharnement » est LA réponse, mais, tenir son enfant – même adulte – dans ses bras au moment où il meurt , c’est une terrible épreuve.
    Je t’embrasse affectueusement ma chère Quichottine .

    • Merci pour ces mots offerts, ces instants douloureux partagés.
      Je ne sais pas comment je réagirai lorsque Emmanuelle nous quittera pour de bon.
      Elle rythme notre vie depuis près de 38 ans…
      Je t’embrasse affectueusement. Prends bien soin de toi.

  20. Emue aux larmes comme Martine. Je ne connaissais pas encore ton refuge alors ou bien j’étais sans Internet en vacances car je n’ai pas le souvenir de cette lettre. un jour tu laissé un commentaire sur mon blog ou en réponse à l’un des miens qu’un jour peut-être tu sortirais du silence.
    Ta parole est précieuse, Quichottine, parce qu’en parlant pudiquement de toi et en creux d’Emmanuelle, tu parles au nom de toutes celles et ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Tu parles aussi pour témoigner auprès de ceux qui ne savent pas. tu n’allais dans son lieu qu’une fois par an mais vous la receviez le week-end et c’était déjà beaucoup.
    « Faire semblant », dans bien des circonstances, c’est une politesse du coeur, pour ne pas faire de la peine inutilement.
    Je ne suis pas encore allée suivre le lien de Bonheur du jour qui a initié ton article
    Bien amicalement

    • Peu connaissaient mon refuge… c’était de mon fait. Je ne laissais que rarement son adresse dans un commentaire.
      Chacun réagit à sa manière et c’est important ne pas juger.
      J’aime cette « politesse du coeur »…
      Merci pour tout, Jeanne.
      Bien amicalement à toi.

  21. Tu es tout sauf une mère indigne Quichottine, si tu l’étais tu aurais moins mal.
    Pourquoi vouloir « servir » à quelque chose, à quelqu’un? Le simple fait que tu sois là, vivante fait du bien à tes enfants même si ceux-ci n’ont plus matériellement besoin de toi, à ton mari, à tes petits-enfants et à Emmanuelle. Qui sait ce qu’elle ressent au fond d’elle-même? Elle ressent forcément ta présence même si elle ne peut le formuler et d’une façon qui nous reste inconnue, que nous ne pouvons pas imaginer, mais ta place, tu la tiens très bien et tu n’as pas à te sentir coupable. Crois-tu qu’Emmanuelle aimerait cela, crois-tu qu’elle aurait voulu que tu te sentes si mal? Je suis persuadée que non, vraiment.

    • Si elle avait pu choisir, je suis certaine qu’elle n’aurait pas voulu que ce soit ainsi.
      J’ai des hauts et des bas, je crois que nous les avons tous.
      Mes « bas » sont parfois trop bas, alors, j’écris pour remonter la pente. 🙂
      Merci pour tes mots, Almanito.

  22. Tu fais semblant, dis-tu… C’est ton masque pour cette fête annuelle, et tu n’es qu’un masque parmi les autres. Dans une fête il est de bon ton « d’accrocher un sourire à sa face », personne ne veut ressembler au Pierrot triste. Mais tous, comme toi, doivent avoir le coeur en lambeaux et vos cris silencieux sont sans doute plus assourdissants que ceux de ceux et celles qui sont à jamais vos petits. Ta douleur coule par tous ces mots que tu poses à leur juste place, avec une franchise implacable. Ne te fustige pas, la vie s’en est déjà chargée, sans compassion.

    • Merci, Galet.
      Un masque parmi les masques, c’est ce que je ressens.
      Mais je crois que si je ne le portais pas, ce serait encore plus dur.

  23. Je ne pourrais rien rajouter à ce qu’a dit Jeanne , tu es en effet le porte – parole de toutes ces mères dans ce que tu nous confies là, mais je te trouve vraiment trop dure avec toi , tu es loin de la mère indigne, combien de parents baissent complètement les bras ne consacrant jamais un week – end à leur enfant chez eux , je peux te dire qu’ils sont nombreux .
    Quant au faire semblant , comment ne pas se plier à ce mensonge pour le bien , la douleur reste muette mais que tes maux sont parlants dans ce billet . De tout coeur avec toi Quichottine et ne te flagelle pas autant nous avons toutes mal pour toi .
    Bisous

    • Je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais été seule…
      Ne pas blâmer ceux qui n’y arrivent pas.
      Merci pour ta présence et tes mots, Jazzy.
      Bisous et douce journée.

  24. Tu dis « abandon ». Non pas vraiment, tu es là en pensée et à travers tes lignes, celle que tu écris souvent, tes lignes tendres quand elle parlent d’Elle. Tu es moins présente physiquement, mais il faut savoir quoi faire, quoi dire pour percer la muraille derrière laquelle Elle s’est réfugiée. Et même si tu y parvenais, le voudrait-Elle ? C’est beau que son père ai pu l’atteindre. Laisse le faire, tu gardes ce lien vers Elle à travers Lui. Il est des choses dans la vie ou l’on se sent totalement démuni, mais tu as une aide précieuse qui vous épaule toutes les deux, c’est merveilleux. Je suis certaine qu’elle habite en secret ton jardin merveilleux, avec tes lutins, elfes et fées. Et pourquoi pas penser qu’Elle est l’un d’entre eux, qui te regarde derrière un arbre en fleurs et te sourie …
    Je t’embrasse très fort ma grande

    • J’aime lui donner des pensées, des mots, des rêves et des révoltes.
      Un jour, j’écrirai le livre que je couve en moi depuis près de quarante ans…
      Merci pour tes mots et ta présence. Je t’embrasse très fort aussi.

  25. Une énorme souffrance qui combat en toi, éclater ou se taire , faire semblant….Cette déchirure t’écartèle et te pousse à te culpabiliser. Dona, tu es une Mère dans le sens profond du mot , une femme qui ne peut accepter que la vie qu’elle voulait donner, soit aussi triste et désespérée.C’est parce que tu aimes cette enfant que tout cela t’est insupportable…
    Que dire, il n’y a pas de mots suffisamment puissants pour consoler…Je t’embrasse VITA

    • Merci de si bien me comprendre, Vita.
      Ta présence chaleureuse et tes mots me touchent beaucoup.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  26. Pourquoi te culpabiliser? Tu fais ce que tu peux et c’est déjà beaucoup…Tu ne souffrirais pas autant si tu ne l’aimais pas….
    Es-tu vraiment dans le faire semblant ? Je ne crois pas…que pourrais-tu faire d’autre?
    Je te remercie de partager cela avec nous et je t’embrasse très fort.

    • Je pourrais crier… mais ce ne serait pas une vie pour ceux qui m’entourent. 🙂
      Merci pour tout, Gazou.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  27. Tendresse ma Quichott’, tendresse immense pour ta douleur.
    Je t’embrasse.

  28. Aîe que cette lecture est difficile et je me dis que l’écrire à dû être encore plus difficile ! Tu dis que tu t’expose, moi je ne trouve pas c’est naturel ; la souffrance dit-on est plus légère quand elle est partagée. Quel courage !

    • Peut-on vraiment la partager ? Je ne sais pas, mais je sais qu’on peut témoigner.
      Merci, Lilou.

  29. Bonjour Quichottine. Talettre à Emmanuelle est émouvante. J’ai les larmes aux yeux en imaginant ga souffrance de ne pouvoir rien faire pour elle depuis tant d’années. Impossible de faire semblant, de simuler une joie que tu n’as pas n la voyant, elle qui ne vit pas et n’a jamais vécu. Chapeau bas à ton Archange, ton complémentaire. Je t’embrasse

    • Merci pour tout.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

    • Merci pour ta présence, Monique.
      Je t’embrasse bien fort aussi.

  30. C’est si dur d’écrire quelques mots sur ta page de douleur, juste penser très fort à toi, dans ce long combat jour après jour où il faut essayer de sourire, de partager , d’aimer et de garder le coeur « vivant ». Tu as un courage énorme Quichottine, je t’embrasse très fort .

    • Je ne sais pas si je suis courageuse, je ne crois pas…
      J’essaie seulement de trouver comment survivre.
      Je t’embrasse très fort aussi. Merci d’être là, Balaline.

  31. Coucou Quichottine
    Un billet très émouvant dans lequel tu livres tes sentiments et tu rends un magnifique hommage à ton mari. Je suis triste en te lisant, que de peine accumulée, de culpabilité, mais aussi d’amour
    De tout coeur avec toi
    De gros bisous de nous deux & une douce journée
    (j’ai reçu hier le livre de Lorainne, et même si je ne la connaissais pas avant de la découvrir chez toi, j’ai été toute émue en ayant son livre entre les mains ! j’ai commencé à le lire hier soir au jardin et j’aime beaucoup, merci d’en avoir parlé)

    • Merci pour tout, FeeLaure.
      Je suis heureuse que tu aies bien reçu le livre de Lorraine, et heureuse de savoir que ce que tu as lu te plaît.
      Gros bisous à vous deux. Passez une douce journée.

  32. Nous somme avec toi. Emmanuelle ne le voit pas, mais quelque part elle sait sûrement qu’elle a une maman dont elle peut être fière.

    • Je ne sais pas, mais il m’arrive d’espérer qu’elle ait quelque part la conscience de faire partie des vivants…
      Merci pour ta présence et tes mots.

  33. Bonjour Quichottine ,
    Comment ne pas être émue ! j’ai beaucoup de peine en lisant que tu cherches ta place car ta présence, tes mots , ton amour sont indispensables à Emmanuelle comme à toute ton adorable famille ! cette situation est très pesante et vous rend la vie difficile et pourtant vous êtes tous très liés , vous formez une famille , c’est tellement important ! Tu n’as pas à culpabiliser ma petite Quichottine , vous êtes tous les deux très courageux et parfois en parler et ne pas faire semblant d’aller peut beaucoup aider …
    Je t’embrasse très fort

    • Merci pour tout, Marie.
      Nous sommes une famille, c’est vrai, et c’est important.
      Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.

  34. Sans mot et sans jugement… La vie m’a fait côtoyer des handicapés à l’Arche de Jean Vanier quand j’habitais Compiègne, ici par l’intermédiaire de l’association l’Étincelle qui accueille des handicapés pour soulager les parents les samedis et pendant toutes les vacances scolaires, c’est toujours déroutant et fort. Mais ils ne sont pas mes enfants…
    J’aimerais juste oser te demander de ne pas te culpabiliser…

    • Même aujourd’hui, je regarde ceux que je croise, ici ou là, en enviant ceux qui les accompagne… « si ma fille leur ressemblait »…
      Rêver que la vie lui ait seulement donné un peu plus que ce qu’elle a, juste un peu.
      Rien n’est facile ABC. Merci de si bien me comprendre.

  35. Ma douce Quichottine, je suis tellement émue que je ne peux rien écrire…mais j’ai un sursaut car c’est toi et ton mari qui souffrez et qui avez besoin de nos mots sans faire semblant. Surtout non, ne dis pas que tu es une mère indigne. Et je trouve très courageux que tu partages avec nous ta détresse de maman. Tu rends aussi un bel hommage à ton époux. Emmanuelle a besoin de votre amour.
    Et moi je pleure sur ta page alors que je devrais te donner des mots d’encouragement. Je le fais cependant et je t’embrasse très fort.
    chatou

    • Tu es là, et c’est le plus important.
      Merci pour tout ma Chatou. Je t’embrasse très très fort.

    • Reste à l’abri, Tiot. 🙂
      Bonne journée à toi aussi.

  36. Ma chère Quichottine pas facile parfois de partager sa détresse et d’être écoutée, peut-être par pudeur ou simplement parce qu’on ne veut pas ennuyer son entourage, je préfère également quand j’ai du mal à sourire ou que je souffre trop m’éloigner un peu et rester seule, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me protéger et survivre sans faire semblant 🙂 bisous

    • S’éloigner pour ne pas faire semblant… c’est une solution aussi. 🙂
      Merci pour tes mots, Domi.
      Bisous à toi.

  37. Cela déchire le coeur ; quelle souffrance pour une maman. Tu fais ce que tu peux et tu ne dois pas avoir de remords. Chacun réagit à sa manière devant le malheur ; au fond de toi tu aimes ta fille et cela suffit . Vous êtes complémentaires, son père et toi. C’est cela qui compte. Faire semblant, c’est parfois terrible, mais nécessaire aussi.
    Je t’embrasse.

    • Terrible mais nécessaire… c’est cette nécessité qui fait mal.
      Merci pour ta présence et tes mots, Fanfan.
      Je t’embrasse aussi.

  38. C’est une page d’une grande tristesse, ne t’accable pas tu es sans aucun doute une mère formidable.
    Combien de personnes font « semblant » ? faire semblant aide parfois à vivre.
    bonne journée, bises

    • « Cela aide à vivre », je crois que c’est important.
      Merci d’être là, Danièle. Bises et douce journée.

  39. Faire semblant … oui, parfois c’est nécessaire. On ne peut pas toujours montrer ce que l’on ressent devant les autres.
    Tu n’as pas fait semblant tout de suite. Je n’arrive même pas à imaginer ta souffrance. Ton mari s’est investi auprès d’Emmanuelle pour te permettre de continuer à vivre un peu autrement.
    Depuis cet publication il y en a eu d’autres, peu c’est vrai mais … largement de quoi suivre cette vie qui n’en est pas vraiment une.
    Chacun, chacune fait comme il peut. Et ce n’est pas facile.
    Il y aurait tellement à te dire pour exprimer ce que je ressens dans mon cœur. Personne ne peut et ne doit juger.
    Je dis simplement : bravo à vous deux d’arriver à échanger pour continuer.
    Je t’embrasse Quichottine.

    • Merci d’être là, et merci pour ces mots que tu m’offres, Pimprenelle.
      Je t’embrasse fort.

  40. Je me souviens de cette page qui criait ta douleur dans ton refuge. Faire semblant dis-tu. On est bien obligé d’avoir cette attitude. Et pourtant parfois c’est difficile. Les yeux parlent, et les lèvres se taisent… Je t’ai toujours trouvé très admirable, d’un courage immense, d’une générosité incroyable. Des qualités et des attitudes dignes d’une sainte, oui je l’ai dit… enfin !
    Je t’embrasse.

    • Tu as été là presque dès le premier jour de mon refuge.
      Mais tu sais… je ne suis pas une sainte. Je ne le souhaite pas.
      Je suis seulement humaine, avec tous mes défauts, mes luttes et mes abandons.
      Merci pour tout, Marie. Je t’embrasse fort.

  41. J’ai envie de pleurer, les larmes me brûlent les yeux et je ne vois plus clair pour t’écrire toute mon émotion ! bon week end Quichottine. Bises.

    • Je t’embrasse fort, Élisabeth. Merci d’être là.

  42. C’est un texte magnifique. Vous ne faites pas semblant de l’aimer, ni son père non plus. Ni la mamie dont vous parlez, ne fait pas semblant d’aimer son petit-fils tout en étant effrayée de ce qu’il est. En fait, vous êtes dépassé par cette situation terrible et, comme vous le dites dans une réponse à un commentaire, vous êtes humaine et ça, c’est très beau.
    Je vous embrasse.
    Bon dimanche.

    • Merci pour votre présence et ces mots.
      Que votre dimanche soit beau. Je vous embrasse aussi.

  43. Nous aussi nous sentons inutiles face à ta souffrance et ce désespoir parfois. Je peux juste t’embrasser très fort, sans faire semblant.
    Mais n’oublie pas que tu as été une maman formidable pour les autres enfants, et aussi une grand maman…. 🙂

    • Il ne faut pas les oublier, tu as raison.
      Merci pour ta présence et tes mots, Pastelle. Je t’embrasse très fort.

  44. Je sais parler du soleil, de l’océan, des nuages, du vol d’une abeille, du sourire d’une fleur… mais pas de la souffrance. Je me sens si démunie face à elle. Et la tienne est si vaste ma chère Quichottine. J’ai la gorge nouée et les larmes aux yeux en te lisant. La vie qui peut être si belle est si cruelle aussi. Mes mots me semblent si vains devant à cette page. Je t’embrasse bien fort

    • Merci pour ces mots, Martine.
      Tu sais si bien parler de tout ce qui est beau, de tout ce qui est tendre… Tes mots ici ne sont pas vains.
      Je t’embrasse bien fort.

  45. Je suis de tout coeur avec ton mari et toi, chère Quichottine et je n’ai pas de mots pour te dire ce que je ressens….
    Simplement à quel point je te comprends …
    Je t’embrasse très fort

  46. Tellement touchée…
    Faire semblant… d’aller bien… Cela m’arrive si souvent…
    Bisous

    • Je crois que cela arrive à beaucoup… comme je te comprends Béa !
      Prends bien soin de toi. Je t’embrasse fort.