La mort et l’enfant, chapitre 1

(Lecture fortement déconseillée en cas de spleen. Attendre l’article suivant.)

Il était presque treize heures.

Liza m’a posé une question, et je me suis dit que j’allais y répondre.

Tandis que je déjeunais, en compagnie des personnes qui m’entourent ce mois-ci, je réfléchissais.

Ce qu’il y a de bien, quand on mange, c’est que l’on doit garder bouche close, au moins pendant que l’on mastique.
On peut penser, à n’importe quoi… à ce repas un peu raté, trop tardif, décalé par une visite impromptue mais qui a fait plaisir… à l’emploi du temps de l’après-midi, à tout ce qu’il reste à faire et qu’il est de plus en plus urgent de terminer… et, même, pourquoi pas, à la mort.

L’enfant que j’évoquais dans mon histoire précédente avait-il trouvé une réponse à sa question… ?

Devais-je modifier le récit pour – peut-être – ôter cette interrogation qui n’attendait pas vraiment de réponse. C’était une question « en passant », de celles qu’on ne formule pas mais que l’on se pose parfois, même quand on est enfant.

L’adulte que je suis n’a fait que l’effleurer. Rien d’autre. C’est vrai.

Ce n’était pas mon propos. Je parlais de ces arbres que l’on coupe avant l’heure, juste parce qu’ils ne sont pas nés dans l’un de ces musées vivants où le but n’est pas le profit mais la conservation de ce qui peut l’être, aussi longtemps que ça peut l’être. Et puis, c’était un arbre mort qui l’appelait, de l’autre côté du pont.

Pourquoi n’ai-je vu que cela dans l’image de Fancri ? Pourquoi ce géant au grand chapeau s’est-il montré sans que je puisse l’oublier ?

Je ne sais pas. J’ai tendance à penser que j’avais rendez-vous avec lui.

Mais bon, ce ne sera pas non plus le sujet de cette page.

Tandis que je déjeunais, donc, je réfléchissais à la place que j’ai donnée à la mort dans ma vie.

(Le Lutin bleu meurt d’envie de se mêler de mon récit… mais je l’ai bâillonné, invité à ne plus bouger, fusse un simple doigt.)

Je suis moi, ici, aujourd’hui, bien plus profondément que Quichottine ne le serait, même avec son armée de lutins qui l’arrangent bien quand elle doit rendre plus vivants ses contes.

La mort…

Elle s’est invitée chez moi avant ma naissance, tandis que je grandissais dans le ventre de ma mère.

Grâce à elle, je suis devenue l’enfant « précieux », celui dont on surveille le moindre bobo de peur que ce ne soit un peu plus grave qu’on le pense, celui qui console – mais jamais tout à fait – de la perte d’un autre enfant.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai arpenté les allées du Père Lachaise chaque dimanche, j’ai joué à cache-cache avec mes autres frères et sœurs entre les tombes, à « saute-stèle » lorsque je fus plus grande.

Je sais bien que cela ne se fait pas. Nous attendions que nos parents soient occupés à jardiner pour ce tout petit « grand-frère » et nos jeux commençaient.

Il portait le prénom d’un conquérant, mais il n’a jamais rien conquis… seulement une immense place dans les souvenirs d’une mère que j’entendais parfois pleurer, toute seule, lorsque nous étions couchés.

Peu de photos de lui… seulement trois images dans l’album de ce qui fut ma première famille.

Il est dans son landau, à Paris. Un landau bas sur roues, tout ventru, de ceux qu’on voit dans les albums des années 50… L’Arc-de-Triomphe est en arrière plan, comme un symbole.

Sur la dernière, mon grand-frère est assis, il regarde papa. Je le sais. C’est toujours lui qui prenait les photographies.

Où est maman ? Le cadrage choisi ne permet pas de la voir. Il a peut-être neuf mois.

(Dix… c’est ce que disent les mots écrits au dos de la photo.)

Il lui reste moins d’un an à vivre, mais il ne le sait pas.
Qui aurait pu deviner alors que le prochain séjour de mes parents Outremer le tuerait ?

Mon père était « de la coloniale »… et nous nous trouvions ce jour-là dans notre refuge parisien, entre deux séjours au loin.

Nous ? Enfin, pas moi, ni les trois derniers de notre grande famille.
Elle n’était composée alors que de Papa et Maman, de ma sœur et de mes deux frères aînés. Lui était le plus jeune.

Il y a dans le regard d’Alexandre une profondeur, quelque chose que je n’ai jamais défini. Une appréhension peut-être… Mais ce sont là encore des mots de l’adulte que je suis.

Je n’avais pas vu sa photo, cette dernière photo, lorsque j’étais enfant. Je l’ai découverte plus tard.

Au cimetière, mon tout petit « grand frère » reposait dans le cercueil de plomb qui l’avait ramené du Vietnam.

Lui, pour nous (les enfants vivants du couple qui venait se recueillir chaque dimanche sur sa tombe), Lui, c’était le petit angelot de faïence blanche qui nous regardait : un visage tendre, un buste ailé, tel un papillon qui se serait figé là pour l’éternité.

Et la mort dans tout ça ?

La mort, c’était seulement cette présence que nous sentions dans les non-dits, dans les larmes cachées, dans cette visite hebdomadaire… dans les absences que nous accumulerions plus tard, bien plus tard.

La mort, c’était cette peur que j’avais de fermer les yeux et de ne pas savoir les rouvrir.

Maman s’asseyait près de moi dans la nuit et elle trouvait les mots qui rassurent. Moments privilégiés que je devais à cette ombre qui m’enveloppait.

Lorsque j’y pense aujourd’hui, je sais que je ne savais rien, mais rien du tout de la mort et du mal qu’elle peut faire… à ceux qui restent.

Voilà, Liza. Ce n’est qu’un premier chapitre, incomplet, forcément. Il me faudra sans doute y travailler encore un peu.

… lorsque j’arriverai au « M » de mon abécédaire.

© Quichottine, 12 août 2013.

51 commentaires à propos de “La mort et l’enfant, chapitre 1”

    • Merci, Tiot.
      J’espère que tu auras passé un bon 15 août toi aussi.

    • Tout à fait…
      J’ai adoré cette chanson-là.

  1. Oui qu’est ce la mort !!! Je ne me pose plus la question.

    Le prénom que je porte est celui que m’a donné ma marraine avec l’accord de mes parents. Walter est le nom que portait son fils aîné , décédé un mois avant ma naissance. Par la suite, elle a eu une autre garçon, qu’elle a aussi appelé Walter. Il est décédé jeune à 40 ans d’un cancer. .

    Bonne journée avec nos affectueuses bises

    • Il y a des prénoms qui comptent plus que d’autres…

      Merci pour ce partage, Patriarch.
      Affectueuses bises à vous deux. J’espère que tu vas bien.

  2. Tu es née après ce grand frère… Ta place n’était pas « facile », on l’imagine…
    Je t’embrasse ma Quichottine. Douce journée.

    • Pourtant, elle l’a été… au moins en partie.

      Je t’embrasse, passe une douce soirée.

  3. Née avec la mort, celle de mon frère arrivé au monde sans vie, ma mère y pensa sans arrêt, il me semble que perdre un enfant en bas âge est chose plus pénible encore, il a vécu auprès de vous, vous l’avez porté dans vos bras etc…. mais coeur de mère ! Merci Quichottine… Chaque famille a ses deuils,hélas…. Bises de jill

    • Merci à toi pour ce partage, jill.

      Je sais combien c’est difficile.

      Bises et douce soirée.

  4. Bon dimanche Quichottine
    C’était un prénom difficile à porter, trop lourd peut-être, il a choisi la voie des anges
    je t’embrasse

    • L’a-t-il choisie ? je ne sais pas…
      Mais merci pour tes mots, Azalaïs.

      Je t’embrasse.

  5. Je passe, je ne lis pas…. de longues conversations, hier, via skype, le téléphone et facebook avec mes enfants et ma soeur (vive l’internet et tous ces moyens de communications fabuleux, juqu’ici au bout du monde, même si la qualité n’est pas extraordinaire), de longues conversations, disais-je m’ont donné du vague à l’âme … je reviendrai, lire tout d’un coup, ce billet et la suite que tu annonces… Que cette journée fériée te soit douce, Dame, je t’embrasse

    • PS : t’ai je déjà dit que j’aimais beaucoup le désign de cet espace ? Je ne sais plus…. Renée qui vivait au Sénégal me disait récemment que le soleil d’Afrique grillait les neurones et certains jours, je ne suis pas loin de la croire

    • Je ne sais plus non plus, Dame.

      Je sais qu’il me plaît aussi beaucoup.

      Passe une douce soirée… je ne crois pas que tes neurones aient grillé. 😉

      Je t’embrasse fort.

  6. Bonjour ma Quichottine, je viens de te lire avec tendresse, mais sans tristesse. J’ai ajouté la vierge souriante de ma cathédrale sur mon article, j’y ai pensé la nuit ! tu me l’as rappelé sur ton commentaire, encore une transmission de pensée, ton grand petit frère était-il entre nous deux ? il nous a soufflé la même idée en tous cas. Je lui offre cette vierge souriante. Il est toujours près de toi et de ta famille ce grand petit frère. La mort n’existe pas.
    Bonne journée à vous deux et gros bisous d’amitié
    Annick

    • Je ne sais pas… je suppose qu’il n’est jamais bien loin.

      Merci d’avoir ajouté la vierge souriante, je la trouve fantastique.

      Bisous et douce soirée à toi.

  7. Bonjour
    J’ai hésité à lire tout de suite cette page et puis j’ai lu. Je n’ai pas regretté la vie accompagne cette mort douloureuse du tout petit.. bien écrit comme tu sais toujours le faire! Merci
    Bises
    Dany

    • Merci à toi de l’avoir lue et de m’avoir laissé ces mots en partage.

      Bises et douce soirée Dany.

  8. bonjour, ma chère Quichottine
    une magnifique réflexion
    qui m’a bouleversé
    j’ai en effet connu une situation semblable à la tienne
    et pendant toute ma jeunesse, j’ai connu le poids de cette absence irrémédiable…
    merci
    passe un bon 15 août
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

    • Merci pour ce partage, Jean-Marie.

      J’espère que tu auras passé une belle journée de fête.

      Gros bisous amicaux.
      Passe une douce soirée.

  9. perso je vais suivre ton conseil et tu ne m’en voudras pas …la mort d’un enfant …il avait 36 mois et jusqu’à leur mort je n’ai jamais vu mes parents s’en consoler …un autre jour peut être je lirai…
    bises

    • Ne t’en fais pas… j’avais prévenu. 🙂
      Merci pour ce partage, Eglantine.

      Bises et douce soirée à toi.

  10. En raison d’un spleen qui je l’espère est passager je lirai les deux parties à la prochaine
    Bizzz Quichottine 😉

    • En raison de ce spleen que j’espère passager… je t’embrasse très fort, Kri.

  11. Bonjour Quichottine,
    « Nos morts continuent de vieillir avec nous » Pablo Picasso.
    Parfois, le regard des bébés est étrange, si profond et sérieux.
    Merci de ce partage et excellente journée à toi.

    • Merci à toi pour cette citation que je ne connaissais pas.

      Passe une douce soirée, Emmanuelle.
      Merci pour tout.

  12. Une bien émouvante histoire ma Quichottine. Vivre et grandir dans un famille qui n’a pas fait le deuil d’un enfant, partit trop tôt et tellement pesant pour le restant de la fratrie et des descendants.
    Ma grand mère à vécu ce drame, avec mon parrain qui s’est tué en moto à 20 ans quand j’en avais quatre. Je n’ai que des souvenirs de cette époque que de grands parents habillés en noir, tout comme ma mère qui a porté le deuil de son frère très longtemps. Des visages figés par la douleur, des rituels de se rendre sur la tombe le jeudi en compagnie de la grand-mère. Le silence que l’on nous imposait devant le caveau.
    Une belle description du ressenti de la mort dans la tête d’une enfant ma douce rêveuse.
    Bon 15 août, bises. ZAZA

  13. J’ai tout lu Quichottine, je n’élude pas la mort. Mais je ne peux rien dire ici ou alors écrire un roman… Ce n’est ni le lieu, ni le moment. C’est ton histoire, pas la mienne.
    Simplement je t’embrasse très fort avec mon amicale tendresse et je serre très fort la petite Aurore dans mes bras. Tu savais sans doute bien plus de choses que tu ne le crois et c’est avec ces non-dits et tout ce qui a suivi que tu t’es construite…
    Bonne journée ma chère Quichottine.

  14. La mort fait partie de la vie mais quand elle frappe, nous ne sommes jamais prêts pour l’accueillir, le choc est si grand et les traces qu’elle laisse indélébile…
    Que Marie, aujourd’hui et demain, réconforte les peines de la séparation !

  15. merci Quichottine de savoir poser des mots si justes.
    J’ai lu une bonne moitié de ton billet les larmes aux yeux mais je ne dirais pas que c’est du chagrin non, de l’émotion plutôt, celle qui nous fait nous sentir vivants.
    J’ai grandi avec la photo de mon frère dans un beau cadre sobre sur le buffet de la salle à manger, mais pas au milieu. Les premières années, cette pièce, comme c’était l’usage souvent encore, ne servait que dans les grandes occasions. Plus tard nous n’avons eu qu’une salle de séjour et son regard a fait discrètement partie de notre quotidien.
    J’aime beaucoup ce que t’écrit Cricri et aussi la citation de Pablo Picasso « Nos morts continuent de vieillir avec nous », évoquée par Emmanuelle (un blog que je découvre par ce commentaire et que j’ai bien envie de prendre le temps de découvrir).
    Ma maman me disait toujours quand elle avait du chagrin( celui-ci ou d’autres) qu’elle avait tant pleuré alors qu’elle avait tari sa source de larmes.
    Je t’embrasse, par l’intermédiaire de Quichottine et de tes lutins … et des angelots des cimetières fleuris.

  16. Jour de fête… Alors moi non plus je ne vais pas lire aujourd’hui… Et c’est gentil de prévenir… A très bientôt.

  17. Merci pour ce témoignage émouvant. On ne guérit jamais tout à fait de l'absence définitive, mais on VIT et on se doit aux vivants. L'amour reste et prospère dès qu'on sait la fragilité de nos propres vies.

    Je t'embrasse tendrement.

  18. La mort d'un enfant, parce qu'il était enfant et qu'il lui restait idéalement bien d'autres années à vivre, laisse une place plus importante à " l'imaginaire ", se dire ce qu'il aurait pu faire, vivre, ce qu'il aurait pu être … Toutes ces années volées.
    L'espace vide est si grand que le désespoir ne finit pas de le remplir.
    Mais, comme l'

  19. Perdre un frère une sœur c'est être amputé d'un morceau de soi-même, un enfant je n'ose y songer, car ce doit être le cœur qui se brise !
    Bises ma douce

  20. La fin résume bien ce que ressente les enfants vis-à-vis de la mort : le rien … La chose qui fait le plus peur quand on est petit (e) .. Le néant …

  21. Retour sur le passé bercé d'émotion et de sensibilité … Un "travail" de mémoire dépourvu de toute sensiblerie que tu nous invites à partager en toute simplicité.
    Je te souhaite une belle fin de soirée Quichottine

  22. tu parles de la mort avec de précieux mots-
    pas facile de vivre avec ce passé à peine née-
    non ta page n'est pas cauchemardesque— la vie et la mort s'entremêlent- se croisent-
    une photo à conserver précieusement- ce dont je ne doute pas-
    bisous et bonne soirée-

  23. Que de sensibilité… Pas facile à porter cette charge… Ni pour les parents ni pour les autres enfants de la famille. Quel regard il avait ton grand frère… Un regard d'angelot. Pour toi il est resté le "petit" ! La vie ne fait pas de cadeaux parfois. J'ai tout lu déjà ce matin mais je suis restée muette. Merci ma Quichottine pour ce partage, il est bon parfois d'en

  24. un enfant qui meurt est plus dur à supporter qu'un vieillard, c'est le cours normal de la vie là

  25. Bonjour ma chère Quichotinne, me voilà avec les larmes aux yeux car ton récit m'a beaucoup touchée et je sais aussi que tu ne te livres pas facilement. Merci d'avoir partagé cela avec nous!
    Pour ma part plus l'âge avance et me rapproche de la mort, plus je suis sereine.
    belle fin de semaine mon amie
    le matelot de la terre ferme

  26. Texte confidence émouvants. j'ai toujours différencié la port des cimetières. sans dote ayant de part mon travail fermer les yeux de beaucoup de personnes, souvent âgées il est vrai mais aussi de plus jeunes, de mon âge, connus, proches. Cette photo me rappelle l'image d'une petite fille posée sur une étagère dans ma chambre d'enfant. La seule fille de mes oncles et tantes décédée

  27. Bonjour ma Quichottine
    J'ai peur de la mort, je n'en parle qu'obligée, et avec d'autres mots, les cimetières me terrorisent, c'est incontrôlable chez-moi !
    Gros bisous ma douce amie

  28. Merci pour ton témoignage si émouvant
    Nos morts sont toujours avec nous même quand on ne les voit plus puisqu'ils sont passés de l'autre côté….On peut se souvenir des moments heureux vécus avec lui et ces moments-là, personne ne peut nous les enlever et ils font notre joie

  29. Petit frère raconté avec beaucoup de tendresse
    Tes écrits sont toujours très émouvants, oui, Quichottine la mort nous accompagne,ceux et celles que j'aimais sont partis…mais ils sont là, avec moi, comme ce petit frère que tu n'as jamais oublié
    Je t'embrasse

  30. Un texte émouvant … Tes mots savent exprimer les non-dits avec simplicité et vérité . Je comprends que cette disparition soit pour les parents une grande peine , une frustration de ne pas voir se réaliser cet enfant , comme sûrement , ils l’ont souvent rêvé , un vide qui ne peut être comblé.
    Mais je pense aussi , à toi, qui est venue après , et qui a dû composer avec la présence absente de ce grand frère qui en quelque sorte était vénéré. Une place qui n’était pas évidente pour une enfant qui a besoin de reconnaissance et d’amour.
    Je te souhaite une douce soirée, bisous Quichottine

  31. J’aime la calme, émouvante et évidente simplicité de ton récit, et le regard que l’adulte pose sur un évènement crucial de sa vie d’enfant. Est-ce de cet espoir de consolation, dont tu étais l’innocente messagère, que tu tiens ton prénom ? Aujourd’hui, j’embrasse la vraie personne que tu es, pas la conteuse…

  32. Ton récit est très émouvant. Ma mère a perdu un jeune frère à 6 mois puis une sœur à 18 ans et ça l’avait beaucoup marquée. Ce devait être très dur pour vous. Bisous

  33. C’est bouleversant, Quichottine.
    Quel beau texte tu lui as offert, à cet enfant disparu qui pourtant t’accompagne encore. Il me semble que le « lutin bleu » lui ressemble un peu.

  34. Qu’il était beau ce petit enfant mort trop tôt ! C’est une belle histoire triste qui a sûrement marqué ton enfance , car malgré son absence il était là dans votre vie.
    La mort inquiète toujours lorsqu’on ne la comprend pas. Je t’embrasse