Il est des commentaires qui ne peuvent pas laisser indifférent.
Il est des chagrins qui sont si lourds à porter que l’on peut avoir besoin d’un mot d’amitié, d’une fleur, d’une image qui dise : « Tu n’es pas seule. Même loin, même si je ne te connais pas bien, même pour un seul instant, je suis là. »
Des mots feutrés, de ceux que l’on dit tout bas, pour ne pas gêner, pour ne rien troubler.
Aujourd’hui, mon amie est passée. Elle a laissé ce message au milieu d’autres, sous l’article où j’avais mis son image.
Je savais que tu allais en faire un bon usage et cette photo prend tout son sens aujourd’hui.
ELLE est partie justement ce vendredi, la vieille dame au fauteuil blanc.
Merci à toi mon amie du net. Je suis très triste…. Ma vie semble s’être arrêtée depuis mardi où elle a commencé à s’en aller, tout doucement…. La vieille dame au fauteuil blanc… Merci à toi pour ta présence.Commentaire n° 27 posté par Petite Elfe le 08/08/2009 à 09h45
L’attente était en noir et blanc. Et tandis que j’évoquais l’espoir, le départ, cet ailleurs que l’on espère meilleur, une Dame s’éteignait, doucement, en silence.
Elle ne s’assiéra plus à sa fenêtre pour guetter l’arrivée de ceux qu’elle aimait.
Elle ne verra plus le geste de la main qu’ils lui faisaient, comme pour l’assurer de leur prochain retour.Elle ne comptera plus les heures qui s’écoulaient entre deux visites.
Demain, c’est toujours un peu trop loin quand on attend.
L’attente c’est aussi cela, accepter un jour de fermer les yeux à tout jamais.
Mais, ce ne sont que les mots qu’on ose dire pour consoler, sans savoir si ce seront les bons… et il y a, quelque part, loin de moi, là-bas, une Fileuse de Lune qui a du chagrin.
Moi, je ne peux rien, je n’ai que des mots… mais je lui offre une image, non, deux.
Tu ne sais pas, mon amie du Net, au dos d’une image de Francisco Garieri, de ce tableau magnifique que j’ai offert à ma petite-fille, tu te souviens ?…
… Au dos de ce dessin, il y avait une aquarelle… parce que Gari recycle tout.
Elle sera pour toi ce soir…
Une image et quelques mots…
Ce que voyait la vieille Dame au fauteuil blanc, de la fenêtre de sa chambre, lorsque vous la quittiez, c’était ce rivage où une petite fille aux longs cheveux bâtissait des châteaux de sable pendant qu’un couple s’éloignait juste un peu, pour la laisser vivre son rêve.
On est toujours un peu trop seul quand on a du chagrin. Ce soir, je ne veux pas que tu le sois.
…
De la même façon qu’il aurait été malvenu d’enquichottiniser ce billet, il n’attend pas de commentaire…
Ceux qui voudront apporter un peu de chaleur et d’amitié à Petite Elfe peuvent le faire, je crois… c’est ici.
Édition du 7 décembre 2010
Il y a maintenant deux ans… et le blog de Petite Elfe n’existe plus. J’ai donc ôté les liens qui conduisaient chez elle.
Marie a toujours autant de chagrin, comme toutes celles et tous ceux qui doivent faire face à ce deuil.
Je pense à Toi qui me liras, et je t’embrasse, très, très fort.
…