Ray Bradbury, Le terrain de jeu

Il s’agit de la seconde des trois nouvelles du livre dont j’ai commencé à vous parler hier.

Elle est beaucoup plus courte, une vingtaine de pages, intenses.

“Mille fois, avant et après la mort de sa femme, Mr. Charles Underhill se refusa à remarquer le terrain de jeux sur son chemin en allant et en revenant de sa gare de banlieue. Il n’aimait ni ne détestait le terrain de jeux ; il en connaissais à peine l’existence.
Mais, ce matin-là, sa sœur Carol, qui occupait chaque jour depuis six mois la place vide en face de lui à la table du petit déjeuner, aborda tranquillement le sujet.
– Jim a presque trois ans maintenant, dit-elle. À partir de demain, il faut qu’il entre au terrain de jeux.” (p.169)

Voilà le tout début de la nouvelle. Les personnages sont campés, le père, la tante, l’enfant, et, un peu inquiétant, le terrain de jeux.

Inquiétant ?

Vous pourrez penser que j’exagère, c’est vrai. Il n’y a que ce terrain que l’homme ne veut pas voir, qui lui indiffère. Mais pourquoi ?

Si ce n’était qu’un terrain de jeux ordinaire, les rires des enfants, les cris de joie, le feraient sourire en passant.

Là, non. Lorsqu’il s’arrête enfin pour “jeter un coup d’œil au terrain de jeux” ainsi qu’il l’avait noté sur son agenda, tout change.

“Tout d’abord il lui sembla qu’il n’y avait rigoureusement rien à voir. Puis, tandis qu’il détachait son attention de son incessant monologue intérieur, la scène qui se déroulait sous ses yeux, une image trouble et grisâtre de télévision, se précisa peu à peu. Pour commencer, il perçut des voix étouffées, des cris affaiblis, sous-marins, émergeant d’une série de traits vagues, de lignes brisées et d’ombres. Puis, comme si la machine avait été déclenchée d’un coup de pied, les hurlements l’assaillirent, poussés à pleine gorge, et les images prirent une netteté soudaine.
Maintenant, il voyait les enfants ! Ils filaient en tous sens à travers les pelouses, se battant, s’assommant, se griffant, tombant, avec des plaies saignantes, sur le point de saigner ou couvertes de croûtes fraîches. Un troupeau de chats lancés dans une meute de chiens endormis n’aurait pas pu pousser de tels hurlements.” (p.169-170)

La violence est là, poussée à l’extrême.

L’un des enfants l’a interpellé, depuis le haut du toboggan. La voix lui semble familière, qui est-ce ?

En rentrant chez lui, il refuse l’idée même que son fils y soit déposé ainsi que le demande sa sœur.

“[…]
– Tu sais très bien que c’est le seul parc commode à des kilomètres.
– Ça m’est parfaitement égal. Mais ce qui ne m’est pas égal, c’est que j’ai vu des douzaines de battes de base-ball, de bâtons, de carabines à air comprimé. À la fin du premier jour, Jim serait en marmelade. Ils le rôtiraient sur le grill avec une orange dans la bouche.
Elle se mit à rire.
– Comme tu exagères !
– Pas du tout !
– Tu ne peux pas vivre la vie de Jim pour lui. Il faut qu’il s’endurcisse. Il a besoin d’être un peu battu et de battre les autres ; tous les enfants sont comme ça.” (p.173)

Il ne veut pas… mais que veut son fils ?

“– Jouer, dit Jim, les yeux brillants, fasciné à la vue d’un grand garçon qui lançait des coups de pieds à un autre plus petit, lequel à son tour faisait subir le même sort à un plus petit encore pour rétablir l’équilibre.
[…]
Jim commençait à pleurnicher. Ses yeux fondaient dans sa figure et, les traits crispés, son visage prenait une couleur orange.
Quelques-uns des enfants l’entendirent pleurer et se tournèrent vers lui. Underhill eut l’affreuse sensation de se trouver devant un troupeau de renards brusquement surpris et se redressant au-dessus de la dépouille blanche et hérissée de poils d’un lapin mort. Les yeux méchants de verre jaune, les mentons coniques, les dents blanches et aiguës, les cheveux hirsutes, les pull-overs déchirés, les mains couleur de fer portant les traces des batailles d’une journée entière.” (p.175)

La description des enfants, de ce qu’ils vivent et deviennent dans ce terrain de jeux est terrible. Je ne vais pas dévoiler la suite, ni la fin de ce récit qui en dit tant sur ce qui était de la fiction et dont on peut se demander si c’est encore le cas, si ça le sera dans les années à venir.

Les pensées qui suivent sont les miennes en ces temps troublés. Je sais qu’elles peuvent choquer, j’ai conscience de ne pas être dans le “politiquement correct”, mais s’il fallait manifester, je le ferais pour tous ceux qui sont en danger.

Nous essayons de protéger nos enfants, nous refusons de voir qu’ils ne sont pas toujours les petits anges dont nous rêvons. Nous refusons qu’on les punisse lorsqu’ils commettent des actes répréhensibles… d’ailleurs, nous leur montrons l’exemple sans même nous en rendre compte.

Nous leur offrons des jeux qui les conduisent vers une violence virtuelle et nous ignorons que pour eux il n’existe pas de frontière entre le virtuel et la réalité.

D’ailleurs… les images que nous montrons sans filtre, sans explication raisonnable, ont une portée dont nous ne mesurons pas l’importance dans leur esprit en formation.

C’est la loi du plus fort… du plus rusé.

Ils jouent à transgresser la loi, et pire, la raison.

Au nom de la liberté, nous avons supprimé les limites qui avaient été les nôtres.

Nous préconisons le dialogue, nous leur offrons des choix dès le plus jeune âge pour ne pas avoir à affronter le “non” et les colères enfantines. Ce faisant, nous leur apprenons que ce sont eux qui décident, toujours.

L’éducation d’aujourd’hui a oublié que le “non”, celui des parents d’autrefois, était nécessaire, que c’était le “non” qui protège à un âge où l’on n’a pas encore l’expérience nécessaire pour démêler le bien du mal, pour affronter le danger.

Jusqu’où devrons-nous laisser faire ceux dont nous avons la charge, ceux que nous aimons ?

Je ne sais pas. Je crois encore qu’il est possible d’expliquer sans tout permettre, de dialoguer en gardant notre rôle de parent responsable, d’écouter sans toujours approuver.

En voyant les lycéens à genoux, image terrible, bien sûr, je me disais qu’ils étaient pour la première fois confrontés aux conséquences de leurs actes.

Ceux qui les avaient commis, ceux qui en avaient été complices en filmant, en riant, en applaudissant ces violences, et même en étant simples spectateurs attentifs… aucun n’était totalement innocent.

Chaque fois que nous laissons faire, nous ouvrons la porte au pire. J’en suis certaine, l’impunité est un encouragement.

 

40 commentaires à propos de “Ray Bradbury, Le terrain de jeu”

  1. Ce monde n’a rien des binounours, et ça commence tôt, la faute à qui, aux adultes et leur exemple… à la télé, même les dessins animés, que dire… j’ai habité 20 ans un lieu avec plaine de jeux… sur la fin c’était l’endroit des ados fumeurs de joints, autant te dire que mes mômes gamins n’y allaient plus, sans compter la dégradation ! On avait installé balançoire etc dans notre propre jardin ! C’est la porte ouverte au pire Quichottine, tout fout l’camp comme disait déjà une chanson… bises

  2. Merci pour ton analyse que je partage à 200%. Les parents, aisés par la société de consommation ont baissé les bras… Pire même, en soutenant ces chères petites têtes blondes auprès des éducateurs scolaires.
    Bises et bon vendredi

  3. Peut-être tout cela est-il la résultante de trop de permissivité ? Après 68, nous avons changé notre manière d’éduquer, nous avons repoussé les limites, de plus en plus loin, jusqu’à ne plus en poser du tout au point de ne plus savoir dire NON sans nous culpabiliser pour nos chères petites têtes blondes. Et… les enfants, mais finalement, tous les êtres humains qui ont besoin de savoir où se trouvent les limites, sont comme de l’eau, quand il n’y a pas de verre, ils se répandent…
    Et je dois bien avouer avoir fait partie de ces parents trop permissifs. Réapprendre à dire non est difficile, mais cela fait du bien de le faire.
    Merci pour tes mots Quichottine.
    Bonne journée

  4. Je suis d’accord avec toi, Quichottine et tu me donnes envie de lire et relire les nouvelles de Bradbury. Gros bisous.

  5. Tu as raison, c’est tout petits qu’il faut commencer à donner des limites, la faute à 68 je ne sais pas, mais il est certain que certains parents ont démissionné en pensant que l’école saurait combler leurs défaillances.
    Dis, tu ne voudrais pas nous raconter la fin de cette nouvelle? Je meurs d’envie de savoir;)

  6. On est libre quand on sait respecter la liberté de l’autre et se laisser aller à la violence n’est jamais une preuve de liberté;
    Bon après-midi Quichottine !

  7. en effet ces « pauvres petits » !!! si ils avaient été mieux élévés on n’en serait pas là,
    c’est les parents qui méritent des claques, ils ont pas honte en plus, quel pays !!!!
    tu as tout à fait raison, mais voilà maintenant faut tout refaire ; éducation, çà commence à la maison, les trois quart de ces sales gosses ne respectent même pas leurs parents, quelle honte !
    Enfin, bonne soirée, bisous, MIAOU !!!!

  8. L’éducation commence à la maison, pas à l’école …
    Trop de parents se reposent sur les éducateurs mais ceux-ci n’ont qu’un rôle d’instruction !
    Et on s’étonne de voir ce que des lycéens sont capables de faire sans de solides bases, instruits par leurs parents.
    Bonne fin de semaine glaciale !
    Bisoux doux, ma quichottine ♥

  9. je suis entièrement d’accord avec ton analyse-
    les lycéens les bras au dessus de la tête j’espère que ça leur servira de leçon ! s’ils sont murs pour se révolter ils sont murs pour encaisser la conséquence de leurs actes-
    de nos jours les parents sont trop permissifs— il ne fait pas les brusquer— des fois que–
    on leur demande leur avis dès leur plus jeune âge— erreur
    ils prennent vite de mauvaises habitudes-
    je suis sure que c’était mieux avant !! je signe-

    gros bisous-

  10. Belle réflexion à laquelle j’adhère complètement. Et elle ramène à une remarque que m’avait faite un parent d’élève… Un petit pleurait parce que je lui avais dit : « Non, tu vas attendre maman.  » (il voyait sa maman dans le couloir et se précipitait vers elle…) Pas contente, la maman me dit:  » Vous lui avez dit NON! » Ce petit garçon ne faisait pas grand chose de « mal » évidemment, mais ce que visiblement on ne lui avait pas appris, c’est qu’il y a des règles à respecter dans la vie, aussi petite soit-elle. Cette évocation est révélatrice d’une société de plus en plus permissive… (c’était il y a 15 ans …)

  11. Il faut savoir dire non aux enfants, on ne peut pas tout tolérer d’un petit enfant sous prétexte qu’il est petit, l’éducation commence à la maison dès le plus jeune âge.

    Bonne soirée, bises

  12. Belle analyse et j’ai bien aimé le fait que tu t’appuies sur cette nouvelle de R.Bradbury (ça donne en plus envie de le lire) mais quand tu fais ensuite référence à ces lycéens à genoux mains derrière le dos ou sur la tête ou collés contre un mur je ne pense pas que cette image là ou du moins l’attitude des gendarmes -policiers soit un exemple à suivre! Tous dans le même panier? La remontrance est nécessaire , l’humiliation non et non!
    Sur ce je vais faire un flan pâtissier …… de la douceur que diable!
    Je t’embrasse
    Dany

  13. Lycéens confrontés aux conséquences de leurs actes, en effet ! Quand ils revendiquent dans la rue, on les considère comme des êtres adultes responsables et quand on les voit à genoux ainsi, on les considère comme des enfants. On les plaint. Où est la logique ?
    Encore quelque chose qui me révolte.

    Bonne soirée Quichottine !

  14. Tu as tout à fait raison, j’ai trouvé tout à fait déplacé que certains trouvent ces images choquantes ce qui voudrait dire que parce qu’ils sont « jeunes » ils ont tous les droits! L’opinion est vraiment comme une vague qui change au gré des courants, un jour les policiers sont acclamés, applaudis, un autre ils sont montrés du doigt, traités de nazzis, mais qu’est-ce que c’est que cette France qui marche à l’aveugle en changeant d’avis en fonction des réseaux sociaux, des théories complotistes, des extrémistes de tout poils qui font la pluie et le beau temps! Mais qu’est-ce qu’ils ont donc dans le crâne? Lorsqu’elle était en CM ma petite fille qui a toujours été une enfant particulière sans doute surdouée avec des problèmes d’intégration partout où elle est passée, a été victime de violences de la part de certains élèves qui l’ont rouée de coups dans la cour de récré. Il a fallu que ses parents insistent beaucoup, qu’ils s’adressent à l’inspection départementale, pour que le directeur convoque enfin les parents de ces élèves , qu’il exige des excuses, qu’il fasse son boulot en leur faisant la morale et en cherchant comment les punir pour leurs actes. C’était la fin de l’année, tout ça est parti en vrille et les gamins n’ont jamais eu à réparer pour ce qu’ils avaient fait! Pour répondre à Ionard, en fait ils ont le droit d’humilier, de commettre des actes graves, de blesser, de détruire mais eux ne doivent pas être humiliés! Je suis bien contente de ne plus avoir à faire la classe aujourd’hui quand je vois comment se comportent certains enfants et certains parents! Je t’embrasse

  15. Je vous parle d’un temps où les enfants ne parlaient à table que lorsqu’on leur adressait la parole, où la maîtresse avait une grande canne de bambou pour nous aider à suivre un texte au tableau alors qu’elle se tenait entre nos pupitres et que, brusquement, la canne flexible tapait le crane de celui ou celle qui bavardait. Un temps où l’on tenait les portes quand quelqu’un venait derrière nous dans un magasin, où il fallait dire bonjour, merci, au revoir, s’il vous plaît. Un temps… où les enfants étaient cadrés et pas malheureux pour autant ! « Oui mais ça c’était avant », disait une pub. Viendra le temps (mais n’est-il pas déjà là) où nous raserons les murs en baissant les yeux devant nos chérubins. Réac, moi ? Non, juste réaliste, et malheureuse de l’être.

  16. Coucou Quichottine
    Merci pour cet article pour lequel j’adhère complètement , aujourd’hui nous sommes demunis par le comportement de nos enfants (qu’on a élevés differemment ) face a leur petits ..
    Tous les commentaires des amis vont dans le même sens et c’est bien triste d’en faire ce constat !
    Galet dit tout très bien …
    Bises Quichottine

  17. L’éducation des enfants commence à la maison et il est vrai que l’on voit trop de parents démissionnaires et se reposant sur l’école. Savoir dire non, accompagné d’explications, est plus difficile à mettre en place que de céde à tout. Merci Quichottine pour ces réflexions venues de cet excellent livre.

  18. Bonjour Quichottine. Je partage aussi tes propos. Il y a des li:mites à ne pas franchir, même pour des jeunes et personne ne peut excuser leurs attaques et dégradations. C’est inquiétant mpour l’avenir. Bisous et bonne journée

  19. Comme je partage ton récit, ma chère Quichottine. Nous vivons dans un monde où le non n’a plus sa place, alors que dire non à un enfant, en sachant l’expliquer, le fait grandir et repousse des limites. Je plains sincèrement les parents d’aujourd’hui, car demain certains vont pleurer… Excellent week-end et gros bisous

  20. Mais depuis quand ne peut-on pas dire non aux enfants? Et au nom de quoi supprimer les barrières et les garde fous? Mes enfants, adultes maintenant, me disent « tu as quad même été vachement cool, mais on se souvient de…. » longue énumération de sorties refusées, de gros mots interdits, de bouquins confisqués parce que non adaptés à leur âge, de télé emprisonnée dans une pièce fermée à clé « la télé ça se mérite » , d’ordi sciemment mis en panne et sais-je encore… Résultat, ils savent dire bonjour, merci, au revoir, savent « se tenir » quand nécessaire, même s’ils sont, comme moi, d’ailleurs, capables de jurer comme des charretiers (même pas honte :-D) Par contre, cette image de lycéens à genoux, mains sur la tête, encadrés par des policiers m ‘a fait froid dans le dos, et non, je n’approuve pas, même si ces gamins ont détruit et dégradé; je t’embrasse, Dame, prends soin de toi

  21. Un enfant ne peut se construire correctement que s’il y a un cadre . Le non fait entièrement parti de ce cadre et je ne comprends pas comment ni pourquoi les parents pensent qu’il est bon de le supprimer. On assiste à des scènes surréalistes parfois dans les magasins , quand l’enfant roi tyrannise sa mère qui finit par céder à son dernier caprice . Il ne faut pas s’étonner que ce manque de repères soit la porte à toutes les dérives où le respect devient une notion complètement aléatoire voire dépassée .
    Je ne me souviens plus de ce deuxième opus des nouvelles de Ray Bradbury mais il me fait penser aussi à la version du sport vu par Enki Bilal , un monde sauvage où la raison du plus fort est toujours la meilleure .
    Merci pour ton analyse que je partage totalement
    Bonne journée
    Bises

  22. Salut,
    Le ciel est bien gris et il fait froid.
    Heureusement on est chaud car Tiot et Tiotte se soignent une bronchite carabinée.
    Ca dégage sec mais on a fait une provision de mouchoirs Lotus.
    Bonne journée

  23. Bonjour Quichottine , tout d’abord pardonne moi de ne pas être venue te lire avant mais comme tu t’en doutes je suis assez occupée . Je suis tellement d’accord avec toi , oui ces images d’enfants sont choquantes et certains ont simplement suivi le mouvement sans j’en suis sure le comprendre néanmoins je suis d’accord avec ton analyse en appuyant sur les parents que je vois trop souvent lors de mes expositions laisser faire les « petits » , ils sont devenus de plus en plus rois … Ils deviennent adulte dangereusement avant l’âge ! Toutes ces violences nous font très peur !
    J’espère que tu vas bien Quichottine , je t’embrasse bien fort et te souhaite un bon week-end . Ici c’est le marché de Noël…

  24. Actuellement plus personne n’est a l’abri nulpart ; quant aux parents parfois que ce soit dans les parcs ou les lieux publics sont bien souvent laxistes sous prétexte que l’enfant doit se débrouiller tout seul … J ai un peu de mal parfois mais quand quelqu’un même un animal est en danger je ne peux m’empêcher d’intervenir c’est dans ma nature bisous

  25. Bonjour Quichottine Je viens te faire un tit coucou et suis désolée de n’être pas venue plus tôt mais de tous mes amis je ne recevais plus aucun billet vous étiez dans les spam… sympa n’est ce pas. Le Monde dans lequel vivent les humains devient de plus en plus angoissant… Nul n’est à l’abri de rien. Merci pour ce partage
    Bisous de Fée

  26. Beaucoup de parents se sentent complètement démunis et démissionnent face à leurs enfants. Ce n’est pas la faute à 68… mais à une évolution de la société. Heureusement, il existe encore des familles ou le « oui » et le « non » sont actifs.
    Pourrait-on envisager une « école » des parents ? Je plaisante… mais pas trop 🙂
    Douce journée et gros bisous ma Quichottine.

  27. Coucou ma chère Quichottine, ta description du terrain de jeu m’a glacé jusqu’à l’os.. non, non, non ce n’est pas un reproche mais la réalité. Je me souviens du temps où l’on jouait à la poupée, à la dinette et fabriquions un tas d’objets avec des allumettes.. à notre âge beaucoup de jeunes ont maintenant des portables, voient des horreurs à la télé et c’est çà le modèle qu’on leur inflige.
    Mais tu poses une bonne question…faut-il qu’ils soient mis devant leur responsabilité? oui bien sur. Mais moi l’enfant de la guerre n’ai pas supporté de regarder tous ces « enfants » à genoux, les mains derrière la tête…
    Bon début de semaine mon amie. Je t’embrasse bien fort
    chatou

  28. Je partage entièrement ton analyse .
    je n’ai jamais été permissive avec mes filles et put-être était ce parce que j’étais prof et que je voyais les conséquences de ce laxisme . Je me souviens encore de la tête effarée de parents d’un môme de 6ème ( qui ne savait ni rester à sa place ni écouter) à qui j’avais demandé si j’étais la seule personne à lui dire « non  » on aurait dit qu’eux même ignoraient que l’on pouvait le faire .
    Rien ne peut excuser les dégradations et il faudrait quand arrêter de leur faire croire qu’ils en ont le droit , eux!

  29. Bonsoir Quichottine,

    Un texte qui prend au coeur…

    En fait, à l’heure actuelle, il n’ y a pratiquement plus de pré adolescence..on passe de + en + tôt de l’enfance à l’âge adulte, du moins ce que les ados s’imaginent être adulte..

    Il n’ y a plus vraiment d’interdit et cela est encouragé par les autorités qui rabaissent sans cesse l’âge de consentement , l’âge de la majorité…

    Oui, c’est très malsain de sous entendre que tout est permis, que tout désir peut être comblé dans la minute..et si ça ne l’est pas, on utilise violence, menaces, chantages..

    J’espère néanmoins qu’on parviendra à un équilibre de sagesse, d’apprendre à apprécier ce que l’on a..

    Je te souhaite une belle soirée..
    Bisous

  30. « Chaque fois que nous laissons faire, nous ouvrons la porte au pire. »
    Dire « non  » à nos enfants ou petits enfants c’est leur donner des « armes » pour vivre en respectant les autres.

  31. Bonjour Quichottine, merci de tes coucous chez moi, ils me font plaisir, sois en certaine.
    Je déplore la manière d’éduquer les enfants de nos jours. Au fil des années du coup tout a changé.
    Enfants nous n’avions pas grand chose pour jouer, et donc notre imagination a fonctionné à fond, elle nous est toujours utile aujourd’hui.
    Mes enfants n’ont pas élevé les leurs comme je les avais élevés … le oui pour tout a remplacé le non pourtant utile, les valeurs humaines sont oubliées, c’est l’apprentissage du chacun pour soi … il y a tant à dire sur le résultat.
    Ces jeunes casseurs (il faut le rappeler) ont été mis à genoux par sécurité et pour pouvoir vider leurs poches de leurs « jouets » dangereux, pavets, projectiles et autres que je n’ose pas écrire. C’est le photographe qui doit être puni pour nous avoir rappelé les scènes de guerre. Les journalistes en montrent bien trop. Je m’éloigne des informations … de plus en plus.
    J’espère que tu vas bien, moi oui, çà peut aller.
    Gros gros bisous

  32. Bonsoir Quichottine, tu poses là les bonnes questions sur la bonne éducation . je pense que l’on est passé d’un extrême à un autre (pour schématiser ) entre l’avant mai 1968 ou les châtiments corporels avaient cours et l’après ou peu à peu ce sont les enfants qui ont fait la loi .Une juste bonne dose serait souhaitable , savoir dire Non et l’expliquer pour éviter les conflits et surtout faire grandir .

  33. pas facile en effet de répondre aux jeunes de façon positive en oubliant le passé, le monde avance et nous aussi.

  34. L’on sait bien que les enfants ont besoin d’un cadre pour se sentir sécurisés et bien grandir et pourtant beaucoup de parents restent défaillants lorsqu’il faut dire « non » ,comme si ce « non » allait les priver de l’amour de leurs enfants en modifiant leur relation à venir.
    Quel monde verrons-nous demain ?
    Bises Quichottine

  35. « Je crois encore qu’il est possible d’expliquer sans tout permettre, de dialoguer en gardant notre rôle de parent responsable, d’écouter sans toujours approuver. »
    Notre monde ira mieux si l’on sait dire non dès le plus jeune âge!