J’ai hésité un moment avant d’écrire ce titre.
J’aurais pu écrire : “Je suis née inquiète” mais est-ce vraiment inné chez moi, ou seulement acquis au fil des ans, depuis ma plus tendre enfance ?
Lorsque j’étais encore dans le ventre de ma mère, elle perdit un tout petit de dix-huit mois. Je suis née avec le poids de cette perte énorme, inattendue.
Lorsqu’un enfant décède de maladie – il s’agissait alors de paludisme – je ne sais toujours pas comment la mère réagit, celle qui l’a portée, mis au monde, et qui a vu ses premiers pas… C’était un bel enfant.
Il rentra avec nous d’Indochine dans un petit cercueil de plomb, il repose aujourd’hui encore à Paris, au cimetière du Père Lachaise, à quelques mètres de notre logis.
Quelques mètres ? Peut-être une centaine, je n’ai pas calculé. La seule chose dont je me souviens c’est que nous y allions en famille, à pied, chaque semaine. Le cimetière était notre terrain de jeu, notre espace de liberté, tandis que nos parents se recueillaient sur la tombe, entretenaient son mini-jardin.
La tombe a accueilli depuis mes parents, mon frère aîné, la femme de mon plus jeune frère. Elle sera celle d’Emmanuelle un jour.
Une tombe toute simple, modeste, dans un cimetière prestigieux.
Ensuite, j’avais deux ans, j’ai failli m’y trouver à mon tour. Les médecins m’ont sauvée, mais il est restée chez ma mère cette peur, si bien ancrée, de l’enfant que j’étais, un peu trop fragile malgré tout.
J’étais l’enfant “précieux”, qui doit à tout prix vivre et réaliser les rêves de sa maman.
Elle n’a pas eu le temps de me voir devenir mère à mon tour. Elle n’a pas eu le loisir de m’aider lorsque j’avais tant besoin de ses mots… Certains me diront que leur mère a déçu leur attente, la mienne est toujours auréolée de toutes les qualités dont je la parais, elle a toujours la voix qui me chantait des berceuses en serbo-croate dont je n’ai gardé que la douce mélodie, elle a toujours le sourire et le visage de ses quarante ans.
Je suppose que je dois remercier le ciel de n’avoir pas aujourd’hui de parents âgés qui me feraient sans doute tourner en bourrique.
Mais voilà… j’ai toujours craint ce “demain” qui ne pouvait pas m’apporter la sécurité dont j’avais manqué dans mon enfance errante.
En fait… non.
Il y a eu de belles journées. Des moments où j’ai cru que la vie me rendait au centuple ce qu’elle m’avait pris.
J’ai rencontré un être merveilleux qui m’a donné la famille dont je rêvais, un abri où je me sentais bien.
Mais il ne faut jamais s’installer dans le bonheur. Des ombres manquaient encore au tableau.
Emmanuelle… et puis, Alice.
De plus en plus de mots défendus.
“Ça va ?”
Deux petits mots qui n’ont l’air de rien mais qui ont maintenant toujours la même réponse.
“Mais ne t’inquiète donc pas !”
N’est-il donc pas normal de s’inquiéter pour ceux qu’on aime ?
Ce ne sont que deux mots qui ne prennent pas position, qui ouvrent une porte et qu’on n’est pas obligé de prendre au pied de la lettre.
Il suffit de répondre “Ça va” suivi du point qu’on veut. Et puis l’on passe à autre chose, sans blesser celui qui a posé la question.
Mais oui, je sais bien que je m’inquiète le plus souvent pour rien, que j’ai besoin qu’on me rassure, que j’ai besoin de me sentir écoutée…
“Ne te fais donc pas de nœuds au cerveau !”
Si l’indifférence pouvait s’acheter au marché, j’en prendrais de quoi remplir mes étagères pour ne plus entendre ceux que j’aime me rabrouer.
Je ne demande rien, seulement un sourire, un moment d’échange, des projets à construire ensemble, un avenir où j’aurais aussi un mot à dire.
Mais c’est sans doute trop.
Que de résonance dans tes mots Quichottine.
Je t’embrasse
Anne
Ta présence me fait chaud au coeur, Anne.
Merci !
Je t’embrasse fort.
Texte émouvant pour moi car il me parle tellement sur certains points notamment la mort de mon frêre ainé à la naissance et l’angoisse de ma mère que j’imagine quand elle m’attendait et que j’ai dû ressentir . L’indifférence non car elle est culpabilisante mais la résilience permet de prendre du recul. Bisous
Il est vrai que le terme était sans doute mal choisi, mais j’ai découvert il y a peu le mot « résilience » et je ne l’emploie pas. Il ne m’est pas venu à l’esprit.
Merci d’être là, Martine.
Bisous et douce journée.
En ce moment, lorsqu’on me questionne « Ca va ? », je réponds « Et toi ? »….
C’est une réponse qui ne t’engage pas et qui surtout ne peut pas blesser celui ou celle qui a posé la question. 🙂
Tout se termine par un sourire.
Comme ton article me touche et me parle . J’ai connu le bonheur d’avoir une maman que j’aimais tendrement et qui m’a quittée alors qu’elle était très âgée – même si c’est toujours trop tôt, je suis consciente de cette chance et mesure bien le manque qui fut le tien en plus du chagrin Mais j’ai eu le malheur de perdre ma fille après 9 ans de maladie et depuis, je suis inquiète de tout, je vois le danger mortel à chaque truc qui cloche. Le temps qui passe ne change rien , je me demande même s’il ne me rend pas plus seul avec mon chagrin car les autres passent à autre chose, ce qui est bien normal . « ça va? » « ça va! » ce serait si long de dire pourquoi ça ne va pas et d’ailleurs y a t-il des mots pour le dire? Mon « moi-peau » qui depuis 5 ans souffre de plein de maux est le seul à parler!
Merci Quichottine . Je t’embrasse fort.
Il n’y a rien qui puisse exprimer le « moi-peau »… Merci pour ce partage, Zoé, toi qui comprends si bien.
Tu as vécu quelque chose de terrible et je crois que lorsqu’on a porté quelqu’un dans sa chair, que l’on a subi ces années d’angoisse, il est très long, sinon impossible, de pouvoir tourner la page. Passer à autre chose ? Je sais que l’on peut faire semblant mais que le mal continue d’être là.
Je t’embrasse très fort, Zoé. Prends bien soin de toi.
Mon Dieu, non, ce n’est pas trop ! Comme je comprends même si je n’ai pas vécu ces épreuves qui t’ont frappée.. Quant à l’indifférence, tu sais bien que tu n’en achèterais pas… il n’y a pas pire comme sentiment, je crois. Alors, même si… tout plutôt que l’indifférence violente et inhumaine.
Ombres et lumières, voilà la vie. Tu es Lumière, Quichottine, même les jours plus sombres…
Indifférence n’était pas le bon mot, mais vos réactions m’ont fait chaud au coeur.
Merci pour ta présence et tes mots.
Je t’embrasse fort.
ce texte est très touchant – moi je viens de perdre maman et j’ai beaucoup de mal à m’en remettre mais je dois me dire elle ne souffre plus – par contre je me souviens lorsque j’étais enfant de ma grand mère qui venait de perdre un de ses fils dire « pourquoi ce n’est pas dans la logique des choses, un enfant ne doit pas partir avant ses parents » – comme les amies de Eklablog n’aiment pas Blogger j’ai ré ouvert une page chez Eklablog pour mettre simplement les ateliers que je fais avec elles, et le reste sera comme toujours chez Blogger – bisous Mamy Annick
http://ateliersamies50.eklablog.com/
https://mondepsp.blogspot.fr/
C’est vrai, un enfant ne devrait pas partir avant ses parents… mais le destin frappe sans états d’âme.
Perdre sa maman est difficile, quel que soit l’âge.
Merci pour ta présence et tes mots.
Bisous.
Une petite prière à » Notre Dame qui défait les noeuds »….
Acheter de l’indifférence… Ce ne serait plus toi, ni moi, ni bcp d’entre nous je suppose…
Mieux vaut se faire rabrouer que reprocher de l’indifférence.
Être indifférent, c’est le contraire d’aimer…
Souvent, je me dis que je suis indifférente à quelques nouvelles que l’on entend. La mort de Johnny? Elle m’indiffére… La mort d’enfants, elle m’attriste . je viens de lire un livre qui traite de la différence suivant l’endroit où l’on n’ait. Et c’est si vrai.. L’endroit, Le pays du monde, la famille qui nous accueille…
Ne jamais être indifférent… Mieux vaut aimer, souffrir, mais c’est aussi cela la Vie. Adichat amiga mía
où l’on nait….
🙂
Merci pour cette petite prière, j’aimerais bien que Notre Dame qui défait les noeuds t’entende.
Mieux vaut aimer c’est vrai… même d’un amour qui fait mal.
Je t’embrasse fort, Mahina. Prends bien soin de toi.
Comme je te comprends , moi qui m’inquiète de tout et ce depuis toute petite et cela ne s’arrange pas malheureusement alors tes mots résonnent en moi si profondément que j’en ai la gorge nouée. de te lire. Moi, je fais aller mais peu me demandent si je vais bien surtout chez mes tous proches alors on essaie … Bonne semaine et bises
« Je fais aller », je crois que beaucoup font ainsi, le mieux possible, pour ne pas peiner leur entourage.
Les proches ne comprennent pas toujours pourquoi nous allons mal.
Alors, nous faisons semblant… ce qui n’est pas toujours simple.
Bises et bonne semaine à toi aussi, Aimela.
Tes mots me touchent, plus encore en ce moment, ma chère Quichottine. Un grand voyage est annoncé, un de ceux dont on ne revient jamais, mais qui me laissera un vide immense… Merci pour cette résonance, cet écho à la souffrance dans laquelle je suis, nous sommes depuis des jours… Je t’embrasse bien affectueusement. Nell
Ce que tu vis est tellement difficile !
Je te souhaite beaucoup de courage, même si je sais que tu en as.
Je t’embrasse bien fort, Nell.
Garde un peu de temps pour toi aussi.
Aussi petit soit-il on a tous son mot à dire, et le droit de construire son avenir.
Lorsque je vais mal, j’ai l’impression d’être devenue quantité négligeable… mais n’est-ce plutôt pas l’inverse ?
Merci d’être là, ABC.
Non, l’indifférence ça ne s’achète pas tant pis…mieux vaut vivre avec notre inquiétude pour ceux qu’on aime…
Notre petit Eloan et son handicap, le sourire et la simplicité de son petit frère…
Le petit Marin,né trop top, tout minuscule mais qui fait au jour le jour ça petite vie…
Lily qui commence a exploré le monde à quatre pattes…
Mélinda notre grande qui commence les chemins de l’adolescence et sa petite soeur Lana qui vient de se casser un bras…
et les enfants pour qui j’ai toujours peur…
mais c’est ça la vie…des bouquets de joie et de chagrins…
amitiés
Merci d’avoir partagé ici tes bouquets de joie et de chagrins.
La vie nous offre le meilleur, qu’il faut savoir saisir quand il se présente, et, pour le reste, il arrive que ce soit trop dur…
Lorsque le trop plein déborde, nous devrions tous avoir quelqu’un à qui se confier, quelqu’un qui sache écouter.
Je t’embrasse amicalement, Marie. Prends bien soin de toi, je sais que tu prends soin des tiens, avec tout ton amour et ta tendresse.
Mais non ce n’est pas trop car tu vis et a vécu des moments extrêmement douloureux…En plus en ce moment avec ton immobilisation forcée tu as eu du temps pour repenser à tout cela. Je suis sûre que pendant la grossesse le petit sent tout ce qui arrive à sa maman, son inquiétude, sa joie, ses angoisses. Hélas il ne s’agit pas de culpabiliser notre maman pour ce qu’elle a vécu quand nous étions dans son ventre mais c’est ainsi…La mienne aussi a souffert quand elle m’attendait et j’ai eu la chance qu’elle soit là longtemps pour me rassurer mais elle a toujours dit que mon côté « angoissé » venait de là…puis sans doute aussi de la dépression qui a suivi et qui s’est accentué à ma naissance et j’imagine qui a dû perturber nos relations… Mais elle a fait ce qu’elle a pu. Tes mots me touchent beaucoup…Il faut s’accepter comme on est que veux-tu faire et nos enfants doivent eux aussi s’adapter à nous maintenant qu’ils sont grands. Bisous et une douce journée
L’adaptation peut être difficile… mais je sais que tout finira par s’arranger.
Les mots interdits sont ceux que l’on doit garder pour soi, j’ignore si j’ai bien fait de les déposer ici.
Mais, ce que je sais, c’est que votre présence et vos mots me font chaud au coeur.
Merci pour tout, Manou.
Bisous et douce journée à toi aussi.
Chaque fois que l’on me pose cette question, je réponds invariablement, » çà va et toi » ? j’échappe comme cela aux remises à l’endroit et j’écoute un peu distraitement les doléances des autres…
Belle après midi et j’espère que « çà va » ?
Échapper au « remises à l’endroit »…
C’est vrai qu’il faut parler à la bonne personne, l’amie qui saura écouter et partager.
Le reste n’est que politesse, un peu superficielle hélas !
Belle journée à toi, Livia.
Ça va, et toi ?
Beaucoup d’émotions et d’amour dans tes mots. Beaucoup de manque et d’absence aussi.
Tu vois, j’ai perdu la mienne il y a peu de Maman, et elle avait cette terrible maladie qui fait perdre la mémoire, et heureusement, elle m’a reconnu jusqu’au bout, mais j’aimerai qu’elle me fasse encore tourner en bourrique 😉
Je t’embrasse.
Je ne sais pas comment je gèrerais cette maladie… ne plus être reconnue par sa propre mère, c’est terrible et tu y as échappé, heureusement.
Je crois qu’il n’y a pas de bon âge pour perdre celle qui nous a mis au monde.
Le vide est toujours le même, immense.
Je t’embrasse, Pascale. Merci d’être là.
Tu as eu de dur épreuves et l’angoisse viens sans doute de la mais c’est aussi quelque peu dans les gênes je pense…un texte tellement émouvant que tu nous livre avec courage aujourd’hui…Bisousss
S’il y a un gêne pour l’angoisse, je voudrais bien qu’on trouve comment le supprimer.
Merci pour tes mots, Renée.
Bises et douce journée.
Non, tu ne vas pas bien, tu sembles oubliée dans ton coin… Ils ne sont pas indifférents non plus, seulement happés par la vie, ce tourbillon qui semble s’accélérer et rejeter sur le bord ce qui n’a plus assez de consistance pour rester en son centre. C’est peut-être cela, vieillir ? Ne plus être l’ancre, mais cette écume qui frange la vague et que le vent emporte. Si belle pourtant !
Vieillir… oui, je crois aussi.
L’impression de ne plus servir à rien.
Mais j’ai de la chance, l’amitié qui est bien réelle et réagit au quart de tour devant les blancs de la page…
Merci pour tout, Galet. L’écume est si belle, c’est vrai, plus belle encore quand l’océan se met en colère.
La vie va trop vite, et moi, je ralentis.
Ne t’en fais pas, tout va s’arranger, il suffit souvent d’un rayon de soleil pour que la mer se pare de mille diamants.
Je t’embrasse très fort. Prends bien soin de toi.
Tes mots interdits m’ont touchée en plein cœur…
Des épreuves que l’on doit affronter, avec lesquels il faut continuer à vivre, et qui souvent nous rendent plus fort, ce que je souhaite pour toi
Je t’embrasse très fort ma Douce
Jusqu’où peut-on devenir plus fort ?
Y a-t-il un moment où le trop plein fini par nous noyer ?
J’espère aussi que tout ira mieux bientôt.
Je t’embrasse très fort. Prends bien soin de toi.
Non l’indifférence ne s’achète pas et c’est heureux…Nous sommes faits d’émotions, bonnes ou mauvaises, les épreuves nous forgent ou pas… mais c’est la vie…
Tu as raison, c’est la vie, la vie qui va, avec ses joies et ses chagrins.
Coucou ma Quichottine.
Que d’intensité et d’émotion dans ton texte.
Tes « mots interdits » me touchent et comment chasser de sa tête, les souvenirs du manque, tout comme ceux des situations qui sont inéluctables !
Parler et avoir une oreille attentive, cela suffit souvent à apaiser et à recadre la souffrance ma Quichottine. Tu le sais aussi bien que moi, nos compagnons tout aussi gentils qu’ils soient, sont tellement différents et n’appréhendent pas ce genre de questionnement intérieur de la même façon.
Je t’embrasse très fort. Bonne semaine.
Mars et Vénus, qui s’aiment et ne partagent pas les mêmes points de vue.
Ils regardent dans la même direction mais que voient-ils vraiment ?
L’important est qu’il soit là, malgré tout, d’autres n’ont pas ma chance.
Merci pour ta présence et tes mots, ma Zaza. Je t’embrasse très fort.
Passe une douce semaine toi aussi.
Ne pas s’inquiéter ne signifie pas l’indifférence. C’est un état d’esprit que l’on a. Comme toi [et d’autres] sont plus sujet[te] s à l’angoisse. Bien entendu le vécu interfère. Ou pas. Il s’agit parfois d’une question de nature. Chacun[e] est différent et réagit comme il est par rapport aux évènements de la vie. Personnellement, je ne suis pas structurellement inquiète, ce qui ne veut pas dire que les autres m’indiffèrent. Je t’ai écrit une autre fois, par exemple, que je n’aime pas me tourner vers le passé. Seul l’avenir m’intéresse. Tout ceci est un tout. C’est structurel, comme il y a des petits, des grands des bruns et des blonds. Par contre il faut savoir respecter et reconnaittre toutes ces différences. C’est cela l’important,
Merci pour tes mots en partage, Liza.
J’aimerais pouvoir ne penser qu’à l’avenir, mais en ce moment, il est tellement incertain que je me raccroche à ce que je peux.
Il y a des moments où je voudrais ne pas être moi.
ce n’est pas parce que l’on ne montre pas son inquiétude à tout bout de champ que l’on est indifférent. On peut être conscient des grandes douleurs que la vie nous réserve, être pénétré de celles qu’elle nous a fait traverser et garder pourtant un regard positif et optimiste sur le monde. Je vis avec un angoissé chronique à un point tel que si je montre le moindre signe de fatigue, il se tracasse non pas pour moi mais pour lui car il se demande comment il va bien pouvoir s’en sortir si je flanche. Je n’ai donc pas le droit à l’erreur et du reste je suis persuadée que tourner en rond en permanence autour de ses « malheurs » ceux que l’on a eus et ceux que l’on devine, pressent , ne fait que les attirer comme le ruban collant attire les mouches. Je refuse de me laisser aller à me plaindre, d’étaler mes misères au grand jour, je l’ai fait une fois un jour où j’étais vraiment au fond du trou et je le regrette . Maintenant chacun voit midi à sa porte et si ceux qui ont un penchant à cela y trouvent leur compte, pourquoi pas? Mais ressasser en permanence les mêmes choses a un côté un peu « tamalou » qui est parfois usant pour ceux qui vivent à côté de ce genre de personnes.
Je dois être un angoissé chronique moi aussi… Mais je pense que tu as raison pour le papier tue-mouche.
Ne regrette jamais ta page… je l’ai emportée longtemps avec moi, parce que ce que j’ai ressenti en te lisant était tellement intense que tu ne peux savoir le bien que tu m’as fait.
Je ne sais pas expliquer, je crois que ce que tu exprimais était vital. Indispensable. Tu mettais des mots sur une souffrance que peu pouvaient partager, c’est vrai, mais c’était important.
Mes mots ici sont maladroits. Je sais bien que lorsque j’ouvre la porte de mon ancien Refuge, j’en agace certains. Il vaut mieux que je raconte des histoires, même si ce ne sont que des historiettes à l’eau de rose aussi vite oubliées qu’écrites.
Ça ira mieux demain, forcément. 🙂
Passe une douce journée Azalaïs. Merci pour ta présence et tes mots.
Ton texte est très émouvant.
Je comprends ton inquiétude.
Mon pépé chéri, quand on lui demandait « O va ? »
Il parlait patois et répondait « Com’ o l’é m’né ! » (Comme c’est mené !)
Je n’aime pas qu’on me demande si ça va car il y souvent quelque chose qui ne va pas, alors, je réponds comme mon pépé « Comme c’est mené ! » sans savoir si les gens comprennent que c’est surtout que je n’ai pas envie de répondre …
Par écrit, je mets : ça … va.
Je ne crois pas faire partie des gens inquiets car si je m’inquiète, ça vire plus à l’obsession, mais c’est rare.
Mais je n’en suis pas indifférente pour autant …
Seulement « carpe diem ».
Bon début de semaine, dans la froiditude qui va en s’empirant.
Bisoux doux, ma quichottine.
Prendre à chaque jour qui passe le bien qui ne passe pas… c’est une bonne philosophie.
Je crois que tu as tellement subi de mauvaises nouvelles que tu as pris le pli de ne parler que des bonnes et c’est rassurant pour l’entourage.
La plupart du temps, je ne mets pas en avant ce qui ne va pas, parce que je sais bien que ça remue aussi ceux qui me lisent ici. Je n’aurais sans doute pas dû écrire cette page, mais je ne vais pas le regretter. C’était ça ou me noyer.
Je t’embrasse fort. Reste au chaud si possible. Prends bien soin de toi.
Nous sommes tous de petits oiseaux sur la branche, la sécurité n’existe pas plus que le bonheur. Tout juste des moments d’harmonie parfaite qu’il faut savourer à la hauteur de leur rareté…
Merci pour ces mots, Almanito.
Profitons au mieux de ces instants d’harmonie, tu as tout à fait raison.
Je comprends et je me retrouve à bien des égards aussi. Je ne sais pas répondre ça va sans ambiguité quand ça ne va pas trop et souvent on s’en aperçoit au son de ma voix … bises
« au son de la voix », c’est tout à fait ça.
Seuls les très proches le savent bien.
Merci d’être là, Jeanne. Bises et douce journée.
Non ce n’est pas trop. On a besoin d’être compris et entouré quand on est mal et angoissé, bien que tout le monde ne réagit pas pareil.
Tu as traversé bien des épreuves, ça n’est pas étonnant. Moi aussi j’angoisse toujours pour tout, notamment depuis que je me retrouve seule. j’angoisse beaucoup depuis et n’ai plus du tout confiance en moi, et hélas ma maman n’est plus là pour me consoler et m’écouter. Alors acheter un peu de « zénitude », j’aimerais bien, mais de l’indifférence, non !
gros bisous
Tu as trouvé le bon mot… j’aime assez ton idée d’acheter de la zénitude. 🙂
Merci pour ta présence et tes mots, Lilwenna. J’espère que tu as près de toi des amies qui savent prendre soin de toi quand tu vas mal.
Je t’embrasse fort.
Une fois de plus, Quichottine, tu sais mettre les mots sur des questionnements pas évidents à résoudre. je pense qu’il n’existe pas de mots interdits et ta confession sur ton enfance et cette blessure qui ont fait de toi , malgré toi, l’enfant “précieux”, qui doit à tout prix vivre et réaliser les rêves de sa maman du fait, que cette dernière n’aie pas pu garder cet autre enfant a fait de toi une femme combative et pleine de ressources et , de surcroît une artiste qui met ses maux et mots et çà …c’est majeur et magnifique !
Combative, je ne sais pas… En tout cas, merci pour tes mots, Jerry, même si je ne mérite sans doute pas autant de compliments.
Passe une douce journée.
Des mots interdits, je pense qu’on en a tous. On se construit aussi avec eux…
Se construire avec eux… tu as sans doute raison.
Merci, Mimi.
Que ton texte est émouvant… Des épreuves qui ont sans doute marqué l’enfant à venir, et l’enfant, puis la jeune femme et la maman que tu es.
Je crois que nous sommes tous construits de manière différente avec des plus et des moins. Nous apprenons à vivre avec ces plus et ces moins, nous essayons d’ajouter un peu de plus et retirer un peu de moins, mais nous sommes nous, tous différents et uniques.
Je suis inquiète pour ceux que je j’aime, toujours, mais je le montre moins qu’avant, car on me reprochait souvent même si c’était gentiment, de m’inquiéter pour rien. Alors je m’inquiète en silence… Je t’embrasse très fort ma Douce.
« je m’inquiète en silence »…
J’apprends aussi, chaque jour. Mais il arrive que ce silence me pèse un peu trop.
Merci pour ta présence et tes mots, Claire.
Je t’embrasse très fort.
Pas de conseil, juste quelques mots du cher François Cheng
Je n’ai garde d’oublier que si la joie appelle le partage, la souffrance également. Devant l’énigme ou le scandale de la souffrance, celui qui souffre espère aide et compréhension.
Extrait de l’âme.
Je t’embrasse fraternellement
Il faudra décidément que je le lise…
Merci pour ta présence et tes mots.
Je t’embrasse. Passe une douce journée.
Le mal être me rend silencieuse… et je sais taire mes inquiétudes mais je bouillonne à l’intérieur.
Tu as effectivement porté les angoisses de ta maman, après la perte de ce grand frère, in utero, et par conséquence tu gardes cette inquiétude à tout jamais.
Ne te monte pas le bourrichon ma Quichottine… tu perds de précieux moments. Applique la méthode Coué 🙂 Ils vont bien, tout va bien !!!
Douce soirée et GROS BISOUS
Pour ce qui est de taire mes inquiétudes, je continue à apprendre.
Je vais essayer de continuer à ne pas me monter le bourrichon. La méthode Coué a du bon.
Merci d’être là, Marité.
Gros bisous et douce journée.
Belle page sur la mère et l’enfant, sur les angoisses de tous les jours, tout résonne en moi très fort!
Bises Quichottine et merci, j’aime tant lire tes pages de vie!
Dany
Merci à toi aussi, Dany.
Prends bien soin de toi. Je t’embrasse fort.
Salut
C’est dur de perdre un être de sa famille lorsque l’on est enfant.
Pour ma part j’ai perdu ma mère à l’âge de 4 ans alors je comprend ce qu’on ressent.
Bonne journée
Les mots interdits ne doivent pas être interdits, il les faut ces « ça va », il les faut simplement pour se rassurer de l’état de son amie, de ses enfants, de ses parents. Et quand on me les pose, je réponds oui la plupart du temps pour ne pas inquiéter, mais il m’arrive aussi de répondre « pas trop bien » et je développe succinctement pour finir par « ça ira mieux demain ».
Tu as eu une vie semée de décès de très proches, forcément ces personnes reviennent en toi, ouvrent tes portes de douleur.
Mais j’ai appris -depuis peu- que même le cœur brisé on peut donner encore de l’amour, de la sérénité, de la tendresse.
C’est ce que tu fais et tu le fais ici aussi, en nous permettant d’aller vers toi en empathie. Tu le vois bien, la liste est longue de tes habitués qui prennent soin de toi, même à distance.
Je ne vois pas de lamentations chez toi, juste un besoin de partager cette détresse qui vient troubler tes jours, et je te remercie pour cette page, il faut aussi du courage pour mettre des mots sur ce qui nous habite intimement.
Je t’embrasse tendrement.
Ma douce Quichottine comme je comprends tes mots et j’en ressens une grande émotion. On dit que les épreuves nous forgent le caractère mais l’on ne peut s’empêcher d’être anxieux tant la vie nous réservent parfois de vilaines choses. Mais heureusement il y a les belles choses et celles là il faut les accueillir les bras ouverts.
J’aimais allée au Père Lachaise quand je travaillais à Paris et j’aurais très bien pu m’arrêter devant les tiens .
Ma maman me manque de plus en plus bien qu’elle soit partie à 55 ans et que ce n’est pas elle qui m’a élevée. Ce sont des grands-parents bienveillants qui l’ont remplacée.. mais parfois j’aurais besoin de lui parler..
Il n’est en rien question de flatterie, mais tu es formidable, s’inquiétant toujours pour les autres et donnant de l’amour autour de toi. Au fil des années tu t’es dévoilée nous permettant de partager avec toi tes joies ou tes douleurs, merci pour cela.
J’ai une pensée pour Emmanuelle et pour Alice..
Je t’embrasse bien affectueusement
chatou
Tout de suite, tu m’as fait penser à une amie. Lorsque son bébé est mort, elle avait un petit garçon, ensuite elle a eu une petite fille. Avant son mariage, sa fille lui a reproché de les avoir trop protégés. Elle lui a dit, même la nuit, il fallait que tu viennes voir si nous étions encore vivants.
Tu as bien fait de parler de « mots interdits ». Certains, tu as l’impression que si tu les dis, tu vas passer pour folle. Tout garder est mauvais, pour moi, les mots non dits sont des maudits.
Je dis beaucoup mais pas sur le blog. Je crois que l’histoire de vie que j’ai créée un jour en oralité et que j’ai écrite depuis m’a donnée l’impression de mettre mal à l’aise alors que je cherchais surtout à dire : cela arrive et on arrive à s’en sortir. Jamais indemne mais on y arrive. Comme le dit mon amie et je le dis aussi, il y a des blessures qui se ferment doucement mais, et tu ne sais pas pourquoi, parfois, la suture cède, s’ouvre, plus ou moins mais rien à faire, tu sais que la blessure est toujours là.
Un bébé ressent tout je le pense vraiment.
J’ai dit, il y a peu à mon époux que lorsqu’il naviguait j’ai rarement été angoissée, j’ai ajouté, deux fois et il m’en a trouvé une troisième. Et oui, pendant ma grossesse du deuxième, il naviguait au gaz et je n’ai pas aimé du tout. Mon fils a été un enfant tellement prudent, trop prudent.
Les deux autres fois, je pense les avoir gérées malgré tout.
Si tu savais tout ce que je pourrais ajouter avec ce que tu as écrit ! Tu as surmonté bien des épreuves, alors,haut les cœurs ! Je sais que ton gros coup de mal être va passer.
Crois tu que nous serions des mères, des épouses, des filles, si rien ne nous touchait ?
Je t’embrasse Quichottine.
La mort fait partie de la vie. Mais on ne peut pas s’habituer à la mort, c’est un choc terrible de perdre quelqu’un qu’on aime, qu’on a côtoyé… Que de questionnements ! ton texte est très émouvant car tu dis beaucoup. Merci et bonne soirée. De gros bisous.
Oui, si on pouvait parfois laisser nos inquiétudes un peu de côté, on vivrait bien mieux !
Mais acheter l’indifférence, non je ne crois pas que tu le ferais moi non plus : c’est déjà si difficile lorsqu’on la découvre chez certains et qu’elle nous désarme et nous révolte. 🙁
Bises Quichottine
Je suis très touchée par tout ce que tu nous dis et te remercie pour ce partage et pour toute la tendresse que l’on ressent dans tes écrits…Merci Quichottine !
Tes mots ont un pouvoir de réflexion… Je crois que même si la vie est un enchevêtrement de petites déceptions, les moments de bonheur pures arrachés au quotidien entêtant valent tout l’or du monde…
je ne sais jamais quoi répondre à des mots si touchants, sachent que je partage comme d’autres tes réflexions sur la vie.
Je crois qu’il ne devrait pas y avoir de mots interdits, il y a juste des mots plus douloureux à prononcer que d’autres, et plus on les dit plus on enlève cette charge douloureuse.
Alors n’hésite pas… Pensées tendres.
Un témoignage très poignant que tu partages dans ce billet . Je comprends cette angoisse qui est la tienne , mais l’indifférence n’est pas la bonne solution , elle est bien trop terrible à vivre . Bien sur qu’il est normal de s’inquiéter pour ceux qu’on aime , si je n’avais pas eu ce tempérament inquiet mon fils ne serait peut être plus là aujourd’hui . Je ne saurais dire si je suis née inquiète ou si au fil des ans l’inquiétude a grandi mais je sais qu’avec les enfants elle ne fait que s’accroître .
Merci pour ce partage qui trouve vraiment un écho pour moi .
Bonne journée
Bisous
Bonjour Quichottine. Ton billet est émouvant et tu as bien fait de l’écrire. Tu as un archange qui veille sur toi : ne l’oublie pas…
Comme toi je suis née inquiète et angoissée, pas pour les mêmes raisons mais j’étais une enfant non désirée, née 1 mois après le mariage de mes parents. Quand j’étais petite je disais déjà que j’avais des soucis : c’était des tensions entre mes parents et mes grands-parents. A un moment donné de ma vie j’ai cru avoir trouvé la zénitude, mais ce n’était qu’un leurre, un mirage. Je suis redevenue sereine-angoissée.
Bisous
intéressant, je vais m’abonner
Tardivement je reviens sur cette page…où j’avais commencé à écrire …et puis une arrivée partiellement en surprise du petit fils et sa famille…tu sais celui qui a dit » mamie tu devrais écrire ….
La vieille grand mère que je suis, peux te dire pour commencer que si j’en crois une tes phrases , des noeuds dans la tête j’en ai tellement que tous les jours je me rends compte que j’en ai perdu du compte bien des cheveux :-)…je suis sure maintenant que c’est le faute à tous ces noeuds si mes cheveux sont plus clairsemés ! Une mère, une femme, se fait toujours du souci pour quelqu’un et pis c’est tout !
Deuxio : Lorsque je vais mal, j’ai l’impression d’être devenue quantité négligeable…Non, non ! ni plus ni moins que lorsque tu vas bien mais c’est parce que tu vas mal que tu as cette sensation. En fait je crois qu’on s’accommode des petits « ennuis » de notre vie…sauf que lorsqu’on ne va pas bien on aimerait avoir en face une autre réaction…mais ça c’est du domaine du rêve….y compris et sans doute surtout, apres 60 ans de mariage…sourire. Chacun à notre tour, nous avons des courbes plus ou moins joyeuses dans nos vies pour des raisons différentes. Ecrire est une bonne thérapie, j’y crois pour ma part. Je t’embrasse bien fort …mais je garde mes « crobes enrhumés » qui m’ont mise un peu Ko et tu verras dès que le ciel sera plus bleu tu retrouveras ta pêche foi d’Eglantine !
Je pense qu’il est normal et dans l’ordre des choses de s’inquiéter pour les personnes qui sont proches de nous.
L’indifférence c’est terrible, je ne sais pas comment on fait pour rester indifférent face à certaine situation tellement dramatique.
J’ai la chance d’avoir encore des parents qui continuent de s’inquiéter pour leurs enfants, petits-enfants et arrière petit-enfant.
Ton billet est très touchant et j ‘ admire ton courage d’expliquer tes moments d’angoisse et d’incertitude.
je pense qu’il est normal de s’inquiéter de ceux que l’on aime , même si l’on doit passer pour radoteuse!
Mais , j’ai choisi de profiter de chaque jour pleinement en adoucissant les regrets et souffrances et en relativisant l’avenir , en faisant confiance aux petits bonheurs que la vie offre.
Chacun de nous porte son fardeau , il est plus ou moins lourd , mais nos pas avancent toujours vers du nouveau que nous avons à construire.
Je t’embrasse très fort Quichottine
..merci à toi de partager ainsi tes inquiétudes, tes ressentis. Cela ne peut que te faire du bien de mettre des mots sur tes maux.
Je ne me sens pas angoissée bien que parfois, je me sens « trop heureuse » et me dis que cela ne va pas durer…
J’essaie de prendre la vie comme elle vient, avec ses petits et grands bonheurs, à assumer des tracas plus ou moins importants…
La lecture des blogs m’aide aussi à relativiser tout ce vécu au quotidien, c’est un rendez-vous que je ne saurai oublier!
Gros bisous du jour,
Mireille du Sablon
Tous ces mots résonnent en moi comme des blessures supportées par ma maman. Elle aussi a vu mon frère Jacques succomber à 24 mois, ma soeur Jeanine à 12 mois. Mon frère Jean-Luc a survécu. J’étais l’aînée et de constitution fragile. Il fallait que je sois forte pour combler tous ces chagrins. J’ai été soignée à coups de médicaments homéopathiques. je me souviens qu’on allait voir le « Curé de Crouttes » (comme on disait) qui avait la particularité de faire tourner une boule au bout de sa main et trouver ainsi les maux dont souffraient les malades. Un traitement qui m’a permis de prendre des forces dans mon enfance et arriver à l’adolescence, pour, ensuite, me sentir en pleine forme. Mon frère et moi, avons été gâtés par notre mère. La perte de ses deux autres enfants en bas âge voulait qu’elle ait une plus grande attention envers nous.
En repensant à tout ça, je minimise les aléas de la vie et essaie de profiter des bons moments.
C’est vrai que les mots « ça va !? » sont un peu galvaudés et lancés trop vite.
Mais on s’inquiète pour ses enfants, ses petits-enfants: c’est normal.
Merci pour ces mots si touchants qui font réfléchir !
Bises et bonne soirée Quichottine !
Je suis très émue en te lisant…
J’ai relevé un passage qui a une résonance :
« Je ne demande rien, seulement un sourire, un moment d’échange, des projets à construire ensemble, un avenir où j’aurais aussi un mot à dire. »
Comme toi j’ai toujours besoin d’être rassurée…
Je t’embrasse Dame Quichottine.
La souffrance,la joie,les angoisses,tous ces sentiments ont forgé ta vie.On peut comprendre tes mots si émouvants .Cette inquiétude latente est presque normale après la disparition de tes parents alors que tu étais jeune. Tu as aussi ressenti inconsciemment celle de ta mère . Et puis,je pense que,par delà le vécu, chacun réagit selon son caractère. Je fais partie des angoissées permanentes;alors je sais de quoi tu parles.On ne se refait pas . Merci pour ce partage .Je t’embrasse
Bonjour , je ne sais pas si vous connaissez le blog de Matthieu Simonet qui publie les textes que nous écrivons en hommage à nos mères … http://la-maternite.blogspot.fr
Voilà une question qui me met toujours mal à l’aise ! Alors je m’en sors avec une pirouette : « Comme ça peut ! » ou « comme une vieille ! »… 🙂 🙂 Bizarre que je ne sache pas mentir ! ça m’énerve souvent, cette incapacité à dépasser la réalité pour ne pas dire la vérité !
Mais quand je dis souvent à mon mari : « ça va ? », c’est pour lui permettre de s’ouvrir, de me raconter ce qu’il veut bien me dire de sa journée, de ce qu’il vit en fait ! C’est vraiment une ouverture…. une manifestation de ma tendresse aussi qq part !
Alors je te comprends !
Mais j’avoue que j’ai pris bcp de recul, de la distance, avec les miens… Je les laisse vivre et me tiens en arrière ! le jour où ils ont besoin, j’essaie d’être là… J’ai mis du temps, mais j’ai compris ! J’ai surtout compris qu’on était très très seul sur cette terre… surtout le jour où on a le plus besoin de sollicitude…. Une femme, une mère voire une amie doit toujours être en pleine forme !!!
Je t’embrasse fort, chère Quichottine et douce soirée sans inquiétude…
Le « mais ça va maman, tout va bien » ou bien « ça va, ça va » dit avec agacement, voilà souvent que notre inquiétude doit se contenter de cela, nous sommes ainsi toujours à imaginer le pire pour ses enfants, à la moindre alerte… Moi aussi souvent je dis la même chose, mais pourquoi s’étendre et inquiéter…
Ne perdons pas de vue qu’un sourire franc, une main tendue sans arrière pensée, cela fait plaisir et un petit mot dit avec le coeur ça aide parfois plus qu’on ne le croit !
Quand on n’a plus ses parents on en sent le manque cruellement et c’est là que l’on voit à quels point ils sont importants
Je t’embrasse Quichottine
Ma chère Quichottine,
beaucoup d’émotion à te lire. Ce « ça va? », nous le disons ( en tout cas moi) plus d’une fois par jour. Parfois il appelle une longue réponse lorsque l’on ne s’est pas vus depuis longtemps; parfois, c’est une question spontanée de politesse journalière. Je réponds toujours par « ça va et toi? »
On s’inquiète toujours pour ceux que l’on aime. Sans doute davantage encore lorsque le malheur a frappé à la porte de sa maison.
Je t’embrasse bien fort Quichottine