Ce cahier-là…

Vous direz que je suis conservatrice… c’est vrai.

J’ai gardé mes cahiers de comptes… depuis le tout premier.

Ce cahier-là…

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Je l’avais acheté à Paris, lors de ma première sortie d’adulte “responsable”.

Il m’avait semblé nécessaire de garder une trace des opérations bancaires effectuées…

Un cahier tout simple dont la première “double page” est consacrée au mois de septembre 1972 (la dernière l’a été au mois de décembre 1977).

Mise à jour de mes avoirs…

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Pas grand chose mais déjà beaucoup.

Ils représentaient mes économies d’étudiante, le solde des « petits boulots » que j’avais effectués pendant mes deux premières années d’étude.

Un mois de plein temps à la SAVIEM, deux colonies de vacances en tant que monitrice, des cours de soutien en espagnol pour la fille de notre médecin de famille, une année de surveillance de cantine scolaire et deux mois en tant que « guide » au Musée de l’Évêché à Limoges… de bons souvenirs.

Tout cela me mettait à la tête d’un pécule de 1754,45 francs… dont j’avais placé plus de la moitié à la Caisse d’Épargne, sur un livret A…

Ce mois-là, je fis seulement deux dépenses. Un tailleur bleu marine, indispensable à mon nouvel emploi de “Maîtresse d’Internat” (un coup de cœur hors de prix : 440 francs) et mes droits d’inscription à la Sorbonne (139 francs… ils m’auraient coûté 189,10 euros aujourd’hui).

Lorsque j’y réfléchis, ce fut une période transitoire… j’étais logée et nourrie, je pouvais étudier sans me faire de soucis.

Au mois d’octobre, je prélevai de mon premier salaire (533,25 francs) les 375 francs qui couvrirent mes frais de déplacement et mes tickets de restaurant universitaire. Il n’y avait pas encore de Pass Navigo et je n’étais pas boursière. Je ne fumais pas, je n’avais pas vraiment d’amis, donc, pas non plus de sorties autres que celles que je faisais avec les élèves dont j’avais la charge.

Au mois de novembre, je dus investir dans une paire de chaussures et d’un sac pour un montant de 125 francs… un gros achat si l’on considère que le chèque le plus important de ce mois concernait l’achat des livres demandés par l’université : 138 francs.

Mon salaire suffisait toujours puisque le mois était complet et que j’avais donc perçu 1185,11 francs. Un véritable trésor pour moi… qui me permit d’accepter l’édition partagée de mon premier recueil de poèmes.

L’éditeur exigeait que je me charge de la souscription pour laquelle il me fournissait des bulletins tout imprimés. Il en coûterait à mes futurs lecteurs 16 francs par exemplaire… et je devais en trouver 125. 🙁

Internet n’existait pas… je me fis donc démarcheuse en contactant toutes les personnes que j’avais côtoyées depuis le lycée. Camarades de classe, professeurs… beaucoup répondirent à mon appel. Je complétais ensuite, avec l’argent que j’avais mis de côté et je versais aux éditions Saint Germain des Prés les sommes correspondantes exigées.

Mon recueil fut donc tiré, comme convenu dans le contrat, à 250 exemplaires. L’éditeur se chargeait de la vente des 125 exemplaires restants.

Il aurait fallu que j’accepte les contraintes liées à cette édition, que je participe à des séances de dédicaces, que je voyage un peu pour faire connaître ce recueil. Je ne le fis pas.

J’avais d’autres priorités en tête : un jeune homme merveilleux qui m’avait fait venir en région parisienne pour pouvoir le rencontrer plus souvent.

J’avais choisi…

Au métier de l’écrivain que j’aurais pu être, ma jeunesse jouant en ma faveur, je préférais celui d’épouse et de mère de famille…

J’avais besoin d’un nid, de la stabilité qui m’avait toujours manquée.

Mes achats de la fin de l’année 1972 et du début de l’année 1973 furent un fer à repasser (57 francs) et une machine à coudre (1349 francs, payés en trois fois sans frais… l’équivalent de cette machine me coûterait aujourd’hui plus de 259 euros). 🙂

Avais-je pour autant oublié mes envies d’écrire ?

63 commentaires à propos de “Ce cahier-là…”

  1. Bonsoir Quichottine… ca c’est de la tenue de comptes, au franc près… le fait-on encore de nos jours, pas certaine… 😉 Eh oui il y a la croisée des chemins, lequel prendre… !? Ah le destin, mais rien à regretter je le pense… ,-) tu as un époux, une famille et tjs la plume pour passion… bonne nuit, fais de beaux rêves, bises

  2. Je crois que tu as fait le bon choix… et tu n’as pas renoncé pour autant à ta passion pour l’écriture…
    Et nous avons du plaisir à te lire..Merci quichottine !

  3. Tu es la preuve qu’on peut continuer à écrire en ayant suivi le chemin de son coeur. 😉
    Bon mercredi, avec mon allergie qui ne passe pas …
    Et j’en sens venir une autre pour la pluie !
    Bisoux, ma quichottine

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ ♥ dom ♥ Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

  4. Tu gardes tout, c’est incroyable. Au dela des rentrées et des dépenses que tu as faites à tes débuts, j’ai beaucoup aimé ton article surtout la fin, faire le choix du cœur. C’est émouvant. Bisous

  5. Je me rends compte avec ce joli billet, de ta rigueur, de ta volonté.
    J’ai été bien trop  » tête en l’air  » dans ma jeunesse, justement trop en révolte contre la rigueur de mon père.
    J’ai choisi la liberté, mais était ce vraiment ça la liberté ?
    Bises

  6. On s’aperçoit qu’internet et la carte bleue les comptes de la ménagères ne sont plus tenus de la même manière. On s’aperçoit aussi que les dépenses courantes étaient élevées par rapport au salaire, puisqu’une machine à coudre représentait plus d’un mois de salaire alors que maintenant on peut même en trouver une à 70 euros chez IKEA ce qui ne représentent environ 6 % d’un SMIG.

  7. Bonjour Quichottine,
    Voilà un cahier parfaitement tenu! … il retrace la valeur de tes acquis et le pourquoi.
    Le nid est un bien précieux…. tu as su, en plus, poursuivre l’écriture et nous offrir de beaux écrits!
    Bisous de belle journée.

  8. C’est drôle comme des chiffres peuvent mettre des mots sur des souvenirs… Je garde tous mes agendas « septembre-septembre » (j’ai gardé ce rythme !). Parfois je me demande pourquoi, et d’autres fois j’y retrouve la date précise d’un évènement qui refait surface dans une conversation, une adresse qui ne figure plus depuis longtemps dans mon répertoire, une marque ou un produit recommandés à l’époque et toujours, toujours, des souvenirs… Alors, tout jeter ?…

  9. Bonjour Quichottine
    On en garde des choses qui permettent de se remémorer le passé qu’on avait mis dans un coin de notre mémoire ..déjà la rigueur du travail bien fait …
    Et ton choix de suivre le prince Charmant est surement une très bonne idée
    L’ecriture tu nous l’offres au quotidien , merci à toi
    Bisous

  10. Coucou ma Quichottine. Ah les livres de compte quand on débute dans la vie.
    Je constate que nous avons été élevées à la même école de la vie.
    Les miens étaient moins précis, mais mensuel, avec une budgétisation. J’appelais cela la méthode de l’écureuil.
    Le seul blême, mon 1er mari qui avait la folie des voitures … Chaque mois il passait derrière moi en regardant par dessus mon épaule en me demandant : « Alors, où en sommes-nous ??? » et si nous avions fait quelques économies, le lendemain il y avait en commande une nouvelle voiture pour remplacer celle qui avait à peine un an. Alors, j’ai changé de méthode. Toujours sur mes livres de compte, je les « pipais » volontairement pour qu’il n’y ait plus d’économie « visible ». Hihihihihi ! Quand j’y pense, j’en rigole encore !
    Comme quoi, nous pouvons faire mentir le chiffres.
    Bises et bon mercredi

  11. Tu nous prouves que tu as toujours la passion de l’écriture. L’autre passion a primé et je suis à peu près certaine que tu ne le regrettes pas.
    J’ai tenu les comptes, moi aussi, seulement à partir de ma vie à deux.
    Joseph Gibert, j’ai connu aussi pour les livres scolaires.
    Belle journée à toi Quichottine
    Bisous ensoleillés pour le moment.

  12. Oh que ton texte souvenir est émouvant.. et en même temps, sous une apparence sérieuse, une pointe d’humour et de nostalgie… Quel beau partage §
    avec le sourire

  13. Coucou Quichottine,
    Woawwww, tu es super conservatrice en effet, je n’ai plus toutes ces choses depuis très longtemps.
    Mais que de souvenirs que tu peux ainsi nous offrir en partage, et des mots toujours pleins de belles émotions.
    Choisir… parfois les choix sont cornéliens, parfois ils s’imposent à nous, et quand nous n’avons pas à les regretter, que du bonheur 😉
    Bises et bonne journée

  14. J’admire toujours les livres de compte…plus cigale je ne suivait que le relevé bancaire…mais n’étant pas dépensière je n’avais pas de soucis… depuis 1970 c’est mon épousé qui s’en occupe.
    En apprentissage mon premier salaire en 62 était de 200 francs,vivant chez mes parents il m’a servi pour l’achat d’une trousse de voyage pour maman et d’une robe pour ma nourrice !
    c’est émouvant de retrouver tes trésors Quichottine, comme c’est difficile de quitter ses souvenirs .

  15. Il est bien difficile de dire longtemps après que tu as fait le bon choix. Le jeune homme qui occupait tes pensées était le bon, cela semble évident après tout ce temps et ce que vous avez traversé ensemble. Avec aussi ce cahier que tu as pu conserver et qui prouve que le partenaire de ta vie a respecté tes espaces. Si je t’écris cela, c’est que mon petit carnet de compte (de taille poche à spirale et couverture verte) tout comme mes collections de journaux et de tracs de tous bords (collectés quand j’étais à la cité universitaire de Nanterre en 1969-70) qui seraient aujourd’hui une mine pour les historiens ont été mis assez vite à la poubelle sans mon consentement.
    Après, la vie ne t’a pas laissé suffisamment de temps pour non pas écrire mais continuer à publier et surtout à te faire connaitre. C’est ainsi et tu compenses en nous régalant de tes belles histoires sur ton blog.
    Bises Quichottine et belle journée

  16. On n’oublie jamais ce que l’on a d’ancrer et d’encrer au plus profond de soi…..

  17. J’adore! Que de souvenirs! Et ce recueil, tu ne pourrais pas le rééditer? Comme j’aimerais lire tes poèmes!! Et tu aurais été un(e) écrivain (e) extra , j’en suis sûre ( tu l’es déjà ici d’ailleurs!)
    Merci de ta visite sur mon blog en pause. J’ai répondu à ton commentaire.

  18. je souris en t’imaginant plongé dans cette très grande malle aux souvenirs . Ta mémoire est toute « fraîche » sur tes souvenirs …la mienne hélas n’est plus autant précise …c’est pour ça que j’ai écrit
     » avant que la mémoire ne s’efface » …:-) les livres de compte je me suis « battue » avec les garçons pour que leurs comptes ne soient pas tenus  » à la louche » …ça ne c’est pas fait du jour au lendemain !!!!

    bisous et pense au repos de temps en temps 🙂

  19. quoi de plus beau métier que celui d’épouse et de mère, mais je rigole en voyant ton carnet de compte, choses que je faisais aussi à mes débuts dans le monde du travail – maintenant je gère mes comptes avec Excel avec toutes les formules assorties ……….. comment as tu fait pour mettre ta newsletter car chez Blogger je peux faire la même chose, mais je ne comprends rien au déroulement des étapes – bonne journée bisous Mamy Annick

  20. [J’avais d’autres priorités en tête : un jeune homme merveilleux qui m’avait fait venir en région parisienne pour pouvoir le rencontrer plus souvent.
    J’avais choisi…]

    C’est la plus belle partie de cette page, la plus émouvante… Tu le sais, je suis une incorrigible romantique !
    Bises à vous deux. Mes jours sont « gris » en ce moment…

  21. et bien moi tu ne seras pas étonnée si je te dis que j’en ai pas de livre de comptes
    c’est vraiment émouvant de te lire te souvenir …..
    besotes
    fernando

  22. C’est génial!! il faut écrire, compter,raconter …. c’est comme cela que les souvenirs sont les plus vivaces ! Cette page là est comme le début d’un roman et j’adore!
    Deux petites anecdotes à ce propos! Tu sais que je fais de la généalogie depuis longtemps . J’ai peu connu mon père qui est mort à la suite d’un accident de chantier lorsque j’avais 8 ans. J’ai conservé beaucoup d’écrits de lui (il écrivait des poèmes) et en particulier ses carnets de comptes et commandes pour la maçonnerie. Et au milieu des sacs de ciments et sables, une note en rouge « Pour Nina, sirop Hibenil à l’homo-codeïne » cela m’a fait sourire ainsi que ma soeur Elina
    Et l’autre anecdote: je lis en ce moment ‘Suite française » d’Irène Némirovsky, Irène qui notait tout sur des petits carnets et qui apporte un témoignage extraordinaire sur le début de l’occupation….
    Je souhaite une belle journée
    Bises
    dany

  23. Bonjour Quichottine,
    je te rejoins un peu dans mon parcours de vie. C’est une tranche de ta vie passée qui resurgit tout à coup avec le livre de comptes. Tu continues d’écrire puisque tu le fais là, maintenant( tout comme moi d’ailleurs). Pourquoi ne pas rééditer ton recueil ou écrire pour de vrai, tout simplement. Passe une agréable journée.

  24. coucou pour la newsletter j’ai trouvé et j’ai fait un article sur ma page afin d’en faire profiter les amies
    par contre 3 adresses chez Blogger c’est trop, donc j’ai modifiié et j’ai fait un blogs tutoriels, et un blogs divers « poésies-vacances etc….. »
    re bonne journée Mamy Annick

    http://psptutoriels50.blogspot.fr/
    http://mademeure2.blogspot.fr/

  25. coucou, les cahiers de comptes ! j’en ai fait toujours et je le fais encore, pas confiance en internet
    je gagnais 600 francs en 1964 comme secrétaire dans une petite entreprise d’électricité !
    fallait compter en effet pour tout, mais c’était une belle période,
    je te souhaite une belle journée, ici le soleil est revenu mais le vent aussi !
    Bisous, MIAOU !!!

  26. Quand on regarde en arrière , on se demande ce qui se serait passé si??? mais qu’importe après tout, c’est le présent qui compte et le tien nous apporte beaucoup de bonnes et belles choses…
    Bises

  27. Les comptes au centime près, c’est amusant que tu conserves tout ainsi.
    Mon papa était comptable, moi nulle avec les chiffres (à se demander s’il était vraiment mon père, hi hi , je rigole bien entendu). Donc il m’a appris : un classeur, des colonnes, débit, crédit, solde etc … et à la fin du mois, je devais être en accord avec ma banque, patatras, j’avais toujours fait une erreur quelque part. Papa venait à mon secours jusqu’à son départ au paradis des papas.
    Je tiens encore minutieusement mes comptes par écrit. Je regarde si je suis en accord avec ma banque sur internet. Comme ma retraite est d’un montant de quelques centimes (au moins !) et que je ne peux rien dépenser d’autre que ce qui est obligatoire, mes comptes sont facilement et très vite faits, un avantage !
    Amusants de lire tes frais … un autre temps.
    Gros bisous

  28. Mais tu es écrivain (e) !! Et talentueuse avec ça… Tu as choisi les chemins buissonniers, c’est tout 🙂 Cet article en est la preuve évidente : en quelques mots, tu nous transportes dans un autre espace-temps avec délicatesse et beauté. Merci à toi.

  29. Dans mon début de vie d’adulte , j’ai aussi tenu mes comptes , à l’époque petits contrats , pas trop d’argent alors il fallait économiser et puis en prenant de l’âge , je n’ai plus le même objectif …je vis plus au jour le jour parce que dans notre société , tout va trop vite , pas le temps de se projeter 😉
    Bonne soirée Quichottine bise (:-*

    NB : Je passe de temps en temps ici , j’suis jamais bien loin 😉

  30. Que de souvenirs en revoyant ces dépenses … Et que de questions aussi ? A t-on bien fait de prendre à gauche ou à droite , le jeune homme ou la poésie… Qui peut savoir? Seul ton cœur le sait .
    Pour ce qui est de l’écriture , le talent ne t’a pas quitté en tout cas .
    Bises

  31. sage jeune fille qui tenait à jour ses comptes , qui déjà écrivait de la poésie, et qui a su fondre devant l’amour.
    Tu es toujours la même Quichottine tu nous l’as bien prouver en menant de main de maître la gestion des derniers ouvrages collectifs
    ton billet est très très émouvant comme le début d’un roman, il retrace si bien une époque, la vie étudiante et le travail nécessaire pour pouvoir étudier…
    Quichottine tu me fais penser à Annie Ernaux…
    bisou Quichottine, je suis contente de te connaître (même si ce n’est que virtuellement)

  32. Je suis comme Cricir. Je craque (moi fleur bleue) en lisant l’évocation de ton mari, et puisque j’ai eu la chance de vous rencontrer, je vous trouve merveilleux et en harmonie tous les deux. Bisous

  33. Tu es très conservatrice. Mais en lisant ce cahier aujourd’hui, plein de souvenirs doivent te remonter à la surface.
    Je crois visiblement que tu as fait le bon choix avec ce jeune homme merveilleux, et puis tu continues à écrire , pour notre grand plaisir. On a l’impression de te voir dans ta vie d’étudiante avec tes descriptions.
    Bisous et bonne soirée

  34. Non tu n’as pas renoncé à écrire car tu nous enchantes toujours avec tes textes très créatifs. Nous mettons simplement nos rêves entre parenthèse…
    Là tu me touches en plein coeur car j’ai aussi un simple cahier d’écolier débuté en septembre 1971…que j’ai conservé, où je notais toutes mes dépenses d’étudiante (comme je l’avais vu faire à l’époque à ma mère pour gérer le budget familial). Et j’ai continué à le remplir pendant plusieurs années…J’étais boursière mais je ne pouvais me permettre de dépenser un centime de plus que prévu car j’étais la troisième à étudier dans la fratrie et mon père n’était qu’ouvrier. Et oui c’est toute une époque qui a marqué notre jeunesse…Nous étions fauchée mais amoureuse !

  35. C’est rare que les gens jettent ce genre de documents d’études passées, au pire on les égare. En tout cas tu conserves à merveille.

  36. Bon jeudi, reparti avec le vent et la pluie !
    Bisoux, ma chère quichottine.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ ♥ dom ♥ Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

  37. Un sourire à cette lecture…..
    Misère… comme je suis loin de ces cahiers bien tenus!! 😉
    et…pour ce qui est de cette phrase: « Avais-je pour autant oublié mes envies d’écrire ? » …. oh non…. cela reste enfoui…. et cela revient…. 🙂

  38. Je trouve ce billet tout plein de douceurs pas forcément nostalgique, tu as eu la chance de pouvoir débuter ta vie et carrière sans trop de souci et cela n’a pas de prix.
    je n’ai jamais eu la possibilité de tenir un de ces cahiers ayant quitté le cocon familial à ans pour me marier,
    le seul carnet tenu et toujours en ma possession et mon carnet d’entrainement et de résultats nationaux de natation ,
    J-8 avant le départ .. yes
    Bisou, avec un peu d’avance bon Weekend.

  39. Les chiffres et les comptes pour moi c’est une vraie détestation !
    Je suis d’ailleurs atteinte de dyscalculie qui vient sans doute des mes premières années de divagation scolaire par la force des évènements…
    Un jour mon premier amoureux m’a parlé de livre de comptes, ça m’a fait fuir !!!
    En tout cas tu es soigneuse, ! J’ai tant déménagé pendant pas mal d’années que j’ai perdu bien des choses de toute façon… J’ai l’impression d’ailleurs d’avoir vécu plusieurs vies en fait !
    Bonne soirée Quichottine

  40. Tu devais être une jeune fille très soigneuse et sérieuse! C’est attendrissant cette liste d’achats ,qui raconte tes premiers pas dans la vie d’adulte .
    Je t’admire aussi;je n’ai jamais pu tenir un livre de comptes!

    Je tembrasse

  41. Coucou chère Quichottine
    Ah quelle surprise ! Non seulement mes comptes étaient tenus sur un cahier de ce genre avec en plus un journal mensuel pour budgétiser…. mais ton histoire ressemble à la mienne ! je faisais partie d’un groupe « club des poètes »… qui organisait des concours, et les gagnants étaient réunis dans des recueils de poèmes publiés par les Presses de la Cité je crois ! J’en avais gardé toute une pile … qui a été brûlée lors de notre avant dernier déménagement avec tous mes écrits, romans…. mes bricolages marionnettes, marottes etc pour les enfants …. Grande crise de ma part ! snif, snif ! Toute une partie de ma vie en fumée !
    Plein de gros bisous Quichottine… Pour nous, tu es une grande écrivaine !

  42. Un livre de comptes! !Merveilleux car c’est par la tenue de « livres de comptes » en effet que l’humanité a commencé à enregistrer « ce qui se passait »… en même temps c’est vrai que le temps qu’il faisait… Le « chercheur » universitaire qui s’est intéressé à ma chère enfant a pensé – luji aussi – qu’elle était « remarquable » car elle a commencé à tenir ses comptes d’argent de poche dans un cahier. Ce que tu nous dis ensuite sur ce que t’a rapporté l’édition de tes poèmes est passionnant (aussi bien l’argent gagné que l’édition elle-même). Dommage que tu n’aies pas continué l’écriture mais la suite est très belle: épouse, mère de famille et pour finir… fer à repasser acheté récemment.
    Bonne soirée,
    Gisèle

  43. non puisque l’on te lis ici……et ailleurs. Ta vie est donc réussie puisque tu as suivi l’amour en revenant à l’écriture malgré le temps passé, enfin je pense. Bisous

  44. Non et tu le sais !! sourire
    Lorsque je regarde mes livres de comptes (et oui j’en ai toujours tenus comme toi ) je vois défiler ma vie et revis de belles journées … Nous sommes des nostalgiques sensibles et romantiques…
    Bisous 🙂

  45. Tu étais très sérieuse….C’est amusant de lire ces comptes …Des traces d’une vie. Bises VITA

  46. des livres de compte qui ont une âme , pas comme nos tableaux excel sur l’ordi-
    la nostalgie du passé et de tes activités-
    bon week-end,-

  47. Qu’il est beau ce cahier ! Que de beaux souvenirs !!

    Merci beaucoup Quichottine, de tes passages chez moi et de ta lecture. Oui, pour commenter Hélène, je devais tout simplement désactiver adblock sur son site… Mais heureusement (si l’on veut ?) cela ne fonctionne qu’avec la page d’accueil. Comme quoi la « bonne solution » que tous les utilisateurs d’eklablog se transmettent, qui consiste à s’installer « adblock plus » ne convient pas… (si tout le monde le fait, la plate-forme ne pourra pas toucher l’argent escompté !) J’ai l’impression que tu as un blog en version payante ? Je l’avais déjà fait sur overblog, et je m’y suis remise avec ekla, c’est le mieux si l’on veut vraiment éviter ce problème. Belle fin de dimanche, amitiés.

  48. J’en ai eu, aussi, des livres de comptes, quand j’ai commencé à travailler, toute fière de mes premiers salaires. Mais je n’étais pas économe, ma grand-mère disait que l’argent me brûlait les doigts 😀
    Maintenant, je n’ai plus de livres, j’ai eu mon aise de colonnes de chiffres quand j’ai été plus spécialisée dans la compta d’entreprise. Et je suis plus économe aussi.
    Ton histoire est bien belle, et tu as choisi un beau métier, éreintant mais beau. Sans pour autant cesser d’écrire, et il faut t’en remercier.
    Je t’embrasse, Dame

  49. merveilleux liure de comptes! je l’ai écrit plus haut, c’est à) dire il y a quelques jours. Mais chère Quichottine, je m’appelle en souvenir de ce que ma chère enfant (Ariane Grimm) a écrit: AUTOBIOGRAPHIE. Merci quand même de rouit cœur! Gigri (Gisèle Grimm) (LOL)

  50. comptabilité précise de souvenirs toujours vifs !
    avec le premier salaire de mon premier petit boulot j’ai acheté une robe de chambre à ma maman qui n’en avait jamais eue

  51. comptabilité précise de souvenirs toujours vifs !
    avec le premier salaire de mon premier petit boulot j’ai acheté une robe de chambre à ma maman qui n’en avait jamais eu

  52. Tu me fais sourire 🙂 Garder ton livre de compte depuis si longtemps !!! J’ai eu aussi ce genre de cahier préparé avec amour par mon jeune ami puis mari mais j’ai toujours été très cancre et j’oubliais parfois d’inscrire quelques dépenses ou je comptais de travers…
    Et je découvre aussi ici la jeunesse de Quichottine qui lançait déjà des souscription pour accéder à son rêve pour continuer des années après à offrir des rêves à des enfants malades.
    Je te retrouve tout à fait dans tes souvenirs de jeunesse, tu étais une jeune mini-toi et tu n’aurais pu être autre 🙂 Gros bisous

  53. merci pour tes visites et c’est magique de lire ton article .. je me souviens que je commençais à travailler en septembre 1972 et que je gagnais 900 francs et j’étais contente car le SMIC était à 600 francs.
    Il me semble qu’Olivier a aussi édité par les éditions de St Germain des Prés pour son premier recueil de poèmes (dont il reste au moins une caisse au grenier). Difficile de vendre la poésie .. et lui était très très timide.
    Quand je pense aux jeunes qui ne font plus leur compte (mon fils … pas du tout et beaucoup d’autres aussi).
    bises

  54. Que de sérieux et de calcul dans les dépenses.
    Tu as bien fait de choisir l’élu de ton coeur car, la passion de l’écriture a toujours été présente en toi et encore maintenant. Tandis que l’homme de ta vie aurait pu ne plus être au RDV s’il avait fallu le faire attendre ou ne pas répondre à son attrait.

    Bonne fin de journée Quichottine !

  55. Je tenais aussi mes comptes, j’avais un chéquier aux CCP et j’étais rigoureuse dans mes calculs. Je ne voulais pas être débiteur, oh non, pour moi cela aurait été une honte. J’ai commencé à travailler en avril 1972 et je gagnais net 850 francs les premiers mois. Et ensuite j’ai gagné un peu plus, j’étais augmentée régulièrement. Bisous.