Elle avait claqué la porte en hoquetant. Tout était tellement dur !
Les moqueries des autres… de tous les autres. Pourquoi s’en prenaient-ils à elle ? Elle n’était pas la seule à…
À quoi en fait ?
À sucer son pouce quand elle s’ennuyait ?
C’est vrai qu’à son âge elle ne devrait plus. D’autres le cachaient bien, mais leurs tics enfantins resurgissaient aussi dans les mêmes conditions. Elle en avait surpris tournicotant une mèche de cheveux sur un doigt impatient. N’était-ce donc pas la même chose ?
Mais il avait suffit de la phrase assassine de celui qu’elle admirait… Ils avaient ri de bon cœur, sans penser à mal, mais chaque rire était une blessure de plus.
– « Bonne nuit ! »
Bonne nuit ? En plein midi ? Juste avant la sonnerie qui les libèrerait tous de cette matinée interminable ?
« Bonne nuit ! »… Pourquoi pas « Bonnes vacances ! » tant qu’il y était ?
Elle lança dans un coin le sac où gisaient pêle-mêle une convocation, le vieux portefeuille de son père, une photographie jaunie où sa mère souriait encore, quelques mouchoirs en papier, un autre de Cholet, à grands carreaux bleus et marine, ses sujets d’examens, les pages de brouillon où il ne restait plus guère que des paragraphes raturés qui ne rimeraient plus à rien.
Si elle l’avait vidé sur le sol de sa chambre, il en serait sorti bien d’autres trésors, de ceux dont on ne se sépare pas, même quand ils ne sont plus vraiment utiles, parce qu’ils portent en eux trop de souvenirs.
Un crayon Caran d’Ache, d’un beau vert Véronèse… le plus petit en taille, le plus grand dans son cœur. Il était de toutes ses esquisses, de tous ses paysages.
Elle avait imaginé un jour pouvoir le planter dans une terre fertile. Un arbre magnifique en surgirait ensuite, au printemps, les feuilles issues de ses bourgeons en prendraient la couleur tendre…
En grandissant, elle avait préféré le bleu, mais elle avait gardé précieusement le crayon vert de son enfance.
Un ticket de métro… poinçonné comme autrefois, d’un joli trou circulaire. L’un des « p’tits trous » de Serge…. Venait-il des Lilas ?
Un paquet de cigarettes mentholées. Il n’y en manquait qu’une, la toute première fumée, la seule depuis… Les autres avaient perdu leur fraîcheur, s’écrasaient au fond du sac, se fripaient sans que même leur envie ne lui en vienne.
C’était un souvenir de plus.
Comme la peluche qui gisait sur son lit ?
Elle regarda l’ourson un peu défraîchi. Il lui manquait un œil depuis qu’elle l’avait disputé à l’un des importuns qui voulaient qu’elle s’en sépare…
Comment le pourrait-elle ?
Elle s’allongea près de lui, se lovant dans la chaleur moelleuse de sa couette, et lui murmura à l’oreille les mots qu’il lui chantait autrefois. La boîte à musique cachée dans l’abdomen de l’ourson avait depuis longtemps rendu l’âme et la voix.
Mais lui, le confident, l’ami de toujours, lui offrit pour un soir ce qui lui manquait tant.
Couchée dans la robe d’organdi blanc de ses cinq ans, oublieuse des larmes qui avaient laissé sur ses joues un éclat de diamant, il ne resta d’elle en un instant qu’une petite fille qui dormait sagement sur un douillet nuage blanc.
© Quichottine, janvier 2013.
…
Merci à Cri pour l’image qu’elle a bien voulu me prêter et qui est à l’origine de ce récit… Conte ou réalité ? Est-ce bien important ?
Vous pourrez voir son pastel en grand en allant sur sa page, d’un simple clic sur l’image. 🙂
…
Ah joli texte Quichottine, le pouce, un allié de l’enfant, le nounours inséparable ami…. S’en moquer quand on devient trop grand/e, âge scolaire vais-je dire… comme d’autres ont encore la tétine au cartable, j’ai mal au coeur pour elle…. ce pouce que j’ai tant aimé !!!! Merci à vous deux, bises, jill
Merci, Jill.
Certains ont longtemps besoin d’être rassurés. Il ne faut pas s’en moquer.
Gros bisous et douce journée.
QUICHOTTINE ! Que j’aime cette écrit !!
Que je suis touchée pae cette lecture !
Tu as tellement bien résumé la vie de cette enfant !
Que de tendresse je peux ressentir !
Que j »aime ta façon d’écrire !
CETTE PETITE = qui est elle !?
La photo tout autant que son résumé est tellement jolie !
BISOUS QUICHOTTINE
any
Merci, Any.
Je suis contente qu’il te plaise.
Je crois qu’elle pourrait être chacune d’entre nous.
Bisous et douce journée.
Un texte émouvant…. Il y a ceux qui fuient leur enfance et d’autres qui y resteront attachés toute leur vie : une sorte de soupape qui permet certainement de tenir. Chacun(e) ses soupapes. Bisous
Merci Martine.
Tu as raison, l’important est d’avoir une soupape. 🙂
Bises et douce journée.
Un pouce, une mèche de cheveu, une moue, une petite habitude, c’est bon de garder par réflexe ou ancrée en soi un coin de notre enfance gravé au plus profond de nous.
Tu as admirablement écrit cela. Bravo.
Et aussi, merci Quichottine d’avoir guidé nos pas vers Cri.
Passe un beau week-end.
eMmA
Merci pour ta lecture eMmA.
Cri est quelqu’un que j’apprécie beaucoup.
J’espère que tu auras passé un bon week-end.
Bises et douce journée.
Oh, c’est magnifique..
Ce texte est émouvant et ramène chacun de nous à une portion de son enfance, pour moi, c’est la boité de crayon ce couleurs…. et si on les plantait tous ??
Bonne journée.
D@net.
Passer toute sa vie à planter des crayons pour qu’ils deviennent des arbres étranges et colorés… ce serait chouette ! 🙂
Douce et belle journée à toi aussi, D@net.
Un texte si émouvant et un si beau pastel.!
Merci à voies deux
Bises
Et merci à toi pour ta lecture, Jackie.
Bises et douce journée.
Coucou rapide …
Bon week-end.
Bisoux doux
dom
Merci, Dom.
J’espère que tu auras passé un bon week-end toi aussi.
Bisous doux et belle journée.
Joli texte, belles émotions,merci du partage. Une toute petite erreur de frappe, « une photographie jaunie où sa mère souriaient encore ».
Plein de bisous la belle.
Un immense merci, Aude. C’est corrigé. 🙂
Plein de bisous à toi aussi.
Douce et belle journée.
Touchée.
La blessure, les moqueries, l’adolescente esseulée.
Son sac plein de merveilles, ce ticket des Lilas, Gainsbourg en filigrane.
Son crayon vert qui doit redevenir arbre, un feuillu plein d’espoir, de sève. Ses dessins de demain.
Sa peluche-refuge.
Tout est là dans la sensibilité de tes mots.
Merci !
Je suis heureuse que cela t’ait plu, Polly.
Passe une douce journée.
Beau pastel et l’histoire est joliment racontée : j’ai eu l’impression de redevenir l’enfant de 5 ans que j’aie été un jour
J’en suis ravie.
Merci Gazou.
Passe une douce journée.
un récit émouvant- c’est un peu de chacune de nous dont tu parles-
pas facile ce passage à l’âge de raison – dans la cour des grands-
bon week-end- bisous !!
Je ne m’attendais pas à tant de réactions-souvenirs… Mais j’en suis heureuse.
Bonne journée à toi aussi, Lady Marianne. J’espère que tu auras passé un bon week-end. Bisous.
(ce comm annule et remplace le précédent)
J’avais acheté, pour ta fête,
Trois petits mouchoirs de Cholet,
Rouges comme la cerisette,
Tous les trois, ma mie Annette.
Oh ! qu’ils étaient donc joliets
Les petits mouchoirs de Cholet…
( http://www.youtube.com/watch?v=aIos2_226u0 )
On ne guérit jamais de son enfance… mais qui se souviendra, dans les générations qui viennent, des crayons caran d‘Ache, des cartes Vidal Lablache, et des mouchoirs de Cholet ? Leur mythologie nostalgique ne sera –t-elle faite que de combats de l’espace ?
Mon petit Gibus , que tu connais déjà
http://eperluette.over-blog.com/article-33035251.html (
embrasse ta petite fille, (quoique les filles, c’est toutes des quilles…)
Merci. J’ai supprimé le précédent.
Merci pour ces liens, la chanson, ton article.
Et les mots déposés.
Je me demande parfois si les crayons Caran d’Ache étaient autrefois aussi chers qu’aujourd’hui… Nous n’étions pas riches, et pourtant… la boîte de crayons reçue un Noël continue à m’accompagner. J’ai dû en remplacer certains, trop usés, mais elle m’émerveille toujours autant.
Passe une douce journée, Emma.
C’est un texte très émouvant mais dans le réel j’hésite toujours entre l’accumulation de tous ces objets cultes du souvenir et le désir de faire place nette, de m’ancrer dans le présent plutôt que de m’alourdir par toutes ces choses du passé, cette nostalgie, ces regrets d’instants qui de toute façon ne reviendront pas. N’est-il pas plus important de vivre ce que nous avons à vivre plutôt que de trouver refuge dans notre enfance pour devenir des hommes et des femmes libres? Est-elle vraiment heureuse en s’accrochant à ce passé d’enfant douillet, à son nounours, à ses coloriages?
bises et bonne journée
J’ai beaucoup de mal à ranger et à me séparer de ce qui encombre trop parfois.
Peut-être est-ce aussi un souvenir d’enfance. Nous déménagions si souvent que ce que j’ai gardé de cette enfance tient dans un tout petit carton.
Pourtant, je ne peux qu’être d’accord avec toi, et je sais que le jour où je ferai place nette, j’aurais fait un grand pas vers ma propre liberté.
En serai-je plus heureuse ? Je ne sais pas.
Bises et douce journée à toi.
tu résumes là un peu de notre enfance à toutes et tous, et la difficulté parfois de passer à « plus grand »…
« t’es plus un bébé », faut « grandir »..etc….!
mais ce pastel est fort joli, et c’est vrai qui connait encore le caran d’ache, le mouchoir de cholet le vrai !
maintenant c’est klenex et souris d’ordi ou sms de portable !!!!
mais si tu lis les écrits ce sont les mêmes souvenirs, souffrances, joies, dites autrement.
j’ai bien aimé cet écrit,
je t’embrasse,
MIAOU !!!!
Merci pour ces mots en partage, Mistigris.
Faut grandir… mais gardons encore au coeur ce qui était le plus important.
Je t’embrasse. Passe une douce journée.
Nous avons tous des moments où on voudrait pouvoir sucer son pouce et comme le dit si bien la « petite fille » de l’histoire: « d’autres le cachaient »; mais cachez le naturel et il revient au galop.
Un sourire… j’avoue que je ne m’attendais pas à cette approbation.
Mais ça fait du bien, je crois, de pouvoir au moins s’en souvenir.
Passe une douce journée alphomega.
Merci pour tout.
je suis très émue par ce texte Quichottine, car on ne guérit jamais totalement de son enfance.
je t’embrasse
C’est une question que je me pose souvent… L’enfance est-elle une maladie ?… et, dans ce cas, doit-on vraiment en guérir tout à fait ?
Je t’embrasse. Passe une douce journée.
bonjour, ma chère Quichottine
conte ou réalité… pas d’importance en effet
ce billet est si agréable
si évocateur pour chacun de nous
de gestes, de besoins oubliés apparemment
mais profondément enracinés
il me va droit au cœur
bonne journée
gros bisous d’amitié
jean-marie
Merci, Jean-Marie.
C’est ce que chacun ressent à la lecture qui est important pour moi.
Gros bisous et douce journée à toi.
La cigarette mentholée – comme le mouchoir de Cholet ou le ticket de métro poinçonné sont à garder avec d’infinies précaution – au fond de sa mémoire – car ce sont des objets déjà disparus ou en voie d’extinction
Merci, Liza.
Y aura-t-il un jour un musée pour en transmettre le souvenir ?
Quel beau partage encore une fois …tendresse et émotion sur un pastel comme sait bien le faire notre amie Cri
Bisous Quichottine
Merci, Claudine.
J’aime énormément les créations de Cri.
Bisous et douce journée.
Quelle jolie et douce peinture de cette enfant contre sa peluche adorée. Même grands on a besoin de souvenirs et de câlins … bien souvent.
Je n’ai vu ma grande que quelques heures, trop rapidement passées …
Merci de ce beau récit et bonne soirée
Gros bisous
Trop peu de temps souvent avec ceux qui peuvent remplir nos désirs de tendresse…
Merci pour tes mots en partage Annick. Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.
Meilleurs Vœux pour 2014
Bises des Farfadets du Poitou
http://idata.over-blog.com/0/23/15/62/photos-2013/2013–2/010.jpg
Merci pour cette image. 🙂
Bisous et douce année à vous aussi.
il est beau ce texte et il n’a pas de honte à sucer son pouce ou de se tourner une mèche de cheveu à n’importe quelle heure de la journée chacun a ses petites manières même en étant grand
Nous avons tous nos petites manies, mais quelle mère-grand oserait encore sucer son pouce en public ?
Magnifique tableau, avec un texte en accord majeur ! bravo…
je souhaite au passage une bonne année à tous tes lecteurs !
Merci Ava.
Je te renouvelle mes voeux ici. 🙂
Passe une douce journée.
On garde tous en nous cette part rassurante de l’enfance, ne serait-ce qu’en se roulant en boule sous la couette. Et ton conte est imprégné de ce bien être , tout comme ce joli tableau. Pourtant ton histoire partait sur une blessure mais tu as trouvé l’antidote 🙂 Belle soirée à toit Quichottine et gros bisous
Je continue à me lover sous ma couette, si je ne suce plus mon pouce. 🙂
Heureux ceux qui trouvent les antidotes à leurs blessures… on ne sait pas toujours. 🙂
Bisous et douce journée Cathycat. Merci !
C’est très beau, l’histoire et le tableau. Les habitudes ne s’en vont pas facilement.
Je crois que c’est un constat que nous faisons toutes.
Merci pour tes mots Solange.
Passe une douce journée.
à toit ! oh le lapsus !!! à toi bien sûr !… 🙂
Encore une farce de mon Lutin bleu… 😉
conte ou réalité peut importe ma Quichottine, c’est très beau. Merci de cet excellent partage. Bises et bonne soirée. ZAZA
Merci, Zaza. Je suis contente que ça te plaise.
Bises et douce journée à toi.
Toujours une grande tristesse ds ces souvenirs d’enfance ou d’adolescence, la solitude aussi puis le refuge ds le rêve …Un texte émouvant, tous ces objets qui ont une âme et nous accompagnent fidèlement. Bises VITA
J’aime penser qu’ils ont une âme et n’oublient pas les bons moments. 🙂
Bises et douce journée Vita.
Que de tendresse dans ton récit ma Quichottine… J’ai beaucoup aimé.
Belle soirée, merci. Gros bisous.
Merci !
Douce et belle journée à toi. Gros bisous ma Liliane.
Bonsoir Quichottine. J’aime beaucoup ton conte, ou ton récit peut-être un peu autobiographique. le pastel est superbe aussi. Bisous
J’ai adoré le pastel de Cri… Il était temps que je le sorte de mon dossier images… 😉
Merci pour tes mots.
Passe une douce journée. Bisous.
Un très beau pastel.
Conte ou réalité, qu’importe.
Il faut parfois beaucoup d’années pour « grandir » suffisamment, alors on peut se dispenser du pouce ou de la mèche de cheveux.
J’ai aimé la description de cette petite fille devenue grande, empêtrée dans ses souvenirs.
Bonne soirée Quichottine
Bisous
Merci !
Il faut du temps pour grandir… c’est vrai. Et ce n’est pas toujours aussi facile qu’on le voudrait.
Bisous et douce journée Pimprenelle. 🙂
he perdido mis contactos mail en mi blog
y en san sebastian he tomado fotos del quijote para ti
y por el blog no logro hacerlo
besitos
tilk
Je suis ravie que tu m’aies rapporté une photo pour ma collection. 🙂
C’est vrai qu’ici on ne peut pas me laisser d’images mais je t’ai renvoyé un message par e-mail pour que tu aies de nouveau mon adresse.
Gracias, Tilk.
Besitos para ti también. 🙂
Encore une très émouvante inspiration, sur cette belle image.
Certains gardent précieusement leurs souvenirs, d’autres s’efforcent de les oublier …
Bon dimanche.
Bisoux doux
dom
Je crois que nous devons trier et ne garder que les bons souvenirs. Mais il faut parfois évoquer les mauvais avec d’autres pour pouvoir enfin les effacer.
Bisous doux et belle journée à toi aussi, Dom.
Merci !
Conte ou réalité, comme tu le dis peu importe, le pouce reste le meilleur des doudous car lui on ne le perd pas, il sait tout, voit tout et est toujours avec nous !!!!!!
Je n’ai jamais empêché un enfant de sucer son pouce… quoi que l’on dise, je le préfère grandement à la tototte. 🙂
Bises et douce journée ABC.
Ah, ce pouce… refuge de l’enfant et parfois même de l’adulte en souffrance…
Je vais te raconter ce que je n’ai jamais écrit, que seul mon mari, ma meilleure amie et mes enfants connaissent. J’ai sucé mon pouce jusqu’à 42 ans (environ). Même à l’École Normale d’Institutrices, mes copines le savaient mais nulle moquerie.
Puis, vers l’âge de quarante ans je souffrais tellement de mes blessures d’enfance que j’ai sombré dans la dépression. Une dépression grave. J’ai suivi une psychothérapie avec un psychiatre vraiment formidable.
Nous nous voyions toutes les semaines, puis tous les 15 jours. Jamais je n’avais pensé à lui parler de cette habitude. Et puis un jour, j’avais 42 ans, j’ai soudain pris conscience d’un fait extraordinaire : je ne suçais plus mon pouce !!!
Depuis combien de jours, de semaines, je n’en ai aucune idée. Personne ne s’en était rendu compte…
J’ai essayé de le remettre dans ma bouche, pour voir : ce n’était pas bon, cela ne me provoquait aucun plaisir !
Je venais de guérir de mon enfance. Je n’avais plus les cauchemars qui hantaient mes nuits depuis tant d’années. Je n’avais plus besoin de ce pouce qui tant de fois m’avait consolée et sans doute permis d’affronter les réalités de ma vie de mère de famille et de maîtresse d’école…
J’espère que cette petite fille, tu la connais certainement pour en parler si bien, sera consolée et tendrement aimée pour ne plus avoir besoin de ce pouce, le seul objet que l’on ait toujours à sa disposition pour se consoler.
Il est très difficile de guérir de son enfance, mais c’est possible. On n’oublie rien, mais on le gère et on s’en sert, pour faire autrement, ne pas faire subir aux autres ce que l’on a subi. Et surtout on a besoin de beaucoup d’amour….
Je t’embrasse très fort Quichottine, la petite fille aussi…. Passe un bon dimanche.
En tant qu’adulte, je ne me souviens pas avoir repris mon pouce… mais m’être pelotonnée au fond de mon lit… si. 🙁
Cependant, j’avais une très bonne amie qui souffrait des moqueries des autres et, malheureusement, je crois que les méchants savent toujours appuyer où sa fait mal lorsqu’ils se trouvent devant une personne plus fragile.
J’ai souvent été blessée, pour d’autres raisons… et, quoiqu’on en dise, même si ça aurait été sans doute préférable, je ne savais pas répondre par une réelle indifférence.
Merci pour ta confidence ma Cricri. Je crois qu’il faut parler à cœur ouvert de nos chagrins enfouis pour pouvoir s’en guérir. Pour ma part, je n’ai pas encore réussi à n’avoir plus besoin de ces moments où je me réfugie vers un « à Yeur » pour me sentir mieux.
Un pouce, une mèche de cheveux, ou tout autre chose, nous permettent de tenir lorsque la vie est un peu dure… n’en ayons pas honte… et, surtout, ne nous moquons jamais de ceux qui y ont recours. Nous ne savons pas ce qu’il y a derrière.
Je t’embrasse très, très fort.
Passe une douce journée.
Bonjour Quichottine,
Merci de ta visite de ce jour, je viens de converser avec Marie-Agnès et Claude…
Quelle belle surprise vous m’avez faite !!
Bonne journée.
D@net.
C’était aussi une bonne surprise pour moi quand j’ai découvert chez toi le visage de personnes qui me sont si proches. 😉
Bonne journée à toi aussi.
J’ai beaucoup aimé ton com chez moi, sur le jeu de Brigitte.
Merci, Aude.
Je n’ai fait qu’y écrire ce que je pensais. 🙂
Ah, les moqueries des autres !!! Si je repars en arrière dans mon enfance: pas de confident ou de doudou pour moi. Je pleurais en silence sur le traversin (pas d’oreiller). Je n’ai jamais sucé mon pouce et mes enfants et petits enfants non plus d’ailleurs. C’est vrai que maintenant, ils ont des doudous qui sont un réconfort plus « tolérable ».
Mais, mon Dieu, quand arrêtera-t-on de se moquer des autres ? C’est un comportement que j’ai du mal à supporter, même à l’heure actuelle.
Beaucoup de tendresse dans tes écrits qui sont loin d’être un conte.
Je t’embrasse bien fort Quichottine en te souhaitant une bonne fin de journée !
Elles font beaucoup de mal, le plus souvent.
Je crois qu’il faut beaucoup de maîtrise de soi avant de savoir faire semblant d’en rire.
Merci pour ces mots et ce partage, Alrisha.
Je t’embrasse. Passe une douce journée.
Magnifique texte encore une fois… tu sais si bien évoquer nos petits travers, non ce n’est pas le mot juste …. la gestuelle d’une enfance révolue, mais pas tout à fait oubliée. le pouce, la mèche de cheveux, le doudou …… nous avons tous eu recours à cela dans notre enfance. Il m’arrive encore, à mon âge, lorsque je laisse pousser mes cheveux, de me surprendre à tortiller une mèche autour de mon index, lorsque je suis plongée dans une lecture passionnante, ou lorsque j’ai à débrouiller un épineux problème…. l’enfance n’est donc jamais bien loin… je t’embrasse dame, et te souhaite une belle fin de journée
Merci !
En fait je crois qu’il y a toujours des moments où nous retrouvons les gestes qui nous rassuraient et qui ne sont pas si loin.
Avoir cinq ans, ou douze, ou quinze, ou vingt… juste un moment, pour s’échapper du quotidien.
Belle journée à toi Dame Croc. Merci pour ce partage.
Bonjour Quichottine
J’ai lu et relu ton texte pour bien comprendre qui était celle qui avait été morigénée ainsi. Et j’avoue que je suis perplexe. La dernière phrase ne colle pas avec le reste du texte. ‘ » » » Couchée « dans » la robe …. de ses cinq ans « » font référence à une petite fille, alors que toute la première partie du récit – cigarette – ticket de métro – la convocation font penser à une adulte qui travaille.
Ceci étant, le message passe fort bien, montrant qu’une raillerie moqueuse peut faire beaucoup plus de dégâts qu’en a son auteur. C’est d’ailleurs un phénomène de société qui s’amplifie, allant jusqu’à du harcèlement tant direct que sur les réseaux sociaux.
Je t’embrasse
Le grillon
La dernière phrase correspond au miracle, au don que l’ours accorde à celle qui avait besoin de pleurer.
Ne plus être l’adulte sage et réfléchi que l’on doit être, mais retrouver le droit de laisser couler ses larmes, de se blottir près de son doudou, et même de sucer son pouce si nécessaire.
Avoir cinq ans pour de vrai, rien qu’un instant, et s’endormir dans sa robe préférée. 🙂
Je trouve terrible ce qui se passe actuellement et que les émissions de télévision encouragent.
Nul ne devrait être en prise ainsi aux railleries et au harcèlement des autres, où que ce soit.
Je t’embrasse, passe une douce journée.
Le pays des rêves avec une douce peluche est un consolateur efficace!
Je trouve aussi… 🙂
Merci, Marie. Passe une douce journée.
très beau texte
certains objets nous replongent dans des souvenirs
parfois ils nous font un grand bien
merci pour ce beau partage
je te souhaite une agréable soirée
gros bisous du dimanche
Merci, Sonya.
Les objets ont une âme je crois…
Passe une douce journée. Gros bisous à toi aussi.
Le pouce et le nounours pour des rêves d’enfance qui doivent être ‘top’ pour un bel épanouissement pour la suite de la vie
gros bisous
Sans aucun doute. 🙂
Gros bisous et douce journée à vous deux.
comme dans la chanson . »..en suçant mon pouce….etc »
Merci pour cette chanson douce offerte… une chanson que j’ai toujours aimée. 😉
un très beau texte émouvant, et le dessin de Cri est magnifique aussi
bisous et bonne semaine
Merci pour nous deux.
Je suis heureuse qu’ils t’aient plu.
Passe une douce journée et une très bonne semaine aussi, Lilwenna. Bisous.
Je suçais mon pouce , alors cette petite histoire me parle ! J’aime beaucoup !
La mèche qu’on fait tournicoter .. j’en connais une qui le fait encore malgré ses trois enfants !(Ma fille)
L’image est très douce et pleine de tendresse;
Bisous
J’ai sucé mon pouce très longtemps… mais j’ai plus de souvenir du petit coussin tout moelleux que je serrais contre moi lorsque je me couchais. C’est maman qui me l’avait donné. C’était comme si j’étais encore dans ses bras.
Merci, Fanfan. J’ai adoré l’image de Cri. Elle me parle beaucoup.
Bisous et douce journée à toi.
Comme le grillon j’ai été déroutée par la robe des 5ans qui ne semble pas convenir au personnage du début. .. sommes nous trop dans le réel?
Et je remarque que ton histoire a amené plusieurs personnes à parler de blessures d ‘ enfance. ..
J’ai donné ma réponse à Christian.
Mes histoires sont souvent des histoires à dormir debout, sans queue ni tête.
Mes personnages évoluent au gré de leurs envies.
Là… je voulais vraiment qu’elle puisse retrouver ses cinq ans. 😉
L’important lorsque je vous lis, est le ressenti dont vous me faites part, ou non…
Merci pou le tien, m’Annette.
Bisous et douce soirée.
retrouver un peu de magie de l’enfance! Par l’écriture comme tu le fais si bien …
Je pourrai sucer mon pouce même pas lavé, dormir avec un doudou qui sent ma bave et le chocolat, m’allonger par terre pour regarder La Princesse et la grenouille …je pourrai faire tout cela avec mes petits-enfants si …les adultes ne regardaient pas!
Bonne journée et bises bretonnes.
Et même si des adultes te regardaient, serait-ce si grave ?
Je trouve ça génial de pouvoir participer à ces bonheurs enfantins.
Bises et douce soirée à toi.
Ma très chère Quichottine,
Je ne trouve pas mes mots pour te dire merci…. tu as tissé une si belle et douce histoire autours de mes traits de pastels, la lecture de ton texte me fait aussi remonter de doux souvenirs à la surface 🙂 …Ces petits moments de douceurs , le pouce, une mèche de cheveux ,le câlin du nounours qui savait tout consoler…
C’est tout simplement magnifique. Merci encore pour ce beau moment.
J’espère que tu m’excuseras pour le retard de ma réponse .
Je t’embrasse très fort , passe une belle soirée
Cri
Merci encore à toi de m’avoir permis d’utiliser ton magnifique pastel…
Il n’y a rien à excuser… chacun fait comme il le peut. 🙂
Je t’embrasse très fort. Passe une douce soirée.
Toute la douceur, la tendresse et la fragilité de l’enfance se retrouvent dans les mots que tu sais si bien alignés.
Merci Quichottine pour ce tendre moment de lecture.
Merci, Emmanuelle.
Je suis contente quand ça vous plaît. 🙂
Douce et belle soirée à toi.