Salah Stétié, ma rencontre

Je sais que beaucoup ont pensé que j’étais une privilégiée, puisque j’avais fait des études… c’est vrai, j’ai eu beaucoup de chance. Mais pas celle que certains imaginent… et je l’expliquerai un peu plus tard. J’ai eu la chance d’avoir – dans une vie qui ressemble à la vôtre – fait des rencontres, comme celle-ci*.

Un après-midi à la fac, le 9 mars 2006. 

(Article publié le 9 juin 2007 dans Le pays de Quichottine**, sur Canalblog)

Impressions fugaces d’une rencontre un peu bizarre avec quelqu’un que je ne connais pas du tout, dont je n’avais jamais rencontré l’œuvre. Ce ne seront que des mots jetés sur l’écran de mon ordinateur à défaut de papier.

Le monsieur est âgé, il a été ambassadeur et a donc beaucoup voyagé, sur tous les continents. Il a un regard un peu tourmenté, en attente d’une réponse, scrutant intensément les étudiants attablés devant lui dans l’amphi 100… sans personnalité, l’amphi, parce qu’un peu trop neuf (cet amphi fait partie des nouveaux bâtiments de la fac, à côté de l’ancien IUT). Moi, je suis juste en face, au premier rang parce que je suis arrivée parmi les derniers et que, c’est bien connu, les premiers rangs se complètent seulement lorsque l’amphi est plein ! De temps en temps, j’ai l’impression que son message s’adresse à moi… mais ce n’est qu’une impression bizarre, sans fondement. Il doit être en train de penser que je suis un des profs de la fac et il se demande sans doute comment je le juge. Il ne me connaît pas. Moi, j’entre dans son histoire, je l’écoute. Comme j’écouterais un conteur au coin du feu, un soir sans lune… à la lumière tremblotante et un peu étrange de la flamme et des braises se relayant dans la pénombre. Sa voix me captive, comme un solo de violoncelle dans le silence religieux d’une salle de concert.

Il parle. Ses mots ne sont pas que musique. Ils me parlent. C’est très étrange, en fait, de le voir me répondre à des questions que je ne lui ai pas posées.

Tant de choses dans les mots, et j’aurais pu compléter sans crainte de le voir me contredire : tant de choses dans les silences… Le message est une suite de mots et de silences, de non dits qu’il faut pourtant lire à travers ces silences tellement parlants !

« C’est la poésie qui donne à la vie des ailes »

… Sans aucun doute. J’aime cette image qui me rappelle l’oiseau-lyre de Prévert. J’aime l’image de cette Poésie majuscule qui nous permettrait de nous envoler, d’oublier peut-être la lourdeur de notre pas sur la terre humide d’un mois de mars pluvieux !…

« La science répond à la question du comment, la science ne répond pas au pourquoi (pour quoi ?)… Cette question-là est prise en charge par les poètes. »

Il nous parle des miracles de la science, lui qui a dû vivre à une autre époque, dans d’autres lieux et qui s’émerveille de pouvoir en poussant un simple bouton faire jaillir la lumière, ou voyager à travers des images venues du monde entier ! Tout ce qui nous semble aujourd’hui comme allant de soi et qui en fait sont des miracles sans cesse renouvelés. Il a raison, nous avons tort de ne garder qu’indifférence devant ces merveilles que nous devons à la science ! Les scientifiques se posent des questions auxquelles ils trouvent des réponses. Les poètes n’ont pas de réponses à leurs questions… et il écrivent parce qu’ils ne peuvent pas trouver ces réponses, alors, ils continuent inlassablement de poser leurs questions… je crois aussi que c’est cela la poésie !

N’y a-t-il pas de poésie possible sans souffrance ? Ces questions-là, je sais que je ne les lui poserai pas. J’ai l’intime conviction qu’il a raison et que de fait les poèmes qui m’ont le plus touchée sont ceux où la douleur était présente…même à l’état de bourgeon !

Il parle de la nuit obscure qui est présente dans l’homme, donc, dans les poètes, il évoque Racine et les mystères de l’âme humaine, de l’amour, de la mort… Il cite Baudelaire

« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or »

… et je me dis qu’il n’est pas très loin de mon don Quichotte qui transforme le monde et le rend tel qu’en son rêve par le seul pouvoir des mots.

Il va nous dire encore qu’il est important de savoir dire « non » et qu’il est important d’être bâti autour d’un « non » …et moi, j’interprète, parce qu’une écoute est forcément interprétation. Je le trahis sans doute, je prends ce que je veux de son discours et je jette le reste, parce que je ne suis encore qu’une enfant capricieuse et volontaire et qu’à ce « non » qu’il brandit sous mes yeux alors qu’il parle de la poésie d’avant l’Islam, poésie d’un peuple que l’on veut museler parce que seul le poète justement est capable de dire « non », de le crier au péril de sa vie, j’ai envie de répondre « Ce sera comme je déciderai, na ! ».

Il a cité, d’autres poètes, qu’il a connus, côtoyés « pour de vrai » et pas seulement dans les livres : Supervielle, Pierre-Jean Jouve… il a montré les fenêtres qu’il fallait laisser ouvertes, la maison qui devait brûler afin de pouvoir reconstruire sur ses cendres. Moi, je l’écoute. Et je ne sais plus trop s’il me répond ou s’il m’encourage à me prendre enfin au sérieux.

« Il faut toujours avoir deux idées, une pour tuer l’autre »

Il le dit, il cite Braque… et l’idée me plaît. Nous disions que j’étais un ramassis de contradictions. Il suffirait peut-être que je décide de choisir quelle idée va tuer l’autre…

« Si les anges volent, c’est qu’ils se prennent à la légère »

… Je ne sais plus de qui est la citation. En fait, c’est aussi une façon pour nous de revenir à des sujets plus « légers », à souffler un peu.

Avant de partir, il évoquera l’Andalousie et ses sept siècles de cohabitation entre trois cultures (chrétiens juifs et arabes vivant ensemble) et le Liban (l’Andalousie du XXe siècle)… Je crois que seuls les poètes peuvent ainsi rêver de paix et nous faire partager leur rêve !

Voilà, j’ai mis longtemps à écrire et vous aurez beaucoup à lire, dans cette douceur ouatée d’une nuit trop noire ou Salah Stétié aurait certainement trouvé matière à un nouveau poème, entre ombre et lumière, au seuil d’une nouvelle impasse qu’il nommerait amour.

*  Je l’avais évoquée dans la nouvelle bibliothèque, celle qui – je le rappelle – est en voie de disparition définitive.

** Ce blog n’existe plus désormais et il est inutile de le chercher. 

Depuis, j’ai acheté un livre, mais j’en parlerai un peu plus tard.

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Le site officiel du poète.
Les circonstances de la rencontre sur le site de l’université de Cergy.

58 commentaires à propos de “Salah Stétié, ma rencontre”

  1. Une rencontre intéressante comme il n’est pas donné d’en faire souvent. Je ne le connais pas, mais s’il t’a plu, je l’aurais aimé aussi.

  2. J’aime les gens qui savent captiviter leur auditoire, même si les jeunes « rébelles » font le tri de ses idées et ne gardent, sur l’instant, que ce qui leurs convient à cet âge. En prenant de la bouteille, leurs revient en mémoire, ce que disait ce « vieux » qui s’emblait ne parler que pour lui même. Ils sont si rare, qu’il faut vite les réinventer !!!!

    Bon dimanche avec bises de nous deux.

    • Je crois que nous avons beaucoup à apprendre des autres, quel que soit notre âge… et les mots ne sont jamais tout à fait perdus lorsqu’ils sont sincères. C’était le cas ici.

      Bonne fin de semaine aussi à vous deux.  Bisous.

  3. Beau dimanche, Amielle.

    Je me souviens bien de cette rencontre qui t’a marquée. Il est ainsi des Maîtres dont on sait écouter les enseignements.

    Gros bisous, tout plein

  4. Il y a dans la vie des rencontres tellement profondes, que le temps disparaît, pour ne laisser que l’instant de cette unité sans paroles.

    Je suis heureuse d’avoir lu cela.

  5. Certaines rencontres fortuites ouvrent en grand les fenêtres et laissent un parfum inoubliable. Aujourd’hui, je n’ai pas vu de mur dans ton billet. J’en suis heureuse…

    BISOUS très ensoleilés. Très beau dimanche Quichottine.

    • Les murs sont faits pour être abattus lorsqu’ils séparent… ici, il n’y avait que l’émerveillement.

      Bisous d’une autre fin de semaine. Merci.

  6. Ce que tu disais dans ce texte, bien mieux que je ne saurais le dire, fait écho à ce que je pense et en plus, je découvre un auteur, merci 

  7. Quant à ta question restée sur tes lèvres de la poésie et de la douleur, je suis assez d’accord avec Lizagrece, l’exaltation ou la sérénité peuvent aussi donner des textes sublimes et des textes torturés sont bien souvent calamiteusement pitoyables et alambiqués. bises et beau dimanche

    • Je suis d’accord, il y a de tout, que ce soit avec ou sans douleur, le sublime ne vient pas forcément du sentiment exprimé.

      Bises et belle soirée, Jeanne. Merci.

  8. « Si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la légère. »
    (Gilbert Keith Chesterton / 1874-1936)

    Tu vois, tu as piqué ma curiosité ! Te lire, c’est écouter, et j’ai fait les deux en m’imprégnant de chaque mot, comme tu l’avais fait sur ton banc de fac où je t’imagine vigilante, le buste légèrement penché en avant, pour attrapper la mélodie avant qu’elle ne se dissipe vers le haut de l’amphi, pour engranger les sons et les arranger en guirlandes de souvenirs. Merci de nous les avoir fait partager.

    • Merci à toi d’avoir si bien imaginé… j’aime quand tu mets en mots ce que je n’ai pas montré.

      (Je ne connaissais pas la citation… Superbe !)

  9. Merci quichottine, je découvre et cela me plaît bien, à bientôt,MIAOUUUUUUUU!!!!!!!!!!

  10. tu nous donnes envie de connaître cet auteur je suis allée voir sur son site, lire quelques éxtraits de poèmes ;il mérite d’être plus connu !

    Il est des rencontrs qui marquent l’esprit et le coeur;

    Moi aussi je crois que les plus beaux-les plus profonds- poèmes naissent de  et dans la souffrance  .

     Bises

    • Je suis contente que tu sois allée te rendre compte par toi-même.

      Merci Fanfan.

      Je t’embrasse fort.

    • J’avais beaucoup aimé l’écrire.

      C’est facile de parler d’un être qui nous a marqué… je crois que tu le sais bien.

      Bises à vous deux.

  11. me vlà régalée, je venais de retraiter de la science et de ses probabilité sans certitudes… , Kopper et tout et tout, c’était la fenêtre par laquelle il fallait que je respire…:)

    doux bisous et toute belle soirée à toi

    • Chouette !

      Je suis contente d’avoir pu t’apporter l’air qui te manquait.

      Doux bisous et bonne soirée à toi aussi. Merci.

  12. Bonjour Quichottine,

    Je venais poser un pied pour rendre une visite sympa…et puis le deuxième pied a suivi en ramenant une chaise…Ainsi confortablement installé j’ai lu… Très prenant ce style qui dévoile des émotions au milieu des descriptions qui ont jalonné cette conférence…
    Il est évident maintenant que ne connaissant pas cet auteur, j’ai envie de le découvrir mieux…Argh! Me voilà encore dans Google à fouiner les mots… (Sourires)
    J’en suis même arrivé à un point que durant ma lecture, j’ai regretté de ne pas être en Fac pour apprendre encore…
    N’y a-t-il pas de poésie possible sans souffrance ?
    J’aurais eu moi aussi l’envie de poser la question… après coup je pense que j’aurais eu ce courage là… Dans sa réponse je ne doute pas qu’il aurait cité une perle d’humain qui transcendé par le bonheur a écrit des textes encourageants…Merveilleux…
    C’est doux et calme chez vous… à bientôt Quichottine…

    (Posté par Serge, 09 juin 2007 à 15:08)

    Commentaire n°1 posté par Quichottine le 04/04/2010 à 02h01

    • C’était le premier commentaire de cet article, là-bas.

      Serge y était l’un de mes rares visiteurs, à ce moment-là.

      (Réponse de quichottine là-bas)

  13. Il est ainsi de belles rencontres qui nous marquent à vie.
    Comme j’aurais aimé m’asseoir au premier rang et écouter cet homme.
    Je t’embrasse fort ma Quichottine.
    Dame Sophie en demande de pareils moments…

    Commentaire n°2 posté par sophie le 05/04/2010 à 09h16

    • (Je me rends compte que je n’ai pas donné les liens vers ces premiers visiteurs.
      Je les rajoute donc dans mes réponses ici.)

      Tu aurais sans doute beaucoup aimé aussi, c’est un homme passionnant.

      Je sais que j’en ai d’autres à raconter. Merci Sophie, d’être là pour les suivre.

      Je t’embrasse fort.

      (Réponse de quichottine là-bas)

  14. J’imagine, oh avec un brin d’envie, ce moment de partage, entre don et communion …
    Quichottine, je te remercie de nous en faire cadeau.
    Bises, affectueusement.

    Commentaire n°3 posté par midolu le 07/04/2010 à 13h18

    • « Entre don et communion »… C’était tout à fait ça !

       

      Bises et merci à toi, Midolu, pour ta présence.

      (Réponse de Quichottine là-bas. Midolu n’a pas de blog.)

  15. Je vois tout à fait ce que tu as pu éprouver ce jour-là Quichottine. Il y a quelques années, j’ai ressenti la même communion alors que j’avais assisté à un cours en fac en tant qu’auditrice libre, j’étais fascinée par un cours d’histoire de l’art.

    Commentaire n°4 posté par Santounette le 07/04/2010 à 17h55

    • Les cours d’histoire de l’art auxquels j’ai pu assister étaient fascinants… Ce doit être parce que les professeurs étaient des passionnés.

       

      Merci d’avoir partagé cette émotion avec moi, Santounette.

      (Réponse de Quichottine là-bas)

  16. Il te donne à penser et à dire de bien belles choses ce poète, Quichottine, et je vais aller faire un tour sur son site…
    J’aime l’idée que la poésie vole avec l’oiseau, et chante dans les arbres…
    Amitié Quichottine

    Commentaire n°5 posté par zip de zoup le 08/04/2010 à 12h45

    • Il écrit aussi de très beaux poèmes… mais je mentirais si je disais que j’aime tout ce qu’il écrit.

      Je ne connais pas encore tout de lui.

      Merci pour tes mots, Zoupie.

      (Réponse de Quichottine là-bas)

  17. J’ai remis ici les cinq commentaires que j’avais là-bas ainsi que leurs réponses.

    C’est un article qui a déjà connu deux blogs… mais ne dit-on pas « jamais deux sans trois ?

  18. je te lis, je suis au premier rang dans l’amphi, où je n’ai jamais mis les pieds faute d’avoir pu dire non à un père que j’aime pourtant au plus profond de moi, qui a organisé mon départ en Médoc parceque c’était comme ça ! j’aurais aimé continuer mes études, mais il fallait gagner ma vie, alors je fais mes études chez toi dans ton amphi !! depuis je sais dire plus facilement non, que oui !! c’est une forme de poésie du Néon !! bizzoux Quichottine ton texte m’a enchantée !! 

    • Merci, Pascale… Alors, je vais essayer de t’en montrer d’autres, même si je sais que tu as déjà beaucoup étudié.

      Bisous doux de beaucoup plus tard…

  19. De la chance, Quichottine? Plutôt une grande force de caractère, qui t’a d’ailleurs amenée à ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui venait de ce merveilleux professeur!

    (Tu me donnes une idée d’article…)

    Quant-à la poésie, doit-elle forcément douloureuse?… Je n’en suis pas si certaine… Elle peut se révéler gaie, et riche d’enseignements….

    Pour moi, un poète, c’est quelqu’un qui a conservé la faculté de s’émerveiller…

    JE t’embrasse, Quichottine.

    • Je ne crois pas non plus que ce soit une obligation. Je sais des poèmes qui sont l’expression du bonheur et qui rendent heureux quand on les lit.

      Pourtant, je crois que les plus beaux que j’aie jamais lus étaient aussi ceux qui m’ont émue le plus.

      J’aime beaucoup la définition que tu donnes du poète… Elle exprime parfaitement ce que je pense.

      Je te souhaite une belle soirée et je t’embrasse, très fort.

  20. j’ai repris mon retard de lecture chez toi

    passe un bon dimanche

    • C’est très gentil. Merci, René. Passe une belle fin de semaine. Je vais beaucoup avoir à lire chez toi.

  21. La poésie ne naît pas forcément de la souffrance. Tous les gens qui souffrent ne sont pas forcément  des poètes.

    • Un théorème et sa réciproque… c’est vrai. Je pense qu’on ne peut pas généraliser, ni dans un sens ni dans un autre.

      Merci, Liza.

  22. Concours de circonstances pour cette rencontre, mais si tu n’avais pas été TOI avec tes contradictions et ta sensibilités propres tu n’en aurais pas gardé ce souvenir émerveillé.

    Du coup, tu as reçu ce cours comme le don inattendu d’un dialogue silencieux.

    Bisous ma sœurette, je vais faire un tour chez cet homme fabuleux.

    • Merci pour ces explications… je crois que comme tu es ma sœur chérie, tu es bien trop indulgente avec moi.

      Mais je t’aime fort.

      Passe une belle fin de semaine, Clo.

  23. Je ne connais pas cet auteur, mais c’est sûr que tu l’aimes beaucoup! Ah, je voudrais bien retourner à la fac, de temps en temps…Bises, Quichottine.

    • De temps en temps… ce doit être possible chez toi aussi, non ?

      Il n’y a pas de conférences ou de cours « université ouverte » ?

      … euh… sur ton île, peut-être pas…

  24. Bonsoir Dame Quichottine, j’aime beaucoup le visage de cet auteur il s’en dégage un je ne sais quoi.. C’était une belle rencontre. J’ai retenu ceci parce que j ‘y crois dur comme fer  » C’est la poésie qui donne à la vie ses ailes  » je trouve ça d’une extrême beauté

    douce nuit avec mille baisers affectueux

    le matelot de la terre ferme

    • Merci, Chantal… ta visite est, comme toujours, un vrai plaisir pour moi.

      Passe une belle fin de semaine. Bisous doux.

  25. Bonsoir Quichottine

    Voilà une belle rencontre ! Il en est de temps en temps qui donne des ailes à la réflexion et aux envies de savoir !

    C’est toujours quelque chose « d’émoustillant  » pour moi! mais le temps … file et laisse beaucoup de choses en suspens , hélas!

    Bonne soirée

    Miregi