… Bien sûr, ce n’était pas un jardinier, sur l’image de Loralie. Les outils qu’il a près de lui n’auraient rien à faire dans un jardin…
Quoique…
Ici, il aurait de quoi s’en servir… Le portillon à raboter, les pierres d’un muret à redresser…
Et puis, toutes les couleurs à retrouver.
La tâche sera rude, je sais. Mais lui ? En aura-t-il seulement le courage ?
Ne va-t-il pas abandonner avant même d’avoir commencé ?
Il s’est assis, et il se laisse déborder par les questions.
Les fleurs sont-elles encore là ?
Ont-elles résisté malgré tout à l’abandon ?
Les mauvaises herbes n’ont-elles pas tout étouffé, peu à peu ?
Je ne sais pas.
Je vais rouvrir le jardin, avant tout. Y mettre mes mots du matin ou ceux du soir, ceux qui germent dans la moindre pensée.
Et, après, je verrai.
Tu sais Quichottine, il me rappelle mon grand-père.
C’est le matin, il semble courbé mais ce n’est que physique, il s’est tellement penché sur cette terre généreuse.
Il pense à ce que sera cette journée de fin d’été.
Certes il est fatigué, il fait déjà chaud ce matin. Il va commencer par rabotter le vieux portail qui ne ferme plus.
Puis il ira au champ nous cueillir quelques beaux légumes.
Il est si beau ainsi, le nez sur ces souliers qui ont parcouru ces chemins souvent remplis d’ornières…
Mais il est là, vivant avec cette bonne voix que j’entends encore et encore…Merci pour cet instant de rêve tellement riche de sa présence.
Tu vois amie chacun y met son petit bout de vie, son ressenti et c’est si riche que ça m’émeut encore. Il est beau ton jardin secret.
je t’embrasse fort Quichottine.
Sophie
Je n’ai pas connu mon grand-père… aucun des deux.
Je crois que j’aurais aimé pourtant, surtout s’il avait ressemblé à celui-ci.
… Merci pour ce partage. Tu as raison, il n’est pas triste, il ne fait qu’une pause.
Je t’embrasse très fort, Sophie.
Le jardin n’aime pas être abandonné, les oiseaux tournent dans tous les sens, cherchent où est passé le jardinier, il ne retourne plus le sol? plus de petits vers à trouver? les papillons virevoltent au travers des mauvaises herbes, les abeilles cherchent les belles fleurs à butiner…Où es-tu j’ardinier? reviens t’ocuuper de nous le matin à la fraiche et nous donner des nouvelles du monde le soir………….
Le jardinier revient, tout doucement, Anne. Il est là, les deux mains maintenant sur sa bêche.
Il a raboté le portail, rejointé les pierres qui menaçaient de s’effondrer.
Il va attaquer la suite, maintenant, peu à peu.
Le jardin sera beau de nouveau, j’en suis certaine maintenant.
Tout bientôt.
j’ai l’impression qu’il sourit moi. je ne sais pas si ils se posent toutes ses questions, mais je le trouve serein, heureux de se reposer sur ce banc. Je crois qu’il se rappelle de tendres souvenirs moi 😉
Bises quichottine
De tendres souvenirs… C’est vrai que nous en avons tous, alors, pourquoi pas lui ?
Merci, Loralie !
Bises à toi aussi.
il a un grand rabot dont j’ai oublié le nom technique qui me reviendra peut-être au fil de la journée…c’est un nom un peu rigolo qui dit bien ce qu’il veut dire…mais à côté de lui c’est sûre c’est une herminette donc j’en déduis qu’il s’agît d’un charpentier et j’irais jusque dire qu’il se pourrai qu’il s’agisse d’un charpentier de marine car ces outils étaient utilisés dans les chantiers de construction de bateau en bois…j’en ai vu dans ma jeunesse quand je restais des heures à les regarder construire des bateaux..bisous
Tu en sais des choses !
Moi, quand je l’ai vu, je me suis dit qu’il fallait que je retourne au musée de l’outil pour savoir ce que c’était.
Des outls de charpentier ? Alors, c’est le toit de l’abri de jardin qu’il réparait ?
… ou alors, si je te suis… le bateau qui conduisait ici mes visiteurs autrefois.
En tout cas, il sait s’en servir !
Bisous, Pat. Merci.
Alors je reviendrai 🙂
Ça, c’est gentil…
ouais ben tu sais : » ton jardinier » en regardant bien la photo avec ces anneaux c’est un charpentier de marine assis le long d’un quai
J’aurais aimé le connaître je crois. Il m’aurait raconté les voyages qu’il aurait aimé faire.
tu sais c’est un charpentier encore » Moderne » car j’ai connu des charpentiers de marine qui travaillaient en sabots de bois… ils me racontaient des histoires, oui, des histoires que les autres marins avaient vécus sur les bateaux qu’ils avaient construit. eux, ne pouvaient pas les vivres puisqu’ils étaient là pour construire les bateaux qui partaient…ils étaient fier fallait voir quend aprés un an de travail ils lancaient le bateau à l’eau. leur inquiètude était de voir si le bateau serait dans ses lignes d’eau…c’est à dire : s’ils n’avaient pas mis trop de bois d’un bord ou de l’autre et que le bateau restait bien équilibré…car bien sûr quand ils mettaient une coque neuve à l’eau le bateau était vide et c’est à cemomment qu’on voyait s’il était de niveau…ensuite c’était le temps de l’armement mats, voiles, moteurs…allez ! j’arrête là.
Oui… C’est ce que je pensais en te lisant.
Un charpentier d’autrefois n’avait pas tous les outils d’aujourd’hui, il devait prendre garde à tout, il faisait de la belle ouvrage, dans les règles de l’art… et, chaque outil devait être utilisé à bon escient, avec le bon geste, sous peine de tout rater, de devoir recommencer.
Alors, le charpentier restait à terre, et il regardait ce qu’il avait construit fendre la mer.
Je suppose qu’à ce moment-là, il devait être heureux.
Ensuite, il écoutait les marins parler… et il rêvait peut-être à leurs voyages.
…
Tu vois, aujourd’hui, j’ai eu du mal, mais vous êtes venus m’écouter. Ensuite, comme à un enfant après un gros chagrin, tu m’as parlé d’autre chose, tu m’as raconté une histoire…
Je crois que j’en avais besoin.
Merci de t’être attardé, Pat.