Je, moi, nous…

Je suis bibliothécaire… vous vous souvenez ?

Je ne suis pas habituée à parler fort… mon travail, c’est de raconter doucement des histoires, au moment de l’heure du conte… Parfois, je les trouve dans le tiroir aux secrets, parfois, je les écris pour ceux que j’aime, ici, ou à Yeur.

Moi, j’ai des ami(e)s.

Il paraît que j’en ai beaucoup… beaucoup trop.

J’en ai, c’est vrai, et certain(e)s comptent plus que d’autres. C’est comme ça, je sais que je ne devrais pas, parce que ça crée des jalousies.

Mais, sur OB, il y a eu un « nous », récemment. Un « nous » qui compte beaucoup pour moi.

Je n’ai pas pu y répondre vraiment, parce que je ne suis pas chez moi, si je ne suis plus chez Chris, comme ceux qui lisent vraiment ce que je dis le savent, je suis rentrée pour repartir, parce que mes vacances ne sont pas finies.

C’est comme ça.

Contrairement à ce que vous pourriez penser, mon blog n’est pas toute ma vie. J’ai, à côté de la bibliothèque, des activités qui me prennent du temps, qui peuvent aussi m’éloigner de mon ordinateur.

C’est le cas cette semaine… et, il a fallu un appel pressant pour que je vole ce temps et que je vienne voir ce qui se passait par ici.

Alors, avant que ne paraisse un autre article sur mon séjour en Campanie, article programmé comme celui que vous avez pu lire hier, je voudrais apporter les précisions que voici :

J’ai ouvert un blog pour me faire plaisir pour y faire ce que j’aimais, écrire et raconter des histoires, parler de mes lectures, des images que j’aimais… J’ai eu des visiteurs, de plus en plus nombreux…

Je crois qu’une partie de ceux qui viennent ici le font parce que je ne laisse pas de commentaire sans réponse (normalement) et parce que je rends les visites… même lorsque je sais que les visiteurs n’ont pas lu ce que j’écrivais. Ce n’est pas pour recevoir ces commentaires, c’est uniquement parce qu’il me reste un peu de la « bonne éducation » que j’ai reçue. Une visite, cela se rend… après, personne n’est obligé de retourner là où il n’a pas aimé aller.

Je sais que parmi vous, il y en a qui lisent, et qui n’ont pas forcément les mots qu’il faudrait…
Alors, ils laissent ces petits riens qui restent quand on n’a plus de mots : un sourire, une image, le coucou échangé entre deux portes… Ces choses qui ne sont pas des commentaires et pour lesquelles j’avais créé ma « page blanche »… parce que ces « petits riens » sont importants pour moi aussi.

Mais qui se souvient qu’il y a un lieu pour tout cela ? Et surtout, qui continue de lire un message d’accueil ? Nous allons tous trop vite !

Et puis, il y a ceux qui lisent vraiment, qui peuvent trouver tout ce qu’il faut pour répondre… et qui parfois ne le font pas, ou plus.

Une bibliothèque est un lieu ouvert, c’est ainsi que je concevait mon blog… un endroit convivial… un endroit où tout le monde peut venir, pour une BD ou un livre de Philo… ou même pour un Arlequin ou un SAS… je m’en fiche. Ce qui est important, pour moi, c’est que tous ceux qui sont là puissent s’y sentir bien.

Moi aussi !

Après ce « je » un peu encombrant, il y a « moi ». Ce moi qui est derrière mon écran, ce « moi » qui vous parle sous le pseudo de Quichottine.

Moi, je ne suis pas prête à me vendre !
(même pour un commentaire un peu gentil, même pour un ou deux points de BR)

Si vous voulez le savoir, mon BR, je ne le regarde plus depuis que j’ai compris comment ça marchait, comment je pouvais faire pour être première partout. Je sais, je l’ai été, je ne le suis plus. C’est fatigant. Vouloir être premier partout ça fatigue, et ça excite les jalousies de toutes sortes… cela ne présente aucun intérêt.

Je n’ai jamais envié ceux qui luttaient pour la première place… J’ai toujours souhaité trouver la mienne, où qu’elle soit.

Moi, j’ai eu envie de traverser l’écran de l’ordinateur,
de retrouver certains de ceux qui étaient comme moi derrière leur clavier.

Chris, qui est tellement débordante d’énergie, a fait partie de ceux que j’ai aimé rencontrer.
Depuis le premier jour où je me suis invitée sur Alphabeta, je m’y suis sentie bien.

Bien sûr, Chris et moi sommes différentes. Mais cela n’empêche pas que je l’admire et que je l’aime. J’ai le droit. Je suis comme je suis, et personne ne peut me dicter ma conduite, ni dans un sens ni dans un autre.

Chris m’a fait l’honneur d’être mon amie… et elle m’a reçue chez elle, mieux que si j’avais été sa propre soeur.

Personne, jamais, ne pourra m’ôter cela, parce que le blog, c’est un rêve que j’avais fait, un rêve de paix dans un monde où tout est trop dur et où j’ai parfois bien du mal.

Le blog est un rêve, mais Chris, mon amie d’Alphabeta, elle, est bien réelle. Elle existe, avec tout ce qui fait que je l’aime, avec ses réalités à elle qui ne sont pas les miennes, avec ses mots et sa façon d’écrire qui ne sont pas les miens non plus, mais que j’apprécie, vraiment.

Quelqu’un l’a blessée… quelqu’un qui n’a pas eu le courage de se montrer au grand jour. Quelqu’un a voulu faire en sorte de nous brouiller elle et moi… quelqu’un a pensé réussir dans son entreprise…

Mais, il y a un « nous » entre Chris et moi, un « nous » qui a presque un an maintenant. Des articles et des articles que nous avons lus l’une chez l’autre, dans le plus profond respect de nos personnalités.

Je ne suis pas Chris, elle n’est pas moi. Mais, toutes les deux, nous avons un « vécu » ensemble, des souvenirs sous la pluie (déjà) à Paris, à Naples, maintenant, grâce à elle. Des souvenirs de pluie et de soleil. Des milliers de mots échangés.

Alors, moi, je vous le dis à tous, il n’est pas question que ceux qui attaquent mon amie puissent penser une seule seconde que je les approuve. Je souhaite sincèrement qu’aucun de mes visiteurs n’ait été à l’origine de ce chagrin de Chris, de sa colère.

Comme je l’ai dit plus haut, ce blog, c’est seulement un rêve, et Chris fait partie de ma réalité. Elle et moi, quoi que vous en pensiez, cela fait « nous ».

Je ne pourrai pas lire vos messages tout de suite, j’ai déjà « volé » bien trop de temps à ceux que j’aime et qui m’entourent, dans ma réalité à moi.

J’espère seulement que vous lirez, vraiment, et que vous comprendrez pourquoi, sur ce message-ci, je n’accepterai aucun commentaire.

Merci.