Chut, écoute… Je sais que tu pourrais le raconter peut-être mieux, que tu saurais trouver les mots.
Mais, là, tu vois, ce n’est pas une histoire, ni même un rêve.
C’est une réalité, ou plutôt, des bribes de souvenirs, de ceux qui surgissent un jour, au hasard d’une rencontre, fût-elle virtuelle.
Je n’ai pas gardé grand chose de mes années d’enfance, sans doute parce que mes parents sont morts avant d’avoir à me la raconter.
Il me reste pourtant quelques phrases entendues, quelques images conservées au fond de ma mémoire parce qu’elles correspondaient à des moments plus heureux que d’autres ou au contraire plus malheureux.
Je suis entrée au « jardin d’enfant » en sachant lire…
J’avais appris à l’aide d’un alphabet de bois coloré. C’est ce que j’ai entendu dire, mais je le crois volontiers. Je me souviens de ces grandes lettres que j’alignais sur le sol pour en faire des mots. Je revois ce « A » bleu comme s’il était sur ma table aujourd’hui. Un « A » majuscule pointu comme les montagnes que je dessinais alors sans en avoir jamais vu.
Ensuite… ensuite, je ne sais pas si je fus bonne élève sauf peut-être en neuvième.
Ah ? Vous ne savez pas ?
On ne parlait pas de cours élémentaire, de cours moyen… quoique, les enseignants peut-être. Nous étions entrés en onzième à l’école dont la plus grande classe s’appelait « septième ».
Donc, cette année-là, nous étions à Paris. Ma petite sœur et moi prenions chaque matin et chaque soir le métropolitain. Deux stations, un changement à Nation… et puis quelques minutes encore avant d’atteindre notre école.
Nos maîtresses portaient l’habit et le voile. J’aurais aimé qu’elles eussent les grandes coiffes ailées des Dames de Saint Vincent-de-Paul que nous croisions encore dans les rues. Mais non. Elles étaient vêtues d’une longue robe et d’un voile sombre (qui volait au vent malgré la lourdeur du tissu quand elles se hâtaient) et seul leur visage était encadré de blanc. J’ignore s’il s’agissait des parements d’une coiffe qui devait dissimuler leurs cheveux. Je ne les ai jamais vues se déshabiller.
Nous ne connaissions d’elles que le visage et les mains lorsqu’elles ne les cachaient pas dans l’ampleur de leurs manches en croisant les doigts.
Elles m’impressionnaient.
Deux sont restées dans mon cœur, après toutes ces années. Elles avaient toutes deux pris le nom de « Marie ».
Mère Marie-du-Calvaire était la plus grande, la plus sèche. Toutes la craignaient.
Je me souviens encore de ses premiers mots… au réfectoire, le premier jour.
Nous avions des bananes en dessert.
J’étais enfant, vous le savez, j’avais huit ans, à peine. Je n’avais jamais encore mangé de fruit sans me servir de mes doigts.
(Une pomme, cela se croquait chez nous, à belles dents… )
J’avais devant moi un couteau, une fourchette, et une banane – qui gisait au fond de mon assiette sous les regards compassés de mes compagnes qui m’avaient vu la saisir et l’éplucher comme le faisaient les singes au zoo.
« Mais vous n’avez pas honte ? »
J’étais la plus mal élevée des petites filles de l’Institut… la seule qui ignorât que cela ne se faisait pas.
Je la regardais sans comprendre… Pourquoi m’avoir apostrophée ainsi ? Pourquoi m’avoir livrée aux moqueries de mes compagnes ?
Elle s’éloigna, me laissant me débrouiller.
C’est alors que Mère Marie-des-Anges s’approcha. Elle était toute douceur, toute en rondeurs.
Elle avait un beau sourire et un regard qui me fit l’effet d’une caresse.
Sa petite taille me la rendit plus proche sans doute, ou peut-être ses mains qui se posèrent sur les miennes pour me montrer comment il fallait faire.
Je vins à bout du fruit sans plus rien dire.
Elles étaient deux « Marie » et, plus tard, quand la vie me fit découvrir d’autres lieux, je rendis grâce aux deux de m’avoir donné ce qu’il fallait pour m’y intégrer.
L’une m’avait appris à regarder autour de moi avant d’adapter ma façon de faire à ceux qui m’entouraient à table. L’autre, un jour, me remit ma première et seule « croix d’honneur » de ma vie d’enfant.
Elle me l’épingla sur le devant de mon uniforme à la fin du premier trimestre et sur son visage, habituellement si sévère, il y avait un vrai sourire d’encouragement.
C’est peut-être par elle que j’ai appris qu’il ne faut pas forcément se fier aux apparences.
Mère Marie-du-Calvaire et Mère Marie-des-anges avaient chacune beaucoup d’amour à donner.
…
Si j’ai raconté ce souvenir d’enfance, c’est aussi pour mon ami Patriarch, qui a évoqué en commentaire les repas chez les frères…
Passez une douce journée. Merci à ceux qui me liront ici.
…
(Article publié pour la première fois sur Blogspot à l’adresse suivante :
http://quichottine.blogspot.com/2013/02/les-deux-marie.html)
Un très beau souvenir : deux Marie, deux façons d’éduquer, complémentaires sans doute.
Deux méthodes… et, je le suppose aujourd’hui, deux personnalités dont l’une était peut-être mieux assumée que l’autre.
La plus sévère était peut-être celle qui craignait le plus d’être « débordée » (au sens où le sont aujourd’hui les enseignants trop permissifs)
Passe une douce journée, Carole.
Je me souviens de ces sœurs, aux différents « uniformes », dans les rues. Elles m’intriguaient, m’impressionnaient. La seule que j’ai approchée, c’était au cours de catéchisme. Elle n’était pas douce. Du scotch sur ma bouche car j’avais posé une question sur la leçon du jour à ma voisine. Mon seul souvenir.
Merci pour les tiens qui sont si émouvants et tendres.
Bisous de douce journée
Martine
Je crois que beaucoup ont ce genre de souvenir.
Que ce soit avec les soeurs ou à l’école publique, j’ai aussi en mémoire des épisodes qui laissent un goût un peu amère…
Je raconterai peut-être un jour.
Bisous et douce journée à toi aussi, Martine.
Merci.
Parles plus souvent de toi, ton texte est beau. Il m’a profondément émue. Nous avons des points communs Quichottine. Je savais lire en rentrant à l’école c’est ma grand-mère qui m’avait appris. J’étais aussi dans une école privée mais tenue par des Laïques, souvent de vieilles filles un peu aigries mais pas toutes. J’ai gardé des bons souvenirs de trois d’entre elles et de très mauvais d’autres qui ne faisaient que m’humilier parce que j’étais une enfant pauvre chez les riches acceptée dans cette école que me parents ne payaient pas par charité chrétienne puisque je m’étais fait virer de l’école publique, l’école des communistes comme avait dit mon père et c’est à lui que je dois mon éviction. Il faut dire qu’il avait été faire la guerre en Indochine, engagé volontaire par idéal anti-communiste. Bisous
Que te dire, Martine ?
Nos points communs sont de plus en plus nombreux au fil du temps, au fur et à mesure de nos partages, des mots que tu déposes ici ou là.
J’ai tendance à ne vouloir parler que des bons souvenirs, parce que c’est dans ma nature…
Je suis née en Indochine, mais si mon père y était, c’était parce qu’il était militaire de carrière.
Je n’ai jamais su quelles étaient ses opinions politiques.
Bisous et douce journée à toi, Martine. Merci pour ces souvenirs partagés.
Chez les frères, c’était quand j’étais enfant, mais ensuite, c’était au séminaire et là c’étaient des prêtres ,sauf les pions qui étaient des grands séminaristes,donc qui portaient la soutane. J’étais encore enfant,même pas 11 ans, lorsque j’y suis entré.
Une vraie vie de spartiate, lever 6 heures, toujours sans un mot et le coucher à 20 heures, Cet immense dortoir me colle encore parfois à la peau…. …..
Je ne me souviens que de deux.. Le supérieur que nous avons eu un peu avant la libération, et qui était l’organiste de la cathédrale. Il a finit chanoine et a fait ses 100 ans. Et mon prof de lettres (français, latin et grec), mais qui était aussi celui de la chorale. Rossi, pas Tino, mais s’il avait une très belle voix, et qui a fini curé dans la cité où je suis né !! Il était aussi traducteur juré d’italien …
Je me souviens , physiquement bien des autres, mais pas les noms….
Bonne journée avec bises de nous deux
J’ai souvenir de ces immenses dortoirs, mais lorsque j’étais au lycée.
120 lits dans la même pièce, ça laisse aussi des souvenirs.
L’avantage, c’est que je n’ai jamais de problème pour m’endormir n’importe où… 😉
Tu as gardé en mémoire ceux qui t’ont sans doute le plus impressionné. Merci pour ce partage de souvenirs, Patriarch.
Bises affectueuses et douce journée à toi.
Bonjour
Jeu de ricochet ton beau texte fait remonter les souvenirs des uns et des autres et je crois bien que tout le monde aime ça.Je ne me suis jamais essayé à manger une banane avec un couteau et une fourchette! C’est tellement naturelle de l’éplucher avec les mains!
Belle journée
Bises
Dany
Tu sais, la banane, ce n’est vraiment pas difficile à manger ainsi… Mais on perd une partie du plaisir ressenti.
Je crois que partager vos souvenirs avec moi est une belle preuve d’amitié que vous me faites.
Cela m’émeut beaucoup.
Bisous et douce journée, Dany.
Merci pour ces beaux souvenirs, si bien racontés.
Je pense que tes deux Marie étaient, en fait, complémentaires.
Je ne saurais pas manger une banane ou une pomme avec une fourchette et un couteau …
A l’internat, je n’ai jamais connu ce genre de chose.
Bon jeudi
Bisoux doux
J’ai plus de mal avec les pommes… j’aime trop croquer dedans. 🙂
Elles étaient complémentaires… c’est vrai.
J’ai passé quatre années en internat, mais plus tard, de la troisième à la terminale.
J’en ai gardé de très bons souvenirs.
Merci à toi, Dom. Bisous doux et belle journée.
Ah tu en fais remonter aussi, non pas de cantine, mais les soeurs dont on ne voyait que le visage et les mains, la sévère et la plus brave… Merci Quichottine, la banane aux couverts à huit ans, dur dur… Bises de jill
Si j’ai pu vous en faire remémorer de bons, c’est bien.
Merci, Jill.
Bises et douce journée.
Belle tendresse que tu dévoiles ici, une histoire de banane qui finit joliment.
Les sœurs de mon internat ont peu porté la robe et le voile. La mère supérieure que j’ai eu comme prof de français en 3° était d’une grande douceur et d’une grande fermeté. Féministe avant l’heure aussi.
De bons et de moins bons souvenirs égrainent notre scolarité, l’humiliation était souvent la méthode la plus fréquente.
Merci à toi pour ce beau texte émouvant. Merci à l’ange aussi qui t’a aidée à voir autrement.
Bisous plein.
Nos souvenirs d’enfant sont émaillés de petits riens, souvent, liés à de grands moments. 🙂
L’humiliation ne sert à rien, car celui qui en est la proie ne réagit pas toujours. Combien ont ensuite décidé qu’ils n’étaient pas capables de réussir ?
Encourager, toujours, parce que dans chaque enfant il y a toujours quelque chose à valoriser qui peut l’amener à se surpasser ailleurs.
Passe une douce journée. Merci à toi aussi pour ces souvenirs partagés.
Bisous tout plein.
Quel tendre et dur souvenir… à la fois !
J’ai connu l’internat aussi mais dans le public et la banane se mangeait sans couverts 🙂
Douce journée. Je t’s ma Quichottine
Je n’étais que demi-pensionnaire à l’époque. L’internat public, ce fut plus tard.
Je continue à manger mes bananes comme un singe, mais c’est pas grave du tout… 🙂
Bises et douce journée à toi, Marité. Merci !
C’est une histoire forte et belle, de celles qui construisent un enfant. Merci à toi de l’avoir racontée. Je t’embrasse
Merci pour ta présence M’Annette.
Je t’embrasse aussi, passe une douce journée.
Ton texte me parle beaucoup, et si j’ai vécu à peu près la même chose je ne serai pas si positive à l’égard de ces religieuses si peu maternelles qui ont fait de mes classes primaires un véritable cauchemar… La seule chose que je leur dois c’est que lorsque j’ai été instit à mon tour je me suis jurée d’essayer de rendre les enfants heureux,de dire chaque jour une parole positive à chaque enfant… de les voir arriver à l’école avec le sourire…
Merci Quichottine c’est toyujours un bonheur de te lire
Bises
J’ai aimé l’école pour ce que j’y découvrais, pas forcément pour mes maîtres… Mais je travaillais mieux avec ceux que j’aimais.
Être en opposition, c’est aussi une façon d’intégrer nos expériences.
Tu as été une bonne maîtresse, j’en suis certaine. Positiver est la méthode que j’employais aussi… 🙂
Un enfant heureux travaille toujours mieux.
Merci Jackie pour ce partage.
Bises et douce journée.
A l’école communale on disait cours préparatoire, élémentaire etc …
Quand je suis rentrée à l’école je ne connaissais aucune lettre et j’avais tant envie d’apprendre à lire qu’en quelques mois le retard avait été comblé. Donc vive l’école de la République !
Tu es peut-être un peu plus jeune que moi…
Ma classe de 7e à l’école communale ne portait pas d’autre nom.
Je me demande à quel moment ça a changé. Il faudra que je cherche.
Je suis de toute façon d’accord avec toi : vive l’école de la République, même si elle n’est pas parfaite.
Passe une douce journée.
Coucou Quichottine. Des souvenirs d’enfance suscités par un commentaire de blogueur… magnifique. J’aime beaucoup ta façon de te souvenir et de retracer tes impressions. Effectivement ma douche rêveuse… Ne jamais se fier à la première impression. Ce sont ces règles de vie qui permettent d’approfondir les valeurs d’un être humain. Car, nous avons tous plus ou moins une carapace qui s’effrite quand on se donne la peine de gratter un peu. Bises et bon jeudi
Merci, ma Zaza.
Nous avons des carapaces, des armures, que nous ôtons de temps à autre, lorsque l’environnement s’y prête.
Sachons continuer à regarder au-delà des apparences.
Bises et douce journée à toi aussi.
de tels souvenirs… j’en ai… et moi qui perds la mémoire pour pas mal de choses, il est de ces noms que je me souviens si bien…des visages que je revois, le chemin de l’école que je faisais à Paris, les pieds dans les feuilles d’automne… pendant les vacances, au couvent de Quézac où nous étions là parce que la « sœur tourière » était une tante de maman, les sœurs nous faisaient travailler, les « gentilles » et les « moins »… les prénoms sont toujours là, vivaces, et finalement… de bons souvenirs… et plus proches, dans les années lycées, il y en a tant et tant… de ces religieuses et laïques qui nous ont tant apporté!!
Un grand merci, Mahina.
Les pieds dans les feuilles des marronniers…
Je ris, tu vois, parce que ce sont ces feuilles-là que je vois lorsque je me vois marchant sur ces feuilles d’automne.
Nous n’allions pas en vacances, maman ne travaillait pas, et papa n’en avait pas vraiment les moyens. Mais nous le suivions partout, pendant les années d’infanterie coloniale… Ce n’étaient pas des « vacances » au sens où nous l’entendons aujourd’hui, mais nous y acquerrions des expériences que beaucoup n’ont pas.
Mon enfance fut émaillée de nombreuses rencontres. Des enseignants qui n’ont fait que passer, d’autres que je garde au fond de mon coeur et que j’aurais aimé rencontrer de nouveau à l’âge adulte…
Merci tout plein pour ces souvenirs partagés.
Passe une douce journée.
souvenirs, souvenirs…en internat à16 ans CAP-BEP comptabilité ! mais que de bons souvenirs, chez les dominicaines, un endroit très beau, un château réaménagé en
école du jardin d’enfant au bac, plus cours technique (on disait çà en 1958 !)et un parc magnifique, de la salle de classe on voyait les écureuils et les oiseaux dans les grands ch^ènes, chataigniers ! les soeurs assez cool pour l’époque mais parfois sévères s’il le fallait, nous en technique un peu privilégiées, et 10 dans la classe !!
mon père était ami avec l’aumônier, ils avaient fait le petit séminaire ensemble !
mais les soeur une surtout que toutes aimaient beaucoup :
soeur andrée du savré-coeur, surnommée « CHOPIN », en fait elle était de la famille de ce grand musicien, elle était déjà très âgée et c’est elle qui était chargée de sonner -avec une cloche à la main – les heures de cours, début-fin, repas, offices-coucher ! accompagnée de « MILOU » un petit fox blanc qui ne la quittait pas (c’était le chien du prof de compta ! et je dois dire que leur habit était très beau
blanc et voile noir !
notre plus grand plaisir, se faire remarquer dans les couloir par soeur thérèse (prof de latin !) qui nous disait : vous me ferez tel texte en version !!! on n’a jamais fait de latin, alors ses punitions …!
c’était le bon temps pour moi, merci quichottine pour tout,
gros bisous, MIAOU !!!!
Un immense merci !
J’ai aimé te suivre dans les couloirs de ce château en quête de votre prof de latin. :))
Ce ne devait pas être triste… j’adore l’idée !
Que de jolis souvenirs ! Tu devrais les écrire chez toi…
Passe une douce journée Mistigris. Merci encore pour ce partage. Bisous.
Ecole laïque jusqu’à 1962 où l’histoire et la politique se télescopant (mais y a-t-il une différence ?)mes parents ont dû m’inscrire dans une institution puisque moi -et quelques autres – étions rejetées par un lycée « public » dont la directrice (à l’époque)se permettait une discrimination idéologique. Discrimination que j’ai alors retrouvé chez les élèves, et je n’ai jamais été aussi frondeuse de ma vie que pendant ces deux années de seconde et première, qui m’ont laissées des souvenirs, mais aucune satisfaction…Dis-moi, chère amie, tu as du talent pour nous amener à l’introspection…Sans doute ce cahier à spirale…
Je ne comprendrai jamais les discriminations, de quelque nature qu’elles soient.
Et lorsque les enfants reproduisent à l’école ce qu’ils entendent chez eux, c’est terrible.
Que de ravages qui n’existeraient pas sinon !
Bravo, ma Frondeuse, continue à l’être contre ce qui est inadmissible dans notre société… Moi, ça me plaît bien. 🙂
J’aime bien vous emmener sur de nouveaux chemins, et ceux de vos propres souvenirs me plaît aussi…
Passe une douce journée. Je t’embrasse.
je ne suis pas sure aujourd’hui encore de savoir me dépatouiller avec une banane 🙂
c’est vrai qu’on apprend de tout un chacun mais j’ai un peu le coeur gros en pensant a ces enfants si jeunes en pension…peut etre ne sont-ils pas tous malheureux mais l’enfance chacun de nous devrait la protéger . j’ai eu la chance malgré la guerre et les avatars qui ont traversé notre vie, d’être très entourée et choyée et je sais que c’est beaucoup de chance.
Bisous
T’en fais pas… Moi, je sais encore, mais je sais aussi faire comme il me plaît. Tant pis si je suis mal élevée ! 🙂
Je n’étais pas en pension, j’étais demi-pensionnaire et je rentrais chez moi après l’école.
J’ai eu beaucoup de chance aussi… je m’en rends bien compte aujourd’hui.
Merci pour ce partage, Eglantine. Bisous et douce journée.
Souvenirs quand vous nous tenez…
Le réfectoire pour moi, ce fut plus tard, mais je me souviens plus de bêtises que d’autres choses, et comme punition, la plonge, et comme cela évitait une bonne partie de l’étude, avec une bonne amie nous nous arrangions toujours pour être de corvée ensemble (la punition devenait une vraie récréation !!!)
Quant aux religieuses, j’ai vite appris qu’il ne fallait pas forcément se fier à leur minois !
Mais jusqu’à la 4éme pour moi, l’école et le collège se fut la galère….
Je ris en vous imaginant à la plonge, ton amie et toi…
Merci pour ce partage de souvenirs.
Je crois que l’école, c’est un peu comme le servie militaire de ceux qui l’ont fait : de bons et de mauvais souvenirs que l’on enfouit souvent mais que nous aimons partager avec nos amis.
J’ai eu une scolarité en dents de scie… J’avais trop de problèmes en orthographe pour être considérée comme une bonne élève.
De ce point de vue, l’école a changé.
Passe une douce journée. Bises.
J’ai eu une mere ste genevieve et une mere marie du christ
Les noms qu’elles prennent en entrant dans les ordres doivent sans doute leur correspondre, un peu comme nos pseudos… 🙂
Merci, Annie. Passe une douce journée.
une histoire bien touchante je trouve. Tu as fait remonter des souvenirs, car j’ai aussi eu des religieuses comme maîtresses ou profs (et des laïcs aussi, il y avait les 2), dont une en 10ème qui était la douceur même, sr Marie-Aline, et une autre en 7eme, Sr Séraphine, qui était sévère et crainte, mais que j’aimais beaucoup
ça fait du bien de repartir dans ses souvenirs! Meric Quichottine
bises et bonne journée
Ah qu’il est bon de vous voir partager ces souvenirs ! Merci, Lilwenna.
Tu me confortes dans l’idée que ce n’est pas parce que quelqu’un est sévère qu’on ne peut pas l’aimer.
Passe une douce journée, Lilwenna.
Bises à toi aussi.
« Bonnes sœurs », n’était pas toujours d’une grande vérité, certaines étaient dures et parfois relativement méchante. Sans doute disaient-elle un AV2 de plus le soir et recommençait le lendemain ! Regrettaient-elles d’avoir pris le voile ?
Bises chère Quichottine
Je n’ai pas de réponse à ta question.
Je pense que peut-être certaines étaient entrées dans les ordres sans trop savoir ce qui les attendait, parce qu’elles ne pouvaient pas faire autrement…
Aujourd’hui, les choses sont sans doute différentes.
Bises et douce journée, Nettoue.
Très beaux ces souvenirs et si bien comptés ! j’en ai aussi de ces souvenirs … 14 ans dans la même école libre. Pas beaucoup de bons souvenirs, il aurait fallut que je sois meilleure élève pour en avoir, j’ai fait ce que j’ai pu mais être première en couture à l’époque n’était pas bien vu.
Je garde dans mon cœur une seule de toutes ces religieuses qui ont « fait » mon enfance, elle enseignait la couture …
Merci pour ce récit.
Gros bisous
Première en couture… c’est déjà beaucoup.
Lorsque j’étais enfant, je n’aimais pas les cours de couture… mais j’adorais habiller ma poupée. Je le faisais en assemblant à mon idée de longues chainettes au crochet. 🙂
C’est sans doute grâce à cette religieuse particulière que tu as mis ton énergie à être la première… tu imagines ce que ça aurait été si la religieuse en question avait enseigné les mathématiques, le français ou la musique ?
Merci à toi pour ce partage de souvenirs.
Gros bisous et douce journée.
J’ai lu ton texte avec avidité, mais j’avais presque oublié la septième… et même la onzième. De beaux souvenirs qui t’ont marquée et ont forgé ta vie. Merci pour ce récit chère Quichottine
douce soirée
tout plein de bisous
le matelot de la terre ferme
Des classes qui sont bien loin de nous aujourd’hui mais j’aime savoir que nous en avons gardé quelque chose.
Tout plein de bisous à toi aussi.
Passe une douce journée.
Merci d’ouvrir ce tiroir pour nous, il sent bon la lavande du souvenir, on y voit la dentelle de l’innocence, c’est tout tendre.
Hélène*
Merci à toi d’avoir pris le temps de lire.
Douce et belle journée, Hélène.
Malgré parfois l’amertume qui s’y rattache, les réminiscences du passé ont un goût particulier, peut-être parce que, en nous transportant dans une autre partie de notre histoire, elles soulignent notre force, ou notre faiblesse, mais de toute façon une prise de conscience qui a participé à notre construction.
Merci pour ce partage, Quichottine.
Bisous doux
J’approuve Midolu.
Nous nous sommes pliés ou rebellés devant ce que l’on attendait de nous. Ce sont nos premiers choix.
Et, de choix en choix, nous avons grandi, sommes devenus adultes.
Ces souvenirs partagés m’émeuvent beaucoup.
Passe une belle journée. Bisous doux.
Tu nous racontes ce qui t’a forgée et tu fais remonter les souvenirs…
Mes souvenirs d’école sont très précis depuis la maternelle à Paris, rue du Château d’eau dont je garde un mauvais souvenir tant l’école était sombre et le matériel peu adapté à ma taille. L’école primaire c’était à Villepinte, le vieux Villepinte, les cités n’y existaient pas encore, il n’y avait que des champs dès que nous avions passé l’école. J’ai aimé toutes mes maîtresse. Puis les années collège à Rueil-Malmaison et enfin l’Ecole Normale d’Institutrices de la seconde à la formation professionnelle. Quatre ans d’internat dont je garde un excellent souvenir.
A l’école j’ai toujours été heureuse et je ne l’ai quittée que pour prendre ma retraite !!!
Au CP, la maîtresse s’est vite rendu compte que je savais lire. Je suppose que ma grand-mère, nous promenant dans les rues de Paris avait dû m’apprendre à lire de manière totalement naturelle, sans même s’en rendre compte. La maîtresse m’envoyait faire lire des petites filles qui n’y arrivaient pas. J’étais très fière de cette responsabilité et j’ai décidé de devenir maîtresse. Du CP, je suis passée au CE2 et j’étais toujours première, je subissais une lourde pression de mes parents. Par chance, je n’ai pas été dégoûtée !
Une religieuse, j’en ai connu une, au patronage. Il n’y avait que le patronage de l’église alors nous y allions tous les jeudis. J’ai adoré soeur Evelyne et sa patience, sa douceur. Elle nous faisait faire de la couture et nous papotions sereinement. C’était un havre de paix. Nous en reparlons parfois avec celle de mes soeurs qui a 17 mois de moins que moi.
Jamais personne ne m’a appris à manger un banane alors je les mange comme les singes. Je vais bien rire la prochaine fois que j’en mangerai ! Tant pis, j’adore les singes !
Je t’embrasse Quichottine et je te souhaite bon courage pour lire tous nos commentaires…
A bientôt, bonne fin de soirée.
A quelques années près, nous aurions pu nous retrouver, cela me touche beaucoup. Le monde est petit. 🙂
Un immense merci pour ce partage de souvenirs, Cricri.
Lire vos commentaires est un vrai bonheur, vous répondre une joie que je savoure…
Le patronage m’a laissé également de bons souvenirs. Mes jeudis là-bas étaient agréables, tant que j’ai pu m’y rendre.
Je ris… il y a bien longtemps que je n’ai pas mangé une banane avec des couverts… Je suis restée un singe de ce point de vue. 😉
Bisous tout plein et douce journée à toi.
Je sais bien qu’il faut un « s » au pluriel, mais j’ai toujours été un peu étourdie !
Je vais te faire une confidence : Je sais aussi, mais si tu savais le nombre de fautes que je peux faire quand je ne relis pas trois fois, au moins, ce que j’écris… 🙂
Des souvenirs très vivants et forts. Ils me font penser à ma primaire que j’ai passée au Maroc où la tolérance et le respect de l’autre , différent par sa nationalité et sa religion, étaient naturels . Qu’en est-il maintenant?
Merci pour ce beau texte.
Belle soirée, bises Quichottine
Maintenant, on a inventé le mot « racisme » et l’intolérance. Le respect de l’autre a été mis à mal, et pas seulement entre personnes de races ou de religion différente.
C’est dommage et ça ne plaide pas en faveur de notre civilisation.
Douce et belle journée, Erato. Bises à toi aussi.
Les soeurs ! Toi c’était la banane… Moi c’était une orange qu’il fallait éplucher et manger avec un couteau et une fourchette ! Il y avait une terreur au pensionnat, c’était soeur Micheline qui surveillait si l’assiette était complètement terminée… Et aussi cette orange qu’il est difficile de maîtriser quand on a huit ans… C’était des religieuses de la Sainte Famille… Elles avaient une collerette blanche toute ondulée comme le carton… Mais j’ai une « tata ma soeur » qui est une religieuse de Saint Vincent de Paul et je l’ai connue quand j’étais toute petite avec ses grandes ailes qui m’effrayaient… Je me souviens encore de ce contact froufroutant quand je devais l’embrasser… Le plus drôle est qu’elle m’emmenait faire sa tournée de patients dans une 2 CV ! Elle repliait ses ailes chaque fois qu’elle remontait dans cette voiture et maintenant quand je vois certains films je me rends compte du ridicule… Elle ne porte plus ces ailes et elle est âgée de 87 ans… A la retraite après avoir passé 35 ans à l’hôpital de la Paix, hôpital psychiatrique à Istambul…
Je vais m’arrêter là, j’ai beaucoup trop de choses à raconter !!! Je t’embrasse fort ma Quichottine, bonne soirée.
Un immense merci.
Tu sais, ces souvenirs partagés, c’est génial pour moi. Un pas de plus dans la découverte de ces ami(e)s que je n’ai pas rencontrés physiquement mais qui me touchent infiniment.
L’orange au couteau… tu as raison, une vraie difficulté. La banane, à côté, c’était de la gnognote. 🙂
Finir son assiette… une obligation que nous avons toujours eu enfant, et dont ont nous fait grâce aujourd’hui… que de gâchis !
Je ris en pensant à la 2CV… c’est vrai que ces coiffes étaient bien encombrantes, mais c’était vraiment joli ! En te lisant, je voyais les images de Bourvil et Louis de Funès…
Ta tante a consacré sa vie à plus pauvres que nous… c’est un magnifique sacerdoce.
Merci pour tout, Liliane. Je t’embrasse très fort.
Passe une douce journée.
de vrais souvenirs chez toi Quichottine…
pas de cantine pour moi, n’ayant ni frère, ni soeur j’étais contente d’aller à l’école pour rencontrer d’autres enfants pas pour y apprendre ! pour des raisons que je n’ai compris que très tard ma nourrice m’emmenait et mon père ou ma mère veanit me chercher pas question d’aller seule dans la rue, la cour de récréation était mon endroit préféré !je crois que je pourrais donner le nom de toutes les « maitresses » jusqu’à la 3ème (c’était ce qu’on appelait un cours complémentaire)la première étant Madame Sarouille, puis mademoiselle Maddeleine (2 années) mademoiselle Cécile, madame Donsieux, à nouveau mademoiselle Cécile puis en 6 ème et 5ème mademoiselle Forestier c’est dans sa classe qu’on passait le certificat d’étude et pour finir 4ème et 3ème Mademoiselle Monique pour le BEPC !
bonne nuit et bisous Quichottine
Je n’ai pas tous les noms de mes maîtres et maîtresses… tu as de la chance de t’en souvenir.
J’étais la 3e d’une famille nombreuse, mais l’école, c’était d’autres découvertes et une liberté relative que je n’avais pas chez moi.
Merci pour tes souvenirs, Josette. J’aime ces souvenirs partagés.
Passe une douce journée. Bisous.
Bonne fin de semaine, Quichottinette !
Bisoux doux
Merci, Dom.
Très bon dimanche à toi.
Je suis toujours admirative de tes écrits mon amie…Comme j’aimerais te confier mes souvenirs d’enfance, que j’ai promis à mes petits enfant, afin que tu leur donnes belle allure avec tes mots… Je suis émue en te lisant et je vois mille images de la petite fille de 8 ans.
Je t’embrasse fort en pensant très fort à mes grands parents et à cette douce Nini au parfum de Cuir de Russie qui m’a appris tant de belles choses dans ma campagne de Haute-Corrèze…
Tu sais, pour tes souvenirs d’enfance, je suis d’accord.
Tu pourrais me les raconter et je les écrirai pour toi… même si je suis certaine que tu peux le faire aussi. 😉
Il faudra que je t’en parle la prochaine fois que nous nous verrons.
Merci pour ta confiance et ton amitié.
Passe une douce journée. Prends bien soin de toi.
Je t’embrasse très fort.
Merci pour le récit ! Du pensionnat où j’ai été demi-pensionnaire et pensionnaire il me reste des souvenirs, je n’étais pas du genre disciplinée et j’aimais faire rire mes camarades moi aussi, mais elles étaient malgré leur sévérité très modernes, on faisait beaucoup de sport, celles qui aimaient le dessin y trouvaient leur place, comme les pianistes que l’on entendait le soir dans les petites niches cachées sous les escaliers, il y avait la chorale aussi… Mes chaussettes étaient tout le temps tirebouchonnées, je n’aimais pas entrer dans le rang, alors j’avais droit au sermon parfois chez la Directrice, et privée de sorties du dimanche…, mais à présent je souris quand j’y pense ! Bisous Quichottine
Nous aurions été camarades du dimanche. 🙂
Je ris. Merci pour ces souvenirs…
Le piano fut un bon compagnon pour moi lorsque j'étais interne, mais ce fut bien plus tard.
Passe une douce journée. Bisous.
Bonne fin de semaine ma douce amie. Je te souhaite le soleil
Bisous à toi
C'est la grisaille et la neige… mais tout va bien.
Bisous et douce journée à toi, Nettoue.
De beaux souvenirs. Merci . Bises VITA
Bises et douce journée à toi. Merci, Vita.
Alors la suite, vite, vite vite, je suis une impatiente née… Bises
Bientôt, Martine. 🙂
Bises et douce journée.
Bonjour Quichottine,
je suis heureuse d’avoir un peu de temps avant de partir pour te laisser un petit mot sur cet article . Ça n’a pas dû être tous les jours facile avec les soeurs !
Tu écris avec tellement d’émotions que les images arrivent devant mes yeux .
Je t’embrasse bien fort et te dis à très bientôt …(J’aurai une pensée pour toi quand je me promènerai dans Limoges.)
Fais bon voyage, Marie.
J'ai gardé les bons souvenirs, mon CE2 le fut. 🙂
Je t'embrasse bien fort. Prends bien soin de toi, de vous.
Bon dimanche, Quichottine et je t’espère un peu moins de froid que chez-moi !
Bises mon amie
Le froid s'est bien installé je crois…
Reste au chaud, Nettoue.
Bises et douce journée.
On dit que la discipline est le plus grand gage d’amour;
Je ne sais pas… Est-ce être "sage" avec ceux que nous aimons ?
C'est vrai que j'avais tendance à mieux accepter les contraintes et les demandes émanant de mes maîtresses préférées.
Merci pour ces mots, Armide.
Passe une douce journée.
comme quoi les gens ne se ressemblent pas il y en a des sévères et d’autres plus proches plus gentils
Heureusement… sinon, ce serait ennuyeux à mourir ! 🙂
Passage rapide aujourd’hui. Journée très chargée pour moi et chargée en émotions aussi, je reçois. Bisous
Profite bien de ta journée, Martine.
Merci pour ce passage rapide et amical.
Bisous.
Merci de partager avec nous tes souvenirs d’enfance, c’est très émouvant et cela ravive les nôtres
C'est ce que je souhaitais… Merci à tous ceux qui ont partagé les leurs ici.
Passe une douce journée, Gazou.
Quelques mots de toi, Quichottine, et tous nos souvenirs arrivent ! plein d'images !
Moi , j'ai connu les " Dames de Saint Vincent-de-Paul " mais bien plus tard , à l'école d'infirmière , le matin, on avait droit, au doigt sur la joue, pour vérifier qu'il n'y avait aucun maquillage ! ces années sont de très bons souvenirs…..
Bises
J'imagine tout à fait… Merci pour ce partage de souvenir, Noëlle.
Bises et douce journée.
Bon dimanche ma douce, chez-moi il est a nouveau hivernal mais dans moins d'un mois ce sera le printemps et puis en fait il faut bien que toutes les saisons se fasse !
Bises ma douce
Tu as raison, il faut que les saisons filent au rythme du temps qui passe.
Je te souhaite une merveilleuse journée, Nettoue.
Bisous.
J'ai passé une merveilleuse journée d'anniversaire hier avec ma fille et mes petites filles. Bonne semaine. Bises Quichottine
C'est super !
Il faut profiter de tous ces moments de retrouvailles familiales.
Merci, Martine.
Bises et douce journée à toi aussi.
Je suis allée rendre visite récemment à deux de mes anciens professeurs au couvent du Sacré Coeur du village. L'une d'entre elle était mon prof de math et elle avait acheté "le secret des ombelles" dont elle avait vu une pub dans le journal et elle tenait à m'en parler et surtout à me féliciter. Au bout de quelques minutes de conversation dans le parloir, quelle n'a pas
Et un immense merci à toi pour ce partage, Azalaïs.
Je crois que les jalousies font beaucoup de mal et qu'il faut être très fort(e) pour s'en moquer.
Tu as un don d'écriture que beaucoup peuvent t'envier. Je crois que ceux qui t'ont aidée peut-être à le mettre en valeur doivent en être remerciés, mais, tu le possédais avant de les rencontrer.
C'est une banane étonnée,
une Marie, et puis une autre Marie…
Et elles trois,
se mettent soudain à genoux devant moi,
délicatement…
Je m'en souviens,
comme si c'était hier…
Et elles se mettent soudain à chanter,
à pleine voix, rien que pour moi :
Pomme, pêche, poire, abricot
Y'en a une, y'en a
Tu as de la chance. 🙂
Merci d'avoir partagé avec moi cette comptine.
Passe une douce journée.
Je t'imagine toute timide et étonnée et pleine de bonne volonté pour apprendre à bien te tenir à table.
Ces deux Marie ont marqué ton enfance ! Les bonnes soeurs étaient peut-être sévères pour ne pas trop s'attacher aux enfants qu'elles éduquaient .
Bisous
Je crois que les sœurs m'avaient à l’œil.
Elles devaient savoir que j'étais un peu à l'état "brut de décoffrage". Il fallait me polir un peu.
Cela m'a servi plus tard.
Je ne sais pas interpréter leurs diverses attitudes. C'est vrai qu'elles étaient enseignantes et, même à l’École Normale plus tard, on m'a dit qu'il fallait se
Bonsoir Quichottine, les Marie sont effectivement très importantes.
Je n'ai jamais pu m'habituer à éplucher une pêche avec un couteau. Les doigts sont tellement plus adaptés.
Bon dimanche à vous
Je souris… Nous devons aussi continuer à nous servir de nos doigts. 🙂
Passe une douce journée. Merci pour ta présence ici.
Oupsss ! Ma Grande, tu viens de me renvoyer quelques années en arrière, en septembre 1959. J’arrivais du Cameroun, chez ma grand mère maternelle, et j’allais au pensionnat de Pontorson 50 Manche). J’avais devant moi les mêmes uniformes, ces mêmes femmes voilée avec ce front blanc. Dieu que j’ai eu froid cette année là. Ces femmes sévères et douces à la fois. Une, je ne me souviens plus de son nom, était surveillante de mon dortoir, son lit n’était caché que par un rideau de drap blanc, et quand je pleurais, mes parents me manquaient tant, elle se levait et venait me consoler. Je la revoie encore, dans cette grande chemise de nuit blanche, ses longs cheveux nattés, un peu grisonnants et la douceur de ses bras …
Merci pour cet écrit touchant qui m’a réveillé un doux souvenir
Je t’embrasse très fort
Annick
Et merci à toi pour ce merveilleux moment offert en partage.
C'est vrai que la pension était difficile…
Je t'embrasse très fort. Passe une douce soirée.
Ca c’est drôle alors ! Ca m’a rappelé une toute petite page d’il y a quelques semaines que je n’ai pas publiée, complètement oubliée, juste quelques pages sur une bêtise que j’avais faite auprès d’une soeur. C’était sur une anecdote mais en beaucoup moins attendrissante que la tienne, (sans pour autant être dure dans ce que je disais ou triste).
J’ai failli t’envoyer un commentaire avant la fin tellement j’ai ri après avoir été attendrie par ton précoce apprentissage de la lecture et vos parcours ta soeur (c’est Clo ou en as tu une autre?) et toi pour aller à l’école.
Que j’ai ri de cette scène : c’est si mignon.
Et tout en même temps, je suis d’accord ; il faut apprendre à s’adapter mais c’était « un peu » abrupte, histoire d’apprendre puiqu’on voyait bien qu’on ne te l’avait jamais dit !
J’ai ri à la fois en imaginant ton étonnement pur d’enfant et j’ai ri parce que pourtant bien adulte, j’ai toujours mangé une banane avec les doigts et j’ai toujours vu tout le monde les manger comme ça. Si j’ai rencontré des gens empruntés et même snobs, je n’en ai jamais vu découper leur banane (il faut dire que ça se sert peu) OU BIEN à ce moment les bananes avec sauce. Je sais qu’il y a, dans les règles de bonne conduite des aliments que l’on a le droit de manger avec les doigts, dont l’asperge. Eh bien tu vois ça, ça m’a toujours « sciée ». CA, je ne sais QUE la manger coupée !
Comme quoi les règles ! Ils ont bizarres, hein, les concepteurs des préceptes polis : la banane est un aliment sec donc…
Je reviens j’ai peur que ça saute comme mon PC est capricieux
Clo est ma soeur de blog.
Mais j'ai deux autres soeurs, dans ma réalité familiale, et trois frères. 🙂
Savoir s'adapter est l'une des choses indispensables pour vivre en bonne harmonie avec ce qui nous entoure.
Mais, tu as raison, il y a des fruits qu'on ne mange pas dans certains lieux.
Un sourire… à tout de suite…
Quand je pense …. !
Qu’est-ce que j’aurais pris moi aussi !
J’imagine l’émotion que tu as dû ressentir de voir un jour la plus « bourrue » se dérider.
Des gens « faciles » ou pas peuvent donner, c’est vrai une vraie richesse du moment qu’ils sont justes.
Ta conclusion est belle et montre une vraie indulgence. Beaucoup d’enfants n’auraient pas voulu ouvrir les yeux ou voulu y repenser de cette manière sage, qui donne un sens.
Bisous, Quichottine. Je sens qu’à ma prochaine banane je me sentirai coupable en même temps que je rirai de nouveau. Merci de ce joli moment drôle et doux. J’adore les souvenirs d’enfance.
Oui… tu sais, finalement, j'avais peur d'elle, mais c'était sans raison.
J'ai aimé apprendre qu'elle m'aimait bien. 🙂
Je suis heureuse d'avoir pu te faire rire. C'était aussi mon but. 😉
Même le PC s’est incliné et m’a laissé commenter ! Pas un écran noir rien !
Il savait que tu avais beaucoup à dire.
Merci pour ce partage, Corine.
Bises et douce soirée.
(tu clos les commentaires de ce billet… je t'en remercie.)
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Ils ne le sont plus… 🙂