Voir mourir son enfant

Adolescente, j’ai été confrontée à la mort, sans avoir connu la “fin de vie”. Mes parents, l’un après l’autre, en l’espace d’à peine six mois.

Mais je n’avais pas vraiment été confrontée à la maladie, même si je portais en moi depuis toujours celle de mon tout petit “grand-frère”, mort à dix-huit mois alors que Maman m’attendait.

J’ai donc découvert la maladie, le handicap, avec la naissance de ma seconde fille.

La maladie, ce n’était pas les petits bobos, les passages obligés par celles que l’on nomme “infantiles”, ce n’était même pas celles dont l’un ou l’autre parlait et qui pouvaient guérir, dans un temps plus ou moins long.

La maladie, c’était celle qui survenait sans qu’on s’y attende, qui envahissait le quotidien jusqu’à en faire une prison dont on ne pouvait se libérer et dont la seule sortie possible serait le passage plus ou moins rapide sur le “chemin d’à côté”.

Je sais que nombre d’entre mes lecteurs luttent aujourd’hui contre des maladies graves, qu’ils continuent d’espérer et c’est bien cet espoir-là qui m’a nourrie pendant les six premières années de mon enfant.

Gardons cet espoir, intact, le plus possible, car il permet d’accepter l’inacceptable, l’inéluctable.

C’est ce que je ressens, seulement ce que je ressens. Pardonnez-moi si mes mots vous font mal.

J’écoutais des parents, des soignants aussi, évoquer ces moments où la maladie envahit tout, où la mort frappe à la porte.

J’écoutais…

Et, sans que j’y aie pris garde, une mère se dressa entre celle qui parlait et moi.

Handicapée elle-même, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, ce qui arrivait à son fils, hospitalisé. Pourtant, il fallait bien lui dire qu’il allait mourir… que c’était imminent.

Ce moment-là, il faut le vivre pour savoir…

Ce moment où l’on vous dit la vérité, cette vérité que vous ne voulez pas voir.

Le cri de cette maman, je l’ai entendu résonner dans la salle comme il avait résonné à l’hôpital, faisant trembler tous ceux qui s’y trouvaient. Une ombre immense qui réclamait le droit de vivre pour son enfant, qui se refusait à accepter.

Bien sûr, elle n’était présente que par le témoignage de la psychologue qui l’avait accompagnée… qui avait su trouver les mots, faire les gestes dont cette mère avait besoin.

Alors que j’écris ces mots, je sais que nous aussi nous devrons dire adieu à notre fille un jour, que ce sera sans doute une délivrance, pour elle et pour nous, mais je sais que ce vide incroyable dont elle remplit aujourd’hui nos vies ne pourra pas être comblé aussi facilement que je l’ai cru pendant des années.

L’amour d’une mère, d’un père, est quelque chose dont tous doivent tenir compte. Il est viscéral et c’est du plus profond des êtres que jaillit ce cri, comme une révolte impossible à contenir.

Je crois que nous l’avons tous entendu dans cette salle de l’espace Reuilly. Il avait envahi notre silence, nous laissant incapables de réagir.

Nul ne devrait voir mourir son enfant.

Nos enfants sont porteurs de nos rêves, même si nous faisons tout pour les laisser libres de leurs choix, même si nous espérons toujours les voir voler de leurs propres ailes et sommes heureux quand ils le sont.

J’écoutais… et j’ai compris alors pourquoi mon propre cri était encore silence.

(À suivre)

103 commentaires à propos de “Voir mourir son enfant”

    • Merci pour ta présence, Jamadrou. Tes mots me touchent.

    • Merci, Martine.
      J’avais besoin de les écrire.
      Demain, c’est la fin de ces pages.
      Bisous et douce journée.

  1. voir mourir son enfant n’est pas dans « l’ordre des chose » …voir souffrir son enfant non plus. Nous nous battons pour essayer de les préserver de ceci ou de cela, nous nous battons avec nos tripes, nos douleurs , notre courage …et trop souvent l’inéluctable est là.

    je t’embrasse bien fort

    • Merci Églantine.
      Il y a tellement à dire, trop souvent, que nous le gardons le plus souvent pour nous.
      Je t’embrasse bien fort aussi. Prends bien soin de toi.

  2. C’est trop fort, trop douloureux, et ton cri nous l’entendons, Quichottine. Je pleure sur ton amour, sur cet amour qui s’envolera un jour, mais qui restera au chaud dans ton esprit, ton coeur et ton âme. Je te serre très fort, même virtuellement. Comme je voudrais être là, près de toi, et prendre ta souffrance pour te soulager. Je t’embrasse très affectueusement, ma chère Quichottine.

    • Merci d’être là, Nell.
      Chaque fois que j’ai eu besoin de votre présence, vous étiez là.
      Je t’embrasse fort.

  3. Bonjour Quichottine
    Personne n’est préparé à voir partir son enfant, c’est le pire qui peut arriver à des parents
    J’ai malheureusement connu de telles situations lorsque j’étais infirmière aux urgences et au samu, mais c’était par accident plus souvent que par maladie et l’accompagnement était ponctuel et pas quotidien, par contre j’aurais certainement été incapable de tenir si j’avais dû travailler en permanence auprès des enfants malades, c’est trop injuste … je comprends ta douleur, je l’entends
    Je t’embrasse

    • Quelle que soit la façon dont ça arrive, les parents souffrent.
      Parfois, cette souffrance dure plus longtemps.
      Merci pour ta présence et tes mots DD.
      Je t’embrasse.

  4. Que dire Quichottine après cela… ma famille a connu il y a trois ans, c’est un drame que de perdre son enfant, qu’importe l’âge… Il en restera un vide au fond des tripes, même si cet enfant est remplacé un jour pour des jeunes parents…. émotion, merci, bises de jill

    • Je me souviens bien, et mes pensées t’accompagnent encore car je sais que le vide est toujours là.
      Merci pour tes mots, jill.
      Bises et douce journée.

    • Parfois, juste un silence suffit.
      Merci d’être là, Lilou.

  5. Quel cri! Je l’entends d’ici et les larmes coulent , surtout avec ces mots de Lynda Lemay.
    Je t’embrasse.

    • Cette chanson m’a toujours fait pleurer… je crois qu’elle exprime bien tout ce qu’on peut ressentir dans ces cas-là.
      Merci pour ta présence, Marie.
      Je t’embrasse fort.

    • Merci ma Zaza.
      Bises et bon début de semaine à toi aussi.

  6. Bien sûr, je suis bouleversée en lisant ton cri silencieux… Comment ne pas l’être? Que dire, à part te manifester ma sympathie et mon affection, même si je ne te connais pas vraiment…? Je suis de tout coeur avec toi, même si je ne vis pas la même épreuve et même si au fond, je ne peux pas vraiment savoir ce que c’est. Amitiés.

    • Que tu sois là aujourd’hui me touche beaucoup.
      Merci, Rebecca.

  7. Bien sûr ton cri silencieux me bouleverse Quichottine et tes mots en disent long sur ce qui est inexprimable. Des parents ne devraient pas voir mourir leur enfant car ce n’est pas dans l’ordre des choses et c’est la pire épreuve que la vie puisse nous réserver quel que soit l’âge ou les circonstances. Ceux qui restent dans la fratrie le savent bien : ils ne pourront jamais remplacer celui qui n’est plus là et ne pourront qu’aider leurs parents à faire encore des projets d’avenir…Je t’embrasse tendrement en espérant que notre présence ici puisse un peu atténuer ta peine.

    • Votre présence me touche beaucoup.
      Merci pour tes mots, Manou. Pour tout.
      Je t’embrasse fort.

  8. Merci de partager cela avec nous….Je suis très touchée..Merci…Jet’embrasse

    • Merci à toi aussi.
      Je t’embrasse. Prends bien soin de toi.

  9. J’entends ton cri, mais comme cette mère, comme tous ceux qui sont confrontés à la mort de leur enfant je me sens si petite, si impuissante que je ne puis dire plus, juste être là présente auprès de tous ceux qui un jour auront à vivre cela.Ce n’est pas dans l’ordre des choses.
    Certes il y a la délivrance mais après il y a le manque car ceux qui l’ont vécu en témoignent ainsi. Une amie disait au moment du départ de son fils de 20 ans poly handicapé suite à une rougeole: « Il était toute notre vie, il était si présent, et aujourd’hui il n’est plus là, même si c’était lourd, il a fait un grand vide autour de nous. Ils ont deux autres enfants, une fille plus âgée et un autre petit garçon né après la maladie du plus grand. Comme pour faire un pied de nez à la vie et aussi à la mort.

    Je t’embrasses

    EvaJoe

    • Merci pour ce témoignage, EvaJoe.
      J’aime ce que tu dis de l’enfant né « après ».
      Un pied de nez à la vie, à la mort… c’est tout à fait cela.
      Peut-être un cadeau nécessaire par la fée ou l’ange gardien qui veille sur nous.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  10. Bonjour , oui! Bon Jour, Quichottine.
    Tu comprends, j’en suis sûre, pourquoi je ne peux faire un « commentaire » après avoir lu, la gorge serrée, ce que tu écris.
    Silence?…. Tu as raison et tu es bien courageuse.
    Je t’embrasse,
    Gisèle (Ariane Grimm)

    • Je comprends tout à fait.
      Je ne suis pas certaine d’être courageuse… j’ai seulement appris à faire face, quoi qu’il m’en coûte.
      Passe une douce journée.

  11. Ton cri je l’ai entendus, perdre un enfant doit être une chose épouvantable encore pire que de voir partir son conjoint, chaque jour je tremble pour mes enfants même si rien ne les menace immédiatement mais la mort elle survient parfois lorsque l’on ne s’y attends pas, et même lorsque l’on sait qu’un jour elle nous volera notre enfant qui est malade ou condamné on ne peut l’accepter, notre cœur de maman ne peut y faire face, je n’ai pas été élevé avec mes parents et je n’arrive toujours pas aujourd’hui après 62 ans à comprendre comment un père et une mère peuvent abandonner leur bébé à la naissance, lorsque l’on manque d’amour maternelle c’est pour toute la vie!
    Je t’embrasse

    • Je ne sais pas ce qui est pire… je ne peux pas comparer, je ne sais pas le faire, je ne le veux pas non plus.

      Comment ne pas te comprendre ? Il y a là un manque énorme.
      Je t’embrasse fort.

  12. Je suis bouleversée par ton écrit… si vrai, si réaliste. Il n’est pas dans l’ordre des choses de perdre son enfant et personne au monde ne peut l’accepter. Tu es très, très courageuse ma Quichottine et j’en suis vraiment émue.
    Douce journée et GROS BISOUS.

    • Merci de le penser… je ne suis pas du tout certaine de l’être. Il y a tant de moments où j’ai envie de baisser les bras…
      Gros bisous et douce journée à toi. Merci d’être là.

    • Merci, Valentyne.
      Ta présence aujourd’hui et tes mots me touchent infiniment.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  13. Un enfant est un « morceau » de sa mère et ce lien est toujours plus profond, plus « viscéral » que tout l’amour et que tout lien entre un père et son enfant (je ne reduis pas l’Amour d’un père étant père moi-même). Perdre un parent c’est devenir orphelin quel que soit l’âge mais il n’y a pas de mot pour la perte d’un enfant. Ce vide n’est jamais comblé quand bien même on reçoit des paroles de réconfort (heureusement vous avez encore un, une ou des enfants) parce qu’il s’agit bien de la disparition d’un être unique et non pas une chose.
    Mon épouse a perdu son fils aîné il y a plus de dix ans mais si la Vie reprend ses droits je reprendrai les mots de Georges Brassens « jamais son trou dans l’eau ne se refermera »
    Bon courage à toi, bon courage à vous

    • Pas de mots, c’est vrai…
      Merci pour ton témoignage, alphomega. Courage à vous deux.
      Il y a des vides qu’on ne peut pas combler.

  14. J’entends ta plainte et je sais ce qu’elle recouvre comme souffrance et j’y suis très sensible. Je n’ai pas connu le handicap d’un enfant et je me dis que cela doit être terrible , mais il y aura bientôt 4 ans que ma fille s’en est allée après 9 ans de maladie . Elle était adulte et, sans doute est-ce encore plus dur quand c’est un jeune enfant , mais je peux assurer que l’âge n’empêche pas qu’elle restait mon enfant . Avant , vu la maladie mortelle, des gens me disaient qu’il fallait me préparer , après , qu’il faut faire mon deuil . Tout ça c’est impossible . Tu fais ce que tu peux pour accepter et ce n’est déjà pas rien .
    Beaucoup de courage Quichottine . Je t’embrasse .

    • Se préparer, faire son deuil… c’est impossible.
      Tu as tout à fait raison.
      Merci pour tes mots, Zoé, ton témoignage me touche énormément.
      Je t’embrasse très fort. Prends bien soin de toi.

  15. Coucou Quichottine,
    Je suis désolée, j’ai commencé à te lire, mais je ne peux pas…
    Comme tout un chacun, j’ai été confrontée à la maladie et à la mort de personnes qui m’étaient très chères, dont ma maman il y a un peu plus d’un mois que j’ai accompagnée jusque dans ces derniers instants, mais la perte d’un enfant, impossible de pouvoir l’envisager. C’est trop contre nature. Pour qui que ce soit, je sens le déchirement dans mes entrailles, et peut être que cette dernière année ayant été difficile avec 5 personnes disparues dans ma vie, je suis encore plus sensible au point de ne pas pouvoir en prendre plus que je n’ai déjà du le faire…
    Alors je t’envoie mes pensées du coeur, dans la plus grande sincérité.
    Bisous

    • Chut… ne dis rien. Je sais ce que tu as vécu, ce que tu vis, et je suis désolée de cette peine que je ravive.
      Je t’embrasse très fort, Pascale. Prends bien soin de toi.

  16. Des cris
    Des vides
    Des silences
    Des peurs
    Des révoltes
    Des espoirs
    Une vie comme un cri qui s’étouffe à force de souffrance…
    La vie, la mort, l’absence
    Un tourbillon de folie
    où l’on se noie…

    • Nous faisons notre possible pour survivre.
      Merci pour ces mots qui disent tant tout ce que nous pouvons ressentir.
      Merci d’être là, merci pour tout.
      Je t’embrasse fort. Prends bien soin de toi.

    • Peut-être pas tout, mais tout ce que je pouvais dire.
      Merci, Alain.

  17. Comme je te comprends au travers de tes mots !
    Il y a des choses difficiles à partager quand nous ne sommes pas directement concernés.
    Amitiés.

    • Difficile, mais l’écoute est aussi importante.
      Merci pour ta présence et tes mots, Félix.
      Amitiés.

  18. Bonjour,
    Oh mon Dieu que c’est terrible de devoir dire un adieu à son enfant, je pense à toi, souvent.
    Amitiés.
    Danièle.

  19. Tes mots expliquent bien ce que tu ressens, cette chanson dit tout … les larmes coulent évidemment.
    Pour ta fille, tu es une super bonne maman, c’est cela le plus important, pour toutes les deux. Vous êtes unies pour toujours, quoiqu’il arrive.
    Les mots sont dits et bien dits dans chacun des commentaires, les amis sont là avec toi, et c’est bien que tu nous en parles, en mots et en chanson.
    Alors, à bientôt !
    Gros gros bisous

    • Je ne sais pas si c’est bien… je sais que je n’ai pas pu faire autrement.
      J’ai hésité avant d’ouvrir les commentaires, mais je savais que j’avais aussi besoin de vos mots.
      Merci pour les tiens, pour ta présence, pour tout.
      Gros bisous.

  20. Tes mots me touchent Quichottine. C’est une tragédie de voir partir ceux que l’on a mis au monde et à qui l’on a donné tout son amour. Je pense à toi très fort. Bisous

    • Merci… Je sais que tu me comprends.
      Bisous et douce journée.

  21. Tout a été dit….. perdre une partie de soi n’est pas facile, c’est une autre lutte au quotidien, mais c’est aussi une acceptation qui se fait et la personne partie continue à faire partie de nous. On la ressent souvent comme si elle était encore à nos côtés…..
    Amicalement à toi.

    • Merci de le redire…
      Je crois que le penser aide à supporter l’inacceptable.
      Amicalement à toi aussi, Josiane.

    • Très chère Emmanuelle… Tu es de celles que je voudrais serrer dans mes bras.
      Prends bien soin de toi.

  22. Le coeur serré, les mots me manquent ; je trouve que c’est BIEN d’écrire Quichottine !
    Amicales & sincères pensées…

  23. Il n’y a rien de plus injuste que de voir voir son enfant ; c’est la pire souffrance pour des parents lorsqu’il n’y a même plus l’espoir auquel s’accrocher .
    Le cri est libérateur ;je crois que le tien est dans ton coeur .
    Courage . Bisous

  24. J’entends ce cri qui est silence, je suis émue, personne ne devrait connaître un tel déchirement.
    je t’embrasse
    danièle

  25. l’obscur cri viscéral quel arrachement Quichottine comment ne pas succomber au vertige devant l’abîme.
    ton cri silencieux je l’entends
    je t’embrasse sincèrement

  26. Je veux juste te dire que derrière la façade de mes absences… je suis là.
    Je t’écoute, je t’entends.
    Les mots soulagent les maux, et c’est bien que tu les écrives.
    Tu es une super maman et tu resteras une super maman.
    Gros gros bisous

  27. …Je viens d’aller voir hier la pièce avec Robert Hirsch.. » Avant de s’envoler  » .Bien jouée certes.Mais triste.On veut réconforter avec des mots.Peine perdue.Dans ces cas là on réclame plus que des mots.

  28. Ce silence plus fort que le cri…. je suis boulversée par ce récit.
    Je t’embrasse
    Dany

  29. Tes mots si poignants, les mots de cette chanson, ne sont que cris dans le silence du moi profond.
    Déchirures qui glacent de par les blessures ressenties.
    Je pense fort à toi et te soutiens dans ce combat si difficile à maîtriser.
    Je t’embrasse bien fort Quichottine !

  30. « Je ne suis pas certaine d’être courageuse… j’ai seulement appris à faire face, quoi qu’il m’en coûte. » dis-tu dans une réponse à un commentaire. Et bien, je sais quel courage il te faut ma douce Quichottine.
    Perdre un enfant, perdre un conjoint follement aimé, ce sont deux douleurs différentes, je n’en ai vécu qu’une seule et j’espère ne pas vivre l’autre, sans le soutien d’un conjoint aimé et aimant, je n’y survivrai pas.
    Et, comme disait W. Shakespeare « C’est un amour bien pauvre que celui que l’on peut calculer ».
    Je crois que depuis 36 ans tu vis un deuil et j’admire ton courage, tu donnes encore tant d’amour autour de toi.
    Je suis tes pages en silence chaque jour et mon affection vole vers toi et ton archange. Je vous aime tant tous les deux et Mon archange à moi vous avait aussi beaucoup appréciés.
    Je vous embrasse bien tendrement tous les deux.

  31. J’ai attendu jusqu’à maintenant pour avoir le courage de te lire
    Je ne sais quoi te dire car je sais qu’il n’existe aucun mot qui puisse traduire ce que je ressens et ce que tu affrontes tous les jours.
    La vie m’a épargnée cette épreuve, peut être parce que je n’aurai pas été aussi courageuse que toi.
    Il n’y a que des êtres exceptionnels comme toi qui peuvent faire face.
    Je t’embrasse de tout mon coeur.
    Maryse

  32. Comment dire que ce cri silencieux ne l’est pas nous l’entendons en même temps que cette chanson et que les larmes bien malgré tout coulent coulent……continue à crié à pleurer ici, on le fera avec toi Quichottine…..Vous avez beaucoup de courage qu’aucun doute vous auriez préféré ne pas devoir avoir. Gros bisousssss

  33. Un cri qui arrache le cœur les entrailles.. une révolte!
    Ce n’est pas normal de voir partir un enfant, et il faut oui, il faut beaucoup de courage pour y survivre. Que les mots de compatie, d’amitiés puissent aider à survivre
    Je te serre sur mon cœur, très fort, chère Quichottine.

  34. Je ne trouve pas les mots mais mes meilleures pensées t’accompagnent chère Quichottine…
    Je t’embrasse bien fort

  35. …faut-il parler de courage quand on sait que l’on va perdre son enfant? je ne le pense pas. Chacun(e) le vit selon ses propres sentiments. Les mots ne sauraient décrire cette immense peine qui s’installe…
    Je te fais de gros bisous toute en pensée avec toi,
    Mireille du sablon

  36. Je me pose cette question depuis des années : comment tient-on le coup lorsque son enfant est comme Emmanuelle ? Parce qu’une amie a un fils handicapé (mais pas comme ta fille), que je l’ai entendue me dire : il ne vivra pas plus de … C’était la statistique.
    Je comprends ce cri et je comprends que tu l’entendes venant de toi que tu y penses. Et que dire de plus. Je te serre fort dans mes bras.
    Et non, nous ne sommes pas faits pour subir leur départ.
    Je t’embrasse

  37. Se dire, quand même, que même des années APRES, bien sûr il y a le vide du corps, mais … les entendre, les sentir, au propre comme au figuré, est-ce seulement propre à chacun ?

  38. tout cela est bien triste, et il faut beaucoup de courage pour accepter et y survivre,
    je t’embrasse affectueusement, MIAOU !!!

  39. En relisant les commentaires, j’ai l’impression que l’on parle comme si Emmanuelle était décédée. Au risque de choquer du monde, je pense que ce que tu vis depuis sa naissance est, par bien des aspects, pire que si elle était décédée petite… Bien sûr, je dis cela en fonction de son type de handicap de son extrême gravité et des répercussions parfois difficiles pour la cellule familiale que vous avez cependant gérées de façon remarquable. Ce sont toutes nos conversations qui me conduisent à penser ainsi.
    Je pense aussi à ta révolte, si justifiée, envers le monde médical qui vous à vraiment malmenés (j’allais dire « baladés » qui me semble plus approprié) au cours des premières années de la vie de Manu.
    Plein de gros bisous.

  40. Bonjour ma Quichottine,
    J’ai lu tes mots…
    Je les lis parfois… Silencieusement.

    « Le chemin d’à côté », j’aime ce terme. Bien sûr, il n’enlève rien au chagrin de l’absence concernant les êtres chers, pas plus qu’il ne prépare à leur départ plus ou moins imminent.
    Et ce cri dont tu parles, je le connais… Je l’ai poussé un jour, pas pour mon enfant, tu le sais…
    Je l’ai poussé silencieusement, au fond de moi, par retenue face à un médecin assez inhumain et sans délicatesse, ni pour ses patients, ni pour leurs proche. Ce cri, chaque jour encore aujourd’hui, continue à animer mon silence et ma solitude.
    Tout ça, je ne le dis pas pour me plaindre. Non, loin de là… Simplement je le dis car je crois avoir compris ces mots que tu laisses sur la toile aujourd’hui comme en certains autres jours.

    Sois forte… Je sais, ce ne sont que des mots faciles à écrire, mais si sincères.
    Sois forte et profite du soutien que tes proches semblent t’apporter : c’est si essentiel dans ces moments difficiles ou notre vie semble suspendue entre deux mondes, même si ce n’est pas directement de notre vie qu’il s’agit…

    Je t’embrasse très fort et t’envoie les pensées les plus douces possibles.

  41. J’entends ce cri qui résonne dans la tête de chacune d’entre nous. Une douleur si terrible et pourtant toujours une graine d’espoir tant que l’inéluctable ne s’est pas produit. Je ne crois pas que l’on puisse se préparer mais accepter les mains tendues et les mots tendres, oui, autant qu’il est possible. Je t’embrasse bien affectueusement.

  42. Pardonne-moi de ne pas trouver les mots de réconfort Quichottine. Je souffre pour tous ceux qui ont à vivre un jour l’intolérable.
    Je t’embrasse très fort
    Oxygène

  43. Ce cri en silence, je ne crois pas qu’on puisse imaginer son poids. Comme c’est le cas pour beaucoup de douleurs, malgré toute l’empathie dont on est capable, il est impossible de savoir tant qu’on ne vit pas la situation. Mais cela n’empêche pas d’entendre ce cri, de le ressentir au plus profond et de chercher par tous les moyens à lutter. Mon travail me conduit à écouter ces cris, il m’est impossible d’être indifférente. J’admire la façon dont tu parles de toutes ces souffrances. Merci de ton témoignage bouleversant.
    Je t’embrasse très fort
    Anne

  44. les mots sont maladroits, le silence est absence, les uns se lient à l’autre pour simplement témoigner d’une présence amicale.

  45. Il faudrait que tous entendent ce cri pour partager la plus grande douleur que les parents puissent connaitre…Le partage fait notre dignite d’hommes et de femmes conscients.
    Je t’embrasse bien fort Quichottine

  46. Pas facile d’exprimer ce que je ressens en te lisant …
    Je vais discrètement continuer à écouter ton silence.
    Bon mardi, ma quichottine
    Bisoux doux

  47. Je suis là, en silence, à travers tes mots, et j’entends ton silence.
    Prends soin de toi, de vous.
    L’amour est là.
    L’amour sera toujours là, même après.

  48. Tes mots sont vrais et forts Quichottine.
    A la retraite j’ai pris de la « distance » par rapport a ce vécu, mais des circonstances récentes m’ont ramené à la sagesse et la révolte de tes réflexion suite à un accident de la route d’une de mes filles. Elle récupère et va « s’en sortir » mais parfois il est nécessaire de ne pas oublier la dure réalité que vivent les autres avec courage. merci Quichottine pour tes paroles

  49. Que d’émotion… Je suis bouleversée… C’est bien triste cette vie de souffrance… Quand je pense à mon fils, perdre une vie volontairement, ne pas pouvoir l’offrir. C’est trop difficile ma Quichottine. Il te faut beaucoup de courage pour vivre avec un tel poids.
    Je t’embrasse très fort.

  50. Ayant à la fois accompagnée mes p’tits loupiots à partir et en même temps leurs parents à porter leur souffrance à l’annonce de l’handicap puis au quotidien et au moment du départ, je devrais trouver les mots mais il n’en est rien. car je n’ai jamais trouvé les mots justes pour exprimer l’inconcevable.J’étais juste là, c’est tout et je le suis encore. Mes pensées t’accompagnent Quichottine . I y a à travers tes écrits et ce que tu dégages dans tes textes mais aussi dans tous ces messages qui te sont adressés quelque chose qui va bien au delà des mots, c’est l’amour et la tendresse qui illumine ce site. Ce n’est pas par hasard. Les épreuves de la vie , ta petite, ont fait ce que tu es « une très belle personne » et le petit lutin bleu, où qu’il soit sera toujours à tes côtés. Il n’y a rien de pire que de voir ce qu’on aime souffrir!. Je t’embrasse. Chloé

  51. C’est très touchant des moments difficiles à vivre pour des parents, ça demande beaucoup de courage. Je pense à toi, bisous.

  52. Quichottine, je ne sais que te dire, c’est trop émouvant, j’en ai les larmes aux yeux.
    Je suis bien d’accord, parfois la vie nous réserve des moments difficiles et il n’est pas dans l’ordre des choses de voir partir les enfants avant les parents.

  53. Voir mourir un proche, voir « partir » son enfant, ce n’est pas mettre un coup de gomme dessus, ils sont toujours là, présents dans nos souvenirs, dans nos coeurs, dans nos peurs, et même dans nos joies.
    Le silence t’accompagne ce soir… avec tant d’affections!

  54. C’est une douleur qui envahit tout, tout son être. Plus rien autour ne semble exister. C’est trop émouvant ce que tu nous dis. Bisous.

  55. Quand je pense que j’ai failli ne pas lire ce texte, retrouvé en triant mon courrier !
    Tu as tout dit. Et c’est si triste.
    On ne peut pas accepter que le cours de la vie s’inverse. Tant de parents l’ont vécu, et tant ont encore à la vivre, mais cela reste contre-nature et d’une insoutenable violence.
    Je crie en silence avec toi.
    Ce cri est plein de larmes. Et je les verse aussi pour toi.

  56. Je suis très émue…
    Que d’épreuves avons-nous à vivre ?
    Que de souffrances !
    Merci d’être passée dame Quichottine.
    Je te souhaite tout de même un bon Noël.
    Je t’embrasse
    Béa kimcat

  57. J’entends tes mots entre les lignes, ce silence si longtemps contenu par tes lutins. Il n’y a pas de hiérarchie dans les douleurs. Le temps en revanche érode sa propre substance. La chanson de Linda Lemay est magnifique