La vie était là

La vie était là, la mort aussi…

Je vous ai délaissé, deux jours. Le temps d’aller rejoindre la réalité, l’amitié.

Le temps aussi de l’imprévu, d’une dernière rencontre.

Il y a des moments comme ça, des moments où le quotidien se bouscule, où le passé revient, plus fort encore, pour peut-être s’effacer ensuite, ou rester à jamais.

Le temps d’un cimetière.

Quichottine figée observait autour d’elle mais elle ne disait rien. Elle attendait que viennent les mots, ceux qui pourraient dire la vie plutôt que la mort, la souffrance, le temps perdu.

Une chanson s’obstinait dans sa tête, sans qu’elle veuille l’en chasser.

« Elle va mourir, la Mama… »

Elle n’allait pas mourir, non, elle avait déjà franchi la porte dont on ne renvient pas.

C’était il y a bien longtemps, trop longtemps déjà, et la souffrance était la même. Guérit-on un jour d’être orphelin ?

Pourtant, elle était de nouveau présente, dans ce cimetière, un autre, et une autre « Mama ».

Elle se souvenait…

Elle avait quinze ans, elle arrivait chez elle, chez eux.

Lui, le frère un peu plus vieux, elle et son sourire. Elle les connaissait si peu ! Il y avait des secrets dont on ne parlait pas. Des non-dits qui font mal.

Eux, ils avaient déjà trois enfants, tous plus jeunes qu’elle. Ils avaient décidé d’accueillir les enfants du père, de celui qui les avait délaissés pour vivre avec une autre, pour l’épouser dès que possible… pour créer une autre famille.

Y avait-il eu de la haine pour elle, l’intruse, la voleuse du père ?

Je ne peux pas répondre, encore aujourd’hui.

Que peut ressentir un enfant délaissé, même lorsqu’il est « grand ». L’est-on jamais vraiment ?

Le temps avait passé. Les oiseaux un à un avaient quitté le nid après en avoir bousculé les occupants.

Nous sentions-nous un peu « coucous », nous ?

Je les avais quittés en me disant que c’était mieux, qu’ils avaient leur vie à eux, que les enfants n’avaient pas besoin de ces oncles et tantes qui avaient leur âge et qu’on leur présentait comme de nouveaux frères et sœurs.

J’étais partie, et, j’avais laissé le temps enfouir les sentiments.

Aurais-je dû être là pour eux aussi ? Aurais-je dû leur montrer que malgré les années passées j’avais toujours au cœur ce sentiment étrange qui était un mélange d’amour et de regret, de reproche et de reconnaissance pour ce qu’ils avaient fait ?

Il n’avait pas vraiment changé, lui, le frère un peu plus vieux. Il était toujours grand, si grand, il était la vie encore, même sans elle.

Il m’a serrée dans ses bras, et je l’ai serré dans les miens, plus fort que jamais. J’ai serré contre moi les enfants, ceux qui avaient été un peu mes frères et sœurs à moi. Ils étaient mon neveu et mes nièces. Ils l’étaient à nouveau, mais nous étions tous frères et sœurs dans ce chagrin de la perte de la mère.

Comment dire ? Montrer ? Ne pas montrer, mais juste ressentir cet amour partagé.

Ce mardi, elles étaient nombreuses ces « Mama » trop vite parties, qui manqueraient longtemps. Elles peuplaient nos pensées, nos souvenirs, notre présent.

Qu’importaient les années passées, les non-dits, les mots « en trop », ceux qui font les brouilles familiales, tout s’effaçait dans cette étreinte, devant le sourire de celle qui avait peut-être attendu ce moment toute sa vie.

La mort était là, à l’église, au cimetière, la mort, oui, mais la vie aussi.

(Article publié pour la première fois sur Blogspot à l’adresse suivante :
http://quichottine.blogspot.com/2013/01/la-vie-etait-la.html

148 commentaires à propos de “La vie était là”

  1. On ne guérit jamais de son enfance Quichottine…j’ai attendu longtemps avant de l’accepter, tu sais mettre des mots, les familles de « taiseux » les retiennent à vie;
    je t’embrasse

    • C’est vrai qu’on ne guérit jamais, mais j’espère toujours me réconcilier avec elle.

      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  2. Ne rien dire pour laisser parler son cœur, et d’un geste partager la douleur…
    Puis repartir encore sur les chemins de la vie avec son bagage que l’on n’a pas choisi…
    Je t’embrasse fort

    • Un bagage que l’on n’a pas choisi, c’est tout à fait ça…

      Merci, ABC.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  3. Bien que n’ayant pas encore quarante ans, j’ai perdu beaucoup d’amis, des personnes très proches et cela me rend très sensible à certaines choses… Peut-être est-ce la raison pour laquelle j’essaye de mener ma vie en n’agissant que selon le sens de mes passions et de mes envies…

    • Je crois que c’est important… Vivre au mieux ses journées, profiter de l’instant.

      Merci pour ce partage, Marc.
      Passe une belle journée.

  4. Les secrets de famille pèsent beaucoup dans la vie des enfants. On garde toujours des blessures enfouies qui ne demandent qu’à s’ouvrir à nouveau un jour .
    Ton récit est tout en délicatesse et on devine beaucoup de choses.
    Une » mama » qui part emporte une partie de notre enfance , de notre vie.
    je t’embrasse

    • Je ne m’attendais pas à le ressentir autant.

      Merci pour ta présence, Fanfan.
      Je t’embrasse fort.

  5. les douleurs d’enfance
    quelque part la mort m’a apaisée, celle de ma mère
    nous avions fait
    enfin la paix

    • je n’ai pas eu le temps de comprendre la mienne… je n’ai fait que l’aimer passionnément, comme l’enfant que j’étais encore à quinze ans.

      Comment seraient nos relations si elle avait vécu ? Je ne sais.

      Je ne l’ai jamais remplacée, je n’ai pas donné leur chance à celles qui ont essayé.

      Douce journée à toi. Merci pour ce partage, Jeanne.

  6. Quichottine, tu sais dire la joie, et la peine, et même par les silences l’émotion passe.
    À travers une étreinte, c’est encore plus  » touchant « .
    Je t’embrasse affectueusement.

    • Merci, Midolu.

      Je t’embrasse très fort aussi.

  7. les cimetières gomment des tas de choses….remettent les pendules à la bonne heure….
    c’est décidément de drôles de trucs la vie, la mort
    bisous Quichottine

    • Tu as raison… un grand mystère que notre rapport à la vie et à la mort.

      Bisous et douce journée, Annie.
      Merci pour tout.

  8. Malheureusement on ne guérit pas de son enfance , ni de l’après.
    Perso, je ne vois plus mes enfants depuis 9 ans ni mes petits enfants, car ma fille en a décidé autrement, et pour moi, la mort ne remplacera jamais ce temps perdu.Ni ce manque
    gros bisous je m’arrête là, car tant et tant à dire.

    • On ne peut rattraper le temps perdu, c'est vrai…

      J'espère que ta fille s'en rendra compte et que vous aurez au moins le temps de vous aimer encore.

      Passe une douce journée. Je t'embrasse fort.

  9. oui difficile tout çà, mais tu as raison il faut laisser parler son coeur , un geste de tendresse vaut plus que des paroles, c’est plus sincère.
    je t’embrasse, MIAOU !!!!

    • Merci pour ta présence, Mistigris.

      Je t'embrasse très fort.

  10. Notre enfance nous poursuit à jamais surtout quand nous n’avons pas vraiment d’enfance. J’ai eu les larmes aux yeux en lisant ton billet douce Quichottine. La mort cependant peut rapprocher les êtres dans une même souffrance.
    je t’embrasse bien fort
    le matelot de la terre ferme

    • Merci, Chatou.

      L'amitié aussi est importante à ces moments-là.

      Je t'embrasse bien fort aussi. Passe une douce journée.

  11. Les mots parfois ne remplacent pas mais toujours ils sont bienvenus

    • Les mots ne disent pas tout, mais ils font du bien.

      Merci pour ta présence, Kri.
      Bisous.

  12. il y a des souffrances qui restent gravées à tout jamais
    la vie apaise un peu
    l’amour , le pardon sont surement les clés de la réconciliation
    je suis de tout coeur avec toi
    belle fin de journée

    gros bisous créoles

    • Merci pour tout, Sonya.

      Gros bisous et douce journée à toi.

  13. un texte très émouvant. Les larmes me sont montées aux yeux. Tout ça n’a surement pas été facile à vivre. Bon courage Quichottine et bisous

    • Je l'avais enfoui… longtemps.
      La mort a ouvert la porte de mes souvenirs et de mes regrets d'enfant.

      Merci pour ta présence, Lilwenna. Bisous et douce journée.

  14. Tu as tout dit , chère Quichottine .
    Poser sur le papier tous ces sentiments , c’est un partage aussi avec nous ,tes amies.
    Un partage c’est un peu moins de poids sur tes épaules,enfin je l’espère.
    Bon courage et je t’embrasse avec beaucoup d’affection.

    • Il me fallait dire… je l'ai fait en sachant qu'ici je serais écoutée.

      Merci d'être là, Francine.
      Je t'embrasse fort.

  15. Il y a des blessures qui ne guérissent jamais tout à fait, mais qui avec le temps s’amenuisent et laisse la place à plus de compréhension. Je t’embrasse.

    • Comprendre, on le fait avec le temps.

      Tu as tout à fait raison.

      Je t'embrasse fort. Passe une douce journée.

  16. dur à cicatriser les blessures de jeunesse …. bonne soirée quichottine

    • Je ne sais pas si l'on y arrive tout à fait.

      Merci, Dom.
      Bises et douce journée à toi.

  17. Bonsoir Quichottine. Ton texte est émouvant. Les histoires de famille empoisonnent souvent la vie. Ce n’est pas toujours possible d’oublier et passer l’éponge. Bisous

    • Il faut pourtant repartir, vivre, au mieux de ce qui est humainement possible.

      Bises et douce journée. Merci d'être là.

  18. Je viens juste t’embrasser ma Quichottine… Tes mots me parlent d’un moment douloureux que j’ai vécu il y a peu.
    Douce soirée.

    • Je suis navrée… je ne voulais pas vous rappeler ces moments-là.

      Je sais combien c'est difficile.

      Douce et belle journée à toi. Je t'embrasse très fort.

  19. Tu as raison Quichottine, la Vie aussi…parce qu’elle est aussi lumière,amour et tendresse et que les mots perdus,tus ou cachés reviennent un jour avec un goût de pardon et d’amitié;il le faut pour palier au douloureux chemin de l’absence.Affectueusement, balaline.

    • Merci infiniment pour ces mots de réconfort, Balaline.

      Je t'embrasse. Passe une douce journée.

  20. je passe sur la pointe des pieds.
    Douleur du silence. Douleur de la mise en mots. ressentir, c’est vivre
    Je t’embrasse Quichottine

    • Ressentir, c'est vivre… J'aime ce que tu dis.

      Je t'embrasse. Passe une douce journée.
      Merci pour ta présence.

    • Merci, Gérard.

      Ta présence me touche beaucoup.

  21. Un récit poignant qui laisse entrevoir ton enfance troublée. Bon courage. Que mes pensées te réconfortent. Plein de bisous.

    • Merci, Aude.

      Votre amitié m'est précieuse.

      Je t'embrasse fort.

  22. Je suis très émue après t’avoir lu. Tu as écris un de tes plus beaux textes avec beaucoup d’amour mais surtout de pudeur. Bisouss

    • Merci, Martine.

      Il me fallait trouver les mots… je n'avais que ceux-là.

      Bisous et douce journée à toi.

  23. Chère Quichottine,

    L’enfance pèse de tout son poids sur le reste de notre vie. Parme ou dorée, on traîne avec nous ce bagage. Certaines blessures sont difficiles à effacer.
    Ton billet m’a profondément touchée.

    Je t’embrasse très fort
    Martine

    • Merci pour ces mots, Martine.

      On ne se sépare jamais de son enfance, même lorsqu'on essaie de l'enfouir bien loin dans ses souvenirs.

      Je t'embrasse bien fort aussi.
      Passe une douce journée.

  24. On n’oublie jamais son enfance, ses joies mais aussi ses blessures.
    J’aime ta façon de l’exprimer …
    Tu sais trouver les mots. Moi, je ne peux pas.
    Bon jeudi
    Bisoux doux.

    • C'est vrai que j'ai cette chance. Pourvoir dire, même longtemps après, c'est important.

      Je t'embrasse très fort, Dom. Prends bien soin de toi.

  25. Un moment de peine qui fait ressurgir tant de souvenirs. Tu as su en extraire le meilleur et touché du doigt un instant d’harmonie parfaite et de rassemblement total. Le chagrin provoque parfois des petits moments d’éternité. Ta Mama est partie en paix… Gros bisous

    • Elle l'a été un peu… sans que je lui aie donné l'opportunité de l'être beaucoup.

      Que de temps perdu !

      Gros bisous et douce journée à toi, Cathycat. Merci pour ces mots de réconfort.

  26. Si la mort est là, la vie est là aussi, elles sont inséparables…J’aime la façon dont tu partages avec nous ton ressenti…Je t’embrasse!

    • Les mots d'amitié que j'ai trouvé près de vous me font un bien immense.

      Merci, Gazou.
      Passe une douce journée. Je t'embrasse très fort.

  27. Je sais que tu sais que certains mots sont vains face à l’inévitable. Toute mort nous rapproche un peu de notre fin si l’on ouvre les yeux et au cimetière c’est un peu notre perte que l’on pleure aussi. Il n’est jamais trop tard pour un au revoir, pour un adieu réussi si on le fait avec son coeur je crois qu’il va là où il doit aller… mes propos sont un peu décousus ce mati, j’espère qu’ils t’apporteront juste un peu de réconfort bisous Quichottine.

    • Non, ce n'est pas si décousu… 🙂

      Merci pour ces mots-là, Katara.

      Bisous et douce journée.

  28. Ma douce Quichottine, tes mots sont beaux et j’espère que cet écrit aura pu t’apaiser.
    Les blessures de l’enfance ajoutées aux histoires de famille sont des fardeaux difficiles à supporter.
    La mort permet de resserrer le noyau familial, d’apaiser ces blessures dont il restera néanmoins toujours un petit quelque chose. De gros bisous ma Quichottine.

    • Les mots apaisent et votre présence rassure.

      Merci d'être là, Zaza.

      Gros bisous et douce journée.

  29. C’est un texte magnifique, qui soulève bien des émotions… Qu’on le veuille ou non, notre enfance fait partie de nous et nous a construits… Tout au mieux peut-on l’accepter. Et avancer…
    Je t’embrasse et t’accompagne dans ces moments bouleversants, dans tous les sens du terme.

    • Accepter et aller de l'avant, tu as raison, Annette.

      Merci pour ces mots de réconfort et ta présence amicale.

      Je t'embrasse très fort.

  30. Les souffrances de l’enfance font partie de notre entité.Nous nous sommes construits avec elles. Elles ne peuvent pas être effacées mais elles peuvent être atténuées , peut-être acceptées , pour panser la blessure du coeur.Je te le souhaite du fond du coeur. Parfois , la mort permet de faire revivre le meilleur en laissant de côté les moments sombres .C’est peut-être un cadeau de l’être qui va de l’autre côté ?
    Un enfant , souvent, subit son moment présent, il n’en est pas l’acteur mais il se sent, seul , désemparé, tributaire des aléas de la vie. Sa vie d’adulte est à lui …
    Je te souhaite la paix , et comme l’ont si bien dit tes mots, de garder cet instant d’étreinte qui va représenter un merveilleux souvenir.
    Je t’embrasse très fort Quichottine

    • C'est une belle façon de l'envisager… Merci, Erato.

      Ce cadeau était le bienvenu je crois.

      Je t'embrasse très fort. Passe une douce journée.

  31. Que de belles choses que tu nous dit, mais que tu te dis et que tu leur dis! Ceux qui sont parti(e)s , l’entendent mais ceux qui restent j’espére qu’ils lirons ce que tu écris ou mieux que tu t’auriseras a leur dire en mot simple car ils ne comprendraient pas forcémentce qu’une éducation n’autorise pas toujours et Pourtant!!!!
    Mon éducation en Afrique fait que toujours et toujours nous nous disons ce que nous avons a nous dire(le meilleur et le mons bon ) et même un simple « je t’aime  » tout simple est si importantou un geste d’amitié .Toi qui écrit de si belles phrases tu sauras , si tu dépasses tes impressions ou les leurs !
    Je pense a toi Amitiés Marie-Pierre

    • Il n'est pas toujours facile de dire de vive voix tout ce que l'on ressent…

      Tu as raison, il n'est jamais trop tard pour dire "je t'aime". Ne nous en privons pas.

      Merci, Marie-Pierre.
      (As-tu un blog ?)

      Passe une douce journée. Amitiés.

  32. Je ne pourrai rien écrire qui n’ait déjà été dit plus haut, que je partage et ressent. Reste toujours l’interrogation : « ai-je tout dit, ai-je tout fait quand et comme il le fallait ? » et c’est celle qui me taraude. Je souhaite qu’elle te laisse en paix et je t’embrasse, très fort.

    • Cette question est importante et l'effacer ne sert à rien, elle revient toujours. 🙂

      Je t'embrasse très fort aussi, Galet.

      Passe une douce journée.

  33. Les regrets … l’absence … les non-dits … font hélas partis de notre quotidien. Mais il ne faut pas rester dans ce contexte, il faut aller de l’avant pour ne pas s’embourber. Rien ne t’empèche de relire les pages ensoleillées, pour rire et sourire. Le reste il faut tout faire pour l’ensevelir, mouai ! pas évident ! je sais ! Il y a encore beaucoup de joies à découvrir, de merveilles à voir.
    Je t’embrasse très fort ma grande, je suis près de toi
    Annick

    • Aller de l'avant, et garder en soi les pages ensoleillées. Je suis d'accord.

      Merci d'être là, Tit'Anik. Je t'embrasse très fort aussi.
      Passe une douce journée.

  34. Notre jeunesse laisse des traces sur notre vie et parfois les choses se reproduisent malgré nous
    Ce témoignage très fort fait remonter notre passé
    Courage à toi
    Bisous et bonne journée Lucia

    • Merci, Lucia.

      Je crois que nous avons tous ressenti un jour ce manque et ces regrets.

      Passe une douce journée. Bisous.

  35. Tu exprimes fort justement l’ambiguïté des sentiments dans certaines relations familiales.
    Tu abordes là un sujet qui me touche particulièrement, comme beaucoup d’autres sans doute.
    La seule chose dont je sois certaine, c’est qu’il faut dire les choses. Comme on le dit familièrement, « ça passe ou ça casse », mais les choses sont clarifiées et l’on peut passer à autre chose. Sachant cependant que rien n’est jamais définitif…. sauf la mort ! Et là, je rejoins tout à fait Cathie (Katara)
    Je t’embrasse très fort Quichottine. La grisaille ambiante n’incite pas à la gaieté, mais je te souhaite une bonne journée tout de même.

    • Merci, Cricri.

      Dire, pour que ça passe ou que ça casse, c'est plus facile quand on est grand, je crois.

      Aujourd'hui, je réagirais sans doute autrement.

      C'est tout ce temps perdu qui fait mal.

      Bonne journée à toi aussi, Amie. Je t'embrasse très fort.

  36. J’ai lu les commentaires avant d’écrire le mien… Je vais juste seulement de dire mon amitié comme je l’ai dite à une amie ces jours-ci dans un moment semblable où l' »autre » (la maman, le papa, l’ami, le frère, la soeur…) s’en va.Je t’embrasse.

    • Ton message me touche beaucoup, Marie.

      Les amis ne savent pas toujours à quel point leur présence peut rassurer et réconforter.

      Merci d'être là. Je t'embrasse.

    • Ne dis rien… juste ce mot de moi pour toi : Merci.

      Passe une douce journée, Liza.

  37. Je ne peux rester insensible à tes mots et ne pas penser à la décision de ma fille aînée de changer de vie, de tout quitter.
    J’ai peur de ce que pense déjà ses enfants … les dégâts sont déjà là, et j’en souffre, toute la famille en souffre.
    Aussi je peux très bien comprendre …
    Gros bisous

    • Tout quitter, c'est une décision difficile qui ne peut pas être sans dommage pour ceux que l'on quitte.

      Hélas !

      Merci de si bien comprendre.

      Je t'embrasse très fort, Anniclick, et je te souhaite une douce journée, la plus douce possible.

    • Merci pour ces mots-là.

      Je t'embrasse, passe une douce journée, Anne.

  38. je ne comprends pas cette histoire qu’on devine lourde et néanmoins pleine d’amour, le temps se charge de toute façon d’enfouir les humains et leurs sentiments

    • Le temps finit toujours par tout effacer. C'est vrai.

      … et c'est rassurant. 🙂

      Passe une douce journée, Emma.

  39. Chère Dona,
    Grosses grosses bises…..
    Que les larmes coulent, elles expriment la peine et cicatrisent l’âme. Dans les difficultés d’une vie, il faut faire son chemin, les solutions choisies à un moment donné ne pouvaient être autres,m^me si avec le recul on les apprécie différemment, l’important à mon avis est la capacité restée intacte d’aimer ….VITA

    • Il est vrai qu'on peut toujours dire "et si…" mais, tu as raison, les mêmes circonstances empêcheraient un autre choix.

      Merci pour ta présence, Vita, et pour tes mots si vrais.

      Je t'embrasse très fort. Passe une douce journée.

  40. Emouvant récit qui me ramène deux ans en arrière où aussi autour de « la Mère » étaient reunis des enfants de « lits différents » comme on dit parfois, tous enfants de l’Amour au delà de l’abscence qu’est la mort au début car ensuite la présence se fait vivante et intérieure. Merci pour ces confies-danses.

    • Je ne pensais plus à cette expression… c'est vrai. Nous étions de lits différents.

      Une présence intérieure, les souvenirs, les pensées, l'amour intact.

      Passe une douce journée, Pierre. Merci.

  41. C’est très émouvant Quichottine, alors que dire de ces enfants que l’on veut à présent faire naître quasiment dans des tiroirs comme dans les couvoirs pour les vendre ensuite ?
    Je suis horrifiée parce que le PS laisse pointer à l’horizon
    Bisous mon amie

    • Je me pose beaucoup de questions à ce sujet. Mais je n'ai pas de réponse.

      Bisous et douce journée à toi, Nettoue.

  42. Le passé nous rejoint toujours il peut nous faire mal longtemps mais on peut décidé de vivre bien malgré et envers contre tous, il faut juste accepter. la vie et belle mais aussi cruelle elle donne reprend ainsi va la vie….Gros bisous Quichotine….

    • Elle donne et reprend, propose et reprend aussi… tant pis pour celui qui n’a pas toujours su voir ce qui était proposé.

      Le tout est de savoir garder le meilleur, le plus possible.

      Gros bisous et douce journée, Renée.

  43. Bonjour Quichottine,
    Je suis bouleversée par ton écrit, ces mots posés avec une extrême lucidité mais aussi une grande délicatesse et beaucoup de pudeur .
    Il te restera cette étreinte, cette volonté de pardonner et de te pardonner sans lesquels poursuivre son chemin de vie dans la sérénité deviendrait difficile .
    Les évènements de la vie, qu’ils soient naissance ou décès sont parfois des étapes qui permettent d’alléger les fardeaux,de reprendre différemment le cours de sa vie et de grandir dans son amour des autres et de soi-même.
    Je t’embrasse fort, courage,
    Plume .

    • Une étape importante, sans aucun doute.

      Finalement, c’est peut-être un cadeau que la vie me fait aujourd’hui. 🙂

      Merci pour tes mots, Plume.
      Passe une douce journée. Je t’embrasse fort.

  44. Beau billet ma Quichott’, émouvant et tendre.
    Je pense qu’on peut guérir de son enfance et pour cela il faut beaucoup d’amour, que de l’amour.
    Et tu en as à foison, laisse lui sa liberté.
    Les blessures ne peuvent se fermer qu’ainsi, on change, on change plus qu’on ne croit, et les souvenirs, y compris les plus douloureux, se teignent de douceur si on ne les laisse pas envahir tout notre être.

    Je t’embrasse très fort.

    • On peut guérir, peut-être en trouvant les clés de ces secrets qui l’ont troublée.

      Merci pour cette douceur du jour.

      Je t’embrasse très fort, Polly. Passe une douce journée.

  45. Je n’ai pas connu mes grands-mères, ni mon grand- père paternel. Juste le maternel qui est venu quelque temps en France après le décès de sa femme.

    Alors quand elles sont décédées, je n’ai pas ressenti la même peine que mes sœurs qui elles les avaient connues.Même si ne fut que 4 ans pour l’une et 2 ans pour l’autre.

    Je pense que devant la mort, la dépouille, on oublie les ressentiments, et malgré tout on ne sait que dire. Bises de nous deux !!

    • J’aime ce que tu dis : « devant la mort, la dépouille, on oublie les ressentiments, et malgré tout on ne sait que dire. »

      C’est si vrai !

      Bises et douce journée à vous deux.

  46. bonjour, ma chère Quichottine
    comme ils sont beaux ces mots,
    comme ils sont émouvants…
    ils me rappellent tant de souvenirs d’une enfance douce
    mais souvent bousculée par les événements dans une époque très dure
    merci pour cette évocation
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

    • Merci à toi pour ces mots amicaux.

      Passe une douce journée, Jean-Marie.

      Bisous à toi aussi.

  47. J’ai lu tes mots et ceux des autres amis… que de chagrin et douleur partagés;mais la vie est là simple et tranquille. On resserre ses bras sur soi ou on les ouvre grands pour accueillir les peines et les joies…
    Douce soirée pour toi, je t’embrasse
    Dany

    • Ouvrons-les grands, pour accueillir sereinement ce qui viendra.

      Douce et belle journée, Dany. Je t’embrasse très fort.

  48. Je crois qu’il y a des moments où il faut faire une trève , la paix même si je pense ne pas en être capable avec ma propre « famille » 😉 et tu termines sur une note d’optimisme , il y reste la vie .
    Bonne soirée Quichottine Bise (:-*

    • Il reste toujours la vie, tant que nous vivons.

      Je crois que tout est possible, Urban, même avec sa propre famille. 🙂

      Bises et douce journée à toi.

    • Merci, Joëlle.

      Je t’embrasse très fort toi aussi.
      Passe une douce journée.

  49. Bonsoir Quichottine , tu as ouvert ton coeur avec tant d’émotions que je suis émue par ta souffrance.
    J’ai très peur d’être « orpheline  » il m’arrive souvent d’y penser et de faire des cauchemars. comme tu le sais je ne vois pas souvent mes parents mais cette fois j’ai pris la décision de leur rendre visite très bientôt et je sais que ces quelques heures passées avec eux vont me combler . Je vais profiter de ces moments précieux…
    Je t’embrasse Quichottine

    • Je sais que tu ne les délaisses pas… Mais il ne faut pas laisser le temps passer trop vite entre deux visites. Les parents sont sensibles à ce temps qui fuit, plus que nous encore, en vieillissant.

      Profite de ces échanges encore possibles.

      Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.

  50. Face à la mort, à la disparition, bien des blessures d'enfance ressurgissent. Il faut vivre avec, et tes mots sont plein d'émotion. Moment de trêve au cimetière mais la douleur sera toujours présente. Tout est dans le pardon.

    Bises amicales Quichottine !

    • Pardonner et se pardonner, pour revivre.

      Bises et douce journée, Alrisha. Merci pour ta présence.

  51. Bonne fin de semaine à vous deux. Pour nous elle sera tranquille. Le dernier viendra faire les courses avec sa mère et me laissera son fils. Mais tu sais à 13 ans, il va filer sur l'ordinateur d' Eliane. Fille ainée a demandé à la mère si elle devait venir lundi pour faire des courses, Eliane lui a dit non ! Elle travaille un samedi sur deux au journal, alors qu'elle profite de son

    • Eliane a eu raison… S’il n’y a que quelques courses à faire, et que ce n’est pas trop lourd, vous y arriverez. 🙂

      Les ados aiment bien se servir des ordis. J’espère pourtant qu’il passe un peu de temps à échanger avec vous.

      C’est vrai que vous avez de la chance, mais je crois qu’ils en ont aussi d’avoir des « anciens » aussi « jeunes » de coeur et de pensées.

      Bises affectueuses et douce journée à vous deux.

    • Merci pour ta visite amicale.

      Passe une douce journée, Noëlle.

    • Merci pour ces pensées.
      Bises et douce journée, Solange.

  52. Je ne sais pas si l'on en guérit tout comme ces pauvres gosses que l'on envoie faire la guerre ou travailler à six ans ? l'enfance n'est pas toujours l'Eldorado que l'on croit !
    Bises ma Quichottine

    • Eux en garderont longtemps la trace…

      Bises et douce journée, Nettoue.

    • Merci pour tes pensées, Chatou.
      Tout plein de bisous et douce journée à toi.

  53. comme je te comprends l'enfance laisse des cicatrices indélébiles !
    chez moi le père était parti quand je n'avais que 14 mois ,il a refait sa vie sans jamais s'occuper de moi et hasard de la vie j'ai eu ma demi soeur dans ma classe ,à mes tout débuts avec une stricte consigne ,ne jamais lui dire que j'étais sa soeur Elle me disait "'est drôle mademoiselle on a le

    • Merci pour ces souvenirs partagés. Je comprends ce que tu as pu ressentir.

      J’espère qu’un jour ta demie-soeur reviendra vers toi… et que vous aurez des souvenirs à échanger, pour rattraper un peu le temps perdu.

      Prends bien soin de toi, Sonia.
      Je t’embrasse très fort.

  54. Je relis ces mots que j'ai déjà commentés et je me dis que je dois toujours garder un espoir
    un gros bisou à toi et un bon week-end

    • Oui, ne jamais perdre l’espoir…

      Gros bisous et doux week-end à toi aussi.

    • Merci, Sonya.

      Bisous et douce journée à toi. Passe un bon week-end.

  55. Tout le monde porte ses joies et ses peines sur ses épaules. Ce qui est sûr c'est que l'enfance nous poursuit tout au long de notre vie. On ne s'en défait jamais complètement.
    Passe un bon weekend.

    • La comprendre permet peut-être de mieux vivre sa vie d’adulte.

      Bon week-end à toi aussi, Philipppe.
      Merci pour ta présence et tes mots.

  56. ces souvenirs il faudrait arriver à les gommer de notre tête mais ils sont ancrés et ne partent pas comme cela ce qu'il faut faire c'est vivre pour soi surtout à notre époque où c'est plutôt l'indifférence qui règne

    • Prendre le plus possible le meilleur aux jours qui passent… mais surtout, surtout, ne pas devenir indifférente à ceux qui nous entourent.

      Passe une douce journée. Merci pour tes mots.

    • Je te souhaite un très bon week-end toi aussi.

      Bisous doux, Dom.

  57. "Tu n'avais que ces mots là" dis tu mais quels mots. Bon week-end. Bises

    • Merci Martine.

      Ton compliment me touche.

      Bon week-end à toi aussi. Bises.

    • Merci !
      Gros bisous à toi aussi, Katara.

      Passe un bon week-end.

    • Et ça marche… 🙂
      Je t'embrasse fort, Mahina. Passe une douce journée.

  58. Il n’y a qu’une chaude tendresse qui puisse effacer les vieilles blessures…
    Je t’embrasse Quichottine
    Marlou

    • C’est vrai…
      Merci, Marlou.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse.

  59. esto me hace pensar a lo mio …y la vida sigue…
    besotes mi querida Quichottine
    tilk

    • Siempre… La vida sigue, y es lo mejor.

      Gracias Tilk.

    • Merci pour ta présence ici.
      Douce et belle soirée, Alphomega.

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