Le quichotrain détourné de Canelle

Ces images sont dans mes dossiers depuis bien trop longtemps et le moment est venu de vous écrire ce qu’elles m’ont raconté, ce jour-là, alors que je parcourais les pages de Canelle.

 

Elle nous avait préparé un voyage, une gare, des rails de chemin de fer, comme une histoire qui se passerait entre ombres et lumière…

 

J’y avais cueilli deux images, et puis, pour faire bonne mesure, j’ai ajouté celle de la bibliothèque du château d’Harcourt, qu’elle m’avait envoyée avant de nous le faire visiter sur son blog.

 

Je lui avais laissé le commentaire suivant :

 

Avec l’image que tu m’as envoyée, cela fera un très joli quichotrain. 🙂

Merci tout plein, Canelle.

Bisous et douce journée.

Commentaire n°15 posté par Quichottine le 03/07/2012 à 15h17

 

Je ne pensais pas alors la faire attendre si longtemps.

Pardon, Canelle !

 

… et pardon si je n’ai pas conservé l’ordre de tes images, ni le récit qu’elles m’avaient inspirées… c’est ainsi qu’elles se sont imposées à moi, aujourd’hui.

 

Pardon pour ce « quichotrain » détourné.

 

 

 

« La vie, c’est merveilleux », m’a-t-on dit un jour… Je crois que c’est vrai.

 

La vie, c’est comme un voyage qui commence avec un premier cri qui nous met sur les rails et nous propose un chemin, que nous pouvons suivre ou que nous pouvons choisir de quitter au gré des aiguillages qui s’offrent à nous.

 

Nous ne pouvons pas éviter les rencontres, même si nous le voulions. Elles sont bonnes ou mauvaises, le tout est de savoir choisir ce qui nous convient.

 

Et puis, un jour, un chemin croise le nôtre, et nous partons, main dans la main, pour un moment, pour un peu plus, parfois pour très longtemps.

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Nul n’oublie pour autant ce qui l’entoure. La vie à deux peut être pleine d’embûches, mais ce n’est pas une raison pour tout laisser tomber au premier tournant.

 

Certains moments sont plus difficiles, et il est bon d’être deux pour les affronter, pour trouver ensemble la meilleure solution.

 

Et puis… parfois, on dit « adieu » trop vite à celui ou à celle qu’on aimait. Ce peut-être au bout de quelques années, ou bien plus longtemps après cette première rencontre qui nous a tant apporté.

 

Ce n’est pas une raison pour lâcher prise.

 

Le chemin continue, et c’est dans son bagage qu’on emporte ses souvenirs, si lourds de tendresse, de gestes quotidiens, de mots dits ou tus.

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On y met le regard, la voix, les sourires, les caresses, les pensées, tout ce qui a été le lot de chaque journée partagée.

 

Et ce chemin qui était aussi le sien restera le nôtre. Nous pouvons encore le partager, même si… même si la solitude pèse, même si nous voudrions entendre une porte claquer, ses pas dans l’escalier, son rire à nul autre pareil.

 

Le temps vient où il faudra continuer à le faire vivre à travers les images offertes à ceux qui nous suivront, une vie qui comptait, une vie à raconter.

 

C’est important, pour eux, pour nous aussi.

 

Et qu’importe s’il n’y a qu’un seul livre, ou s’ils emplissent les rayons d’une grande bibliothèque !

 

Nul ne meurt tant que restent les pensées, une trace, de celui ou de celle qui était notre grand, notre seul Amour.

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Pour Christian, en hommage à celle qui n’est plus.

 

http://legrillonheureux.blog50.com/archive/2012/07/31/ceci-tient-lieu-de-faire-part.html

 

88 commentaires à propos de “Le quichotrain détourné de Canelle”

  1. Quelle tristesse. Je ne connaissais ni Christian ni Christiane mais chaque fois que je suis confrontée à cette séparation irrémédiable, je ne peux m’empêcher de songer qu’un jour ce sera notre tour, nul n’y échappe.
    On pourra penser que c’est égoïste, mais à nos âges on sent que le moment fatidique se rapproche et chaque deuil nous y rend plus sensibles.
    Ce que tu dis est très beau Quichottine mais il faut d’abord faire le long travail du deuil. Après, peut-être… je ne sais pas, je ne peux pas l’imaginer, je ne veux pas !
    Bisous et douce nuit.

    • Cela m’attriste toujours autant.

      C’est vrai que cette séparation est l’une des plus difficiles qu’il faille supporter… le deuil se fera je l’espère. C’est ce qui permet de continuer à vivre.

      Je comprends que tu ne veuilles pas l’imaginer. J’avoue ne pas vouloir non plus.

       

      Pardon de t’avoir attristée.

      Bisous et douce journée à toi.

  2. Bonsoir Quichottine, je connais le blog de canelle, celui de christian et son épouse non… J’ai pu voir une dame sur son lit de mort, paisible, réconfortée, un visage serein après comme avant… Qu’elle repose en paix et courage à son époux ! Nul ne meure dans les pensées des vivants il est vrai… Merci simplement ! Bises de jill

    • C’était une grande dame… Son époux est courageux, mais je sais combien il est important d’avoir des amis et d’être entouré à ces moments si durs de la séparation.
      Merci à toi.

      Bises et douce journée, Jill.

  3. Très beau texte mais je n’ai pas les photos …
    Je reviendrais.
    Bonne fin de semaine.
    Bisoux doux

    dom

  4. Mais pourquoi ne pas voir des rails qui sortent de néant, puis deviendront voie et un train venu d’ailleurs t’emportera vers ????

  5. Le train de la vie… avec ses arrêts, ses passagers qui montent ou qui descendent. Un triste, mais très courageux, billet de Christian auquel j’adresse mes condoléances.
    Belle journée et BISOUS ma Quichottine.

    • Ils furent heureux très longtemps et ont beaucoup partagé.

      Christian est doué d’une très belle plume. J’espère qu’il écrira « Christiane », pour ses petits-enfants.

      Merci, Marité.

      Bisous et douce journée à toi.

    • La vie n’est pas toujours gaie… mais j’espère de tout cœur ne pas t’avoir attristée.

      Passe une douce journée, Liza.

  6. Me revoila et j’ai les images.
    Je ne connaissais pas Christian et je viens d’y aller.
    Je comprends mieux tes mots.
    Pour ceux qui s’aiment vraiment, le mot moitié prend ici toute sa signification car on perd la moitié de soi …
    Je te re-bise.

    • Je t’approuve tout à fait.

      « Moitié », un mot que l’on délaisse à tort.

      Il garde tout son sens quand l’amour est ainsi partagé.

      Merci d’être revenue, Dom. Je t’embrasse fort.

  7. Des chemins de vies se rencontrent, filent un long bout de temps en parallèle, et survient l’aiguillage, bifurcation définitive, sauf dans le coeur.
    Pensées pour Christian.
    Je t’embrasse, chère et douce Quichottine.

    • Le coeur est le lieu de toutes les rencontres, passées ou à venir, celles qui comptent vraiment.

      Merci pour tes pensées.

      Je t’embrasse fort. J’espère que tout va bien pour vous deux.

  8. J’ai du mal à trouver mes mots , ton texte est magnifique , émouvant et tellement vrai . Je viens de découvrir Christian qui est un homme très courageux .
    Je t’embrasse Quichottine

    • Merci.

      C’est un homme que j’aime beaucoup. Quelqu’un de vrai.

      Je t’embasse. Passe une douce journée.

  9. Il est maintenant sur la bonne voie le quichotrain de Cannelle…Merci pour le partage
    Belle journée de grand soleil

  10. C’est vrai, la vie est belle…surtout lorsque les mauvais moments furent lors de la prime jeunesse.

    On apprécie mieux ces instants, on les savoure, on les déguste et même on les met en « conserve » souvent, dans un « boite à images » (j’en ai même deux, car j’en ai beaucoup) même ceux que je n’ai pas vécu, puisque ces images sont d’avant ma naissance. Souvent j’ai mets le nez, puis les yeux. La dernière fois fut avant hier….
    Même si beaucoup, « très beaucoup »sont plus là, ces « images » sont de bons moments…..J’en ai plus souvent le sourire, que larme à l’oeil… !!!

    belle journée à vous deux,avec bises de nous deux

    • Ta boîte à image est superbe et j’aime quand tu l’ouvres pour nous.

      Profitez bien du temps qui vous est donné, un temps partagé, à deux, et aussi avec vos enfants et petits-enfants.

      Bises affectueuses et douce journée à vous deux.

  11. Bonjour Quichottine,
    Je suis triste d’apprendre seulement maintenant le décès de l’épouse de Christian, je ne la connaissais pas mais Christian et elle avaient la gentillesse de souvent m’envoyer du sable quand ils partaient dans un pays loitain –
    loin des blogs depuis le mois de mai, j’ai n’ai rien vu, rien su
    Quel merveilleux texte tu as déposé sur les reportages de Canelle, ses images sont superbes comme toujours , c’est du bonheur de te lire et de suivre les reportages de Canelle
    tu as tout à fait raison, on dit toujours adieu trop vite
    partager des moments pendant des années, c’est aussi merveileux
    je t’embrasse Quichottine, toi aussi Canelle
    à bientot
    agathe

    • Merci, Agathe.

      Je savais que Christian te connaissais… Il me l’avait dit lorsque j’avais publié ton quichotrain.

      Ils ont vécu longtemps heureux, je crois que c’est important.

      Passe une douce journée. Je t’embrasse fort.

  12. inéluctable quand on est deux que l’un parte avant l’autre et la vie continue bien obligé ne serait-ce que pour les autres qui restent … tes mots sont superbes et je comprend qu’ils aient fait pleurer Melly.
    Des larmes nécessaires. il faut laisser le temps d’apprivoiser l’absence.
    amicalement

    • « Il faut laisser le temps d’apprivoiser l’absence »… Je retiens tes mots.

      Merci pour ce partage, Jeanne.

      Amicalement à toi.

  13. un très beau texte très émouvant. Je ne connaissais pas le blog de Christian, c’est une bien dure épreuve, je lui adresse toutes mes condoléances
    bises

  14. deux beaux hommages- je ne connais pas Christian mais j’ai lu les infos –
    et Canelle avec ses belles photos de rails — qui se croisent ou se séparent- comme le chemin de la vie-
    bon week-end qui approche à grands pas-
    amitiés-

  15. c’est vrai que la première photo surtout est un bon déclic pour le départ vers l’imaginaire…j’apprécie également qu’on ne se retourne pas, on ne regarde pas derrière !!

    • Ne pas se retourner sur le passé… peut-être, mais garder ceux qu’on aime dans son coeur, même lorsqu’ils ne sont plus là.

       

      Merci pour tes mots, Chevrette. Passe une douce soirée.

  16. C’est un très beau texte, je connais bien Canelle mais pas Christian. C’est un épreuve difficile à laquelle on aime mieux pas penser quand on avance en âge.

    • Christian est souvent invité dans mes articles… C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup.

      Une épreuve bien dure, c’est vrai.

      Merci pour tes mots, Solange. Passe une douce soirée.

  17. Ces photos t’ont inspiré un texte superbe et émouvant .
    Comme tes paroles sont justes!
    J’aime beaucoup ces voies qui se croisent …
    Bisous

    • Merci… Je suis touchée par tes mots.

      Que ta soirée soit belle, Fanfan. Prends bien soin de toi. Je t’embrasse.

  18. C’est vrai que la mémoire sauve de la mort mais la solitude a besoin d’être apprivoisée… J’aime beaucoup la symbolique de ces photos et c’est un quichotrain très émouvant que tu nous présentes aujourd’hui. Ton ami semble avoir un sac bien garni de ses souvenirs et de son amour, il ne pèsera pas mais au contraire l’aidera à avancer. Il faudra un peu de temps… Merci pour ce bel article. Gros bisous

    • Cinquante-quatre ans de vie commune… il y a de quoi remplir un sac énorme.

      Un peu de temps, c’est vrai… peut-être davantage, avec des hauts et des bas. Mais j’ai confiance en Christian et en ceux qui l’entourent.

      Merci à toi.

  19. Prendre les images de l’une, y poser tes mots et en offrir la « bouture » à l’autre, quelle merveilleuse et douce preuve de sympathie et de compréhension. Une autre façon aussi de modeler un aiguillage, de ceux que hasard des rencontres, même virtuelles, peut créer. Moi aussi ce texte m’a parlé, et je suis sûre qu’il a résonné en Christian comme en moi.

    • Je ne sais que te dire… je crois que les mots se sont imposés à moi, ils étaient importants pour moi aussi en ces jours de préparatifs.

      Merci pour tes mots, pour ton amitié.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse fort.

  20. Le quichottrain de Cannelle plaît à mon coeur. Il s’engouffre dans la forêt, au milieu des herbes folles et j’entends les oiseaux sur le haut des branches et je sens le chèvrefeuille qui m’étourdit un peu. je m’évade avec ces images. J’irai voir chez elle son petit monde. Merci à toi et à elle, chère Quichottine, faiseuse de miracles.

    • Je suis heureuse que tu l’aimes… merci !

      Passe une douce soirée, Lorraine, et prends bien soin de toi. Je t’embrasse très fort.

  21. Suivre son chemin. C’est cela ou tout arrêter. Parfois on se retient juste au bord.
    Tu as très bien mis en mots les photos de Canelle.
    Bon week-end Qichottine.

    • Merci.

      Je crois qu’il est important de ne pas plonger…

      Douce soirée, Pimprenelle. Passe un bon dimanche.

  22. Merci de nous parler de Christian…Passant moins de temps sur les blogs, je n’avais pas su la triste nouvelle

  23. Des mots émouvants comme ces rails rouillés, enherbés qui se mêlent pour un bout de chemin ensemble.

  24. ouh la la, moi qui suis en vacances de la blogosphère, j’ai voulu monter dans ton train – et … tu me fais pleurer ..

    allez …

    • Oh je suis désolée, Melly !

      Ton deuil est trop proche et j’aurais dû penser à t’avertir.

      Te sachant en vacances, je ne t’ai pas écrit…

      Prends bien soin de toi, mon amie. Je t’embrasse très fort.

  25. Bonjour Quichottine , je suis très touchée que mes « modestes photos « aient pu t’inspirer un tel texte , je ne connaissais pas Christian , ou si peu ..mais je lui souhaite de trouver la sérénité .
    Bises Quichottine

    • Je le lui souhaite aussi, même si je sais qu’il est bien trop tôt pour cela.

      Merci encore pour tout, ma Canelle. Je t’embrasse très fort.

  26. merci de « m’envoyer » vers Christian…Je ne savais pas! J’aimais le sourire de Grillonnette!!

  27. Christian est très courageux et ton article très beau. Quand on s’est autant aimé, il n’y a pas de séparation. On reste ensemble même après, même si c’est autrement.
    Je ne ressens pas de tristesse, je suis heureuse que ce couple ait connu ce grand bonheur de s’aimer vraiment et de partager de la tendresse dans leur vie quotidienne.
    Je n’ai jamais connu cela, dans ce cas tu sais, le divorce ne laisse aucun souvenir heureux … c’est une libération.
    Merci Quichottine et mille bisous

    • Je sais que chaque séparation est différente… Merci pour tes mots, Anniclick.

      Ils ont été heureux longtemps, c’est vrai. J’espère que notre Grillon sera bien entouré dans ces moments pas faciles à supporter.

      Mille bisous à toi. Passe une douce journée.

  28. coucou Quichottine, bel hommage, même si je ne connaissais pas cette personne, je reviens de chez mahina, je n’avais pas compris ignorant ce départ, je le découvre chez toi,
    je compatis à la douleur du grillon,
    Bisous, MIAOU !!!!

    • Il est vrai que parfois nous ne précisons pas assez ce dont nous voulons parler.

      J’avais lu ton commentaire chez Mahina…

      Bisous et douce journée, Mistigris. Merci pour tes pensées pour lui.

  29. Merci pour cette tres belle mais combien triste histoire bisous

    • La tristesse est humaine… il faut seulement ne pas se laisser abattre et garder espoir.

      Bisous et douce soirée à toi.

  30. Canelle a détourné un train ? Voilà qui est curieux sz sa part. Elle doit jouer à Bonny and Clyde !
    Bises ma belle

    • Je ris… ma chère Nettoue, tu n’as pas lu… c’est moi qui ai détourné celui qu’elle m’avait offert.

      Bises et douce soirée.

  31. Bonsoir Quichottine,

    C’est un hommage que je reçois à genoux, les yeux embués, en te remerciant pour elle.
    Je viens de reprendre le fil de mon site sur B50, rédigeant la première note de «  »l’après » ». Et j’ai eu ensuite la surprise de recevoir les commentaires de personnes parfaitement inconnues, se réclamant de toi.
    J’ai alors couru chez toi.

    Merci pour ce geste délicat. Je n’ai jamais cessé de cheminer, sauf le deuxième jour où le cerveau a refusé d’enregistrer certains messages ou certains visages.

    Mais, nous avons moissonné tant de bonheur depuis 54 ans que mon souvenir n’est fait que de gerbes dorées.
    Même nos dernières minutes n’ont été qu’une déclaration d’amour.
    Avec une telle récolte, l’homme de la terre que je suis continue de planter, en commençant hier par des rosiers, et plus tard, par des oliviers pour que mes enfants cueillent des fleurs et les petits enfants en fassent de l’huile.
    Je vais aussi bien qu’il est possible, serein devant l’inéluctable, apprivoisant la solitude.

    C’est un petit enfant de 3 ans qui a le mieux résumé la situation. Les circonstances ont fait qu’il était présent et a vu sa grand mère sur son lit. Il en a conclu : mamou ne bouge plus, elle est morte, et toi grand père, tu es malheureux. Puis il est parti jouer avec ses voitures et m’a appelé : Grand père, je te prête le camion. Viens voir, je fais le cascadeur !!!! *
    Plus tard, quand sa mère lui a dit que grand mère était au ciel, il a rétorqué que ce n’était pas possible, car « ils » l’avaient mise dans une boite et que c’était trop lourd pour s’envoler !!!
    Comment ne pas sourire devant tant de pertinence !!

    Les petits enfants sont un merveilleux remède contre la sinistrose !!!

    Les amis font le reste et le font bien.

    Je t’embrasse.

    Ton grillon

    Avec

    • Bonsoir Christian,

      Ton message me touche énormément.

      Je comprends que le deuxième jour ait été difficile… et je suis heureuse de voir que tu as repris le dessus, que tu as trouvé de quoi sourire aussi.

      Les enfants savent dire, et savent aussi que la vie prime. Peut-être parce qu’ils ne savent pas encore que l’avenir ne sera pas toujours aussi simple.

      Apprivoiser la solitude est une tâche ardue, mais tu as ce qu’il faut pour y arriver, les souvenirs, le présent qui te pousse, l’oeuvre de Christiane à poursuivre, si tu le peux, si tu le désires. C’était je le crois important pour vous deux.

      Tes petits-enfants, certains du moins, sont encore bien jeunes… il faudra que tu leur racontes pour qu’ils n’oublient pas, non pour la tristesse ressentie, mais pour qu’ils connaissent cette mamie qui avait un si beau sourire et qui donnait tant.

       

      Un jour, l’une de mes filles m’a dit : « tu ne nous parles jamais de tes parents »… Je me suis dit que c’était un grand manque, et qu’il fallait pallier leur absence, l’absence d’images, en écrivant pour eux les souvenirs que j’en ai, même si je sais que ces souvenirs ont été modifiés par le temps, par ce que l’on m’a raconté, par ce que j’avais envie de savoir d’eux.

      Donne des racines à tes petits-enfants, pour qu’ils puissent grandir comme les oliviers que tu as plantés.

      Je t’embrasse affectueusement.

  32. Merci Christian pour ces mots lus ici… J’avoue que lorsque j’écris, je ne « dis » pas tout, je souhaite seulement que mes mots fassent échos chez ceux chez qui ils doivent aller… d’autres ne les comprennent pas ou les comprennent en venant ici. L’arbre à musique résonne et les boutures reprendront…La vie continue en chantant, en pleurant, mais les enfants nous entrainent…

    • Nous avons toutes les deux trouvé des mots différents… mais je crois qu’ils venaient du coeur et que Christian le sait.

      Certains n’ont pas compris, mais les mots sont là pour ceux qui en avaient besoin.

      Je t’embrasse très fort, Mahina.

  33. c’est tellement vrai ce que tu dis sur la vie
    très belle mise en valeur pour ce quichotrain
    et merci à Cannelle
    l’attente a été récompensée
    ti bo et douce soirée

    • C’est ce que je ressens… et je crois que c’est vrai pour beaucoup.

      Merci à toi, Sonya.

      Bisous et douce soirée. Passe un bon week-end.

  34. beau billet .. et très jolies photos
    et difficile de voir partir un être cher …
    bises

  35. Un billet émouvant , simple avec tellement d’espoir et de foi. Je suis émue . Douce soirée, bises Quichottine

  36. Bon … grand silence, c’est l’hécatombe, le train du départ … on ne sait quoi dire. On se dit qu’il faut se préparer à partir aussi un jour ou l’autre. bises Quichottine et bises à Canelle… qui vient de perdre son blogopote Jacques il y a peu aussi.

    • Pensées pour tous ceux qui partent.. il y en a eu beaucoup les derniers temps.

      Christian a perdu son épouse, après cinquante-quatre ans de bonheur.

      Merci pour ce silence plein de pensées amicales.

      Passe une douce soirée. Bisous.

  37. Les rails savent attendre 🙂
    Bonne fin de WE Quichottine