Henri Meschonnic, auteur et traducteur

En regardant ma liste des quinze, je me suis longuement interrogée.

Pourquoi avais-je mis Henri Meschonnic plutôt qu’un autre parmi tous les écrivains et poètes qui ont peuplé mes lectures d’enfant et d’adulte ?

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Sans doute parce qu’il a une place particulière dans ma vie récente, toute récente.

 

Henri Meschonnic est déjà dans la bibliothèque. Je lui ai consacré deux billets. C’est ici une belle rencontre et un recueil de poèmes qui m’a beaucoup appris sur ce que je ressentais intimement lorsque je pensais « poésie ».

C’est parce que le poème n’a pas la poésie, mais qu’il est, et seulement quand il est, une tension vers son propre inconnu, qu’il possède un contre-savoir, une science de l’anti-. Si le poème sait ce qu’est la poésie, il est perdu. Il ne faut pas qu’il fasse ce qu’il sait, ni qu’il sache entièrement ce qu’il fait, sous peine aussitôt d’être un faire et un savoir tout faits. Du prêt à écrire. Dont on connaît les virtuoses. En jouant avec l’écriture, ils jouent avec eux-mêmes. Tournent poétiquement le dos à leur propre inconnu. Deviennent des maîtres d’école. C’est pourquoi il ne faut pas apprendre à écrire. Mais à lire. Enseigner à écrire, c’est enseigner les académismes.

Henri Meschonnic, Politique du rythme, politique du sujet, Verdier, 1995, p.181.

J’aurais pu vous y renvoyer, tout simplement, et vous vous seriez dit « Ah oui… » avec plein de points de suspension très interrogatifs.

C’est vrai qu’il y aurait eu encore des zones d’ombre qu’il me faut éclairer aujourd’hui.

Alors que je vous présentais des extraits de « Nous le passage », je vous parlais de « récréation ».

J’avais le temps : j’avais décidé que c’était l’heure de la récréation… et qu’à l’image des récréations de printemps, lorsque, entre deux averses, après de longs mois d’hiver, nous nous laissons aller à une récréation un peu trop longue, parce que le soleil brille enfin, et qu’il n’est pas sûr qu’il dure…

Quichottine, le 13/09/2007, in « Henri Meschonnic », La bibliothèque de Quichottine

C’est vrai, c’était une récréation nécessaire.

J’étais « en vacances » mais j’avais un travail à rendre dans le cadre de mes études à la faculté.

J’avais devant moi seize livres (tous ceux qui existaient sur les rayons de la bibliothèque universitaire à ce moment-là) et deux semaines pour les lire et y trouver de quoi alimenter d’autres travaux sur la kabbale.

Je les ai lus, par obligation pour certains, par plaisir pour d’autres. C’était loin d’être une lecture « facile ».

Je n’ai jamais aimé lire les ouvrages des théoriciens du langage. Lorsque j’étais plus jeune, j’ai suivi une session de cours de linguistique qui s’est soldée par un cuisant échec. Saussure,  Martinet et leurs collègues n’étaient décidément pas pour moi.

Là, je découvrais que c’était intéressant. J’apprenais ce que je n’avais pas su comprendre à vingt ans.

Cette lecture a eu une influence sur mon écriture personnelle, sur la façon que j’avais de penser, de traduire… de lire aussi.

Elle m’a ouvert d’autres portes vers la recherche de ces mots qui comptent tant pour moi.

Bien sûr, les vingt-quatre pages dactylographiées que j’ai rendues à mon professeur n’étaient pas satisfaisantes au regard du sujet étudié (voir chez Viviane la définition du mot Cabbale/Kaballe dans sont petit dictionnaire des mots du Moyen-Âge). J’avais composé un mélange de citations diverses, de pensées soulevées par ces lectures, d’interrogations le plus souvent.

Mais j’en ai gardé le plaisir d’avoir réussi à vaincre mes appréhensions.

J’ai déposé sur les rayons de ma bibliothèque personnelle trois « essais ». C’étaient les premiers que j’achetais en sachant ce que j’y trouverais. Je les ai étudiés, et je les ai gardés. J’ignore si je les mettrais un jour ici, mais ils ont compté, beaucoup.

Le Signe et le poème, Gallimard, 1975

Poétique du traduire, Verdier, 1999

La Rime et la vie, Folio Essais, 2006

Un autre recueil chez Marie : Heni Meschonnic, Puisque je suis ce buisson, Éditions Arfuyen, 2001

(voir les extraits : ici et là)

66 commentaires à propos de “Henri Meschonnic, auteur et traducteur”

  1. lire et relire, cela a toujours été une interrogation pour moi, tant de livres sont encore à découvrir, si peu de temps pour les lire, alors faut il le consacrer à relire ?

    pour certains, je pense que c’est une necessité parce que lire à 20, 30, 40; 50 ans, c’est si différent, relire est parfois une forme d’introspection, j’en suis convaincue

    bonne nuit chère kichottine

    • C’est une grande question, Isabelle.

      Faut-il relire ?

      Faut-il continuer à lire les anciens alors que de nouveaux auteurs frappent à notre porte chaque jour ?

      Nous en avons débattu à la fac… Pour un auteur qui entre dans les livres de classe, qui atteint donc une certaine notoriété (faire partie des « classiques » est enviable), un autre devra en sortir…

      Pourtant, je continue à penser qu’il est bon de relire… Nous évoluons sans cesse.

      Bonne soirée à toi.

  2. La définition que donne H.Meschonnic du poème m’interpelle, tu dois t’en douter…

    Elle est… Assez violente mais je sens sa réalité…

    Mais je pense qu’il faut distinguer le poème du poète: celui-ci doit avoir un minimum de curiosité, s’il veut écrire en toute liberté? Quoique…

    C’est un peu pour moi comme la musique: elle « s’apprend » pour ensuite s’en affranchir, qu’en penses-tu?

    Mais effectivement, une poésie « parfaite »n’est que virtuose, et non pas cette tension vers son moi inconnu..

    Je t’embrasse fort,

    • Il dit « apprendre à lire »… C’est en recopiant des pages et des pages de partitions musicales que Mozart apprit à composer. On apprenait à dessiner, à peindre, en commençant par copier les grands maîtres. Ces méthodes ont formé les plus grands artistes d’aujourd’hui. S’affranchir ensuite de ce qu’ils avaient appris leur a permis de construire leur oeuvre.

      On apprend avant de désapprendre…

      Même les littératures de tradition orale ne sont pas nées de rien.

      Nous nous nourrissons des mots des autres avant de trouver les nôtres.

      Mais l’émotion doit être ressentie… La poésie est émotion.

      Je ne sais pas expliquer.

  3. Allo Quichottine, je crois que la linguistique a un côté mathématique dans sa manière de fonctionner. J’ai été brillante en linguistique probablement avec l’aide d’un prof qui en mangeait; comme j’ai été bonne en mathématiques plus tard alors que jeune, j’étais plutôt nulle à l’école. Vaincre ses appréhensions… même si les études ne servaient qu’à cela, c’est déjà beaucoup, ça ouvre le chemin pour s’oser dans des sentiers que nous savons aimer. Nous reste plus qu’à tout explorer. J’aime bien la définition de H. Meschonnic sur le poème..une manière de voir autement. Passe une belle journée.. Bisous

    • Merci, Snow, pour ce partage de souvenirs.

      La linguistique a certainement un côté scientifique, sinon mathématique, ne serait-ce que dans la mise en cause de tous les savoirs précédents. C’est peut-être ce qui m’a beaucoup troublée à l’époque.

      Belle soirée à toi. Bisous.

  4. Oh comme je te comprends Quichottine, c’est bien difficile de trouver Saussure à son pied !

    OK je sors 

    bonne journee 

    • Morte de rire ! Il fallait bien que quelqu’un la fasse… Dois-je sortir mon Martinet pour te punir ?

      Bisous, Félix. Bonne soirée à toi.

  5. Encore pas de photos, texte minuscule et illisible … grrrrrrrrrrrr
    J’attends toujours le doc’ordi … mais plus beaucoup d’espoir. Il est dans la phase comateuse…
    Bon mercredi ! Bisoux gelés

    dom


     

    • Pour le texte, tu avais essayé de « zoomer » ?

      Je suis navrée… vraiment.

      Les dernières nouvelles que tu as données sont alarmantes.

      Bisous frigorifiés… mais passe une bonne fin de semaine quand même, Dom.

  6. « J’apprenais ce que je n’avais pas su comprendre à 20 ans…’

    Avant d’être maîcresse, j’étais en fac, en lettres Modernes. Beaucoup de linguistique… et curieusement De Saussure, Martinet et Chomsky m’ont passionnée… Il faudrait que je fasse à nouveau l’expérience.

    Belle journée. BISOUS.

    • J’avais fait des études d’espagnol et la linguistique était alors facultative. J’avoue ne pas avoir accroché, même si j’adorais mon prof et que j’avais choisi cette option pour ne pas le perdre de vue… Il a été très déçu devant mon incompétence.

      Plus tard, la rencontre avec Meschonnic a été déterminante. Mais j’étais bien plus vieille… Peut-être avais-je eu besoin de plus de temps que d’autres…

      Belle soirée à toi.

    • Ses poèmes sont splendides.

      J’ai adoré y découvrir comment les théories d’un linguiste pouvaient s’appliquer dans la réalité de l’écriture, sans nuire à sa spontanéité et à l’émotion ressentie.

      Bisous amicaux, Flo.

  7. Bojour Quichottine

    Il reste peu de la grande tradition Sefarade, je pense que tu dois parler et comprendre le « Ladino » avec ta culture espagnole?

    Le poésie en dit parfois autant que de longs textes philosophiques.Les auteurs qui ne font pas partie de tes 15 m’ont l’air plus interressant que les 15 eux-mêmes!

    Bonne journée

    • Je suis allée voir les chansons qui circulent sur le Net… Je comprends toujours ce qu’ils disent. J’ignore si je serais capable de le parler, d’échanger dans cette langue.

      C’est un peu comme lire de l’ancien français… Tu sais ce que ça veut dire, mais pour autant, pourrais-tu converser avec Montaigne ou Villon ?

      Euh… je ne comprends pas la seconde partie de ton commentaire.

      Je suis encore dans ma liste des quinze… veux-tu dire qu’ils sont moins intéressants que ceux dont je vous parle habituellement ?

      Passe une belle soirée.

  8. Je le retrouve chez toi avec bonheur, si juste toujours dans ses propos

    Merci l’amie !

  9. Là, j’avoue que je ne lirai pas. Par contre, grace à toi, j’en aurai eu un aperçu. « Ne pas apprendre à écrire, mais apprendre à lire », et l’envie d’écrire vient après. Pour d’autres, pour soi, peu importe.

    • Je ris…

      J’espère bien que tu ne liras pas ses essais… mais si je le peux, un jour, je t’offrirai un recueil de ses poèmes… C’est plus que beau.

  10. C’en est un autre que je ne connais pas, mais ce que tu en dis m’intéresse, je vais dévaliser la bibliothèque si je trouve.

    • Dévaliser la bibliothèque… Euh… Si je peux me permettre, commence par un recueil de poèmes puisque tu les aimes. Ensuite, s’ils te plaisent, grapille dans un essai.

      Je ne voudrais pas que tu sois déçue si cela ne t’intéresse pas.

  11. Je ne connais pas cet auteur, avec le temps je n’aime pas me remplir la tête avec les mots des autres, les théories compliquées, les mots doivent venir de profond et c’est aussi bien de ne pas être trop influencé par un style, des techniques, etc…

    • Je suis d’accord avec toi.

      … et, de fait, c’est ce qu’il dit.

      Il faut lire, beaucoup, jusqu’à oublier les mots des autres pour trouver les tiens.

  12. Je t’avoue que je le découvre aujourd’hui, je suis retournée voir ton autre article , merci pour ce partage. Belle soirée, bises Quichottine

    • Il n’y a pas à « avouer »… Je pense que si je n’avais pas étudié « très tard », il me serait tout aussi inconnu.

      Sa rencontre  m’a poussé à le lire pour le connaître mieux. C’était quelqu’un de passionnant pendant ses conférences.

      Il savait doser l’érudition et le rire… Avec lui, je ne trouvais pas le temps trop long.

      Bises et belle soirée à toi aussi. Merci.

  13. J’aime beaucoup la définition que Meschonnic donne de la poésie ..mais c’est un auteur que je connais très peu

  14. Je me sens très bête quand je lis les coms. Je pensais qu’il y aurait beaucoup de lecteurs qui écriraient qu’ils n’avaient pas compris le passage de Meschonnik sur la poésie. Beaucoup écrivent qu’ils l’ont aimé, donc j’en déduis qu’ils l’ont compris. Je n’ai pratiquement rien compris alors soit  je suis bête ou soit c’est de la littérature d’un surdoué pour des surdoués… Elitisme ?

    Excuse moi Quichottine mais tu sais je dis toujours ce que je pense réellement.

    • Tu n’as aucune raison de te sentir bête… tu sais, j’ai mis un peu de temps à comprendre ce qu’il voulait dire.

      C’est un linguiste, un conférencier de premier ordre. Je pense que tu aurais aimé l’écouter, parce que comme beaucoup d’êtres d’exception, il savait intéresser son auditoire, en mêlant le « très savant » à ce qui l’était moins.

      Je crois que je n’aurais jamais lu ces ouvrages sans cette rencontre qui m’a permis de l’apprécier.

      Alors, tu vois, ce qu’il veut dire, c’est que tu peux apprendre beaucoup dans les livres de versification, de méthodologie, mais ce n’est pas ce qu’il faut faire.

      Il faut lire, lire, lire… donc, savoir le faire, avant d’écrire toi, non avec les méthodes qu’on t’a enseignées mais avec ce que, toi, tu peux tirer de toi après ces lectures qui t’ont permis de te connaître, de savoir ce qui te remuait, ce qui te laissait froide.

      Lorsque Églantine écrit, elle écrit avec son cœur, n’est-ce pas ?

      … pas en appliquant des règles qui, comme le dit Polly, sont faites pour être violées quand il s’agit d’écriture.

  15. Ingrate que je suis, j’avais oublié son nom…Et pourtant ce qu’il dit de la poésie est pour moi essentiel :le poème « est »….VITA

  16. Ce sont des lectures qui demandent de la réflexion,il faut avoir l’esprit disponible pour bien appréhender les  pensées   de l’écrivain.

    J’avoue que je ne  lis pas souvent  ce genre de livres  mais cela m’arrive  de temps en temps .

    Bisous

    • Je suis d’accord. C’est pourquoi les « essais » sont peu nombreux dans ma bibliothèque personnelle. Je ne m’y suis mise que très tard…

      Merci pour ce partage, Fanfan. Bisous.

  17. Bonjour Quichottine, je pensais que tu nous présentait des auteurs hors de ta liste des 15, c’était une façon de parler pour dire que ceux qui ne sont pas venus en première intention sont moins connus et sucsitent plus ma curiosité.Avec du recul tous les jours j’aimerai ralonger la liste de mes auteurs aimés, j’ai oublié toute la science fiction avec Dune, Fondation, le monde du Fleuve et l’Heroique-Fantaisie….

    Chaque fois que je vois un bon commentaire sur un auteur sur ton blog par exemple ou bien une émission de radio je le note dans un cahier ma liste s’allonge je pense que tu dois un peu faire pareil et puis c’est aussi selon son humeur ses états d’âmes. J’ai fait une fois la liste de ceux que j’ai relu seulement, en fait il y a peu. Et les livres dit scolaires qu’on a été obligé de lire!

    Un grand sujet passe un bon dimanche.

    • Sourire en te lisant… J’en ai oublié plein moi aussi, et non des moindres.

      Je crois que la consigne est telle qu’il était impossible de tout mettre, et que si les premiers à venir à l’esprit sont ceux que de toute façon nous ne pourrions oublier, il n’en est pas de même pour les derniers.

      Demain, la liste aurait sans doute été autre.

      Merci pour tout, Pierre.

  18. Bonjour Quichottine, grâce à ton billet, je connais un nom de plus dans le monde des lettres. Je n’avais jamais entendu parler de ce monsieur. Je pense qu’écrire ne s’apprend pas. On aime ou on n’aime pas, on est doué ou pas. Comme le dessin. En revanche, l’écriture se travaille. Bonne journée.

    • L’écriture se travaille, c’est certain, on peut en apprendre les techniques…

      Pour le reste, ensuite, il y a le talent que certains ont, c’est vrai, plus que d’autres.

      Merci pour ce passage et pour tes mots.

      Douce soirée à toi.

  19. bonsoir, chère Quichottine,
    je ne connaissais pas Henri Meschonnic
    ce que tu dis est très intéressant…
    j’ai commencé mes « explications » à propos de mes 15 auteurs mais je pose bien des questions, tu as trouvé un style de présention remarquable…
    moi, j’ai l’impression d’avoir rédigé une vague dissertation de 1ère…
    je ne sais pas si je vais continuer
    pas grave…
    bisous amicaux
    jean-marie

    • Ne pas juger, Jean-Marie.

      Il ne faut jamais abandonner ce que l’on a commencé sous prétexte qu’on pense qu’un autre a fait ou fait mieux… Sinon, je peux t’assurer que je n’écrirais plus aujourd’hui.

      L’important est que tu te fasses plaisir en parlant de ceux que tu aimes… Si ce doit être un pensum pour toi, ne le fais pas. Sinon, continue, à ta manière.

      Douce soirée à toi.

  20. bonjour quichottine, je suis heureux que tu aime ma ville, je doit te dire que dans les auteurs je suis largué, je ne suis pas trop littéraire, mais plutot voyageur, excuse mon ignorance

    bonne journée

    • Pas grave, René. Moi, je voyage dans les livres, tu voyages dans la réalité. Tu m’apprends beaucoup.

      Bonne soirée à toi.

  21. Je ne le connais pas mais ce qu’il dit de l’écriture j’adhère. Je nuancerai cependant, on  n’apprend pas à écrire avec style, on apprend seulement à construire des phrases, à appliquer des règles, puis quand on les maîtrise bien, on les viole.

    Bisous tendres du matin.

    • Je te suis tout à fait.

      Violer les règles, pour sortir de la cage où l’on nous met, c’est la seule façon de pouvoir s’envoler.

      Bisous tendre du soir, Polly. Merci.

  22. j’aime bien ce qu’il dit de la poésie, trop apprendre, c’est s’enfermer dans une sorte de corset qui n’aide pas à voir et à resentir les choses, je n’aime pas trop ces machines à rimer qui pensent écrire des poèmes : ils ne font que tourner autour d’eux même en se mordant la queue, seuls les très grands comme Claude Roy peuvent faire cela et faire palpiter les coeurs. Il se rapproche en cela de ce que disent Adonis et Andrée Chélid. C’est ce que j’essaie sans avoir lu Meschonnic de faire comprendre à ma petite fille :lis, lis, lis, le reste viendra ensuite

    bises Quichottine et bonne journée

    • Eh oui, et tu fais bien. Il faut commencer par lire, beaucoup… Ensuite, se trouver soi est plus facile.

      Bises et bonne soirée à toi. Merci.

  23. Je suis entièrement d’accord avec Henri Meschonnic : l’écriture ne s’apprend pas, comme l’art dramatique, la peinture … Sinon on se perd dans le formalisme . Par contre il faut travailler : observer, lire, essayer, faire, défaire .

    • Faire et défaire, c’est toujours travailler… C’est ce que l’on me disait petite.

      C’est vrai qu’observer, lire, essayer, sans cesse recommencer, c’est important.

      Merci, Liza.

  24. coucou Quichottine

    c’est un écrivain que je découvre

    merci 

    bisous à toi

  25. Je ne connais pas cet auteur ma Quichottine. L’extrait retranscrit dans ton billet est très juste. Bises et bonne soirée

    • Il peut prêter à diverses interprétations… mais j’ai bien aimé.

      Bises et bonne soirée à toi aussi. Merci.

  26. C’est toi qui me l’avais fait découvrir. Et j’avais tellement aimé qu’à mon tour  je t’avais fait découvrir « Puisque je suis ce buisson »  et tu t’en es souvenue… Quelle mémoire. J’aime baucoup sa façon d’écrire qui nous fait réfléchir et approfondir nos propres ressentis.. Bonne journée.

    • Tu avais aimé… et j’en avais été émue.

      J’avais adoré retrouver ses mots chez toi.

      Comment aurais-je pu l’oublier ?

      Bonne soirée à toi. Merci pour ta présence.

  27. Merci Quichottine de ton explication, je me sens un peu moins bête mais pourquoi alors n’a t’il pas écrit tout simplement : écrivez avec votre coeur et pas avec votre tête. Et il fait le contraire de ce qu’il écrit. Désolée, je suis incorrigible.  Bises

    PS : Eglantine n’écrit plus.

    • Je n’ai pas de réponse…

      Eglantine écrira plus tard, sans aucun doute… enfin, j’aimerais bien.

      … comme j’aime aussi que tu sois incorrigible !

      Douce soirée, Martine. Bisous.

  28.  » C’est pourquoi il ne faut pas apprendre à écrire. Mais à lire. Enseigner à écrire, c’est enseigner les académismes. « 

    Mais lire, c’est aussi (ap)prendre de ce que l’autre transmet. Une fois « mis à sa sauce », intégré  » inconsciemment « , qui sait ce qu’il en reste dans notre écriture et dans l’écriture du poète ? 

    Je pense qu’il y a de l’autre dans ce qui nous est personnel, sans parler de copiage ou de restitution d’un modèle.

    Entre enseigner à et apprendre à, je sens une différence de l’ordre de la conscience, de l’intention …

    Merci pour avoir initié ces réflexions. Quant à moi, j’ai apprécié en son temps la révélation qu’a été la linguistique ; ceux qui l’enseignaient, et Chomsky, m’ont aidée sur le chemin de cette (re)découverte du « langage et des langues ».


    Bon après-midi, Quichottine. Bisous tout plein ! 

    • Je suis d’accord avec toi… il reste toujours quelque chose, mais j’espère que ce qui reste a seulement permis de développer sa propre écriture et sa propre perception de l’environnement.

      Merci pour ce partage de tes réflexions et de tes souvenirs.

      Bisous et douce soirée à toi.