Novembre – 2

Le temps passe trop vite… il me semble que c’était hier.

D’ailleurs, c’est vrai, c’était hier, le dernier jour de ce mois que j’ai du mal à aimer.

Nous sommes le premier décembre et j’ai relu, sans l’avoir vraiment cherché, celui de 2008. Tant d’années passées depuis ce tag qui me faisait alors mourir en trois jours !

J’écrivais, ce jour-là, ces mots-là :

Novembre est un mois difficile, pour beaucoup d’entre nous. Il commence par la fête de tous les saints et se continue par le jour des morts, ces êtres qui ne sont plus, qui n’existent que dans nos souvenirs.

Chacun d’entre nous a, dans son cœur, quelqu’un qui compte davantage, quelqu’un qui, s’il était là, nous permettrait de voir la vie autrement, qui nous guiderait peut-être ou nous aiderait à ne pas faire de bêtises… mais quelqu’un qui justement n’est plus là.

Je sais que certains d’entre vous m’écriront qu’il faut tourner la page, sans se poser de questions, puisque de toute façon, nous ne pourrons jamais revenir en arrière, qu’hier n’est qu’un moment déjà enfoui, qu’il ne sert à rien d’entasser des souvenirs.

Vivre aujourd’hui, bien sûr. Les anciens disaient “Carpe Diem”.

C’est une bonne philosophie. “Prendre à chaque instant le bien qui ne passe pas”…

Il n’est pourtant pas si facile de mettre le mal dans sa poche avec un mouchoir par dessus, ou de le glisser tout au fond d’un tiroir fermé à clé, de la jeter ensuite au fond d’un précipice pour être sûre ne jamais plus y revenir.

Ce n’est pas si facile…

Tandis que les ouvriers s’activent chez nous, que la chambre d’Emmanuelle a été effacée du plan de notre logis et que, réunie à celle de son frère, elle a même perdu la porte qui nous permettait d’y entrer…

Oui, tandis que ces transformations nécessaires à notre état de santé et à l’âge qui vient se précisent sous nos yeux, chaque jour, je devrais en être heureuse. Je ne sais pas expliquer pourquoi je ne le suis pas vraiment.

Les travaux sont importants, ils prennent du temps, de l’espace. Je n’imaginais pas la poussière qui s’accumule partout, le volume sonore des outils.

Je me recroqueville, me rencroquemitoufle… ce dernier mot est plus chantant dans ma tête.
Je l’ai entendu la première fois chanté par Colette Renard, dans une chanson écrite par Pierre Delanoë.

Cela dira sans doute quelque chose aux plus âgées d’entre vous. 🙂

Je me rencroquemitoufle
Au fond des pantoufles
Quand tu n’es pas là
Et je m’éfiléfiloche
Comme un fond de poche
Quand tu n’es pas là […]

Je deviens quelque chose qui n’est pas vraiment moi, mais j’ai besoin de ce moment où je n’entends plus rien, où j’essaie de ne plus penser, de ne plus rêver à ce qui pourrait être et ne sera plus jamais.

C’est complètement ridicule, je ne suis plus une enfant, depuis longtemps, je devrais pouvoir me faire une raison, regarder la réalité en face et ne pas laisser mon imagination faire des siennes, m’emporter dans un monde où tout serait parfait, ou presque.

Il paraît que la perfection est ennuyeuse alors, d’accord, il y aurait seulement un grain de sable mis de travers, juste un simple grain de sable, pas grand chose…

Mais… vous avez raison, il pourrait faire s’écrouler tout l’édifice.

Alors, je reste à aujourd’hui, je reprends l’avion vers l’Île. Je m’envole en rêvant à tout ce que je pourrais y découvrir. Je m’endors quelques instants, et, la voilà, sous les nuages.

© Quichottine, 1 décembre 2020

41 commentaires à propos de “Novembre – 2”

  1. Bonjour Quichottine, chacun réagit à sa manière avec ses défunts, comment les oublier totalement, jamais, notre coeur les porte en lui… quant aux travaux, ouille et oui pas sans désagréments… mais une fois terminés… ah soulagement ! La vie se charge de nous, un grain de sable comme tu dis, et la machine va de travers ! Bref, carpe diem autant que faire se peut, bises, JB

  2. « le temps efface tout » Maxime sans doute inventée par ceux qui n’ont rien à « effacer », je pense que le temps est un voile qui se pose sur le passé et que le moindre souffle va lever.
    Il n’existe pas de fonction « reset » pour le meilleur et pour le pire.

  3. Ton billet me donne l’envie de partager cette belle citation de Maurice Zundel :
    « L’au-delà est un au-dedans, il n’est pas “après”, il n’est pas derrière les nuages ou au-delà des étoiles, il est ici, maintenant, dans un présent qui demeure et peut demeurer éternellement. »

    Tu le sais bien toi, sensible Quichottine, que tous ceux qu’ont a aimés demeurent à jamais en nos coeurs…
    Je te souhaite un très beau mois de décembre, une belle éclaircie.
    Je t’embrasse

  4. Ne crois-tu pas que ta réaction est tout à fait naturelle et normale ?
    ce bouleversement des lieux est semblable au bouleversement de ton coeur Quichottine
    le moment est là pour te rencroquemitoufler afin de te réconcilier avec ta maison et retrouver petit à petit un peu de sérénité.
    J’aime cette chanson mais pour moi c’est avec la voix de Gilbert Bécaud que je l’entends il me semble qu’elle était sur le même disque que la berceuse pour Gaya
    je t »embrasse Quichottine

  5. Oui le temps passe si vite… Novembre nous fait encore plus penser à nos chers disparus. Nous voici en décembre. Déjà.
    On devrait pouvoir se faire une raison, regarder la réalité en face et ne pas laisser son imagination faire des siennes… comme tu l’écris si bien. Mais je suis d’accord avec toi ce n’est pas si simple. On n’oublie rien, on vit avec nos joies, nos peines… Nos souvenirs…
    Alors qu’il est bon de s’envoler vers d’autres horizons, nos voyages, nos rêves. Cela adoucit un peu notre quotidien pas si rose surtout lorsqu’on prend de l’âge…
    Je t’embrasse Quichottine.

  6. Un très beau billet même s’il est un peu triste. Le bonheur est dans l’instant mais c’est difficile de faire abstraction du passé surtout quand l’absence d’un être cher nous pèse tant. Le Bonheur est peut être aussi dans le rêve. Bisous

  7. Bonjour Quichottine, malgré mon manque total de motivation pour mon blog, je n’oublie pas les blogs que j’apprécie, par leur contenu…
    Le temps n’efface rien, il atténue mais par période, il y a des remontées un peu comme les vagues de l’océan…
    Ce que nous vivons et qui nous oblige à rester chez nous y sont aussi pour quelques choses.
    Il y a des dates que l’on ne peut pas oublier, des périodes, mais dans ce passé qui ne nous quitte pas, il y a de belles images, et pour ma part c’est à elle que je pense très fort. Pour moi ma vie est une mare qui a ces moments d’eau claire et calme et il suffit d’une petite pierre qui va y tomber pour que la vase remonte. Et il faut attendre que cette vase reprenne sa place.
    La fête des morts, je n’y pense pas car elle est près de moi chaque jour. Le mois de novembre, c’est ma naissance et celle de mes 2 frères qu’il me reste (le plus jeune est parti et sa femme aussi) et qui sont veufs.
    Dans la maison le changement fait du bien mais il ne faut pas attendre. J’en ai fait l’expérience avec mes parents.
    Je t’embrasse et courage.
    Je ne mets plus d’article sur mon blog, je fais des vidéos que je mets sur youtube, c’est une forme d’évasion différente.

  8. Oui novembre est propice aux souvenirs. Mais ils sont dans nos coeurs toute l’année. Je pense beaucoup aux miens partis depuis si longtemps. C’est doux mais parfois douloureux car je sais que J’ai raté de très belles choses les concernant. Je ne leur est donné assez de place par mon besoin de liberté…Prends soin de toi . Des bises.

  9. Je partage avec toi, l’émotion qui imprègne ta page…On ne peut pas oublier…Depuis ce matin je ne peux retenir mes larmes, maman aurait eu 96 ans aujourd’hui…
    Cette nuit, j’ai rêvé de mes grands-parents maternels et ce matin avant d’aller te lire j’ai écrit un poème…
    J’avais écrit aussi le 20 novembre sur « nos boîtes à secrets » mais elles s’ouvrent souvent à l’improviste et le passé resurgit…
    Du bout des doigts mes mains caressent
    « Tous vos visages oubliés,
    Vos sourires pleins de promesses,
    la vie, votre vie envolée… »

  10. Comme tu le dis si bien ma Quichottine, le temps passe trop vite, mais c’est ainsi et c’est aussi la vie. La peine d’avoir perdu des proches s’estompe avec le temps, mais resurgit dans des moments de désarroi, ce qui est tout à fait normal.
    Je t’embrasse très fort, et ne reste pas trop longtemps dans tes nuages.

  11. Ce serait bien de tourner la page sans se poser de questions malheureusement , la situation actuelle ( confinement) font qu’ à un moment ou un autre, on revient en arrière et l’on fait le bilan et on pense à nos chers disparus. Je n’y échappe pas non plus et pourtant, je ne suis pas nostalgique. Courage pour les travaux mais après tout sera joli

  12. Juste envie de t’embrasser et d’espérer la fin des travaux, pour que les pages ne s’effacent pas mais se tournent…

  13. Y a-t-il un âge pour ressentir tout cela ? Je me dis que tu as bien raison d’écouter ce qui se vit en toi…

  14. Quand les travaux seront finis, cela sera déjà un peu plus facile d’entendre « carpe diem »
    Quant à ceux qu’on aime et qui sont « ailleurs », ils sont quand même là près de nous quand on pense à eux…Bien qu’invisibles, ils ne nous ont pas quitté et ils sont heureux si l’on sait cueillir le jour qui vient et ils nous accompagnent..
    N’empêche, c’est parfois très dur

  15. Effacer n’est pas possible … Juste faire en sorte de ne plus souffrir du passé, ne sentir qu’une légère cicatrice et aller de l’avant car justement à un certain âge le temps se rétrécit. Après, chacun[e] fait comme il peut avec ses propres défenses … Je me garderai bien de donner un conseil ou d’émettre un avis.

  16. ces confidences ne peuvent que toucher beaucoup d’entre nous

  17. Je souris et je t’imagine bien te « rencroquemitouflant » comme le fait Lâm notre arrière petit fils dans la doudoune de sa mamie ( pas moi, la mamie et non la Grand mamie que je suis) tout ça dans un appartement bien chauffé…je crois que la température n’a rien à voir la dedans. Tous nos mots ne changeront rien à l’affaire, j’espère qu’ils seront toutefois suffisants pour te rechauffer le coeur. ! Nos absents nous manquent à chaque instant ainsi que ceux qui sont présents mais dont l’esprit est en route pour un monde qu’on dit meilleur et avec qui tu voudrais tellement pouvoir échanger encore et encore. Peut être que novembre n’y est pour rien dans la tristesse que nous ressentons , peut être est ce parce que les beaux jours sont finis et ils sont tellement plus courts en ce moment…peut être je ne sais ! Pour construire il nous faut d’abord détruire mais comment dire…dans l’immobilier, nous ne détruisons que l’apparent, le décor, la vie des lieux restent en souvenir ! Nous avons chacun de nous un ressenti différent, je crois que le meilleur remède c’est de le dire haut et fort ou de l’écrire. Je t’embrasse très fort puisque de loin je peux :-).

  18. Quel joli mot que celui que tu as employé , rencroquemitoufle , tres évocateur de se besoin de s’isoler quand ce qui nous entoure devient trop pénible, et Dieu sait si les travaux de réaménagement doivent l’être . Le temps passe oui , mais les absents qui nous sont chers restent auprès de nous, et tu as raison il n’est pas si facile de vivre toujours au présent quand le passé frappe à la porte de notre coeur .
    Je t’embrasse bien fort Quichottine

  19. Je ne crois pas que le temps efface tout, non mais il adoucit les choses et quand à se rencroquemitoufler, pourquoi pas si cela te fait du bien…qui t’en empêche ma chère Quichottine?
    Je t’embrasse bien fort!
    Mireille du sablon

  20. Tu as une réaction tout à fait normal, on ne peut pas effacer les personnes
    que l’on a aimées, c’est impossible. La douleur s’estompe un peu mais elle est toujours présente, il faut penser aux vivants.
    Bonne journée, bisous

  21. novembre est un mois difficile, les jours diminuent, diminuent et le confinement nous fait replier sur nous. Désagréables les travaux, une amie comme toi en a un peu mare, son artisan met un temps fou (en allant de chantier en chantier) ; la mélancolie t’étouffe un peu. Vivre pourtant nous devons vivre, se faire aider par la fleurette un peu gelée, le soleil réchauffant la pierre. Je t’embrasse bien fort. Jour aujourd’hui gris dans mon coeur, rester pourtant dans le mouvement, même si ça blesse un peu.

  22. Souviens-toi, certaines plages de l’île sous les nuages sont de sable noir, mais on y trouve de minuscules fragments de rubis arrachés aux entrailles de la terre. Tu as eu ton lot de grains de sable et de larmes de sang, laisse maintenant la mer du temps se coucher à tes pieds et te chanter sa berceuse, et profite autant que tu le pourras de tout ce qui est et reste à venir. Je t’embrasse.

  23. Je suis comme toi, je ne peux pas oublier les décès de mes proches, mes parents par exemple, même 40 ans après pour mon papa en décembre.

  24. Coucou Quichottine
    Je t’embrasse très fort …je pense que tu as tout dit de ton ressenti …alors oui le temps effacera avec le temps qu’il faut ce mal être actuel ..Courage ma douce

  25. Tout a été dit, j’aurais aimé te faire un aussi beau commentaire que celui de Galet.
    Bon courage Quichottine.

  26. Novembre a voulu se faire une tête d’octobre….
    D’habitude, en octobre, c’est l’été indien, le beau temps que l’on apprécie, qui donne du peps aux couleurs orangées. Cette année, nada! Mais novembre lui a volé son aura. Ce mois n’a jamais été aussi beau. Il faut arriver en fin de mois pour voir les gelées arriver.On s’emmitoufle, on cherche la chaleur maintenant sous la couette, devant le feu ou simplement dans les mots amis. Et le bouleversement dans la maison n’aide pas à se calfeutrer. Les souvenirs prennent la place du futur. Mais il n’y a qu’avec eux que le futur se fera. La chambre d’Emmanuelle change mais il y aura toujours son atmosphère, un petit signe, ici ou là, et c’est bien.
    Bisous à vous 2, Adichat

  27. Bien sûr que je te comprends ! Il y a des mois que l’on n’aime pas parce que trop de tristesse s’y rattache, des choses qu’on ne voudrait pas changer dans notre cadre de vie et pourtant il le faut et on le sait. Comme tu le dis, tu n’es plus une enfant, mais l’enfant qui est au fond de toi a le droit de se rebeller, même si la raison l’incite à rester plus neutre, c’est lui qui affleure et nous rend sensible à ce qui nous entoure mais nous permet aussi de vivre des moments intenses. Alors tu as raison de le laisser s’exprimer et tu fais bien de rêver à ton beau voyage même les yeux ouverts…Je t’embrasse

  28. Ces transformations ne doivent pas être faciles à vivre, tant par le bruit, la poussière, mais aussi par le fait de chambouler les pièces et les souvenirs qui vont avec, même si ces souvenirs resteront à jamais gravés dans ton coeur, ainsi que les personnes.
    De gros bisous de réconfort, douce soirée, prends soin de toi Quichottine.

  29. Oublier, non, ce n’est pas possible. S’organiser au mieux pour vivre autrement, cela, je crois que c’est possible.
    Bonne journée !

  30. Nous sommes nombreux à ne pas aimer la mois de novembre . Est-ce parce qu’on l’a associé le pauvre , à la » fête « des morts ? est-c e parce qu’il nous tire vers la fin de l’année avec les jours qui raccourcissent inexorablement ?Est- ce parce qu’avant il était plutôt pluvieux et triste?
    (Cette année il a été printanier chez nous).
    Chacun réagit à sa manière face à la mort. Malgré le temps, même si la douleur se fait résignation, on ne peut effacer les êtres chers qui ont disparus.C’est trop lié à nos souvenirs, à notre vie .
    Mais il fut essayer de profiter du temps qui nous reste;j’admire les gens qui sont fataliste.Ils ont une sagesse que je leur envie.
    Toi aussi, tu as eu ton grain de sable …
    Bon courage pour les travaux et le poussière qui s’insinue partout ! Je t’embrasse fort.

  31. Vous avez décidé de changer votre maison pour votre bien être surtout à venir.
    Tu as accepté et c’est formidable. Pendant plusieurs années, je ne voulais rien changer parce que je le sentais partout autour de moi dans la maison, comme avant. Tu vois, je sais me rencroquemitoufler moi aussi.
    La vie se charge de changer les choses mais pas le souvenir. Et puis, pendant neuf mois, tu l’as portée de manière naturelle, ensuite ce fut autre chose.
    La déchirure cicatrise doucement mais il ne faut pas grand chose pour qu’elle suinte et s’ouvre à nouveau.
    Comme je te comprends.
    Je t’embrasse très amicalement Quichottine

  32. Il y aura toujours un petit galet qui pèsera au coin du coeur pour nous rappeler l’absence douloureuse de ceux qui sont partis; novembre est un mois triste de brumes et de froid qui nous enferme encore plus dans nos souvenirs le plus souvent moroses et surtout en cette année si particulière et difficile pour beaucoup d’entre nous.
    Mais courage Quichottine, un rayon de soleil viendra bientôt réchauffer nos demains et nous faire sourire.
    Je t’embrasse

  33. Oui le temps passe vite mais et on ne peut oublier ceux qu’on a aimé; Tu auras toujours au font de ton cœur un petit pincement .. Courage ma Quichottine …Je t’embrasse très fort..

  34. Un billet bien émouvant Quichottine.
    Le temps passe vite, si vite, il file.
    J’espère qu’un jour il pourra adoucir ta peine.
    Gros bisous

  35. Le temps n’efface rien, on se recroquemitoufle, j’adore l’expression, surtout en décembre, oui, on s’éfiléfiloche…
    Chacun fait comme il peut…
    Je vais souvent à la petite maison de mon fils, je la range, je tente de la rendre plus agréable, on a fait quelques travaux, comme si il allait revenir, nous avons voulu ensemble que son frère aîné en hérite, même si il est loin et en ce moment ne peut pas venir…

  36. Ta mélancolie est très normale Quichottine, c’est une chose de décider d’effacer certains souvenir visuel pour X raison une autre de les voir se réaliser, par tout ce que ça implique. Mais c’est un passage nécéssaire autant parce l’âge s’installe que parce qu’une pièce peut faire sombrer la personne la plus équilibrée en ne voyant que la porte qu’elle n’ose même plus franchir bien souvent. Ce n’est pas oublié c’est juste se préserver et allez de l’avant parce qu’il le faut bien. Gros bisous

  37. Oui, le souvenir de ses défunts n’est pas toujours évident à gérer et à vivre. Chacun a sa façon de s’habituer au manque.
    Ta page est pleine d’émotion qui ressurgit malgré les travaux qui prennent de la place dans la vie de tous les jours.
    Courage à toi pour surmonter ces moments difficiles ! Gros bisous !

  38. Ces travaux sont durs pour toi, mais Emmanuelle est toujours là, dans ton coeur, dans l’air que tu respires, dans tes pensées, dans tout ce que tu aurais aimé faire avec elle.

  39. Se souvenir … c’est quand on ne se souvient plus qu’il faut s’inquiéter. Transformer, ne pas vivre dans un musée, difficile mais nécessaire aussi. Et puis ces rendez-vous du calendrier font sens puisqu’ils survivent et traversent les siècles. prends soin de toi bises

  40. Se souvenir pour qu’il ou elle continue à vivre. Lui donner ce souffle, cette couleur qui nous accompagne chaque jour.
    depuis début octobre une de mes sœurs retape les mémoires de mon père qu’elle seule a dans un tiroir. Elle me les envoie volet par volet ( entre 25 et 33 pages ) pour que je corrige des fautes éventuelles. ( vive internet pour ça) Elle aimerait que tout soit terminé pour Noël. C’est son cadeau. Aussi, cela explique que l’on me voit peu sur les blogs.
    Et si je te raconte ça, c’est qu’en lisant les pages de notre père, j’entends sa voix. Ses mots le font revivre. Comme revit la petite Martine qu’il décrit; ma mère jeune et active, la naissance de mon frère JF; quelques souvenirs très drôles liés à mon grand-père.etc… Nous arrivons presque à la naissance de ma sœur justement. Il y en aura encore deux autres à venir. j’ignore encore si papa a eu le temps d’en parler. je sais qu’il est mort avant d’avoir terminé ses mémoires.
    bisous émus