Effacer les rides… ou les souvenirs ?

Effacer les rides… ne pas les montrer ?

Je dois dire que c’est une question que je me suis posée alors que nous quittions Michèle. C’était le 9 juin. Elle avait trouvé que la photo que j’avais prise les montrait trop !

Comme nous passions, pas loin… enfin, pas très loin, mon époux m’avait proposé d’aller la voir.

Il faut dire que je ne l’ai pas “vue” très souvent.

Michèle est apparue dans ma vie le jour de mon mariage. Une vision incroyable, un véritable choc.

Elle était la copie conforme de Maman. J’avais vingt et un ans. La dernière image que j’avais de ma mère datait de mes quinze ans.

Michèle avait sa corpulence, son visage, et elle lui avait pris jusqu’à sa voix et son sourire.

… du moins celui que je conserve précieusement dans le livre de mes souvenirs d’enfant.

J’ignorais tout de cette sœur-là. J’avais toujours pensé que Maman était la femme d’un seul homme, Papa.

Michèle était son premier enfant… un enfant de la guerre, un enfant qu’on lui avait ôté et qu’elle avait cherché longtemps, trop longtemps.

Maman était une réfugiée, comme tant d’autres, fuyant un pays qui aujourd’hui n’existe plus.

Trop jeune pour se défendre, trop jeune pour comprendre ce qui lui arrivait, à peine plus de vingt ans… elle avait mis au monde sa fille en prison, à Marseille.

Lorsqu’elle l’a cherchée, ensuite, on lui a dit qu’elle était morte en bas-âge.

Comment lutter alors que les archives n’en avaient plus trace ?… Pourtant, dans la vie de Maman, le secret existait, il l’a sans doute poursuivie jusqu’à ce qu’elle retrouve son tout premier enfant.

Notre famille n’avait pas de place pour elle, mon père était profondément jaloux. Et pourtant, lui aussi avait une première vie, une épouse et trois enfants de ce premier lit.

Alors… Maman continua de taire sa première vie. Elle nous quittait parfois, allant je ne sais où, mais elle revenait toujours.

Papa et Maman s’étaient séparés, je n’avais pas compris pourquoi, et même aujourd’hui, je ne donne à cette année en Espagne, sans notre père, que des “on dit” invérifiables. Les acteurs d’alors ne sont plus là pour infirmer ou confirmer, tout restera secret, sans doute de ces choses qui ne se disent pas, que les enfants ne doivent pas savoir parce qu’ils ne peuvent pas les comprendre.

Et puis, Barcelone ne fut plus qu’une étape de plus… Les parents vivaient de nouveau ensemble et nous avions chacun un autre lieu de vie. Mon frère aîné au lycée, ma petite sœur et moi en pension, mes petits-frères dans un collège dont je ne garde aucun souvenir.

L’ainée de la famille avait pris son envol, depuis ses dix-sept ans. Nous ne la voyions guère. C’était un autre secret… que je ne compris que bien plus tard.

Je ne sais pas si j’étais heureuse. Je l’étais lorsque Maman me faisait rêver.

Je serais chirurgien… c’était son souhait, son rêve. Mais j’y entrais volontiers, de tout mon cœur.

J’irais là-bas, sur “son” île, à Komiža. J’y bâtirais une clinique, je sauverais des vies…

Il y avait un grand défaut à ce rêve. Maman ne nous avait jamais enseigné sa langue, nous n’en connaissions que quelques mots d’une berceuse. En fait, rien.

J’ai oublié la berceuse, j’entends encore sa voix.

Et son rêve s’est envolé avec elle, je ne serai jamais chirurgien… quoique… ne l’ai-je pas été, un peu ?

(à suivre)

 

 

 

 

91 commentaires à propos de “Effacer les rides… ou les souvenirs ?”

  1. Émotions et racines profondes, la vie a des chemins qu’il est parfois si difficiles à comprendre… Se construire avec le poids du passé en traçant sa propre route est une œuvre pleine d’embûches…
    Je t’embrasse

    • Je le crois aussi… merci pour tout, ABC. Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  2. Il faut garder ses rides, elles sont les traces de nos souvenirs heureux ou malheureux…
    Elles sont les écrits qu’on n’a pas su dire de notre vie et de ceux que l’on a aimés ou simplement rencontrés

    • Je n’ai jamais eu envie d’effacer les miennes… elles font partie de moi, comme mes cheveux blancs. 🙂

  3. Beaucoup d’émotions à la lecture de ton écrit..
    Maman ne m’a jamais vraiment parlée de son passé, de la rencontre avec mon père..tellement de non-dits! 20 ans pendant la guerre…
    Bises du jour
    Mireille du Sablon

    • Ce ne devait pas être simple…
      Mes parents ne nous parlaient pas de la guerre, ils l’avaient vécue de trop près.
      Bises et douce journée Mireille.

  4. Comme c’est émouvant ma douce Quichottine, un texte où surgit le passé… la guerre a laissé beaucoup d’enfants cachés ! et nos parents avaient leurs secrets..
    Merci de ce partage que j’ai aimé lire.
    Bonne semaine et des bisous tout plein
    chatou

    • Merci à toi pour tout.
      Bisous tout plein et bonne fin de semaine ma Chatou.

  5. Quel choc le jour de ton mariage!
    J’ai eu un peu le même le jour de l’enterrement de mon père où j’ai vu l’un de ses fils, dont je connaissais l’existence mais que je n’avais pas revus depuis l’enfance. Juste plus petit que mon père, sinon copie conforme, lui aussi.
    Quichottine j’espère qu’un jour ce récit sera édité, tu as tant à dire, à raconter et tu écris si bien. Tu fais partie de ceux qui ont ce petit quelque chose en plus qui fait d’eux de vrais écrivains.
    J’attends la suite avec avec impatience…
    (je ne t’oublie pas, pas encore eu le temps de passer à la poste mais ça vient;) )

    • Je ne suis pas certaine de mériter ce compliment… mais je suis heureuse que tu sois là. Tes mots réconfortent.
      Passe une douce journée.

  6. coucou, c’est bien triste toute une vie enfouie 🙁
    la guerre a détruit tant de famille ;merci pour ce partage
    les rides sont les souvenirs de notre vie ; pourquoi les cacher ?
    bisous

    • Merci Michelle.
      Je garde mes rides et les défauts de mon visage. Je ne me suis jamais maquillée. 🙂
      Bisous et douce journée à toi.

  7. Que d’émotions dans ces souvenirs ma Quichottine. J’attends la suite avec impatience.
    Bises et bon début de semaine

    • Merci d’être là, Zaza.
      Bises et douce fin de semaine à toi.

  8. Bonjour, très émouvant ton texte, nous sommes beaucoup à avoir un passé parfois très lourd et douloureux, il fut tout un temps où j’essayais de savoir le pourquoi et le comment de notre abandons par mes parents, puis j’ai laissé tombé découragée par mes recherches négatives, j’ai vu mon père une seule et unique fois, puis il m’a fait comprendre que je n’avais jamais vraiment fait partie de sa vie, que j’étais une erreur de sa jeunesse alors j’ai fait une croix sur eux! je vis au présent c’est déjà suffisant et parfois bien compliqué bonne journée bisous

    • Merci pour ce partage de tes souvenirs douloureux.
      Vivre au présent est le mieux, même lorsque c’est compliqué.
      Bisous et douce journée à toi aussi.

  9. ton écrit m’a profondément émue car il me parle. C ‘est terrible ces secrets de famille tus mais qui restent là en nous toute une vie. Grand nettoyage de la maison et du jardin et fin du vidage avant la signature de la vente chez le notaire vendredi puis démarches administratives. Je fais une pause blog jusqu’au 22 juillet. Bisous

    • Merci pour ces nouvelles, Martine, je suis heureuse que tout s’achève bien pour votre maison.
      Bonne pause et surtout prends bien soin de toi.
      Bisous.

  10. C’est bien d’écrire les secrets de sa vie. Cela les matérialise et permet d’en évacuer les rides….
    Celles sur nos visages, de l’aurore jusqu’au crépuscule, sont belles.
    Merci pour cette belle page, Quichottine.

    • Je ne sais pas si c’est bien de les livrer ainsi à tous, mais j’avais besoin de les écrire.
      Merci à toi pour tout, eMmA. Passe une douce journée.

  11. Si beaucoup de personnes veulent effacer leurs rides par soucis de conserver (utopie à mon avis) leur jeunesse, les souvenirs en revanche sont très précieux, il ne faut sûrement pas les effacer.
    J’attends la suite avec impatience.
    Belle journée

    • Merci pour ta présence et tes mots, Livia.
      Pour ma part, je ne vais rien effacer. 🙂
      Belle journée à toi aussi.

  12. « On » efface les rides du visage et ce sont nos émotions qui deviennent intraduisibles !
    Tout une époque de petits et grands secrets… on ne ne connait rien de nos parents lorsque ce sont des « taiseux » ; les rides du coeur sont toujours présentes même si les racines sont profondément enfouies.
    Que d’émotion Quichottine, tes mots agitent des questions auxquelles je n’aurai jamais de réponse, je n’ai personne (ni archive) à interroger que les tombes d’un cimetière.
    je t’embrasse et te souhaite une belle journée

    • Rester sans réponse est le plus difficile. Mais toi comme moi savons qu’il faudra faire avec ses questions qui remontent parfois et finissent par prendre trop de place.
      Merci pour tout, Josette.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  13. Que d’émotions dans cette page, et j’imagine ta surprise le jour de ton mariage…
    Des choses lourdes à porter pour ta maman certainement.
    A quoi bon chercher à effacer quoi que ce soit de ce qui nous a construit, enfin, c’est ma vision de la vie, et je ne pratique pas le jeunisme. La meilleur manière qu’on ait trouvé de vivre longtemps, c’est encore de devenir vieux 😉
    Merci à toi de partager cela.
    Bisous et bonne journée

    • « La meilleur manière qu’on ait trouvé de vivre longtemps, c’est encore de devenir vieux. »
      Je suis tout à fait d’accord. 🙂
      Merci pour tout, Pascale.
      Bisous et douce journée.

  14. Une histoire belle émouvante, mais qui attend une suite que je lirai avec plaisir; que de choses cachées, que de non dit, que de secrets….

    Bel après-midi et bisous

    ‘EvaJoe

    • Des secrets qui resteront secrets, même si j’en parle aujourd’hui. 🙂
      Merci pour ta présence et tes mots.
      Bisous et douce journée.

    • Merci à toi.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée Gazou.

  15. Il faut les garder nos rides, elles sont le témoin de notre parcours. C’est parfois lourd à porter les secrets de famille. Tu parles de voix, de sons, c’est amusant, il y a quelques années , j’ai fait la connaissance d’une de mes tantes sur une plage à Mandelieu grâce à cette voix si caractéristique des soeurs de mon père, ce fût un moment assez extraordinaire.
    bonne journée, bises

    • Merci d’avoir partagé ce souvenir.
      Curieusement, j’aurais pensé que la voix était ce qui s’effaçait en premier, mais non…
      Bises et douce journée à toi aussi.

  16. Beaucoup d’émotions à la lecture de ton texte…Mon père était enfant de l’assistance publique…
    Les rides sont les chemins de nos vies……
    Belle soirée Quichottine Bises

    • Ma grand-mère paternelle avait suggéré au juge des tutelles de nous mettre à l’orphelinat. Elle ne voulait rien savoir de nous, je ne l’ai jamais connue.
      Merci pour tes mots en partage…
      Bises et douce journée à toi.

  17. Ta vie est une saga triste et belle mon amie, peuplée d’ombres et de non-dits qui ont forgé ta personnalité, mis ton coeur à vif, semé le doute en toi, sûrement, mais aussi donné cette formidable envie d’aller vers les autres. Je rejoints almanito, tu devrais faire ta catharsis en éditant ces morceaux de vies qui t’ont faite, et les offrir à tes enfants qui portent en eux tes failles. Nježno.

    • Nježno… je découvre ce mot, merci !
      Je dois l’écrire, mais il faut prendre le temps, ce sera doucement… 🙂
      Je t’embrasse fort, Galet. Merci pour tes mots et ta présence.

  18. Galet le dit très bien. Oui, pour eux, tu devrais. Pour toi aussi peut-être. Ecrire, mettre noir sur blanc ses ressentis, ses émotions, tout ce qui nous fait à un moment donné, permet le tri, l’évacuation, et peut-être, arriver à être un peu plus sereine.
    Tu as un « sacré » passé et si peu de dits.
    Tout ce que j’aie envie de te dire en ce moment c’est : ton mari a bien fait de vouloir passer voir ta sœur. Et avec ce que tu avais publié de sa peinture et de ton admiration, cela n’a pu être qu’un moment plein d’émotions et j’espère de bonheur.
    Je t’embrasse Quichottine.

    • Nous avons déjeuné ensemble, c’était bien. 🙂
      Merci à toi pour tout, Pimprenelle.
      Je t’embrasse fort.

  19. Comment ne pas être sensible en lisant tes mots qui m’ont émue Quichottine . Il y a eu beaucoup de secrets dans les familles peut-être que l’on n’ osait pas parler aux enfants ou bien, il y avait des hontes, je ne sais pas par contre ce que je sais c’est que les rides font la personnalité et il ne me vient pas du tout l’idée d’effacer les miennes Continue à défiler le fil de ta vie et un jour l’offrir à tes enfants

    • Merci pour tes encouragements… Je suis en pleine période de partage de souvenirs…
      Mes rides ne me gênent pas. 🙂
      Passe une douce journée.

  20. Ah les secrets de familles…….et les chirurgies de doudous…….à suivre donc……

    • Un grand sourire pour toi, Annie. Merci pour tout.

  21. Ces vies cachées qui s’invitent dans nos existences sont des moments plein d’émotions , contradictoires parfois. Ton récit est très émouvant .
    Les rides, les cheveux blancs , ce n’est pas si simple à accepter … Ils nous racontent certes, mais ce que nous voulons raconter de nous, n’est pas toujours la même chose . Je viens juste d’arrêter de tendre mes cheveux , la même couleur depuis 35 ans , ce fut un choix long à mûrir.
    Je t’embrasse Quichottine

    • J’ai toujours gardé les miens… ils sont moi.
      Merci pour tout, Zoé.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  22. J’imagine le choc que tu as du ressentir lors de ton mariage.
    Beaucoup d’enfants ont souffert de ces fameux secrets de famille si lourds à porter…
    Les rides sont le témoignage des années passées, pourquoi les cacher?
    J’espère que tu as pu rattraper le temps avec ta sœur.
    Bonne fin d’après-midi
    Grosses bises

    • Nous en avons rattrapé un peu, mais il y a un grand fossé difficile à franchir.
      Passe une douce journée Santounette. Merci pour tout.
      Grosses bises à toi aussi.

  23. Que d’émotions transparaissent dans ce récit… Merci Quichottine de nous livrer des petis bouts de toi. Ton histoire fait partie de l’Histoire…

    • Comme celles de chacun d’entre nous…
      Merci pour ta présence et tes mots, Mimi. Passe une douce journée.

  24. Et bien , je ne sais quoi te dire. Ce sont des émotions très personnelles: que de rides ! Tous ces secrets qui s’accumulent !!!! Dur à supporter !
    Je suis toute retournée par ces révélations.
    Je t’embrasse bien fort Quichottine !

    • Je crois qu’il n’est pas simple de partager des émotions.
      Ta présence me touche beaucoup.
      Je t’embrasse bien fort aussi.

  25. Effacer les rides ou les souvenirs …? Surtout pas les rides, elles sont le reflet de ce qu’on a vécu, mais surtout pas les souvenirs non plus, je ne pourrais pas vivre sans les souvenirs, même les mauvais, et Dieu sait si j’en ai … Je ne te connais pas assez pour savoir si c’est une histoire vraie ou inventée … Chaque famille a plus ou moins ses secrets, la mienne n’échappe pas à la règle …
    Belle soirée, bisous !
    Cathy

    • Elle fait partie de ma vérité, mais il se peut que les années en aient effacé une partie.
      Belle journée et bisous à toi.

  26. Une page très émouvante, j’imagine le choc le jour de ton mariage !
    Gros bisous de nous deux et une douce soirée apaisante 😉

    • Un vrai choc…
      Merci pour ta présence, FéeLaure.
      Gros bisous et douce journée à vous deux.

  27. Que d’émotions dans ton écrit ma Quichottine. Les rides du visage ne sont pas douloureuses, celles des souvenirs peuvent l’être.
    Douce soirée et gros bisous.

    • Comment ne pas être d’accord ? Les rides du visage me plaisent, mes souvenirs font mal.
      Gros bisous et douce journée à toi Marité. Merci pour tout.

  28. Un texte très touchant , il faut garder ses rides , ce sont les chemins de notre vie , de nos sourires , de nos peine , de nos soucis . Elles sont la vie de notre visage.
    Douce soirée, bises Quichottine

    • Je n’ai aucune envie d’effacer les miennes, elles sont moi. 🙂
      Merci pour ta présence et tes mots, erato.
      Bises et douce journée.

  29. Surtout n’effacer ni les unes ni les autres ! nos rides portent sans doute une partie de nos souvenirs, de nos rires et de nos larmes. Ton récit est très émouvant, il fait écho à toutes ces fragilités, ces « manques  » dans nos histoires, ces secrets qui ont fait parfois tant souffrir nos aïeux et que l’on traîne comme des morceaux douloureux. Ils vont avec la vie qui va…
    Prends bien soin de toi Quichottine, je t’embrasse

    • Merci pour ces mots, Balaline.
      Prends bien soin de toi aussi. Je t’embrasse fort.

  30. Bonjour ma quichottine ♥
    Que d’émotion en te lisant …
    Je découvre que tu as eu une enfance entourée de secrets savamment gardé, d’autres que tu as su découvrir …
    C’était une période noire où rien n’était facile …
    Ca me fait drôle de lire ça, moi qui ai eu une famille tout ce qu’il y a de plus conventionnelle …
    Quoique mémé chérie m’ait raconté quelques douloureux secrets que je n’ai jamais dits à personne.
    J’attends la suite avec impatience …
    Hé oui, je fais ma curieuse, c’est pas bien. 😉

     » Bon mardi en espérant des températures plus clémentes.
    Marre de passer mes journées dans le noir !
    Gros bisoux qui rêvent de fraicheur. »

    • Mais si, c’est bien, puisque j’ai commencé à raconter, tu as le droit de demander la suite. 🙂
      Merci pour tout, ma Dom.
      Gros bisous et douce journée à toi.

  31. Rien ne peut être effacé ni les souvenirs ni les rides et j’ai envie de dire que même su ces derniers sont douloureux, ils nous appartiennent et font ce que nous sommes aujourd’hui…Merci pour ce récit émouvant, il y a tant de secrets dans les familles, des choses que l’on cachait aux enfants et qui parfois ont agrémenté leurs peurs, parfois leurs rêves…bisous ma chère Quichottine et merci d’être toi et de nous toucher avec tes mots

    • Et merci à toi pour tout, Manou.
      Je n’effacerai pas mes rides… les souvenirs que je n’ai plus disparaîtront avec moi.
      Passe une douce journée.

  32. Un récit tres émouvant Quichottine, des rides souvenirs qu ‘il ne faut pas effacer , elles sont ton histoire merci de la partager avec nous . Quel choc en effet de découvrir cette sœur le jour de ton mariage.
    Bon mardi
    Bises

    • Merci Jazzy.
      Bises et douce journée à toi aussi.

    • Il m’arrive de penser que toutes les familles en ont.
      Bisous et douce journée à toi aussi. Merci pour tout.

  33. Une vie mouvementée qui laisse des traces. Toutes les familles ont des secrets . Tu nous dévoiles avec beaucoup de délicatesses un pan de ta jeunesse .C’est émouvant . Les rides ne sont que le reflet du vécu de chacun . On ne les accepte pas facilement car elles sont les témoins du temps qui passe .
    Merci pour le partage . Je te souhaite une belle journée

    • Les miennes ne me gênent pas. 🙂
      Merci pour ta présence et tes mots.
      Belle journée à toi aussi, Fanfan.

  34. Que émotion en te lisant et cette sœur que tu découvres le jours de ton mariage….
    Les rides sont la, les secrets de famille aussi. Il faut vivre avec lorsque nous les découvrons et la c’est pas facile pour certain.. (avant de lire cette page j’avais déjà lu la suivante )….. Prend bien soin de toi Quichottine , je t’embrasse.

    • Je suppose que tous en ont, plus ou moins.
      Merci pour tes lectures attentives.
      Passe une douce journée Mireille. Je t’embrasse fort.

  35. Effacer les rides ? Quelle drôle d’idée 🙂 elles seules rendent notre visage vivant, elles ont tant à dire et à nous raconter. Quichottine j’ai relu ton texte 2 ou 3 fois en imaginant cette famille mais comme celà est difficile à imaginer 🙂 il faut que tu écrives un livre …Avant que la mémoire ne s’efface…et tant que je suis encore là pour te lire …lol disent les petits enfants.
    Tendresses

    • Je ne tiens pas à effacer les miennes… quant aux souvenirs, il me reste à les écrire pour les enfants. Mais en aurai-je le temps ?
      Tendresses à toi aussi. Merci pour tout.

  36. que de secrets – de non dit– difficile de grandir dans de telles conditions-
    incroyable ce que tu nous livre— je suis médusée-
    bonne soirée- bisou-s

    • Ne le sois pas… je suppose que je ne suis pas seule à avoir vécu ce genre de souvenirs…
      Bisous et douce journée à toi.

  37. Aurore, je t’en prie, tu es au bout du rouleau … le sentiment d’abandon qu’on croit guéri colle aux basques quand cela ne va pas. Les secrets (j’ai connu et je connais encore). Trop de peine en toi, tu as besoin d’un nounours soigneur comme les enfants. Je t’embrasse bien fort.

    • C’est vrai, je suis au bout du rouleau, et rien n’est simple, pourtant, je le voudrais.
      Mon nounours est resté en Espagne lorsque mon tuteur a vidé la maison de Maman. J’en aurais toujours le regret.
      Je t’embrasse bien fort. Passe une douce journée. Merci d’être là.

  38. Tu nous livres là des morceaux de ta vie, des morceaux de douleurs … et c’est très touchant. Si, il y a des rides qu’on voudrait effacer parfois, je crois…je pense que certaines ont tracé des marques si profondes qu’elles font mal, mal à l’âme (rien à voir avec l’esthétique évidemment…) Bisous.

    • Oui, mal à l’âme…
      Merci de si bien comprendre, Marie.
      Bisous et douce journée.

  39. Les rides font partie de nous – une partie de notre hsitoire s’inscrit sur notre viage. Il faut les garder elles sont la mémoire du temps

    • Je n’ai aucune envie de les ôter…
      Merci pour ta présence et tes mots.

  40. Que d’émotions dans ton récit…
    Tous ces secrets de famille… Ces douleurs…
    Et les rides marquent nos visages au fil des ans…
    Bizzz

    • Elles continueront à marquer le mien, tant que je vivrai.
      Merci pour tout, Béa, passe une douce journée. Bisous.

  41. Bonjour ma quichottine ♥
    Je ne vais pas sur l’autre page pour pouvoir lire ta réponse … 😉

     » Bonne fin de semaine, en espérant passer à côté des orages,
    quoiqu’un peu de pluie ferait du bien.
    Mais ça fait peur quand on voit l’ampleur qu’ils ont, cette année !
    Gros bisoux doux ♥ « 

    • J’ai tant de retard dans mes réponses !
      Merci d’être là malgré tout.
      Bisous et douce journée ma Dom.

  42. Coucou Quichottine
    Toute ma vie, j’ai couru après la vérité … et je ne l’ai découverte qu’à plus de 50 ans ! Le coup de bambou ! Il aura suffit de dérouler le fil et la pelote s’est dévidée…. avec tellement de secrets enfouis dévoilés que je me demande encore comment j’ai pu supporter cela !
    C’est vrai qu’à cette époque de l’après guerre, nous ne connaissions rien de nos parents, mais alors rien ! ainsi que sur notre famille …
    Tout ce que tu nous écris me touche profondément ! Ta vie a été loin d’être simple et tu as parfaitement le droit de le dire… Si seulement tes mots pouvaient te soulager !
    Je t’embrasse fort