L’oiseau et son nid, parenthèse

Tandis que le Lutin bleu, aidé par tous les visiteurs qui s’intéressaient à son enquête, dans la Bibliothèque, essayait de démêler le vrai du faux, Quichottine s’était assise dans le renfoncement d’une fenêtre, à l’abri des grands rideaux de velours bleu.

Cela lui arrivait souvent, de plus en plus souvent.

Ce n’est pas que le paysage avait changé, non, c’était parce qu’elle n’arrivait pas vraiment à trouver la réponse à l’éternelle question qu’elle se posait.

Comment les oiseaux choisissaient-ils l’endroit où ils construisaient leurs nids ?

Cette question, d’apparence simpliste, avait ses corolaires tout aussi importants.

Comment, une fois le lieu choisi, décidaient-ils d’y rester ou de l’abandonner une fois la période des amours passée ?

Décidaient-ils d’y revenir, d’une année à l’autre, d’un printemps à l’autre, ou non, et dans ce cas, pourquoi, comment, pouvaient-ils oublier l’endroit en question ?

Qu’est-ce qui avait occasionné cet abandon ? Était-il dans les gènes de ces oiseaux qui passaient d’un nid à l’autre sans que ça leur pèse ?

Pourquoi certains d’entre eux se contentaient-ils de voler le nid des autres, d’y abandonner leurs œufs sans remords, sans regrets ?

Pourquoi…

Tant de questions qui l’empêchaient parfois de dormir, la réveillaient au milieu de rêves où elle n’aurait plus jamais à s’interroger.

Dans la pièce à côté, des cartons s’amoncelaient. Ceux qui partiraient avec eux, ceux dont il faudrait se débarrasser sans état d’âme. Rien n’était simple et si, de temps à autre, elle se persuadait que rien n’avait vraiment d’importance, que seul comptait le compagnon qu’elle suivrait, où qu’il aille, quand il le voudrait, il y avait des moments où elle se demandait ce qu’elle y ferait.

– “Nous n’avons pas d’amis là-bas, avait-elle dit, juste un morceau de la famille”…

Il avait répondu, imperturbable :

– “En avons-nous davantage ici ?”

C’était vrai. Pas davantage, juste un décor qui l’avait occupée près de quarante années.

Un couple d’amis qui les avait accompagnés au fil des ans, dans chacun de leurs moments d’abattement, dans chacune de leurs joies.

Quelques membres d’une famille disséminée… qu’ils voyaient finalement très peu, les verraient-ils plus souvent s’ils s’éloignaient ?

Il y avait comme une grosse boule coincée au fond de la gorge, des larmes qui peinaient à surgir, parce qu’il ne le fallait pas, que les petites étaient là et qu’une mamie ne doit pas pleurer. Comment pourrait-elle les expliquer, les leur expliquer ?

C’était un chagrin inutile, totalement idiot, un chagrin d’enfant qui remontait de très, très loin, du temps où deux ans étaient déjà bien trop pour un même endroit.

L’arbre sur lequel elle s’était posée un jour, le jardin où elle l’avait vu enfoncer ses racines, n’existerait bientôt plus.

Était-elle encore l’oiseau ou seulement désormais la pierre qui pèse trop lourd pour être déplacée ?

Comment, oui, comment, choisir un nid qui leur convienne à tous les deux ?

Y avait-il seulement quelqu’un pour écouter sa plainte, pour essuyer ses larmes, pour comprendre ce chagrin d’enfant errant ?

Francisco Garieri, Ailleurs , Janvier 2009

88 commentaires à propos de “L’oiseau et son nid, parenthèse”

  1. Un article qui me bouleverse. Je t’ecrirai plus longuement un peu plus tard. Besos amiga mía

    • Gracias Mahina.
      He recibido tu carta y me gusta mucho.
      Besos muy fuertes para ti.

  2. Beaucoup de changements en vue ma Quichottine, et si j’ai bien compris le sens de ton billet, j’ai ressenti comme une annonce ! Pour où, comment, pour quand ??????
    Bises et bon weekend ma douce amie

    • Quand, je ne sais pas encore. L’incertitude demeure et ronge le moral.
      Mais nous allons quitter notre logis, c’est maintenant certain.
      Bises et doux dimanche à toi ma Zaza.

    • C’est vrai… mais je devrais ne pas m’en faire autant…

  3. Coucou Quichottine,
    Il existe des chagrins qui ne se contrôle pas, même avec toute la lucidité dont on peut faire preuve.
    Ton article est émouvant, bouleversant.
    Pour ce qui est des oiseaux, il y a des réponses, de mauvaises expériences (pour les premières couvées, c’est souvent le cas) et concernant les oiseaux qui vont pondre dans les nids des autres, il y a eu une émission très intéressante il y a peu, une question de survie de l’espèce, aussi étrange que cela puisse paraître, comme les Coucous qui ne savent plus nourrir leurs petits.
    Bises et bonne journée, et je t’envoie de grands sourires qui se veulent réconfortants.

    • Merci pour ces sourires et tes mots, Pascale.
      Bises et douce journée à toi aussi.

  4. Cette question des nids, je me la suis posée cette année : pourquoi les roselins, bien présents dans le jardin, n’ont-il pas niché sur la terrasse comme les années précédentes ?…

  5. Oh! un départ qui ressemble à un abandon, ma chère Quichottine. Moi, je viens de vivre plus de quarante dans une maison qui en amoncelé des souvenirs. A présent me voici seule depuis presque 3 mois, 3 mois où pas un jour ne passe sans que chaque chose me LE rappelle. Mais je ne veux pas quitter cet endroit, tant que je pourrai le faire, je vivrai là, avec mes souvenirs. Combien il doit être difficile de quitter de tels endroits et comme je te comprends… Je t’embrasse bien affectueusement et te dis à bientôt

    • Tu vis des moments très difficiles… j’ai honte de me plaindre moi qui ne fais que suivre mon compagnon.
      Prends bien soin de toi ma Nell. Je t’embrasse fort.

  6. Je comprends bien ton état, il m’a fallu y passer, quitter la maison des enfants… mais comme tu me connais je suis bouge-bouge, un déménagement, puis un autre. Le plus difficile fut le tri des livres… des centaines à évacuer parce que voilà, je n’ai plus la place.
    Distribués à droite, à gauche…
    Et j’en ai gardé tant qu’ils débordent encore des étagères.

    Quitter un nid, quitter un arbre qu’on a planté, quitté les murs aux souvenirs.
    Les amis ne seront jamais trop loin, tu le sais puisque tu traverses la France d’est en ouest, du nord au sud pour les retrouver, ce que je fais aussi.

    C’est un sacré investissement de créer un autre nid, plus fonctionnel sans doute mais qu’il te faudra aménager à ton goût, tes étagères, le lutin bleu (celui-là ne l’oublie pas, ni son chapeau), ta patte partout dans chaque pièce pour que tu apprivoises cette nouvelle demeure. C’est très fatigant, mais très créatif. Tu verras.

    Courage à vous deux.

    Tendresse.

    • Merci.
      Je crois qu’il serait plus facile de repartir de rien… encore que…
      Bref, je ne sais pas.
      Et je crois que tant que nous n’aurons pas choisi notre prochain lieu de résidence, l’incertitude me minera…
      Merci pour tes mots, ma Polly. Tendresse pour toi aussi.

  7. Ma douce Quichottine j en ai les larmes aux yeux… il y a parfois des décisions difficiles à prendre et changer de nid où l on a passé une grande partie de sa vie est parfois un certain déchirement. Mais comme tu le dis justement tu suis l homme que tu aimes ta peine en sera moins grande. Et ton petit lutin bleu et ta bi bliothèque seront avec toi. J ai aimé ce billet plein d émotion.
    Bon week-end et des bisous tout plein.
    Chatou

    • Merci pour ton soutien ma Chatou.
      J’avais besoin de vous…
      Dire ce que je ressens n’est pas si simple, je me sens tellement vide à certains moments…!
      Bisous tout plein et bon dimanche à toi.

  8. C’est souvent dur d’abandonner ce que l’on a apprivoisé.
    Les vrais amis ne se perdent pas.
    Les mamies ont le droit de pleurer si elles ont les mots justes pour expliquer leurs larmes…
    Bises

    • Avoir les mots justes… oui, sans doute. Mais je ne sais pas si je les ai.
      Pourquoi suis-je si attachée à notre maison ?
      Merci pour tes mots, ABC. Bises et douce journée.

    • Des questions qui minent tant qu’elles n’auront pas de réponse.
      Merci pour ta présence, Loïc.

  9. un moment très douloureux par lequel la plupart d’entre nous passent, un jour ou l’autre, courage (facile à dire, n’est ce pas ?) , chère et douce amie, ton blog est toujours quelque part là haut, avec tes rêves, et tous les cyberpassagers, et tes souvenirs essentiels te suivent

    • Le blog est là, c’est vrai, et mes aminautes sont nombreux.
      Nous serons fixés bientôt. C’est l’incertitude qui est la plus difficile à supporter.
      Partir, oui, bien évidemment, ce serait ridicule de continuer à résister.
      Mais pour où ? A quoi s’attendre dans la ville que mon époux a choisi ?
      Je ne sais pas.
      Merci d’être là, Emma.

  10. une grande question Quichottine… où se trouve notre nid ?
    est-ce le lieu les souvenirs ou l’environnement familier qu’on a peur de quitter, d’avoir à récréer de liens nouveaux…
    depuis que j’ai quitté Paris pour mon épousé je me disais que c’était provisoire… aujourd’hui je sais que je ne pourrait être que là ou il sera.

    • « je ne pourrais être que là où il sera »… c’est vrai.
      Merci pour tes mots, Josette. Ils sont importants.

  11. Les oiseaux déménagent sans état d’âme je crois. En ce moment dans mon garage un couple de rouges-queues nichent dans un nid d’hirondelles abandonné. Il y en a toujours un autre si elles se décident à revenir. Je comprends ta peine mais ne sommes nous pas des errants condamnés à renoncer au fur et à mesure que l’on avance. Le plus dur n’est peut-être pas de renoncer aux objets mais à toutes ces années trop vite passées, aux enfants trop vite grandis, aux proches disparus, à tous ces projets qui ne se réaliseront jamais, ces paysages que l’on ne verra pas, cette maison de rêve que l’on n’habitera jamais, celle avec une jolie vue sur la campagne, une cheminée où flambe une feu de bois en hiver, ce jardin avec des arbres fruitiers …. . Presque tous les jours il y a de nouvelles entrées dans la maison de retraite de ma mère. Quel crève cœur pour ces pauvres gens que l’on déracine d’un coup, qui les trois quarts du temps ne savent même pas où ils sont, appellent désespérément des proches, un chien, un chat qu’ils ont laissés! Tous les jours je me dis à quand ton tour? Nous ne maîtrisons rien, j’ai parfois l’impression que cette vie est un vaste mensonge.

    • La maison de retraite, un jour ou l’autre, le plus tard possible…
      Tu es jeune encore, Azalaïs, tu as encore du chemin à parcourir.
      La vie n’est pas mensonge, elle est ce que nous en faisons et même s’il m’arrive de plus en plus souvent de perdre courage, je me dis qu’il est important de ne pas céder à ce découragement.
      Nous allons partir, parce qu’il est impossible de rester où nous sommes, mais ce qui me ronge c’est de ne pas savoir ni quand ni à quoi ressemblera ce futur logis dont je ne vois pour l’instant que les inconvénients.

      C’est idiot, puisque de toute façon je n’ai pas mon mot à dire.

  12. ..passer une vie à construire un nid, y vivre des moments de grands bonheurs ou d’autres à oublier…ce n’est jamais facile à accepter et pourtant, parfois, il faut savoir quitter pour reconstruire ailleurs…
    Bises de Mireille du Sablon

    • Se reconstruire ailleurs… oui, peut-être, à moins que je ne perde tous mes repères et devienne à mon tour cette femme coincée qui ne peut plus sortir.
      Bises et douce journée Mireille.

  13. Bonsoir, ma quichottine
    Si j’ai bien compris, tu dois déménager.
    Ca ne doit pas être facile à admettre quand on a construit son nid avec amour …
    Un jour, j’ai tout quitté, pour aller vers l’inconnu.
    Je crois que c’est plus facile que s’il me fallait partir ailleurs aujourd’hui.
    Je suis de tout coeur avec toi mais je sais que tes lutins et ta bibliothèque te suivront.
    Bon week end avec un temps gris.
    Plus qu’un jour …
    Bisoux

    • Oui, c’est une obligation.
      Merci pour tout, ma Dom.
      Courage à toi pour tout. Je t’embrasse fort.

  14. Ma chère Quichottine, j’ai compris dès les premières lignes où tu allais en venir.
    Avec Michel, le mien, nous évoquions parfois le moment où ne pourrions plus assumer la maison et le jardin. C’était pour dans longtemps, très longtemps et à deux.
    Mais voilà, il est parti trop vite et surtout trop tôt, et seule, je suis incapable de m’arracher à cette maison que nous avons fait construire, où nous avons élevé nos trois enfants. Et ce jardin si longuement élaboré, remanié et rendu agréable à tous ces petits animaux qui l’animent…. Nous y étions si heureux !
    Je comprends ton désarroi, il me touche profondément et je suis hélas bien incapable de t’apporter le moindre réconfort, mais tu as mon amitié et mon affection, tu le sais.
    Je vous embrasse tous les deux et je vous souhaite un bon dimanche en famille.

    • Merci pour tout ma Cricri.
      Il y a des moments où il me semble que tout ira mieux ailleurs, et que c’est bien de partir, et d’autres où je ne sais plus du tout où j’en suis.
      Nous allons sortir avec les filles… j’espère qu’il ne pleuvra pas.
      Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.

    • J’ignore ce que sera le temps aujourd’hui mais je voudrais qu’il fasse beau.
      Bonne journée à toi aussi, Tiot.

  15. Je te comprends, j’ai aussi été transbahutée pendant mon enfance mais finalement on est heureux partout avec ceux que l’on aime. Les amis ne sont pas perdus, tout au plus un peu loin et d’autres rencontres heureuses, surprenantes se feront ailleurs. …

    • En vieillissant, les rencontres se font plus rares, il y a moins d’occasion de se lier d’amitié.
      Mais tu as raison, il ne faut pas que je sois trop négative puisque je n’ai pas le choix.
      Merci pour tout, Almanito. Passe une douce journée.

  16. C’est curieux, je déménage aussi, c’est vrai que quitter son petit coin après 38 ans passés au même endroit est un peu difficile, mais les souvenirs sont bien présents dans nos mémoires, et puis il faut savoir positiver et se dire que nous allons reconstruire quelque chose ailleurs, les pages du livre se tournent, il faut les lire avec bonheur.
    Bon courage
    danièle

    • Lire les nouvelles pages avec bonheur… C’est une jolie comparaison.
      Merci pour tes mots et ta présence.

  17. Un déménagement est tellement bouleversant que je te comprends, je comprends la peine, le déchirement. Mais si tu ne pars pas seule, ce sera moins difficile. Bon courage et sache que je sais ce que tu ressens.

    • C’est vrai que c’est ce que je dois garder à l’esprit, même quand tout se déconstruit autour de moi. Je ne suis pas seule, et j’ai cette chance-là.
      Merci pour tes mots, Élisabeth. Bon courage à toi.

  18. Mais tes cartons sont déjà faits, tu as tout avec toi Quichottine, l’amour et le partage ! Le reste…

    • Le reste n’a pas vraiment d’importance… mais il prend beaucoup de place.
      Que dois-je vraiment garder ?
      « rien » serait plus facile que ce tri qui n’en finit pas.

  19. Je comprends Quichottine , laisser son nid pour en refaire un autre dans une autre région n’est pas facile .. Les souvenirs serons toujours la dans ton cœur et puis tu n’es pas seule ton mari est la… Gros bisous à touts les deux bises et douce soirée…

    • Tu as tout à fait raison.
      Merci pour tout, Mireille.
      Bises et douce journée à toi.

  20. coucou
    je comprends la douleur qui t’étreint à l’idée de quitter ton nid ; te voilà déracinée presque;
    avec mon mari nous nous disons aussi qu’un jour il faudra ; et cette perspective est loin d’être agréable , et pour l’instant c’est seulement une constatation
    je ne peux que te souhaiter bon courage dans cette épreuve
    bisous

    • C’est maintenant une obligation pour nous… à quoi servirait de résister encore, je l’ai trop fait déjà.
      Merci pour tout, Michelle. Bisous et douce journée.

  21. Comme le chanterait Michel Sardou « je n’suis pas mort je vole, sans fumée sans alcool, je vole ». Non je n’ai pas disparu de la planète Terre bien que je devienne pratiquement inexistant sur la toile ou tout au moins la toile photographique et blog.
    Je vois que pour toi (ton mari aussi j’en déduis) un nouveau départ est dans l’air, qui dit nouveau départ dit bien sûr « départ » mais aussi « nouveau » et en général c’est avec comme objectif d’aller vers du mieux même si c’est un mieux inconnu et donc peut-être (sans doute) perturbant à défaut d’être effrayant.
    Je n’oublie pas mes amitiés tissés sur la toile et particulièrement LA bibliothécaire. Sans oublier non plus ce repas partagé avec vous deux lors d’un passage à Paris.
    Alors à bientôt sur la toile (ou ailleurs dans la réalité c’est super aussi)
    Amitiés

    • C’est vrai que dans la réalité c’est super aussi… j’espère que nous aurons d’autres occasions de nous voir.
      Merci pour tes mots rassurants.
      Amitiés, alphomega.

  22. Très émouvant ton billet , oh comme je te comprends un nid ça ne se quitte pas aussi facilement , paradoxalement ce n’est pas en quittant l’appartement où nous étions depuis plus de quarante ans que j’ai versé des larmes mais en vidant la maison de mes parents pour la vendre . Parceque c’est vrai nous ne déménagions pas bien loin , dans la même rue tres exactement , notre environnement restait le même , pas de déracinement donc .
    Bon courage
    Bisous

    • Je comprends tout à fait… tu sais, parmi tout ce qui me peine aujourd’hui, c’est de devoir me séparer définitivement de ce que nous avons gardé lorsque nous avons vidé la maison de nos parents…
      Merci pour tes mots, Jazzy.
      Bisous et douce journée.

    • Merci ma Claudine.
      Gros bisous et douce journée à toi.

  23. Comme je comprends ton désarroi , ta peine. Ce n’est pas évident d’arracher des racines qui se sont incrustées pendant de nombreuses années . Mais tu sais, tu peux pleurer et expliquer aux petites le pourquoi.Elles le comprendront et seront pour toi un grand réconfort .
    Je suis de tout coeur avec toi.
    Je t’embrasse très fort

    • Je crois qu’elles ont compris…
      Merci d’être là, erato.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  24. Il semble que, cette fois-ci, le pas est franchi ? Je comprends ton besoin de t’enraciner, j’ai eu la même enfance que la tienne. Ce n’est pas la maison qui m’importait, mais ce qu’elle contenait. Mais depuis quelques années, je n’ai plus ce rapport aux objets, je m’en débarrasse sans états d’âme. Les souvenirs, par contre, je veux les écrire pour les protéger, car ils sont ma charpente. Je sais que c’est pareil pour toi et ça, tu l’emporteras partout. Je t’embrasse.

    • Oui… je dois ne pas résister davantage, c’est totalement inutile.
      Écrire ses souvenirs avant qu’ils ne disparaissent aussi, c’est important.
      Je suis heureuse que tu le fasses.
      Je t’embrasse très fort. Merci d’être là.

  25. Quichottine, je comprends tes larmes.
    Mais ne t’inquiète pas : les oiseaux peuvent faire leur nid partout, j’en ai même vu qui se faisaient un nid dans les poutres d’un parking souterrain de supermarché.
    Leur nid, c’est avec leur amour de la vie qu’ils le tressent, et ils le transportent partout avec eux.
    Comme toi.

    • Merci.
      Lorsque nous aurons trouvé le nôtre, je pense que ce sera plus facile…
      Passe une douce journée Carole.

  26. Comme je te comprends…même si je n’ai pas de déménagement en vue seulement la chance de pouvoir changer de maison selon les saisons pour me rapprocher de mes petits-enfants qui eux, vont partir.
    Les oiseaux changent de nid sans arrière pensée et je sais très bien que si les mésanges ne sont pas revenues dans leur nid cette année c’est parce qu’elles se sentent dérangées par notre présence et parce que nous avons trop taillé l’olivier qui le protégeait…
    Mais pour nous, surtout quand comme toi enfant, il y a eu des déménagements douloureux, avoir des racines est primordial. Ta maison d’aujourd’hui est emplie de souvenirs qu’ils soient bons ou douloureux et tu ne peux la quitter sans chagrin car ces souvenirs-là te permettent de faire vivre encore un peu ce passé-là qui a été le tien. Ne le retient pas ce chagrin, car tu en as besoin aujourd’hui, pour pouvoir le dépasser.
    Le changement est source de renoncement, nous dit toujours mon prof de yoga mais il nous ouvre des portes vers l’inconnu qui nous permettront de découvrir d’autres facettes de nous-même et de belles choses dont nous ne soupçonnions même pas l’existence…Je le crois !
    Bisous et prends soin de toi surtout

  27. Chère Quichottine, cette migration que tu redoutes depuis longtemps se précise et t’affole mais tu ne perdras jamais tes racines et ta maison actuelle sans vous deux ne deviendra que coquille vide. Les souvenirs et les racines sont en toi et si votre destination est toujours celle que tu espérais lorsque nous nous sommes rencontrées, tu verras comme tu seras bien… Je comprends ta peine mais j’ai confiance pour toi et ton archange. Et tu verras comme tu prendras plaisir à réorganiser ton nouveau nid. Je te fais de grosses bises réconfortantes.

  28. On ne peut laisser 40 années derrière soi, sans un déchirement .Il y a les souvenirs, bons et mauvais, il y a les habitudes et tant d’autres choses .. le dicton est juste: partir c’est mourir un peu .
    Je peux comprendre ton chagrin et des interrogations : j’ai déménagé tellement de fois avec un mari militaire (d’ailleurs , toi aussi tu as connu cela avec tes parents me semble-t-il ) . Maintenant, je ne pourrais plus quitter ma maison et mon village . Alors, je te souhaite beaucoup de courage . Je t’embrasse et te souhaite un bon dimanche .

  29. La vie nous inflige beaucoup d’errances, beaucoup d’éloignements, il faut quitter hélas tant de choses et de personnes, ou alors ce sont et c’est tellement triste les proches qui nous quittent et nous oublient… Je comprends cette peine bien lourde Quichotine
    Je t’embrasse

  30. Les mamies ont le droit de pleurer car en pleurant, elles donnent ce droit à leurs enfants et petits enfants!
    Les larmes sont là pour laver le trop plein d’émotions…Alors laissons-les couler comme une source , comme une rivière qui ouvre son chemin vers l’océan et les horizons inconnus…
    J’ai eu plusieurs nids, pas facile de les quitter, surtout le deuxième:
    Une maison attenante à une école de campagne, deux classes, une pour mon mari CP, CE1 et une pour moi CE2,CM1, Cm2…C’est là que sont nés nos trois enfants…L’école allait fermer …nous sommes partis …Les camions de déménagement, les enfants et mon mari, je suis restée seule devant une maison vide et ma petite école…J’ai fermé les portes….Un grand vide et quelques larmes quand j’ai remis les clefs au président de l’association des parents d’élèves….On a reconstruit deux autres nids, le dernier que j’aurais du mal à quitter…Bon courage à toi..

  31. un jour, il y a longtemps, j’étais très jeune, j’ai été obligée de tout quitter maison famille amis ecc tout …un déchirement dont je continue à porter les conséquences, mais il faut résister et reconstruire …courage

  32. quitter ton nid pour tourner une page ??
    ce départ me semble douloureux à lire ton billet–
    si peu d’amis dans le coin–
    et puis les amis j’ai donné—– bonjour les déceptions—
    j’ai quitté ma lorraine voilà 11 ans ( 850 kms ) et je ne le regrette pas—
    mes enfants proches à l’époque ne passaient pas plus—-
    à deux on fait notre vie— on se soutient — avec l’âge on apprécie d’être encore ensemble-
    le reste— bof
    mon blog bien que virtuel m’aide beaucoup—- des liens, des avis des compliments que je n’ai pas souvent dans la vraie vie– sniff
    gros bisous-
    bon courage—-

  33. Se reconstruire une vie ailleurs quand on est jeune c’est assez courant à l’heure actuelle… Mais quand on a pris des habitudes depuis des décennies dans un nid douillet, ce n’est sûrement pas facile de quitter ce nid. L’inconnu fait peur surtout quand on prend de l’âge…
    Bon courage à toi Quichottine.

  34. Quitter le nid pour un ailleurs… Ce n’est pas facile de se projeter, surtout quand la décision ne vient pas de nous. Il fut un temps où nous l’avions envisagé et puis vu les attaches sentimentales que l’on a créées et surtout cette maison qui est notre reflet… nous avons abandonné l’idée. J’avais eu la même réflexion que toi à propos des liens à recréer… et ajouté le manque de ceux qui étaient déjà là et dont il faudrait « se passer » !
    Doux dimanche ma Quichottine et gros bisous !

  35. Bonjour Quichottine. Ce n’est pas facile de choisir l’endroit où l’on va vivre quand l’on est attaché à celui où l’on vit, et c’est encore plus difficile de devoir trier et se séparer de souvenirs que l’on avait précieusement gardés. Je ne sais pas faire : il faut que quelqu’un me force la main. Tu as ton archange avec toi et c’est le plus important. Je t’embrasse

  36. Dur parfois de changer, d’accepter l’inconnu…
    mais c’est ce passage difficile qui peut nous aider à aller plus loin, vers plus de lumière
    Je crois que lorsque vous saurez où vous allez faire votre nouveau nid et quand…, ce sera plus facile d’accepter et de te préparer à ce changement…
    Je pense bien à toi et je t’embrasse très fort

  37. Il faut décidément que je me dépêche à venir te faire un petit coucou, chère Quichottine, car si tu pars, je suppose que ce ne sera pas vers le Nord. Mais de toute façon, je ne vais pas tarder, nous avons tant de choses à nous dire. Pour ce qui est de ta peine à quitter ton nid, je le comprends profondément et, en même temps, je sais d’expérience que, où qu’on aille, on emporte ses souvenirs et c’est là l’essentiel. Moi aussi je réfléchis : la maison, pourtant si récente, est bien trop grande pour moi seule et le jardin plus encore. Il faudra partir, je le sais, je m’y prépare. Ce n’était pas ce que nous avions prévu mais la vie, si je puis dire, en a décidé autrement et, après tout, ce ne sera jamais que la quatorzième fois que je déménagerai. Et ça, j’ai toujours adoré. Je t’embrasse du fond du coeur.

  38. il y a ceux qui choisisse un endroit pour leur nid et ceux qui ne parviennent pas un en trouver un qui leur permettent ce se sentir en sécurité et change constamment d’endroit …. et comme tu le dis je penses que c’est l’environnement qui doit faire tout la différence …. bisous tendresse

  39. il y a ceux qui choisissent un endroit pour leur nid et ceux qui ne parviennent pas un en trouver un qui leur permettent ce se sentir en sécurité et change constamment d’endroit …. et comme tu le dis je penses que c’est l’environnement qui doit faire tout la différence …. bisous tendresse

  40. Quitter un endroit où on se sent bien est certainement une décision difficile à prendre ; l’inconnu fait forcément peur. Mais le jour où vous aurez trouvé ce qu’il vous faut, cette peur tombera d’elle-même, j’en suis sûre… Courage Quichottine et amicales pensées !!! Bises

  41. Courage pour ce moment si difficile. Je croyais que vous aviez déjà déménagé il y a pas si longtemps que cela… Quitter un lieu qu’on aime, c’est un arrachement. Mais quand on est vivant en dedans de soi, on crée la vie là où on est. Je vous embrasse.

  42. Bien sûr c’est difficile. Et c’est un gros travail. Mais construire ailleurs c’est bien aussi. Nous avons plusieurs fois déménagé, et ce que je regrettais le plus à chaque fois c’était le jardin, pas la maison.
    Pour les objets que tu es obligée de laisser, peut être peux tu faire une vente, par ton blog déjà, ainsi ils iront chez des gens que tu aimes bien, et ce sera une consolation….
    Tout dépend de la ville où vous allez aussi. Ce n’est pas Lyon, par hasard ? 🙂

  43. Coucou Quichottine
    Ayant déménagé 9 fois en 50 ans de vie commune, je comprends !
    Le plus difficile, c’est de faire les cartons, puis déballer les cartons dans le nouvel appartement !
    Le reste se fait assez facilement…
    Mais je confirme, il devient plus difficile au fil de l’âge de se trouver de nouveaux ami(e)s… Devenons-nous plus exigeants en vieillissant ? ou plus casaniers ? ou plus solitaires ? Surtout plus lents …. Tout à la fois, je pense… Et bloguer prend bcp de tps aussi !

    Courage, Quichottine ! Une fois les cartons faits, le nouveau nid trouvé… le plus dur sera fait ! Ensuite, tu seras tellement occupée à embellir ton nouveau chez toi que tu n’auras pas le tps de déprimer…. pour un bon moment !
    Tendresse

  44. Comme je comprends ta tristesse, cela me parait si dur de quitter ce nid façonné jour après jour comme un cocon tout doux où sommeillent encore de doux souvenirs. La séparation ! un mot qui m’a paru toujours dur et brutal c’est peut-être pourquoi je suis si attachée au socle, aux racines qui puisent bien profond et nous empêchent parfois de trop vaciller même quand le mauvais vent souffle un peu fort .
    Je t’embrasse Quichottine, nos petits mots te suivront toujours, quel que soit le chemin .

  45. Si j’ai bien compris, vous allez quitter votre nid douillet après 40 ans de vie à cet endroit.
    Je comprends que tu puisses avoir la gorge serrée. Les voisins, les amis, l’ambiance de la rue, les murs si familiers, …, Quand on a un certain âge, c’est difficile de partir vers l’inconnu. Il va falloir reconstruire.
    Courage Quichottine ! Je t’embrasse bien fort.

  46. Si j’ai bien compris, vous allez quitter votre maison…c’est pas facile de quitter un endroit où l’on a vécu pendant des années, ce n’est pas un choix facile, mais tu as la chance d’avoir ton mari, d’être tous les deux et ça c’est un grand bonheur même si je comprend tout à fait ton désarroi
    Courage et j’espère que vous serez heureux de votre nouveau choix et dans votre nouveau chez vous
    Douce soirée & gros bisous de nous deux

  47. Il n’est jamais simple de quitter un lieu familier mais vois-tu la réalité sera sûrement moins difficile que ce que tu imagines. On garde en soi la vie antérieure et celle-ci s’enrichit de nouvelles expériences , parfois les changements boostent plus qu’ils ne nous enfoncent. Aie confiance! Bises VITA

  48. Bonjour Quichottine
    D’abord excuse-moi pour mon retard à lire cet article, j’en suis d’autant plus désolée qu’il me touche beaucoup, moi qui comme les chats suis très attachée à mon « territoire », je comprends ton angoisse devant cet arrachement qu’est un déménagement obligé surtout s’il faut laisser des choses aimées. . Mais je pense qu’une fois le nouvel endroit choisi tu te laisseras happée par son aménagement . Beaucoup de courage à toi , ce n’est pas un moment simple à gérer émotionnellement.

  49. Cette femme a l’air si triste !
    Partir, renoncer à son foyer, s’éloigner, se rapprocher des siens, que choisir, tout est renoncement…
    Je ne sais pas ce qui arrive pour vous, quels sont vos projets, mais un changement de cadre s’annonce semble-t-il et je sais que votre vie ne sera plus pareille mais aussi il faut que votre quotidien ne soit pas trop difficile, alors vous ferez au mieux… Je sens beaucoup d’émotion Quichottine
    Je t’embrasse et te sais courageuse…

  50. Gari, il est là haut et j’espère qu’il dessine des pans entiers de ciel.
    A la maison, son tableau avec un enfant qui pleure interroge souvent ma petite fille. Il pleure le bébé me dit elle !
    va dans les champs et cueille des fleurs de pissenlit ; cela remplira ton coeur de joie.
    Bises

  51. J »avais eu l’impression que tu devais partir plus tôt.
    Ce n’est pas moi qui peut dire quelque chose. Je me demande comment je ferais dans ton cas. Nous sommes allés aider belle-soeur et beau frère en Hongrie à faire des cartons et des cartons pour leur déménagement fin de mois. Ils ont décidé ensemble, ils ont choisi leur nouveau logement mais … on les sent quand même un peu perdus, malheureux de quitter tout cela comme le dit mon beau-frère. Nous en parlons nous aussi. Nous n’avons pas encore vraiment l’impression d’être obligés de le faire. C’est vrai que la maison, le jardin cela devient toujours trop lourd. Ce midi, j’ai eu un avis : tant que nous pourrons nous déplacer, prendre la voiture, cela ira. Après …
    Je me demande ce que je pourrais bien faire dans un appartement.
    Laisse couler tes larmes, tu as le droit. Pourquoi non. Tu penses bien que tes petites peuvent comprendre. Même sans les larmes, elles doivent sentir qu’il se passe quelque chose qui est grave pour toi.
    Lorsque vous aurez trouvé, ensemble, votre nouveau nid ce sera certainement moins difficile pour toi. J te le souhaite très fort.
    Je t’embrasse de tout cœur Quichottine.