Tourner la page

Nous passons notre vie à tourner des pages… sans toujours en avoir conscience.

Elles sont plus ou moins longues, plus ou moins fournies, intenses. Nous aimerions nous attarder sur certaines, en éviter d’autres… mais nous ne choisissons pas. Nous ne pouvons pas revenir à “hier”, seulement rêver à un “demain” meilleur, même si, en y réfléchissant bien, “demain” n’existe pas. Il est tout à fait impossible de l’atteindre. Car ce futur qui nous attend, une date sur le calendrier, lorsqu’il arrive, il n’est plus “demain” mais “aujourd’hui”.

(Quichottine suspendit un instant la course de ses doigts… son clavier exigeait de nouveaux mots, et le Lutin bleu était en vacances. Il serait sans doute intervenu, l’aurait accusée de vouloir de nouveau couper les cheveux en quatre, pour rien. C’était un peu vrai, mais ce n’était pas pour rien.)

Il y a des livres qu’on lit avec bonheur, et il y a ceux dont on appréhende chaque nouvelle page comme des catastrophes annoncées.

Il en est ainsi du livre d’Emmanuelle.

Nous avons dû pour elle tourner les pages de l’espoir, des rêves, des progrès à venir, sans même pouvoir les lire. Elle n’était pas comme les autres, nous le savions, je crois, au fond de notre cœur.

Mais… quelque part, il y avait en nous quelque chose qui nous conduisait à croire aux mensonges dont on nous entourait.

(Cela s’appelle Amour, dirait le Lutin bleu…)

Peut-être… peut-être pas.

C’était comme raccommoder patiemment chaque jour la même broderie qui continuait à se défaire inexorablement.

(Le Lutin bleu dirait que l’épeire des jardins sait que sa toile sera chaque jour à refaire, et pourtant, elle n’abandonne jamais…
Mais il n’était pas là. L’araignée du matin était plutôt chagrine.)

Peu à peu, nous avons appris à vivre au jour le jour, nous adaptant sans cesse aux manques.

L’enfant devint adulte sans passer par les étapes habituelles, sans voir, sans parler, sans marcher, sans ces rires complices, ces regards malicieux qui émeuvent et nous rendent indulgents.

Palier les manques… s’adapter, faire au mieux.

C’est tout ce que nous pouvions faire, c’est ce que nous faisions, que nous faisons encore, même si les pages se font désormais plus minces, blanchissent peu à peu.

En 2001, nous avions été contraints à nous équiper d’un véhicule adapté… Emmanuelle devenait trop lourde pour les transferts obligatoires. Il fallait désormais la transporter dans son fauteuil.

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Ce fut pour nous, pour tous, “la voiture de Manu”. Nous la sortions du garage seulement pour elle. Pour aller la chercher, pour la ramener, pour qu’elle soit près de nous même si elle vivait dans un “ailleurs” plus conforme à son état.

Nous en prenions grand soin, car c’était un investissement important, de ceux qu’on n’aurait pas pu renouveler.

Depuis le mois de janvier 2016, elle était inutile.

Vous en souvenez-vous ?

Un séjour un peu plus long à l’hôpital, des jours d’angoisse où nous pensions que c’était la dernière fois

Nous avions tort. Emmanuelle a su retrouver son souffle, elle vit.

Mais nous ne pouvons plus la prendre comme autrefois. J’ai vidé sa chambre… essayant de lui donner d’autres fonctions, sans succès.

Hier, la voiture a trouvé un nouvel emploi auprès d’un autre propriétaire.

C’est étrange… comme si les pages des possibles se fermaient à jamais.

Un vide, pas seulement dans le garage.

Une page à tourner.

142 commentaires à propos de “Tourner la page”

  1. Je n’ai pas de mots après avoir lu les pages d’Emmanuelle que tu viens de tourner. De gros bisous ma Quichottine.

    • Merci d’être là, Zaza. 🙂
      Gros bisous à toi.

  2. un douloureux moment-
    la chambre impossible de lui trouver un autre emploi je comprends-
    tourner la page ne gomme pas les souvenirs- les sentiments-
    bonne semaine- je t’embrasse-

    • Il y a des souvenirs qu’on n’effacera pas.
      Merci pour tes mots, Lady Marianne.
      Passe une douce semaine toi aussi. Je t’embrasse.

  3. Oh..! Chère Quichottine ce vide doit être un terrible manque! Je partage ta douloureuse épreuve d’une vie entière. Le Lutin bleu t’a beaucoup aidé pour continuer à tourner les pages de l’éphéméride
    Ce n’était pas vain les échanges entre le Lutin, toi et nous qui avons le bonheur de lire tes pages, tu nous as fait prendre conscience d’une vie différente remplie d’Amour, de doutes… d’espoirs.
    Je t’embrasse très fort.

    • Merci pour tes mots, Jeanne.
      La vie est ainsi… je crois que chacun le sait, sans toujours le dire.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  4. Que dire, que te dire après le témoignage si douloureux que tu vis, que vous vivez chaque jour… serais-je plus forte?… Je t’embrasse très affectueusement, ma chère Quichottine.

    • Personne ne le sait… Je crois que chacun affronte comme il peut ses propres soucis, ses chagrins, ses peurs.
      Merci, Nell.
      Je t’embrasse aussi.

  5. Merci de partager avec nous ta peine et tes mots parce que cette confiance que tu nous fais-là est un bien incommensurable que je reçois avec beaucoup d’émotions. Cette page-là se tourne difficilement c’est bien compréhensible et je ne trouve pas de mots assez doux pour te réconforter devant ce lendemain dont personne ne sait de quoi il sera fait. Peut-être que de savoir que maintenant une autre famille utilise la « voiture de Manu » et que cela permet à une autre personne de partager un peu quelques sorties avec ses proches, cela peut te mettre un peu de baume au coeur…Je n’aurais pas pu moi non plus trouver un autre emploi à « sa » chambre. C’est trop dur. Je t’envoie mille pensées, un peu de soleil de ma Provence et surtout de gros bisous. Prends bien soin de toi

    • Je n’aurais pas aimé qu’elle parte à la casse… elle a encore de nombreux services à rendre.
      Pour la chambre, nous avons besoin encore de temps…
      Gros bisous et douce journée, ma chère Manou. Merci pour ton soleil.

  6. Que dire à ce douloureux témoignage ? Je ne sais pas. J’ai un enfant handicapé dans un autre genre que ta fille et c’est très dur à vivre, c’était tellement dur qu’il est parti chez son père après son hospitalisation . je n’ai plus la force de supporter ses crises. Courage quichottine . Bises

    • Merci pour la confiance dont tu fais preuve en partageant ainsi tes propres chagrins.
      Courage à toi aussi. Je te comprends tellement !
      Bises et douce journée, Aimela.

  7. Coucou Quichottine, moi non plus je n’ai pas de mots mais les tiens sont magnifiques et ton Emmanuelle y restera bien lovée. Que Lutin bleu, compagnon fidèle, revienne vite de vacances ! Gros gros gros bisous.

  8. Dans le roman de notre vie il y a des pages agréables à tourner et d’autres douloureuses. De tout coeur avec toi. Bisous

    • Merci pour ta présence et tes mots, Martine.
      Bisous et douce journée.

  9. Tourner la page… est un moment douloureux mais presque inévitable. Dis-toi que « la voiture de Manu » a trouvé une seconde vie et qu’elle sera d’un grand usage à son nouveau propriétaire.
    Je sais combien il n’est pas facile de se séparer des « choses » qui sont reliées à un moment de votre vie…
    Douce journée ma Quichottine. Je t’embrasse.

    • Je n’aurais pas voulu qu’il en soit autrement. Elle sera utile, c’est ce qui était important.
      Merci pour tout, Marité.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  10. Bonjour Quichottine, se marier, fonder une famille, un programme que l’on souhaite joyeux, heureux, mais c’est sans compter sur le destin qui a son mot à dire et là… les pages de votre vie se tournent subitement autrement entre défaite et espoir, espoir et défaite, ce n’est plus la fête à la maison mais on fait bonne figure pour l’enfant pas comme les autres et à un moment donné il faut le confier aux bons soins d’autrui, comme une personne âgée… nous compatissons pour Emmanuelle, qu’elle y trouve des âmes bienveillantes aussi, merci, bises

    • Vieillir avant l’âge… c’est un peu comme ça que je l’ai ressenti.
      Merci pour tes mots, jill, pour ta présence.
      Bises et douce journée.

  11. Il est des pages douloureuses à tourner…merci de les partager avec nous…Je suis de tout coeur avec toi

  12. Elles se tournent les pages
    mais leurs écrits ne peuvent s’oublier!

    J’ai lu ce matin ce texte!
    Comme une page qu’on tourne
    il reste une cinquième saison:

    Tu es ma cinquième saison
    Celle qui vient
    après toutes les ombres,
    Après toutes les pluies, Après toutes les neiges,
    Tu es pourtant une saison ancienne
    Ré-ouverte au plus vif de la vie,
    Tu es une saison rubis
    Où viennent s’incendier
    Mes regards innocents.
    Tu es une saison étoile
    Dans l’opale de mes errances.
    Tu es le sens toujours renouvelé
    De ma tendresse orange,
    Galaxie en voyage
    Au profond de moi-même
    Ô mon unique saison.

    Jacques Salomé

    • Quel beau poème !
      Merci, Marie, pour ce partage.
      Je t’embrasse fort.

  13. Je voudrais t’offrir des mots pleins, mais je ne trouve que des mots vains. Merci pour ce partage que le lis, pour ces mots que j’entends et j’écoute…

  14. Coucou Quichottine,
    Je viens de lire tes mots poignants, joliment écris avec une certaine « légereté » qui de mon avis n’en est pas, et je ne sais que dire. Les miens de mots seraient si… futiles, tant je ressens ta douleur.
    Alors je t’envoie mes pensées du coeur et simplement… je comprends.
    Je t’embrasse affectueusement.

    • Merci pour tout, Pascale… c’était ce qu’il fallait.
      Je t’embrasse très fort.

  15. les pages s’écrivent, se tournent mais ne s’effacent pas Quichottine, elles restent là avec leurs lots de souvenirs, d’espoirs et de souffrances, c’est avec une grande émotion que je t’embrasse

  16.  » cet hier » et ce présent….s’il sont douloureux à lire, que dire pour vous de les vivre …
    je t’embrasse bien fort

    • Ne rien dire… juste être là.
      Merci pour tout, Églantine. Je t’embrasse bien fort.

  17. Vivre au jour le jour parfois suffit. Le Lutin Bleu te le dirait peut-être. Il est tellement près de toi, tellement à l’écoute. Tu as fait un beau travail en le créant. Lorsque je dis que je parle à tout, c’est un peu ce succédané.
    Je te lis, je reçois dans le cœur tes mots et tes émotions mais je ne peux pas te dire, je comprends parce que je n’ai pas ce vécu. Pourtant, je peux te dire que dire « la chambre des garçons » à la place de « la chambre du fils », je commence seulement à le balbutier. Tu vois c’est autre chose et autrement.
    On ne peut être à la place de personne.
    Oui, encore une étape, encore une page. Dire que vous les tournez depuis si longtemps sans vous décourager, en vous épaulant l’un l’autre.
    Je t’embrasse.

    • Merci pour ces mots en partage… j’aime quand tu es là.
      Merci, Pimprenelle. Tu as tellement raison !
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  18. Je ne sais que te dire, tu as trouvé les bons mots
    Cette chambre deviendra bureau, bibliothèque, atelier de petits travaux … ou … rien, difficile …
    Quant au véhicule, savoir qu’il sert à quelqu’un peut -etre une sorte de satisfaction…
    Je t’embrasse très fort ma grande

    • Pour l’instant, rien…
      Mais la voiture sert de nouveau, et c’est ce qu’il fallait.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  19. Bonsoir, je suis encore toute retournée d’avoir lus tes mots si tristes parfois, mais aussi très émouvants, tu est une maman formidable, ce n’est pas facile de trouver les mots justes, les mots qui pourraient te mettre un peu de baume au cœur, je t’embrasse très fort l’amitié virtuelle n’a pas de frontière, bisous

    • C’est vrai… j’aime savoir que mes amis sont là.
      Bisous et douce journée, Cigalette. Merci pour tout.

  20. j’ai beaucoup de tristesse à te lire et je sais quelles souffrances sont derrière ses mots . Il est des pages difficiles mais tu le dis:  » Elle vit » et j’ai envie de te dire , cette page reste à vivre aussi douloureuse soit-elle . C’est tellement dur quand il n’y a plus de page. Je ne peux toujours même pas ouvrir un album photos depuis 4 ans .
    Je t’embrasse très fort Quichottine , de tout cœur avec toi .

    • Merci de partager aussi ton chagrin, Zoé.
      Je ne sais pas si je lirai la dernière page d’Emmanuelle, mais je sais que ce sera sans doute très difficile…
      Je t’embrasse très fort. Prends bien soin de toi.

  21. Le lutin bleu dit il parfois, ce matin, je me suis levé de  » bonheur » … ??
    Étant un lève tôt, j’ai pensé à ce bon mot.
    Mais au fil de la lecture de tes pages, je me suis rendu compte que le ton de tes propos était plus que sérieux, et je suis très touché par Emmanuelle. Oh, tu en as certainement parlé, mais là, moi aussi maintenant, je pense à elle.
    Amitiés. Yann

    • Merci pour tes mots, Yann.
      Tu es habitué à plus de mots gais, mais je suis touchée que tu aies pris le temps de me lire et de m’écrire ainsi.
      Merci encore.

  22. Tourner la page est bien douloureux pour toi Quichottine. Comme je le comprends en suivant tes écrits sur ta fille, et je comprends que tu ne puisses pas trouver d’autre fonction à la chambre d’Emmanuelle
    Je t’embrasse bien fort

    • Merci pour ta compréhension et tes mots de soutien.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée Lilwenna.

  23. Des moments bien difficiles et c’est bien compréhensible que la chambre reste vide .

    • Merci… il faudra pourtant trouver une fonction à cette chambre…

  24. Certes il faut tourner la page, mais dis-toi que c’est pour en commencer une autre … pas tout reprendre à zéro, mais l’écrire avec celles déjà tournées tant de fois …
    Tes mots sont tellement toujours plein d’amour … Merci Quichottine, tes mots m’émeuvent, et jamais ils ne heurtent, ni ne dérangent … Tout est toujours si plein de délicatesse.
    Bisous Quichottine … Passe une bonne nuit …

    • Merci pour tout, Kprice.
      Bisous et douce journée.

  25. Très émouvant, j’ai les yeux embués …
    Bisoux doux, ma quichottine.

  26. Bonjour Quichottine
    Pages douloureuses à tourner ..un moment triste murement réfléchi surement !
    Difficile de parler après cette page ..
    Je t’embrasse très fort Quichottine
    Prends bien soin de toi

    • Merci d’être là, Claudine.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  27. La page est tournée, mais le souvenir est présent . Ce sont des moments difficiles, tes écrits sont émouvants, un tel amour nous lie aux enfants.
    Je t’embrasse
    danièle

  28. Ce livre là est bien douloureux à lire….amour et courage même espoir et puis …. désespérance… un beau livre que tu partages avec nous…..
    Je t’embrasse foty
    Dany

    • Merci, Dany… ta présence et tes mots me touchent beaucoup.
      Je t’embrasse fort.

  29. Les pages écrites sont tournées, quelquefois sans difficulté par un petit courant d’air, quelque fois avec beaucoup de difficultés par des doigts engourdis par la méchanceté du froid, quelquefois avec fébrilité: les prochaines découvertes inquiètent, quelquefois sans même en être conscient…
    Mais les pages de notre livre d’histoire seront toutes écrites parce qu’il y a toujours cette force vitale qui nous pousse sur cette nouvelle page blanche à remplir.
    Quichottine tu as trouvé tant de stratégies (d’amour?) pour t’adapter à ton histoire que tu as toujours su laisser le livre grand ouvert prêt à accueillir la suite.
    Et je vois aussi dans ce gros livre des tristes et des magnifiques marque-page.
    Alors je me dis qu’Emmanuelle doit là-bas dans cette maison où on l’accueille, à sa façon, te préparer de nouvelles pages mais c’est à toi de les écrire.
    Amitié Quichottine

    • Je sais que je les écrirai, je le dois, je le veux aussi.
      L’impossible journal s’achèvera un jour, même si je ne suis plus là pour écrire la dernière de ses pages.

      Un immense merci pour ta présence et tes mots Jamadrou.
      Amitié.

  30. Comment trouver les mots face à une telle douleur, à un si grand manque… ???
    Avec mon coeur je suis prés de toi, je t’embrasse très fort Quichottine

    • Merci, Chris, pour tout.
      Je t’embrasse aussi.

  31. J’ai été très émue par ta page que je n’ai pas tournée, elle est ruisselante d’amour et malgré le chagrin pleine si de vie!
    Bon courage, je t’embrasse

    • Merci pour tes mots et ton soutien.
      Passe une douce journée, Livia.

    • Les pages du destin s’écrivent toutes seules, sans que nous puissions rien faire pour les changer…
      Nous ne pouvons que les lire, jour après jour…

  32. Que puis-je dire, après avoir lu ces mots ? Rien, sinon de t’assurer de mon amitié. je t’embrasse très fort

    • Merci pour tout, Croc.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  33. Malgré nos faiblesses, difficultés, souffrance, la vie, depuis que les hommes existent, l’a toujours emportée. Nous savons que cette vie que l’on nous a donnée, que nous n’avions pas demandée, est ce qu’il y a de plus beau au monde, et que pour certains elle ne tourne pas dans le bon sens.
    Alors… Nous sommes avec toi Quichottine car nous savons que nul n’est à l’abri et nous avons une pensée sans la connaître pour Emmanuelle. Nous sommes si fragiles…

    • Merci pour ces mots de soutien, Alain.
      Je suis très touchée.

  34. Bonjour Quichottine. Je comprends ta douleur. Se séparer de la voiture à Manu c’est accepter qu’elle ne reviendra plus chez vous, et c’est horrible. Tu dis « elle vit » mais c’est « elle respire, elle est encore en vie ». Je te serre fort dans mes bras

    • Merci pour tout, Brigitte.
      C’est un pas de plus, il y en aura d’autres…

  35. Ce doit être terrible de voir chaque jour, l’espoir s’amenuiser ..pour ne plus espérer du tout. C’est une dure épreuve et je ne sais quoi dire . Il faut trouver beaucoup de courarge au fond de soi-même pour continuer . Je t’embrasse très fort

    • Tu es là… et tes mots sont un soutien immense.
      Merci, Fanfan.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  36. Ma douce Quichottine il y a des pages qui sont si difficiles à tourner… des pages que l’on voudrait peut-être effacer d’un livre douloureux et les remplacer par des jours heureux. Des mots tellement emprunts d’émotion que les larmes montent aux yeux. Je voudrais te dire tellement de choses, trouver les mots qu’il faut.. mais je ne peux que te serrer contre mon coeur et t’embrasser très fort.
    chatou

    • Les jours heureux d’Emmanuelle n’ont pas été nombreux… nous faisons au mieux.
      Mais tes mots me touchent infiniment.
      Merci d’être là, ma Chatou. Je t’embrasse très fort.

  37. Merci, Quichottine pour la confiance en laquelle tu nous tiens, en nous offrant à partager ta douleur dans ce texte poignant et bouleversant.
    Merci à Marie Minoza pour le texte magnifique de Jacques Salomé.

    • Et merci à toi pour ta présence chaleureuse et tes mots.
      Passe une douce journée Loïc.

  38. Il y a des pages à tourner et avancer ds le grand inconnu. Ce que nous avons vécu demeure à jamais et laisse son empreinte. Trouver comment poursuivre sa route est à inventer chaque jour. Merci pour cette page. Je t’embrasse très fort VITa

    • Poursuivre n’est jamais aussi simple qu’on le voudrait…
      Merci pour ta présence et tes mots, Vita.
      Je t’embrasse très fort aussi.

  39. Bonjour Quichottine, que de difficultés pour avancer et tourner la page..surtout pour la petite Emmanuelle qu’il faut désormais la transporter dans son fauteuil. Le Lutin Bleu pourra lui murmurer à l’oreille (comme on le fait, parait-il , aux cheveux) qu’il y a de multiples façons d’avancer dans l’existence et ainsi , le fardeau deviendra (peu à peu car il faut du temps) plus léger qu’il ne parait aujourd’hui encore.

    • Emmanuelle n’a jamais pu se déplacer seule, et son fauteuil fait partie de notre quotidien depuis bien longtemps.
      Aujourd’hui, son espace rétrécit de plus en plus, sa santé ne nous permet plus de la ramener chez nous.
      Voilà sa réalité.

  40. bonsoir,
    c’est bien difficile en effet, mais vous résistez tous et c’est le plus important,
    je suis de tout coeur avec vous et vous admire car ce doit-être bien compliqué,
    je t’embrasse,
    ici il pleut de nouveau, l’hiver encore, même si les cigngnes remontent déjà, une vongtaine vue à 10 kms d’ici, elles s’arrêtent à chaque voyage, alors les beaux jours vont arriver,
    MIAOU !!!!

    • Merci pour ta présence et tes mots, Mistigris.
      Les cigognes passent, c’est ce qui nous montre que la vie continue.
      Bisous et douce journée.

  41. Je te connais qu’à travers tes écrits (depuis des lustres) mais je sais qu’Emmanuelle n’a pas dû manquer d’amour et que la vie n’est pas pour tout le monde, la même . Il y a des personnes qui ont une vie plus intérieure je dirais et… c’est quand même la vie.
    Et tourner la page , ce n’est pas effacer ce qui a été posé sur le papier, ça c’est marqué à jamais dans le temps 😉
    Bise Quiche (:-*

    • C’est vrai que ça fait bien longtemps que nous nous connaissons à travers nos blogs… merci, Mike.
      Merci d’être là encore et de continuer à me soutenir, de nous offrir tant de beautés.
      Bises et douce journée.

      • Même si j’ai perdu en chemin pas mal de blogueurs et d’ami(es) photographes , je ne suis jamais loin 😉 Bon week-end Quichottine bise (:-*

        • Merci Mike… pas facile de suivre nos amis, surtout lorsqu’ils ne sont plus que sur FB. 🙁
          Bon week-end à toi aussi. Bises.

  42. Une page à tourner: comme c’est dur de l’entrevoir et tes mots cinglent de cette situation sur laquelle on ne peut agir.
    Je t’embrasse de tout coeur Quichottine !

    • Il faut seulement faire face…
      Merci Monique.
      Je t’embrasse fort.

  43. Pensées envers toi Quichottine. C’est tout ce que je puis dire devant une telle douleur et de tels renoncements.

  44. que dire de plus !!! tu sais si bien trouver les mots !!! courage !!
    bisou

  45. Les pages se tournent mais laissent toujours un parfum inoubliable dans l’air et sur nos doigts …

    Et d’autres pages suivront, secrètement nourries des précédentes, empruntant le chemin qui est à prendre mais ….tu sauras y faire venir les oiseaux et les rires du vent et, comme à chaque fois, elle les entendra, à sa façon, mais les entendra ……………
    L’Amour a cette force surnaturelle, inégalable …..

    Je t’enveloppe ce soir, ma Quichottine, de la douce laine de mon amitié, et, demain matin, j’irai marcher en silence de ta peine à mes sourires, revenant pleine d’espoir de mes prières en chemin à tes mots à venir ……….Tu les écriras ces pages, d’une belle encre nouvelle et bleue, assortie au regard du petit lutin !

    Je t’embrasse fort FORT : sabine

    • La poésie de tes mots, la chaleur de ta présence me touchent infiniment.
      J’ignore ce qui sera écrit, mais tes pensées m’accompagneront.
      Merci pour tout, Sabine.
      Je t’embrasse très fort.

  46. Ma très chère Quichottine, comment ne pas avoir le cœur et les yeux pleins de larmes en lisant une page aussi émouvante ?
    Ce que je lis juste au-dessus de ce commentaire est superbe. Je suis incapable d’écrire aussi joliment ce soir, ce soir encore moins.
    Avec mes sœurs (notre frère est hospitalisé) nous avons, aujourd’hui, tourné la dernière page d’un très gros livre. Il fut bien moins douloureux que le tien. C’était notre père et sa vie n’était plus qu’un long calvaire.
    Je ne vous oublie pas, mais la semaine a été très chargée. La famille repart demain.
    Je vous embrasse tous les deux très, très fort.

    • Mes pensées t’accompagnent chaque jour ma Cricri.
      Tout ce que tu vis en ce moment est difficile et nous sommes loin…
      Michel et moi t’embrassons très fort. Merci d’être là.

    • Merci, Gérard.
      Ta présence me touche beaucoup.

  47. Douce nuit, Amielle Quichottine.
    Toute mon affection vers Emmanuelle, toi, vous. Mes prières aussi.
    Tu appelles à la fin de son livre, de son calvaire et de sa souffrance, de la douleur indicible qui vous étreint. La délivrance ? Mais combien de pages restent à écrire et à tourner jusqu’à ce qu’elle repose avec sa robe blanche à son côté ?
    Je suis de tout cœur avec vous,
    je t’embrasse très fort.

    • Je n’ai pas de réponse… Je ne sais même plus ce que j’attends ou non. Je suis perdue.
      Mais il faut continuer d’avancer.
      Je t’embrasse très fort mon Amielle. Prends bien soin de toi.

  48. Bonsoir Quichottine

    J’aimerais connaître les mots pour t’aider à tourner cette page si douloureuse mais je ne les sais pas, alors je vais juste m’asseoir un instant près de toi, passer un bras autour de tes épaules et essayer de te transmettre plein d’énergie positive.
    Je t’embrasse très fort

    • Nous avons pu passer du temps ensemble, Oxy. Alors, j’imagine aisément ta présence silencieuse et pourtant si importante.
      Merci d’être là, je t’embrasse très fort.

  49. De lâcher-prise en lâcher-prise, il n’y a plus que l’amour…

    • Ce pourrait être le thème d’un nouveau poème… comme une ancienne chanson que j’adorais… « mais d’aventure, en aventure, de train en train, de port en port… »

      Je ne sais pas pourquoi tes mots me font penser à elle.
      Mais merci pour tout, Miche.

    • Merci, Fab… j’espère que tout va bien pour toi.

  50. Je suis toujours bouleversée quand tu parles d’Emmanuelle.
    Des pages se referment, mais d’autres s’ouvrent, à écrire, à vivre encore, et tu le fais si bien…
    Pensées tendres ♥

    • Merci pour tes pensées, pour ta présence et tes mots… je t’embrasse fort.

  51. Devant cette page qui me bouleverse … je ne peux que t’entourer de mon amitié.. Courage ma Quichottine . Prends bien soin de toi..

    • J’essaie de ne pas couler…
      Merci pour tout, Mireille. Prends bien soin de toi aussi.

    • Tu fais bien… bonne journée à toi aussi Tiot.

  52. Je comprends ce déchirement pour toi. Nos vies sont faites de carrefours, de chemins différents. On en parle quelquefois en disant : « tu te rappelles, c’était du temps où… ». On vit plusieurs vies dans nos vies qui ne sont pas linéaires. Je te souhaite bon courage. Bisous.

    • Plusieurs vies… et je crois que nous avons la chance d’en inventer d’autres…
      Merci pour tes encouragements, Elisabeth. Passe une douce journée. Bisous.

  53. Ma belle soeur et mon beau frère ont travaillé jusqu’à leur retraite à « l’envol » un lieu où ont prend soin des enfants qui ont le même handicap qu’Emmanuelle, certain à la journée, d’autres en alternence, d’autres complètement abandonné.
    Je ne critique pas les parents qui ne viennent plus ne serait ce que rendre une visite à leurs enfants tout le monde n’a pas ton courage.
    Je comprends ton amertume contre les mensonges mais surtout contre ce que l’on appelle le destin.
    Je suis (tu le sais) de tout coeur avec toi.
    Je t’embrasse de tout mon coeur
    Maryse

    • Merci de ne pas juger…
      Et merci pour ton témoignage, Maryse.
      C’est un soutien précieux.

  54. Grâce à toi une autre famille pourra transporter son enfant. De nous confier ton amour déchirant, tu nous ouvres aux autres. Bises affectueuses.

    • En fait, les conditions sont autres, mais il était important pour nous que cette voiture serve encore, à d’autres.
      Merci, Andrée. Bises et douce journée.

  55. De cela, nous avons un peu parlé. Sur ce sujet tes mots sont toujours un concentré de douleur et de révolte, même pour ce véhicule, qui va servir à quelqu’un d’autre, aider une autre famille à vivre moins difficilement le handicap. Le grand livre ne se fermera pas, c’est un paragraphe d’un chapitre qui s’octroie des points de suspension. L’histoire continuera, mon amie, aussi longtemps que le souvenir.

    • Je n’aimais pas autrefois les points de suspension, j’en mets partout désormais. J’aimerais que nos vies en aient moins.
      Merci pour ta présence, tes mots, ton soutien.
      Je t’embrasse fort.

  56. Il y a certaines pages si difficiles à tourner… Je suis très émue… Je t’embrasse tendrement ma Quichottine. Tu as tant de courage… Merci pour cette page. Douce nuit.

    • Merci à toi, pour tout, Liliane.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  57. Bonjour Quichottine, un thème éternel et traité toujours avec du nouveau, de nouvelles approches, et tu le fais à merveille, car il nous touche comme il te touche profondément. Tu as les mots pour dire et la page bien que tournée est écrite. Pensées solidaires.

    • Merci pour tes mots et ta présence, Pierre.
      Passe une douce journée.

  58. Je ne retrouve pas mon commentaire…et pourtant je suis sûre d’avoir écrit un petit mot mais comme c’était avec mon smartphone ça ne passe pas toujours. Ta douleur est immense et je ne peux même pas l’imaginer. Tourner les pages de la vie…tout le monde le fait par la force des choses mais que certaines pages sont lourdes. Et ce n’est pas parce qu’elles sont tournées qu’on les oublie. La souffrance reste là en filigrane sur les futures à écrire et toi, avec cette force qui te caractérise, tu en écriras encore sur Emmanuelle ton « petit trésor »… sans pour autant oublier tes autres petits trésors.

    • Je ne l’ai pas retrouvé, et j’en suis désolée… mon blog me fait parfois ce genre de chose.
      Merci pour ta présence et tes mots plein de compréhension et d’espoir.

  59. J’ai réussi à arriver jusqu’ici : enfin, j’ai trouvé un lien qui fonctionne.
    J’admire votre courage et je comprends tout particulièrement l’intensité du moment que vous décrivez. C’est une étape. Une étape si difficile.
    Je vous embrasse.

    • Merci à vous d’être là… je sais que certains de mes visiteurs ont des problèmes d’accès mais je n’y peux rien.

  60. Quichottine,

    Il y a tant de douceur dans tes mots, tes phrases. Une nouvelle fois, tu nous livres un touchant témoignage. Comme ce camion, il pourrait y avoir « Le livre de Manu ». Ce n’est pas la première fois que tu lui accordes un billet, que tu te livres à nous afin de parler de cette enfant, qui malgré tout, est vôtre et le restera malgré la distance et la fatalité de l’existence qui finira par tous nous toucher.
    La fin de l’an dernier fut difficile pour Elle… Funeste plus que joyeux! Deux décès, une perte, une presque perte… La plume a aidé à extérioriser ; peu ou prou car elle ne se montrait pas toujours docile. C’est elle qui la dompte et non Elle! 😉
    J’ai toujours en réserve le Lutin Bleu gribouillé lors d’un atelier artistique orienté sur le monochrome. Il faudrait vraiment que je prenne le temps de te le présenter… Un cousin, un allié ou éventuellement une autre représentation de notre Lutin Bleu qui anime, en ta compagnie, ses allées. 🙂
    Je te remercie d’être venue aux nouvelles par chez Elle. Le blog prend la poussière… :/
    Quichottine, connais-tu le principe du mail art? Si cela n’en est pas, puis-je te proposer de te le faire découvrir?
    On te souhaite de passer un bon début de semaine et pense te retrouver prochainement, par ici, par chez Elle ou ailleurs encore.

    Prends soin de toi… Et bise en cette journée qui veut, d’après Elle plus que la généralité, que l’on manifeste notre affection aux personnes qui ne nous laissent pas de marbre. xo

    • Je ne connais pas le mail art…
      Courage à toi pour tout, il y a des moments de vie plus difficiles que d’autres.

      Je t’embrasse fort.