La marelle

« Comme le goût de la madeleine » disait Emma dans son commentaire.

Proust l’avait bien montré… De mots en mots, je voyage à la fois dans mon quotidien et dans mes souvenirs.

Des marelles, il y en a de toutes sortes. Mes premières se traçaient à Niamey, dans le sable de la cour de récréation.

Fermez les yeux, imaginez.

L’école a des murs de terre… Les « briques » cuisaient  au soleil, bien alignées sur le sol, à perte de vue. Un savant mélange de terre rouge et de paille. C’étaient aussi mes premiers « parallélépipèdes rectangles », l’exemple qu’on donnait parce qu’il était connu de tous.

140326_briques

L’école est basse et blanchie à la chaux dans mes souvenirs.

Dans un coin de la cour, un puits, où nous allions puiser l’eau pour nous laver les mains, pour remplir le seau où nous plongions l’éponge du tableau.

Et dans la cour, tant de couleurs, tant de rires, vite réprimés quand passait l’ombre noire d’une religieuse en habit.

(Elles devaient mourir de chaleur sous la bure. C’est du moins ce que je pensais, et ce que je pense aujourd’hui, sans le leur avoir jamais demandé.)

Nous étions quelques « blanches », filles de militaires, de fonctionnaires, qui, pour la plupart, restaient entre elles.

Moi… je n’ai de souvenir qu’en rébellion. Je refusais les palabres à l’ombre… je jouais au soleil. J’ôtais mes sandales pour pouvoir creuser dans le sable des cercles dont mon talon était le centre.

Ces cercles s’alignaient sur deux files. Nous y lancions un petit caillou ou, lorsque nous en avions, l’une de ces boîtes métalliques qui avaient protégé nos « cachous ». Je n’ai jamais aimé le goût de réglisse, alors je distribuais, quand je pouvais.

Il fallait réussir à atteindre chaque cercle dans un ordre déterminé, puis, sauter d’un cercle à l’autre, en évitant celui où était le caillou. Il ne fallait pas « dépasser », mordre la circonférence des cercles…

(Ce n’était pas si facile. Essayez pour voir.)

Mes sandales bien souvent sont restées à l’école, ensevelies sous le sable. Je rentrais pieds nus, comme mes camarades aux robes chamarrées. Moi, j’avais une robe blanche, je m’en souviens très bien. De toutes petites étoiles bleues, presque des points, auraient pu l’empêcher d’être trop salissante. Mais que faire contre le rouge de la terre de là-bas ?

Je rentrais en chantant mes dernières découvertes musicales. Les comptines qu’elles rythmaient en battant des mains.

« Lalé, massalalé, lalé, massalalé,Lalé, dombossélobassi… « 

(Je n’ai jamais su comment ça s’écrivait.)

J’ai oublié les paroles, même si quelque bribes continuent à surgir par moment. Je dansais avec elles… je crois bien que, là-bas, je n’ai jamais eu peur du ridicule.

Je me laissais tomber entre leurs bras, comme un pantin désarticulé, de l’une à l’autre dans la ronde.

J’avais en elles une confiance immense.

Et puis, après la classe, je rentrais avec ma petite sœur. Je longeais les zéribas* qui protégeaient les maisons, les rendaient inaccessibles.

J’ai encore le gris des épines bien présent, et, plus encore, l’image des araignées qui y vivaient, grises et velues. Elles peuplaient mes cauchemars.

Aujourd’hui j’ignore si j’aurais encore peur d’elles, si elles me sembleraient aussi monstrueuses qu’alors. J’ai grandi…. mais je garde en mémoire le soleil, les odeurs, les couleurs, la chaleur du sable sous mes pieds nus, les chants et les battements de mains… comme un goût de liberté.

La première fois que j’ai évoqué ces souvenirs, c’était dans un commentaire, chez Blanche, en 2008.

82 commentaires à propos de “La marelle”

  1. Bonjour Quichottine, une enfance en Afrique donc, comme ma belle-soeur qui y est née et a vécu 7 ans là-bas aussi… mon papa a refusé un poste dans ce pays, année 50, où il commençait à aller mal…. des souvenirs qui marquent, merci à toi…. Bises de JB

    • Deux ans seulement… entre sept et neuf ans. 🙂
      Des souvenirs qui marquent, c’est vrai, même s’ils sont peu nombreux.
      Bises et douce journée, Jill.

  2. Bonjour Quichottine,

    Je m’imagine des petites filles blanches avec des noires, autre culture. mais les enfants

    s’adaptent bien ordinairement mais ce doit être un peu difficile.

    Au Mali je suppose d,après la photo. Es-tu restée longtemps là-bas?.Est-ce de beaux souvenirs?

    Bonne journée Quichottine

    • Au Niger…
      Je n’ai trouvé que cette photo en « libre de droit » pour illustrer ce que je disais des briques.

      J’y suis restée deux ans. Et, oui, pour la plupart, ce sont de bons souvenirs.

      Bonne journée à toi aussi, Nadia.

  3. Bonjour Quichottine, je ne savais pas que tu avais passé une partie de ton enfance en Afrique. J’ai aimé lire tes souvenirs très bien écrits et j’ai découvert avec plaisir le blog de Blanche. J’aime son écriture. Je me suis même abonnée à son blog ce qui est rare. Bises

    • Deux années en Afrique noire… c’est à la fois peu et beaucoup.
      Merci pour Blanche.
      Je n’ai pas de nouvelles depuis un moment… j’espère qu’elle va bien.
      Bises et douce journée.

    • Merci à toi pour ta présence.
      Bises et douce journée Jackie.

  4. bonjour Quichottine
    merci pour ces souvenirs exotiques
    colorés
    et si chaleureux !
    l’Afrique je ne connais pas
    et je crains hélas… de ne jamais la connaître
    bon jeudi à toi
    bises amicales

    • Je ne crois pas que j’y retournerai un jour… j’ai eu de la chance d’avoir « voyagé » lorsque j’étais enfant.
      Bises amicales et douce journée à toi aussi Jean-Marie.

  5. Mes premières marelles se dessinaient à la craie sur les trottoirs de banlieue parisienne. A l’époque on jouait dans la rue, il y avait peu de voitures !
    Beaucoup moins exotique !

    • Mes souvenirs parisiens ressemblent aux tiens. 🙂
      Ils sembleraient très étranges aux enfants d’aujourd’hui. 😉

  6. je vois que tu as passé une partie de ton enfance en Afrique ; les jeux de marelles comme j’ai pu y participer dans mon petit village, et autre jeu que j’adorais « les gendarmes et les voleurs » comme j’étais un garçon manqué je montais dans les arbres, je suis devenue plus sage ………….bisous Mamy Annick

    • J’étais aussi garçon manqué… et j’aimais bien jouer aux gendarmes et aux voleurs. 😉
      Grandir, c’est souvent devenir plus sage.
      Bisous et douce journée Mamy Annick.

  7. Tiens, Niamey ! Mon souvenir est bien différent du tien, mais j’avais une vingtaine d’années à l’époque et ne jouais plus à la marelle 🙁
    Quel jeu simple et fabuleux ! La référence à la madeleine est judicieuse.
    Pour conclure, personnellement, je n’ai aucun doute, oui, les araignées en question continueraient à me terrifier !
    Bonne et douce journée.

    • Je suis sûre que les souvenirs que gardera ma fille du Niger sont bien loin des miens. 😉
      Elle est allée là-bas pour son travail, moi, je n’ai fait qu’y grandir un peu.
      Bonne et douce journée à toi aussi.

  8. Bonjour, chère Quichottine.
    Merci pour le partage de ces souvenirs … exotiques.
    Je te souhaite un bon jeudi.
    Bisoux doux
    dom

    • Merci de les avoir lus…
      Passe une douce journée toi aussi ma chère Dom.
      Bisous à partager.

  9. Bonjour Quichottine
    Retour vers le passé ..j’ignorais que tu avais connu et vécu en Afrique
    Pays qui à la fois attire et peut faire peur
    Nous ne sommes pas dans le même monde ..
    Merci pour ce doux partage
    Bises

    • Je pense que tout doit être différent aujourd’hui. Je ne crois pas que je retournerai là-bas.
      Merci à toi pour tout Claudine.
      Bises et douce journée.

  10. Bonjour Quichottine
    Souvenirs, souvenirs, en général ceux de l’enfance sont heureux, merci de les avoir partager avec nous

    • Ce sont les souvenirs heureux que nous mettons en avant… Il vaut sans doute mieux oublier les autres. 🙂
      Merci pour ta présence et tes mots.
      Passe une douce journée.

  11. Des souvenirs qui marquent à vie, pour moi ce fut Alger, et rien ne s’est effacé…
    Bises

    • Je n’ai fait que transiter par Alger, pour vivre ensuite deux ans en Algérie aux portes du désert.
      Mais j’ai moins de souvenirs de ces années. J’étais plus jeune.
      Je comprends que tu n’aies rien oublié.
      Bises et douce journée à toi.

  12. Alger

    Avoir cinq ans et ne pas savoir, Alger, je me souviens. Je me souviens du soleil, des jeux, des rires. Je me souviens des cavalcades dans la rue, des bousculades, des cris. Je me souviens de la maison, de l’école, des casernes. Je me souviens de la cour, du parc, de la forêt. Je me souviens des voyages en avion……… Alger !
    Une vie normale d’enfant qui n’a rien oublié des odeurs, des couleurs, des rumeurs.
    La maison était petite, « notre clapier à lapin » disions-nous. Entre la caserne qu’elle surplombait et le garage qui nous dominait, chacun avait sa case dans cette construction basse sans étage et comportant plusieurs appartements. Pas de toit mais une terrasse sur laquelle crissaient, la nuit, les pas des soldats faisant leur ronde, surmontée de petites cheminées desquelles, l’été, tombaient des lézards directement dans les cuisines. Une cour, un terre-plein plutôt où, suivant les jours nous avions le droit ou pas de jouer avec les enfants du garagiste.
    Seule parfois dans ce logement qui était le nôtre, surtout pas le droit d’ouvrir à qui que ce soit. Interdit, d’ouvrir et pourtant la voisine qui venait gentiment me dire bonjour, dont je reconnaissais la voix, je lui ouvrais. Je n’avais que cinq ans. Mais la leçon tombait tu ne devais pas, tu ne dois pas ouvrir……………. À cinq ans est-ce normal de se taire quand on ne comprend pas ?
    L’école, premiers souvenirs de classe, école où tout en essayant d’apprendre à lire nous apprenions aussi à dormir ! École où nous restions pour le déjeuner et découvrions les patates douces. École avec une grande cour jardin ou nous jouions aux gendarmes et aux voleurs. École dont nous ne pouvions sortir qu’escortés d’un adulte et toujours sans traîner. École où parfois nous attendions, sans savoir, sans comprendre qu’enfin quelqu’un vienne nous chercher….
    Les casernes bien sûr, quoi de plus normale quand on a un Papa Capitaine, pour lequel nous chantions en riant « mon papa est caca, pipi, taitai, nene »… Casernes, terrain d’exploration où nous retrouvions mêlés copains et soldats et dans lesquelles nous courrions, jouions, nous dépensions. La joie du jeu en toute innocence avec tout l’enthousiasme de l’enfance…….
    Les rues animées, colorées, et surtout le marché avec ses « portis », « tu veux un porti m’dame, un porti ». Les fruits, les légumes, les épices toujours des couleurs et des odeurs.
    Et, soudain des cris, des cavalcades, des bousculades, ne pas traîner, vite rentrer, surtout ne pas rester dehors. Des cris, des invectives, un coup de feu parfois, puis plus rien. Le lendemain des visages sombres échangeant les nouvelles lues dans les journaux. Pour les enfants, silence, pas de mots pour expliquer, des regards tendus, des inquiétudes palpables, silence, le soleil est là, la vie reprend presque comme avant.
    Le parc, le grand parc d’Alger avec ses massifs de fleurs, ses grandes allées goudronnées dans lesquelles nous apprenions en riant à faire du patin à roulettes. La grande forêt voisine dans laquelle nous nous promenions pendant des heures, ribambelles d’enfants insouciants jouant à cache-cache. D’autres aussi y « jouaient » à cache-cache, mais nous ne le savions pas……
    Les trajets en avion, joie de partir, de revenir. Retrouver la France, les grands-parents surtout, monter dans l’avion et se laisser emporter haut dans les nuages, loin au de-là de la mer. Les gentilles hôtesses et leurs sucres d’orge. Souvenir d’aéroport, de bonjour et d’au revoir.
    Alger, j’étais enfant et je ne savais pas. Je ne savais pas la peur. Je ne savais pas les haines. Je ne savais pas la guerre.
    Alger, aujourd’hui en moi, je garde comme un regret vis-à-vis de toi. Il est dû à trop de pourquoi ? J’étais enfant, je sentais, je voyais, je jouais, je pleurais, je regardais, mais je ne savais pas.

    Texte publié dans « Couleur et poésie au fil de la vie »
    ABC

    • Je suis émue aux larmes…
      Je me sens si proche de toi.
      Et pourtant, d’Alger, je ne garderai que le souvenir d’un atterrissage, d’une nuit à l’hôtel, d’un moment au réveil où elle m’est apparue, si blanche, si belle, depuis la terrasse… et, le tarmac où nous montâmes dans un avion énorme et pas vraiment confortable pour rejoindre le lieu où mon père avait été affecté… un fort aux portes du désert. Ma seule expérience du Noratlas. 🙂

      Les deux années passées là-bas, j’en parlerai un peu plus tard.

      Merci pour tout, ABC. Ce récit est magnifique.
      Nous ne savions pas… la vie se jouait hors de nos jeux et je crois que les adultes voulaient nous protéger de la haine qui grandissait autour de nous.

      http://detente-en-poesie.over-blog.com/article-13720907.html

  13. tu as de la chance de te souvenir avec autant de précision de tes souvenirs d’enfance cela donne de très beaux textes, j’ai très peu de souvenirs de cette enfance seulement des photos que je confonds avec des images
    bises

    • Mes souvenirs sont bien trop rares, je crois, mais ils remplacent les photographies que je n’ai pas de mon enfance.
      Merci pour tes mots Azalaïs.
      Bises et douce journée.

  14. Les souvenirs d’enfances sont souvent dans a cour de récréation…même quand on vivait dans une ville comme Paris !
    belle journée Quichottine

    • C’est vrai… J’ai pourtant quelques souvenirs d’une autre cour… celle de l’immeuble où nous vivions dans le XXe arrondissement. 🙂
      Belle journée à toi aussi Josette. Merci !

  15. j’aime lire entre tes lignes Quichottine, même si aux heures chaudes, l’ombre rare aurait pu être mieux partagée.
    Je ne connais l’Afrique que par procuration, c’est-à-dire bien peu.
    Au point d’avoir un doute sur le pays où était Niamey bien qu’au commentaire de Nadia, j’avais la certitude que ce n’était pas où elle le disait.
    L’Afrique, c’est en premier les courriers avec mon frère conscrit en Algérie, la joie de mes parents en recevant le faire-part de décès … du père Cent, la douce chienne et le curieux caméléon presque apprivoisé qu’il a ramenés de son service militaire.
    C’est ensuite les souvenirs de mon Père bien plus tôt dans le temps, quand le tremblement de terre d’Agadir (en 1961) a fait remonter ses souvenirs de jeunesse, en tant qu’appelé en 1920.
    C’est l’arrivée des enfants de « pieds noirs » dans la cour de l’école et le petit discours de la directrice pour qu’on leur fasse bon accueil.
    Ce fut plus tard des amitiés nouées avec des étudiants venus en France, les souvenirs que se partageaient et nous faisaient partager des camarades ayant passé leur enfance en Afrique
    Puis les cartes qu’on déployait quand les affectations arrivaient pour les étudiants qui avaient demandé à faire leur service militaire en coopération. Bien savions situer géographiquement la ville et souvent le pays de leur affectation …
    je vais arrêter là mon énumération, tu te doutes que je pourrais la continuer puisque les années ont passé et avec les occasions d’autres rencontres.
    bises et belle journée

    • Merci pour ce beau partage, Jeanne.
      Même si tu n’es jamais allée là-bas, tu en gardes beaucoup.

      Bises et douce journée à toi aussi.

  16. Tu me vois très étonnée de savoir que tu as passé 2 ans de ton enfance au Mali. Tu as encore des souvenirs précis. Une sorte de liberté et d’insouciance dues à la petite enfance.
    Je crois que l’Afrique, en général, est une terre accueillante. Ceux qui y ont vécu, en ont comme un attachement viscéral. Je parle des pays qui n’ont pas de gros problèmes politiques ni de famine. Les grands espaces sauvages doivent être d’une extrême beauté.
    Bises du jour Quichottine, douce journée !

      • Merci d’avoir corrigé. 🙂
        C’est de ma faute aussi… je n’aurais pas dû mettre cette photo du Mali. 🙁

    • Un sourire… j’ai vu que tu avais corrigé. 🙂
      Merci, Alrisha.
      Je n’ai finalement que très peu de souvenirs de là-bas.
      Mais je sais qu’ils sont importants pour ma vie ici.
      C’est peut-être ce qui me permet de relativiser…
      Bises et douce journée à toi aussi.

  17. En te lisant, je viens de me retrouver dans mon île. Tout est pareil là-bas, les briques sont toujours fabriquées ainsi, les araignées sont monstrueuses…. et les cachous sont denrées rare et recherchée. je donne les boites aux enfants, qu y enferment des graines et font de la musique avec ……
    Bises, Dame, pour une belle journée

    • Un sourire pour toi, Dame Croc.
      Je savais que ta connaissance de ton île nous rapprocherait. 🙂
      Bises et douce journée à toi aussi.

  18. de beaux souvenirs donc de quelques années d’enfance,
    nous en avons aussi, d’ailleurs il ne faut garder que les bons et essayer d’oublier les mauvais, quel que soit l’endroit où nous avons passé notre enfance et adolescence,
    bisous, MIAOU !!!!

    • Je ne peux qu’approuver. 🙂
      Merci pour tout Mistigris.
      Bisous et douce journée à toi.

  19. Quels jolis souvenirs ! les tiens sont colorés et chauds, mais où qu’ils se situent, aussi « ordinaires » ou terribles qu’ils soient, les parfums d’enfance sont inoubliables, tout était possible, il y avait de l’aventure dans les caniveaux, du ciel bleu par les lucarnes, Peter pan dans les livres, la guerre des boutons au coin de la rue…
    côté couleurs, connais tu la terre rouge orange de H Pagani ?
    http://www.youtube.com/watch?v=Cxz-VYVjdZM

    • Je ne connaissais pas… alors, un grand merci pour cette vidéo et cette chanson que tu m’offres en lien.

      Ce sont ceux que j’ai voulu garder je crois. Il en est d’autres que j’évite lorsqu’ils surgissent.

      Merci pour ces images de tes souvenirs qui sont aussi un peu les miens. 🙂
      Passe une douce journée. Emma.

  20. On a tous un souvenir de jeu d’enfance. Pour ma part, ce sont les billes que l’on gagnait ou perdait selon les jours dans la cour de l’école.

    Bises.

    • J’ai grandi à une époque où les filles jouaient à la marelle ou à la balle contre un mur alors que les garçons avaient droit aux billes… sans qu’ils se mélangent vraiment.
      Merci pour tes mots, Laurent.
      Bises et douce journée.

  21. un partage de souvenirs…merci ma douce pour ce bon moment
    Très belle fin de journée
    la mienne débute avec un beau soleil
    ti bo

    • Merci à toi… Le soleil est capricieux aujourd’hui, mais il ne nous a pas quittés tout à fait.
      Bisous et très belle fin de semaine Sonya.

  22. de beaux souvenirs d’enfance, tu t’en souviens bien
    Merci du partage
    bisous et bonne fin de journée

    • Merci à toi aussi Lilwenna.
      Bisous et douce journée.

    • J’ai aimé les lire… Tes souvenirs méritaient ce moment de partage.

      Passe une douce journée Marie.

  23. des souvenirs qui me semblent encore très vivants tellement ton récit est détaillé-
    on sent le soleil, l’air chaud- j’imagine les petites filles noires et toi qui te laisse aller dans leurs bras-
    un beau récit qui pourrait devenir un conte !!
    bonne fin de journée- bisous !!

    • Un conte… oui, pourquoi pas !
      Mais il faudrait que je trouve quelqu’un qui l’ait vécu pour l’illustrer.

      Bonne journée à toi aussi, Lady Marianne. Bisous.

  24. Mon com est parti sans que je le lui dise!! lol
    Je disais , une page touchante qui me ramène à peu près aux mêmes souvenirs de bonheur, de partage, de liberté mais dont je n’ai pas réellement fait mon deuil. Je sais que je ne peux revivre ce temps , j’ai vieilli, mes connaissances ne sont plus là, mais cette atmosphère  » vraie » me manque terriblement.
    Merci pour ce magnifique billet .
    Douce soirée, bises Quichottine

    • Tu as bien fait de continuer… merci, erato.
      Ce commentaire me touche énormément…
      Faisons-nous vraiment le deuil de ces jours heureux ? Je crois que c’est impossible.
      Bises et douce journée à toi.

  25. Merci Quichottine de partager avec nous ces souvenirs pleins de soleil… Et de nostalgie aussi… L’âge de l’innocence, l’âge où l’on s’adapte partout ! L’Afrique , le Niger… Ca me fait rêver ! Je crois que je n’aurais pas aimé moi non plus les araignées velues !!!
    Belle soirée. Gros bisous.

    • Un sourire… je crois que j’ai eu beaucoup de chance, c’est pourquoi ces souvenirs me sont précieux.
      Belle journée et gros bisous à toi aussi. Merci pour tout, Liliane.

  26. Une belle page souvenirs qui nous en dit encore un peu plus sur toi
    Je n’ai pas de bons souvenirs de l’école, ni du collège, ni lycée, je n’ai été bien que lorsque je suis rentrée dans la vie active
    Douce journée Quichottine & gros bisous

    • Merci, Laure. Tu m’avais écrit déjà que l’école ne t’avait pas laissé de bons souvenirs. J’en suis désolée mais je sais aussi que tu n’es pas la seule dans ce cas. 🙁

      Gros bisous à partager. Passe une douce journée.

  27. Bonjour,
    Mes souvenirs de marelle ne sont pas si lointains puisque restreints dans une cour d’école de Paris, mais dans le fond ils sont aussi vivaces, on ne joue plus guère à ce jeu ainsi qu’aux petites balles colorées que nous projetions sur un mur avec – souvent – grande maladresse.
    Je te souhaite une excellent journée.
    D@net.

    • Merci pour les petites balles de nos jeux sous le préau de l’école. 🙂
      Je n’étais pas du tout douée pour ça, hélas, mais j’admirais la dextérité de certaines de mes camarades.
      Passe une douce journée D@net.

  28. J’adore ces souvenirs de petite fille , surtout dans cette belle Afrique : la première fois que j’ai vu cette terre rouge à Madagascar, j’étais très étonnée, et ensuite j’ai beaucoup aimé.
    Tu as dû passer des moments merveilleux avec un sentiment de liberté (malgré les religieuses) , qu’on ne connaît que dans ces pays!
    Merci d’avoir partagé un petit bout de ta mémoire avec nous. bISOUS

    • J’ignore si aujourd’hui je ressentirais le même… les pays changent, leurs habitants aussi.
      Je crois que ma vision serait forcément troublée par ce que j’ai vécu ici.

      Merci pour tout Fanfan. Bisous et douce journée à toi.

  29. Mon zhomme est né en Afrique mais il n’en a aucun souvenir
    Merci pour ce partage

    • Je n’ai aucun souvenir non plus du pays où je suis née. 🙂
      Merci à toi pour ce partage.

      Passe une douce journée.

  30. Bonsoir Quichottine

    L’enfant se construit là où il se trouve, sans à priori ni jugement, tout au moins pendant sa petite enfance. Tu as eu la chance de partager le sable rouge, les jeux de filles de ce pays Africain, et tu as aussi choisi de ne pas rester dans le groupe des « blanches » , à l’écart des autres. Ces deux années t’ont fait grandir dans la bonne direction, avec un regard ouvert sur le reste du monde.

    Il te restera toujours un peu d’ocre collé aux pieds, et malgré le béton de nos villes présent à ton regard, tu sais qu’il existe des êtres qui foulent encore l’argile et la paille pour se construire une case.

    Merci pour cet échange où tu livres une part de toi même dans ces souvenirs heureux.

    Bises du grillon

    • Je sais combien il est important de savoir que nous ne sommes pas le centre du monde et que ce n’est pas à lui de se plier à nos désirs.
      Les souvenirs heureux sont plus faciles à partager que ceux qui le sont moins. 🙂

      Bises et douce journée Christian. Merci pour tes mots ici et là.

  31. J’ignorais que tu avais passé ton enfance en Afrique. Tes souvenirs de là-bas sont encore bien précis. Bisous

    • Pas toute mon enfance…
      La précision de certains souvenirs a dû effacer les autres… 😉
      Bisous et douce journée Écureuil bleu.

  32. Certainement un expérience même elle fut courte qui ta laissé des souvenirs ineffaçables…
    Bises Quichottine

    • C’est le genre de souvenir qu’il est impossible d’oublier.
      Merci, Marine.
      Bises et douce soirée.

  33. Bonjour Grande Quichottine,

    L’on profite d’un temps calme, avant de nous retrouver en dehors pour la journée, pour vous proposer et venir aux nouvelles.
    L’on a apprécié te suivre dans les souvenirs…
    L’on est plus montagne que mer mais lorsque nous nous rendions en ce dernier endroit, l’on préférait ramasser les coquillages et dessiner de nos pieds et mains sur le sable… 🙂
    Nous n’avions pas de réglisse (que nous ne déprécions pas) mais, bien souvent, des biscuits fourrés (mes préférés étaient ceux à la fraise (non à la confiture) -l’on n’en trouve plus dans le commerce :/- et au bi-goût) qui, avec le sable, se retrouvaient agrémenter de quelques grains. ^^’
    Les faim et gourmandise allaient au-delà de l’agrément imposé… 🙂
    Qu’il fut plaisant de découvrir une bribe de ton passé comme de se remémorer le nôtre.
    Merci pour cet appréciable moment.

    Passe un bon mercredi, Quichottine.
    A bientôt.

    • Merci pour ta lecture, AneverBeen.
      Ce partage m’a beaucoup émue.

      J’ai ri en pensant aux grains de sable qui se mêlaient aux douceurs que nous mangions… Mon sable d’alors était rouge.
      Passe une douce soirée. J’espère que tu auras passé un bon mercredi toi aussi. 🙂

  34. superbes souvenirs que je partage avec un plaisir immense

    Encore aujourd’hui, je marche pieds nus chez nous ou dans notre jardin, les chaussures me gênent.
    Maman achetait sur le marché des « samaras » sorte de tong, mais en cuir, et des coupons de tissus colorés, qu’elle transformaient en petite jupes froncées, robes, ou « boubous » espèce de chemise sans manche ni boutonnage, beaucoup on envié mes vêtements.

    Je suis rentrée définitivement en France pour la rentrée scolaire septembre 1959, mais mes souvenirs également, sont très présents.
    Je t’embrasse

    • Je crois bien avoir porté aussi des samaras… mais, hélas, j’allais à l’école vêtue comme je l’aurais été ici.
      Je suis rentrée de là-bas en même temps que toi, pour une année de CE2 à Paris.

      Merci pour ces souvenirs partagés.
      Je t’embrasse, passe une douce journée.

  35. Quelle belle évocation! Et quelle chance aussi! Cette liberté!
    Moi j’habitais en musique, dans un piano agressif, et toi, là-bas qui sautais dans la terre rouge, une marelle dans le sable.
    J’ai lu aussi avec émotion les souvenirs d’Annick, les souvenirs d’Alger, quelque part Camus traverse vos récits, ces noces de l’enfance.

    merci pour ce partage.

    • Un immense merci à toi pour ce très beau partage.
      j’aime t’imaginer dans ce piano, que je n’ai connu que bien plus tardivement…
      Mes pieds se souviennent encore de ces marelles…
      Merci pour Annick et pour moi.