Maîkresse (2)

Nous en étions, hier, aux manuels scolaires.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous obliger à vous asseoir et à vous taire ; je ne vais pas vous imposer un discours un peu trop long, je sais que ce n’est pas le lieu ni le moment pour cela.

La cinquième question du tag de Marité mérite pourtant que je m’y attarde un peu.

5/ Si tu ne devais garder qu’un seul fichier/manuel, lequel serait-il ?

Ce serait un « vrai » livre de lecture… un livre que les enfants garderaient après l’école, qu’ils pourraient emporter chez eux pendant les grandes vacances et qui leur ouvrirait les portes de centaines d’autres livres.

Une anthologie, malgré ce qu’on peut dire de ces livres qui ne comportent souvent que quelques paragraphes par titre…

Nous avions au collège et au lycée, lorsque j’étais élève, le « Lagarde et Michard ». J’y ai rencontré certains de mes auteurs préférés. Je les ai gardés.

J’ai eu à l’école primaire, de nombreux livres de lecture entre les mains. Je ne les ai pas tous utilisés, mais j’ai eu l’occasion de les étudier patiemment, alors que j’avais repris mes études et que je préparais ma thèse de littérature.

Tous avaient des qualités, tous avaient des défauts.

Mon préféré devint « Mon bibliotexte », un recueil comme je n’en avais jamais vu auparavant. Un livre que les enfants pouvaient garder du CE2 au CM2, comme un ami à découvrir. Cette anthologie proposée par les éditions Bordas existait aussi pour les plus jeunes. J’aurais préféré que ces textes soient regroupés en un seul livre.

N’avez-vous jamais éprouvé du plaisir à retrouver sur vos étagères, ou dans un grenier, ou même dans le cartable de l’un de vos petits-enfants, un livre de contes que vous aviez lu alors que vous étiez beaucoup plus jeunes ?

Pourquoi décider au moment de passer au CE2 que l’enfant n’aura plus besoin de relire un texte qu’il a aimé, dans son livre de l’année précédente ?

J’ai parcouru ce recueil, dans tous les sens, me disant que certaines pages n’étaient pas vraiment nécessaires, que les documentaires pouvaient s’étudier avec les documents du monde réel… les publicités, les dictionnaires, les affiches de cinéma, les journaux… Pourquoi les reproduire alors que ce sont eux qui « passent » le plus vite pour être remplacés par d’autres ?

L’anthologie scolaire idéale n’existe pas encore… mais ce « Bibliotexte » s’en approchait vraiment, avec son choix d’auteurs, de récits, de poèmes… Il permettait à l’écolier de se familiariser avec chacun, et, parce que les références étaient suffisamment précises, de trouver ensuite en bibliothèque de quoi satisfaire la curiosité éveillée par la page lue.

Je rêve d’un livre de lecture « européen »… mais il demanderait des années de discussions entre spécialistes pour pouvoir exister.

6/ Quel est ton livre de littérature de jeunesse préférée ?

Choix difficile.

Oserais-je dire que l’important est d’avoir dans chaque classe au moins une petite étagère avec des livres qu’on aime bien et dont on n’hésite pas à lire des extraits aux enfants avant de les leur confier ?

7/ Être « maîkre » ou « maîkresse », ça s’est imposé à toi quand, comment ?

Lorsque j’avais dix-huit ans, un copain de fac m’a dit – moquerie d’étudiant – que j’avais l’air d’une institutrice à la retraite. J’avoue qu’à l’époque je portais de grosses lunettes un peu sévères et me faisais volontiers un chignon pour domestiquer mes cheveux longs. J’ai répondu que je ne serai jamais institutrice…

Comme toujours, lorsque ce mot est prononcé, il reste l’idée.

Elle s’est imposée ensuite à moi lorsque j’ai voulu reprendre une activité tout en ne voulant pas confier l’éducation de mes enfants à une autre.

Maîtresse par opportunité, je pris mon métier à cœur quand je compris que ceux que j’avais devant moi attendaient un peu plus que ce qui m’avait semblé si facile.

J’ignore si l’on naît « maîtresse », je sais qu’une fois qu’on l’est, c’est une attention de chaque instant, un presque sacerdoce. Tout change et il faut être très attentif pour que la famille toute entière ne soit pas mise à contribution dans les préparations de nos journées d’école.

Que de lieux ai-je visité en famille tout en me disant « Tiens, ce serait bien pour… »

On ne décroche jamais tout à fait, du moins pas avant les « très grandes vacances » (expression de Marité)

Ce sera tout pour aujourd’hui, il me semble que si je termine vous n’irez pas jusqu’au bout de cette lecture et que, surtout, vous ne donnerez pas votre avis.

Prenez bien soin de vous et passez une douce journée.
La fin du tag, demain, si vous le voulez bien !

(Article publié pour la première fois sur Blogspot à l’adresse suivante :
http://quichottine.blogspot.com/2013/02/maikresse-2.html)

81 commentaires à propos de “Maîkresse (2)”

  1. Être maître ou maîtresse d'école, être professeur, ce n'est jamais tout à fait un métier comme les autres…

    C'est la seule chose dont je sois absolument certaine aujourd'hui.

    On ne peut pas ne pas y croire, et, quand on n'y croit plus, il vaut mieux changer de voie.

    Douce et belle journée à ceux qui me liront ici.

  2. bonsoir, ma chère Quichottine?
    j'aime beaucoup ton passage sur les "livres de lecture" qui furent mes plus fidèles compagnons
    et bien sûr les "Lagarde et Michard". dont j'ai gardé longtemps la série
    quant à l'origine de ma profession, 'est un peu le hasard…
    étudiant faushé… pion et le premeir concours qu se présente, celui de prof dans l

    • Mais je n'ai rien à t'excuser. 🙂
      Merci pour ces confidences qui me touchent beaucoup.

      Douce et belle journée Jean-Marie.
      Gros bisous d'amitié à toi aussi.

    • Pourquoi ? ça ne fonctionnait pas ?
      Douce journée, Félix.

  3. "On ne décroche jamais vraiment" dis-tu, et comme c'est vrai ! Nous ne regardons pas les choses avec les mêmes yeux que les autres mais toujours avec une idée derrière la tête.
    Je ris : je viens de parler au présent alors que je suis à la retraite depuis bientôt 14 ans ! Je crois que je ne décrocherai jamais. .
    Combien de fois ai-je entendu mes enfants me dire quand je

    • Il y a moins longtemps que je suis à la retraite… Mais je suis d'accord avec toi, on ne décroche jamais vraiment et je continue à imaginer des scénarios quand je trouve quelque chose qui pourrait intéresser mes élèves.

      "Une semaine avec"… J'ai adoré. Sais-tu pourquoi ? Parce que c'est le seul livre de lecture – parmi ceux que j'ai compulsés – pour lequel &

    • Il semblerait qu’il y aiun regain de lecture chez les plus jeunes ! Les ventes à Noël en faisant foi : Il faudrait que cela s’étende au plus grands !
      Bisous ma belle amie

    • Je suis d'accord, Nettoue. Les livres sont une merveilleuse source de savoir, mais pas seulement et tous peuvent y trouver ce qu'ils cherchent.

      Bisous et douce soirée.

  4. Les lagarde et Michard, que de bons souvenirs. Hélas je ne les ai pas gardés. Je les vendais chaque année pour m'en acheter d'autres. Je le regrette aujourd'hui. Mon métier aussi j'y suis rentré par hasard, ou plutôt par dépit. Quand je voyais ce que devenaient les ressources humaines dans les entreprises, je me suis dit je vais aller aider ceux qu'on a sorti du système à

    • Je suis certaine que tu ne restera jamais inactive, et c'est bien qu'il en soit ainsi.

      Merci, Martine, pour ce partage. Tu fais un métier absolument nécessaire aujourd'hui. Grâce à toi nombreux sont ceux qui ont pu retrouver un emploi, c'est merveilleux !

      Bises et douce journée.

  5. Tiens ton histoire de manuel me rappelle l'éternel bled que je trainais partout parce que ma mère instit en classe dite à l'époque de "perfectionnement" me faisait faire une quantité d'exercice pour que je perfectionne mon orthographe (aucun rapport ….) non non je ne lui en veux pas mdr

    • Le Bled fut l'un de mes cauchemars d'enfant… mais il m'a finalement aidée.

      Sais-tu qu'une version modernisée est actuellement utilisée dans les classes alors qu'il était tombé en disgrâce ?

      Ne jamais en vouloir à ses parents… 🙂
      Bisous et douce journée, Katara. Merci pour ce partage.

  6. Difficile pour moi de juger. D'une part je n'ai eu que des hommes comme prof, même s'ils portaient des robes. Frères puis prêtres. Et la lecture était très choisi…. Pendant que "la troupe" et les profs mangeaient (tous étaient dans la même salle) l'un d'entre nous, dans une chaire faisait la lecture d'un livre (bien sur pour tous le silence était de rigueur

    • Heureusement que tu ne l'as pas été. Je crois que tu lis encore 🙂

      Les repas en silence, la lecture, j'ai connu aussi.
      Et, finalement, je me dis que lorsqu'on est si nombreux dans une cantine, être silencieux, c'est reposant. 😉

      Passe une douce journée. Bises affectueuses à vous deux.

  7. Tu éveilles des souvenirs encore très frais dans ma mémoire… J'ai donné tous les manuels, tous! Y compris ce vieux bled, et aussi beaucoup de romans.
    Ce que je garde: des souvenirs magiques de lecture avec ces gars qui n'aimaient guère lire: Des fleurs pour Algernon, le vieux qui lisait des romans d'amour, Novecento, les fleurs d'Hiroshima… Andromaque (eh! oui! superbes

    • J'ai donné mes manuels scolaires… presque tous. J'en ai gardé quelques uns pour ma thèse. Je n'ai pas encore eu le courage de les porter à la bibliothèque universitaire. Mais c'est pour bientôt. 😉

      Novecento est mon préféré dans les titres que tu cites. J'ai aimé Le vieux qui lisait des romans d'amour… Les classiques restent dans nos mémoires longtemps.

  8. En lisant ce billet ma Quichottine, je revoyais, bien rangé sur les étagères les plus hautes de ma bibliothèque, mes bouquins scolaires que j'ai gardé religieusement, français, anglais, allemand, maths, économie, j'en passe et des meilleurs…. Comme quoi, ces ouvrages qui nous ont permis d'assimiler une certaine culture, restent le symbole de la connaissance. Merci pour ces

    • Les livres sont irremplaçables…

      Je n’ai pas gardés ceux que j’avais lorsque j’étais enfant. Nous déménagions trop souvent pour le faire.

      Mais ils me sont restés en mémoire et j’ai retrouvé il y a peu mes livres de lecture de CE1 et de CE2 : « Mic et Mac ».

      Les acheter d’occasion a été un grand bonheur. Je les garderai.

      Passe une douce journée. Bisous.

  9. Et tu as bien raison …peut-être que l'on naît avec "ça " dans le sang …!

    Quant aux livres , j'avais en classe une petite bibliothèque perso , où les enfants pouvaient aller "se servir " lorsqu'ils avaient fini leurs travaux .
    En fin de journée , tout comme le faisait mon instit , je lisais une histoire , "les 5 dernières minutes " du

    • Je ne sais pas si c’est dans le sang ou les gènes. 🙂

      La petite bibliothèque perso, c’est celle que mes élèves adoraient visiter. Je ne me souviens pas avoir été contrainte à les priver de ces moments de lecture.

      Merci pour ce partage, Clio.

      Gros bisous et douce journée à toi aussi.

  10. Ah que cette page est belle à lire … elle fait écho pour moi à ma vie d'avant. J'avais l"impression d'avoir tourné la page quand j'ai pris il y a dix ans les très grandes vacances. Je retournais à la terre qui m'avait nourrie. Mais il a suffi qu'une petite fille me dise, tu me lis une histoire, ou tu me dessines une princesse… tout remonte à la surface et

    • Garder tout ce qui peut servir à occuper les petits, à construire, à créer… c’est aussi le rôle des mamies. 🙂

      Mais oui, je crois que nous y pensons davantage, même quand nos petits-enfants sont au loin.

      Merci à toi pour ce partage, Dany.
      Je suis sûre que nous aurions beaucoup à nous raconter.

      Bisous et douce soirée.

  11. Pas enseignante, mais un pied dedans ! La documentation a été mon univers professionnel, par un heureux détour d'une vie administrative dédiée au "mamouth" ! J'y ai retrouvé – à l'époque – le contact avec les livres et les papiers, mais aussi avec les élèves, dans une moindre partie. J'y étais bien. Quel plaisir de travailler dans un domaine qu'on aime, non ? Quant à

    • Travailler dans ces conditions est la meilleure des choses qui puisse nous arriver. Je plains ceux qui toute leur vie se sont forcés pour aller au boulot.

      Merci à toi aussi, Galet.
      Les livres sont un environnement que j’adore… où qu’ils soient.

      Bises et douce soirée.

    • Je te souhaite une belle soirée, Annie… J’espère que tu vas bien.

  12. au risque de choquer les puristes, il me semble qu'une anthologie idéale, regroupant et actualisant les textes aimés au cours de la scolarité pourrait être réalisée sur une liseuse coordonnée par chaque école, non ?

    dans la mienne il y a
    "Après quelques années d’apostolat laïque dans la neige des hameaux perdus, le jeune instituteur glissait à mi-pente jusqu’aux villages,

    • Merci d’avoir mis ici cet extrait que j’adore et qui correspond si bien à ce que l’on attendait d’un maître d’école autrefois.

      Aujourd’hui, les choses sont un peu différentes. Les instituteurs d’autrefois étaient respectés pour leur savoir. On ne leur demandait pas de « gagner plus » pour avoir plus de considération.

      L’un de mes premiers directeurs d’école m’a parlé de ses débuts d’enseignant : « J’avais dix-huit ans, j’arrivais dans un petit village. Lorsqu’ils me croisaient dans la rue, les vétérans de 14-18 me saluaient en ôtant leur chapeau ou leur béret. Ils me disaient : Bonjour Monsieur l’instituteur ! Nous étions trois à bénéficier de ce traitement de faveur : le curé, le médecin et moi. »

      Depuis, 68 était passé…

      Le respect s’est envolé. Les villages n’ont plus de curé, plus de médecin, et, quand il reste un instituteur, c’est un fonctionnaire comme les autres… ou presque.

      Allez, c’est une autre discussion. 🙂

      Merci pour la liseuse… A moi, il me manquerait le livre et l’odeur du papier.

      As-tu lu « Et s’il n’y avait plus de livres ? » d’Alain Grousset et Carl Delaisse ?

  13. C'est un métier dont je rêvais quand j'étais enfant puis adolescente et la vie en a décidé autrement. Ceci étant j'ai été tout à tour "maîtresse de danse" puis de théâtre et ensuite j'ai donné des cours à des techniciens de théâtre puis j'ai terminé ma carrière comme metteur en scène ce qui est un peu encore être "maîtresse"

    • Tu as exercé de nombreux métiers… et tu es devenue écrivain.

      Je crois que j’aurais aimé avoir ton expérience.

      Passe une douce soirée.

  14. Moi qui n’est pas aimé l’école j’ai gardé certains livres qui m’ont marquée et que je suis heureuse de retrouver aujourd’hui dans ma bibliothèque :
    « Pigeon vole »
    « Amadou le bouquillon »
    et les « Pompon » de mes fils
    Bien sûr les Lagarde et Michard, mais là j’avais compris l’intérêt des cours…

    Rien de parfait dans toute cette littérature, la maîtresse ou la maître a vraiment un rôle primordial pour rendre l’apprentissage attractif et donner soif…

    Combien de fois ai-je entendu, tu aurais pu enseigner.
    Oui mais j’ai toujours penser qu’étant dyslexique cela aurait été aberrant…

    Sympa ce petit retour sur les années passées…

    • Je vais sans doute dire une bêtise… Mais je pense sincèrement que ceux qui enseignent le mieux l’orthographe et la grammaire sont aussi ceux qui ont eu du mal à se les approprier. 😉

      Tu aurais pu être maîtresse, j’en suis certaine, mais il est important que tu aies pu réaliser d’autres rêves.

      … et les partager.

      Passe une douce soirée. Bisous.

  15. j’ai tous mes Lagarde et Michard, je m’y réfère encore !
    conservatrice et cancre voilà Josette !
    bonne journée et bises Quichottine

    • C’est bien de ne pas tout savoir… mais de savoir où trouver.

      Un beau souvenir que ces livres de classe, finalement. 😉

      Bises et douce soirée, Josette. Merci !

  16. Fait-on vraiment ce que l’on veut dans la vie ? le destin ? j’y crois moi … un tas d’événements nous conduisent sur notre chemin de vie un peu tracé à l’avance, comme cette remarque de ton étudiant.
    Je me suis occupée d’enfants quand j’étais mono de colonie de vacances. Il en faut de la patience. Je savais les occuper pour des travaux manuels ou leur faire la lecture, mais pas pour tout, loin de là, ma patience avait ses limites :)Aussi j’admire les « Maîkresses » !
    A bientôt pour la suite
    Gros bisous

    • Il m’arrive de croire au destin, et, pourtant, de ne pas vouloir l’appeler destin. 🙂

      J’ai découvert les « petits » en colonie de vacances. J’avais dix-huit ans et j’étais sidérée de voir les disparités entre enfants.

      Mais j’ai adoré cette période, ces séjours avec eux qui mont beaucoup appris et sans doute servie quand -bien plus tard- je me suis de nouveau trouvé devant un groupe encore plus hétérogène d’enfants.

      Je suis sûre que j’aurais aimé faire des travaux manuels avec toi. 🙂

      Gros bisous et douce soirée, Anniclick. Merci !

  17. Trop fort, j’ai encore un Lagarde et Michard! je suis certaine que tu a été une bonne Maikresse chère QAuichottine, merci de nous en parler si bien au travers de ce tag.. oui, oui, à demain, je le veux bien!
    belle journée et plein de bisous
    chatou

    • C’est une collection que nous avons en commun avec mon époux. Ce sont les siens, mais c’est moi qui les utilise le plus souvent. 🙂

      Merci pour ta présence et tes mots, Chatou.
      Plein de bisous et douce soirée à toi.

  18. Ah maikresse!
    Que de souvenirs reviennent à la surface!La photo de mon dernier groupe de classe me sourit chaque matin et je voyage…des moments durs bien sûr mais que de récompenses devant les progrès des plus récalcitrants!
    Le départ fût un déchirement,j’avais laissé là-bas tant d’années de partage,de vie et d’émotions.
    bisous Quichottine, belle journée, balaline.

    • J’ai rangé mes photos de classes… et j’ai gardé mes cahiers de chaque année (cahier journal) où je peux facilement les retrouver.

      Mais il faudra bien que je m’en sépare un jour… ces souvenirs n’intéressent que moi, finalement. 😉

      Ainsi donc, tu fus maîtresse aussi… nous le resterons toute notre vie je crois.

      Bisous et douce soirée, Balaline. Merci pour ce beau partage.

  19. La mémoire a fermé les volets … Provisoirement, je l’espère, ou du moins jusqu’à ce que je retrouve dans un de nos cinquante cartons les livres que j’ai conservés de l’école, non pas du temps où j’étais enfant, mais de celui où j’étais enseignante.
    Aussi … j’ai oublié son titre mais je me souviens d’un  » manuel  » plus ancien que j’avais retrouvé et qui contenait quelques passages de Cervantès …

    Quant à un livre de littérature jeunesse, il m’est impossible d’en choisir un ! J’aime trop, et pour tous les âges ! Donc, entre le très jeune âge et l’adolescence, c’est bien rempli ! 😉

    À tous, merci pour tous ces partages.

    Bon après-midi, Quichottine. Bises.

    • Je sais que ce n’est que provisoire pour toi… 🙂
      J’espère que tu n’attendras pas trop longtemps pour rouvrir tes cartons.

      J’ai dû me séparer de quelques uns récemment, et je dois encore faire du tri.

      Quitter un lieu pour un autre plus petit, cela entraîne des sacrifices. Mais finalement, c’est peut-être mieux.

      J’ai gardé tous les livres de mes enfants et mes petites-filles adorent s’y plonger. 🙂

      De temps en temps l’un ou l’autre disparaît et l’une de mes filles me dit : « ne cherche pas, il est chez moi ». 🙂

      Bisous et douce soirée, Midolu. Merci à toi, pour tout.

  20. Une petite halte dans tes lignes de ton cahier à spirales chère Quichottine, bonne journée !… bisous tout plein

    • Merci, Joëlle. Tes visites amicales me font plaisir.
      Passe une douce soirée. Bisous tout plein.

  21. Tiens, tu me replonges dans des souvenirs …
    Bon mardi-gras

    • J’en suis ravie… 🙂
      J’espère que tu auras passé un bon mardi gras-toi aussi.

  22. C’est intéressant de connaître un autre bout de vie de Quichottine. Bonne journée.

    • Merci de t’y être intéressée, Solange.

      Passe une douce soirée. Prends bien soin de toi.

  23. J’ai aussi gardé mes « Lagarde et Michard »… référence incontournable de textes littéraires. Quant à appliquer une méthode de lecture je n’ai jamais pu lorsque j’ai enseigné au CE ou au CP avant d’être en maternouille. Je choisissais plutôt des albums et préparais mes progressions à partir des histoires contées. Un sacré « boulot » mais qui avait l’intérêt d’accrocher les lecteurs en devenir. Tout est prétexte à lire, peu importe le support… suffit de donner l’envie !
    MERCI encore ma Quichottine pour ce deuxième billet !
    A demain ! Douce soirée et GROS BISOUS

    • Je ris… tu sais, la seule fois de ma vie d’enseignante où j’ai préparé un CP (qui s’est transformé en CE1 à la rentrée), j’avais aussi choisi des albums…

      Il y en a tant qui se prêtent aux découvertes !

      Gros bisous à toi aussi. Merci pour ces partages que tu m’as offerts ainsi.

  24. Oui, je suis de ton avis c’est presque un sacerdoce… Et il me semble que s’il y a tant d’échecs aujourd’hui dans le primaire, le manque de motivation de la part des enseignants n’y est pas pour rien même s’il n’y a pas que cela…
    Merci Quichottine pour ce partage
    Bises

    • Je ne peux pas répondre, Jackie.

      Il me semble qu’il y a toujours eu des enseignants plus ou moins motivés, mais je sais que rien n’est fait pour que ceux qui le sont soient vraiment valorisés.

      … ce n’est pas une question de salaire. 🙂

      Il faudrait qu’on leur fasse un peu confiance au lieu de les transformer en machine à appliquer sans arrêt des réformes.

      Bises et douce soirée.

  25. maikresse ! voilà le mot magique, je pensais bien que c’était là ton métier avant…mais on se souvient toutes d’une que l’on a aimé beaucoup, parce que justement elle savait nous enseigner des choses rébarbatives mais d’une si belle façon,
    et des livres j’en ai bougé, lagarde et michard, et autres…dans une « bourse aux livres » d’une assos de parents d’élèves, pendant pas mal d’année (bénévole); mais je crois que maintenant c’est très dur d’être « maikresse » avec ces enfants qui ont tous les droits, et pas d’interdits surtout !! STOP tout a changé !
    mais merci de ces belles pages dans ton cahier
    Bisous, MIAOU !!!!

    • Tout à changé… On a oublié de dire aux enfants et à leurs parents qu’ils avaient des droits – bien sûr – mais que chaque droit était assorti d’un devoir. 🙂

      Nous payons aujourd’hui cette façon de faire…

      Cependant, je pense que tout n’est pas perdu. Il faut remettre les pendules à l’heure. 🙂

      Bisous et douce soirée, Mistigris. Prends bien soin de toi.

  26. L’école reste pour moi de mauvais souvenirs aussi bien petite que plus grande….je n’avais qu’un rêve rentrer dans la vie active ! j’ai passé mon bac secrétariat que je n’ai pas eu, mais je n’ai pas voulu le repasser ! … j’ai tout de suite été embauchée en tant que secrétaire en TUC à l’époque des contrats qui ne nous faisaient pas avaner et qui nous exploitaient ! mais au final j’ai tenu bon et j’ai eu ma place de secrétaire où j’étais heureuse.
    Peut être que si j’avais eu une maîtresse comme toi, cela se serait mieux passé…
    Désolée d’avoir autant parlé (oups)
    Douce soirée & gros bisous Quichottine

    • Tu n’as pas tant parlé, Laure.

      Merci pour ce partage. Je sais que tu n’es pas seule dans ce cas et je le regrette.

      Je comprends tout à fait ton désir de rentrer dans la vie active, j’ai eu le même…

      Mais j’ai eu de la chance : j’ai pu continuer des études tout en ayant un travail rémunéré.

      Douce soirée et gros bisous.

  27. ça fait du bien de lire les propos d’une passionnéé … bise quichottine

    • Je crois que je ne sais pas ne pas me passionner… ou sinon, je n’en parle pas. 🙂

      Douce et belle soirée, MrCafe. 😉

  28. C’est un régal de te lire.
    Sans avoir jamais été maîtresse, je crois que j’aurais aimé enseigner la lecture aux plus jeunes en piochant dans ces livres éparpillés dans la maisons, ceux de mes grands-parents, de maman ou encore les miens. Ces manuels qui gardent la trace des petites mains qui les ont caressés.
    Très belle évocation de ce joli métier, merci de lever un peu le voile sur ce qui a été ton univers.
    Bonne soirée
    Je t’embrasse
    Anne

    • J’ai appris à lire avant d’aller à l’école… sans doute grâce à mes parents, à leurs livres, à tout ce qu’on ne m’interdisait pas, et à un vieil alphabet de bois coloré…

      Je me souviens avoir longtemps assemblé ces lettres en mots, en inventant parfois… (mais je sais que c’est parce qu’on me l’a souvent raconté)

      Passe une douce soirée, Anne. Tu aurais été une merveilleuse enseignante, j’en suis certaine.

      Je t’embrasse.

  29. Les livres sont sacrés dans ma famille .Chaque génération a gardé ses livres préférés et je me retrouve la dépositaire de tous ces souvenirs. Je les relis , émue et heureuse de palper ce papier qui a tant vécu.
    Vivre auprès des enfants pour les instruire ou les soigner est un profond sacerdoce .
    A demain Quichottine, douce soirée, bisous

    • Sacrés ici aussi.

      J’ai du mal à m’en séparer, alors, quand je le dois, je les offre… Je ne me vois pas en vendre à ceux qui les aiment. J’aurais été une très mauvaise libraire je crois. J’aurais fait faillite !

      Douce et belle soirée, Erato. Merci pour ces partages.

  30. merci d’avoir partagé ce moment avec nous

    comme toi il y a des livres qui m’ont marqué quand j’étais en primaire
    des livres que j’aurai bien aimé relire comme « belle lecture »

    je te souhaite une excellente soirée

    ti bo créoles

    • Merci à toi pour ce partage, Sonya.

      J’ai de la chance, j’ai retrouvé certains de mes livres d’enfant, même si je ne les ai pas tous.

      Bisous et douce soirée.

    • … et j’en suis ravie.

      C’était le but. 😉

  31. maître ou maîtresse ce n’est pas un métier mais une vocation et maintenant les enfants sont de plus en plus durs à tenir en place et il ne faut plus rien leur dire sinon de suite les représailles auparavant il y avait des durs aussi mais s’ils étaient punis ils ne recommeçcaient pas et rentrer chez les parents les reprenaient

    • Je me souviens avoir été punie un jour par ma maîtresse d’alors.

      Je trouvais cela injuste (ce ne l’était sans doute pas).

      Je me suis plainte à mes parents en rentrant chez moi… ils ont doublé la punition.

      Je n’ai plus jamais recommencé.

      Finalement, tout est une question d’appréciation. Les enseignants et les parents devraient mieux communiquer et les parents faire davantage confiance à ceux qui s’occupent de leurs enfants.

      Il y aurait moins de conflits.

      Merci pour ce partage, Flipperine.

      Passe une douce soirée.

  32. Bonjour Quichottine,

    Tu abordes le sujet de la lecture.. ah, que j'aime les livres. des amis si fidèles. Des amis de la maison que j'aimais retrouver à l’école. Le Lagarde et Michard incontournable est resté longtemps sur les étagères de mes parents.
    J'ai regretté la disparition des prix de fin d'année et ses beaux cadeaux avant les grandes vacances.

    • Les prix étaient une bonne idée, surtout lorsque l’instituteur arrivait à créer assez de prix pour que chaque élève en ait un.

      C’était nos premiers livres…enfin, les premiers qui nous appartenaient vraiment.

      Bisous et douce soirée, Martine. Merci pour ce partage.

  33. Une page attendrissante d’une maîtresse qui a aimé son métier…Lagarde et Michard sont des « bibles » irremplacables. VITA

    • Merci à toi… J’aime bien ta comparaison.

      Ces anthologies étaient et restent incontournables. 🙂
      passe une douce soirée. Bises

  34. Pour être fille d’instit, il y a eu du bien parceque j’ai eu accès à des tas de choses : bibliothèque, livres de loisirs créatifs, terrains de sport et du mal aussi. Mon père était un bon maître mais ne nous parlait pas à nous ses 3 enfants. Il était toujours dans sa salle de classe… Bisous

    • Chaque souvenir que tu partages avec nous me fait penser à la vie de l’auteur du Grand Meaulnes… plus encore qu’aux souvenirs de Marcel Pagnol.

      Je ne sais pas si j’aurais aimé vivre dans une école, être fille d’enseignants, mais, ce que je sais, c’est que mon père ne nous parlait pas non plus.

      Une autre époque peut-être, ou un tempérament plus silencieux.

      Bisous et douce soirée. Merci pour ces partages.

  35. Va pour les « Lagarde et Michard » il y en a 3 séries sur les rayons de la biblio. mais c’est pour les grands. j’aurais aimé gardé un exemplaire de mon « Remi et Colette » avec tulipes à couper et Kapi le chien. merci de refaire émerger tout ces bons souvenirs. Cordialement.

    • Ah oui ! Rémi et Colette… un autre souvenir d'enfant. Merci, Pierre !

      J'adore les échanges que j'ai eus grâce à ce tag de Marité.

      C'est incroyablement vivant !

      Passe une douce soirée.

  36. Je n’avais jamais pensé à ce métier. Mais, après le Bac, on pouvait, à l’époque, accéder à cette fonction par le biais « stagiaire remplaçante ». J’ai réussi mes examens. La fierté de ma mère et de ma grand-mère. Personne ne faisait d’études dans la famille. J’ai toujours pris mon métier à coeur et même au-delà. Même pendant les vacances, je préparais pour l’école. Je me suis usée.
    J’ai toujours mes « Lagarde et Michard ». J’aimais beaucoup enseigner avec l’ouvrage « AU FIL DES MOTS ».
    Bises du soir Quichottine !

    • Je crois que tous les enseignants consciencieux font la même chose.

      Lorsque je suis entrée à l’École Normale, on m'a dit que nous n'étions jamais en vacances mais en "chômage technique".

      Je n'ai compris que plus tard que c'était vrai.
      Nous n'avions pas les élèves avec nous pendant les vacances mais nous étions toujours enseignants et les

  37. Les commentaires de cet article sont désormais fermés.

    Si vous voulez me laisser quelques mots à son propos, rendez-vous sur ma "page blanche".
    Merci.