Le lecteur de pierre de Fontenay

À Fontenay, en Bourgogne, il y a une abbaye cistercienne,  de l’ordre créé par Saint Bernard.

Vous y verrez, de très belles choses, vous pourrez vous y recueillir, mais seulement si vous voulez.

Moi, je n’y suis jamais allée, mais j’ai des ami(e)s, vous savez ? Ils m’envoient parfois des images, et pas seulement sur Don Quichotte.

Un jour, j’ai reçu un message. Il contenait une citation et une image.

La citation : c’est celle-ci :

On apprend plus de choses dans les bois que dans les livres; les arbres et les rochers vous enseigneront des choses que vous ne sauriez entendre ailleurs…

Saint Bernard (Epist. CVI)

L’image sera désormais ici, dans ma bibliothèque.

La voilà :

Le lecteur de pierre de l'abbaye de Fontenay

Ce jour-là, j’ai lu la citation, j’ai regardé le moine qui lisait sur son socle de pierre… et il m’a raconté son histoire.

 

…..

.


Il était une fois, dans une cité de Bourgogne, un jeune homme qui avait envie d’apprendre à lire. Pour cela, pas d’autre solution possible, il entra chez les moines. Ah ! La vie était rude, ce n’était pas souvent facile, de vivre selon la Règle… Il avait beau penser au soleil qui éclairait tour à tour les allées du cloître, qui dessinait des ombres dans lesquelles il voyait tous les moines des temps passés, il pensait souvent à ce qu’il avait laissé. 

Autrefois, il était berger. Il allait dans les montagnes… Son troupeau et son chien étaient ses seuls compagnons. Mais, il y avait toujours un arbre pour lui donner de l’ombre lorsqu’il faisait chaud, pour l’abriter du vent, pour accueillir son dos lorsqu’il s’asseyait dans l’herbe et qu’il contemplait le chien qui tournait comme un beau diable en empêchant ses chèvres d’aller trop loin.

Il y avait toujours un ruisseau, une source claire, pour qu’il pût se désaltérer, pour qu’il pût rêver à ce qu’il ferait lorsqu’il saurait lire, tandis qu’il se laissait bercer par le murmure de l’eau qu’il ne savait pas écouter.

Il y avait toujours une fleur à contempler, une fleur qui avait poussé entre les pierres…

Comment avait-elle fait ?

Autrefois… Depuis, il avait grandi.

Il était là désormais, il avait enfin appris à lire, il le faisait toute la journée… du matin au soir et du soir au matin. Même pendant l’office, parce que les moines trouvaient qu’il lisait bien et que lorsque les mots sortaient de ses lèvres, sa voix faisait vibrer tout le Chapitre. On lui laissait lire les épîtres, les lettres de saint Paul, à haute voix, au réfectoire, tandis que les autres, en silence, mangeaient leur brouet clair… Lui, il se nourrissait après, dans les cuisines, et il retournait lire. La bibliothèque de l’abbaye contenait de centaines de manuscrits, où de belles enluminures lui rappelaient sa campagne, tout ce qu’il avait laissé.

Péché ? Personne ne sut ce qui s’était passé… Un matin, on le retrouva ainsi… là, au fond de la crypte qui abritait les tombes des Abbés.

Le petit lecteur de pierre y lirait à jamais…

 


 

Merci à mon amie, Anne, pour ses photographies…

 

 

 

[Première publication le 14 janvier 2008]

103 commentaires à propos de “Le lecteur de pierre de Fontenay”

  1. Chouette un conte ! me voilà en terre connue.  En plus en Bourgogne que j’adore, le pied !  Merci.

  2. Je plains sincérement ceux qui ne lisent jamais…!
    Je ne conçois pas une journée sans un moment consacré à la lecture.
    J’ai toujours éprouvé une relation charnelle à feuilleter un livre; internet est une immense bibliothèque, mais rien à voir avec…!
    J’aime bien la photo de ce moine, sculpture d’un gisant, tombeau…?
    Merci d’éclairer ma lanterne.
    Bisous curieux…!

    • Moi aussi, je les plains… J’ai besoin d’être entourée de livres. C’est viscéral !

      Je t’avais dit l’autre jour que j’aimais bien ta façon de concevoir la lecture… Lire sur un écran, je le sais, ce n’est pas tout fait pareil. Pour moi, ça s’apparente davantage à une discussion qu’on peut interrompre à tout moment, comme un tchat… Alors, je vous parle, je vous montre, mais si je veux vous lire vraiment un livre, ce que je fais avec Don Quichotte, ça prends beaucoup plus de temps… (heureusement que parfois je résume…)

      J’aime beaucoup aussi. C’est vrai que j’aurais dû demander des précisions… Je vais le faire dès demain et je te donnerai la réponse…

      Pourras-tu attendre jusque là ?

      J’ai désormais la réponse… Il s’agit en fait du détail d’un tombeau qui n’est pas dans la crypte, mais dans l’église elle même.
      Mon amie m’a envoyé une autre photo, la sculpture se trouve à droite, derrière le pilier (on ne la voit pas, mais elle est là, je te l’assure…)

    • Tu m’étonnes beaucoup, Tilk… mais je comprends que certains fantômes soient plus agréables que d’autres.

  3. Fontenay est une merveilleuse abbaye…Son église toute dépouillée est une splendeur de simplicité…VITA

  4. Quichottine,ton conte est beau mais il finit vite,pour une fois,j’aurais aimé en lire plus.hihi
    Bonne journée et A+

    • Je sais qu’il n’est pas très long, mais comme j’avais promis plusieurs articles aujourd’hui, il fallait quand même le limiter un peu…

      Bisous, Nadia

  5. Dans une te tes réponses tu parles des moines, des copistes, je ne vais pas te faire l’affront de te demander si tu as vu le superbe film « Le nom de la rose »…?
    Une atmosphère admirablement rendu, avec un Sean Connery sensationnel, un vrai régal…!
    Bisous enluminés…!

    • … Je l’ai vu ! (ouf ! j’ai failli passer pour une ignare… Rires !)
      Sean Connery est génial dans le rôle, effectivement. Mais, tu vois, je n’avais pas aimé le livre d’Umberto Eco…

      Par contre, j’aime bien tes bisous, Suricate. Surtout lorsqu’ils se parent d’enluminures colorées et fleuries.

      Merci.

  6. Bonsoir,

    La simplicité de la sculpture est tellement belle, mais ces tailleurs de pierre, les compagnons du devoir de charité comme ils s’appellent encore aujourd’hui sont les maîtres de l’enchantement… Et être transformée en un petit lecteur de pierre pour l’éternité alors là pour moi ça serait un pur bonheur !
    Je voulais vous répondre sur ce que vous me dites de la correspondance entre ce qu’écrit Leïla Sebbar et ce que j’écris, en réalité c’est une histoire vieille de… dix ans déjà ! Elle date de la publication de Par la queue des diables justement !
    Ce petit bouquin a généré des rencontres incroyables dans ma vie, rencontres poétiques et pleines d’humanité, comme celle de Leïla, qui m’a ensuite filé le contact avec H. Cixous qui est une femme que j’apprécie beaucoup et qui m’a invitée à intervenir dans son cours à ST Denis, j’y ai beaucoup appris…
    Et puis surtout grâce à Leïla qui est depuis devenue une amie j’ai connu l’écrivain pied-noir Jean Pélégri qui m’a accueilli dans son histoire et avec qui j’ai écrit et travaillé sur plusieurs livres jusqu’à sa mort récente, et ça continue au-delà de la mort, comme le petit personnage de pierre !
    Pour Leïla, j’adore ce qu’elle écrit, son univers a percuté le mien et elle m’a enrichi de ses écritures au jour le jour comme dans son Journal de mes Algéries en France où elle parle aussi de la banlieue et où elle tient une chronique de tout ce qui la touche et qu’elle regarde dans ses déambulations entre ville et provinces, c’est un travail énorme et complètement magique ! Et je prépare aussi un livre sur elle.
    Si cela vous intéresse, vous pouvez aller faire un tour sur son site, elle y écrit son journal justement. Pour moi le travail de « critique littéraire » concernant les écrivains algériens est essentiel dans ce que j’écris. Je ne me vois pas m’enfermer dans une écriture centrée sur moi-même et mes récits uniquement, même si c’est ma passion de raconter des histoires…
    Partager nos utopies poétiques avec les autres c’est tellement trop bien et c’est ça que j’aimerais faire aussi avec les jeunes des cités de banlieue comme celle où je suis trois jours par semaine et où je me sens maintenant chez moi. Je ne supporte pas ce qu’on écrit sur la banlieue sans y mettre jamais les pieds ! Mon prochain texte pour notre blog ça sera une petite chronique de notre cité de banlieue justement, si j’ai le temps de l’écrire… 
    Bonne nuit et à bientôt. Dominique

    • Un pur bonheur pour moi aussi, Dominique.

      Cela ne m’étonne pas que votre livre ait suscité des rencontres, la nôtre en particulier, mais je pense que j’ai beaucoup de chance.

      Leïla Sebbar, Hélène Cixous, Jean Pélégri… J’allais ajouter « Dominique Le Boucher »… Voyez, vous faisiez partie pour moi du même rêve inaccessible, pouvoir parler, pour de vrai, à un écrivain. Pouvoir échanger avec lui sur mes écrits.

      Là, non seulement vous êtes venue lorsque j’ai évoqué votre livre, mais vous revenez, vous lisez mes articles… Quel bonheur de savoir que parmi mes « blogopotes » il y a vous… Lorsque je vous ai croisée à l’université, je ne pensais pas avoir cette chance !  Merci.

      Je vous souhaite de pouvoir continuer longtemps le travail que vous avez entrepris. Bonne nuit à vous.

  7. merci de ton cadeau sur mon blog …
    Comdamnée à lire pour l’éternité ? je signe tout de suite!!!

  8. Et elle est vraiment superbe, cette sculpture. Suberbe de simplicité, de douceur, de générosité et de sérénité…L’histoire du lecteur, fort jolie aussi ! Je ne peux m’empêcher de l’imaginer transformé en pierre ! peut-être simplement à force d’être resté là, sans bouger, simplement à lire …

    • Elle est telle qu’il n’y a pas de mots pour la décrire, je l’aime beaucoup.

      Pour l’histoire, j’ai inventé… mais ça pourrait bien m’arriver !

  9. Délicieux…. Moralité? Que chacun la cueille à sa façon. moi je choisis la fleur parmi les pierres mais je la toucherai pas.

    • C’est gentil !

      Cette fleur est très belle et je comprends que tu es ne l’aies pas touchée.

      Merci d’avoir suivi ce lien.

  10. J’aime cette sculpture ! Le moine lisant !

    Et aussi cette petite VIOLETTE parmi les caillou

    any

    • Merci, Any.
      C’est tout gentil.

      Ces images ne sont pas à moi, elles sont d’une amie photographe très artiste.

  11. une petite pierre à ajouter avec ce comm
    merci de rééditer ce billet, une bonne idée, il est des ptits trésors comme ça qui se cachent en nos pages…
    doux bisous de la nuit

  12. Tu m’as fait revivre des moments de mon internat… la lecture au réfectoire, chacun son tour, assis dans une chaire en bout de salle. Ce que j’aimais pas être de corvée.

    Le supérieur qui agitait sa clochette, si tu ne respectais le temps, de virgule et de point. (1 seconde à virgule et 2 à point)… J’étais content quand il autorisait les élèves à parler….

    Le Lecteur mangeait après avec ceux qui servaient !!!

    belle journée avec bises de nous deux.

  13. ces abbayes sont magnifiques
    lignes épurées qui s’élancent
    il y a en une vers chez moi
    un bijou
    et on y fait des rencontres étranges hein Quichottine !

  14. Tu nous a conté là une bien belle histoire Quichottine, et ce lecteur va comme un gant à ta bibliothèque… Il n’empêche moi je crois que j’aurais bien aimé rester avec les brebis, le chien , la montagne, les arbres, à respirer le grand air, comme semble le suggérer Saint Bernard !

  15. Est-il devenu un pétrifié heureux ou triste ? Partagé entre la nature qu’il avait laissée , et son amour des livres , a-t-il eu des regrets ? On ne le saura jamais .
    C’est une belle histoire pour ce petit moine de pierre.
    St Bernard était un sage . Je t’embrasse

  16. Bonjour Quichottine,

    Que joli conte. Ton article pourrait illustrer le thème de Hauteclaire  » lire et écrire ». Merci

    Bisous de bonne journée
    Martine

  17. Ton imagination et tes connaissances ont brodé encore une belle histoire …
    La citation est très juste, au premier degré.
    A-t-elle été écrite pour ces bonnes raisons ou pour garder aux clercs le privilège de la lecture et de l’écriture ?
    Je sais que tu es bien occupée en ce moment et te souhaite plein de vaillance
    Bises et belle journée

  18. cette abbaye est à deux pas de chez mes parents….. c’est un scandale que je n’y sois jamais allée….. je vais réparer ça…. et je dirai bonjour pour toi à ce lecteur éternel…
    profite de ton petit monde c’est la plus important….

  19. La lecture…toute sa vie ! Comme il a du être heureux, ce lecteur-là…il est même mort un livre entre les mains ! Un dernier soupir sur un dernier mot lu.
    Sans doute est-il mort avant même d’être arrivé à la fin d’une ligne…juste avant une virgule, sans atteindre le point final…peut-être sur un point d’exclamation, surpris par l’apparition de Dame Faucheuse…ou bien sur un point d’interrogation, d’incompréhension… avec la frustration d’arrêter là sa lecture à un moment crucial…Qui sait ??
    Joli conte, Quichottine, qui laisse courir l’imagination !
    Sourires et bisous pour toi ! 🙂

  20. Tout ça est bien joli, j’aime la sérénité qui se dégage des monastères.Bonne journée.

  21. Bonjour Quichottine,
    Peut-être le petit moine s’est-il retourné trop souvent sur son passé. Il a fini par être changé en statue de pierre (à défaut de sel).
    Bisous,
    Martine

  22. Si nous ne savions pas lire, nous ne pourrions pas nous écrire. Il est vrai que la nature apprend beaucoup si on sait la voir et l’écouter. Tout parle, tout vit. A nous de le découvrir.
    Bien sûr le petit berger avait envie d’apprendre, mais, comme tu le dis, il n’y avait que chez les moines que l’on pouvait.
    Il a réalisé son rêve mais à quel prix. Celui de l’emprisonnement, je le lis de cette manière.

  23. Peut-être a-t-il voulu revoir ses montagnes, ses arbres , son ruisseau, sa source….Joli conte très doux et nostalgique .Belle soirée, bises Quichottine

  24. Il ne manque que ta voix pour nous raconter tes histoires… C’est trop beau ! Et la sculpture de Saint Bernard est très jolie. Merci Quichottine.
    Bonne soirée, bisous.

  25. Bonjour Quichottine. C’est une belle histoire un peu triste peut-être quoique… J’espère que le petit moine, la nuit, sort de sa gangue de pierre pour pouvoir tourner les pages de son livre…
    Que ferait-on sans les livres, sans la joie des pages à tourner, sans l’odeur de ces bouquins, sans toutes ces histoires variées que l’on a tant de plaisir à découvrir…
    J’avoue… je ne peux pas me passer des livres…
    Bisous Quichottine !

  26. Bonsoir ma chère Quichottine. Nous avons de la chance de vivre à notre époque et d’avoir autant de livres à notre disposition, sur tous les thèmes. Bonne soirée et bisous

  27. J’aime la lecture et les tiennes particulièrement ma douce amie…
    Bonne fin de semaine.
    Je t’embrasse très fort.

  28. tres belle histoire!! et cette photo est superbe! Je suis native de Bourgogne et jamais je ne suis allée voir cette abbaye.Idiote!

  29. une très belle histoire à partir de ton image comme d’habitude. Moi non plus, je ne pourrais pas me passer de livres ! Finalement, même si la fin est triste, c’est une belle fin de mourir en lisant, puisque c’était sa passion
    bisous et bon week end

  30. je reste sur ma faim, j’aurais bien aimé connaître la raison du pourquoi il est devenu lecteur éternel, tu vas être obligé de revenir dessus un jour ou l’autre lol. Bonne soirée sous des nuages de big bisous

  31. Un jour,

    une jeune dame gentille

    qui lit dans les ailleurs,

    m’a dit que, dans une précédente vie,

    j’ai été moine copiste.

    Personne n’est obligé de le croire.

    D’ailleurs,

    je n’en ai pas parlé à Maman.

    Par contre, l’autre été,

    je me suis retrouvée, je ne sais pas comment,

    dans le scriptorium

    de l’abbaye du Mont St Michel,

    et, là, j’ai été comme parcourue par un frisson…

    Loop raconte sa vie.

  32. La fin m’a surprise et attristée..d’accord, il a un livre dans les mains, il est donc heureux mais e^tre transformé en pierre quand même…

  33. « la nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles » Les livres sont ils plus explicites que le temple de la nature? Je pourrais m’en user les yeux que je n’aurais pas la réponse.
    « Ecoute dans le vent,
    Ecoute mon amie
    Ecoute la réponse dans le vent! » Bob Dylan
    Merci Quichottine pour cette belle page qui sans doute gravée dans la pierre ne se tournera pas au souffle d’une brise légère.

  34. c’est vrai, nous apprenons beaucoup dans les livres mais la vie nous apprend tellement de chose
    Comme on dit, « on apprend tous les jours et à tout âge », la vie est une telle richesse
    Bisous

  35. J’ai aimer lire ses passages il est beau ce lecteur en pierre,ma fille habite le Bourguogne bizzzzz

  36. Voici  que tu nous racontes une bien belle histoire…
    avec une « sacrée » image, merci à ton amie Anne  😉
    Gros bisous, Quichottine 

  37. Bonjour ma Quichottinette et bonne semaine!

    Très mignone petite histoire, même si je pense qu’à l’époque on n’était pas obligé de se faire moine pour apprendre à lire! ^__-

    Heureusement autrement je crois que le monde occidental aurait arrêté de tourner!!

    Bonne soirée

    • Seuls les moines faisaient l’école gratuitement pour ceux qui étaient pauvres. La lecture était un privilège des riches (et encore pas tous) et des membres du clergé (encore que beaucoup étaient illettrés). De par leur position de « copistes », certains moines devaient former ceux qui seraient susceptibles de les aider. C’est ainsi que des enfants de petite condition purent apprendre à lire. L’école en ce temps là, n’était ni gratuite ni obligatoire…

      Tu sais… il a fallu attendre longtemps pour que l’école et l’Eglise ne soient plus intimement liées dans le monde occidental, justement… Mais, heureusement, pas tout le monde ne devenait moine 😉

      Bonne soirée à toi, Chen Jie ! Merci d’être là…

  38. le petit berger condané à lire pour l’éternité…la phrase de saint bernard…le pôvret   ….bises           

  39. Bonjour de Chine,très belle histoire et si bien racontée, on ne s’en lasse pas , bonne journée ,亲吻和早晨好 bye
  40. Ma chère Quichottine plus rien à dire après le com de Dominique (qui répond aussi à ton com chez elle).  Ton histoire est très belle mais elle finit assez tristement.. je crois qu’il faut se nourrir des livres mais également de la nature qui nous apprend le reste.. de ce que nous devons savoir.
    Je suis très en retard dans mes visites car hier une réunion du conseil d’administration et sa préparation m’ont pris presque toute ma journée.

    je te fais plein de bisous
    chantal

    • Je sais que tu as raison, et ce commentaire ne m’étonne pas de ta part, toi qui consacres ton blog aux merveilles de la nature qui t’entoure.

      Je sais que tu es débordée et ta visite me fait d’autant plus plaisir, merci.

  41. Je suis assez d’accord avec la citation, moi qui passe beaucoup de temps dans la nature. Cependant comme je n’ai pas la science infuse, rentré de promenade je suis obligé de prendre mes chers livres pour approfondir…

  42. Bravo pour cette histoire et les photos mais je retiens surtout en mon coeur la citation qui me plait tant; bises

  43. Et pourtant la lecture ne le laissait ni de marbre ni de pierre ce petit moine.

  44. je crois que tous les « taiseux » du monde ont trouvé une oreille attentive chez toi,
    et que tu es là pour leur servir de porte-parole….
    bises

  45. Je crois que ce qui m’a le plus déstabilisé du temps de la « maladie »c’est de ne plus pouvoir lire ..j’ y reprends gout et ne peut pas rester sans avoir un livre au pied du lit ..
    Ta photo est magnifique
    Bises Quichottine

  46. Oh comme elle est belle cette photo et tu m’a encore enchantée avec ton histoire, merci beaucoup Quichottine
    Bon après midi & gros bisous

  47. bonjour Quichottine, belle histoire, qui finit tristement mais on comprend mieux le petit mot avec ton image, passes de bons moments en famille, profite bien des tiens, gros bisous MIAOUU!!!!!!!!!!!!

  48. C’est vrai que la nature est un livre ouvert mais elle n’est pas toujours autour de nous. Alors les livres sont là ! et la nature est dans notre esprit, nos rêves, notre vision intérieure. Chacun voit l’arbre et les fleurs à sa façon … la magie de la lecture.
    Merci pour cette histoire de ce p’tit moine et à bientôt !
    Gros bisous 🙂

  49. Que cette citation est belle est juste. j’aurai voulu que tu puisses voir la joie de nos petits loups se promenant en forêt, ils ont appris sans s’en rendre compte aussi bien le langage de la nature que le partage et la joie d’être ensemble dans un monde féerique !
    Bises

  50. tient ! il me semble bien que j’y suis passé il n’y a pas trés longtemps…

  51. bonsoir, ma chère Quichottine,
    une belle histoire
    un peu triste
    mourir de lire ?
    mais qui nous fait réfléchir à la vérité contenue dans la phrase de St Bernard
    bonne soirée à toi
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

  52. Me suis laisser transporter dans tout ces mots…merci 🙂

  53. Elle avait de la persévérance et la lumière l’attirait !
    Qu’elle est belle, un vrai symbôle !
    Bisous ma douce

  54. LA photo qui colle à cete citation ! Superbe! Je comprends que ce duo t’aie inspirée!

  55. Lire jusqu’à se pétrifier… je préfère lire dans les fleurs et dans les pierres (mais tout de même un peu aussi dans les livres). Amitiés

  56. … oui … il lui fallait aller jusqu’au bout…
    Délier les mots, les lettres.
    C’est ce que fait ta jolie façon de raconter, le petit homme de pierre. o)))

  57. Bonsoir

    Ton conte fait partir mes reflexions dans plusieurs directions. Il y a le temps de l’avant lecture, celui des petits enfants, qui jusqu’à 4 ans au moins découvrent le monde par l’odorat, l’image, le goût, le toucher, apprennent les langues. Et nous savons tous combien ils acquierent de connaissances primordiales en éveillant leurs sens. Puis certains continuent à vivre sans savoir lire, indiens d’amazonie, cultivateurs dans la corne de l’Afrique ou marins quelque part en Indes ou en Chine. Eux survivent dans une forêt, un champ ou une mer où toi ou moi, certes lettrés, nous serions incapables de trouver notre nourriture.
    En cela, la parole de St Bernard est d’or. La nature vous enseignera des choses ……

    On peut aussi voir là une défiance de sa part pour les idées imprimées prises comme dogme. Longtemps, les écrits d’Aristote ne pouvaient pas être contredits, tenus comme point d’aboutissement de la science.
    A la sortie de l’école, notre directeur nous a demandé de mettre en doute tout ce que nous avions appris, et de nbe croire que ce que nous avions vérifié nous même !!Une façon de nous demander de garder les yeux ouverts, de ne pas avaler un livre comme une sorte d’évangile.
    C’est une attitude très saine, qui m’a servi tout au long de ma carrière, en appliquant d’abord des règles de bon sens avant de croire à des calculs compliqués.

    Mais la lecture dont tu parles, c’est celle qui ouvre l’horizon vers l’infini des connaissances, vers la poésie, le roman, la philosophie, l’histoire, le rêve et bien d’autres domaines. Bien sûr, celle ou celui qui en serait privé aujourd’hui, tout au moins dans la majorité des pays, serait un grand malheureux.
    Et, pour rejoindre à nouveau St Bernard, celle ou celui qui, le nez dans les ouvrages, oublierait qu’un arbre a besoin d’eau et que la terre est une boule fragile, celle ci ou celui là ferait bien de retourner à l’école de la forêt.

    Bises du grillon

  58. J’espère que ce moine a eu le temps de lire la fin de son histoire avant d’être pétrifié 🙂
    Bon lundi Quichottine
    Bisous :*

  59. Je suis donc un double passionné de lecture, dans les livres et dans la nature! Sinon, je ne sais pas si on l’a fait par le passé, mais on peut faire un échange de liens si cela t’intéresse. Bises…