Clin d’œil posthume.

Je ne vais rien dire, parce que c’est trop tard, que la vie a soufflé la lumière qui brillait, là-bas, près de la mare de Nymphéa.

 

Pourtant, aujourd’hui, je vais remettre ici le poème que je lui avais offert, un dernier, quand elle avait voulu fermer l’école…

 

Nous avions une image… et il fallait trouver les mots.

 

 

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Maîtresse, près du mur, a semé des pavots,

De grands pavots de sang qui ondulent au vent

Et nous feront rêver, aujourd’hui et souvent,

À la petite class’ dont elle était pivot.

 

Elle avait, de ces jours sans vacances ni trêve,

Enfermé les regrets au creux de son mouchoir.

Elle nous observait, seule sur son perchoir,

Partageant sans compter richesses et savoir,

Ne gardant rien pour elle (il eût fallu prévoir,

Se préserver un peu, garder un peu de sève)…

 

Les mots que nous posions sur le vieux tableau noir,

Mots du cœur, de l’esprit, ou page un peu trop brève,

Posés là, sans vergogne au délai qui s’achève,

Lui disaient nos chagrins, lui chantaient notre espoir.

 

Elle avait tant aimé, par peur de décevoir,

Rimailler gentiment, même les soirs de crève !

Elle agitait sa main, pour nous dire bonsoir,

Nous regardait partir, attendant la relève,

Nous, ces enfants rieurs qui marchions sur la grève,

Qui ne laisserions pas de pouvoir l’émouvoir.

 

Maîtresse, près du mur, a semé des pavots…

De grands pavots de sang qui ondulent au vent,

Et nous feront rêver, aujourd’hui et souvent,

À la petite class’ dont elle était pivot…

Posté par Quichottine le 19/06/2008 à 19h09

 

 

Nous étions alors nombreux auprès d’elle. J’étais, chez elle, une petite fille bien sage et je m’asseyais près de mon copain Ruegy, sans doute près du radiateur, au fond de la classe… C’est elle qui avait choisi pour moi cette image.

 

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Je crois que j’avais racheté par ce poème tous les moments où je la décevais… C’est vrai que je n’avais jamais aimé les consignes et que le plus souvent, je me défilais.

 

Quelquefois, pourtant, je me suis laissé faire… et j’ai écrit, sans doute grâce à elle, quelques unes de mes plus jolies pages, ici ou chez elle.

 

 

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Valentin et Quichottine

Le peintre et le petit fauteuil

(À l’école du ver lisant)

Gérard Ter Borch

Ennui

(Pour Nymphéa)

 

 

Alors, aujourd’hui, je pense à celle qui inaugura le Petit Quichottin illustré en créant pour moi le mot Quichottiniser, le premier des verbes de la Quichottinie.

 

Elle ne viendra plus jamais râler… et moi, vous ne savez pas, mais ça va me manquer.

 

 

 

Là-bas, tu vas pouvoir oublier la maladie et les souffrances, ici, je penserai à toi, encore.

Merci d’avoir été là.

142 commentaires à propos de “Clin d’œil posthume.”

  1. Je suis très, très émue Quichottine.
    J’aimerais tant que l’on me rende un tel hommage. Ton  poème est MAGNIFIQUE.
    Je t’embrasse.

  2. Bonsoir Quichottine, mon amitié t’accompagne et elle aussi,  je ne la connaissais pas mais tu en parles si bien ici… Adamante

    • Il y avait un moment qu’elle ne passait presque plus sur les blogs… elle avait d’énormes problèmes de santé. Je sais qu’elle est soulagée, sans aucun doute. Mais, même si je ne la connaissais par ce que nous partagions ensemble, la peine est là.

  3. Très émouvant ton article , ton poème est magnifique . Je suis sûre qu’elle t’aidera encore et veillera sur toi….un ange gardien.Belle soirée, bisous Quichottine

    • Un ange gardien… Je crois qu’elle sourirait en te lisant. Mais j’aime cette idée.

      Merci, Andrée.

  4. un bien bel hommage…….

    j’en ai une dans le coeur …. une qui avait vu derrière celle qui regardait plutôt les papillons derrière les carreaux que ceux de son cahier

    elle te lit d’où elle est j’en suis certaine et elle vit plus grace à toi que dans la carrière des premiers de la classe

    • Il y a des gens comme ça, qui comptent davantage…

      Je suis contente de savoir qu’un jour tu as eu devant toi quelqu’un qui te comprenait.

       

      Merci pour ce partage et ces mots, Annie. Je t’embrasse fort.

  5. Une page très émouvante… Je ne connaissais pas Nymphéa mais j’imagine ta tristesse. Le poème que tu lui as écrit est tout simplement magnifique Quichottine.

    Gros bisous à toi !

    • Merci, Oxygène.

      Quand je le lui ai offert, je ne savais pas que ce serait le dernier.

       

      Gros bisous à toi aussi.

  6. Te voilà revenue de ton ailleurs pour laisser filtrer ta tendresse vers ta  » taupine  » que je viens de trouver au bout de ton fil coquelicot …c’est dur toujours ces moments , merci pour ton magnifique poème Quichottine ! gros bizzzoux

  7. Il y a des gens qui nous font râler et qui nous manquent énormément quand ils disparaissent; c’est humain je crois. De ce que je comprends, elle est bien là où elle s’est rendue, c’était sur son chemin. Il reste l’esprit de ses mots et ton billet nous donne une idée de cette dame que je ne connaissais pas, d’avoir lu quelques-uns de ses commentaires quelques fois.  Tu lui rends un bel hommage qu’ elle doit sourire, j’en suis certaine. Merci.. Bises

    • C’est humain, sans aucun doute…

      Sûr qu’elle sourit… parce que depuis son départ, je lui parle tous les jours, ce qui n’était pas le cas auparavant.

       

      Merci à toi.

    • Peu la connaissaient… Mais ceux qui la connaissaient ne l’oublieront pas je crois.

      Merci, Martine. Bisous.

  8. C’est dommage, je ne la connaissais pas, et je vois que tu as écrit un bien joli poème , quelque part elle l’entend, je penses… Décidément on laisse beaucoup de monde en route…

    Bisous Quichottine

    • Cela m’a fait un choc. Pourtant, je ne la connaissais que par nos échanges écrits… Sur le blog et par mail.

       

      Le virtuel n’est pas virtuel… loin s’en faut !

      Merci pour ta présence.

  9. Je ne la connaissais pas mais le poème que tu avais écrit est très beau.

    Je me joins à ta tristesse.

    A bientôt. BisouXXX

  10. Je ne connaissais pas Nymphéa, mais tes mots pour elle, tous, me touchent infiniment …

    Peut-être, hypocritement, parce qu’à travers ton émotion qu’ils évoquent je pense moi aussi à une personne qui a compté, beaucoup …

     

    Une pensée vers elles deux.

    Merci, et bisous Quichottine.

  11. Bonjour La Douce – Je viens de passer un long moment chez toi , relisant avec grand intérêt , ton poème , les coms , les réponses , les clins d’oeil amicaux , tout ce qui restitue une ambiance amicale , feutrée et chaleureuse …ce climat de ta bibliothèque auquel je suis très sensible – Nymphéa est sûrement parmi nous  ( tu sais que je crois entièrement à la Vie de l’âme )  Je ne pouvais guère participer à ses jeux et chaque fois que je m’y suis essayée, comme une gourde je comprenais tout de travers , elle me reprenait sans façon , brève mais claire – j’aurais dû être plus attentive c’est ce que je me disais alors …elle avait raison – elle était bourrue comme on dit chez nous , mais sincère et lucide , amère et combattante , courage et générosité étaient ses deux mamelles ! Tout fout le camp ma bonne dame …je crois la voir et l’entendre …elle est très présente ! Je t’embrasse fort et ne connaissant pas sa meilleure et très proche amie , Jacqueline , je pense aussi au chagrin de celle-ci , un vrai chagrin devant l’absence .

    • J’y crois aussi… Ou plutôt, je veux y croire. Ce serait trop bête si ça s’arrêtait quand on ferme les yeux pour la dernière fois !

       

      Tu n’étais pas la seule à comprendre tout de travers… Je n’osais plus lui écrire. Mais, chaque fois que je l’ai fait, je ne l’ai pas regretté. C’était quelqu’un de profondément humain, je crois. Une vraie battante aussi… Jacqueline a beaucoup de chagrin. Pour elle, c’est terrible, encore plus que pour nous qui n’étions pas de ses intimes.

       

      Mais je crois que cela n’ôte pas la réalité de notre peine, il n’y a pas de chagrin virtuel.

  12. Des mots qui se suffisent à exprimer ta peine et à faire vivre ton amie à travers cet émouvant hommage.

    Gros bisous

    • Merci, Patriarch… Non, il n’y a rien à ajouter.

      Juste prenez bien soin de vous deux. Bises affectueuses.

    • Je ne crois pas que nous étions amies… mais je l’estimais, et je crois bien qu’elle me le rendait.

      C’était une femme d’exception.

  13. l’émotion absorbe les mots mais pas toujours les maux alors la voix se tait devant ce très bel hommage

    Merci Quichottine, bon dimanche ici et là bas…

  14. Bonjour Quichottine,je ne connais pas cette dame mais tu lui rends un magnifique hommage, j’ai perdu l’été dernier une instit de troisième primaire, une vieille fille dévouée à sa profession, vécut dans une chambre à l’école jusqu’à sa mort à 90 ans… Ca fait tjs mal n’est-ce pas de perdre un être inoubliable même si pas des siens… Je t’embrasse Quichottine…  JB

    • Nymphéa et moi avons été compagnes de blog, copines, rivales, nous jouions ensemble alors que j’essayais de la comprendre sans toujours y parvenir.

       

      Être confronté à la mort est toujours un cap… pas toujours simple à franchir.

      Comme je le disais un peu plus haut, le chagrin n’est pas virtuel… et, pourtant, je ne la connaissais qu’à travers son blog et quelques mails échangés… trop peu.

       

      Je le regrette. C’est l’une des personnes les plus « entières » et « vraies » que j’aie connues depuis que je voyage sur les blogs. Je l’estimais énormément.

  15. Tu écris bien en vers… C’est si émouvant de lire ces mots.Tu devrais reprendre…

    Merci pour ce partage.

    • Sourire… Merci, Marlou.

      Écrire en vers… je le fais seulement quand la « musique » de ce que je ressens le permet.

      Si le vers ne coule pas « de source », j’évite.

  16. Très bel hommage que tu fais à Nymphée par cet article.

    Il faut parfois fermer la porte tout doucement et laisser s’envoler les pensées vers ce lieu que l’on nomme souvent Ayeur. Laisser la place aux souvenirs qui se mêlent aux rêves.

    Et il en faudra du rêve pour avancer sur ce chemin qui s’ouvre devant elle.

    • Merci pour ce très beau message, Alphomega.

      Tu as raison, il faut aussi du rêve.

       

      Elle ne fait qu’ouvrir le chemin… et vers cet « à Yeur », nous irons tous. C’était trop tôt pour elle.

  17. Je l’ai relu plusieurs fois ce superbe poème, pour me laisser prendre par sa cadence, et puis imaginer cette maîtresse qui a donné à ces enfants toute sa sève, et a planté des pavots en souvenir de ses enfants sur la grève. Pourquoi cette loi implacable de la nature qui compte nos jours. En nous fauchant tous, bons et mauvais, elle est comme le feu qui brûle la forêt mais qui renaît encore plus belle de ses cendres. Merci Quichottine de cette émotion.

    • Elle l’avait été dans la vraie vie… elle jouait pour nous ce rôle sur la Toile.

      Un peu bourrue, parfois totalement incompréhensible, mais toujours « vraie » et fidèle dans ses convictions, entière dans ses prises de position, dans ses colères…

       

      Une femme d’exception qui vivait toute seule dans les mots d’Aubrac, loin de tout et dont une fenêtre sur sa mare savait nous dire si elle allait bien.

       

      Merci à vous pour votre présence et vos mots.

  18. C’est un très beau poème et ça me fait regretter de ne pas l’avoir connu.Une pensée pour toi, bisous.

  19. C’est beau quand on a eu la chance d’avoir une bonne institutrice; ce n’est pas mon cas.

    Bonne nuit.

    • Nymphéa a dû l’être autrefois. C’était notre « mékressse » sur OB quand nous jouions à la « petite classe ». Elle nous tançait vertement quand nous ne nous pliions pas à ses désirs… c’était un jeu. Mais je l’entends encore…

       

      Je crois qu’aucune des institutrices de mon enfance ne m’a autant touchée… sauf peut-être une, dont il faudra que je parle un jour.

       

      Mais ce ne seront que de bons souvenirs.

      Douce soirée à toi, Philippe. Merci.

  20. Je venais, gaiment, t’écrire quelques mots… Et puis les tiens m’ont envoyée dans un univers que je ne connaissais pas et que j’ai survolé, comme chaque fois que tu parles de quelqu’un que tu apprécies. Ce devait être une forte personnalité, qui mérite que sa trace reste dans la mémoire de ceux qui ont frotté leurs mots aux siens.

    • Pas de chance… J’ai été coupée dans mon élan moi aussi… je ne m’y attendais pas.

       

      Une forte personnalité, oui… quelqu’un que j’ai apprécié, énormément, pour sa présence à des moments bien précis de ma vie de blog.

       

      Quelqu’un que j’estimais, sans toujours la comprendre. Qui avait une immense culture… et des opinions qui parfois nous séparaient… Quelqu’un de vrai.

       

      C’est bizarre… il y avait plus d’un an que nous n’avions pas échangé par mail… mais elle était restée très présente dans mes pensées et mes voyages bloguesques, et je lui avais adressé mes voeux cette année, comme toujours, en souhaitant qu’elle soit bien.

       

      … Je ne pouvais pas deviner que ce seraient les derniers.

      Pourquoi suis-je si triste ? Nous n’étions pourtant pas ce qui s’appelle des « amies »… Je ne crois pas.

      Juste des compagnes de voyage, avec de bons souvenirs en commun, et des mauvais aussi.

    • Lorsqu’elle l’a reçu, elle a en été tellement émue que je ne savais plus où me mettre… mais je ne savais pas que ce serait le dernier.

       

      Bonne soirée à toi aussi.

  21. Des mots de douceurs Quichottine qui font que la douleur de la perte s’apprivoisent.

    J’ai tenu, dans mon activité de soignant près de mourants de nombreuses mains, j’ai souvent peu connu les proches, les amis, je les ai parfois remplacés quand ils étaient abscents, mais jamais la durée des liens tissés dans l’enfance ne seront remplacés.

    Un témoignage qui me touche.

    Très cordialement.

    • Ma peine ne peut se comparer à la douleur de Jacqueline, son amie de toujours à laquelle je pense beaucoup en ce moment.

       

      Mais il n’y a rien de virtuel dans tout cela.

      Lorsque j’ai écrit ce poème, Nymphéa était vivante, j’avais mis toute mon estime pour elle, mon ressenti devant sa solitude, dans les mots que je lui offrais. Je sais qu’elle l’a compris.

      Ce que je ne savais pas, c’est que ce serait aussi celui que je mettrais sur cette page.

       

      Elle est partie trop vite, et pas assez entourée.

  22. c’est un très bel article  superbe hommage ,comme toutes les maîtresses rêvent d’en avoir un jour , de leurs élèves.

    On comprend que tu l’aimais et la respectais beaucoup

    Bises

    • C’était un poème pour elle, quand elle avait fermé « la petite classe », lors de sa dernière consigne.

      Je crois que j’ai mis là tout ce que je pensais d’elle, de sa façon de nous emmener sur les chemins de l’écriture.

       

      Je ne savais pas alors qu’elle mourrait ainsi, trop vite… Mais le poème et l’hommage sont en décalage.

      De juin 2008 à janvier 2011, le temps a passé et la solitude de Nymphéa a grandi…

       

      http://delamarre.over-blog.fr/article-15575763.html

       

  23. Une caresse sur ta tristesse…

    Avec de simples mots, tu dis beaucoup…bel hommage pour Nymphéa, ton amie…

    Bises affectueuses, ma Quichottine

  24. Je suis là, dans les coulisses. Je l’ai croisée parfois.

    Je n’ai jamais trop compris ses consignes.

     

    En tous cas, tu lui rends un magnifique hommage, et ton poème est vraiment superbe.

     

     

    Bisous tendres ma Quichott’

    • J’ai répondu un peu plus haut… ce poème répondait en 2008 à sa dernière consigne… elle en avait eu un peu marre de nos absences, et elle avait décidé de fermer la petite école.

       

      J’ai écrit… et je sais qu’elle en a été émue.

      Pour dire son départ, je n’avais que cela à lui offrir de nouveau… nos meilleurs moments, juste pour qu’elle ait un dernier rire en me lisant.

       

      Bisous tendres pour toi, Polly. Prends bien soin de toi.

  25. Bonjour Quichottine,

    Je ne vois plus très clair. L’écran se brouille..et j’ n’ai pas d’essuie-glace.Je ne connaissais pas Nymphea. Elle avait un magnifique pseudo.

    Après avoir fait un tour sur son blog, lu les derniers commentaires, lu ton merveilleux poème et ressenti ta tristesse, je te fais un  gros câlin Quichottine. Ton article est très émouvant. Nymphea laisse un grand vide. Je comprends que vous vous sentiez perdus sans elle. Chaque lundi, depuis 1994, je rejoins un groupe: c’est un atelier d’art plastique. Celle qui l’a créé, qui m’avait demandé de la rejoindre, qui nous amusait, nous poussait à toujours faire mieux tout en s’amusant, qui nous secouait aussi parfois, cette amie  nous a quitté, en 15 jours. Sa place restera vide. Elle nous manque tant.

    En lisant vos réactions, vos souvenirs, j’ai l’impression de voir, d’écouter les nôtres…

    Comme je vous comprends.

    Je suis de tout coeur avec toi Quichottine, avec ton groupe.

    Bisous

    Martine

    • Merci pour ce partage, Martine.

       

      Un vide dont on n’a pas eu le temps de voir qu’il approchait trop vite.

      Bisous.

  26. Ma Quichottine,

    Nymphéa a compté beaucoup pour toi. Et je suis triste que tu sois triste… Ce poème que tu avais écrit pour elle dit bien votre attachement réciproque…

    J’irai chez elle lui rendre un premier, et dernier hommage, elle qui était ton amie.

    Je ne pourrai pas prétendre que ton article égayera ma soirée (), mais je penserai fort à toi, et à elle.

    Je suis désolée. Je me demande ce que je ferais, s’il s’était agi de toi. Alors, j’ai compris.

    Des flots de tendresse et de réconfort pour toi, amie, amie de Nymphéa, amie de moi.

    Grâce à toi, il restera sa présence entre tes lignes.

     

    • Il ne m’a pas égayé… mais je comprends tous n’aient pas la même réaction. Ne t’en fais pas.

      Nymphéa aurait ri… et elle m’aurait dit qu’il ne faut pas prendre trop à coeur les choses du blog.

      Elle m’avait fait la morale lorsque Chris m’a virée du sien, parce que j’étais trop « douce », trop « célèbre » à son goût… trop indulgente.

      Nymphéa savait que ce n’était pas vrai… c’est la seule qui air réagi à voix haute, comme elle savait le faire… et qui m’ait envoyé des mails de soutien. Une vraie Dame, même si nous étions capables de nous prendre le bec violemment…

       

      C’est tout un pan de mon vécu du blog qui disparaît avec elle… Très égoïstement, j’aurais aimé qu’elle soit là et il m’arrive de rêver que ce ne soit qu’une mascarade et qu’elle revienne « coucou, me revoilà »… Mais elle en serait incapable. Elle est trop « vraie » en « entière » pour ça.

       

      Je ne sais pas ce que je ferais s’il s’était agi de quelqu’un d’autre… Si mon Amielle était partie, comme ça, en mon absence, sans que j’aie pu lui dire au-revoir…

      Je crois que ça aurait été pire.

       

      Merci pour ta présence, Amie. Je t’embrasse très fort.

  27. Un hommage bien émouvant ,une façon de prolonger à travers les mots ce qui n’est plus …

                  H

  28. Une broutille, Ô Quichottine! Une petite démangeaison au côté,( aïe, ouille),  rien de plus.

    Pardon… Ce n’était pas le bon jour, et tu me vois toute contrite.  Promis, elle restera sagement au fourreau! C’est jsute qu’imprudemment je la laissai dans ta bibliothèque, et qu’elle a sans doute rêvé de quelque moulin à vent…

    Je l’emporte avec moi et m’en vais la tancer d’importance!

    – Pax vobiscum, DF.

    • Ne le sois pas. Tu as réagi en amie, comme toujours.

      En presque chevalier défenseur de ce que tu voyais comme une atteinte.

       

      Je ne t’en voudrais jamais d’agir ainsi, tu es Toi et c’est ainsi que j’aime te savoir là.

       

      Ne prends pas la mouche. DF ne pensait pas à mal, pas plus que d’autres ici qui sont passés un peu trop vite.

      Je vais ajouter un un ruban à ta rapière en souvenir.

      Je t’embrasse très fort.

  29. Ce joli poème émouvant est un bien bel hommage à quelqu’un qui a compté dans ta vie.

    …et j’aime  bien aussi  ce que tu en dis dans les commentaires…

    je t’embrasse Quichottine

  30. Toi aussi tu partages richesse et savoir…et que sèmes-tu ?

    De l’amitié…

     

    Bisous bisous

  31. Et bien, mince alors! Je ne retrouve plus les deux coms que je voulais t’envoyer cette nuit…Puis-je me permettre de t’adresser une requête que tu comprendras: Mon Hercule rêve de porter ton ruban, tel une bannière. Accepteras-tu?

    Douce journée, ma Quichottine.

    Et toujours prête…

    • Sourire, Hélène, il le peut.

      Douce journée à toi, ma douce amie. Je t’embrasse en espérant que tout aille bien.

  32. salut

    pas mal la photo avec ces fleurs, c’est bientôt le printemps

    bonne soirée

  33. Coucou du vendredi Dame Quichottine

    Les mots sont bien trouvés…

    Bises félines

    Bon WE

    Béa kimcat

  34. J’ai lu tous les textes mis en ligne depuis ton retour et c’est sur celui-là que je m’arrête… parce qu’il est si touchant, si émouvant..
    Passe une bonne soirée bien au chaud.
    Bise
    Viviane

  35. En passant par là, je lis ton mot. Un pincement à l’estomac, elle aussi…

    Après une balade dans ses infos colères, je reviens. Bon, je m’en vais.

    Gros bisous à toi Chère Quichottine

    • Nymphéa avait un blog très différent de la Bibliothèque, mais je l’aimais bien.

      Merci d’être passée par là-bas.

       

      Gros bisous et bonne soirée à toi, Mamago.

  36. il est magnifique ton poème

    C’est vrai la vie est parfois triste et injuste mais

    quand on souffre parfois c’est un soulagement de partir faire ce long voyage

    c’est très difficile pour la famille, les amis de se faire à l’idée que nous ne l’a verrons plus

    Je te fais de gros bisous

  37. Je ne connaissais pas Nymphea, alors je me joins à toi pour ce moment difficile

    bises Quichottine

    • Elle s’était faite très rare sur les blogs. Mais nous avons fait un bout de chemin ensemble, elle et moi. Je l’appréciais beaucoup malgré nos divergences.

      Merci pour ta présence.

  38. Un beau moment de poésie à travers tes vers, et les liens que tu nous as donné. Merci beaucoup d’égayer ma soirée 🙂 A demain j’espère, bisous !

  39. J’étais venue ce soir te lire encore….je n’y croyais pas. Il y a peu la semaine passée j’étais allée la lire et ..et puis je suis partie au bord de la mare voir si la luciole de l’Aubrac était montée au firmament…. je lui ai laissé encore des mots de sa poéte préférée la Marcelà….depuis la grade Ourse.

    je suis tellement triste…

    • Je pensais bien que tu lui rendrais cet hommage.

      Elle en parlait tant de Marcelà !

      Nous sommes tristes, mais j’espère que là où elle est elle sait que nous ne l’oublierons pas.

      Prends bien soin de toi, Dany. Je t’embrasse fort.

  40. bonjour quichottine, très heureux de te retrouvé, tu as posé plusieurs questions, pour les fleurs en papiers, je ne sais pas.

    mais pour la cuisine, oui j’en ai gouté beaucoup, mais aussi beaucoup de cuisine de pays d’Asie que j’ai visité, 9 pays sans compté la chine.

    passe un bon dimanche bises

     

  41. dabord c’est un trés bel homage que tu lui fais là, et je t’aime bien toutes tripes dehors : aller au bout de toi-même dans ce que tu as de plus profond et que tu exprimes dans ces instants aux souvenirs devenus douloureux par cette perte d’un être cher

    • Et moi je t’aime bien aussi quand tu viens lire et que tu dis les choses ainsi.

      Merci pour ta présence, Pat.

  42.  Je ne la connnaissais que par son pseudo ici et tu lui rends un très bel hommage. Comme tu sais  le faire quand tes aminaiutes s’en vont.

    Bonne journée Quichottine.

    • C’est la première fois qu’un aminaute « part » de façon aussi définitive et brutale.

       

      … c’est étrange comme cela m’a touché au plus profond. Pourtant, elle et moi n’étions pas vraiment des « amies » telles qu’on l’entend d’habitude.

       

      Cela remet plein de choses en question… Je pense à Jacqueline, son amie de toujours, celle qui comprenait tout et savait la faire rire, lui faire oublier sa solitude… et je me dis que s’il arrivait quelque chose à Siratus, mon amielle, celle avec laquelle j’ai le plus eu d’échanges, de partages, ce serait… Non, je ne veux pas l’imaginer.

       

      Je crois qu’il faut le plus possible profiter de ces jours qui nous restent pour faire tout ce que nous avons mis de côté trop longtemps.

       

      Prends bien soin de toi, Marie. Je t’embrasse fort.

  43. Ces personnes que l’on a aimées , et qui nous laissent un si bon souvenir…

    Je t’embrasse Quichottine.

  44. Elle est partie avec ce bel hommage

    Dans son grand coeur pour bagage

    Il n’était pas encore posé sur papier,

    Mais, bien sur, elle l’avait deviné !

    Bonne soirée ma douce et bisous

    • Chère Nettoue !

      J’avais écrit pour elle ce poème il y a déjà quelque temps, et elle en avait été émue… elle nous l’avait dit à tous, à tous ceux de sa « petite classe » sur OB… Lorsque je lui ai écrit, je répondais à une consigne, c’était mon « au-revoir ». Je n’aurais jamais pensé que ce pût être un « adieu » si vite.

       

      Mais j’étais sincère, elle l’était aussi. C’était une grande dame perdue tout en haut de sa montagne.

       

      Bonne soirée d’un autre jour à toi aussi. Je t’embrasse fort.

  45. Un bel hommage que tu viens de lui rendre ma Quichottine. Bises et bonne soirée

  46. Juste un petit mot d’amitié, et quelques vers écris un jour pour quelqu’un qui nous a quiité :

    Absence :

     

    Absence pour un bien

    Absence pour un rien

    Absence d’un lien

    Absence d’un mien

    Nuance de l’absence

    Absence sans nuance

    Quand l’absence te tient

    Imagine que l’absent revient

    Qu’il te prend par la main

    Te montre le chemin

    Que tout est bien !

     

    Et si l’absence devenait présence ?

    Il n’y aurait plus de manque

    Et de nouveau un sens

    Les mots auraient-ils été écrits pour rien ?

     ABC

    Les mots je crois ne sont jamais écrits pour rien, ni ceux offerts, ni ceux reçus…

    Bises

    • Merci pour ces mots de réconfort.

       

      Je veux y croire.

      Que se passerait-il si les mots n’avaient plus leur pouvoir ?

  47. bonjour quichottine, fort pris en ce moment, anniversaire, mariage, nouvel an chinois.

    passe une bonne journée bise, merci de tous tes com

    • Ne t’en fais pas… je sais que tu manques de temps.

      J’ai rattrapé le retard pour les doux rêveurs… je ne l’ai pas fait partout.

      Bises et bonne journée à vous deux.

    • Merci à toi pour les rires offerts…

      Passe une belle soirée… la meilleure possible. Je t’embrasse.

  48. Je ne la connaissais pas très bien à une où deux reprises j’avais participé et à chaque fois elle avait contesté la décision du jury qui m’avait élue, et puis, je me suis accrochée avec elle aussi parce qu’elle contestait quelque chose que j’avais dit sur un auteur occitan Perbòsc et apparemment, c’était pour elle chasse gardée

    elle m’a poursuivie longtemps et comme je ne suis pas d’un tempérament querelleur, je n’ai jamais répondu et ne suis plus allée la voir. Il n’empêche que ton article me fait grand mal, c’est toujours difficile d’apprendre le décès de quelqu’un que l’on a connu et qui était si combattive et ton poème est magnifique

    bises Quichottine

    • Elle contestait souvent… mais c’était sa façon d’être.

      Je me suis aussi prise de bec avec elle… Nos personnalités étaient trop différentes.

      Tu me fais sourire, parce que j’ai eu la même réaction que toi pendant un temps… jusqu’au moment où ayant eu un problème, je me suis aperçue que c’était la seule à prendre parti pour moi… Elle a toujours eu le courage de ses opinions, même quand elle avait tort je crois…

       

      Je l’ai dit à de nombreuses reprises dans mes réponses ici. J’appréciais Nymphéa, même si je ne la comprenais pas toujours.

      Je suis d’accord avec toi, elle était combative, hargneuse, pleine de savoirs divers… parfois pas facile.

      Peut-être est-ce pour cela que je vais la regretter.

       

      Merci pour ce partage. Je t’embrasse.

  49. c’est merveilleux ce poème.
    j’en chiale …

    mince !

    bisous

    christelle

  50. Un bel hommage à ton amie Quichottine ;’) Bise @>—>—

  51. Désolé Hélène si mon commentaire t’as « choqué », mais la vie continue aussi, et nous avons lu tellement de choses gentilles sur elle que je suis sûr qu’en tant que femme de coeur, elle n’aurait pas voulu que l’on continue notre chemin dans la tristesse… enfin, je l’imagine. Bonne soirée à vous deux !

    • Euh…

      Là, je ne comprends pas tout. C’est normal ?

       

      … je vais devoir avancer un peu plus vite dans mes réponses aux commentaires.

  52. Un bel hommage, tu étais on élève, une rencontre qui a compté pour toutes les deux…

    Marcelle

  53. J’ai dis que cet article avait malgré tout egayé ma soirée, car le souvenir que tu lui attribue est beau. J’ai été très peu clair je le reconnais ! Voilà pourquoi Hélène me fait un « petit table » 🙂

    • Je sais que tu l’as lu…

      Je n’ai pas de souci à cet égard.

       

      Merci de m’avoir répondu. Je n’avais pas fait le lien encore avec les mots d’Hélène.

    • Merci à toi… Je me disais bien que tu ne savais pas… Merci d’être allé là-bas et chez Jacqueline. Toi, tu as su dire ce qu’il fallait.

       

      Je t’embrasse.