Le quichottinier d’Azalaïs

Je savais qu’un jour je vous le montrerais… J’en étais tellement sûre que j’avais laissé le temps passer.

J’attendais l’occasion.

C’était un rendez-vous ancien… avec un troubadour.

Lorsque je lis Azalaïs, je l’écoute… peut-être plus que d’autres. J’imagine une voix aux accents chantants, une voix ensoleillée.

Elle est de là-bas, dans ces pays de langue d’Oc où les troubadours ont longtemps marché, de château en château, pour y chanter leurs ballades aux dames qui portaient fièrement le hennin, tiraient l’aiguille près de leur fenêtre en soupirant…

Quand reviendrait leur époux, leur amant, le chevalier de leurs pensées ?

Il était à la chasse, ou il guerroyait contre ses voisins… parfois bien plus loin. Elles auraient aimé sans doute une vie plus tranquille, moins de soudards sur les remparts ou  près du pont-levis.

Alors, lorsque le troubadour était au logis, qu’il chantait pour elle ou pour les invités du maître de céans, elles laissaient leur regards errer un peu plus loin et les mots d’amour les bercer…

L’époque était rude, mais les poèmes tendres.

Ainsi coulait le temps, entre ces petits points qui comblaient peu à peu les trous de leur ouvrage, faisaient naître les fleurs, les oiseaux, sur les tapisseries, et les moments où la main se posait sur la soie ou la laine… rien qu’un instant.

Chez Azalaïs, j’ai vu un jour son arbre… Il était « en devenir ». Il devait exister dans son âme bien plus que sur sa toile.

Elle avait écrit, entre autres définitions de l’optimisme :

 » C’est finir un jour mon arbre… »

Son arbre… il était différent de tous ceux de la quichottineraie. Pourtant, j’aurais pu le relier à plusieurs d’entre eux.

Lorsqu’elle l’a montré, presque achevé, elle lui a donné une histoire, une vie. J’ai aimé.

L'arbre d'Azalaïs, avril 2008

Je crois que j’aurais aimé même si elle n’avait pas employé l’un des verbes de la Quichottinie.

Je suis restée longtemps près de son arbre. J’y suis revenue, très souvent, comme si le troubadour m’y attendait toujours.

La dernière fois, c’était le hasard… un rendez-vous. Je lui ai demandé l’autorisation de le mettre dans ma quichottineraie. Azalaïs m’a répondu :

[…]

Mais bien sûr, tu peux venir le prendre quand tu veux, sais-tu qu’il a gagné la médaille d’or de l’huile au salon d’art du Sidobre où un ami m’a incitée à l’exposer.

Je l’ai exposé aussi à la médiathèque du village et il a eu beaucoup de succès. Comme c’est un arbre qui vit pas loin d’ici, tout le monde a voulu savoir où il était situé et du coup, il va devenir une vedette, j’espère qu’il continuera à me sourire quand je passerai près de lui !

[…]

Réponse d’Azalaïs le 26/05/2010

Je suis sûre qu’il continuera à lui sourire, à lui raconter des histoires, à lui rapporter ce que lui a murmuré le vent.

Et Azalaïs, malgré les difficultés rencontrées, continuera à les écrire, je l’espère, pour qu’un jour je puisse lire un deuxième recueil de poèmes, de nouvelles, de ces mots qui chantent ou pleurent parfois, les mots d’un troubadour d’aujourd’hui.

Un arbre ce matin
Un arbre ce matin
M’a ouvert le chemin.
Il m’a dit : « Prends mon bras
Avant le grand feuillage ! »
Il m’a dit : « Prends ma main
Avant le grand ramage ! »

Je ne sais plus son nom
Ni l’émoi de sa peau
Ni l’envol de ses branches
Où dorment les oiseaux.

Il m’a juste chanté
La fraîcheur de la lune
Baignant d’une encre bleue
La plume des cyprès.

Il m’a juste comblé
De l’eau de ses racines
Et j’ai senti mon cœur
S’éveiller tendrement.

Je lui ai dit : « Allons,
Tous deux vers la lumière,
Vibrons libres et joyeux,
Comme de vieux amants. »

Michelle Guianvarc’h
Chemins de traverse, p. 51

Merci pour ton arbre*, Azalaïs.

* L’arbre que vous verrez en cliquant sur ce lien est la version définitive, celle qui a été primée.

96 commentaires à propos de “Le quichottinier d’Azalaïs”

  1. J’ai lu en diagonale, je reviendrai, mais déjà je peux dire que j’aime beaucoup ce poème. Belle nuit. Adamante

  2. Je ne sais pas si je souffre de quichottinitte aigüe, mais je trouve à cet arbre (magnifique) des airs de moulin ?!

    • Rire… Je crois que tu pourrais regarder la version définitive chez Azalaïs, maintenant que j’ai remis le lien correct.

      Là-bas, il n’y ressemble pas vraiment.

       

      Merci, Galet. Je crois qu’il va falloir que je trouve le moyen de te soigner… mais juste un peu.

  3. Il y a plein de symboles dans cet arbre …

    Bon jeudi ! Bisoux raplaplas …

    • Il faut que tu te remettes d’aplomb…

      Prends soin de toi, Dom. Gros bisous et bonne journée à toi.

  4. Moi aussi je lui trouve des allures de moulin à l’arbre d’ azalaïs et j’aime bien son poème qui nous montre à quel point on peut se lier d’amitié avec un arbre

    • L’ensemble est encore plus beau sur la page défintive chez Azalaïs. J’ai rajouté le lien dans l’article.

      Merci, Gazou.

  5. Bonjour Quichottine, en ce jour de pluie ce grand rire donne de la chaleur, il en a vu des choses… Magnifique ! Bonne journée

  6. Azalaïs a le talent des mots et celui du regard qui s’exprime dans cette scène … C’est beau …

    Une rencontre, un rendez-vous, qui évoque une amitié …

     

    Tous ceux

    Qui ont vu l’arbre

     

    Vu le garçon

    Regarder l’arbre, le caresser,

    Lui parler,

     

    Ils ont tous dit que l’arbre

    Ignorait le garçon,

     

    Alors que lui savait

    Qu’ils avaient pour longtemps

    Partie liée.

     

    Guillevic, Creusement

     

    Merci, à vous deux.

  7. J’y vois la tête d’un éléphant… étrange non ? Néammoins (ou trompe en moins) il est peut-être doué d’une très belle mémoire aussi cet arbre !!!

    BISOUS.

  8. Bonjour Azalais

    Ce n’est pas parce qu’un arbre est dénudé qu’il semble triste ou défiguré, d’ailleurs il ne s’en soucie pas puisqu’il sait que c’est temporaire et que l’hiver lui enlève tout ce qui est mauvais… bisous

    • Je pense qu’Azalaïs aura lu ton commentaire.

      L’arbre n’est jamais triste…J’en suis certaine.

  9. Bonjour Quichottine, tout est bien beau sur cette page, les autres avant moi ont déployés cent compliments au pied de cet arbre plein de « charme » pour un saule-têtard au vécut certain… Solitaire au bord du chemin traversant les années avec courage malgré ses plaies… Merci beaucoup pour ton mot sur plyson, bonne continuation Quichottine signé jill

  10. Oui il est joli en effet, il me raconte bien des choses, comme l’histoire de ces deux amoureux qui ont un jour gravé leurs noms avec un petit couteau, oh il n’a pas crié, il s’est amusé, ça le chatouillait ces petits coups dans son écorce…Puis le temps à passé, sur l’ombre et la lumière, les noms sont restés, par le temps ils en sont tout lustrés. Les amoureux s’en sont allés, après des milliers de baisers et des je t’aime à profusion. Ensuite il y eu un gamin, il s’amusait à lui grimper sur le dos, il était marrant, il restait là des heures durant à manger des pommes ou était-ce des poires? Il ne sait plus.

    Gros bisous, amitiés, Flo

    • Il t’en a raconté, des histoires, ce bel arbre…

       

      Merci, Flo.

      J’aime penser qu’il n’a pas souffert des gravures d’amoureux.

      Gros bisous à toi aussi.

  11. Donner tant de vie et de gaîté à un arbre, il fallait bien les mots d’Aza, cette conteuse qui se coule dans une écorce, une eau, une fleur.

    Son arbre est incroyablement expressif.

     

    Je t’embrasse très fort ma Quichott’.

    • Je trouve aussi….

      J’aime beaucoup ce que fait Azalaïs, dans tous les domaines.

       

      Je t’embrasse très fort, Polly… merci d’être toujours là pour moi.

  12. Il est très beau son arbre, en premier j’ai cru à une photo. Je comprend qu’il est fait sensation à l’exposition.Le poème est beau aussi. Bises

  13. c’est un « nu artistique » digne d’un grand peintre !   ton texte est d’une douceur, invitation de troubadour  ménestrel, je suis une dame tirant l’aiguille près de la fenestre ! bonne soirée Quichottine! ta plume est luisante et belle

    • Je t’imagine assez tirant l’aiguille ou tricotant près de ta fenêtre…

      Mais as-tu près de toi un troubadour pour te distraire et te faire rêver ? Je le souhaite de tout cœur.

       

      Bonne fin de semaine, Pascale. Bisous.

  14. Tu sais si on faisait un peu plus attention,

    si on prenait le temps d’écouter, d’admirer

    on entendrait la nature nous appeler, elle nous tiendrait conversation

    nous demanderait d’y faire juste un peu attention

    même si un arbre c’est majestueux, il faut le protéger

    c’est robuste mais tellement fragile

    alors soyons dociles

     

    Je te fais de gros bisous et avec un peu d’avance je te souhaite un excellent WE

    Il s’annonce très chargé

    • Merci d’être passée à l’avance… J’espère que tu auras un doux weekend malgré le grand travail qu’il risque de te donner.

      Gros bisous à toi aussi. Merci infiniment pour tes mots, ils me touchent.

  15. Les deux  » versions  » parlent chacune un langage, avec peut-être plus d’incertitude dans la première que dans la définitive …

    Mais toujours avec autant d’amour entre Azalaïs et son châtaignier …

     

    Merci à vous deux d’avoir rappelé Guillevic dans ses mots de Terraqué qui semblent avoir été écrits pour cet arbre. Peut-être ont-ils eu rendez-vous eux aussi ?

     

    Passe une agréable journée, Quichottine. Bises d’ici, en Berry. 

    • Je crois que quelque chose de très fort les lie… et c’est pourquoi elle lui a consacré tout ce temps.

      Je pense qu’il y aura d’autres rendez-vous entre Azalaïs et son châtaignier.

       

      Kri dirait qu’il n’y a pas de hasard… et je la crois de plus en plus.

       

      Merci pour ta présence, Midolu. Elle est si précieuse sur ces pages…

      Bises à toi et douce soirée.

  16. Je suis allée voir l’arbre d’Azalaïs , achevé . Je me suis égarée et je reviens !!

    Ce poème est très beau .

    Les troubadours  étaient le rayon de soleil de ces dames du temps jadis .

    C’est vrai qu’il est beau l’accent occitan.Bisous

    • Je crois qu’il est inévitable de s’égarer lorsque l’on ouvre les fenêtres que je propose… mais je suis heureuse que tu sois revenue me le dire.

       

      Merci, Fanfan. Bisous.

  17. Bravo à Michelle pour son poème et à Azalais pour son huile… Et merci à toi de nous les faire découvrir… Bisous

    • Michelle est le vrai prénom d’Azalaïs.

      Elle a beaucoup de talents… c’est une artiste à part entière.

      Merci d’être là.

  18. Azalaïs est une artiste et elle écrit comme personne…
    C’est un hommage qui lui revenait et il est mérité, Quichottine.
    Je suis heureuse de la rencontrer quelquefois sur la toile mais je sais que sa vie est faite de plein de bonnes et belles choses…

  19. Quichottine, franchement si tu n’existais pas, il y aurait un grand vide pour présenter les talentueuses personnes qui écrivent.
    Les mots d’Azalais me touchent et j’apprécie ce qu’elle écrit.
    Voilà un arbre qui semble défier la nature, il est tout seul et pourtant il résiste, semblant braver les élèments et défier le temps.
    J’aime beaucoup.

    • C’est un très beau compliment que celui que tu me fais… je pense pourtant qu’il y a d’autres passeurs de mots sur la Toile.

       

      C’est un « Résistant », j’en suis certaine…

      Merci pour ce partage, Santounette. Passe une très bonne soirée.

  20. rhoaaaa je me suis régalée….

    j’y reviendrai aussi!

    bon allez pour l’instant c’est l’appel des patates à éplucher!!!!

    toute belle soirée à toi

    et bisous affamés

    • Merci pour le temps consacré à la lecture… de mon blog.

       

      Bisous tout plein et bonne journée de dimanche.

  21. Azalaïs est une artiste, une vraie, à l’âme sensible! J’aime ces sculptures aussi !

    Cet arbre-là je l’avais suivi…jusqu’à son plein épanouissement : Aza nous donnait régulièrement de ses nouvelles  et il DEVAIT vivre là, dans la quichottineraie; c’est évident !

    Merci Quichottine de cet hommage mérité que tu rends à Azalaïs !

    Plein de gros bisous !!!

    • Merci à toi d’être venue donner aussi ton opinion. J’aime énormément ce qu’elle fait, dans tous les domaines.

      Plein de gros bisous à toi aussi.

  22. J’aurais aimé être le premier … mais Adamante (la Jolie !) m’a possédé !

    J’aime aussi ce poème; mais j’aime encore plus ton billet qui parle des troubadours comme si tu les connaissais, malgré ta tendance bien féminine à excuser les faiblesses des femmes délaissées par leur Seigneur …. Mais, y aurait-il eu, sans ça, des romans de l’amour courtois ?

    • Il paraît que ce sont les hommes qui écrivent les romans… et les femmes qui les lisent.

      T’es-tu déjà demandé s’ils en profitaient pour écrire les mots qu’ils ne savent pas, ou n’osent pas dire ?

       

      Moi, si.

  23. je connais des dames qui tirent l’aiguille et des archers qui gardent voire qui réparent le pont levis…, mais : point d’arbre, point d’arbre..

  24. oh cet arbre est splendide et il mérite sa notoriété

    bises Quichottine

    • Il est encore plus beau dans sa version définitive.

      (J’ai ajouté un lien en bas de page)

       

      Bises à toi, Canelle.

  25. Et bien, Quichottine, un quichottinier est donc devenu célèbre…Tout seul?

    Il est dépouillé et d’une grande élégance. Et puis, ce n’est pas n’importe lequel… Alors, donne-lui donc une belle place, Amie…

    Je t’embrasse fort!

     

    • Depuis ton commentaire, j’ai mis un lien vers l’arbre qui a été primé… la version définitive d’Azalaïs.

       

      Je ne sais pas laquelle je préfère… mais je sais que cet arbre est splendide.

      Merci, Hélène… je t’embrasse fort aussi.

  26. je me sens toute petite en regardant cette peinture…………..

    • Tu ne l’es pas… même si ce tableau, dans sa version définitive, est encore plus beau que cette image.

       

      Vous êtes seulement différentes. Ce que tu peins aussi, par conséquent.

      Mais votre art à toutes les deux est magique pour moi.

  27. Il est magnifique, cet arbre-têtard ! Pas surprenant qu’il ait été primé, c’est une splendeur. Azalaïs a beaucoup de talent.

    Bisous et belle journée, Quichottine

    • Je crois que tu n’as pas  vu la version définitive… je n’ai mis le dernier lien qu’après…

      Ton appréciation me touche beaucoup, elle devrait faire plaisir à Azalaïs.

       

      Bisous et belle soirée à toi. Merci.

  28. Le bel arbre d’Azalaïs et ton biellet, font que ce rendez vous matinal est plein de douceur !

    Merci

    Bises
    Trinity

  29. merci beaucoup Quichottine pour cet adorable billet, je pourrais dire à midolu que j’aime aussi Guillevic et un autre de ses poèmes qui commence par « l’arbre qui se fait mal à durer sous l’écorce… », j’ai oublié la fin mais je trouve qu’il sied bien à mon châtaignier!

    Tu n’as pas choisi la version achevée, est-ce un choix de ta part?

    http://marge-ou-greve.over-blog.com/categorie-10343816.html

    Il y a une autre histoire que je ne t’ai pas dite, c’est que quand j’ai voulu savoir à qui appartenait cet arbre, j’ai demandé à un lointain cousin qui a une ferme dans le coin et là, surprise, après m’avoir dit le nom du propriétaire du champ, il me dit: » et la ferme au fond, tu ne sais pas que c’est là qu’est née ton arrière grand-mère? » Cet arbre m’est donc doublement cher puisque s’il me plaît tant, c’est sans doute parce que il est un lien avec mes racines tarnaises et que peut-être cette arrière grand-mère allait y ramasser des châtaignes ou des champignons!

    bises quichottine et encore merci

    • En fait, je voulais que les lecteurs aillent chez toi, et je voulais parler une nouvelle fois de ton livre.

      De plus, je ne voulais pas que l’on puisse voir dans mon article un copier-coller du tien.

       

      … donc, je n’ai pas fait de lien vers le poème chez toi.

      Mais, tu as raison, la version définitives est tout à fait splendide.

       

      Merci aussi pour ce nouveau partage qui te lie encore plus intimement à ton arbre…

      L’arbre qui se fait mal
      À durer sous l’écorce,

      Et davantage encore à vouloir se briser
      Parfois, depuis le faîte.

      – Pour décider après de tenter d’autres branches
      Par où s’éparpiller
      Dans des milliers de feuilles.

      Guillevic
      (passage inclus dans la suite de textes « Chanson »,
      du recueil « Terraqué » – Gallimard, 1945)

      Je crois que c’est de ce poème dont tu parlais.

      Bises à toi et encore merci pour ton arbre, Azalaïs.

  30. Un arbre émouvant …le texte aussi!

     C’était bien un rendez-vous

  31. Il a été emputé d’une partie de son intégrité, mais il est présent et revendique. S’il pouvait parler, il aurait tant à dire.

    Je t’embrasse ma Quichottine

  32. A mon humble avis, il faudrait demander à Azalaïs quel est son préféré…
    Je suis comme toi, Quichottine:j’aime les deux!

    Gros bisous en coup de grand vent,

  33. Un peu moins chauve en effet … et habillé de mots !

  34. amusant de voir ce quichotinier, faut que je recherche car je pense que les arbres du marais poitevin devraient te plaire. Bonne soirée avec un peu de fraicheur et de la pluie mais le soleil doit revenir bientôt. Big bises

    • Prends ton temps, Lili… Je ne vais pas arriver à tous les publier.

       

      Merci pour ta visite. Bonne fin de semaine à toi, la terre a besoin d’eau.

  35. Bonjour Monsieur l’Arbre aveugle aux grandes oreilles,

     

    Vous pouvez vous vanter de m’avoir réveillé pour de bon, quand je vous ai vu surgir du blog de Quichottine.

     

    Je n’y étais pas préparé, à vous entendre, vous l’arbre aveugle, à vous entendre crier à pleines branches que l’homme était fou, que les barrières, le progrès, le rendement, le re-rendement et le remembrement avaient assassiné la terre, l’avaient rendu lépreuse.

     

    Regardez-moi, tonnait-il, moi aussi je suis lépreux, rongé par la certitude que l’homme aux yeux ouverts est bien plus qu’aveugle, que ses oreilles sont plus que sourdes car il ne sait plus distinguer l’important du futile ni entendre la voix de la raison.

     

    Eh bien, Monsieur l’arbre, ne hurlez pas si fort,  et cessez de vous agiter ! Votre image va être montrée à des enfants de A à Z  par une dame qui vous a dessiné.  Ah ça vous calme un peu !  Vous êtes flatté ?   Espèce de vieux coquet !!!

     

    Et ils vont venir vous voir en personne !!  Vous êtes content !   Comment elle s’appelle ?  

     

    Non, pas Zava-aller !!!

     

    Azalaïs !  Souvenez-vous en !

    • Sourire en te lisant… Dans quelque temps, j’encadrerait ton commentaire.

      J’ai adoré !

      Merci, Christian.

  36. oui oui, Quichottine, c’est bien ce poème,

    merci encore et merci à tous ceux qui ont bien voulu venir me voir.

    bises

  37. Cet arbre est splendide !!!!

    Je cours féliciter Azalaïs !!!

    Gros bisous ma tite sœur chérie 🙂

  38. Les chemins de traverse d’Azalaïs sont des chemins qui touchent à cœur….

    Je les parcours régulièrement et ils sont sans cesse découverte….

    Un arbre, une fleur, un paysage et nous voilà avec elle chez elle, et bien plus loin encore en voyage poétique.

    • Merci pour cette visite, ABC…

      Je suis d’accord avec toi. Les chemins d’Azalaïs me plaisent beaucoup, et j’ai du mal à ranger son recueil aujourd’hui.

      Passe une belle semaine.