Ave Maria

Je ne suis pas partie, je suis là… et, même si vous ne me croyez pas, ces jours-ci, j’avais sept ans.

– Pourquoi sept ? pourquoi pas cinq ou dix ?

Sept. Parce que j’avais envie. « Me daba la gana » disent les Espagnols, lorsqu’ils parlent castillan.

J’avais sept ans, et, tandis que maman s’extasiait, moi, je regardais déjà à travers le miroir.

– Dis Quichottine…

Oui ?

– Tu as été blonde un jour ?

Non, jamais. Maman non plus d’ailleurs. Elle n’avait pas les cheveux blonds, ni longs… mais ses yeux brillaient dans la nuit lorsqu’elle venait me raconter doucement des histoires.

– Elle te racontait des histoires ?

Non… En fait, je ne m’en souviens pas… Je ne crois pas. Nous étions bien trop nombreux pour qu’elle passe du temps avec chacun. Il se peut qu’elle nous ait raconté, parfois… Je ne me souviens plus, il y a trop longtemps. Alors, j’imagine.

– Tu imagines ?

Non, pas vraiment… Disons que je le rêve.

Je redeviens la petite fille que j’aurais pu être, je chausse ses escarpins à talon aiguille, je revêts ses robes de soie – pas toutes, je choisis la plus belle –

– Elle portait des robes de soie ?

Non, bien sûr ! Mais dans un rêve, tout est possible, n’est-ce pas ? Même d’avoir sa maman pour soi toute seule dans une famille nombreuse. Alors continuons ce rêve, voulez-vous ?

… J’emprunte son collier de perles, et surtout, l’un de ses grands chapeaux…

– Elle avait de grands chapeaux ?

Sans doute… bien que je ne me souvienne que de petits bibis à voilette…

– Là, tu n’as pas dit non !

Non, c’est vrai, je n’ai pas dit non…

Vous savez, lorsqu’on a perdu quelqu’un, depuis si longtemps que l’on devrait même l’avoir oublié à tout jamais, ce que l’on garde, ce sont des images, des instants volés. On les appelle souvenirs, mais ce ne sont parfois que des rêves. Ce qui a été et ce dont on se souvient, ne coïncide pas tout à fait. Comme dans un miroir déformant.

Il arrive que l’on trie dans ses souvenirs, que l’on mette en évidence une voix, un parfum, un sourire ou un regard… en oubliant le reste, comme dans ces photographies d’art où tout est un peu flou, sauf le petit, tout petit détail que l’on a voulu souligner, valoriser.

Chez Bruno, aujourd’hui, il y avait pour moi un morceau de musique.

– Il n’y avait pas de musique chez Bruno, seulement une immense tristesse…

Il y avait de la musique… et maman qui la jouait au piano.

Un Prélude de Bach, un Ave Maria de Gounod. la même mélodie…

J’étais toujours près du piano quand elle jouait. Je collais mon oreille contre le bois sombre, je l’entendais vibrer, comme j’écouterais plus tard, bien plus tard, les arbres, en allant chercher près d’eux un peu de réconfort.

– Tu écoutais les arbres quand tu étais petite ?

Non, j’écoutais déjà le vent, où qu’il soit, d’où qu’il vienne, où qu’il aille… Je l’écoutais et j’aurais aimé être légère comme ces papillons qui portaient un si beau nom.

– Les Castillans les appellent “mariposas”…

Bravo ! C’est à ce mot que je pensais. Alors, lorsque j’étais impatiente et que l’on me disait : “Cinq minutes, papillon !” cela me faisait rire, et je me sentais pousser des ailes.

C’est merveilleux, la vie… Quand on peut rêver d’être papillon ou sirène, seulement en regardant plus loin que le miroir.

– Quichottine ? Tu es où, là… tu es partie ?

Non, je suis là, mais je suis partie chez Marlène. Je regarde ses dessins, et, pour demain, encore, je serai sirène…

à moins que je ne préfère passer ma journée à faire des bulles de nuages.

Merci à Marlène pour ses images.

160 commentaires à propos de “Ave Maria”

  1. Renard est venue. Difficile d’écrire quoique ce soit après elle !
    Sache que je pense très fort à toi. Je t’embrasse, Amielle.

  2. C’est bien de s’inventer des petits moment magiques,
     ils nous emmènent aux pays des rêves
    C’est vrai , avant les familles étaient nombreuses, et nos mamans n’avaient pas le temps de faire ce que sont tes rêves d’aujourd’hui

    Bisous avec le retour de la pluie

    • Les mamans n’avaient pas le temps, et pourtant…

      Merci, Corinne. Le temps est bien mitigé aujourd’hui.
      Bisous pour toi.

  3. Dans mon matin j’ai comme un gros bouquet d’étoiles pour toutes les mamans qui nous ont laissé trop tôt, trop vite.
    Je suis sur une des bulles de tes nuages.

    C’est si beau, si tendre ce que tu racontes.

    Je t’embrasse ma Quichott’

    • J’en suis heureuse… merci, Polly.

      Merci pour ta présence et pour ton bouquet d’étoiles.

      Je t’embrasse fort.

  4. quand on sait aller plus loin que les miroirs c’est une grande chance!
    je t’embrasse quichottine

  5. Ce sont des moments comme celui-ci, doux moments ou souvenirs et imagination   nous aident à continuer le chemin.
    7 ans, une robe de dame et des talons aiguille, une odeur d’eau de cologne ou de poudre de riz, un savon à l’odeur de rose posé sur la table de toilette, un parfum de cuir de Russie.
    Merci pour ce matin Quichottine, tout est là si présent qu’une larme a coulé.
    Toi, tu sais si bien conter que l’envie me vient de te confier mes secrets de petite fille afin que tu les écrives…
    Je t’embrasse fort.
    Dame Sophie émue.

    • J’espère que tu as bien vite séché cette larme… il en est qui sont douces.

      Je ne sais pas si je saurais les écrire. Mais toi, sans doute, oui.
      Tu as beaucoup de sensibilité, Sophie… et tu parles avec délicatesse de tout ce qui te touche.

      Je suis sûre que ce serait très beau.

      Je t’embrasse fort.

      Merci d’être là.

  6. J’ai vraiment aimé, bien que je n’était pas vraiment dans une famille nombreuse, tu m’as ramené quelques années en arrière, et j’ai repensé à ces moments d’insouciance, c’était merveilleux, merci
    Amitiés, gros bisous, Flo

  7. « L’amour est le seul rêve qui ne se rêve pas » a dit Paul Fort. Et toi, ton rêve a la consistance de l’amour, qui ne se dissipera pas comme une bulle qui explose ou un nuage qui s’effiloche. Je te souhaite qu’il dure longtemps, très longtemps, ce souvenir qui remplit l’absence.

    • Merci…

      « La bulle qui explose, le nuage qui s’effiloche »…. c’est si beau !

      Merci pour ce « souvenir qui remplit l’absence » et qui me montre que tu as compris.

  8. Quel délicieux moment! Quelle fantastique diversion fabuleuse! Très touchée par ce passé évoqué avec délicatesse. Meri pour l’intérêt que tu as porté à mon billet et pour cette mise en oeuvre parfaite de l’écriture de soi, à reflets de soie!

  9. J’aimerais faire des bulles de nuages…. 
    Bisous

    • Les tiennes montreraient quoi ?

      J’ai souvent regardé les nuages en essayant de découvrir ce qu’ils représentaient, je n’ai jamais pensé qu’il y avait quelqu’un qui faisait des bulles tout là-haut et que ce pouvait être moi…

      Alors, merci à M. pour cette image qui nous fait rêver.

      Bisous pour toi, plein !

  10. Charmant, comme d’habitude, mais c’est plus que cela : un jeu du chat et de la souris entre le souvenir et le rêve. En partant de souvenirs, dont on souligne le  degré vaporeux et imaginaire, voici que son (du souvenir) aspect statique est embarqué par le rêve lequel, à pour  caractère fondamental,  de faire participer à l’action. Distinguo subtile et mélange exquis.  Je pourrais aussi, facilement, souligner le coté déguisement qui est un aspect spécifique du rêve d’adulte. Bien d’autres choses encore si je ne craignais de vous avoir assez fait c…. comme ça.

    • Merci, Gérad. Comme je vous l’ai dit chez vous… votre visite ne m’est jamais désagréable.

      Ne craignez rien et revenez quand vous voudrez, ou quand vous le pourrez.

  11. J’ai bien aimé le texte que j’ai trouvé chez Bruno, merci de me l’avoir fait connaître
    T’as bien de la chance d’avoir à nouveau Sept ans, Quichottine..Je ne sais pas où ils ont disparu mes sept ans!!!

  12. J’ai bien aimé cet article, en rêvant tu m’as fait rêver. Chez-nous aussi nous étions nombreux, c’est bon de rêver pour embellir les souvenirs.

  13. Bonjour chère Quichottine
    On a entendu le murmure des ailes de la mariposa. Ton histoire lui ressemble. Légère et douce comme la brise. On est entré dans ton rêve, juste le temps d’une rosée matinale.
    Je t’envois un brin de soleil andalou. Nous affichons un 18° aujourd’hui. Et je profite de ces éclats de printemps avant que n’entre l’hiver par ici aussi
    Bises depuis Malaga
    A un autre jour
    Sonia

  14. ah que j’aime ces promenades…
    merci tout plein pour cette fraîcheur…
    tandis que j’écoute la petite fugue par forestier en live taratata…
    doux bisous à toi

  15. Quichottine, quel talent pour raconter une petite fille! Une petite fille un peu spéciale, car toutes n’ont pas une vitre ouverte sur le rêve et c’est dommage. C’est une grande richesse, le rêve et tu la possèdes. Et c’est ce qui fait qu’on te lit avec ferveur.  merci, quichottine.

    • Ton commentaire me touche, Lorraine, toi qui écris si bien !

      Merci d’être venue m’accompagner aujourd’hui.

  16. C’est drôle, je suis en train de lire « avant que la pluie tombe » de Jonathan Coe, c’est une vieille dame qui laisse un testament sur bande magnétique, elle égraine ses souvenirs à l’aide de photographies qu’elle détaille à une jeune fille devenue aveugle…
    Bonne soirée.
    D@net.

  17. Beaucoup de choses ont été dites dans les commentaires… J’ajouterais tout simplement que ces souvenirs-rêves nous nourrissent toute la vie et heureusement.
    BISOUS.

    • J’aime bien ce rajout… oui, ils nous nourrissent, « heureusement ».

      Bisous à toi aussi, Marité. Merci.

  18. là aussi j’ai savouré un instant de plaisir….
    tu sais que je parle encore aux arbres!!!!
    besos
    tilk

    • Oui, je sais, Tilk. Et je me souviens bien de ta réaction au moment de la tempête… les arbres sont la vie.

      Bises à toi.

  19. Je garde aussi des personnes qui m’étaient chères des images et des souvenirs précis parfois enjolivés avec ce que j’aurais aimé qu’il se passe… Nous n’étions que trois mais ma mère ne me racontait jamais d’histoires, c’était moi qui en racontait à mon frère et m soeur, plus jeunes que moi…

  20. Bonne nuit les petits; le marchand de sable est passé.

    Alors bonne nuit à notre « petite » bibliothécaire

    • Sourire… Elle dormait depuis longtemps quand tu es passé.

      Sept ans… il faut se coucher de bonne heure !

  21. Sérieux… Es-tu blonde, Amielle ?

    Un sourire, amie, Amielle. Douce nuit. Je t’embrasse fort.

    • Non, bien sûr… je ne le suis pas.

      Un sourire aussi pour toi, mon Amielle.
      Passe une douce soirée. Je t’embrasse fort !

  22. tu as raison de rêver c’est merveilleux et l’on peut tout arranger à sa façon et l’on a toujours 20 ans ou 7 ans dans les rêves!!!!!!!!!!!!!!!!!!! j’aime beaucoup les dessins de M elle a énormément de talent et d’humour      gros bisous

    • Je ne comprends pas comment ton commentaire a pu passer entre deux…
      Je suis navrée pour ma réponse tardive.

      Les rêves permettent beaucoup… alors, rêvons autant que nous le pourrons.

      J’adore M. Elle est époustouflante.

      Merci, Marie-Claire. Et encore toutes mes excuses pour le retard.

  23. Quelle agréable lecture que ton billet du jour chère Quichottine… et si joliment illustré, bravo à M… les bulles de nuages c’est bien vu !

    Bisous tout plein

    • Je trouve aussi… M a beaucoup de talent ! Je l’adore !

      Merci pour ta présence…

      … et je te prie de m’excuser pour ma réponse tardive. Ce n’était pas intentionnel.
      Bisous tout plein pour toi.

  24. Entre « Mariposas » et les « variations » non! un Prélude de Bach, voilà un bon moment, pour moi, ce n’est pas l’enfance dont je n’ai hélas que de rares souvenirs, mais une adolescence pleine de découvertes et d' »impressions ».
    Evocation avec petite musique, couleurs et fenêtres ouvertes entre passé et futur, voilà comment j’ai ressenti ces quelques mots.

    • Je suis vraiment navrée… je me rends compte seulement aujourd’hui que quelques uns de mes visiteurs sont restés sans réponse à cause d’une maladresse de ma part.

      Je te prie de m’en excuser… aussi.

      J’avais pourtant lu dans ma messagerie ton commentaire et j’avais adoré ton ressenti.
      Merci infiniment pour ta présence, Pierre.

    • Merci pour ce PS qui me touche… Il y a aussi des langues que je voudrais parler couramment… et dont j’ignore les premiers mots.

      L’espagnol – enfin, le castillan – c’est un des rêves que j’ai pu conserver et réaliser.

      Passe une belle soirée, Pierre.

  25. comme elle est belle cette image avec la petite fille qui fait des bulles!!
    L’autre aussi d’ailleurs ; bravo à M
    Cela fait du bien de redevenir petite fille parfois; entre les souvenirs et les rêves  il n’y a pas tant de différences  finalement ..
    j’ai vu que Brunô a perdu sa maman .
    Une maman , on ne peut pas l’oublier .. il reste toujours des bribes de bonheur .
    j’ai passé un joli moment à te lire ; merci
     bisous

    • Le mois de novembre est un mois difficile pour nos anciens… et Bruno n’est pas le seul de mes aminautes à avoir perdu sa maman. C’est seulement que j’ai aimé le texte qu’il a écrit pour le dire, sobre et beau.

      Quelques jours auparavant, c’est mon amie Vita qui la perdait, mais elle ne l’a pas annoncé sur son blog… elle a seulement écrit un magnifique billet sur la création… avec une image.
      Comment en parler ? je ne sais pas.

      Mais je sais que chaque deuil me touche beaucoup… et que j’ai besoin alors de penser à tout ce qui était beau avant l’absence.

      Merci à toi, Fanfan. Je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça. Peut-être parce que je sais que tu comprends.

  26. Maman au doux sourire, écoutes ton enfant se glisser dans vos souvenirs d’or, ces purs moments qui viennent gommer les trous noirs de la vie !
    Tu es un régal dès le matin Quichottine !

  27. cinq minutes papillon! une expression qui me rappelle aussi plein de souvenirs… c’est amusant car j’ai l’impression de ne plus l’entendre, c’était aussi une expression de maman… et bien qu’elle soit encore de ce monde la communication n’est plus vraiment là…les bibis à voilette aussi me renvoient à mon enfance, je me demandais récemment justement en voyant un bibi à la télé à quoi ça servait… juste à un peu de mystère je suppose…et aussi le jour des enterrements c’était de rigueur… je n’aimais pas et je n’aime toujours pas…
    Merci Quichottine pour ces magnifiques lignes… nostalgie quand tu nous tiens !
    bisous …

    • Un peu de mystère… et c’était joli. Il fallait deviner les yeux à travers…

      J’aimais bien…. mais je n’aime toujours pas les enterrements.

      Merci, Bigornette, pour ce partage. Bisous.

  28. un conte comme tui sais les raconter et nous les faire aimer, avec toi je replonge dans les osuvenirset tiens c’est e sujet de bruno, l’escalier aux souivenirs !
    En tout cas j’ai préparé ma nuit avec toi et j’epère que les rêves eront beaux mêmes flous !

    • L’escalier aux souvenirs… j’ai aimé les textes que j’ai lu suite à sa consigne.

      Tes rêves ont-ils été beaux ?

  29. L’AVE MARIA de Gounod fut joué lors de notre mariage. C’était ma grand-mère maternelle qui avait tenu à ce que ce soit joué. Une grande émotion qui me revient quand j’écoute parfois ce morceau.
    Bises Quichottine !

    PS: j’ai mes lunettes depuis aujourd’hui. Finalemet, je vais les garder tout le temps car ce sont des verres progressifs.

    • Il faut dire qu’il est magnifique… moi, je l’adore ! merci pour ce partage de souvenir.

      Je suis contente de voir que tu as tes lunettes. Tu devrais te sentir mieux, je l’espère.

      Bises à toi, Alrisha. Passe une bonne soirée.

  30. Tes mots sont très beaux Quichottine, mais je sens tellement de tristesse dans ces souvenirs rêvés…
    Tu as su conserver le don merveilleux qu’ont les enfants : rêver les souvenirs pour les rendre féériques.
    Bises
    Marie

    • Tu as beaucoup de sensibilité, Marie.

      Tristesse et douceur mêlée… ne t’en fais pas.

      Bises à toi.

  31. Les « Ave Maria » sont sans doute mes chansons préférées avec un grand faible pour celui de Brassens

  32. Dès que je osais mon « habit »de travail,je crois bien que toute ma vie j’ai eu plus ou moins 7ans..et qu’est ce qu’on voit de belles choses à travers un regard d’enfant.

    • Je suis d’accord avec toi… le monde semble différent et je crois que pour eux, il l’est.

      Merci infiniment, Angel, pour ta présence.

  33. Comme cela me touche…Un peu de toi qui vient de plus loin…dans les profondeurs de l’enfance…Tu as tellement rêvé d’histoires que maintenant c’est toi qui te fait conteuse…J’assemble peu à peu les petits bouts de toi, de ta vie, petits cailloux invisbles que l’on porte en soi…Merci de partager tes rêves…petit papillon…

  34. Quand on arrive sur ce blog…On se retrouve soudain au coeur des mots et de la culture…Mais avec cet article…c’est la petite madeleine de Proust qui nous embue les yeux…Les plus beaux souvenirs sont peut-être ceux que l’on se fabrique…Merci pour ce moment magique…
     

  35. héhé, c’est juste que la chanson de Le Forestier est sur fond de fugue de Bach… en fait…
    mais bon euh c’est tout
    ah oui j’ai oublié de te dire (c’est ça avec les billets en long, je fais pareil…), la première image m’a fait beaucoup sourire, parce que j’ai une fille de quasi 15ans et l’autre de bientôt 6ans, et ça donne à peu près ça… mêmes trombines en plus!!!
    doux bisous (lol ma grande se marre, elle confirme)

  36. Tiens, du coup, j’ai l’Avé Maria, mais dans Otello dans les argouanes, c’est malin ça… vais devoir me le passer pour exhorciser le truc avant que je ne tourne en boucle toute la journée dessus (j’ai c’te manie… si je n’assouvie pas ce besoin d’écouter, ça « lancine »)
    http://www.youtube.com/watch?v=YIUAW2Fg6Zk
    je file lire le reste, à toute !

    • J’ai eu envie de te dire « Elle est superbe »! Je parlais de Renée Fleming… et de la mélodie que tu m’as fait découvrir.

      C’est très beau… Merci, Sieglind.

  37. C’est vrai mais dans certains on en laisse davantage…Et celui-ci me touche particulièrement. Parce que tu redeviens la petite fille que tu aurais pu être. Comment veux-tu que je ne suis pas ébranlée avec un phrase pareille…
    Je t’embrasse bien fort, Quichottine, toi qui a mis tes bottes de sept lieues pour, ici, être une petite fille de sept ans…

    • Il est devenu 71, juste en rechargeant ta page…

      Cela m’est arrivé aussi. Mais heureusement, ce n’est que passager. Et, le plus souvent, le titulaire du blog ne s’en rend pas compte.

  38. C’est un beau billet Quichottine, tu sais toujours retranscrire les émotions comme le font les poètes, je n’ai jamais su le faire et pourtant j’aimerais tant. Il est vrai que des sons, des odeurs peuvent nous replonger dans les souvenirs d’antant, cela m’arrive aussi mais en même temps c’est dur, le temps qui passe, les souvenirs aussi, le temps de l’insouciance.

  39. Lorsque je regarde la dernière photo, je pense à un texte de Philippe DELERM :

    Le rêve

    « Bulle de temps, gouttes légères.  A peine un souffle et l’eau se gonfle de secret, se détache, s’envole. A peine un souffle et la mélancolie part en voyage… Les peines s’apprivoisent dans l’espace. La terre devient bulle et la bulle une terre. »

     (Petite Elfe a bien eu raison de conseiller ce livre, il est délicat à souhait !)

    Très bonne journée, Quichottine ! 

    • J’adore Fragile, surtout pour les aquarelles de Martine Delerm… mais j’en parlerai tout bientôt moi aussi.

      Merci, Marie-Claire. Passe une belle soirée.

  40. rha oui alors c’est l’une de mes versions préférées…
    j’en ai entendue une que j’ai sur un cd quelque part, avec maurane forestier et goldman, c’est un pur bijou… impossible de la trouver un video nulle part depuis quelques temps elle a disparu, mais c’est un trésor…
    la piste que j’en ai faite à titre privé n’est pas partageable légalement, je ne le fais donc pas. mais le coeur y est!
    et à cette heure par contre, non nous ne bloggons plus en famille …rires
    doux bisous du soir

    • Merci, Mamalilou.
      Mais maintenant que je sais… il va falloir que je le cherche, moi aussi, ce CD !

      Doux bisous de la nuit, pour toi.

  41. Comme j’ai aimé cette dérive des souvenirs où rêves et réel se tricotaient doucement… ou parfois tu défaisais une maille car à cet endroit le souvenir était ajouré… et puis une reprise de l’ouvrage pour plus loin y greffer quelques points fantaisie…
    Robe en soie, grand chapeau, piano, arbres, vent et papillons… une vie d’enfant juste à l’âge où on est considéré comme entrant dans l’âge de raison… pourquoi à 7 ans.. alors qu’on est encore si petit qu’on espère qu’un jour, il y aura un moment privilégié, un moment solitaire pour une histoire contée tout au creux de l’oreille, rien que pour soi.. et qu’on ne sait pas encore que des années plus tard, on y repensera en les entremêlant à d’autres instants… bonheur, douceur..envies et rêveries…
    Je t’embrasse ma Quichottine 

    • J’aime la façon dont tu parles et dont tu m’expliques ces « sept ans ».

      Que te dire ? Seulement que ton commentaire m’a beaucoup touchée, sans que je puisse t’en donner les raisons.

      Merci, Renard.
      Je t’embrasse fort.

  42. Souvenirs, souvenirs
    Vous collez à la peau
    Comme un son indéfini
    Résonne sur l’eau

  43. j’ai diagonalisé…mais je t’imaginerai bien avec un petit bibi à voilette…

  44. Merci Quichotine pour ta visite.Tes dessins sont supers et comme je te sens nostalgique à travers ton texte je vais accrocher RECONFORT sur « l’arbre à mots »,celui que tu puises dans l’arbre tutélaire de Petit Elfe.Bonne journée et à bientot!

    • Ce ne sont pas mes dessins… Marlène est très douée et elle a la gentillesse de me les prêter.

      Merci pour ce RÉCONFORT.

      C’est un mot que j’aime bien.

      Bonne journée à toi… et merci à Petite Elfe.

  45. Un petit voyage de rêve dans tes secrets …
     Belle journée à toi

  46. Je suis toujours étonnée de ce que tu arrives à raconter à partir des mes dessins 🙂 Merci beaucoup.

  47. J’adore cette image..moi qui aime planter ma tente sur les nuages! sourire

    • J’aurais parié qu’elle te plairait… comme elle m’a plu.

      Mais, moi, je ne sais pas grimper sur la montagne comme toi. J’imagine…

  48. Si tu me le permets, je viens aussi m’asseoir sur ton petit nuage…

    Le seul problème, c’est que mes rêves pèsent un peu lourd…

    «  » »J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans… » » »

    Amical(m)ement…

    KLC

    • Je te permets, Kerfon… et ça me fait plaisir.

      Les nuages nous porteront bien tous les deux… et, qui sait ? Ils allègeront peut-être tes rêves.

      Faudrait-il oublier l’homme à fables… et garder les énigmes du sphinx ?

      Amicalement à toi.

  49. Quelle belle page de souvenirs rêvés…… l’insoutenable légèreté de l’être..;; heu non du papillon! comme une caresse! Merci
    Bises
    Dany 

    • Merci !

      C’est vraiment gentil d’être passé.

      « Des dessins en coup de soleil… » j’aime bien. Marlène devrait apprécier.

  50. Tu m’as posé une question hier soir ou plutôt très tôt ce matin… Maintenant  je sais…
    C’est bon les souvenirs……mais… Il y a parfois un mais qui traîne quelque part….

    Je suis allée faire une petite visite à M… C’est très décapant… un blog qui sort vraiment de l’ordinaire.  Et c’est bien.  Il y en a vraiment pour tous les goûts sur OB. Et tu as le chic pour les dénicher…
    Bonne journée Quichottine.

    • Sourire… Tu trouves toujours les réponses.

      J’aime bien aller chez elle, elle me fait rire très souvent, et sinon, elle incite au rêve et j’aime aussi !

      Bonne soirée à toi.

  51. ah que j’aime ta façons de nous faire rêver………….. bisous

  52. Je n’aime pas trop les souvenirs – et encore moins ceux de l’enfance – sans doute parce qu’ils ne sont pas bons. C’est sans doute  ce qui m’a appris à regarder devant moi plutôt que derrière. Et puis aussi je n’aime pas parler de tout ça.

    J’aime beaucoup les images de M. et j’espère bien que sur son blog elle restera. Elle me donne envie,  non pas defaire des bulles avec de nuages – ça seule Quichottine sait le faire – mais des bulles roses en malabar ! Splatch !!! Ca colle les souvenirs. Parfois. Heureusement, il y en a qui sont à la fraise …

    • Je te comprends tout à fait.

      Les bulles roses en malabar… si tu savais comme j’ai rêvé de savoir les faire, mais je n’ai jamais pu malgré tous mes essais !

      Tu sais, toi ?

      Merci pour ce partage, Liza. Tu te fabriques d’autres souvenirs aujourd’hui, et je pense qu’ils sont beaux.

  53. Ah le CTRL + , j’y pense jamais mais c’est vraiment trop bien !

  54. de beau reve, mais avec un peu de tristesse ?
    non tu as perdu, je ne fait jamais de voeux
    bonne journee

    • Tant pis… Je pense que de temps en temps, ça fait du bien.

      Bonne journée à toi aussi.

      La tristesse fait partie de la vie. Tu ne crois pas ?

  55. C’est merveilleux de rêver qu’on rêve …
    J’adore l’image de la petite fille qui fait des bulles de nuages.
    Bon mercredi ! Bisoux.

    • Merci, Dom !

      Navrée… j’ai eu un saut de page maladroit dans mon administration et je te réponds bien tardivement…

      Bon weeken à toi. Bisous doux.

    • Rêvons… oui, rêvons.

      Pardon pour cette réponse tardive… j’ai eu une manoeuvre malencontreuse dans mon administration et j’ai donc omis une page de commentaire au moment de répondre.

      J’espère que tu n’étais pas inquiet…
      Merci d’avoir été là.

  56. Un moment d’enchantement. Celui d’une petite fille emplie d’imagination et la met en oeuvre pour palier aux sousvenirs qui lui manque ou non pas eu lieu.
    J’ai bien aimé !
    Bises Quidchotine
    Nettoue

  57. minute papillon, disait mon père…Il est vrai qu’on sélectionne les souvenirs, seuls les meilleurs nous éclairent, les autres, on les modèle un peu pour qu’ils s’adaptent à nos désirs et à nos rêves. Bises, Dona.   VITA

  58. que c’est beau et doux, comme un rêve mélancolique, s’entourant telle écharpe magique pour nous adoucir…
    merci pour ton com et bises … mes plus proches avaient oublié … mais quelques belles surprises d’internautes ou de connaissances. Prendre la douceur où elle est…. bisous

    • Tu as raison, c’est le mieux, et surtout ne pas en vouloir à ceux qui n’y pensent pas. Souvent, ce n’est que parce que le quotidien les encombrait trop.

      Merci, Durgalola. Bisous doux.

  59. Je venais te dire que j’avais mis la clé de l’énigme à yeurs ;-)) et je découvre ce superbe article si poignant…si vrai…

  60. quel plaiisr de retrouvr tes instants de magie ou le rêve cotoie la réalité, et chez toi toujours avec douceur qui me fait du bien d’oublier en te lisant la réalité des instants présents qui me pésent beaucoup en ces jours. Je te souhaite une bonne soirée avec des bigs bisous.

    • J’espère que tes soucis vont s’envoler… Je sais que c’est dur pour toi en ce moment.

      Contente de t’avoir fait t’évader un peu…

      Bonne soirée à toi. Bisous doux.

  61. Tu m’as emportée cette nuit avec toi dans les nuages…J’aime quand tu te laisses porter ainsi et je me sens mieux, bien, tout comme j’aime.
    belle amie belle nuit et rendez-vous…gros poutou
    Betty aime les histoires et celle-ci en particulier.

  62. Oui oui je sais !Quand tu me feras des crêpes je t’apprendrai à faire des bulles Malabar !

    • Chouette ! C’est une des grandes frustrations de mon adolescence…

      J’espère bien que tu m’expliqueras comment y arriver.

  63. Passer sa journée à faire des bulles de nuages, il n’y a pas de plus saine occupation.

  64. INQUIET MOI? PAS LE MOINS DU MONDE !

    Sur les blog transparaîssent tout de même xertains trais de caractère, et ton défaut premier n’est surement pas l’oubli…

    A BIENTÔT

    • Sourire… merci !
      Tu étais chez moi tandis que j’étais chez toi…

      Donc, à très bientôt, ici ou là.