Miguel de Cervantes (second chapitre)

Vous vous souvenez ?

Dans la bibliothèque, lors de son inauguration, alors que je vivais mon tout premier jour sur Overblog, j’ai accroché un portrait, en quelque sorte une « plaque commémorative » à la gloire de mon premier auteur.

Un peu plus tard, j’y ai mis une image, celle de Cervantès… une statue photographiée à Madrid.

Aujourd’hui, je vais continuer à vous ouvrir des portes vers cet écrivain méconnu. Pour ce faire, je vais vous demander de l’imaginer, tel qu’il était… ou tel que vous auriez pu le croiser si vous aviez suivi Miregi en Espagne, Sur les routes de l’Andalousie

Tout en bas d’un escalier, vous l’auriez aperçu et vous n’auriez pas pu faire autrement que d’aller l’admirer de plus près.

Je vous assure ! Vous le voyez ? N’a-t-il pas fière allure ? Mais regardez-le donc de près !

(Merci Miregi pour ces images.)

Je vais inscrire ici un peu de bibliographie, parce que, si, comme le dit à juste titre M. Lepage, Don Quichotte ne se résume pas à l’épisode des moulins, l’œuvre de Cervantès ne se résume pas non plus à Don Quichotte !

Ne me faites pas les gros yeux ! C’est un nouveau blogopote… Je l’ai trouvé par hasard, je ne sais pas encore qui il est, mais j’ai bien aimé sa façon de dire à ses visiteurs :

[…]
Le livre s’appelle « L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche », écrit par un courageux Miguel de Cervantes Saavedra. Il prend l’exemple de mondes virtuels centrés sur le Moyen Age, et en particulier traitant de chevalerie, et a été publié tout récemment, en 1605. Vous y trouverez, en sus de paraboles élégamment tournées, des dissertations édifiantes sur le mal que représentent les mondes virtuels ainsi que sur la véritable mission des arts du divertissement. Cet ouvrage est souvent résumé par l’un de ses personnages, Don Quichotte, présenté à tort comme un vieillard alors qu’en le texte il est d’âge mûr, et plutôt vigoureux, tout employé à un combat à la lance contre un moulin, lequel combat ne représente qu’une infime partie de ce que l’on peut trouver en l’œuvre (et je n’en n’ai lu que la première des deux moitiés).
[…]

Je ne vais pas tout citer, bien sûr… mais il fait de Cervantès et de son héros, les nouveaux champions du combat contre l’un des fléaux du monde moderne : le virtuel… J’y reviendrai un autre jour.

Pour l’heure, revenons sur ce que je vous avais dit. Cervantès serait le Victor Hugo espagnol.

Il a écrit un roman – immense – qui a presque gommé le reste: L’Ingénieux Hidalgo don Quichotte de la Manche.

Si je me limitais à ce roman, ce serait comme garder de Victor Hugo la bataille d’Hernani, Quatre-vingt-treize ou « Demain dès l’aube »…

(Ce qui risque d’arriver si nous cessons de le lire
et si nous laissons à l’école le soin de nous le faire découvrir.)

En Espagne, Don Quichotte est de tous les programmes scolaires, c’est une lecture obligatoire, qui a donc perdu toute sa magie… On fait semblant de le lire, on ne le lit plus.

Vous voyez bien, moi, j’en suis encore au chapitre 19… alors que c’est mon roman préféré !

(Je triche, vous savez tous qu’il s’agit ici d’une relecture,
d’un retour sur un livre qui m’est cher à plus d’un titre.
Ne vous l’ai-je pas déjà raconté ?)

Comment aborder les autres livres ? Peut-être en vous citant ceux que l’on évoque dans le dictionnaire ?

En france :

  • Les Nouvelles exemplaires (1613)
  • Les Travaux de Persilès et Sigismonde (1617)
  • Le Siège de Numance (une tragédie écrite en 1582 et publiée beaucoup plus tard)

En Espagne :

  • Numancia (déjà cité, 1582)
  • El Trato de Argel (comédie autobiographique)
  • La Galatea (roman pastoral, 1585)
  • Novelas ejemplares (déjà cité, 1613)
  • Viaje del Parnaso (en vers, 1614)
  • Comedias y entremeses (1615)
  • Los trabajos de Persiles y Sigismunda (déjà cité, 1617)

Cela peut vous paraître très insuffisant au regard de ce que je suggérais : Cervantès, un « Hugo » espagnol ?

 L’œuvre de Victor Hugo est beaucoup plus importante, c’est vrai. Mais, si nous remettons chaque écrivain dans son époque, nous voyons bien que tout est relatif. Cervantès ne disposait sans doute pas des mêmes moyens ni des mêmes possibilités d’écriture.

En tout cas, je pense qu’aujourd’hui, nous saurons que Cervantès a écrit d’autres livres dont nous reparlerons…

Mais pas demain…

… même si vous le vouliez bien !

38 commentaires à propos de “Miguel de Cervantes (second chapitre)”

  1. Tu vois je ne connais pas Cervantès, mais alors pas du tout. La littérature française est peuplée de tant d’auteurs qu’on ne nous guide jamais vers les anglais, allemands, italiens, espagnols au lycée… et même en fac (2h de littérature étrangère pendant une seule année, avec les russes et américains).
    Je crois que c’est encore très maigre aujourd’hui dans les programmes.
    Tu as raison si on nous oblige… on perd le goût des oeuvres, sauf si on a la chance d’avoir ce prof, tu sais ce passionné qui nous embarque avec lui dans la beauté… mais ils sont si rares eux aussi.
    Je connais des nouveaux profs ( de lettres) qui n’aiment pas lire les anciens!
    Heureusement, des passionnés il en existe… et dans le virtuel également.
    Merci Quichottine.

    • On ne peut pas tout connaître… Surtout là.

      Mais ce prof passionné, il m’est arrivé de le rencontrer… C’est merveilleux !

      Merci à toi d’être là, Polly

  2. Les vrais auteurs, les grands, ont, presque tous, tiré leurs écrits de la vie sociale de leur époque, ce qui les rend presque éternels, puisque la vie sociale est un éternel recommencement.
    (Ca c’est mon opinion!)

    Regardes, la presse n’arrête pas de comparer cette période à celle de 29 ou d’autres plus proche. L’Homme qui se croit dieu, fait continuellement les mêmes erreurs, à croire que nos hommes politiques choisissent très mal leurs lectures !

    Bises x2

  3. Et bien merci pour tous ces détails sympas…chaque pays à son idole littéraire…C’est un peu normal…et quand il passe les frontières c’est qu’ils sont vraiment très très bons…comme Cervantès et Hugo….Gros bisous Quichottine…

    • Comme tu le dis… Chaque pays a une ou plusieurs idoles littéraires. Il faudrait apprendre à les connaître.

  4. Qui c’est Cervantès?
    Allez j’arrête mes bêtises et tu as raison, oin ne rend pas assez souvent hommage aux auteurs et on s’arrête à leur « vulgarisation ». Un peu comme réduire Quichottine à la lecture de Do Quichotte ou alphoméga à une photo.
    Bonne semaine

    • Tu m’as fait rire… C’est vrai que Quichottine aurait pu n’être que cela…

      Mais toi, une photo ? Impossible. Tu as des photos et des mots… et chaque voyage sur tes pages entraîne tes visiteurs un peu plus loin.

      Merci !

  5. Merci pour toutes ces informations. Je reconnais ne pas très bien connaitre Cervantes.
    Bonne journée

  6. Plus tu en parles, plus tu aiguises ma curiosité… C’est vrai qu’on fait bêtement des raccourcis…

    Bonne journée Quichottine

    • La statue est splendide…

      Et là, tu vois, je ris ! Ce ne sera plus Annie-la-Marmotte mais Annie-la-Farceuse…

  7. Et dire que je pensais connaitre Cervantes et Don Quichotte…
    Merci Quichottine de me démontrer que j’ai encore beaucoup à apprendre

  8. et bien je ne savais pas non plus… je n’ai pas cherché non plus. Alors à … bientôt, bizzz
    Hebergement gratuit d image et photo

    • C’est vrai qu’on trouve tout… il suffit surtout d’avoir envie de chercher.

      Bisous, Bidulette !

  9. L’art du roman serait né avec Cervantés d’après Milan Kundéra dans justement son livre l’art du roman. A+

  10. Je dois avouer honteusement ma profonde ignorance concernant l’oeuvre de Cervantes, tel n’est pas le cas pour Hugo mais il est vrai que l’on étudie plus l’oeuvre de Victor Hugo qui fait partie des oeuvres obligatoires à lire. Il est difficile de comparer deux auteurs vivant dans des pays différents et à des époques différentes également.
    Pour répondre à ta question, oui bien sur, tu peux emprunter des photos surtout que certaines iraient bien avec tes petites histoires dont je raffole.
    Santounette

  11. Bel hommage à Cervantès qui le mérite, très grand écrivain pour son époque, il n’avait pas beaucoup de moyens. Les livres étaient en plus réservés à une certaine élite.
    Je n’aurais pas assez de ma vie entière pour lire tout ce que j’aimerai.
    Bises du lundi Quichottine, ciao, Béa de grapho

  12. Pourquoi vouloir à tout prix comparer ce qui n’est pas comparable: HUGO ou CERVANTES …
    Il ne s’agit pas de la même époque, du même pays,  de la même culture , des  mêmes pages d’histoire  donc de la même inspiration …
    On peut aimer ces deux écrivains, en préférer l’un au détriment de l’autre et même n’en aimer aucun …
    Quant à LA LECTURE OBLIGATOIRE – que ce soit pour l’un ou pour l’autre c’eet une calamité !!!! qui n’aura pour effet que d’ honnir l’un, bannir l’autre  et ainsi de suite jusqu’au moindre objet ressemblant de près ou de loin à un livre …
    LIZAGRECE

    • Je suis d’accord, Liza. En fait, j’établissais seulement un parallèle, sachant la position occupée par Hugo ou Cervantès.

      Je suis contente que tu aies décidé de le contrer.

      Personne ne devrait être contraint de lire.

  13. Victor Hugo je pourrais en discuter, Cervantés j’avoue mon inculture complète.

    Difficile de comparer.

    Tout au moins tu m’auras donné envie de découvrir un peu mieux cet auteur. 😉

    A part Don quichotte, c’est bien tout ce que je connaissais de lui, et mal encore ^^

    • C’est déjà une bonne chose de pouvoir discuter de notre ami Victor…

      Il faudra que j’écrive encore sur lui…

      Merci, Loralie !

  14. Coucou Quichottine, comme il a fière allure ce Cervantès madrilène.
    Merci à Miregi pour ces photos et à toi pour me les faire découvrir.
    Bisous et bonne fin de soirée,