Carlos Fuentes

Le Don Quichotte de Seb

L’autre jour, parmi mes visiteurs, il y a eu quelqu’un qui disait trouver superbe que je connaisse tant de livres…

(Merci, Nadia, mais, si j’en connais beaucoup, c’est parce que je passe ma vie dedans..)

– Quichottine ! Tu nous racontes des histoires !

– Ah ? Qui a dit ça ? C’est vrai… j’adore en raconter.

Et… il est vrai aussi que je « lis » un peu moins depuis que je lis sur mon écran des choses qui me font plaisir. Alors, je vais, je viens, je bavarde… Cali dit que je suis la reine…

(Non, pas des blogopotes !
C’est Cali, leur reine.
Il ne manquerait plus que je la détrône !
Vous m’imaginez en train de faire un coup d’état ?
Un coup d’état sur OB ? Avec ma vieille épée, ma passoire et mon livre…)

… Cali dit que je suis la reine des bavardes ! C’est vrai, j’adore ça, parler de tout et de rien !

Mais, ne voilà-t-il pas que du fond de la bibliothèque, une voix caverneuse m’interpelle…

Création de davy Durand
Le Don Quichotte de Davy Durand, « Une ombre dans la Bibliothèque »

(Merci à Davy pour son image)

– Prends ton livre ! ouvre-le à la page 123 !

… Je parie que vous avez déjà entendu ça !

C’est vrai… Il n’y a pas longtemps. Décidément, je crois que je radote ! Je l’avais déjà fait en parlant du premier livre de Patrice (pb-r) que j’ai enfin terminé et mis sur mes rayons ! Mais pourquoi n’aurais-je pas le droit de refaire ce tag indéfiniment ?

(Rassurez-vous, là, je plaisante !)

… MAIS… J’ai mon copain Ruegy qui vient de le laisser en suspens, pour celui qui voudrait… et, comme je l’aime bien, moi, Ruegy, je ne vais pas l’abandonner, tout seul, sur les bancs de la petite classe !

(Surtout que c’est le grand départ en vacances et qu’il a décidé, tout comme Kinou, mais sans doute pour d’autres raisons, de se transformer en courant d’air…)

Voilà, c’est pour ça que je vais faire semblant d’être gaie, et que je vais refaire pour vous aujourd’hui ce tag littéraire !

– Chouette ! Me revoilà taguée !
– Encore ?

(ça, c’est Quichottine qui répond à Quichottine)

Je prends le premier livre que je peux, juste à côté de moi. Je n’ai pas eu besoin d’en soulever cinquante pour l’atteindre, celui-là…

(Eh non ! Il ne s’agit pas de Don Quichotte !)

Il n’est pas bien grand, pas bien épais non plus, mais je peux y trouver la page 123… Une chance pour moi !

Voyons un peu, il me faut la cinquième phrase et les trois phrases suivantes :

Rien ne doit être négligé, affirme Ficin. La nature humaine contient tous et chacun des niveaux, depuis les formes terrifiantes des pouvoirs abyssaux jusqu’aux hiérarchies des intelligences divines décrites par les mystiques : rien n’est incroyable, rien n’est impossible ; nous ne rejetons certaines possibilités que parce que nous les ignorons. Le libertin et l’ascète, Don Juan et Savonarole, César Borgia et Hernan Cortez, le tyran et l’aventurier, le Faust de Marlowe et les amants incestueux de John Ford, la pensée rebelle et la chair rebelle : les manques ne rétablissent plus un ordre ancestral, mais se consument dans les principes autosuffisants de l’orgueil, de la raison, du plaisir ou du pouvoir. Mais, à peine conquis, ces principes sont mis en question par la critique, puisque c’est la critique qui les a créés.

(p.123-124)

Vos regards éberlués me stupéfient…

Non, pas vraiment. Je vous comprends tout à fait… Vous vous dites que si l’on commence à philosopher dans la bibliothèque au moment de partir en vacances, vous éviterez désormais de passer par là.

Mais non, je ne vais pas philosopher ! Juste un peu, le temps de vous expliquer pourquoi j’avais ce livre sur mon bureau…

Le titre va tout vous expliquer.
Il s’agit d’un tout petit essai :

 Carlos Fuentes : Cervantès ou la critique de la lecture. (L’Herne, 2006)

Vous n’êtes pas rassurés ?

Non, pas vraiment, je le vois bien. D’ailleurs, moi non plus !

Je ne connais pas tous ceux qu’il cite. Ficin ? Qui c’est celui-là ?

Au secours !

J’aurais pu appeler Seb… il sait tout de Platon… ou même Chris, elle a peut-être étudié les philosophes italiens du XVe, qui sait ? Moi, non…

Mais ce n’est pas vraiment important. Ce qui l’est, à mon avis, c’est que l’on voit bien comment cet écrivain mexicain contemporain (je parle de Fuentes, là) s’appuie sur tous ces « objets sérieux » pour expliquer ce qui l’est peut-être moins au regard de certains. Du quinzième au vingtième siècle, tout pour prouver que tout est possible, et pour parler de cette nature humaine si présente sur les pages du roman que je vous lis, patiemment, depuis un an.

Tout est possible. Tout n’est que doute. Seul un gentilhomme de la Manche continue à adhérer aux codes de la certitude. Comme l’Espagne de la Contre-Réforme, Don Quichotte navigue entre deux eaux et appartient à deux mondes. Pour lui, le doute n’est pas permis et tout est possible : comme l’Invincible Armada vaincue du vivant de Cervantès, c’est un anachronisme qui ne connaît pas son nom. Dans le nouveau monde de la critique, Don Quichotte est un chevalier de la foi. Cette foi provient d’une lecture. Et cette lecture est une folie. Don Quichotte s’acharne, au même titre que le monarque nécrophile de l’Escurial, à restaurer le monde de la certitude unitaire. Il s’obstine, physiquement et symboliquement, à faire une lecture unique des textes et il tente de la transposer dans une réalité qui est devenue multiple, équivoque, ambiguë. Mais, parce qu’il est maître de cette lecture, Don Quichotte est maître d’une identité : celle du chevalier errant, du héros antique.

De maître des lectures préalables qui lui ont asséché le cerveau, Don Quichotte se transforme, à un second niveau de lecture, en maître des mots de l’univers verbal du livre « Don Quichotte ». Il cesse d’être le lecteur de roman de chevalerie et il se change en acteur de ses propres aventures. De la même façon qu’il n’y avait pas de rupture entre la lecture de ses livres et sa foi en ce qu’ils disaient, maintenant il n’y a aucun divorce entre les actes et les mots de ses aventures. Parce que si nous lisons et que nous ne le voyons pas, nous ne saurons jamais ce qui passe par la tête du chevalier : Don Quichotte aura-t-il raison, aura-t-il découvert le fabuleux heaume de Mambrin, là où les autres, aveugles et ignorants, ne voient qu’un plat à barbe ? Dans le domaine du verbe, Don Quichotte commence par être invincible. L’empirisme de Sancho est inutile littérairement, car Don Quichotte, l’échec à peine passé, rétablit son discours et poursuit son périple dans le monde des mots qui lui appartient.

(p.124-126)

C’est vrai… Moi, je sais qu’il m’arrive de vous faire rire, lorsque je vous lis mon Don Quichotte, là-bas, au fond de la bibliothèque…

Mais, ce que je voulais vous montrer aujourd’hui, c’est que, quels que soient les mots employés pour le dire, quelle que soit la façon de le raconter, d’en parler, à un auditoire plus ou moins savant, ce qui est important, c’est de pouvoir le voir, réellement, comme s’il était avec nous, errant dans les allées de ma bibliothèque, comme l’a peint Davy Durand, et de savoir que ce qui le rend invincible, encore aujourd’hui, ce sont ces mots, dont il est maître, et qui lui permettent de faire du rêve, de cet impossible rêve, une réalité.

Après tout, n’est-ce pas ce vers quoi nous tendons tous, en écrivant ces textes que nous offrons à nos visiteurs…

… Transformer notre rêve en réalité en l’habillant de nos mots ?

76 commentaires à propos de “Carlos Fuentes”

  1. Effectivement, Don Quicotte (pardon: Fuentes) a raison… Si la vie quotidienne est invivable alors vivons un rêve et rendons le quotidien.
    Pas facile! Mais pour un chevalier de la Mancha… tout est possible, tout est réalisable.
    Après tout, s’attaquer à des moulins à vent au risque de briser nos rêves et nos illusions! Non mais!

    Bon lundi et bonne semaine

    • Tu as raison, Alphomega…

      Je souhaite que tes rêves personnels ne se brisent pas sur les ailes des moulins de ta réalité.

      Bon lundi et bonne semaine à toi aussi

  2. la parole , l’écriture sont des outils fabuleux qui nous permettent de venir au devant de l’autre, trop souvent nous nous auto censurons par craintes irraisonnées et passons à côté de trésors à notre portée, c’est cela que j’aime en la découverte d’un livre, d’un être, un voyage infini et chaque lecture ou relecture ouvre de nouveau horizons 🙂
    big bisous

    • Je le crois aussi… et, je crois que ce qu’il y a de bien dans les mots que nous écrivons ici, ou chez d’autres, c’est que justement, nous ne sommes pas obligés de nous auto-censurer.

      Je le crois. Ici, je n’ai rien à prouver et rien à perdre, donc, je peux être plus sincère que dans la réalité, je peux être moi, tout à fait.

  3. Un texte si savoureux pour ce lundi matin, et si profond, la chute en est superbe…Amicalement

  4. Matérialiser nos rêves mais une fois matérialisés par les mots sont ils réalité ? Bises

    • Non, ils ne le sont pas… mais ils peuvent le devenir.

      Disons, que c’est une façon de leur ouvrir la porte…

  5. Très beau texte ! Merci de nous faire rêver …
    Merci d’être passé en mon absence !
    Bon début de semaine. Bisoux.

    dom
  6. Tu as le verbe et l’imagination encore plus fécondes que celle de Quichano !!! (rires !!)

    Bonne semaine :Quichottine !!!! Bises !

  7. C’est le plus chouette des tags !
    C’est le doute qui rend tout impossible, mais à ne pas douter les possibilités s’étiolent.
    T’inquiète pas Quichottine, mes neurones ont décidé de tricoter encore un peu et d’ici la fin de l’été je m’en ferais peut-être un burnous.

    • Morte de rire, pour le burnous…!

      J’aime beaucoup ce tag, parce qu’il permet de regarder différemment les livres qu’on lit. Je crois que ce n’est pas plus mal de devoir s’arrêter sur quatre phrases…

      Bisous, Mary !

  8. En donnant aux rêves une certaine réalité par les mots, on les empêche de mener une vie autonome et de nous posséder…Nous avons ainsi une certaine distance que nous a permis d’avoir l’acte créatif..VITA

  9. Transformer nos rêves en réalité ? Comme je voudrais bien. Mais tu as raison, en commençant par habiller nos rêves de mots c’est déjà le début d’un long voyage…
    Gros bisous et douce semaine,

    Syl

    • Je crois que tout le monde voudrait, au moins pour certains rêves…

      Merci, Syl… Douce semaine à toi aussi

  10. Moi, c’est les mots qui me font rêver…
    mais sans doute suis-je un peu « à l’envers »…
    Bisous ;-)))

    • Les mots te font rêver ? Je dirais qu’en tant qu’écrivain, c’est un peu normal, non ?

      Tu es un magicien des mots.. Moi, ça me plaît.

      Merci pour ces bisous !

  11. je t’imagines bien faire un coup d’etat avec ta vieille épée!!!lol!!!
    tu dois tout de meme avoir une sacré bibliothèque Quichottine vu le nombre de livres que tu lis et nous fais découvrir
    tu sais l’ado elle a remplie les cartons de bouquins pour Seattle, moi aussi mais elle m’a battue
    grosses bises

    • Morte de rire, Oursonne…!

      C’est vrai… j’ai beaucoup de livres… ceux que j’ai, ceux que j’emprunte, ceux que je découvre au hasard de mes promenades…

      Je suis contente que tu en emportes pour là-bas !

      Gros bisous à toi aussi…

  12. Si Quichottine, je te vois très bien avec ta vieille épée, ta passoire et ton livre faire un coup d’Etat sur OB (rires).
    J’aime beaucoup les mots qui nous permettent de faire du rêve une possible réalité.
    Bises
    Santounette

  13. Je suis légitimiste et je resterai aux côtés de Cali. Je ferai de la dialectique, tiens.

    • Morte de rire… Je n’ai vraiment pas envie de détrôner Cali… trop difficile le rôle de reine… Je préfère celui de lutin… même bleu !

  14. Un putch  contre Cali , tu reves je crois .
    Cali c’est Cali, et toi t’es toi !
    et c’est bien comme ca

    ps je n’ai toujours pas retrouvé ta « surprise  » ….
    mais je trouverai …. 

    • Un putch contre Cali ?
      Je plaisantais bien sûr ! Je suis absolument incapable d’assumer ce rôle et je n’en veux d’ailleurs pas… Je l’aime trop ma Reine ! 😉

      Ah… eh bien ! je ne sais plus… il va falloir que je cherche ! (sourire)

  15. j’adore fuentes je l’ai découvert a la fac…
    je me souviens qu’il avait ecrit quelque chose qui m’avait bcp plu
    il disait « mi patria es la lengua española » et bien sur tu peux te douter que je me retrouve pleinement dans cette phrase
    besos
    tilk

    • Je te comprends tout à fait… et s’il ne l’avait écrite, je sais que tu l’aurais fait.

      Besos, Tilk !

  16. J’ai l’impression que mon cerveau aussi est asséché, peut-être l’orage qui arrive, la fatigue de cette lourde journée. Je relirai le premier extrait, je n’ai pas compris « les manques ne rétablissent plus un ordre ancestral.. »
    Bises.

    • Ton cerveau n’est pas asséché. Je crois que lorsqu’il parle de l’ordre ancestral c’est de la hiérarchie qu’i évoquait un peu plus haut et que je n’ai pas cité à cause de la consigne du tag… (sourire)

      « Dans le cosmos médiéval, chaque réalité témoignait d’une autre réalité, en accord avec des symboles homologués de façon catégorique. Mais dans le monde instable et équivoque que Copernic laisse dans son sillage, ces critères fondamentaux se sont estompés.
      Toutes ces choses ont perdu leur harmonie. À l’aube même de son affirmation humaniste et libératrice, l’individu est terrassé et divisé par la même critique, le même doute, la même interrogation avec lesquels Copernic et Gallilée libèrent les forces assoupies de l’univers, en l’amplifiant au point de rapetisser l’individu qui, alors, affiche ses passions échevelées, son orgueil avéré, ses usages cruels du pouvoir, son rêve utopique d’une nouvelle cité du soleil, son imagination chronophage et omni englobante, sa faim d’un nouvel espace humain capable d’être opposé au nouvel espace muet de l’univers : appétit d’espace perceptible aussi bien dans la découverte de l’Amérique que dans les fresques de Pero della Francesca.
      « 

      Je ne saurais te dire s’il a raison. Ce qui est sûr, c’est que l’ordre dont il parle est celui auquel chacun se conformait sans se poser de question avant que l’on remette en cause un certain nombre d’axiomes. La vision de notre terre, cette terre qui soudain entrait en mouvement… j’imagine combien ça a dû perturber…

      Ça a permis de bousculer les « pré-acquis » de la pensée. Mais il a fallu tout reconstruire. Je crois que ces « manques » peuvent être ce que nous aurions dû garder des certitudes anciennes. Je ne sais pas, sans doute auras-tu un peu plus de « matière » pour me répondre.

      Merci Ruegy, pour cette question. Je savais que tu irais au-delà… Tu vois, ton cerveau n’est pas du tout asséché, il a vu les « manques » de ma citation. (sourire)

      Je t’embrasse fort…

  17. Plusieurs fois déjà que je croise ce tag. Il me plaît bien… À tel point que je me demande si…

    Et puis les rêves. Si certains peuvent vivre sans… Moi pas ! Alors c’est ma réalité que j’habille de rêve, le plus souvent possible. Et les mots dans tous ça ? Les mots sont une merveille de l’espèce humaine : ils peuvent être doux, cinglants, fous, menteurs, drôles, caressants…

    Bonne journée et grosse bise à toi, Quichottine !

    • Tu vas le faire, j’en suis sûre !

      Habiller sa réalité de rêves… ce peut être une bonne idée !

      Et puis, les mots, bien sûr, sont tout cela… et sans doute plus encore !
      Merci, Sogo !

  18. Tous ceux qui en parlent, toi la première, avec tant d’amour et de respect Quichottine, malgré les petites pointes d’humour, contribuent à animer ce personnage si singulier … Douce nuit et gros bisous !

    • Il n’y a rien de tel que l’humour pour « faire passer » des messages…

      Enfin, c’est ce que je crois.

      Merci, Bandolera… Douce nuit et gros bisous à toi aussi

  19. Tu as fait là un magnifique article…je suis contente d’avoir réussi à comprendre le passage que tu cites la page 123…Bizarrement en relisant tout s’éclaire, la première lecture on se dit mais qu’est-ce qu’il raconte celui là…pas assez habituée à faire des efforts de compréhension, je me rends compte que je lis des choses trop faciles…mais c’est plein de bon sens et logique… j’imagine mal me taper tout le bouquin…hihi…en tout cas je suis d’accord avec lui…Tu as raison tout est possible…et puis dit comme ça c’est plus simple…J »‘ai fait un bel effort en ce 14 juillet…gros bisous Quichottine…

    • Je ne sais pas s’il y a des lectures trop faciles… je crois que ce qui compte c’est qu’elles nous fassent plaisir.

      Merci d’être passée… Gros bisous à toi aussi

  20. Très interessant article, avec une conclusion qui me séduit.
    Ecrire et nous habiller de mots d’espoir et d’amitié serait une bonne idée. MErci un vrai plaisir de te lire.

    • C’est vrai… C’est ce que j’ai toujours aimé dans la lecture, visiter d’autres imaginaires que le mien, et me laisser guider !

      Merci, Solange. Bonne journée à toi aussi

  21. Je prends le temps…
    En ta bibliothèque je ne puis faire autrement.

    En lisant ceci les images de Jacques Brel interprétant Don Quichotte et de Dario Moreno l’accompagnant surgissent en ma mémoire.
    J’ai eu le privilège de les voir tous deux sur scène.

    Jeune je pensais sans cesse à « mon inaccessible étoile »…et bien sûr inaccessible… après mon chemin parcouru, je fais au mieux pour transformer mes rêves en réalité.

    C’est bon d’être ici
     

    • Je suis… à la fois stupéfaite et heureuse.

      Tu imagines ? Si ça se trouve nous étions ensemble à l’écouter, à le regarder vivre sur scène ce jour là !

      Tu peux, si tu le désires, lire les billets où j’en parle… ici ou là.

      Monsieur Brel et don Quichotte, pour moi, c’est un merveilleux souvenir.

      Merci d’être là…

  22. Non ????
    Je n’oublierai jamais j’avais je crois dix huit ou vingt ans…à Paris

    • Il faudrait que j’en parle de nouveau, un jour ou l’autre…

      Mais l’essentiel est en partie là (clic)

  23. Superbe conclusion: habiller nos rêves en mots.

    je rêve.
    Et je ne sais pas si ce matin je saurais habiller ce rêve de mots. Ce qu’écrit Fuentes sur la lecture qui devient folie, me fait frémir.
    mais chut…
    j’aime ce frémissement.

    Passe une belle journée.
    Bisous.

    • J’en suis contente… merci d’être là, et de me dire que tu aimes ce frémissement. (chut…)

      Je crois que la lecture n’est pas toujours folie, que l’on peut garder une juste mesure… mais que c’est difficile pour tout ceux qui veulent aller plus loin que le simple plaisir.

      Que ta journée soit belle, Polly

  24. Pour revenir à ta conclusion je pense plutôt « déguiser la réalité  » avec des mots en oripeaux …    Comme un goût d’enfance qui se prolonge … Les rideaux du salon se transforment en robe de Princesse ou en manteau de chevalier …
    Bon lundi
    LIZAGRECE

    • J’aime bien ce que tu dis.

      Un goût d’enfance qui se prolonge… oui, sans doute un peu…

      Je crois qu’il y a encore des adultes qui savent voir dans une fleur plus qu’une simple fleur, la pensée qui l’accompagnait lorsqu’on leur a offert…

      Bon lundi à toi, Liza.

  25. « Transformer notre rêve en réalité en l’habillant de nos mots »…
    Que voilà une belle pensée à afficher sur nos blogs…. Et ce n’est point trop philosophique…là tu vois je comprends….
    Merci et bonne soirée .

  26. Je n’avais pas vu le com que tu avais mis à propos de mon texte « Sans titre »…  Merci… Bonne soirée.

  27. Que tou cela est joliment dit, comme d’habitude … Et c’est vrai qu’en matérialisant un rêve par des mots, on peut le voir devenir petit à petit, réalité …
    Je reprends doucement le train-train de mes visites après un WE épuisant …
    Bon mardi ! Bisoux.

    dom

  28. Alors 3 aspirines et un grand verre d’eau pour moi…….
    Bisous ma sœurette