5 Octobre

Je suis rentrée assez tard… je ne savais pas trop quoi faire, comment m’y prendre pour ne blesser personne

Vous, savez, ce n’est pas évident, quand on s’est absenté, même peu… il y a des impératifs, des choses à faire, en premier, avant d’allumer son ordinateur… et puis, après, une fois que ronronne son petit animal de compagnie, celui qui a un petit oeil vert sur le côté droit, et d’autres qui  montrent que tout va bien, on regarde, ici et là, à travers toutes les fenêtres.

L’ami qui a écrit le premier des messages, celui auquel on doit répondre, toutes affaires cessantes, parce que, dans le coeur, sa place est importante, plus qu’il ne le faudrait sans doute, parce que si l’on était raisonnable, on attendrait un peu… Ce message-là, il ne peut pas attendre. Il part, sans relecture, si ce n’est celles que l’on a faites de son message à lui…  pour être sûre de ne pas se tromper, pour  ne pas tomber « à côté », pour ne pas omettre de choses importantes dans la réponse… quoique… un post scriptum ou deux, histoire d’inonder sa boîte aux lettres…et qu’il n’y ait plus là que mes messages à moi…

(Je suis machiavélique, moi ? allons bon ! il ne manquerait plus que ça…)

Les compagnons de voyage… ceux qui m’apportent au jour le jour, mille raison de poursuivre, de continuer à raconter…

Il y a tant de « blogopotes« , chacun si important pour moi, chacun attendant peut-être à la porte de la bibliothèque le moment d’y entrer et de découvrir une nouvelle histoire à lire !

Je n’ai pas terminé encore d’en faire le tour… Mais aujourd’hui, pour eux, parce que nous sommes le cinq octobre, j’ai ouvert le tiroir aux secrets… et sur  l’une des pages du petit carnet, j’ai trouvé un tout petit poème à vous faire partager… comme si vous tous étiez l’ami, celui qui ne peut pas, qui ne doit pas attendre, jamais.

Silence

Et l’enfant écouta…

Une douce lueur venait de traverser un petit coin de nuit,
très loin, là-bas,
là où Aladin frottait sa lampe merveilleuse.

Un oiseau chanta, timidement d’abord,
et puis il s’enhardit
et lança loin son chant en l’honneur de l’aurore.

Et l’enfant écouta…

L’eau du petit torrent chantonnait à ses pieds.
La nature fleur à fleur doucement s’éveillait.

L’enfant écouta… tout doucement :

Il venait de découvrir le silence…

64 commentaires à propos de “5 Octobre”

  1. Je pense que le vrai silence est en nous, en nous tous…….
    Et que le bruit, la musique, les chants, sont le monde, merveilleux, les autres, indispensables, qui réussissent à meubler et fleurir Notre silence….

  2. Il est mignon comme tout ce petit poème. Je suppose que c’est toi qui l’as écrit…?

    Juste une petite pensée à propose du fait de « s’absenter » de son blog : prévenir, en effet, c’est sympa, mais il ne fait pas hésiter à le faire quand c’est nécessaire. N’oublions pas que la vraie vie n’attends pas, les réponses aux coms oui…
    Gros bisous miss et très bonne journée, j’espère sincèrement que tu vas bien

    • En principe, je ne mets sur mon blog que ce qui est de moi… donc ce poème aussi. Il est ancien… très !!!

      Quand je cite, je le précise… et lorsque je je parle de choses vues, ailleurs, je préfère le plus souvent y envoyer mes visiteurs.

      Merci, Sophie, c’est vrai que l’entourage familial est sans doute le plus important, que les réponses peuvent attendre, mais tu sais, je n’aime pas trop attendre, donc, par voie de conséquence, je n’aime pas non plus faire attendre, lorsque je peux faire autrement !

      Je t’embrasse très fort ma Sophie, je vais bien.

  3. C’est amusant, il y est question de lueur, de nuit, d’aurore comme si ton silence ne faisait pas appel qu’à l’ouie, mais également à la vue…

    • Tu sais, Maître Po, il m’arrive de penser que ceux qui vivent dans le silence par contrainte le meublent de tout ce qu’ils peuvent voir ou sentir…

      Mais là, je n’y avais pas songé. Merci de cette lecture… J’aime bien ‘l’éclairage » que tu donnes à ce texte. Je n’y avais pas réfléchi !

      Tu vois, ça sert aussi à ça, les amis, à donner de la lumière… 😉 Moi, j’aime bien que tu sois là.

  4. Ce 5 octobre..différent d’un autre jour ?
    Pour écouter le silence, je ferme les yeux et je pars très loin…trop loin parfois… je n’entends et ne vois plus rien…alors j’ouvre très vite les yeux… retrouver cette lumière si rassurante… je t’embrasse Quichott’

    • Tu dis tout, Kinou… Tu vois, je me suis souvent demandé pourquoi les enfants avaient peur du noir… pourquoi il m’arrivait encore d’allumer les lumières au moment où le soleil se cache, avant même parfois d’en avoir réellement besoin…

      Je crois que c’est parce que nous avons besoin, comme les fleurs, de ce soleil, de sa clarté.

      Mais il arrive aussi que je ferme les yeux pour mieux m’imprégner d’un moment qui me semblait important, pour ne pas être distraite par autre chose, pour mieux écouter, un morceau de musique, ou même ce silence qui est plein de tout ce que l’on fait semblant de ne pas entendre.

      Le regard est volage, il va de l’un à l’autre, sans cesse attiré par ce qui vit, ce qui bouge, ce qui est inhabituel. Il rassure, parce que lorsqu’il se pose, c’est que tout est conforme à ce qu’on attendait.

      Bisous, Kinou !

    • Merci Sylvain… Bonne fin de journée à toi aussi… Vous faites de très belles photographies de vos voyages… Merci de les partager !

  5. merci de cette chaleur qui émane de tes paroles
    merci pour ce morceau de silence si plein
    merci du regard que tu sais porter aux autres
    merci de ces petits mots si judicieux
    merci,Dona Quichotta ,merci.  VITA

  6. écouter le silence, je le fais en montagne loin de tout. et quel bonheur.
    il est vraiment tres mignon ce petit poëme.
    Tu sais quichottine, lorsque l’on a besoin de s’absenter, il ne faut pas hésiter à le faire, la vie est souvent une suite inninterrompue d’évènements qui font que l’on doit à tout moment quitter son ordi et son blog. Et puis après l’on revient et on découvre avec plaisir que l’on n’a pas été oublié.
    bisous et bon week end

    • C’est une super idée, Tilk… enfin, le salon !!! Mais si tu penses à moi aussi, c’est tout gentil !

  7. Ou apprécier le silence qui se dégage une fois l’ordinateur éteint. J’aime aussi les silences dans une conversation comme une pause (dans une partition de musique) pour prendre le temps de bien assimiler les paroles tout juste prononcées avant de continuer …!!!
    Bisous et un grans merci à toi

    • C’est amusant… Pourquoi ai-je dit la même chose en répondant à Muad ? Je devrais peut-être modifier ma réponse… mais je parlais musique.

      Tu as raison, Christine, les mots que l’on échange sont comme une grande partition musicale, il faut savoir la lire pour que tout puisse être harmonie.

      Les silences, ce sont aussi les « blancs » laissés sur une toile…

      Merci à toi, Christine

  8. Le silence devient un luxe qu’il faut profiter au maximum. Ton joli poème nous y ramène. A bientôt.

    • Merci pour ton passage, Bernard. C’est un peu ça… un luxe qui serait à la portée de tous… et donc dédaigné !

    • Merci… Je ne connais pas… je suis loin d’être au point en ce qui concerne les Bandes Dessinées, alors, tous les conseils à ce sujet sont les bienvenus !

  9. La parole est d’argentet le silence est d’or.
    Mais et tes écrits alors? Ces symphonies de mots!

    Merci pour les moments feutrés passés au coin de la bibliothèque Quichottine.

  10. helo quichottine, surtout surtout ne change pas! Tu écoutes ton coeur? la belle affaire! mais c’est magnifique, voici donc qq un de vrai qui suit ses impulsions et ses désirs, j’espère bien que tu suis avant tout les élans de ton coeur et puis crois tu réellement qu’un ami sincère serait là pour être exigeant? non sinon il ne serait pas un ami 🙂 nous apprécions aussi le chant de tes silences et nous gorgeons de tes mélodieuses mélodies chère quichottine
    big bisous

    • C’est un très beau compliment… merci beaucoup, Fab !

      … Un ami peut être exigeant… si c’est pour le bien de celui qui lui fait confiance.

  11. tres bel article et tres joli poeme…depuis quelque temps j’apprecie le silence.
    seguro que necesito escucharme
    besos admirativos
    tilk

  12. Allo Quichottine, je cherchais le Jardin pour voir tes dernières modificaions et je me retrouve devant ce mignon petit poème. Le silence est en nous, dans notre coeur. Il nous parle de nous sans que nous en entendions un mot, il nous serre sur son coeur sans que nous le sentions trop souvent et il nous chuchotte des mots que parfois nous nous empressons d’écrire et de les laisser traîner là, comme ça, sans attentes précises autres que d’entendre d’autres écouter ses échos dans leur coeur. Gros bisous douce…

    • Que te dire… Je suis touchée par ces mots…

       

      J’aime ce que tu dis du silence, de ce plaisir des mots, des échos, des coeurs qui battent parfois à l’unisson.

       

      Merci !

  13. mais dans le silence, j’aime écouter le bruit d’une horloge : une vraie, ou sortir écouter le bruit de la nuit, le bruit du gazon qui pousse, le bruit de la terre. Il est impossible d’écouter le silence, car malheureusement : il n’existe pas.

    • Ce sont justement tous ces bruits que l’on n’entend plus qui sont importants… pour notre silence !

  14. Bonjour, découvrir le silence!!!! difficile aujourd’hui 
    bon vendredi bises

  15. Aujourd’hui je vais habiller mon commentaitre de guillemets. (Merci au dictionnaire alphabétique et analogique de Robert, pas le petit .)

    « Les âmes se pèsent dans le silence comme l’or et l’argent se pèsent dans l’eau pure et les paroles que nous prononçons n’ont de sens que grâce au silence où elles baignent.  » Maeterlinck.( Trésor des humbles.)

    Bonne journée Quichottine, bisous !

    • Merci Clerval… tu sais, j’adore Maeterlinck ! Un autre dont je devrai parler un jour… comme quoi, je n’ai pas fini de venir vous retrouver dans ma bibliothèque… 😉

  16. Un secret, 5 octobre, serait-ce ton anniversaire ? Je reviendrai plus tard. Gros bisous du matin 

  17. Le Silence… J’espère que nous sommes nombreux à pouvoir l’écouter, malgré la vie trépignante…. j’évoque bien sûr les silences  qui  sont un bienfait pour l’esprit, celui de ton poème… Bonne journée Quichottine.

    • Je crois que ceux que nous croisons ici en sont capables… j’en suis sûre même.

      Merci et bonne journée à toi aussi, Eolina

  18. Ecouter le silence est impossible en ville…Alors, les gens ferment leurs oreilles à tous les bruits.Ils se replient en eux et alors, ils deviennent sourds à tout ….. et on les dit égoïstes…

    • Tu as sans doute raison, ils se protègent… mais ce faisant, ils oublient que tous les bruits ne sont pas nocifs… J’adore ton commentaire, Clo !

  19. Oh il a fait une merveilleuse découverte, J’aime le silence, il a tellement de chose a dire 😉

    Il est superbe ce texte .

  20. Oui chére Quichottine , nous ne savons plus écouter le silence , celui apaise et calme …On ferme les yeux et on écoute ….Le chant des oiseaux , le ruisselement de la pluie , le bruissement des feuilles , il y a tant de choses à écouter . Mais non pas se fermer aux autres ….Bon week end ma douce bisous

  21. merci, mille fois merci pour ta visite et tes commentaires
    pour répondre à ta question, non, il est brun à l’intérieur, le plus beau souvent, chez les thècles, c’est le dessous

    • Quelles superbes anémones… merci Michka ! Ce sera une beau vase pour ma bibliothèque…

      (Je ne connais pas grand chose aux papillons, alors merci pour ta réponse…)

  22. Bonsoir Quichottinette et bon retour parmi nous!! ^__^

    Plein de gros bisous   et que de douces pensées qui partent vers toi à la lecture de ce petit poème!! Je n’ai pas la fibre poétique pour en écrire moi-même, mais j’aime lire les poèmes! ^__-

    • Je crois oui… tu sais il faut vraiment que j’aille regarder en librairie le recueil de poésie chinoise dont tu donnes les références sur ton blog, parce que vois-tu, je ne connais pas du tout !

      Bonne soirée, Chen Jie

  23. calme ,silence et sérénité , comment mettre ca en peinture ?;)

    il est beau ce poème , et toi tu est une belle  personne je crois 😉

    (de rien ) bises

    • Tu me fais beaucoup d’honneur, Gari ! Moi, j’ai découvert récemment que certaines images avaient le pouvoir de m’émouvoir encore plus que des mots… Merci…

  24.   MERCI                                                                                  
                  MERCI                                             
                                 MERCI           
                         

  25. Bisou du soir. La course aujourd’hui pour moi si bien que j’ai pris du retard dans mes visites et découvertes. Quelle attention charmante de nous considérer comme celui (ou celle) qui ne peut pas et ne doit pas attendre. J’ai trouvé cela tout à fait attendrissant. Pourquoi ne suis-je pas étonnée ? La nature nous parle, avec ses mots, sans faire de bruit pour rien. En silence elle pénètre nos coeurs et c’est bon. Merci Quichottine. Bises et bonne soirée. Chana

    • Et pourquoi ne suis-je pas non plus étonnée des mots que tu écris ? merci Chana…

      Passe une belle soirée…

  26. Vu au travers des yeux de cet enfant, ce silence n’est vraiment pas pesant .
    La nature s’éveille lentement sous son regard.
    Ce silence est comme un trait d’union entre le chant de la vie et son écho dans le coeur de l’enfant …

    Merci pour ce très beau silence Quichottine.

    • Le silence n’est pesant que lorsqu’il est porteur de trop d’incompréhension.

      Tu peux avoir des silences différents, comme en musique… certains ne sont là que pour te laisser reprendre ton souffle après un passage qui t’a laissé pantelant, comme écartelé entre deux thèmes. D’autres te permettent de mieux savourer la mélodie, d’en entendre encore l’écho, pourtant muet à tes oreilles mais qui persiste au fond de ton esprit et dans ton coeur.

      Moi, tu vois, j’aime bien le silence, ce genre de silence… un silence-promesse de ce qui va venir, silence-attente et non pas silence-refus de parole.

      Merci à toi, Muad…

  27. Silence merveilleux que celui qu’il découvre. n aimerait que tous les enfants sachent l’écouter sans crainte car il en est d’angoissants pour le petit enfant. Plus que du noir, je crois qu’il a peur du silence et s’il pousse tant de cris c’est pour s’entendre vivre et entendre vivre maman qui accourt.

    • C’est vrai que le silence peut être angoissant… Tu l’analyses très bien.

      Je n’avais pas pensé à ça… « des cris pour savoir que l’on vit » !

      Merci, Polly…