Antoine

Vous souvenez-vous de l’image ? chevriers-Julius

Il faut vous en approcher…
Voici ce que vous entendrez :

Aujourd’hui, je revêts un habit de berger, je m’appelle Tonio et je suis chevrier… Mon vrai nom, c’est Antoine, mais je préfère ce surnom qui m’éloigne du saint et me rapproche de mes tentations…

Je suis arrivé au campement, comme chaque soir, apportant avec moi l’instrument que m’a donné mon aïeul qui venait de Cordoue. Là-bas, il vivait à la cour du Calife. Il jouait des mélodies envoûtantes, et racontait les histoires de marins, de sirènes et de galères où ramaient de faux esclaves qui étaient de vrais guerriers captifs.

Vous saviez que Cervantès, alors qu’il était soldat, fut capturé par les barbaresques ? Ils le gardèrent cinq longues années avant de lui rendre la liberté.

Au campement, il y avait deux invités, un gentilhomme et son valet… J’ai discuté avec le gros Sancho, pendant que son maître mangeait, buvait et nous racontait des salades ! Moi, je n’y comprenais rien, je crois que les amis non plus ! C’est pour ça qu’ils m’ont demandé de leur chanter ma chanson… Sinon ils ne l’auraient pas fait, parce que, voyez-vous, c’est au moins la dixième fois que je leur chante le même couplet sur Lalie, la fille du fermier !

Mais vous, vous ne la connaissez pas ? Ah ! Je suis bien content ! Je vais pouvoir vous la chanter… mais j’ai oublié mon rebec…

Ah ! Ma mère me disait bien qu’un jour j’oublierais ma tête…

Ce que je n’ai pas oublié…
…c’est l’histoire de Chrysostome et de la belle Marcelle…

Ça n’a rien à voir ? C’est vrai. Alors ce sera pour demain… »

(C’est vrai que j’avais promis à Siratus l’histoire, pour demain, donc aujourd’hui… Vous l’aurez, tout à l’heure… une fois que mon chevrier aura dormi et que Sancho aura cuvé le vin dont il s’est largement abreuvé…)

22 commentaires à propos de “Antoine”

  1. C’est bien italien aussi, cette histoire de préférer le diminutif au prénom…….effectivement, les Saints sont parfois très genants, encombrants et moralisateurs !!!!……….le diminutif est beaucoup plus confortable à porter !

    • Nous ne sommes pas des dieux…et, comme tu l’as dit un jour, la perfection est ennuyeuse !
      Bonne journée, Chris !

  2. curieux, tout au long de ton article, j’ai pensé aux frangments d’Antonin
    un film sur la guerre des tranchées et les soldats sous le choc qui sont tombés en état appelé folie une forme d’autisme ; ça y ressemble et j’ai revisité ce film…
    j’ai fait mon petit voyage perso ..
    tu connais ce film ?

  3. Ah ça, oui, je me rappelle de cette image. Elle m’a frappée tout de suite, j’ai adoré ce graphisme un peu enfantin et me suis même pris à rêver de tout ce que je pourrais faire si je savais dessiner comme ça. Comment l’oublier ? Surtout que ce n’est pas si vieux que ça ;-Þ

    • J’aime bien aussi ce graphisme. J’avais d’abord emprunté ce livre à la bibliothèque de l’Institut Cervantès à Paris. Et puis, finalement, je l’ai retrouvé à Barcelone et je l’ai acheté. J’aime bien. Il y a une illustration par chapitre et le graphisme est tellement différent de ce qu’on voit habituellement que c’est un délice…

      Là, j’ai mis l’image en plus grand…

  4. J’avais remarqué cette image… les personnages ressemblant aux dessins d’une Bd "Bone" le même côté naïf …  je ne te demande même pas si tu connais cette Bd 😉 bonne journée Quichott’

  5. Un passage rapide pour te souhaiter une très belle fin d’après midi et un bon début de week end. Que de galère avec mes blogs ces derniers jours. 

    • Oui… c’est vrai qu’il y a eu des problèmes… J’espère que tout va se résoudre. Merci pour ton passage. Bonne soirée à toi aussi.

  6. j’ai pensé à toi en lisant TELERAMA  de cette semaine.Un article sur Don Quichotte,pièce au théâtre de la tempête à paris.VITA

  7. Bonjour, Quichottine !
    Revoir cette image me plait bien même si le rebec (à 3 cordes?) ressemble plus a une guitare et Quichotte a perdu son plat à salade !  🙂
    A plus tard 

  8. Je passe juste pour te faire un coucou!
    J’espère que tu vas bien
    Biz biz et bon après-midi
    Sugi la fourmiz

  9. L’épisode des chevriers, c’est un peu comme l’oeil du cyclone. Un moment de repos et de repas( et de boisson…) entre deux aventures où nos deux héros en prennent plein la figure. 
    Alors tu fais durer le plaisir et tu nous retardes (exprès) le moment où tu vas nous parler de Marcelle…
    Avoue !
    Grosses bises
    Roland

    • J’avoue… Je prends plaisir à jouer au chat et à la souris… mais Cervantès le fait aussi, je ne fais qu’imiter… (sourire)

      Toi, tu as trouvé un super filon ! J’adore ce que tu fais en ce moment sur ton blog. Je dois dire que je m’y régale !

      T’en fais pas, Marcelle, pour toi, c’est bientôt !