Liberté

En ces temps de froidure, nous lisons beaucoup… ici et là je découvre de nouveaux livres, même sans quitter mon logis. Le Web est une source inépuisable de découvertes.

Nous lisons, nous relisons aussi, pour certains. Il est vrai que notre choix de lecture nous appartient.

Nous pouvons choisir de ne jamais relire, il y a tant de nouveautés que relire est ne pas donner une chance à un  nouvel auteur et je connais quelqu’un qui n’a pas de bibliothèque, par choix. Elle lit puis donne ou abandonne l’ouvrage lu pour ne jamais y revenir.

Pourrais-je faire de même ? Je ne sais pas. Je me suis dit longtemps que même si vivre dans une pièce pleine de livres toute la journée m’aurait bien plu, j’aurais été une très mauvaise libraire, car je n’aurais pas su vendre les livres que j’aimais sans me demander s’ils seraient appréciés à leur juste valeur par leurs acheteurs.

Alors, je relis beaucoup, parce qu’un livre ne doit pas non plus être confiné sur une étagère, il en mourrait de chagrin.

Certains de mes livres disparaissent, emportés par l’un ou l’autre, jamais rendu. Il m’est arrivé aussi de les racheter parce qu’ils me manquaient.

Mais passons… il était question de relecture chez Bonheur du Jour et chez Valentyne, entre autres.

Et j’ai pensé au mot “liberté”.

La liberté…

J’ai pensé à Francie, la petite fille du Lys de Brooklyn, de Betty Smith.

Sa liberté à elle, c’était de ne pas boire son café au lait et de le verser dans l’évier à la fin du repas.

“Du café, Francie adorait l’odeur et la chaleur. Tout en mangeant son pain, parfois sa viande (quand il y en avait), elle enveloppait son bol d’une main, laissant pénétrer en elle, voluptueusement, la douce chaleur. de temps à autre, elle reniflait un peu la douceur amère. C’était bien meilleur que de boire. Le repas fini, le café s’en allait dans l’évier.
Maman avait deux sœurs, Sissy et Evy, qui venaient souvent chez les Nolan. Chaque fois qu’elles voyaient Francie jeter son café, elles faisaient à Maman tout un long sermon sur le gaspillage. Maman répondait :
« Francie a droit à son bol à chaque repas, comme tout le monde. Elle aime mieux le jeter que de le boire. C’est son affaire. Je n’y trouve rien à redire. J’estime qu’il est bon que les gens comme nous puissent, une fois par hasard, gaspiller aussi quelque chose, sentir ce qu’on éprouve à avoir de l’argent, beaucoup d’argent, au lieu de toujours compter, compter, compter. »
Ce raisonnement singulier plaisait à Maman, et aussi à Francie.”

[Betty Smith, Le lys de Brooklin, traduction de Maurice Beeblock, Hachette 1946, p. 11]

J’aime la liberté des héros que je lis, liberté le plus souvent acquise a mépris des conventions, mais une liberté qui ne nuit à personne… sauf parfois au héros lui-même.

Liberté du gentilhomme campagnard dont on a oublié le nom, de s’en choisir un autre, de franchir les frontières sous celui qu’il a choisi : Don Quichotte.

Liberté d’agir selon sa conscience et ses rêves… comme Susan, l’héroïne d’Un cœur fier, de Pearl Buck, qui essaie de trouver le meilleur pour elle et pour ceux qu’elle aime, peut-être un peu trop sûre d’elle quelquefois.

J’ai aimé la quête du Petit Prince, sa recherche d’un ami, son amour pour la Rose, et je pleure toujours autant devant la dernière image, même si les étoiles dans le ciel tintent encore comme des millions de grelots du rire de l’enfant disparu.

Ce sont des livres qui ne me quittent pas, et, même quand je ne les relis pas, ils sont près de moi, en moi, des amis qui m’ont faite telle que je suis.

Nous ne venons pas de nulle part, même en vivant dans le présent, instant fugace qui passe en une infime fraction de milliseconde du futur imaginé au passé, même très proche, nous sommes le résultat du mélange improbable entre nos origines, notre vécu, nos lectures, nos rencontres, les enseignements que nous avons reçus, tout cela dans le désordre bien sûr.

Un peu de l’un, un soupçon de l’autre, un rien de ci ou de ça… pour former un tout qui est le fruit du hasard et de nos choix.

C’est pourquoi nous ne ressemblons à personne, et pourquoi nous nous retrouvons si souvent proches des uns et des autres. Le mélange est différent, mais la plupart des ingrédients se retrouve en chacun de nous.

Voilà que je pense à la pâtisserie… la multitude de recettes que l’on peut réaliser en partant d’un peu de farine. S’il y a tant de noms, c’est que chaque gâteau a ses particularités qui font que nous les aimons plus ou moins.

Notre liberté, ce n’est pas d’être ceci ou cela.

Notre liberté consiste dans les choix que nous faisons, même lorsque nous devons choisir entre le pire et le moins pire, même lorsque nous pensons que ce choix nous est imposé, quand nous nous trouvons dans une impasse, nous avons toujours le choix.

Agir ou ne rien faire, se laisser porter ou aller à contrecourant, c’est aussi un choix.

65 commentaires à propos de “Liberté”

    • Et merci à toi pour ta présence et tes mots.
      Bisous et douce journée.

  1. la liberté c’est ça aussi-
    un bon billet pour ce mot un peu galvaudé parfois-
    liberté d’apprécier une pâtisserie – liberté de modifier sa recette ( ce que je fais parfois )
    parfois par manque d’ingrédients-
    la petite jetait son bol , bravo à sa maman qui la laissait faire—
    ne pas être un mouton de Panurge ça oui je lute pour ça- c’est dans mes gènes depuis ma tendre enfance-
    il ne s’agit pas de mauvais caractère c’est trop facile ! non exister et être soi même !!
    gros bisous- quelques flocons de neige chez moi-

    • La neige est arrivée ce matin… mais elle ne tient pas.
      Merci pour tes mots, Lady Marianne.
      Se rebeller, ne pas suivre aveuglément, c’est un choix que j’approuve.
      Gros bisous et douce journée.

  2. J’aime beaucoup ces pensées du jour… avoir le choix, le choix des mots.

    • Merci, Mimi.
      Le choix des mots est aussi important.

  3. J’aime ta réflexion et j’y adhère. Elle me fait repenser à cet extrait de la lettre à une petite fille, de G Hyvernaud, que je t’ai déjà envoyé.
    « … les livres ne pèsent pas lourd dans ces noires détresses. La plupart des livres. De tant de pages qu’on a lues, de tant de mots, combien en est-il qui puissent aider à vivre quand la vie devient mauvaise à l’homme ? Mais aussi, pas de moyen plus sûr pour évaluer la qualité d’une œuvre. C’est autre chose que les décisions d’un critique qui écrit dans les journaux. Quand une phrase d’un livre vient vous chercher dans votre nuit et vous porter secours, alors il n’y a pas à s’y tromper : le signe de la grandeur est sur ce livre-là. Cette simplification qu’opère toute expérience grave, nous la reconnaissons ici. Séparation de l’authentique et de la parodie. On a tout oublié, presque tout, sauf quelques mots. C’est que tout le reste ne méritait pas mieux. Habiletés sans importance, vaines parures. Le malheur agit là-dessus comme un acide. Ne subsistent que de durs reliefs inattaquables.

    Ainsi cette page de Saint-Exupéry que citait mon compagnon. Les sentinelles nous avaient laissé dix minutes de repos. Chacun lâchait son baluchon et se couchait à même le sol. Des hommes jetés sur le sol, pêle-mêle, comme des sacs vides. Ces têtes de bagnards, abruties, méfiantes, pas rasées. C’est alors qu’un garçon à côté de moi, en frottant avec précaution son genou enflé, m’a répété ce que dit Guillaumet à Saint-Exupéry, au sortir d’un péril sans nom : « Ce que j’ai fait là, je te jure que pas une bête ne l’aurait fait. » Un de ces mots décisifs qui éclairent tout. »

    • Merci pour les mots déposés ici…
      J’adhère totalement.
      « Quand une phrase d’un livre vient vous chercher dans votre nuit et vous porter secours, alors il n’y a pas à s’y tromper : le signe de la grandeur est sur ce livre-là. »
      C’est important.
      Passe une douce journée Emma.

  4. Voilà que la Liberté prends tout son sens lorsque je te lis. Il y a plusieurs libertés, des petites comme des grandes. Mais chacune prends une place dans nos vies.
    Qund on a à sa disposition une bibliothèque aussi fourni que la tienne comme cela est intéressant de prendre le plaisir de lire ou de relire tel ou tel livre.

    Lire pour moi est une grande liberté, liberté de s’évader, de changer le cours des choses même si rien n’a changé une fois le livre refermé, l’espace d’un instant ou avait cette liberté comme ce personnage que l’on suivait.

    Belle journée et bisous

    EvaJoe

    • Lire est l’un des moyens que nous avons de voyager, d’être autre aussi, même si je crois profondément que les livres qui nous touchent le plus ont des héros qui nous ressemblent un peu.
      Merci pour ta présence et tes mots EvaJoe.
      Bisous et belle journée à toi aussi.

  5. Un petit coucou de loin, de très loin, Amielle, là où il fait 35°C à l’ombre, là où souffle pour 60 jours ma liberté d’être, mon bonheur de chaque jour – « contre vents et marées »- et de refaire voguer ma galère.
    Merci pour tous tes billets, les seuls que je puisse lire tant ma vue baisse.
    En Bretagne, le Don est toujours à mon chevet, le Petit Prince n’est pas loin…
    J’ai hâte de pouvoir lire tous les livres qui m’attendent. J’ai hâte aussi de retrouver la chaleureuse amitié des matelots. J’espère, très bientôt.
    Gros bisous, tout plein, à M. aussi.

    • Ah mon Amielle !
      Comme ton petit coucou me fait plaisir !
      Je suis heureuse que tu aies pu retourner là-bas, dans cette île où tu es totalement heureuse !
      Je pense à toi chaque jour.
      Gros bisous tout plein. Bon séjour au loin.

  6. Liberté, liberté chérie
    Combien connaissent ces paroles du dernier couplet de la Marseillaise ?
    Cette Marseillaise que l’on décrie souvent est un hymne à la liberté avec des paroles guerrières. Voilà que je chantonne l’hymne national. Il est temps que le printemps arrive car je déraisonne…

    • En pension, nous le chantions.
      « Amour sacré de la Patrie
      Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
      Liberté ! Liberté chérie,
      Combats avec tes défenseurs ! (Bis)
      Sous nos drapeaux que la Victoire
      Accoure à tes mâles accents !
      Que tes ennemis expirants
      Voient ton triomphe et notre gloire ! »

      Se battre pour défendre notre liberté, mais se battre, pas forcément les armes à la main en répandant la mort.
      Les mots sont des armes redoutables, souvent.
      S’unir pour éviter que l’ennemi tire profit de nos discordances.

      Je déraisonne aussi.

  7. Liberté chérie ma Quichottine ! Comme je te comprends. Faire ce que nous souhaitons quand nous le voulons.
    Merci pour tes pensées de ce dernier jour de février, le plus glacial du mois, pour lire ou relire au coin du feu.
    Bises et bon mercredi

    • Tant que notre liberté ne porte pas atteinte à celle des autres, tout va bien et nous devons la défendre à tout prix.
      Merci à toi pour tout ma Zaza.
      Bisous et douce journée.

  8. J’aime relire aussi les livres qui m’entourent et les faire revivre…
    Hier soir j’ai relu de Bernard Friot « peut-être Oui »
    il est tombé tout seul pendant que j’essuyais mes étagères:

    « j’ai des livres au bout de mes doigts
    pour dessiner feuille à feuille
    des arbres une forêt

    j’ai des lignes plein les mains
    pour attacher un à un
    des paysages imaginaires »

    Du coup, je n’ai pas fini mon ménage!

    • J’ai toujours aimé les poèmes de Bernard Friot… merci pour le partage de celui-ci.
      En ce moment je trie mes livres, et ça me prend du temps car je ne peux m’empêcher de les ouvrir avant de décider de leur sort…

      Je comprends tout à fait. 🙂

  9. J’aime beaucoup ta réflexion sur la liberté qui part de la lecture et de la relecture des livres , des héros rencontrés pour aboutir à celle qui nous définit . Un réel plaisir de lire tes billets
    Bises

    • Merci, Jazzy.
      Je suis heureuse que ça te plaise.
      Bises et douce journée.

  10. Tu as raison quand tu dis que choisir entre le pire et le moins pire c’est un espace de liberté. Nous sommes tellement conditionnés par notre culture, environnement familial, social, territorial que nos choix sont petits, mais ils sont.
    Et donner à Francie ce plaisir de humer son café sans le boire est une ouverture sur le monde de l’autre, là aussi c’est un choix formidable.

    Tendresse ma Quichott’

    • Nous avons tous des choix, mais nous ne le voyons pas toujours tellement certains sont durs à prendre.
      Merci pour tout ma Polly.
      Tendresse partagée.

    • Comme j’ai aimé la lire aussi… Je parlais de cette auteur il y a quelques jours avec ma belle-fille (40 ans) qui ne la connaît pas du tout…
      C’est normal, chaque génération a des auteurs fétiches, qui parfois ne font que passer…
      Moi qui ne relis jamais, tu m’as quand même donné envie de rechercher « Vent d’est, vent d’ouest » , « La mère » ou « Un coeur fier » sur mes étagères…

      • Un sourire… c’est vrai que chaque génération a ses auteurs fétiches.
        J’ai lu ces trois romans mais j’ai toujours eu une préférence pour le dernier. Il faudra que je relise les deux autres pour voir si ma vision a changé. 🙂

    • Je suis loin d’avoir tout lu d’elle, j’ai encore le choix pour mes prochaines lectures. 🙂
      Bisous et douce journée.

  11. J’ai lu l’an passé le lys de Brooklyn et je l’ai donné à ma sœur.
    La liberté entraîne responsabilité, respect et devoir.
    Un très bel article.
    Porte toi bien.
    Bises

    • J’aime beaucoup ce que tu écris : « La liberté entraîne responsabilité, respect et devoir. »
      Certains ne gardent que le mot et font n’importe quoi. 🙁
      Porte-toi bien toi aussi.
      Bises et douce journée.

  12. Coucou Quichottine,
    C’est aussi ce que je fais avec les ouvrages que j’ai aimé mais que je sais que je ne relirai pas.
    C’est la cas des romans policiers par exemple, puisque je connais l’énigme…
    En revanche, comme je lis beaucoup et sur des tas de sujets, j’en conserve pas mal malgré tout et il y an a un peu partout chez moi des bouquins de tous genres 😉
    Comme toi les livres prêtés me reviennent rarement, à l’instar des CD d’ailleurs…
    Je partage cet avis, certaines de nos lecture ont pu avoir un gros impact sur ce que nous sommes, et certains d’entre eux me suivent depuis mon adolescence c’est te dire.
    Merci pour cette réflexion en partage, j’ai aimé cette manière de voir que je partage.
    Bisous et bonne journée

    • Merci pour tes mots et ce partage personnel que tu m’offres ici.
      Là, je continue le tri dans mes livres, il me faut décider absolument de ceux dont je ne peux me passer… ça prend du temps.
      Passe une douce journée Pascale. Bisous.

  13. Je suis tout à fait d’accord avec toi que certainses lectures nous ont ainsi suivi toute notre vie…les relire c’est un peu les redécouvrir avec ce que nous sommes devenues aujourd’hui et souvent je me dis que j’ai bien fait de relire…tel ou tel livre mais devant la question du lundi de « Bonheur du jour » que j’aime bien visiter de temps en temps aussi…je n’ai pas eu envie de répondre cette semaine. Ce que je relis pour moi et mon seul plaisir m’appartient, c’est ma liberté justement de ne pas forcément en parler 🙂
    Le petit prince en fait partie et je le relis chaque fois que j’ai besoin d’un peu de poésie dans notre monde de fou. Bisous Quichottine et merci de me donner envie de lire « Le lys de Brookling » que je ne connais pas

    • Tu as tout à fait raison… tu as le droit de ne pas en parler.
      Je ne peux pas parler de tout, moi non plus.
      Et il m’arrive souvent de ne pas savoir quoi dire devant telle ou telle page que je lis.
      Je me doutais bien que Le Petit Prince devait être parmi tes livres préférés… j’en suis infiniment heureuse.
      Merci pour ce partage, Manou. Passe une douce journée.

  14. Écrire ou ne pas écrire, lire ou ne pas lire tout est choix et chaque choix est enrichissement et perte… il faut savoir perdre pour gagner…

    « Un cœur fier » était le Pearl Buck préféré de maman. J’ai récupéré toute sa collection que j’ai dévoré adolescente et relu pour certains avec grand plaisir.
    « Le Petit Prince » avec « Terre des hommes » sont les deux livres que j’ai lu et relu le plus de fois, toujours avec un grand bonheur !

    • « Il faut savoir perdre pour gagner »… j’aime bien tes mots.
      Je n’ai jamais lu Terre des Hommes… je le lirai un jour.
      Merci pour ce partage ABC. Merci pour tout.

  15. La liberté est même un luxe bien souvent……
    Suis comme ton quelqu’un plus de bibliothèque par manque de place et puis les donnée après c’est bien ça profite…Bisoussss

    • Je suis d’accord, mieux vaut les donner lorsqu’on ne peut les garder, c’est ce qui m’arrive en ce moment.
      Merci pour ce partage, Renée.
      Bisous et douce journée.

    • Je n’ai pas encore lu ce dernier album… mais qui sait ?
      J’offrais régulièrement ces BD, car elles sont excellentes.
      Bonne journée à toi aussi, Tiot.

  16. J’aime toujours lire … ce que tu écris dans tes articles !
    Et je suis libre de le dire, et le redire. Na !
    J’avoue lire très peu mais ça, c’est parce que j’ai d’autres passions … et la liberté de les faire.
    On n’est jamais totalement libre mais il faut surtout savoir supprimer les contraintes, celles dont nous pouvons nous passer.
    Moi, liberté, me fait penser à la chanson de nana mouskouri mais surtout à celle de reggiani, que j’adore.
    Je te souhaite une bonne fin de mercredi avec toujours la froidicule ! (Températures ne remontant pas au dessus de zéro pendant plusieurs jours consécutifs)
    Même mon cerveau commence à geler …
    Bisoux doux, ma quichottine.

    dommitouflée

    • Merci pour ta présence et tes mots… J’aime l’idée qu’il faut plutôt se libérer des contraintes. 🙂
      Tu m’as mis des chansons dans la tête, j’aime aussi. 🙂
      Je ne crois pas que ton cerveau va geler, mais surtout, ne prends pas froid.
      Bisous doux ma Dom. Passe une belle journée.

  17. Moi aussi j’aime bien relire les livres. En ce moment, dans la cabane à livres près de chez moi, je trouve plein de livres que j’ai lu quand j’étais plus jeune. Pour certains, je me régale à les relire, et d’autres, je suis déçue, alors que je les avais aimés à l’époque. J’ai beaucoup lu de Pearl Buck à l’époque. Il faudrait que je vois s’il y en a encore dans ma médiathèque.
    Bisous et bonne fin de journée

    • Relire nous permet de voir que nous avons changé, le plus souvent.
      Mais certains livres nous suivent toute notre vie, avec toujours le même bonheur à les lire.
      Merci pour ce partage, Lilwenna.
      Bisous et bonne journée à toi.

  18. Vaste sujet que celui de la liberté. Que de crimes commis en son nom … aurait dit Mme Roland.

    • C’est vrai… parce qu’on oublie que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres… 🙂

  19. La Liberté écrite avec un L majuscule m’est indispensable, quand j’avais l’obligation de lire un livre, je ne l’ai jamais apprécié. Aujourd’hui je relis peu, mais je ne me séparerai jamais de mes livres, je les garde « en cas »!
    J’ai beaucoup aimé le livre dont tu parle « le Lys de Brooklyn »et je me souviens qu’à l’époque j’avais beaucoup pleuré à la fin quand on lui remet la lettre de son papa mort.
    Merci pour ce bel article.
    Bises et belle soirée

    • C’est tout le problème des lectures imposées… nécessaires pourtant, hélas !
      IL y a de nombreux passages émouvants… j’ai beaucoup aimé lorsque le frère et la sœur se séparent et qu’elle voit en son frère l’image de son père. Que de souvenirs !
      Merci à toi, Livia, pour ces mots en partage.
      Bises et douce journée.

  20. Vive la lecture et que dure le plaisir de lire ou de relire…

    • Que dure ce plaisir, le plus longtemps possible. 🙂
      Merci, Sylvie.
      Passe une douce journée. Je t’embrasse très fort.

  21. Bonjour Quichottine
    J’ai toujours lu et j’ai toujours assumé mes choix , liberté de choisir
    j’aime aussi quand j’ai vraiment aimé un livre le faire connaitre ..mes filles lisent beaucoup , mes soeurs aussi .Et quand j’ai ressenti beaucoup de choses a la lecture , ce livre ne quitte pas mes etageres ..
    Bonne journée à toi
    Bises

    • Merci pour ta présence pendant ta pause familiale et pour ce partage.
      Bisous et douce journée Claudine.

  22. Il m’arrive aussi de relire certains livres mais c’est plutôt rare désormais avec mes problèmes de vue.
    Je lis par petites touches et j’apprécie ainsi.
    Je ne suis pas certaine que l’on soit toujours aussi de choisir son destin, je pense que l’on peut faire des choix sans savoir hélas vers quoi on va tendre et sans avoir reçu peut-être la bonne information avant d’avoir fait son choix.

  23. Je relis rarement mais je n’arrive pas à me séparer des livres qui m’ont plus.
    Je fais mes propres choix en terme de lecture et je n’aime pas qu’on me dise : tu devrais lire celui-là ; c’est grave docteur ?
    Merci Quichotine pour cette belle page !
    Bonne soirée ! Bises

  24. Je lis beaucoup et suis faite , c’est sûr, de tous ces textes, de tous ces univers . Je relis peu mais j’ai à portée de mains mes auteurs préférés , comme des amis qui m’accompagnent. Je devrais les donner avant de n’être plus là mais comment m’en séparer …
    La Liberté pour moi , c’est cette valeur que défendirent au péril de leur vie ceux qui surent dire NON dans des circonstances tragiques . Je pense à Jorge Semprun qui raconte qu’il déclama ce beau poème de René Char intitulé  » Liberté » sur la place du camp de Buchenwald libéré .
    Je lis beaucoup et suis faite , c’est sûr, de tous ces textes, de tous ces univers . Je relis peu mais j’ai à portée de mains mes auteurs préférés , comme des amis qui m’accompagnent. Je devrais les donner avant de n’être plus là mais comment m’en séparer …
    La Liberté pour moi , c’est cette valeur que défendirent au péril de leur vie qui surent dire NON dans des circonstances tragiques .je pense à Jorge Semprun qui raconte qu’il déclama ce beau poème de René Char intitulé  » Liberté » sur la place du camp de Buchenwald libéré .
    « Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l’issue de l’aube que le bougeoir du crépuscule.
    Elle passa les grèves machinales;
    Elle passa les cimes éventrées.
    Prenaient fin la renonciation à visage de lâche , la sainteté du mensonge , l’alcool du bourreau.
    Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s’inscrivit mon souffle.
    D’un pas à ne se mal guider que derrière l’absence, elle est venue , cygne sur la blessure par cette ligne blanche. »
    Bises Quichottine

  25. Désolée pour la répétition de mon début de commentaire . Je ne sais pas pourquoi .
    Re-bises

  26. Comme Dom, j’avoue lire très peu. Mais j’ai d’autres passions et c’est mon choix. La liberté de pouvoir choisir est un luxe.
    Encore des écrits qui ouvrent vers la réflexion. Merci !
    Bises du soir et bon week-end Quichottine !

  27. Je reviendrai écrire ici, car ce billet est si vaste, si passionnant !
    Déjà, ce que je peux en dire, c’est que (comme toi) j’ai l’intime conviction que ce n’est pas nous qui choisissons le livre mais le livre qui nous choisit …..Le choix d’un livre n’est jamais anodin !

    Et, lorsqu’on en écrit un, on croit pouvoir guider sa destination, on a des tas de projets de voyage pour lui, et c’est alors que nous nous apercevons qu’il n’en est rien, qu’il connait bien mieux que nous les secrets de notre plume …

    Le livre est peut-être la partie la plus mouvante de l’âme ……………..

    Je t’offre en partage, et pour ce soir, quelques mots que j’avais écrits un jour  » Oui … sourire, aimer, rêver peuvent être de douces formes de révolte menant vers la liberté d’exister ! »

    Que ton week end soit doux , je t’embrasse : sabine

  28. « Liberté,que de crimes,on commet en ton nom » a écrit quelqu’un . J’ai appris moi aussi ce couplet de la Marseillaise.
    Chacun doit avoir sa liberté de choix. Est-ce toujours le cas?Je n’en suis pas certaine.
    Je suis d’une région où ce mot est très présent trop parfois ,mais là je vais sur un sujet plus politique.
    Les livres, je n’aime pas m’en séparer,mais je ne relis pas aussi souvent que je le voudrais. Le plaisir de relire les auteurs de ma jeunesse, avec la maturité qui nous les fait voir sous un angle différent, est pourtant incomparable.Je ta souhaite un bon dimanche

  29. Oui, je pense moi aussi que nous avons très souvent une certaine liberté de choix…mais c’est parfois tentant de dire que nous ne pouvions pas faire autrement

  30. Livre, mon ami! Voilà ma pensée résumée. je ne peux concevoir ma vie sans lire. Je me les aime tous ces bouquins. J’en relis certains encore et encore… Parfois, c’est seulement une page. Cette page je la scannerai pour te l’envoyer. Elle est d’un copain philosophe/poète. Elle me fait planer.
    j’offre des livres, j’en reçois et j’en achète. . Vive la lecture!
    J’ai aimé cette liberté si originale: jeter son café. Je pourrai m’en inspirer. J’adore l’odeur du bon café, je le hume avec délice mais ne peux en boire. Il me rend malade à la vitesse grand V. Mais son odeur… quel plaisir!
    Bisous

  31. Coucou Quichottine
    Merci des liens qui m’ont permis une belle découverte !
    quant à mes livres, n’ayant pas de Librairie proche, je me contente de fouiner parmi les livres du Supermarché près de moi ! Les caissières ont l’habitude de me voir lire « en travers » pour le choix très important d’un livre, voire de plusieurs d’un coup.. suivant coups de coeur ! Ma bibliothèque déborde… Un tri s’impose, mais pas le coeur de le faire !
    Peal Buch a été ma compagne pendant toute ma trentaine.. J’en ai plusieurs d’elle. Le Petit Prince a été une re-découverte éblouissante… sa lecture imposée au Collège ne m’avait pourtant pas prédisposée à le relire… ??? Les livres de Ken Follet : quelle merveille !
    En ce moment, 3 livres en route avec prise de notes… manque de temps pour les terminer ! Fut un temps où je savais dévorer un livre en qqs jours… Maintenant, je les déguste….
    La liberté : faire ce qu’on peut ! pas tjrs évident !
    Merci pour ce beau partage Quichottine et bisous… Passe une douce semaine.

  32. Merci de me mettre un lien vers mon blog, c’est tellement gentil !
    Je pense que la relecture a aussi à voir avec notre attitude face à la consommation en général. Je suis une lectrice avide et curieuse de toujours découvrir de nouveaux auteurs mais, en même temps, je me sens très libre par rapport aux diktats des parutions et des modes. Je n’ai pas du tout l’impression qu’il est urgent, indispensable, incontournable de lire les dernières parutions ou le livre que tout le monde a lu. C’est ma liberté, en fait.