Ma première robe de bal

– Encore !

– Ben quoi ? Tu ne veux plus que je raconte ?

(Le Lutin bleu se gratta le sommet du crâne, ce qui, vous le savez tous, est un signe chez lui de grande perplexité.)

– Ben…

– Tu vas me dire que tu t’en moques bien, que cela te semble bien futile et que je ne t’ai pas habitué à te parler de frous-frous… C’est ça ?

– Je n’aurais pas osé te le dire ainsi, mais…

– Oui, je sais, tu ne m’as jamais raconté comment ton éternelle houppelande était devenue bleue…

– C’est vrai… Mais ce sera pour une autre fois.
Passons à autre chose, veux-tu ?

– C’est toi qui m’a interrompue !

– En fait, je me disais que tes lecteurs se lasseraient de t’écouter parler chiffons…

– Tu exagères ! Ma première robe de bal n’avait rien d’un chiffon !… Même si elle fut, d’abord, un coupon de velours émeraude acheté au marché…

– Alors ?

– Alors, puisque tu as cru qu’il fallait te moquer, je vais t’imiter…

Quichottine s’assit près de l’âtre (le bureau était bien trop encombré pour qu’elle y trouvât la place nécessaire), en tailleur, comme son ami l’aurait fait. Elle sembla hésiter un instant…

Non, elle ne prendrait pas la voix fluette du Lutin bleu, c’était tout à fait impossible !

C’est donc avec une voix à peine déformée par l’émotion qu’elle ressentait qu’elle commença…

On dit…
On dit qu’il y a bien longtemps, dans une grande maison à la mode d’autrefois dont chaque pierre aurait eu beaucoup à raconter, une femme veillait.

On dit…
On dit qu’elle avait rassemblé devant elle tout le nécessaire…
Un magazine de mode dont une page était cornée. Un mannequin magnifique y arborait une robe de soirée signée Yves Saint-Laurent.

– Saint-Laurent ? Pourquoi pas Dior pendant que tu y es ?

– Parce que c’était devant cette robe-là que la jeune fille que j’étais s’était longuement arrêtée… s’imaginant virevoltant, légère et somptueuse, telle une princesse de conte de fée… Mais tu m’as encore coupée !

– Non, j’ai seulement aperçu une femme taillant dans un coupon de velours vert une jupe en biais…

151008_Quichottine-0

Quichottine hésita… C’est vrai que la jupe était coupée dans le biais du tissus… des morceaux qui, réunis, formeraient presque un cercle complet. Comment l’avait-il su avant qu’elle le dise…?

– Tu sais bien que je sais tout… ou presque.

On dit…
On dit que la femme tailla ensuite, dans le velours, les morceaux nécessaires pour confectionner le corsage cintré, à l’encolure bateau qui mettrait en valeur le cou fin et long de la jeune fille.

(Le Lutin bleu avait repris la suite… sans plus sourire.)

On dit…
On dit qu’elle sortit ensuite un lé de voile blanc rebrodé ton sur ton, où elle plaça le patron des manches « mousquetaires » dont les poignets seraient fermés par de petits boutons de strass.

151008_Quichottine-1

On dit…
On dit aussi qu’elle prit le temps pour chaque finition, chaque couture, et qu’elle plaça enfin une fermeture sur le côté de la robe pour qu’elle s’enfile facilement sans qu’on puisse même soupçonner son existence.

On dit…
On dit que la robe terminée fut un cadeau digne d’une fée…
On dit aussi que la jeune fille la porta pour son premier bal, et qu’elle dansa ce soir-là en compagnie de celui qui partagerait sa vie.

Qui l’aurait cru ? Elle ne savait pas danser, mais entre ses bras, elle crut qu’il lui poussait des ailes…

Elle se sentait belle, tellement !

On dit…
On dit qu’aujourd’hui encore, en pensant à cette robe offerte, la femme qu’elle est devenue, revoit celle qui travaillait, là-bas, pour l’enfant qu’elle n’avait jamais porté mais qu’elle aimait en silence, sans rien lui demander d’autre qu’un sourire… et le bonheur qui chasserait de ses yeux la mélancolie qui l’habitait toujours.

On dit…

– Non, on ne dit plus rien ! Elle fut ma mère en silence, je ne l’ai pas aimée assez pour oublier celle que j’avais perdue. Mais aujourd’hui, elle est près d’elle. J’ai eu de la chance, tu sais : j’ai eu deux mères, même si je n’ai toujours qu’une Maman.

Pardon d’avance à ceux qui pourraient me reprocher de regarder vers le passé. C’est vrai que je devrais sans doute tout effacer ou réserver cela à ma famille, à mes enfants, ou à ceux qui y voient autre chose que de simples souvenirs.

Ces premières robes, ces premières fois, sont de celles qui ne s’oublient pas et qui surgissent au détour d’un commentaire, d’une image, d’un article lu…

Merci à Hélène qui m’a conduite sans le vouloir, sans le savoir, vers d’autres “journées particulières”.

Merci à vous qui me lisez.

51 commentaires à propos de “Ma première robe de bal”

  1. Ah la seule robe longue que j’ai porté, celle de mariée, qu’on oublie pas.. 😉 robe de bal aussi certes… surtout si faite maison… pour que sa fille soit la plus jolie pour aller danser… Merci, bises de JB

    • Ma robe de mariée a été transformée ensuite en petite robe d’été, elle était en piqué de coton blanc, de forme très simple, il avait suffit de la couper pour en faire une robe courte.
      Merci, Jill. Bises et douce journée.

  2. Bonjour Quichottine
    Comme jill , ma seule robe a ete celle de mon mariage
    J’en ai porte une autre mais le mariage d’une de mes soeurs ..Et depuis plus jamais …
    Jolie histoire Quichottine
    Bises

    • Ma troisième et dernière fut celle de mon mariage, cousue aussi par ma mère adoptive qui avait des doigts de fée.
      J’avais essayé d’autres robes, dans un magasin spécialisé, mais elles étaient vraiment hors de prix.

      Merci, Claudine.
      Bises et douce journée.

  3. Un robe de jeune fille de bonne famille! Je me souviens de ma première surprise partie à laquelle je refusais catégoriquement d’aller parce que je n’avais rien à me mettre, quelle déconvenue quand j’ai entendu le lendemain mes « copines de classe » parler avec bonheur de leur soirée, des garçons rencontrés et qui m’ont honteusement snobée parce que je n’étais pas venue, elles pensaient que j’avais fait la fière, mais la réalité était toute autre!
    En vidant le grenier de ma mère l’autre jour, j’ai retrouvé dans une vieille valise en carton la jupe en skaï dont elle voulait que je m’affuble, je l’ai brûlée avec une joie au coeur pleine de rage

    • C’est vrai que l’on disait cela autrefois « une jeune fille de bonne famille ». Je devais l’être un peu, mais je me demande toujours ce que cela sous-entend.
      Je suis restée pensionnaire quatre ans, et, pendant ce temps, en dehors de l’uniforme, je n’avais rien, juste une tenue d’été et une autre d’hiver, la demi-saison dépendant de la température extérieure je prenais l’une ou l’autre.
      J’ai de la chance, vois-tu, parce qu’à l’époque je n’avais pas besoin de me changer tous les jours comme les jeunes d’aujourd’hui et nous usions nos vêtements jusqu’à la corde.
      Pendant les vacances, nous mettions les vêtements un peu trop courts ou trop usés. 🙂

      Cette robe longue fut la première cousue par ma mère adoptive pour moi dans un coupon acheté au marché du village à un vendeur itinérant. Je l’ai toujours, enfin, pas vraiment, puisque je l’ai transformée en jupe longue pour ma fille. Je n’entrais plus dedans. 🙁

      Je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre à une surprise partie… lorsque j’étais adolescente, il ne devait pas vraiment y en avoir ou alors, je n’y étais pas invitée.

      Merci pour ce partage, Azalaïs. Ne sois pas triste, je crois que tes copines de classe n’en valaient pas vraiment la peine.

  4. excuse moi mon chat a cliqué avant moi
    avec une joie au coeur pleine de honte et de rage! Non, vraiment les chiffons que l’on ressort de leur malle ne me disent rien du tout. Quand je vois ce que ma mère a dépensé dans ses toilettes, quand je pense à la femme qu’elle était et ce qu’elle est devenue, je me dis que tout cela est franchement dérisoire, tellement dérisoire que j’en ai donné la plupart à l’atelier clown du village et ce qui est encore mettable à une association qui habille les personnes en difficulté. Il reste encore un manteau d’Astrakan et quand je pense aux horreurs et aux souffrances endurées pour que l’on puisse faire ces manteaux ridicules et hideux, je ne sais pas ce que je vais en faire, j’ai même honte de le donner.

    • Maman est décédée lorsque j’avais quinze ans, comme tu sais.
      Elle était comme nous, sa garde-robe n’était pas bien grande.
      Mais elle avait aussi un manteau d’astrakan que lui avait offert mon père. Idée absurde s’il en est, mais c’était sans doute important que sa femme en ait un, comme un cache-misère. C’était le seul manteau que je lui ai jamais connu, et elle le portait par tous les temps pour faire plaisir à mon père.
      J’ignore ce qu’il est devenu après son décès. C’est tant mieux je crois, car je n’aurais su quoi en faire moi non plus.

      Peut-être pourrait-il servir malgré tout à ceux qui ont froid ?

  5. Dans nos jeunes années nous avions l’occasion de porter des robes longues, surtout lors des mariages ou des grandes fêtes, c’était la mode. Elles étaient bien jolies.
    La tienne, tu la décris si bien que je la vois ! je te vois dedans, la jupe très large, à godets souples, ce voile sur les manches … ce tissu. Oui, évidemment cela me parle et j’ai adoré te lire.
    Ma dernière, comme moi, comme ma maman est dans la couture … Caroline, fille bonbon, a abandonné ses bonbons pour travailler en tant que responsable, dans un de ces grands magasins de tissus, couture, tricots et loisirs, très à la mode. Elle y est heureuse, elle y retrouve le goût de se confectionner de jolies robes.
    Heureuse pour ce matin …
    Gros bisous et très bel après-midi

  6. Encore beaucoup de plaisir à vous lire toi et ton Lutin bleu. Bon il est parfois inconvenant à couper la parole, mais on lui pardonne, il a aussi ses bons côtés 😉
    Pour ce qui est des robes, j’avoue ne pas être très utilisatrices, mais bon depuis que je suis gamine, je ne sais que me rouler par terre, alors en robe, quelque en soit les tissus, imagine le désastre 😉
    En tous cas, merci pour ce bon moment passé par ici loin de toutes ces choses du quotidien et de ses « tracas ».
    Bise amicale et bonne journée

  7. Cette histoire de robe n’est pas une histoire de frou-frou futile mais une histoire de cœur .
    Pensionnaire jusqu’à 16 ans je n’ai connu aussi que la jupe plissée d’uniforme et les blouses . Autrement j’usais les vêtements de ma sœur ou ceux que des voisins donnaient. Avec mon 1er salaire j’ai acheté une jupe droite et un collier!

  8. Je n’ai jamais connu de première robe de bal, mais j’aime lire cette belle page nostalgique.
    Merci de nous dévoiler l’étoffe de tes souvenirs émus.
    Bon week-end,
    eMmA

  9. A part celle de mon mariage, je n’ai jamais porté de robe longue. Je n’aimais que les courtes. Quand j’ai connu mon Jeff j’avais une robe short, c’était la grande mode…. J’allais souvent dans des booms mais en jupe, robe, même pantalon. Je crois que refusais tout ce qui était trop féminin…. Bisous

  10. Quichottine ; au fur et à mesure j’en ( nous ) sais un peu plus pour te connaître ! C’est vrai ! nous avons parlé …. ! Mais je n’arrivais pas à comprendre ! A te connaître … Je ne comprenais pas …. MAIS j’arrive …..
    any

  11. Certaines personnes son nos Fées…. elles laissent dans nos coeurs l’emprunte de l’Amour.
    Oh, non…. le passé ne doit pas être oublié… qu’il soit bon ou non…. il a forgé ce que nos sommes…. c’est notre histoire. Parfois, il s’invite dans le présent… parfois il s’enfuit sur les ailes du vent pour un temps… puis, soudain le re voilà.
    La première robe de bal un évènement…
    Je profite de ces souvenirs….
    Belle journée Quichottine et Petit Lutin Bleu tu dois avoir des yeux super lumineux où le ‘passé’ est présent.
    Merci pour ce beau récit Quichottine,
    SylviAnne et son Messire Merlin l’épouvantable!

  12. On dit , on dit, on dit … On en dit des choses et pourtant , Quichottine , ta première robe de bal n’avait rien d’un chiffon , je l’imagine aisément . Une belle robe de princesse plutôt ! Que ton week end soit royal !!

  13. en effet c’est un bon souvenir je trouve,
    pensionnaire avec jupe plisséee écossaise et chemisier blanc, veste bleu marine !
    et ensuite étant l’ainée de 5, une amie de ma mère « riche » et qui donnait pas mal de beaux vêtements, j’avais sa taille (petite et fine !!!) j’ai trainé longtemps un superbe manteau rouge en laine !
    mais jamais de robe longue et je préféai les shorts et courrir la campagne !
    Merci et bonne soirée, MIAOU !!!!
    (et le lutin bleu tais-toi ce n’est pas futile du tout ) ! rires !!!

  14. C’est un très beau souvenir, surtout lorsqu’il fait revivre une partie de vie comme celle que tu décris car il fallait bien que quelqu’un la fasse cette robe longue.
    Robe longue, robe de mariée faite en grande partie par Maman. Tissu acheté sur le marché ! Un grand coupon dans lequel j’ai fait la robe de mariée de ma petite soeur.
    Lutin bleu ne sait pas ce qui a de l’importance dans notre vie, pourtant il est toujours avec toi. Il devrait savoir que ce n’est pas parler chiffon que de faire remonter des souvenirs. Non mais.
    Gros bisous

  15. Un beau souvenir est toujours bon à partager…
    Je garde un très bon souvenir des « soirées » et des booms de ma jeunesse, j’aimais tellement danser !
    Par contre la première robe longue me complexait plus qu’autre chose :-)))

  16. Ta première robe de bal t’a permit de faire rêver, ceux qui te lisent!
    J’ai vu défiler mes robes longues, robes de demoiselles d’honneur aux cortège de mes frères et soeurs, en divers tissus, et couleurs…
    Ta première robe longue m’a permit de remonter le temps remonter le teemps dans mes souvenirs.
    Merci pour ce joli voyage dans le monde des souvenirs heureux.
    Belle et douce soirée Quichottine

  17. Une robe longe, deux dans ma vie, celle de demoiselle d’honneur au mariage d’un cousin germain, et ma robe de mariage. Tu vois pas beaucoup de tralala non plus dans ma famille. Bises et bonne soirée. ZAZA

  18. de jolis souvenirs et on imagine aisément cette belle robe-
    autrefois on n’était pas riche ( 5 enfants ) maman a la maison- parfois des fins de mois difficiles-
    maman a toujours gardé son manteau des années la pauvre- mais elle nous achetait pour nous, pas pour elle-
    j’ai eu deux robes longues dans les années 70 ? pour réveillonner- une bleue et une verte !
    pas mises souvent– ma fille a joué avec ensuite-
    ma robe de mariée assez simple est dans l’armoire pliée- depuis 1982- pas de ces robes avec panier et traine- Je n’avais pas de chapeau- juste des gants blancs et des pinces fleurs dans les cheveux-
    on était 13 à table lol !! je ne voulais pas de grand mariage et me suis mariée un jeudi de février pour être tranquille-pas de voyage de noces non plus-
    ça ne m’a pas manqué-
    bonne soirée- gros bisous-

  19. On ne se lasse pas de tes souvenirs .. J’en demande encore …
    C’est très important la première robe de bal surtout si elle a été confectionnée avec amour .
    Je t’imagine dansant avec cette corolle qui virevolte tout autour de toi .Est- ce toi , ta robe ou les deux qui ont conquis le coeur de ton amoureux ?
    Bisous

  20. Une très belle histoire !!! Ma première robe longue était saumon. C’était pour le mariage d’une amie qui faisait « un mariage en grand » comme disait Maman. J’avais 18 ans. Ça coûtait bonbon… et donc elle avait été confectionnée par une voisine couturière. Je ne l’ai jamais reportée, mais ma petite soeur en a héritée, coupée à bonne longueur !
    Douce soirée et GROS BISOUS ma Quichottine.

  21. Tes souvenirs attendrissants me font revivre toutes les joies et la fierté quand Maman me faisait mes robes .
    Douce soirée, bises Quichottine

  22. Tu me fais rêver Quichottine…
    Une robe de bal, je n’ai jamais su ce que c’était. Mais bon, c’est à l’occasion d’on bal de l’Ecole Normale que mon Archange à moi s’est enfin décidé à « se déclarer ». A cette époque, les jeunes filles timides attendaient. Je n’avais pas une tenue spéciale mais plein d’amour pour lui dans le cœur.
    Ma vraie robe de bal fut celle de notre mariage en 1966. J’en rêvais et pour moi le grand moment c’était d’ouvrir le bal en valsant avec mon Pépé. J’ai réalisé ce rêve et je ne l’oublierai jamais même si le grand amour de ma vie, tu l’as connu, c’était comme le tien, un Archange.
    Cette robe, je l’ai donnée à une maman qui n’avait pas les moyens d’habiller ses filles pour une cérémonie. Je n’ai aucun regret. Le plus important, ce sont les 52 ans d’amour et 49 ans de mariage que nous avons vécus ensemble. Finalement, une robe n’est qu’un bout de chiffon. Non ?
    La robe n’est plus, et si je fais maintenant agrandir deux photos de ce jour, c’est pour les regards que nous échangions.
    Je t’embrasse très fort ma Quichottine et un gros bisous à ton Archange à toi. Bonne nuit et bonne fin de semaine.

  23. Je dois encore l’avoir dans un carton ma robe de mariée …le voile je l’ai utilisé pour couvrir le landau de mon aîné …..:-) de beaux et doux souvenirs …
    Tendre bisou ma Quichottine ♥

  24. Je ne me souviens plus des robes que nous confectionnait ma maman, elle cousait bien et beaucoup car elle avait été modiste, et puis nous étions 3 filles, ensuite sont venus deux garçons ! Mais elle avait du gout ! Je me souviens qu’elle recevait l’Echo de la mode où l’on proposait des patrons comme on disait… Je ne sais pas si ça se fait encore…
    Je n’aimais pas beaucoup les quelques soirées où on a été invitées, elle se sentait tenue de « sortir » ses filles (!!!) ou bien de la fête du village où nous allions en vacances, maman nous accompagnait et ça faisait peur aux garçons et surtout il fallait rentrer tôt !
    Je me souviens d’une jolie robe en mousseline vert d’eau et d’une autre en feutrine bleu roy, une jupe à godets et le haut au crochet et feutrine de la même couleur, elle s’était donnée du mal…
    Lorsque j’ai été étudiante à Toulouse j’en ai profité pour aller avec mes amies de l’Ecole d’Educatrices à des « surboum » tu penses c’était la folie du rock alors on s’amusait bien, même si les garçons attendaient les slows … et puis j’ai toujours aimé danser alors chaque occasion a été un plaisir, au fond, toute occasion-bonheur est à prendre à 18-20 ans !
    Bonne journée Quichottine

  25. Ma mère était couturière, si elle a jeté beaucoup de mes choses qui présentaient peu d’intérêt pour elle, à sa mort j’ai hérité de belles boites avec : boutons, rubans, passementerie et autres « frou-frou » comme tu dis. Mon épouse est ravie d’aller piocher dedans pour personnaliser un ouvrage pour nos petits enfants. Le tissu est affaire de texture comme le repas affaire d’odorat, ils véhiculent tous deux de puissantes émotions. Merci pour ces confidences n’en déplaise au lutin bleu, tes lecteurs sont ravis.

  26. Avec ma robe de baptême, il y a eu deux robes de petite fille d’honneur (18 mois et 8ans). Ce furent là mes seules « robes » longues. Puis il y a eu une soirée entre collègues, dans une cave de champagne, en long obligatoire. Alors j’ai acheté une jupe noire et un chemisier en mousseline, une tenue du genre « qui pourra resservir » et que je n’ai jamais remise… Et ma robe de mariée, une jupe de satin blanc qui, elle, m’a resservi pour accompagner une autre mariée, et un corsage de guipure fait par Maman. Souvenirs, souvenirs…

  27. C’est un beau souvenir que tu racontes, on n’a pas l’occasion de porter ça souvent une robe longue.

  28. Ton texte est très beau et très émouvant, Quichottine. Oui, tu as eu de la chance d’avoir une deuxième maman qui t’a aimée comme si elle t’avait portée! elle a dû mettre tout son amour dans cette robe, d’ailleurs… Elle est donc doublement précieuse (outre celle d’être celle que tu as portée pour aller danser avec ton Prince Charmant…) 🙂 Gros bisous.

  29. Une robe dont les plis soulèvent de grands pans d’affection. Elle est bien belle, cette couturière qui recoud les douleurs, et recouvre le deuil d’une robe de vie.

  30. Un beau souvenir…Je n’ai jamais eu de robe de bal, juste ds mes rêves. VITA

  31. Je ne suis jamais allée au bal ! Chez les soeurs… C’eût été scandaleux ! Jamais de robe longue… Sauf celle de mon mariage que je dois avoir encore dans le fond d’une armoire… Il va falloir que je m’en « débarrasse »…
    Merci Quichottine pour ces beaux souvenirs. Gros bisous. Belle soirée.

  32. J’arrive bien tard…ça me fait penser à Cendrillon!
    Une jolie boite ouverte à tous…. j’aime aussi lire les commentaires des uns et des autres…des bouts de vie si jolis!Encore merci pour ces belles histoires!
    Bises
    Au fait j’ai retrouvé une belle robe rouge longue que j’avais acheté je ne sais plus pour quelle occasion! Je l’ai lavée et……. repassée! zut mais j’ai rangé avec des grains de lavande!
    Dany

  33. Il est étrange de voir à quoi se rattache parfois la mémoire… Mais si agréable de s’arrêter un instant sur ces chers souvenirs qu’à ces petits rien qui forment notre passé, nous ne pouvons que dire « merci ».

  34. Il fut un temps ( en tout cas, dans notre campagne) où on mettait des robes longues en tant qu’invités à un mariage. On se suivait tous en couples (les plus jeunes avec un cavalier ou cavalière pour la circonstance), (les plus âgés en vrai couple), et en cortège derrière la future mariée au bras de son père jusqu’à la mairie du village. Pour notre mariage et pour plusieurs de mes amis, j’ai encore des photos qui montrent nos tenues de fête. Les femmes étaient fort élégantes et même les chapeaux étaient de sortie ! J’ai toujours ma robe de mariée cachée au fond d’une armoire. Je ne sais ce que ma fille Sophie en fera plus tard.
    Sinon, de plus en plus, ce sont les pantalons que je mets. Même pour une sortie un peu snob, j’ai du mail à me mettre en robe ou jupe. Même l’été, je mets des jupes-culotte ou des bermudas ou pantacourts.
    Après ces quelques souvenirs, bises amicales et bonne soirée Quichottine !

  35. Coucou du lundi dame Quichottine

    Les robes longues que l’on a portées, on ne les oublie pas… (Celle de mon 1er mariage…)

    Bisous

    Béa kimcat

  36. c’est émouvant et ce fut une robe de rêve … il est certain que tu as changé extérieurement, mais ton coeur est resté pareil…. et bien sûr que tu réveilles en moi des souvenirs, cette robe de mes 20 ans que je me suis achetée, comme la robe du « possible » moi enfant d’ouvrier,
    bises

  37. Pourquoi pardon ! ! ! !
    Les souvenirs sont quelques chose de précieux, d’intime certes, mais c’est aussi une expérience qu’il est bon de partager, ne serait-ce pour témoigner des petits plaisirs simples que nous avions, avant qu’il y ait la télé, la nitendo, qui donne une idée déformée du monde dans lequel nous vivons. Les jeunes se plaignent qu’ils n’ont pas ci, pas ça, mais nous non plus nous ne l’avions pas ! .Nos souvenirs sont un témoignage de nos bonheurs ou nos pleurs, mais nous, on ne s’en est jamais plains, cela nous suffisait…
    Je t’embrasse très fort

  38. Gardons nos souvenirs…
    Nos premières robes longues roses ou noires selon les saisons
    blanches pour les robes de mariée…
    Gardons nos souvenirs
    Seules empreintes laissées
    dans les sables de la vie…

  39. J’ai toujours ma robe de mariée, elle est dans le placard et m’a suivie dans mes 2 déménagements depuis 1973. Ma mère savait coudre. Quand je vois les photos de mon enfance, avec mes soeurs, nous étions si bien habillées, les 3 plus grandes portaient la même jupe. Ensuite on passait nos tenues aux plus petites. Ma mère a cousu jusqu’à ce qu’elle puisse encore, jusqu’en 2003 où elle a eu son AVC. Elle tricotait beaucoup aussi. Il reste dans une des chambres chez elle encore son dernier tricot qu’elle n’a pas su terminé, son AVC l’en a empêché. Bonne soirée.

  40. Merci pour ce partage fabuleux de souvenirs. J’aurais tellement voulu avoir une robe de bal mais la vie en a voulu autrement. Bisous et douce soirée.

  41. J’ai toujours ma robe longue blanche… Et j’ai porté une robe longue bleue pour le mariage de l’un de mes frères etc’était avant mon mariage donc ça fait longtemps et depuis non….Merci de faire ouvrir les boîtes à souvenirs grâce aux tiens…