T’es où ?

La sonnerie du téléphone sortit la bibliothécaire d’un songe éveillé où elle puisait l’énergie dont elle avait besoin.

Qui que soit son correspondant, il insistait lourdement.

Elle avait tenté de l’ignorer, s’enfonçant plus profondément dans son fauteuil préféré.

Mais, au bout de minutes qui lui semblèrent interminables, elle se leva enfin et saisit le combiné.

– Allô ?

– T’es où ?

Elle aurait reconnu cette voix entre mille… Fluette et un peu cassée, à peine déformée par tout ce que la technologie avait mis comme barrières entre elle et lui, elle pouvait le jurer. Au bout du fil désormais invisible, c’était bien le Lutin bleu.

– …

– T’es où ?

Comment avait-il fait pour savoir où la joindre ? Cette question n’attendait pas de réponse. Lui, il savait toujours… Mais pourquoi lui demandait-il où elle était ?

Normalement…

Mais, de l’autre côté du miroir, où était la normalité ?

D’aucuns s’interrogeaient sur l’évolution de nos pratiques et rédigeaient de longs rapports, publiaient des statistiques.

Lorsqu’elle les voyait passer, ici ou là, Quichottine était toujours étonnée.

– Alors, c’est ça ?

– Ça, mais quoi ?

Les canons de la mode, la façon de se maquiller, de s’habiller, de se chausser… Les « bonnes » habitudes à prendre, chez soi et au dehors. La « meilleure » façon de consommer.

Elle avait même lu, tout récemment, un livre où on lui expliquait une méthode pour tout ranger…

Il faut dire qu’elle avait cru en avoir besoin. Autour d’elle, il n’y avait pas que les étagères qui étaient encombrées. Elle amassait les « ça peut », comme Tante Marguerite.

Chaque objet conservé avait eu, un jour, son utilité… mais aujourd’hui ?

Aujourd’hui, tous faisaient partie de ses souvenirs.

« Jeter », c’était le maître mot… et, d’abord, éventuellement, donner.

Donner ce qui pouvait servir encore, ce qui ferait des heureux.

Il fallait élargir l’espace en le vidant du trop plein accumulé depuis…

Le Lutin bleu s’impatientait au bout du fil.

– T’es où ?

– Je suis là, juste de l’autre côté du miroir, dans ma réalité.

– Il faut que tu reviennes… tu DOIS revenir.

– Oui, évidemment… Il le faut, je le dois… mais je dois aussi être là, ici, cette semaine.

Un enfant de bientôt trente-cinq ans s’était endormie auprès d’elle.

Les « vacances » d’Emmanuelle…

– Ici, je ne peux pas vraiment rêver. Je peux seulement penser à ce qui aurait pu arriver si… et y trouver des raisons de me dire que j’ai de la chance.

– Arrête !

– Je sais… je ne devrais pas essayer de placer les problèmes sur une échelle, du meilleur – ici – au pire : ce qui aurait pu être et que je n’ai pas vécu.

Peut-on vraiment graduer la douleur d’une mère ?

Quichottine pensait à celle qui attendait là-bas, dans le commissariat. Une mère comme tant d’autres, qui avait fait « au mieux » pendant des années pour son fils, et qui ne comprenait pas pourquoi elle devait l’attendre ainsi, passant en revue les derniers jours, en boucle, comme une mauvaise série télévisée.

« Je vais l’entendre, tout dépendra ensuite de la décision du parquet. »

C’est ce que lui avait dit le policier, un peu bourru, qui l’avait abandonnée dans la salle d’attente alors qu’il emmenait avec lui son grand dadais de fils.

Un beau et grand jeune homme… avec… comme un défi dans le regard.

Je me demandais si elle avait senti le vent mauvais venir, si elle avait su qu’il emporterait dans la tourmente cet enfant de sa chair, ce petit bout de soi qu’elle chérissait tant.

Que s’était-il passé ?

Elle était là, comme assommée par la nouvelle.

Voyant que je la regardais – pas longtemps, mais parfois une seconde suffit pour que deux vies se croisent – elle esquissa un sourire un peu triste, contraint.

Aurais-je pu lui parler ?

Nous n’étions pas seules, dans ce « salon » où chacun ruminait ses angoisses et finissait pas baisser la tête pour ne pas les partager.

J’imaginais un instant mon éternel bébé, lui donnais un nouveau rôle où elle m’aurait défiée ainsi, d’un « Je fais ce que je veux ! » silencieux.

Elle aurait été vêtue comme les filles d’aujourd’hui dans nos cités, arborant une tignasse à la mode « décoiffée » et des bijoux de pacotille, un ou deux piercings, voire un tatouage agressif.

Ses doigts seraient tachés de nicotine, peut-être… et le long T-shirt délavé cacherait sûrement d’autres problèmes, bien plus graves qu’un paquet de cigarettes à moitié vide et des bouteilles de bière encore à demi-pleines sur l’appui de la fenêtre de sa chambre.

J’avais secoué la tête, comme si ça suffisait pour m’empêcher de lui donner d’autres vies, même l’une de celles que l’on dit « gâchées » par notre société sans espérance.

Et pourtant…

Pourquoi ai-je soudain pensé que même cette vie-là aurait été « moins pire » que celle qu’elle menait, à jamais dépendante de ceux qui l’entouraient, une vie sans espoir et sans rêves… ?

À l’autre bout de la ligne virtuelle qui nous reliait à jamais, le Lutin bleu s’était tu.

Il savait que je reviendrais.

© Quichottine, 12 août 2015

70 commentaires à propos de “T’es où ?”

  1. Une vie autre que la sienne ne nous appartient jamais.

    C’est cet irrémédiable qui lamine ta réalité de mère.

    Totalement en empathie avec cette douleur de maman qui ne peut communiquer avec son enfant.

    je t’embrasse tendrement.

  2. Bonjour Quichottine… Une enfant de 35 ans… que dire de plus, on met des bébés au monde pour le meilleur et parfois c’est au pire qu’on a à faire et par forcément dans la maladie, un môme qui tourne mal, pourtant en bonne santé…. etc etc, tant de raisons… je t’embrasse aussi, jill

    • Nous ne pouvons que faire au mieux, et espérer.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  3. Je passe en silence Quichottine. Je ne sais pas s’il y a des hiérarchies dans ces douleurs ? Chaque histoire est singulière, unique et impossible à échanger. C’est de toutes façons l’inconnu.
    De tout cœur avec toi
    ps j’y crois pas, tu as lu le bouquin best seller sur le rangement ?

    • Je ne sais pas non plus…

      Oui, je l’ai lu… je me demande encore pourquoi. Mais qui sait ? Même si bien des solutions données ne peuvent s’appliquer ici, il y a peut-être un peu de bon sens dans ce qu’elle écrit.

  4. Bonjour Quichottine
    Il y a toujours une part de la vie des autres qui n’est pas accessible

    • C’est vrai. Mais le plus dur est de l’accepter.

  5. Tu m’as émue. Que dire de plus que je comprends totalement ta pensée comparative mais Emmanuelle est peut être heureuse ainsi à sa façon qui est pas la notre et je suis certaine qu’elle ressent votre amour pour elle et que cela lui fait du bien. Bises

    • Je ne sais pas. Je ne peux que l’espérer.
      Merci pour tout, Martine. Bises et douce journée.

    • 🙂
      Bises à toi aussi, Jeanne. Passe une douce journée.

  6. Donner des livres , quelle bonne idée ( lol)
    la transmission du savoir par livre interposé ça existe aussi .
    Le savoir, C’est la seule valeur qui n’appauvrit pas celui qui donne, et qui enrichit celui qui reçoit !
    en fait c’est la vraie valeur d’avenir !
    tu as bien raison d’enrichir les autres .

    Amities

    • C’est vrai, même si je garderai toujours ceux qui m’ont été offerts. 🙂
      Amitiés.

  7. Bonjour Quichottine
    Il existe des mondes differents pour chacun d’entre nous et nous devons l’accepter
    Je comprends ces questions qui tournent dans ta tête !
    Je t’embrasse très fort

    • Merci de le comprendre, Claudine.
      Je t’embrasse très fort. Passe une douce journée.

  8. Bon jour Quichottine,
    Un texte poignant même si tu sembles avoir voulu lui donner une certaine légèreté dans la prose.
    Que te dire d’autre si ce n’est que je ressens une profonde empathie.
    Je t’embrasse

    • Merci pour cela, Pascale.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  9. On ne peut malheureusement pas rebattre les cartes de la vie et je sens ta tristesse devant cette impuissance à communiquer avec Emmanuelle. Même privée de cela je reste certaine qu’elle rêve… et dans sa vie à part elle ne sait peut-être pas mais sent tout l’amour que tu lui portes j’en suis certaine. Nos destins de mères sont parfois étranges et pourtant nous le sommes, mères.
    Gros bisous.

    • Je ne sais pas, Cathycat. Je ne peux que l’espérer.
      Gros bisous et douce journée à toi aussi.

  10. Coucou ma Quichottine. Je suis toujours très émue quant tu parles d’Emmanuelle. Ta souffrance de maman tu l’exprimes simplement et avec humilité. Je t’admire de pouvoir en parler de cette façon. C’est tellement beau ! Une façon certainement de te libérer et de vider ce trop plein d’émotion. Tu sais que tes fidèles fans sont tout ouïe. Courage ma douce rêveuse revenue dans le monde de la réalité. Ton éternel bébé a besoin de toi. Bises et bonne soirée. ZAZA

    • Me libérer, sans aucun doute.
      Pour le reste, je ne sais pas. La réalité est souvent amère… alors, je continue de rêver à un monde différent.
      Bises et douce journée à toi ma Zaza.

  11. Si l’on pouvait ranger sa tête comme on le ferait pour une armoire, une pièce, toute une maison… Jeter les idées noires, c’est une couleur trop dure à porter, balayer les jours gris, trier les souvenirs pour ne garder que les meilleurs, mettre les plus précieux sur le devant, pour les voir plus souvent,ne pas conserver ces habitudes dans lesquelles on ne se reconnaît plus et qui sont si démodées aujourd’hui… Bref, faire le grand ménage ! Oui mais voilà, la mémoire est comme un grand coffre-fort de cristal dont on a perdu la combinaison : on voit tout mais on ne peut rien toucher. Quant à revenir en arrière, c’est une commande avec laquelle nous n’avons pas été livrés… Il faut faire avec, pour le mieux, dans le meilleur ou le pire des mondes. Personne ne peut alléger ta douleur, la comprendre, si.
    Je pense à toi et je t’embrasse.

    • Papilio arrivait même à balayer les nuages… 🙂
      Parfois j’aimerais bien que tout soit vraiment possible.

      Merci pour tout, Amie.
      Je t’embrasse fort.

    • L’embêtant, c’est que même si l’on pouvait, je doute que la réalité changerait.
      Passe une douce journée Gérard. Heureuse de te savoir de retour.

  12. Personne ne peut comprendre ! tu es la seule ….
    Même le lutin bleu s’est tu ….
    Je t’embrasse très très fort ♥

    • Comprendre, je pense que certains le peuvent plus que d’autres… Mais savoir que dire ?
      Tes mots me touchent beaucoup, Cri.
      Je t’embrasse fort, très fort.

  13. Le lutin bleu…. si doux, qui sait écouter les coeurs, les sonder, qui essaie de consoler…et qui a de l’empathie pour tous ceux qui souffrent…..

  14. Bonsoir Quichottine. Tu ne peux qu’imaginer ce que pense et ressent Emmanuelle et cela doit êttre horrible pou toi. Prends bien soin d’elle pensant ses vacances, mais sans t’oublier ni oublier ton mari. Bisous

    • Ne pas oublier, tu as raison.

      Merci pour ces mots. Bisous et douce journée.

  15. La douleur, c’est comme l’amour : « c’est (un amour) une douleur bien pauvre que celle que l’on peut mesurer. »
    Chacun les siennes, et les ami(e)s sont là pour le réconfort. Merci internet qui nous offre de si émouvantes rencontres.
    Je vous souhaite des vacances les plus sereines possibles aves Manu. La musique sera là pour apaiser les moments plus délicats. Enfin, je l’espère…
    Demain journée très chargée : notaire, cimetière, banque…. Merci mon fiston chéri si dévoué.
    Je vous embrasse de tout mon cœur si douloureux en ce moment. Mais je sais bien que je ne suis pas la seule et je n’oublie pas les autres…
    A bientôt.

    • Merci pour ta présence, ma Cricri… Je ne peux pas non plus mesurer ta douleur… et je ne le souhaite pas.
      Ce que tu vis est la pire des craintes qui me hantent.

      La musique est là…
      Prends bien soin de toi, de vous… et courage pour tous ces moments qui t’attendent. Merci à ton fils, sans lequel tout serait pire encore.
      Je t’embrasse très tendrement.

  16. Ton texte est très émouvant.
    Les joies et les peines d’une mère le sont toujours, mais toi, tu sais les exprimer … Pas moi.
    Bon jeudi, ma chère Quichottine
    Pour nous, il commence avec l’orage et un vent … du tonnerre !!!
    ♥ Bisoux doux ♥

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Chacun a sa façon d’exorciser le présent…
      Merci pour les rires que tu m’offres au quotidien. C’est le meilleur remède.
      Passe une douce journée ma chère Dom.
      J’espère que l’orage et le vent ne feront pas trop de dégâts. Ciel gris ici, mais pas encore de pluie.
      Bisous doux.

  17. Bonjour Quichottine,

    Une histoire très touchante qui me parle beaucoup. Cette douleur je la connais et si le passé nous ronge souvent, c’est parce que l’on est impuissant face à notre enfant qui tourne mal et cet amour qu’on lui apporte ne suffit pas à le changer car il en a déjà décidé autrement. Que faire face à ce mutisme lorsqu’on est seule à élever son enfant ? On s’accroche à l’espoir même si le coeur n’oublie pas et souffre terriblement de l’absence. Je me dis que l’écriture nous permet de nous libérer et que la foi nous délivre. Il y a quelques mois je n’aurais pas pu te parler ainsi puisque ma gorge étaie complètement nouée étant devenue aphone.Bisous et bonne journée.

    • J’ai eu beau chercher, je n’ai pas de réponse.
      Je crois que nous faisons tous au mieux pour survivre à nos chagrins, dépasser le désespoir qui nous mine.
      Merci pour ce partage, Corinne. Passe une douce journée.

  18. Il y a aussi de grandes souffrances derrière une apparente normalité et les parents, les grands parents se posent toujours la même question, pourquoi?
    Je viens de terminer « la part de l’autre » d’Eric Emmanuel Schmitt qui pose l’éternelle question d’une autre vie possible si…. Passer de l’autre côté du miroir ne sert hélas pas à grand chose car quand on revient la réalité est toujours là qui vous saute au coeur et au corps

    • Il faudra que je le lise…

      Je garde le miroir, au moins encore un peu. Même si tu as raison.

      Passe une douce journée Azalaïs. Je t’embrasse.

  19. La vie propose bien des chagrins aux mamans qui souvent sont désemparées malgré tout leur amour… Mais il ne faut pas oublier toute la famille et tenter de survivre aux grands tourments
    Que cet été t’apporte malgré tout le meilleur Quichottine

    • Nous trouvons le courage dans ce que la vie nous offre de meilleur… sinon, comment survivre au pire ?
      Merci pour tes mots, Marine. Passe une douce journée.

  20. Peut-on imaginer la vie qu’elle aurait eu ? Non, mais je comprends que tu ressentes, de temps en temps, ce besoin de t’imaginer une autre vie pour elle si ….

    Bisous du jour Quichottine ainsi qu’à Emmanuelle !

    • Je sais bien que je ne peux pas… mais c’est ma seule bouée de sauvetage.
      Bisous et douce journée à toi.

  21. Passage, pour lire, ressentir (tenter) d’un côté, et de l’autre, du miroir, et déposer une douce pensée pour toi, pour vous.

    • Merci pour ce passage et tes mots, Midolu.
      Douce pensée pour toi aussi. Je t’embrasse fort.

    • Ne t’en fais pas… il n’y a pas d’obligation. 🙂
      Merci pour ce passage, Aloysia.

  22. merci douce Quichottine pour nous partager tes questions – je ne saurai te répondre raisonnablement .. car le raisonnable n’a pas lieu d’être … juste vivre ce qui nous est envoyé, que ce soit simple, ou pas simple, « assommant », « traumatisant », « triste » …
    avant, les gens disaient : »Dieu vous le rendra » … simplement que ton lutin bleu n’existerait pas sans cette grande tristesse … et tout le reste, non plus, les souffrances nous creusent et nous rendent plus empreints de compassion.
    Bises Quichottine et une bise à Emmanuelle

    • Je ne sais ce que Dieu me rendra ou non, mais je suis d’accord avec toi, sans elle, il n’y aurait sans doute pas de Lutin bleu non plus.
      Merci pour tout, Durgalola.
      Bises et douce journée.

  23. Je suis émue par ton billet .
    Tu navigues entre les pourquoi , les peut-être et les si , et tu souffres beaucoup car tu n’as et n’auras jamais de réponses . Une situation inexorable qui te mine .
    Je pense qu’ Emmanuelle ne souffre pas de sa condition et qu’elle ressent ton amour . Nous les Mamans , nous avons des bouquets de joies et des fardeaux de souffrances .C’est bien que tu puisses passer de l’autre côté du miroir , mais sache que tu es indispensable aux autres.
    Merci au petit Lutin Bleu de te réveiller et de permettre de profiter de toi , nous sommes toujours là.
    Je t’embrasse très fort Quichottine

    • J’ignore ce qu’elle ressent ou non de notre présence… mais si tu l’entendais gémir, tu penserais aussi qu’il lui arrive de souffrir et tu saurais que cette souffrance dont elle ne peut dire l’origine est souvent le plus difficile.

      Merci à toi pour tout.
      Je t’embrasse très fort.

  24. Je ne sais que dire, ton texte me bouleverse… Je ne comprends pas tout car je ne connais pas la situation exacte d’Emmanuelle, mais j’imagine… J’ai une boule dans l’estomac… Parce qu’à travers tes mots, je ressens ce que tu ressens (ou au moins une partie), je suis comme ça, une véritable « éponge à sentiments ».
    Bien sûr, il est humain de se demander « et si…?  » mais cela n’apporte qu’angoisses et douleurs inutiles. La réalité, telle qu’elle est, est celle que nous devons affronter et… accepter car elle est l’expression de la Volonté Divine. Nous sommes bien peu de choses, et bien incapables de comprendre les Plans de D.ieu, mais TOUT, absolument TOUT a une raison d’être et est mis en place pour notre Bien ultime – je parle du Bien de notre âme, que nous ne pouvons saisir dans ce corps matériel qui fait « barrière » à notre compréhension et notre vision de la Vérité. C’est peut-être là, la seule chose que je peux te dire pour tenter d’atténuer ta douleur. Maintenant, nous ne pouvons pas comprendre le sens et la raison de nos épreuves dans ce monde, mais Après, dans l’Autre Monde, nous saurons… Il faut garder la Foi et la Confiance. Courage. Pensées affectueuses. Reb.

    • Merci pour tes mots, Rebecca.
      Garder la Foi n’est jamais facile dans ces conditions.
      Les « pourquoi » de notre monde sont bien trop nombreux…

  25. Le coeur d’une mère peut seul savoir ce qu’est la souffrance causée par son enfant . Ta fille aurait pu ..être à la place de ce jeune homme mais cela est ainsi. La révolte est nécessaire pour garder l’énergie de tenir le coup.
    Je ne sais que te dire mais je peux comprendre cette douleur . Je t’embrasse

    • « La révolte est nécessaire »… oui, je crois.
      Merci pour tout, Fanfan. Je t’embrasse.

  26. Difficile …Je pense à ta souffrance de mère. Je t’embrasse et te serre contre moi. VITA

    • Merci pour ta présence affectueuse. Je t’embrasse fort.

  27. Ici on dit « petites enfants petits soucis, grands enfants grands tracas », nous sommes parents bien logés à la même enseigne, bon courage.

  28. On fait ce que l’on peut et parfois l’image de retour n’est pas toujours celle que l’on a envie d’encadrer dans son salon. La vie est ainsi … Pour se consoler, il y a l’autre côté du miroir. là, il fait bon vivre, si on a l’envie qu’il fasse bon vivre.
    Bises
    Amitiés

    • Merci pour ces mots, Margi.
      Oui, là, nous pouvons créer un monde conforme à nos désirs.
      Bises amicales et douce journée à toi.

  29. Faire de son mieux, aimer sans réserve ceux qui nous aiment. Parler, essayer de comprendre, tendre la main pour dire « viens » ou pour dire « stop » à sa manière.
    Bref, comme l’a si bien dit Spinoza, « Ne pas rire, ne pas se lamenter, ne pas haïr, mais comprendre ». Voilà à quoi nous sommes souvent réduit. C’est si peu. C’est déjà beaucoup pour les poussières d’étoiles que nous sommes.

  30. Ça fait toujours du bien de dire « et si » de ces « si » improbables et que l’on sait impossibles; impossibles ? mais … et si …

    • J’évite de le faire, mais parfois, ça déborde…
      Merci pour l’émotion ressentie.