Pensées & Tendresse

L’autre jour, chez LaZZa, il y avait plusieurs portraits en attente… en attente de titre, comme parfois chez lui.

J’aime bien, parce que cela ouvre tant de possibles que l’esprit peut vagabonder selon la perception qu’il a de ses tableaux, selon l’émotion ressentie.

L’un deux à peine entrevu, j’ai pensé “Tendresse”.

Je le lui ai écrit :

« Tendresse ».

Et ne me demande pas pourquoi.
J’aime énormément.
Merci pour ces portraits, Lazza.
Passe une douce journée.
Bises.

Un peu plus tard, mon amie Mahina passait par là… elle a, elle aussi, commenté le tableau :

Je verrais plutôt tristesse….je ne sais pourquoi…

Alors que je revenais sur la page pour en prendre l’image, j’ai répondu à Mahina, sans hésiter une seconde :

Peut-être parce que les larmes sont là… 😉

 

Et puis, je suis partie, en emportant ce portrait, qui, comme tant d’autres, m’avait interpelée.

150316_Lazza

Il m’arrive de me demander pourquoi je relie si souvent la tendresse à une certaine tristesse, du moins à la mélancolie…

Et puis… je pense à autre chose, à des sourires plus récents, à des rencontres qui rassurent. Le monde est beau dans le regard des plus petits, des plus humbles, de ceux qui savent garder de chaque moment le meilleur.

Le monde devrait être empli de sourires reconnaissants… parce que la vie est quelque chose de merveilleux et que nous l’avons tous reçue un jour, parce que nous l’avons souvent donnée à notre tour.

J’ai aimé lire parmi les mots laissés dans les “présentations” cette réponse de Val’r : « La naïveté et la sincérité des enfants ».

(Je lui demandais ce qui la faisait sourire…)

Je trouve que nous devrions tous rester – au moins un peu – des enfants naïfs et sincères. Nous serions plus heureux.

Je sais que certains pourraient hausser les épaules et me dire que notre monde n’est pas si merveilleux… qu’il y a, encore et encore, beaucoup à faire pour qu’il soit seulement “un peu” mieux qu’aujourd’hui.

C’est vrai… mais je m’éloigne déjà de ce que je voulais vous raconter de ce tableau de Lazza…

– Tu es incorrigible !

C’est vrai… plus je vieillis, plus je digresse… 😳

Revenons à ce tableau et à cette tendresse que je n’imagine pas vraiment sans larmes…

Vous suivez ?

Là où vit Emmanuelle, il y a plein d’enfants… en fait, plein d’adultes qui sont restés enfants, mais qui n’ont jamais demandé de l’être. Ils sont tous semblables et tous différents. Chacun avec son handicap, ses soucis, ses problèmes.

Lorsqu’on entre là-bas pour la première fois, c’est terrible, savez-vous ?

C’est comme si, tout à coup, on franchissait la porte interdite que Barbe-Bleue défendait jalousement, comme si l’on traversait un miroir pour se plonger dans une réalité que l’on voudrait ensuite n’avoir jamais connue, aussi…

On n’en sort jamais indemne, c’est impossible.

Quoi qu’on fasse ensuite, quoi qu’on mette en œuvre pour garder espoir, pour simplement continuer à faire “comme si”, comme si tout était normal, il y a ces images qu’on ne peut gommer, ces cris, ces sons émis qui n’ont parfois rien d’humain.

Alors, bien sûr, on sait bien que ceux qui travaillent là-bas font tout leur possible pour que les simples “visiteurs” ne soient pas mal à l’aise, pour qu’ils voient combien leur enfant (ou leur frère, leur parent), le “résident” y est heureux, combien la vie y est plus facile… meilleure pour tous et toutes.

C’est vrai… Parce qu’autant il est facile de les garder près de soi quand ils sont petits, voire adolescents, autant il est de plus en plus difficile d’assumer le quotidien quand ils deviennent adultes, même en équipant son logis de toutes les aides existantes.

Nous vieillissons comme eux, nos forces s’amenuisent alors qu’ils grandissent et deviennent de moins en moins “manipulables”…

Oh ! que je déteste ce mot !

Mais je n’en vois pas d’autres qui correspondraient à ces gestes quotidiens que nous devons faire lorsque notre enfant, notre frère, notre parent, est incapable de s’en charger.

Et pourtant… il y a des moments où nous regardons celui (ou celle) que nous avons dû “abandonner” ainsi à ceux qui sont plus aptes que nous, plus jeunes, plus forts, mieux “formés”… des moments où nous les voyons de nouveau comme au premier jour, si petits, si faibles, si beaux… aussi.

Nous oublions les années passées, les pleurs, les cris, tout ce que la maladie ou l’âge a fait d’eux, nous oublions les déformations qui leur donnent un aspect tellement différent de ce que nous appelons la “normalité” qu’il est de plus en plus difficile de ne pas attirer des regards apitoyés ou de les voir se détourner.

Nous oublions… et, à ce moment-là, il ne reste que la tendresse… et les larmes.

132 commentaires à propos de “Pensées & Tendresse”

  1. Oui, tendresse associée à tristesse parfois quand on va au delà de l’indicible, de l’irrémédiable.
    Nous avons tant de chemin encore à faire pour percevoir combien nous sommes semblables et proches d’eux malgré les écarts qui nous différencient.

    Mille bisous tendresse.

    • Long est le chemin… et la sérénité est encore loin.
      Mille bisous à toi aussi, Polly.
      Merci pour tout.

  2. Tendresse, tristesse, mélancolie … des états d’âme assez proches.
    Tu as raison, gardons nos yeux d’enfants pour voir ceux que nous aimons.
    La vie peut-être cruelle.
    Superbe portrait.
    Bon week end, ma chère Quichottine
    Bisoux doux.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Merci ma chère Dom.
      Bisous doux et belle journée à toi aussi.

  3. Je n’y voyais que la tristesse, le chagrin dans ce beau tableau. Je comprends pourquoi tu associes la tendresse à la tristesse et ton très beau texte m’a profondément émue. Bises

    • Merci, Martine.
      C’est vrai que la tristesse est très présente. 🙂

  4. Absence dans cette présence…. perdue dans ses pensées, enfermée quelques instants dedans… quant à l’adulte resté enfant dans sa maladie, un dilemme pour les parents, alors il ne faut culpabiliser de l’avoir « placé » un jour… je te comprends…. Merci, bises de JB

    • C’est difficile de ne pas culpabiliser… et pourtant, je sais que c’était le mieux pour elle.
      Elle passe un week-end sur deux chez nous, lorsque c’est pour des vacances plus longues, le séjour est encore difficile malgré les aménagements faits pour le rendre possible.
      Merci à toi, jill.
      Bises et douce journée.

  5. Coucou ma Quichottine,
    J’aime aussi ma douce rêveuse, laisser vagabonder mon esprit sur des tableaux ou paysages sans nom !
    Ce magnifique tableau au prime abord dégage de la tristesse et de la mélancolie. Les larmes, le regard, sans doute ! Et je comprends ce sentiment de tendresse que tu ressens ! Elle est légitime, non ??? Emmanuelle est associée en toi à la tendresse et au déchirement d’une maman qui a du confié son petit en institut, mais aussi à la tristesse de parents touchés par la vie de cette enfant qui ne grandira jamais. La vie est belle, certes, mais quand des épreuves, des traumatismes, viennent bousculer son bon déroulement, il est légitime d’avoir d’autres perceptions. Notre coeur parle, nos émotions se rapportent automatiquement à un vécu, une histoire de famille … Alors tendre rêveuse, merci de nous avoir sensibilisé au travers ce magnifique tableau et une histoire personnelle qui a peaufiné ta personnalité.
    Bises et bon samedi. ZAZA

    • Merci pour ta compassion et ce long message, Zaza.
      Le temps passe et rien ne s’arrange vraiment, hélas.
      Bises et douce journée à toi aussi.

  6. Ce portrait évoque aussi « tristesse  »
    Pour Emmanuelle, je compatis à ta peine ….
    Mon frère, handicapé, (et aujourd’hui décédé ) a pu rester jusqu’à la « fin » avec mes parents mais ce n’est pas toujours possible …
    Bise Quichottine

    • Tout dépend du handicap, il en est qui sont plus lourds que d’autres, hélas !
      J’aurais aimé que ce soit possible… qu’elle soit autre.
      Bises et douce journée Valentyne. Merci pour cette confidence.

  7. Tendresse chère Quichottine et merci pour tes mots si sensibles. Quant au tableau c’est aussi le mot sensibilité qui me vient à l’esprit.

    • J’aime beaucoup le titre que tu lui as donné.
      Merci, Débla.

  8. Chère Quichottine,

    Qu’il est beau ce portrait de Lazza. J’y vois une mère, une fille ou une sœur. Un demi sourire flotte au coin des lèvres. Celui monte aux yeux plein de douceur, de tendresse. Il et vrai que je ressens également la mélancolie, une certaine tristesse retenue.
    Ton magnifique texte et ce que j’en devine m’a beaucoup touchée.
    Je t’embrasse bien fort ma Quichottine
    douce journée à toi

    • LaZZa peint merveilleusement.
      Merci pour ta présence et tes mots, Martine.
      Je t’embrasse bien fort. Passe une douce journée.

  9. j’ai lu…
    je reviendrai…
    un momento de ternura para tí, antes de arrancar.

    • Merci, Mahina.
      Gracias por la ternura y tu presencia.
      Besos.

  10. Ton texte est bien émouvant Quichottine et en le lisant je me dis que j’aime bien mon à Yeurs tellement éloigné de la triste réalité et de la souffrance du monde.
    Tendresse et mélancolie deux mots liés effectivement pour moi aussi.
    Bon week-end
    Bises

    • Merci, Santounette.
      Yeur est toujours beau. 🙂
      Bises et douce journée à toi aussi.

  11. Bonjour,
    Triste et émouvant, nous ne pensons pas assez à ces gens qui ont eu la malchance de naître « différent » lorsque nous ne sommes pas directement confrontés à cette épreuve.
    Merci de nous le rappeler.
    Le portrait porte une immense tristesse, ce qui prouve le talent de l’artiste.
    Bonne fin de semaine.

    • Il y a ceux qui naissent différents, mais aussi ceux qui le deviennent, hélas.
      Tout n’est pas toujours possible.
      Merci pour LaZZa.
      Bonne journée à toi.

  12. La tendresse est un très beau mot à manipuler avec délicatesse, comme ceux à qui on l’offre…

  13. J’y voyais aussi la tristesse….. mais je comprends à te lire que l’on peut y associer la tendresse!
    Très belle analyse! merci
    ET belle journée à toi
    Dany avec des bises!

    • Merci à toi aussi pour ta présence et tes mots Dany.
      Bises et douce journée.

  14. Bonjour Quichottine,
    Je voyais tristesse aussi… Mais les gens tristes appellent la tendresse parfois.

    Il y a parfois la « différence » qui vous tombe dessus, alors que tout allait bien jusque là. Un accident, une migraine qui cache une tumeur, une intervention chirurgicale, et aujourd’hui, des dégâts…
    Irrémédiables ou pas?
    On attend.
    Mais on pense alors à ces « différents » à vie, à ceux qui les entoure.
    C’est souvent une leçon d’humilité.
    Je t’embrasse

    • Merci d’avoir si bien compris, Annette.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  15. Qui se souvient que « manipuler » vient de « main » et de « pulare » conduire, toucher, mener.
    Tu reviens à l’essentiel loin de digresser.
    Quand on est confronté à une histoire de vie comme tant de parents qui ont à accompagner sans l’avoir choisi un enfant différent (quelque soit la différence) comment la tendresse ne serait-elle pas embuée d’un halo de tristesse ? Je crois que c’est une expérience qu’il est bien difficile de faire percevoir de l’extérieur.
    Je t’embrasse fort Quichottine

    • Revenir à la source des mots… tu le fais souvent et j’aime que tu le fasses. 🙂
      Merci pour tout… tes lectures attentives me touchent infiniment.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

    • Merci pour LaZZa, il est heureux de voir que ça vous plaît. 🙂

  16. Bonjour Quichottine
    Des yeux absents d’ici … où sont ils? Pourquoi ont ils emporté le sourire avec eux?

    • Qui peut répondre ?
      Douce et belle journée à toi, Kri. Merci.

  17. ce portrait je l’appellerai intense détresse, c’est l’image poignante et inimaginable de la dernière catastrophe aérienne que nous venons de vivre en France…

    • « Intense détresse »…
      J’ai de la peine aussi pour ceux qui sont touchés brusquement par des catastrophes, quelles qu’elles soient.
      Merci, TooTsie.

  18. Le regard que l’on porte sur « la différence » peut-être empreint de tendresse et de larmes… Comme je comprends cette ambivalence ma Quichottine !
    Doux samedi et GROS BISOUS

    • Merci pour ta compréhension, Marité.
      Cela me touche beaucoup.
      Bisous et douce journée à toi aussi.

  19. ce qui est incroyable est que tu arrives à mettre des mots sur ces choses terribles, sans doute est ce une façon de pleurer, d’éliminer l’insupportable trop plein

    • « mots pour maux », pour pouvoir survivre.
      Merci, Emma.

  20. Très poignant cet article Quichottine et qui me touche particulièrement dans les dernières 48 heures que je viens de passer.
    Je n’ai pas d’autres mots pour m’exprimer, si ce n’est te remercier.
    Je te souhaite une belle journée dans les sourires.

    • Il y a des silences qui comptent beaucoup et des « blancs » qui disent peut-être tout ce qu’on ne peut pas exprimer… alors, merci pour les tiens, Pascale.
      Passe une douce journée.

  21. Ce tableau de Lazza est très beau et j’y vois moi aussi plus de tristesse que de tendresse. Evocation émouvante de ces lieux de vie spécialisés. Bisous

  22. Ma petite Quichottine
    Ton texte du jour m’a beaucoup touchée
    il faut dire que le support était très porteur pour te ramener à certaines realités , mais les yeux de l’amour voit les choses de si belles façons ..
    Ce tableau est très émouvant et il a été fait avec les yeux de l’amour !
    Gros bisous Quichottine

    • Merci de l’avoir si bien vu.
      Gros bisous et douce journée à toi aussi, Claudine.

  23. Merci marraine,
    Ça faisait bien trop longtemps que tes mots n’avaient pas choisi un de mes tableaux. Merci Quichottine. Merci. J’adore. Ils sont si sensibles tes mots. C’est cette peinture que je cherche à faire, celle de la sensibilité et de l’expression. Alors, tu imagines bien que lorsque je lis ma toile dans ta prose, je suis aux anges. On s’y perd, les poils se dressent, les larmes montent et on ne sait plus qui, du pinceau ou du crayon, est à l’origine de la rencontre.
    Merci encore. Je t’embrasse fort.
    Et merci à tes amis pour les compliments sur ma peinture.
    Lazza

    • Sensibilité et expression… si je m’écoutais, il y a très peu de tableaux chez toi que je laisserais silencieux.

      Merci encore de nous offrir tant, LaZZa.
      Je t’embrasse très fort, passe une douce journée.

  24. bonjour quichottine,
    j’aime bien lorsque tu nous parles de emmanuelle, il ne faut pas l’oublier et y penser tendrement malgré tout,
    c’est vrai que ce portrait m’y fait songer,
    affectueusement avec toi, bisous, MIAOU !!!!

    • Merci, Mistigris.
      Ce portrait ne pouvait que me plaire.

      Bisous et douce journée.

  25. Je vois de la tristesse dans ce tableau. Toutefois ta pensée rapportée à ton contexte familial, la tendresse s’y mêle. Tristesse, tendresse: Emmanuelle est un mélange des deux.
    Que la vie est cruelle !
    Gros bisous amicaux Quichottine !

    • Je ne pensais pas qu’à Emmanuelle, d’autres souffrent ainsi, quelle que soit la différence qui les touche.
      Gros bisous amicaux. Merci pour tout.

  26. Tes mots sont très émouvants … j’essaie d’imaginer ce que doit-être la vie, les pensées, l’amour d’une maman dans ce cas là …
    J’ai connu une amie, maman d’un gentil garçon … différent, déjà grand, 15, 16 ans environ … j’avais alors 25 ans, j’avais la chance d’avoir trois jeunes enfants en bonne santé. Ce garçon me faisait de grands sourires, il n’était pas malheureux, c’était sa vie … il l’acceptait. J’allais chez lui aider sa maman pour le ménage, la couture … jamais je n’oublierai ces sourires. Tendresse …
    Je comprends que ta tendresse déborde en larmes …
    Bonne soirée ma Quichottine et gros bisous

    • Parfois, il suffirait de presque rien pour que tout soit différent.
      Merci pour ce beau partage et pour tout, Annick.
      Gros bisous et douce journée.

  27. La tendresse c’est pour moi une belle chanson, la tristesse la mélancolie sont aussi des bons mots même si la période reste triste
    A bientôt

    • Il y en a plusieurs…
      Bourvil ou Guichard ?

      J’aime bien une définition qui serait : « la tendresse, c’est avoir le cœur au bord des yeux »…
      Merci, Christian.

  28. Un tableau très beau, très vivant ; chacun y voit un peu de sa propre vie sans doute. Entre la tendresse et la tristesse , la frontière est mince .
    Le handicap d’un enfant est un lourd fardeau à porter une vie entière . Heureusement qu’il existe des centres, pas -assez paraît-il – pour soulager les parents .Il arrive un moment ou il n’est plus possible de le garder , malgré tout l’amour qu’on lui porte . Il ne faut pas avoir de remords. Tu ne tiendrais certainement pas le coup en l’ayant tout le temps à la maison. Je pense que le personnel de ces centres est bien formé et surtout ces gens aiment leur métier .
    Je t’embrasse et te souhaite bon courage.
    Je suis en panne ces jours-ci; demain je ne pourrais pas aller chercher les palmes des Rameaux; sinon, je t’en aurais volontiers envoyé .

    • Je sais que je ne tiendrais pas le coup… lorsque nous l’avons le week-end, ça va… les vacances sont toujours plus difficiles.
      Mais le temps qui passe rend ces moments de retrouvailles encore plus difficiles.

      Merci… tu sais, je ne voulais pas forcément que tu m’envoies une crucette, mais ça me touche beaucoup que tu y aies pensé.
      J’adore ces palmes tressées ! 🙂

      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  29. Beaucoup de choses dans ce beau texte plein de tendresse et de larmes.
    D’abord ce très beau tableau de Lazza.
    Puis ta douleur. Parfois l’amour nous oblige à faire des choses qui nous font mal et nous pleurons.
    Par exemple lorsque nous confions à d’autres ceux dont nous ne pouvons plus nous occuper assez bien pour qu’ils soient tout de même aussi heureux que possible sur cette terre. Il faut beaucoup de tendresse pour consentir à certaines séparations. « Pas pleurer », comme l’a écrit Lydie Salvayre dans son beau livre.

    • « Pas pleurer »… un livre que je suis en train de lire…

      Tu as raison, pour tout.
      Merci d’avoir si bien exprimé ce déchirement.

  30. Ton texte est magnifique et ta conclusion est juste et touchante …….il ne reste que la tendresse et les larmes.
    C’est une croix bien lourde à porter , et avec toute la culpabilité et la frustration que l’on peut ressentir , il est nécessaire et indispensable de céder les soins à des personnes compétentes et organisées . Sinon on s’épuise et malgré soi on devient acariâtre et toute la famille en pâtit .
    Le tableau de Lazza est magnifique.
    Douce soirée, bises Chère Quichottine

    • Merci pour tes mots, erato.
      C’est vrai que c’est une décision pour laquelle il faut tout mettre en balance.
      Bisous et douce journée.

  31. Bon dimanche, ma chère Quichottine.
    Bisoux doux.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Merci.
      Bisous doux et bonne journée à toi aussi.

  32. Moi, je l’aurais titré « Attente » car en effet nos questionnements, nos besoins et nos attentes sont tour à tour arrosés de larmes, baignés d’espoirs et illuminés de joies, parfois.
    Quichottine, cette page est si belle, comme l’est ce magnifique portrait.

  33. Tendrement triste ….
    Merci pour ton si beau texte . Tu parles si bien de ces choses délicates et douloureuses à la fois.
    On peut vivre sans amour mais certainement pas sans tendresse ……
    Douces pensées vers toi ma Quichottine ainsi que vers ton étoile qui, envers et contre tout, brille chaque jour …
    Je t’embrasse très fort.

    • Comme le chantait Bourvil, la tendresse est vitale.
      Merci à toi… pour tout.
      Je t’embrasse très fort.

  34. Ma foi j’y vois aussi de la mélancolie et même de l’angoisse mais ce qui compte c’est ce que l’on projette sur une oeuvre et c’est pourquoi les avis différent souvent !
    Non le monde n’est pas merveilleux mais la présence des enfants nous fait du bien et nous aimerions le leur rendre au centuple, et leur laisser le souvenir des douces choses, en ce monde aussi violent et compliqué, et faire que leur enfance soit belle, fleurie, pleine de chants d’oiseaux comme dans un jardin enchanté baigné par le murmure d’une fontaine et le parfum des roses… et quand Mamie raconte une histoire que la vie en soit éclairée pour un instant au moins… pour le souvenir qui souvent est un baume sur les plaies… Pour nos regrets en tant que parents, en tant qu’enfants aussi…
    Et puis je crois que vous avez donné tout ce qu’il vous était possible d’offrir même si parfois ce n’est pas suffisant
    Bises Quichottine, tes réflexions font réfléchir et c’est bien

    http://emprises-de-brises.over-blog.com/2015/03/quand-le-printemps-frappe-au-coeur.html

    • Merci, Marine.
      Ton poème est magnifique.
      Bises et douce journée à toi.

  35. J’ai vu de la tristesse et beaucoup de douceur, sur ce beau visage et dans ces yeux immenses…. Ton texte est si juste et émouvant. Et il s’applique à beaucoup de ces tristes circonstances de la vie. Une de mes amies, plus âgée que moi, est atteinte de la maladie Alzheimer. Qui s’est déclarée lorsque nous étions encore à Yeur. Qu’il est triste de voir cette femme que j’ai connue pleine de vie, dotée d’un féroce sens de l’humour, d’une immense culture, ressembler maintenant à un petit enfant de 3 ans, qui lève sur moi ses grands yeux bleus, j’y lis une interrogation « mais qui est-ce »? , et qui est là, posée sur sa chaise…. Son mari a fait une demande de placement en établissement spécialisé, mais il recule toujours le moment de l’y emmener, et l’entoure de gestes pleins de tendresse. Les larmes ne sont pas loin, chaque fois que je pars de chez eux.
    Merci, Dame, pour ce beau billet. Passe un doux dimanche, je t’embrasse

    • Merci à toi de m’avoir si bien comprise.
      Il y a tant de raisons qui font qu’un jour ou l’autre, tout chavire…
      Je t’embrasse fort. Passe une douce journée.

  36. j’y verrais la peur de l’avenir, d’être abandonné, oublié !!
    des craintes bien compréhensibles mais aussi de la tendresse dissimulée –
    les familles se sentent parfois coupables, ne pas pouvoir tout assumer-vouloir aussi un peu de temps pour soi!
    bon dimanche Quichottine- tu sais nous décrire avec tant de délicatesse des choses que d’autres décriraient comme un enfer-
    je t’embrasse-

    • Il y a des moments où accepter est la seule solution, mais cette décision est une déchirure impossible à raccomoder.
      Merci pour tes mots, Lady Marianne.

  37. J’ai vu une madonne…
    et je te rejoins dans cette impression de tendresse et de tristesse. Les impressions sont instinctives mais le quotidien te ramène forcément à une douleur plus concrète, plus présente. Ton partage m’émeut et je t’envoie à mon tour des poignées de tendresse. Gros bisous.

    • C’est vrai qu’elle a un visage de Pietà…
      Merci pour ces poignées de tendresse.
      Gros bisous, Cathycat.

  38. Je dirais, « vague à l’âme », elle est là, sans y être, perdu dans son rêve
    Joli billet, il m’a émue … Tout ce que l’on fait chaque jour, nous ramène plus ou moins vers des événements vécus, tendres ou tristes, ainsi va la vie
    Je t’embrasse très fort

    • « Vague à l’âme », c’est joli aussi, comme titre.
      Merci, Tit’Anik.
      Je t’embrasse très fort.

  39. J’y vois une souffrance contenue , un peu comme le visage d’une Pieta.

    C’est peut-être ainsi que tu regardes Emmanuelle..Je pense bien à toi et à cette douleur. Bises VITA

    • Tout à fait d’accord pour la Pietà.
      Merci pour ces pensées, Vita. Elles me touchent beaucoup.
      Bises et douce journée.

  40. Bon début de semaine, ma chère Quichottine.
    Bisoux doux.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • La semaine est déjà bien entamée… j’espère que tout s’arrange pour toi, ma chère Dom.
      Bisous doux et belle journée.

  41. je vois là un portrait bien triste et que c’est dur de laisser les siens dans des maisons pour qu’on les soigne, c’est une expérience dure à vivre mais parfs on ne peut s’occuper d’eux n’étant pas en bonne santé nous mêmes, nos maisons ne sont pas faites pour accueillir des personnes dépendantes, mais les nôtres on les aime tout de même et malgré parfs aussi le qu’en dira-t-on ?

    • Tout compte… c’est vrai. Tout est à prendre en considération.
      Ce n’est jamais facile, je ne crois pas.
      Merci pour tes mots, Flipperine.

  42. la tristesse est la sœur de la mélancolie et ça rejoins la beauté…c’est la déduction que j’en fait…on ne choisi pas notre vie, la seule chose qui compte en ce bas monde c’est l’amour…c’est tout ce qu’il nous reste…et c’est gratuit, alors aimons avec tendresse….bisous Quichottine.

    • Merci de si bien l’exprimer, Mialjo.
      Bisous et douce journée.

  43. je comprends mieux le titre donné …un moment nous devons reconnaître notre impuissance et notre tristesse d’être limité … cela nous creuse, nous ravine et nous attendrit aussi. Bises Quichottine

    • Une belle synthèse de ce que l’on ressent… Merci !
      Bises et douce journée.

  44. Coucou ma Grande,
    juste un petit passage pour te remercier de ta visite et tes encouragements, ça m’a fait plaisir
    Je t’embrasse très fort

    • Merci à toi aussi.
      Je t’embrasse très fort.

    • Merci, Laure.
      Gros bisous et douce journée à vous deux.

  45. Magnifique ce tableau ! Il nous plonge dans une méditation profonde… Et ce bleu, qui entoure ce visage, le lie étroitement au songe, à la sagesse et à la sérénité. Tristesse, tendresse, qu’importe le lieu où nous sommes transportés. l’essentiel est dans le rêve
    Bisous de belle soirée Quichottine

    • Merci pour ce rêve offert. 🙂
      Bisous de belle journée à toi.

    • Comme les chansons, c’est vrai.
      Merci, Gérard.

  46. On a tout dit de ce portrait et de tes mots. J’ajouterai simplement ces mots d’Aragon :
    « Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
    Je te porte dans moi comme un oiseau blessé…
    …Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur »

    • Merci pour Aragon… j’ai toujours aimé ce poème.

  47. Il y a tendresse et tendresse…Tout dépend à qui elle s’adresse. Avant de te lire, je ne pensais pas à tendresse-tristesse…mais à tendresse-amour- et même amitié … Tu sais si bien nous faire réfléchir Quichottine. Merci pour ça…

  48. Bon mardi, ma chère Quichottine.
    Bisoux doux.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Merci ma chère Dom.
      J’espère que tu auras passé un bon mardi toi aussi.
      Bisous doux.

  49. salut
    on a eu de gros coups de vent cette nuit et on n’a pas dormi
    maintenant ça s’apaise heureusement
    bonne journée

    • Le temps change… le printemps est un enfant capricieux. 🙂
      Bonne journée à toi aussi.

  50. Le don ne se mesure pas à la quantité mais à la « force de coeur » avec laquelle on tend les bras !

    Un vieillard qui ne tient plus debout (je prends un cas extrême) peut encore donner beaucoup, par son regard, son sourire, et sa façon de croire en la vie …………

    Je pense tout simplement que vous continuez à « donner » infiniment, par la qualité de votre présence !
    Bien sûr que l’entourage d’Emmanuelle impose la présence de professionnels mais la vôtre restera toujours quelque chose d’unique ………

    Je vois de la nostalgie dans le regard de cette jeune fille sur le tableau….
    Elle me donne l’impression de vouloir retrouver quelque chose qu’elle croit perdue …….

    Je t’offre, en partage, quelques-unes de mes pensées écrites sur les enfants :

    « Avons-nous vraiment besoin « d’apprendre » la poésie
    aux enfants ? Peut-être suffit-il simplement de
    cultiver leur art ! »

    « Les enfants ont ces vérités d’une beauté aussi
    infaillible que les étoiles …Ils sont nés avec les rimes du bonheur »

    Gigantesque bisou : sabine

    • Merci pour tes réflexions poétiques, Sabine.
      Le don ne se mesure jamais. 🙂
      Bisous et douce journée.

  51. Oui, tu as raison …………essayons de rester des enfants naïfs et sincères, nous serons bien plus heureux ! (Et c’est pour répondre à cela que je t’ai offert ces deux pensées …)

    BISOU : sabine.

  52. Bonsoir Douce Quichottine, j’aime ce que tu as dégagé de sentiments avec cette toile … j’étais avec toi en visite dans cette institution spécialisée sans détours, recevant l’innocence et la tendresse était bien là. Ils en ont besoin et nous le rendent bien sans parfois avoir les mots pour nous la témoigner . Je t’embrasse heureuse d’avoir partagé cet instant un peu …là bas

    • Nous faisons tous ce que nous pouvons, je crois qu’eux aussi, dans la mesure de leurs propres possibles.
      Merci pour tout, Tricôtine.
      Je t’embrasse fort.

  53. Bon mercredi poissonneux ! 😉
    Bisoux doux, ma chère Quichottine.

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Bon mercredi à toi aussi, ma chère Dom.
      Bisous doux.

  54. il semble que l’un ne vas pas sans l’autre ! Ce tableau me semble aussi remplis de mélancolie oui…bises Quichotine rare mais sincère

    • Merci, Renée.
      Bonne pause pascale à toi. 🙂
      Bises et douce journée.

  55. en fait quand je regarde la galerie des portaits, je me dis que je n’aime pas toute cette tristesse
    à moins que ce soit pour nous montrer, nous faire prendre conscience que des femmes dans le monde manquent de la plus simple liberté et du respect fondamental qui sont dûs à toute personne humaine

    • C’est une piste de lecture… sans aucun doute.
      Merci, TooTsie.

  56. bises et merci pour ta visite – bien froid aujourd’hui … mais le printemps est là, bises

    • Le printemps est là mais l’hiver fait de la résistance. 🙂
      Merci à toi.

  57. Passage rapide : j’ai très mal au dos et ne peux pas rester longtemps assise.
    Bon jeudi.
    Bisoux

    Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ dom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

    • Courage ma chère Dom… prends bien soin de toi.
      Bisous doux.

  58. La vie est parfois si dure…Le portrait, aussi émouvant que tes mots, exprime le don total…Heureusement qu’il y a des personnes qui savent aimer.
    Je t’embrasse bien fort Quichottine.

    • Merci à toi pour ces mots, Marlou.
      Je t’embrasse bien fort.

  59. Toujours autant de tristesse à travers tes mots Quichottine, on voudrait pouvoir en manger une part pour t’apaiser bises

    • Certaines images appellent la tristesse, d’autres la joie… tout dépend.
      Ne t’en fais pas, ma Cathie. Il y a seulement des moments où la vie est un peu plus difficile. Mais ça finira bien par s’arranger.
      Bises et douce soirée.

  60. Bonjour Quichottine, il semble que ce soit très occidental de lier nostalgie et mélancolie, ça doit venir des Grecs ? Au japon cette notion n’existe pas le passé heureux est présent dans les moments difficiles pour aider à passer un cap, « La Nostalgie heureuse » en quelque sorte. C’est Amélie Nothomb dans son roman de 2013 qui décrit ce sentiment. J’avoue je suis un peu comme toi, j’ai la larme et la nostalgie chagrine, une image, un mot, un souvenir fugace et le nuage vient patiner le ciel trop bleu pour en nuancer les teintes trop uniformes. Cordialement. http://www.babelio.com/livres/Nothomb-La-nostalgie-heureuse/497944

    • J’avoue ne pas avoir lu ce livre… alors, merci pour le lien que tu donnes.

      J’essaie d’échapper au spleen, mais j’avoue qu’il est bien plus présent lorsque je suis fatiguée. 🙁
      Bises et douce soirée. Amitiés.