Annick Cheylus, Pêle-mêle

Agathe a raison, d’autres aussi qui s’inquiètent à juste titre de mon silence.

J’avoue que ce n’est pas facile de me concentrer, de penser à autre chose, de retrouver le temps qu’il faut pourtant pour vous parler de ce que j’aime, de ce qui me touche lorsque je vais chez vous, lorsque je lis, lorsque je prends mes aiguilles pour occuper mes mains lorsque je n’écris plus.

Pour répondre à Liza qui écrivait en commentaire :

“Tu aurais dû demander ! … C’est normal de savoir et de ne pas se laisser impressionner par les mandarins.”

C’est vrai… j’aurais peut-être dû. Mais ce n’est pas moi qui suis encore allongée dans cette chambre d’hôpital, ce n’est pas moi qui reste à leur merci lorsque j’ai refermé la porte… Mes questions apporteraient-elles vraiment un plus à la vie qui est là, prisonnière d’un savoir que je ne possède pas ?

Je ne sais pas. Alors, oui, j’ai eu besoin de crier, d’ironiser, d’écrire à un moment où l’air me manquait.

Je n’avais que ma page pour le faire… pour que l’angoisse qui me submerge, la colère que je ressens encore malgré les années passées, ne soit pas une blessure de plus pour celui qui veille.

C’est ainsi. Je savais que vous étiez près de moi, prêts à écouter mon chagrin, prêts à lire, y compris dans les blancs de ma page. J’avais besoin de vous, de vos mots et de vos silences aussi.

C’est ainsi…

Et c’est aussi pourquoi, hier, en me rendant chez ABC, j’ai eu envie de vous parler de ce livre, Pêle-mêle, un livre que j’ai glissé dans mon sac à main, comme d’autres avant lui, mais qui aura désormais une nouvelle couleur dans mes souvenirs de lectrice.

141116_Annick Cheylus

Le livre est ancien déjà… mais je l’ai depuis peu. ABC y a mis un peu de tout… de tout un peu.

“Brèves et nouvelles, rimes et poésies, sans thème et pêle-mêle, Annick Cheylus, au gré de son imagination, nous entraîne, sur des chemins inattendus nés des diverses consignes des ateliers d’écriture auxquels elle participe… laissez-vous guider, sans arrière-pensées, sans idées préconçues, vous ne serez pas déçus…” (4e de couverture)

Certains pourraient penser que c’est le genre de livre qui ne sert à rien, que ses textes sont pour la plupart sur son blog, qu’on peut donc les y lire sans rien débourser…

Je ne peux pas répondre à ce sujet… je n’ai pas tout lu du blog et même si je connais ABC déjà depuis un bon moment, j’ai découvert dans son livre bien plus que ce que j’avais lu chez elle, avec un plaisir toujours renouvelé.

Ce recueil en rejoindra d’autres sur mes étagères, mais je le garde pour l’instant, tout près. Il est de ceux dont je peux lire une page ou deux, parfois davantage, dans un moment d’attente silencieuse…

En la lisant hier, chez elle, j’ai repris à mon compte les mots qu’elle écrivait et que j’avais aimés, la veille, dans son livre (p.62 à 64)

“Mais au fond que sait-on vraiment des gens ?”

Que savais-je d’elle vraiment, de ceux que je croise sur la Toile depuis le mois de mai 2007 ?… Nous pensons nous connaître, deviner ce qu’on ne nous dit pas… mais nous le faisons en chaussant les lunettes de notre propre réalité, des verres qui déforment un peu toute chose. On croit savoir, mais…

“Mais au fond que sait-on des gens que l’on croise ici-bas ?”

L’âge venant, je m’interroge davantage, et ce questionnement reste le plus souvent sans réponse. Je sais que l’on peut se contenter de ces masques que nous arborons, de ces sourires de circonstance qui permettent de ne pas trouver la vie un peu trop triste… Le bonheur est plus facile à partager, il se répand à travers si peu de chose, de petits riens qui soulignés deviennent soudain de grands touts.

“Ça va ?
– Ça va ! Et toi ?”

Bien sûr que ça va, dans le miroir des yeux de l’autre, on sait bien qu’il faut que ça aille !

“Mais au fond que sait-on des gens que l’on ne voit pas souvent ?”

On ne fait que combler les blancs de la page, le blanc des mots non dits, le blanc des silences… et, imaginer que tout soit toujours “pour le mieux dans le meilleur des mondes possible” au moins pour ceux que nous aimons, pour ceux à qui nous le souhaitons à défaut d’en savoir davantage.

Lorsque tout va en dépit du bon sens, que nous ne trouvons plus de raison à ce que nous vivons, que nous voudrions à tout prix que le cauchemar s’arrête, quelle que soit la fin choisie par celui qui tire les ficelles de notre destin, il reste l’espoir que ce ne soit qu’un mauvais rêve.

Nous scrutons les nuages ou la mer, la pluie qui brouille le paysage, nous remettons tout à plat, à commencer par ce que nous savons ou que nous ne savons pas sur ceux qui souffrent sans doute bien plus que nous… Ce pourrait toujours être pire et à chaque problème vient une solution, même tardive.

N’est-ce pas ce que nous avons appris ?

“Il me serait difficile d’en dire plus car que sait-on des gens qui ne se livrent pas vraiment ?”

On ne sait rien… rien que ce que chacun livre en écrivant sur ses pages ici ou là, pages virtuelles ou de papier que l’on peut transporter, lire, même quand il n’y a plus d’électricité, même quand tout est “hors réseau”…

Et je sais que c’est parfois beaucoup plus que ce que les mots disent, qu’une simple consigne ne l’est jamais vraiment.

“Peut-on écrire sans se dire ?” (p.100)

Je ne crois pas… et je relis les mots d’Annick sur sa page :

“La petite fille a grandi, ses cheveux se sont assombris, son regard sur le monde aussi. Ses rêves sont toujours présents et, dans son cœur, chaque jour de bonheur emplit le vase en cristal d’une goutte d’eau fraîche.” (p.70)

Merci, Annick, merci pour ces moments partagés, pour ton Père Noël qui s’adapte aux désirs de chacun, et qui, grâce à toi, n’aura pas le cafard cette année non plus.

Annick CHEYLUS
Pêle-mêle
Collection « Plume au bout des doigts », 108 pages.

N° ISBN : 978-2-9531848-2-2

83 commentaires à propos de “Annick Cheylus, Pêle-mêle”

  1. Un petit coucou en cette fin de journée plus que pluvieuse et venteuse. Comme j’aime pas
    bisus tout plein

    • C’est vrai que c’est désagréable… je te comprends tout à fait.
      Bisous tout plein, Celiandra.

  2. Quichottine tous ces petits recueils « qui ne servent à rien » sont autant d’amis à portée de main dans la table de nuit…Je n’en possède que 4 ou 5 mais c’est déjà beaucoup et je sais trouver la lecture qui apaise, je sens une communion de pensées et c’est avoir des amies dans un silence plein d’empathie.
    Je t’embrasse et je te souhaite une douce soirée.

    • Je pense aussi qu’ils ne servent pas « à rien »… c’est pourquoi j’en parle, pourquoi je les achète et je les lis.

      Une façon de pouvoir garder les mots qui m’ont touchée, quel que soit l’endroit où je me trouve.

      Merci pour tes mots, Josette.
      Bises et douce soirée.

  3. Bonsoir Quichottine. Tu es une bibliothèque adorable qui achète les bouquins de ses aminautes, les lit et les commente pour donner envie à d’autres de les acheter. Bisous

    • Je ne suis pas adorable… mais quand j’aime un livre, j’aime en parler. 🙂
      Bisous et douce soirée.

  4. Bonsoir Quichottine… Il en est qui dépasse le stade du blog, passe à l’édition de papier, j’en ai quelques uns déjà dans ma biblio, difficile de dire non quand l’aminaute est dans ses relations, mais je ne regrette rien, avec une gentille dédicace, leur livre chez moi me fera souvenir d’elle ou de lui même après mon passage ici… ,-) Bonne nuit, bises de JB

    • Si un jour je le pouvais, j’aimerais faire un florilège de tes textes les plus beaux… que tu le publies comme d’autres. Je sais que je l’achèterais.

      Passe une douce soirée, jill. Bisous.

  5. ces livres que l’on peut avoir on ne peut pas dire qu’ils ne servent à rien il y a tjs qq chose qui nous interpellent, nous frappent et nous font comprendre certaines choses et nous invitent au partage

  6. Ne désespère pas de mon silence… Je n’oublie pas… Je croyais les problèmes résolus mais ils s’accrochent à moi ! Alors un jour à la fois et tout ira… Un peu mieux.
    Belle soirée ma Quichottine. Merci de te donner de la peine pour nous proposer tes lectures afin que nous ayons envie de les lire.
    Gros bisous.

    • Je ne désespère pas, je sais ce que tu affrontes en ce moment…
      Alors, prends le temps dont tu as besoin pour toi, pour tout. L’anthologie n’est pas pour demain.

      Je t’embrasse très fort. Passe une douce soirée.

  7. Tu me donne envie de lire ce livre, ce pêle-mêle, qui semble pourtant si ordonné…
    Merci pour les renseignements.
    Bonne soirée Quichottine

    • J’en suis ravie.
      Bonne soirée à toi aussi, Livia.

  8. Un si beau billet.
    Quand la souffrance étouffe, trouver dans la poésie, dans les livres, surtout ceux qui « ne servent à rien », le chemin d’un rire, la beauté d’un instant, la fulgurance d’une émotion.
    Entendre aussi cette grande communauté que nous sommes.
    Chez Annick, et quelques autres.
    Je n’ai jamais pris le temps d’aller lui dire que son recueil m’avait tant fait de bien, à petits mots chuchotés.

    bonne nuit ma Quichott’

    • Je crois qu’il est important, ce moment où nous nous retrouvons sur des pages qui sont bien loin de ne servir à rien…

      Merci d’être là, ma Polly, merci d’être toi.
      Je t’embrasse très fort.

  9. Comme tu a s raison, comme Annick a raison. On ne connait pas grand chose des autres, de ceux qui nous entourent même de nos plus proches et encore moins de nos aminautes car à travers des photos, des commentaires parfois plus personnels, on peut deviner tel trait de caractère chez un aminaute mais pas la personnalité profonde. Le virtuel a ses limites. Mais la réalité n’est t’elle pas aussi une virtualité ? Bises

    • Tu poses une bonne question.
      Pourtant je sais que lorsque nous arrivons à déposer nos masques, l’amitié devient autre.

      Merci pour celle que nous partageons.
      Bises et douce soirée.

  10. Un billet très personnel qui me touche beaucoup ; les livres sont des amis qui nous permettent d’oublier quelques instants, les soucis et les peines . Tu prends le temps d’être à l’écoute des parutions des copinautes et tu nous en parles si bien qu’on a envie de les lire aussi .
    Bien sûr , il y a un peu plus que ce qu’on lit sur un blog , dans lequel on ne fait qu’effleurer , la plupart du temps, la vraie vie . On se cache derrière les mots bien souvent …
    Je te souhaite une semaine sereine; je t’embrasse

    • Que te dire ma Fanfan ? Tes mots me touchent beaucoup.
      La semaine a été dure, très… mais heureusement que les amis sont là pour nous aider à la vivre.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse fort.

  11. On ne connait pas plus les autres que soi même…mais cela n’empêche pas d’essayer de se comprendre et de s’aider…
    Merci pour tes précieux conseils de lecture…
    Bises

    • « Cela n’empêche pas d’essayer de se comprendre et de s’aider »… c’est si vrai !
      Merci pour ta présence et tes mots, Jackie. Merci pour tes images qui me font rêver.
      Bises et douce soirée.

  12. un article qui me parle… je reviendrai plus longuement, ici ou là…. besos amiga mia

    • Quand tu le pourras… Merci pour ces mots-ci, Mahina.
      Besos Cariña.

  13. Bonjour Quichottine
    J’aime lorsque tu nous parles ainsi , mélange d’expérience personnelle qui trouve un bel echo chez toi
    Quand on a fini de te lire on a tout de suite envie de découvrir ce lien qui t’a interpellé !!
    Mais se connait on vraiment …j’espère moi que les impressions ressenties auprès des aminautes est la bonne ..et je ne voudrais pas m’être trompée depuis si longtemps de partage !!
    Bises Quichottine

    • Je suis certaine que les liens qui se tissent au fil du temps, lorsqu’ils durent, sont vrais.
      Je ne crois pas qu’on puisse se tromper à long terme.

      Bises et douce soirée Claudine. Merci pour tes mots. Je suis ravie que ça t’ait plu.

  14. bonjour,
    il faudrait bien que je me remette à lire , mais entre les blogs, et la maison, le tricot pour « les petites »,
    je viens de m’en commander deux de livres, dont celui de lydie salvaire, j’ai écouté une émission où elle expliquait un peu…je voulais le lire bien avant qu’elle ait le prix !
    parfois on croit connaître même ses amies, sa famille et on découvre tout autre chose..alors il faut s’adapter à chaque personne que l’on rencontre et croire en eux ;
    je te souhaite une belle journée malgré tous les soucis, je pense à toi, Bisous,
    MIAOU !!!!

    • « Croire en eux »… oui, je suis sûre que c’est important.

      Merci pour tout, Mistigris. Pour la présence et tes pensées… pour tout.
      Bisous et douce soirée.

  15. Bon jour,
    Bien difficile pour moi de comprendre la profondeur de tes mots, je ne suis pas assez imprégnée de tes précédents billets.
    Je sens de la souffrance, de la peine et j’en suis désolée.
    Il est vrai que nos écrans ne laissent passer que ce que nous laissons entrevoir de nous, même si nous faisons en sorte de ne montrer que du vrai.
    En tous cas, je te dépose de sincères pensées.

    • Merci, Pascale.
      Les anciens de mon jardin savent bien plus que les nouveau visiteurs, mais ta sensibilité a su lire entre les lignes.

      Tes pensées me touchent beaucoup.
      Passe une douce soirée.

  16. … »et la pudeur bordel » ! il en faut aussi beaucoup lorsqu’on écrit …il reste toujours au fond de nous quelque chose…mettre son âme à nu ? difficile… d’ailleurs même vis à vis de soi …tiens mes petits points que l’on retrouve souvent dans mes coms et mes écrits c’est le mot « de plus » que j’ai besoin de garder en moi 🙂

    merci de nous faire découvrir et de nous donner envie d’aller lire tes découvertes

    grosses bises

    • Je n’aimais pas les points de suspension autrefois, mais je m’en sers de plus en plus. 🙂
      Merci pour tes mots et ta présence, Églantine.
      Bises et douce soirée.

  17. Un merci du fond du cœur pour tes mots qui se mêlent aux miens, une façon de faire un bout de chemin ensemble main dans la main. Je suis touchée et émue…
    « Peut-on écrire sans se dire ? » , le but de l’écriture n’est pas, (du moins pour moi), de se dire mais chaque personne qui écrit donne toujours un peu d’elle dans les mots choisis pour s’exprimer…

    MERCI, je t’embrasse très amicalement

    • Merci à toi…
      Tu sais trouver les mots qu’il faut, et j’ai aimé retrouver la sérénité sur tes pages.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse fort.

  18. J’ai adoré ce texte d’Annick, sa fraîcheur, sa sincérité, son authenticité, un texte qui fait du bien, loin , bien loin des pauvres prétentieux qui détiennent une vérité qui ne nous émeut pas
    Je pense bien à toi et à ta détresse devant ce mur de silence et d’incompréhension

    • Merci pour tout, Azalaïs.

      Il faudra qu’un jour je trouve la force de dire pour que d’autres sachent qu’ils ne sont pas seuls.

  19. Oui, bien sûr, on arrive à saisir un peu de la personnalité des copinautes que l’on visite depuis assez longtemps, mais jamais la personnalité entière. Une part d’ombre subsiste toujours et c’est peut-être mieux ainsi. A trop savoir sur l’autre, les autres, on finit par être déçu.
    Passe une bonne journée Quichottine ! Bises

    • Je crois que même nos plus proches ne savent pas tout, et tu as raison, c’est sans doute mieux ainsi.
      Passe une douce soirée, Alrisha. Bises à toi.

  20. Ces petits livres de rien, je connais… Et pourtant, j’ai une copîne lointaine qui vient de perdre son mari et qui a lui lu 2 de mes poèmes « de rien », juste avant de mourir…. Alors, je me suis interrogée sur mon écriture qui ne sert à rien… Merci pour ce billet qui ne sert pas à rien… Une belle découverte Quichottine comme tu sais tu nous en faire part. Bonne journée

    • Ah Marie, Marie !
      Je désespère de te faire comprendre que tes mots sont beaux, qu’au fil du temps tu as trouvé l’expression qui te convient le mieux, que tu as su mettre en valeur un regard qui est le tien, un regard aimant sur ce qui t’entoure, une poésie simple mais sincère qui touche si profondément ton lecteur…

      J’espère qu’un jour tu le sauras tout en gardant cette simplicité si tendre, si touchante, que j’ai aimé en toi.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse très fort.

  21. Lorsque tu disparais quelque temps, je pense que, comme chacun de nous, tu as besoin de temps à toi, d’un tête à tête avec toi même. Mais tu as raison, j’interprète, parce que  » Nous pensons nous connaître, deviner ce qu’on ne nous dit pas… mais nous le faisons en chaussant les lunettes de notre propre réalité, des verres qui déforment un peu toute chose. On croit savoir, mais… » .
    j’ai rencontré certains de mes aminautes, et ce fut le plus souvent une belle rencontre, mais il m’est arrivé, (nous, devrais-je dire, l’Homme partageant mes découvertes) d’éprouver de cuisantes déceptions aussi, très rarement, heureusement.
    Merci Dame, pour ce beau billet, et je te souhaite une très belle journée

    • Les rencontres dans notre réalité sont le plus souvent très belles, et c’est ce qui me plaît.
      Je me dis que finalement, même en ne sachant pas tout de l’autre, nous finissons par tisser des liens qui comptent vraiment.

      Merci pour cela aussi, Dame. Passe une douce soirée.

  22. Un livre « de tout et de rien… » c’est beaucoup pour s’échapper des vicissitudes de la vie.
    Merci ma Quichottine pour cette émouvante publication.
    GROS BISOUS et douce journée.

    • C’est beaucoup… et c’est loin d’être « rien ». 🙂
      Merci à toi, Marité.
      Gros bisous et douce soirée.

  23. Ma douce Quichottine, toi qui nous donne tant au fil des semaines et des années, tu a bien fait de crier ta douleur et de t’épancher sur nos épaules. L’amitié même virtuelle, c’est comme la mariage « Pour le meilleur et pour le pire » les petits bonheurs comme les souffrances.
    Je te serre contre mon coeur.
    chatou

    • Merci pour ta présence et tes mots ma Chatou.
      Tu es là, et c’est important pour moi.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce soirée.

  24. Annick a raison on ne sait rien de autres et parfois même de nous-même …
    Pour à revenir à mon commentaire, ayant malheureusement été la seule personne à être là auprès de proches très malades, j’ai eu à être en contact avec le milieu hospitalier et les médecins. Il ets normal de poser des questions, même si nous ne sommes pas le ou la patiente. A partir du moment où pour des raisons différentes, nous devons » accompagner » quelqu’un il est normal de savoir, parce que suivant les réponses, on adapte notre attitude et nos propose afin de soulager l’autre.

    • Chère Liza ! Ce n’était aucunement un reproche.
      Bien sûr que c’est normal… ou que ça devrait l’être.
      Mais hélas, tous ne le pensent pas.

      Merci pour ta présence et tes mots. Passe une douce soirée.

  25. J’en ai une bonne trentaine de ces petits recueils et livres qui semblent « ne servir à rien » mais qui sont des cadeaux de la part de ceux que l’on « connait » par blogs. Des cadeaux même si on paye le prix du livre à l’auteur car c’est plus que ça ! L’auteur y a mis tout son coeur et toute sa vie quelquefois dans ses écrits. Bonne semaine et bon courage.

    • Je suis tout à fait d’accord avec toi et je suis loin de penser que ces livres ne servent à rien…

      Merci pour ce partage.
      Passe une douce soirée.

  26. oui cette blogosphère … les années passent … et toutes ces personnes que je ne connais pas de visu ou que j’ai aperçu quelques fois …
    pour moi ce sont des anges, des anges tout autour qui disent notre fraternité. Et ça, tu vois Quichottine, c’est important …
    en passant avec nos ailes-internet, nous frôlons l’âme de chacun et chacune et lui disons à notre façon, bonjour petit frère ou petite soeur
    Merci pour tes visites
    et bien sûr que nous ne sommes pas toujours là , peut être ailleurs et aussi peut être juste tremblotante comme une feuille sur l’arbre d’automne
    chère Quichottine, hier mon coeur a tremblé en voyant sur un panneau, un dessin de Gari …….
    quand j’aurais pris le temps, je t’enverrai une partie de son dessin. Bises

    • Je trouve aussi. 🙂
      Merci, Bernie. Passe une douce soirée.

  27. Par ce moyen internet, il est aussi facile d’être honnête que de tricher, mais aussi facile à déceler lorsque l’on « côtoie  » nos visiteurs. Pas de souci avec Quichottine et Annick ..le dire vrai les habite .
    amitiés à vous.

  28. je passe sur la pointe des pieds Un bel écho que ce livre qui résonne en toi. Il faut du courage pour écrire sur l’intime, sans dévoiler. Les mots sont des petites bulles qui servent aussi de soupape. On ne sais jamais tout des autres et peut-être encore moins de soi-même, la belle affaire ! L’important est de ne pas être dans le malentendu.
    Pensées amicales, quichottine

    • « L’important est de ne pas être dans le malentendu »… j’approuve tout à fait.
      C’est pourquoi parfois il faut dévoiler un peu plus pour préciser ce qui n’a pas été compris ou compris de travers, ce qui est pire.

      Passe une douce soirée. Merci pour tes mots et tes pensées, Jeanne.

  29. Je comprends, qd il y a trop de souffrance, le silence est souvent la seule possibilité pour faire face à soi, pour recentrer ses forces…QQmots, des petits riens, pêle-mêle, tout sans prétention et pourtant si précieux…Un peu de baume perso. De grosses bises , ma chère Dona, si bonne, si sensible, bizzzzzzVITA

    • Je prends tout… et je garde l’amitié si sincère.
      Merci, Vita.
      Bises et douce soirée.

  30. “Mais au fond que sait-on vraiment des gens ?” eh oui qu’y a-t-il derrière le personnage? mais après tout, le masque n’est-il pas la réalité du personnage?

    Amitiés à vous deux

    • Une bonne question… mais je n’ai pas de réponse.
      Merci alphomega.
      Passe une douce soirée. Amitiés de nous deux.

  31. Je ne connaissais pas du tout Annick « ABC ». Ce que tu cites ici me semble très beau. On ne sait rien des autres, mais de soi-même, que sait-on ? Peut-être que l’essentiel n’est pas la connaissance de nos âmes et vies si changeantes et fuyantes, mais l’échange.

    • J’espère que tu feras sa connaissance… c’est un auteur que j’aime aussi.

      Je crois que tu as raison, l’échange est peut-être le plus important.
      Passe une douce soirée. Merci d’être là.

  32. Comment se connaître les uns les autres. Justement par une fourle de petites choses de rien. Comment dire les choses. Parfois c’est tout simple parce qu’il y a le besoin de crier. Parfois c’et peut-être courber le dos. Ton texte, votre texte et très humain, très près des autres.
    Gros bisous Quichottine

    • Merci pour tes mots, Pimprenelle. Nous sommes ce que nous sommes et parfois nous avons besoin d’autre chose, de cris quand nous avons l’habitude de murmurer…

      Passe une douce soirée. Gros bisous à toi.

  33. Bonjour Quichottine, à présent que mon fils … je peux te comprendre, vraiment. Quand la douleur est trop importante, on se taie car c’est difficile d’en parler et qui peut ou sait vraiment « entendre » ? Depuis que j’habite dans une résidence de retraités, ma vie est bouleversée. J’ai moi aussi un peu de mal à prendre des photos, à passer du temps pour les présenter sur mon blog, mais pour continuer, je pense à mes fidèles amis. Mes photos, on les regarde tout simplement, on oublie un petit moment ce qui nous peine, cette vie vraiment pas facile.
    Je fais connaissance avec ces personnes dont la moyenne d’âge est assez élevée. Seules bien souvent dans leur petit chez eux, mais qui vont les uns chez les autres pour briser cette solitude. Et là j’apprends … ils racontent leur vie … personne n’est épargné par la souffrance, les décès de proches, la maladie, la médisance, etc … Chacun essai de vivre le mieux possible. Chacun ici sait profiter des moments de bonheur qui passe, comme ce repas dansant où je suis allée ce dernier dimanche, invitée par ma gentille voisine de 80 ans. Nous avons ri, chanté, manger, danser ensemble … avons lié connaissance avec d’autres … une bouffée d’air frais qui nous aide à repartir. J’apprends encore la vie par ces personnes qui ont encore la « pêche » comme l’on dit malgré tout ce qu’ils ont vécu de pas facile.
    Jamais je n’aurai pensé que je serai ainsi confronté si brutalement à la maladie douloureuse et inguérissable d’un de mes enfants. Mais ton courage à toi m’aide beaucoup.
    Gros bisous ma Quichottine
    Annick

    • Nul ne peut l’imaginer… et pourtant, je crois que c’est plus fréquent qu’on le pense.
      Courage, Annick. Il y a des mots qui touchent, des mots qui aident, des présences indispensables.
      Merci d’être là.
      Je t’embrasse fort. Passe une douce soirée.

  34. La banalisation des formules de politesse entraîne celle des rapports entre les gens. Le « Comment ça va ? » n’attend aucune réponse, et celui qui demande, machinalement, serait bien étonné d’entendre autre chose que « Bien, merci ! » Et le « Et toi ? » machinal qui suit n’a quasiment jamais de suite. On est bien trop pressé de dire autre chose, de se raconter, souvent… Lire les mots oblige à réfléchir un peu avant de répondre, à peser ses phrases, à regarder entre les lignes. C’est du moins ce que je crois. Et même si on se livre par petites touches, ici et là, et quand bien même on se raconterait, ce ne serait qu’un aspect de soi selon la perception que chacun en aurait. Moi, je t’écoute « avec les yeux », j’additionne ce que j’entends, le peu que je connais de toi, et ce total donne quelque chose de doux, de fragile et de fort à la fois, qui me plaît beaucoup…

    • Nous avons eu la chance d’être un peu plus que des mots sur des pages… alors, un grand merci pour ceux du jour, pour ceux d’hier et de demain.
      Je t’embrasse fort, Galet. Passe une douce soirée.

      Merci pour tout.

  35. « Je suis certaine que les liens qui se tissent au fil du temps, lorsqu’ils durent, sont vrais.
    Je ne crois pas qu’on puisse se tromper à long terme. »

    Tu as raison et tes mots sont un chemin vers les petits riens et les gros « tout »

    • Merci pour ta remarque… j’aime !
      Passe une douce journée Marie.

  36. Oui, que sait-on vraiment de nous, nous ne révélons pas tout de nous même , malgré que nous sachions qu’écrire c’est se déshabiller , alors « on tourne parfois autour du pot », et chacun y trouve son compte , comme toi, dans le recueil d’ Annick dont les mots te touchent, cela ne s’explique pas mais l’essentiel c’est qu’elle a touché sa cible.
    Passes une bonne journée Quichottine

    • Merci de si bien me comprendre.
      Passe une douce journée toi aussi, Marine.

  37. bonsoir Quichottine-
    au sujet du comment ça va ? les personne sont habituées à s’entendre dire ça va merci— si on répond heu non — la personne est déjà à quelques mètres de toi— juste de la politesse –
    alors je dis oui ça va – on abrège- de plus je parle de la vie réelle, les gens ne sont pas touchés par tes soucis— à part les proches-
    sur les blogs — en lisant un article on a le temps d’analyser et de donner une réponse rassurante, encourageante- bien mieux je trouve car moins pressée –
    j’ai vidé mon sac sur mon article lecture pour Khanel— et du vécu à lire- pour du harcellement moral dont j’ai été victime— la première fois que j’en parle— que des réponses positives- aucune méchante réaction ( j’avais un peu peur )
    la blogo on se lâche un peu comme chez un psy-
    on dit mieux vaut un bon blog qu’un mauvais psy-
    écrire nos états d’âme, nos blessures dans un style sobre et concis est bénéfique-
    ce n’est que mon avis-
    la vie réelle oui !! pas toujours très belle même avec la famille — mes frères et sœur ne me téléphonent jamais pour me demander si je vais bien !! pour le nouvel an —
    chienne de ve !!
    je t’embrasse – ma quichottine divine !! pleine de douceur-

    • J’ai découvert chez toi un vécu qui me touche.
      Je sais qu’il est sans doute plus facile de se dire auprès d’inconnus.
      La famille n’est pas toujours celle dont on aurait rêvé. Hélas !
      Courage pour tout, Lady Marianne. Je t’embrasse.

  38. Ce livre d’Annick est près de ma table de nuit en compagnie d’autres.
    Un peu de douceur, un zeste de fantaisie souriante , un peu de rêve rose et bleu…
    Joie aussi d’une communion avec ses mots.

    Gros bisous chère Quichottine

    • Heureuse qu’il t’accompagne aussi.
      Gros bisous et douce journée Martine.

  39. « Peut-on écrire sans se dire ? »
    Eternelle question….J’aurais tendance à dire, non…impossible…Et pourtant, souvent, parfois, tout se lit entre les lignes, mais le lecteur sait-il décrypter cela? non, ou peu… alors oui on peut écrire sans se dire car peu savent comprendre ce qui s’est dit dans l’écrit… ce serait un bon sujet de philo au bac cela…
    J’espère que tu vas bien Quichott. Moi, je suis de loin le monde des blogs, j’en découvre encore parfois au gré d’un lien, je vais moins sur ceux connus (me pardonnera-t-on un jour mon abandon?), la vie passe trop vite et mes espoirs restent des utopies….

    • Il faut sans doute être attentif… certains lecteurs lisent-ils vraiment ?

      Je vais le mieux possible, Cariña. Je pense beaucoup à toi. Je sais que l’on ne peut pas être partout, et je pense que ceux qui te suivent n’ont rien à te pardonner. Tu offres beaucoup.

      Espoirs, utopie, le principal n’est-il pas de croire encore à ce chemin qui nous appelle ?

  40. Eh oui, la vie est un pêle-mêle où ce n’est pas toujours le meilleur qui se retrouve dessus. M%ais l’important c’est d’arriver à bien mélanger pour toujours avoir au moins un petit bout de bon visible