La terre rouge de là-bas

Me voilà donc partie dans mes souvenirs d’enfance.

Il me faut d’abord vous dire que si je vous ai montré hier une photo du Mali, je ne m’y suis jamais rendue. J’étais au Niger, et c’est parce que justement je n’avais aucune photographie que je me souviens si bien. 😉

Mon père, capitaine de la « coloniale » – comme nous le disions alors –, partait régulièrement en opération. Nous l’avons toujours accompagné, maman, mes frères et sœurs et moi. Nous le suivions et devions bien nous adapter à la vie qu’on nous proposait, loin le plus souvent de tout.

À Niamey, capitale du Niger, nous avions de la chance. L’école était proche, la maison confortable. Pour le reste, nous vivions entourés du « boy » et de sa femme. Nous étions sans doute des privilégiés.

Nous avons passé deux années là-bas. C’était beaucoup, assez pour oublier la vie parisienne que nous retrouvions entre deux séjours Outremer.

L’école est très présente dans les souvenirs que j’ai peut-être enjolivés au fil du temps. La terre, cette terre rouge aussi.

Photographie prise par ma fille en 2007
Photographie prise par ma fille en 2007

Ce ne sont que des moments, des gestes appris et ressentis que je n’ai pas oubliés.

Piler le mil avec la femme de notre boy… Apprendre à le faire, parce que ce n’est pas si facile non plus de lever et descendre le pilon en rythme pour ne jamais heurter le second pilon, celui que la femme lance en cadence, en riant devant la maladresse de l’enfant que j’étais alors.

Chasser les criquets lorsqu’il arrivaient en nuage et s’abattaient dans la maison malgré les volets que nous fermions à la hâte.

Nous étions enfants… Notre boy avait transformé cette chasse en jeu. Le gagnant était celui qui en capturerait le plus. Et puis, après, cruels sans le savoir, nous écrasions leur tête entre deux pierres avant de leur rendre une liberté précaire. Ils volaient encore et c’était alors à qui ferait voler le sien le plus loin.

Les criquets… c’est une catastrophe là-bas. Il suffit de quelques minutes pour qu’ils ruinent la récolte que tout le village attendait. Les tuer nous semblait normal et nous n’avions pas conscience de leur infliger une souffrance inutile.

Je ne me souviens pas du nom de notre boy, du nom de sa femme. J’ai seulement le souvenir de leurs visages et de leurs rires.

Je crois aujourd’hui que nos réactions les étonnaient. Nous les imitions en tout sans penser à mal.

Lorsqu’il sortait son tapis de prière, il m’arrivait de m’installer à côté de lui et de copier maladroitement ses gestes, face à La Mecque. Pourtant, je n’étais pas musulmane, mais j’aimais ces moments où il me semblait toujours que nous priions le même Dieu.

Je me souviens du fleuve… où les femmes allaient laver leur linge. Je les regardais toujours avec le même émerveillement. Elles arrivaient à pied, et portaient sur la tête leur future lessive. Avez-vous essayé de marcher avec un panier sur la tête, sans le tenir de la main ? Elles avançaient comme des reines, droites et fières. Comment ne pas admirer leur beauté ?

Ce fleuve, décor des légendes qu’on me racontait, me faisait un peu peur. Un caïman en surgirait si je m’approchais trop et m’entraînerait dans sa vase.

Je restais loin… et j’admirais le courage de celles qui y trempaient leur lessive en chantant. Elles repartaient ensuite, tête haute, et, en les regardant, je voyais de nouvelles amazones dépourvues de montures mais qui avaient vaincu d’un sourire et d’un chant tous les génies du fleuve.

On n’est pas sérieux lorsque l’on a sept ans, bien qu’on dise que c’est l’âge de raison.

Le Niger, je l’ai vu immense, mais j’en garde aussi l’image étrange d’un fleuve que l’on traversait à gué à la saison sèche.

Le fleuve en juillet 2007, photographié par ma fille.
Le fleuve en juillet 2007, photographié par ma fille.

Et puis… la nuit, alors que nous nous endormions sous nos moustiquaires, je jalousais mon frère aîné qui avait la chance d’y retrouver chaque soir son margouillat apprivoisé.

La maison devenait alors un sanctuaire peuplé d’ombres, de ce silence qui n’en est jamais tout à fait un.

J’ai aimé ces moments, même si je sais que je dois les ranger dans les rayons des souvenirs que personne ne peut contredire aujourd’hui.

Pas de photographie, pas de témoins, juste des mots sur une page pour ne pas les oublier.

94 commentaires à propos de “La terre rouge de là-bas”

  1. Bonsoir Quichottine, il t’en reste bien des choses en mémoire, merci encore…. Bises de jill

    • Si peu au regard des jours passés là-bas…
      Mais merci à toi, jill-bill.
      Passe une douce journée.

  2. Je pense Quichottine que tu devrais écrire ces mémoires d’enfance. J’ai pris beaucoup de plaisir à te lire, tu décris avec une belle plume ses souvenirs. J’aime quand tu écris ainsi. Bisous

    • Merci, Martine.
      C’est vrai qu’il faut que je le fasse pour mes enfants… Ils n’auront pas de photos de ces moments-là.

      Passe une douce journée. Bisous.

  3. Merci de nous faire partager ces souvenirs si précieux. Passe une très bonne journée. J’espère que ton doigt va mieux…
    Bises

    • Merci à toi pour ta présence et tes mots.
      Je vais me rendre à ma quatrième séance de rééducation. Mon doigt va mieux mais je découvre avec ces séances que ma main toute entière peut me faire mal. 🙁
      Mais ça va passer. 🙂
      Bises et douce journée Jackie.

  4. bonjour, Quichottine
    un très joli texte
    merci pour ce partage de souvenirs lointains
    mais toujours vivants
    bon vendredi à toi
    bisous amicaux

    • Merci à toi pour ta présence et tes mots.
      Bisous et douce journée Jean-Marie.

  5. Des souvenirs magiques à revivre surement , mais heureusement que tu n’étais qu’une petite fille qui ne voyait pas le mal !!
    Bises Quichottine
    Je te retrouve très vite

    • Je ne crois pas que je penserais aujourd’hui que le fait qu’ils soient nuisibles justifie tout… quoique…

      Bises et douce journée Claudine. Profite bien de ton voyage. 🙂

  6. Bonjour, chère Quichottine
    Merci de nous faire partager tes précieux souvenirs, avec tes mots que j’aime toujours autant lire.
    Je te souhaite une bonne fin de semaine.
    Bisoux doux
    dom

    • Merci ma Dom.
      Bisous doux et belle journée à toi.

  7. Quand on voit les divergences lors d’un témoignage sur le vif, on peut s’interroger sur la valeur de nos souvenirs… Mais qu’importe puisque ce sont TES souvenirs, TA vie…
    Ma mère a plus de 80 ans, elle a une bonne mémoire encore, mais lorsque je lui rappelle un fait dont elle ne se souvient plus, ça me fait rager… Sans doute tout cela est-il lié à la valeur qu’on lui accorde…
    Bonne journée, gente conteuse!

    • Merci pour ce partage. Je crois hélas que l’âge aidant on se souvient davantage de certains souvenirs lointains.
      J’aime ce que tu dis de la valeur qu’on lui accorde… cependant, je sais combien un souvenir peut être différent d’une personne à l’autre et combien il est important de le comprendre.

      … même si ça fait mal parfois.

      Bonne journée à toi aussi, m’Annette.

  8. Quelle plume ! Décidément, impossible de se lasser… Oui, il est temps de te mettre au travail et de mettre en forme ces souvenirs si riches de couleurs et d’émotions.
    La terre rouge du Niger… Je m’en souviens. C’est la seule fois de ma vie où j’ai porté un foulard sur ma tête, lorsque nous circulions le plus souvent à bord d’une remorque d’un camion grinçant et bondé !

    • J’ai eu la chance de vivre là-bas à un moment où l’on pouvait encore être insouciant.
      Merci d’avoir partagé ainsi tes propres souvenirs.
      Passe une douce journée Emmanuelle.

  9. Chère Quichottine
    Cette terre rouge tu en portes encore la trace peut être pas sous tes chaussures mais au bout des doigts qui s’envolent sur le clavier pour nous la conter! J’ai beaucoup aimé… et en ce moment je traque le mot ombre et je le vois apparaître dans tes peurs d’enfants sur les rives du fleuve…. je note! 🙂
    Douce journée
    Bises
    Dany

    • Sourire… vas-tu participer au concours de nouvelles ?
      J’en serais ravie pour toi.

      Merci pour ta présence et tes mots.
      Bises et douce journée Dany.

  10. de beaux souvenirs que tu nous fais partager – je te souhaite une bonne journée bisous Mamy Annick

  11. Se souvenir, retenir…
    retenir le passé , retenir l’in-fini, ce qui est en toi pour toujours
    oui, retenir c’est se souvenir et c’est aussi empêcher de partir.
    ouvre grand tes mains Quichottine, même si un doigt te fait mal, ouvre-les et regarde:
    il y a encore de la terre rouge dans la paume de ta main comme des traces d’éternité…
    bise et belle journée.

    • Merci pour ce très beau commentaire Jamadrou.
      Mon doigt me fait un peu moins mal, et il ira de mieux en mieux. 🙂
      Je vais essayer de ne pas perdre la terre rouge que je garde au creux de ma paume.
      Bises et douce journée.

  12. ah que de beaux souvenirs, bien sur qu’il est urgent et nécessaire de les rassembler

    • Un jour, bientôt peut-être.
      Au moins pour mes enfants.
      Merci, Emma.

  13. Notre mémoire d’enfance est un cadeau qui nous a permis de grandir et de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Tu fais d’écrire tes souvenirs, qui pourrait le faire si non toi, c’est précieux pour ta descendance.
    bises

    • Merci de si bien le comprendre ABC.
      Bises et douce journée.

  14. Je suis étonné à chaque fois par la capacité de notre cerveau à emmagasiner les souvenirs. Tu en apporte encore une fois la preuve avec cet article.

    Bises.

    • Nous avons des capacités que nous n’employons pas toujours… c’est dommage.
      Bises et douce journée Laurent. Merci pour tout.

  15. je vois que ton doigt ne t’empêche plus d’écrire d’aussi beaux textes, c’est vrai, tu devrais en faire un livre
    mes souvenirs sont bien moins poétiques, bien plus sordides et chaque fois que je m’y penche, je tourne vite la page
    bises et bonne journée

    • Tu vis dans un quotidien qu’il te faut assumer avec courage.
      … mais tu arrives malgré tout à garder cette possibilité de conter qui me touche tellement.
      Merci pour tout, Azalaïs.
      Bises et douce journée.

  16. Quel plaisir de te lire! J’aime beaucoup ta façon de raconter. Captivante d’un bout à l’autre et riche de moments d’enfance. Tu as ouvert pour nous un bel écrin Quichottine. Pas facile de se raconter et vraiment tu excelles dans ce domaine d’écriture… aussi! Bonne journée.

    • Merci pour ce beau compliment, Marie.
      Passe une bonne journée toi aussi. 🙂

  17. Que tu parles avec tendresse de ces moments de là-bas …… et oui, nous avons des souvenirs communs, bien qu’éloignés dans le temps et dans l’espace…..
    Je te souhaite une belle et douce journée

    • Un sourire… merci pour les tiens, Croc.
      Belle et douce journée à toi aussi.

  18. De beaux souvenirs , à garder précieusement pour les raconter à tes petites- filles . En lisant tes souvenirs « africains « je suis en train de me dire, que plus tard, mes enfants auront un peu les mêmes souvenirs que toi, car eux aussi ont fait plusieurs séjours outremer .
    raconte encore, on ne s’en lasse pas! Bisous

    • Je ferai mon possible… 🙂
      C’est vrai que tes enfants devraient peut-être te raconter leurs propres souvenirs, que tu puisses aussi leur raconter les tiens, ils seront ainsi plus riches.

      Je crois que j’ai emmagasiné tout ce qui pouvait me rappeler qu’il y a eu un temps où je pouvais vivre insouciante et légère malgré mes peurs.

      Bisous et douce journée Fanfan.

  19. Bonjour Quichottine, j’aime le ton de tes souvenirs, et je ressens bien ce « sans penser à mal »…les enfants sont naturels et vivent l’instant…n’as -tu pas envie de faire un recueil de tous tes souvenirs ?
    je te souhaite une belle journée.

    • Je le ferai un jour pour mes enfants… J’y pense sérieusement.
      Belle journée à toi aussi, Josette. Merci.

  20. C’est un plaisir de lire les souvenir de ton enfance Quichottine.. Je pense comme beaucoup tu devrais faire un recueil pour tes petits enfants…Bonne et douce journée..

    • Merci Mireille.
      Bonne et douce journée à toi aussi. 🙂

  21. un plaisir de lire tes souvenirs !
    une chance je trouve de pouvoir voyager- papa a travailler 40 ans dans la même usine à 500 m de la maison-
    alors mes souvenirs — la sirène qui réglait les heures d’entrée et de sortie –
    merci pour tes partages !! bisous !!

    • Tu as raison, c’était une grande chance… mais chaque médaille a son revers.
      Il faudra que j’en parle aussi.

      Bisous et douce journée Lady Marianne. Merci pour ce souvenir partagé.

  22. merci de nous livrer ces souvenirs
    il y a des moment qui restent gravés dans notre mémoire
    j’espère que tu vas bien

    très bon début de weekend

    ti bo

    • Je vais bien, Sonya. Merci. 🙂
      J’espère que toi aussi.
      Bisous et bon dimanche à toi.

  23. Tes mots m’ont transportée dans ce pays que je n’ai jamais visité 🙂 J’en lirais bien un peu plus !
    à bientôt

    • Merci pour ta visite Rébecca.
      Passe une belle journée.

  24. Tu n’oublieras pas les images de ton passage au Niger. Je pense même qu’ en avançant dans le temps, elles vont devenir plus vivantes, plus présentes, car nous avons tous tendance à magnifier nos années de jeunesse et à ne pas faire grand cas de ce que nous avons fait la semaine dernière.
    Et tout ceci t’appartient. Seule tu peux en extraire tout le suc, refaire les gestes du Boy chassant les criquets. Moi aussi, j’ai couru derrière ces sauterelles, elles devaient ressembler comme deux gouttes d’eau aux tiennes, et pourtant, mes images sont sans aucun rapport avec les tiennes.

    Tu parles du pilon qui frappe les minuscules grains de mil. Mais te souviens tu du goût de cette céréale ? Es tu allée au marché avec la femme du Boy, marchander patates douces, tomates et poissons ? Et en échange d’un mot de Haoussa, n’a tu pas reçu de la commerçante un bout de banane ou de mangue ?

    On pouvait alors laisser une fillette aller sans crainte dans les rues de la ville, alors que maintenant, des européens se font enlever pour servir de monnaie d’échange.

    Les dirigeants de tous pays devraient réapprendre à jouer ensemble aux billes pour les garçons et à la marelle pour les filles.

    Bises du grillon

    • J’ai perdu le goût du mil… d’ailleurs, je me demande si j’en ai jamais mangé. 🙁
      Je n’ai gardé aucun souvenir du marché, je suppose qu’elle ne nous y emmenait pas. Ce ne devait pas être facile de faire les courses avec notre smala d’enfants désobéissants. 😉
      Le monde a changé… ici aussi. Qui laisserait une enfant si jeune seule sur le chemin de l’école ?

      Mais je suis d’accord. Nous devrions apprendre à vivre ensemble de nouveau.
      Bises et douce journée Christian.

  25. Tu racontes ces souvenirs de manière admirable, avec une grande tendresse. J’ai pris grand plaisir à te lire. Un beau partage.
    Bises du soir Quichottine !

    • Merci, Alrisha.
      Je suis heureuse que ça vous plaise.
      Bises et douce journée à toi.

  26. Un voyage en Afrique avec les ombres de ta mémoire, c’est dépaysant 😉
    Bonne soirée Quichottine bise (:-*

    • Un sourire… et un grand merci pour tes mots.
      Bises et douce journée à toi.

  27. un bien joli reportage !!! merci pour cette balade !!
    bisou

    • Merci à toi aussi, Nickie.
      Bisous et douce journée.

  28. Ce sont tes souvenirs , tels que ton esprit , ta mémoire les a gardés , c’est ton vécu. C’est vrai que petit à petit , ceux qui pouvaient nous aider à les réactiver ne sont plus là .
    Je pense que d’en parler , permet de moins les oublier.
    Merci pour ce partage touchant.
    Douce soirée, bon week end , bises Quichottine

    • Merci de si bien le comprendre, erato.
      Passe une douce journée. Bises à toi aussi.

  29. de très beaux souvenirs si bien décrits. tu n’as jamais eu envie de retourner dans ce pays sur les traces de ton enfance?
    bises et bon week-end

    • J’aurais trop peur de ne pas les retrouver… Mais je parlerai un jour de cette peur-là.
      Bises et douce journée à toi aussi Lilwenna.

  30. De très beaux souvenirs, épurés par le temps.
    Il vient un moment dans chaque vie où on se rend compte de cela : les souvenirs et les êtres qui y figurent sont un bien aussi fragile que nous-mêmes, et on éprouve cette nécessité de les dire, pour leur laisser, comme aux criquets, quelques moments de plus à vivre.

    • Merci pour ce beau commentaire.
      Je crois que c’est important… ne pas les laisser s’échapper vraiment.
      Passe une douce journée Carole.

  31. Bonjour, chère Quichottine
    Je te souhaite un bon week-end ensoleillé !
    Bisoux doux
    dom

    • Merci ma chère Dom.
      J’espère que ton week-end le sera aussi.
      Bisous et beau dimanche.

  32. Des mots… que la mémoire nous accorde! Qu’on la garde longtemps! et transmettons… que la mémoire nous survive. Merci pour ces mots, ces moments partagés!

    • Merci à toi pour tout, Mahina.
      Passe une douce journée.

    • Beaucoup… ce qui me navre c’est d’en avoir si peu de souvenirs. 🙁

  33. De très beaux souvenirs tu nous décris, une belle page Quichottine, merci de te confier ainsi
    Douce journée & gros bisous

    • Merci, Laure. Je suis contente que ça te plaise.
      Douce journée et gros bisous à vous deux.

  34. L’enfance en Afrique laisse autant de traces que la latérite sur un vêtement.
    Quelle belle page de ton histoire…
    Je t’embrasse

    • Je le crois de plus en plus…
      Merci, LmVie.
      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  35. Tout comme toi, je ne garde d’un époque bénie que des souvenirs de rires, de petits gestes du quotidien, de mains serrées et de mains tendues. Les visages sont gravés au plus profond de moi.
    Je les emmènerai pour toujours. Ça m’a fait du bien de te lire.

    • Merci pour tes mots, TJ.

      Les visages aimés ne s’effacent pas.
      Passe une douce journée.

  36. Ça me rappelle aussi des souvenirs d’enfance à Abidjan. Kaléidoscope d’images et de sons. Merci pour ces articles qui ont remis en marche le projecteur de diapos (le numérique n’était même pas en rêve).
    Je dis bien souvenirs et pas nostalgie.

    • Je suis ravie pour toi… C’est chouette que tu aies des photos, j’en ai très peu, voire pas du tout de certains lieux.
      Merci pour ces souvenirs partagés. Je n’ai pas de nostalgie non plus mais j’aimerais avoir plus de souvenirs de ces moments heureux.
      Passe une douce soirée alphomega.

  37. Je me suis demandée là si tu nous contais là une histoire ou une réalité ? Je penche pour ton enfance au vu des photos, et je suis partie là-bas avec toi merci pour tes phrases bises

    • Je suis heureuse que tu aies pu m’y suivre.
      Merci.
      Bises et douce soirée à toi.

    • Très… c’étaient de bons moments.
      Bises et douce soirée Vita.

  38. Comme ils sont beaux tes souvenirs… Même sans photos « souvenirs », il te reste les récits de ta mémoire pour ta descendance… C’est fort bien écrit et je m’imagine toi et le boy sur le tapis de prières !
    Merci Quichottine, gros bisous. Belle soirée.

    • Merci, ma Liliane.
      Je suis contente que ça t’ait plu.
      Gros bisous et douce soirée à toi.

  39. Une jolie plume pour de beaux souvenirs ! belles photos ! merci Quichottine ! beaucoup de retard dans mes lectures ! je continue « ma balade » chez toi…
    Je t’embrasse

    • Ne t’en fais pas pour le retard, j’en ai beaucoup aussi.
      L’important, c’est que tu aies eu du plaisir à lire.
      Je t’embrasse. Passe une douce soirée.

  40. Mon dieu ma douce !
    En te lisant, je me suis transportée à Douala, avec « Jean » (maman les appelait tous « jean », leur nom véritable difficile à prononcer et à retenir) notre boy et sa femme qui me cueillait des mangues, nos ballades le long du Wouri, faisant courir les chiens ou jouant aux quilles avec les enfants noirs. Je comprends ta nostalgie d’autant que j’ai la même.
    Et je me reprend à rêver au voyage que j’aimerais faire …
    Souvenirs, souvenirs, quand tu nous attrapes …
    Je t’embrasse

    • J’ai beau me creuser la tête, je ne me souviens d’aucun nom… Il se peut que maman leur ait toujours donné le leur, elle était très douée pour les langues et aucun mot de la rebutait.

      Je ne suis jamais allée au Cameroun mais je suppose que nous avions des vies bien semblable toi et moi.

      Merci encore pour ces souvenirs partagés, Tit’Anik.
      Tu vois, curieusement, je ne suis pas certaine d’avoir envie de retourner là-bas. J’aurais trop peur de voir mes souvenirs remplacés par d’autres qui ne seraient pas aussi pleins de gaité et de chants.

      Je t’embrasse. Passe une douce journée.