Du prix des livres… ou des livres pris ?

Paris, un soir, une soirée différente.

 

Une sortie, une table au restaurant.

 

Les yeux de Quichottine brillent quand elle voit où l’on va l’installer.

 

Incroyable !

 

Elle sera tout à côté d’une bibliothèque… enfin, c’est un grand mot… disons, de quelques étagères où des livres alignés tournent à leur visiteur un dos bien abîmé…

 

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Serions-nous dans l’un de ces endroits bénis où l’on peut à la fois nourrir le corps et l’âme ?

 

Quichottine jubile… Imaginez !

 

Elle va pouvoir découvrir de nouveaux titres… des auteurs jamais lus, en feuilleter quelques pages avec la passion d’autrefois. Ce sont des livres de bouquinistes, de ceux que l’on ne montre pas, parce qu’ils ont perdu la fraîcheur de leurs prime jeunesse… mais que l’on aime consulter parce qu’il y a bien longtemps qu’ils ne sont plus en librairie.

 

Elle sauterait de joie… si…

 

Si elle n’avait été soudain refroidie par l’avertissement du garçon.

 

– Vous ne pouvez pas les prendre, ils sont collés !

 

Comment ? Collés ? Mais qui a eu l’audace, la cruauté… qui a commis ce sacrilège ?

 

Qui ?

 

Qui a osé ?

 

Elle lui dirait bien deux mots à ce colleur de livres ! À ce saboteur de rêves de lecture !

 

Mais non… elle sait bien que certains mettent des statues derrières des grilles, des tableaux derrières des vitres à l’épreuve des balles, à l’abri de ceux qui voudraient les emporter ou les détériorer…

 

 

Quichottine est triste : elle ne pourra pas feuilleter ces livres dont elle connaît pourtant – pour certains seulement – les auteurs.

 

Alors, elle joue. Elle joue à calculer le prix des livres… elles note ici ou là, se demande l’année de parution… Constate les disparités.

 

 

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Tiens ! Deux francs seulement pour ce roman de Vicente Blasco-Ibañez… « Sous la pluie blanche des orangers ».

Il vaut davantage aujourd’hui, même abîmé… au rayon des livres anciens.

 

Quarante-cinq francs pour Georges Duhamel…  Cinq francs pour « L’autre combat« … Qui est Victor Féli ?

 

 

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Mais quatre cent vingt francs pour Pearl Buck… chez Stock, déjà. Mais ces Liens de sang n’ont sans doute pas fait la une des journaux…

 

 

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D’autres n’ont plus de prix… (Elle n’a pas lu ce roman de Troyat, elle en a lu d’autres !)

 

… et Quichottine reste songeuse devant les vingt-quatre francs que coûtait « Le Progrès« .

 

Elle n’a jamais lu Henry Ford. Elle découvrira ses citations plus tard : Internet est toujours là pour palier les manques, pour combler rapidement les « vides » culturels…

 

Le progrès est-il encore possible ? Se fera-t-il au détriment des livres ?

 

Se fera-t-il dans le virtuel au détriment de l’humanité ?

 

… pour le malheur du genre humain ?

 

Les années ont pesé sur ces volumes, les années, les mains qui les ont feuilletés, oubliés, rangés dans une armoire ou dans un carton au grenier.

 

Un jour, quelqu’un a eu l’idée de les mettre sur des étagères, dans un ancien « passage » parisien transformé en salle de restaurant. Ils sont prisonniers, enchaînés, contraints à ne plus s’ouvrir jamais, pour personne.

 

Même pas pour la bibliothécaire obéienne qui joue encore, pour ne pas y penser vraiment, pour ne pas réfléchir trop à ces livres, au prix qu’on leur a donné au fil du temps… des francs d’avant la crise – celle de 1929 – des francs d’avant la dévaluation… des francs d’Antoine Pinay que l’on disait d’abord « nouveaux » pour les distinguer des « anciens »… et peut-être, tout en haut, trop haut pour être pris en photo, quelques euros… de ceux qui l’ont fait rêver à un monde différent.

 

Ce ne sont que des chiffres qui disent la chronologie des livres.

Juste des chiffres imprimés…

 

Des chiffres qui n’ont pas subi la valse des étiquettes, qui disent l’histoire de notre monnaie, de notre économie…

Des chiffres qui ne sont pas de la littérature…

 

Et Quichottine dîne, le cœur un peu serré, avant de retrouver une « Dame de Fer » qui brille de tous ses atours dans la nuit parisienne, imperturbable sous la pluie.

 

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Un panneau de signalisation interdit le moindre arrêt, mais la Tour illuminée s’en moque bien et continue à se dresser, à se hausser le plus possible, pour essayer de percer la lourde couche de nuages et pouvoir, elle aussi, rêver sous les étoiles.

 

126 commentaires à propos de “Du prix des livres… ou des livres pris ?”

  1. C’est une démarche curieuse de coller ainsi des livres sur des étagères alors qu’ils pourraient être un atout pour l’établissement. Les gens ne sont pas tous des voleurs.
    Troyat, Pearl Buck, ce sont les livres de ma jeunesse…
    J’espérais me coucher de bonne heure, je n’y arrive pas !
    Bisous et douce nuit.

    • Ce sont les miens aussi… Et je crois qu’ils n’auraient pas de mal à en trouver d’autres si quelques uns disparaissaient. 🙂

       

      Ma pauvre Cricri ! Il faut pourtant que tu te reposes un peu. Tu ne vas pas tenir à ce régime-là.

      Bisous et douce journée à toi.

  2. Oh ma Quichottine, comme je vois, comme si j’y étais ta déception devant cette découverte… des livres anciens et sans prix collé en guise de décor dans ce restaurant. Les bouquins même les plus anciens n’ont pas le droit d’être relégués de cette façon. As tu seulement bien diné???? Bises et bon jeudi ma douve rêveuse

    • Heureusement oui, j’ai bien dîné, et pour un prix raisonnable, ce qui n’est pas toujours le cas à Paris.

      Bises et douce journée à toi.

  3. Les odeurs de cuisine imprégnées dans le papier… C’est une cuisine littéraire ??? 🙂
    Douce journée ma Quichottine. Je t’embrasse.

    • Je ris… Non, la petite bibliothèque était suffisamment éloignée des cuisines…

      Douce et belle journée à toi. Je t’embrasse fort.

  4. Une bonne idée de faire un restaurant dans une bibliothèque mais quel sacrilège de coller les livres qui ne s’ouvriront plus jamais, Peut être y a t’il dans ces livres collés les nourritures terrestres de Gide, ce serait un bon nom pour ce restaurant ou l’on ne peut se nourrir de culture. Et comme dans tout mal il y a un bien au moins cela doit donner envie de lire ou relire certains livres. j’espère que tu as bien mangé au moins. Bises

    • En fait, c’était plutôt une bibliothèque dans un restaurant… Je n’y ai pas vu Les Nourritures terrestres, mais j’ai malgré tout bien dîné.

      J’aurais aimé pouvoir feuilleter certains livres. Tant pis.

      Bises et douce journée, Martine.

       

  5. Bonjour Quichittine, ah des vieux de la vieille ces bouquins… collés, pour éviter le larcin, je ne sais… sous la pluie blanche des orangers à deux francs me tente… belle découverte dans ce restau en tous cas, au prix de jour on imagine, hélas ! Merci pour ta page du jour… Bises de jill

    • Comme tu dis, des « vieux de la vieille »… J’y ai mangé raisonnablement, sans déception autre que ces livres inaccessibles.

      Merci à toi pour la lecture.

      Bises et douce journée.

  6. Coucou Quichottine,
    J’image bien ta frustration !!! tu as du avoir la gorge nouée pendant tout le repas, j’espère au moins que tu as pu profiter de ton diner.
    Douce journée & gros bisous

    • Finalement, non, j’avais réussi à trouver un moyen de les faire vivre malgré tout, et ce que j’avais dans l’assiette était bon.

       

      Douce et belle journée à toi. Gros bisous à partager.

  7. Quelle idée aussi… Il faut-être un peu « maboul » pour faire cela !

    Belle journée Quichottine. Hier soir un peu fatigué mais heureux !!

    Bises affectueuses de nous deux

    • Non… il faut seulement ne pas aimer les livres…

      Je suis heureuse pour vous que cette journée familiale se soit bien passée.

      Bises affectueuses et douce fin de semaine à vous deux.

  8. Des livres collés de peur qu’on ne les vole, c’est le pompon !
    Bises et bonne journée

    • Tout à fait…

      Mais, finalement, je le dis qu’ils ont des raisons de le faire, même si je ne peux les approuver.

      Bises et douce journée à toi.

  9. Comportement surprenant …qu’on fasse les choses pour qu’on ne les volent pas pourquoi pas ..dans ce cas là on les mets en vitrine ..mais les coller ….je comprends ta déception et tristesse !!
    Bises Quichottine

    • Au château de Chantilly, les bibliothèques sont grillagées et fermées… Mais les livres peuvent être encore consultés par les chercheurs qui en font la demande… comme sans doute dans bien des endroits où le public est « libre ».

      Les coller est les rendre définitivement inutilisables…

      Merci de me comprendre, Claudine.

      Bises et douce journée à toi aussi.

  10. Tiens, ton article m’interpelle car nous sommes allés dans un café près de Notre Dame où les livres étaient ainsi, mais pas collés, on pouvait les feuilleter. Je ne sais plus l’adresse exacte.
    Bonne journée !

  11. sacrilège ! à tout prendre il vaudrait mieux que des « collectionneurs voleurs » puissent en emporter !
    à Marseille il me plait d’aller dans un restaurant ainsi …mais là les livres sont à acheter …
    bisous

    • Je trouve aussi. Mais je n’y pouvais rien.

      Acheter des livres dans des lieux conviviaux, je trouve cela génial. 🙂

      Bisous et douce soirée.

  12. connaissant mon amour des vieux livres , enfin ceux qui vous parlent, tu comprendras que je suis très choqué de cette vitrine décorative qui en dit long sur l’état d’esprit…

    « on se nourrit de ce qu’on assimile et non de ce qu’on avale »

    • Nous sommes nombreux dans ce cas ici.

      Les livres ne devraient pas mourir ainsi.

      Merci, Félix. Passe une douce soirée.

  13. La folle envie de les libérer !
    De s’y rendre à plusieurs et, après les rognons,
    Les profiteroles, le café, l’addition,
    S’enfuir Chacun sa pile sous le bras de livres collés,
    Laissant un pourboire généreusement
    Et un tag en remerciement :
     » « La seule façon de se délivrer
    D’une tentation est d’y céder. »
    Wilde Oscar
    Bien l’bonsoir !!! « 
    Laissant le restaurant s’interroger
    Sur les motivation de l’équipée.

    • Je ris… Oui, ça aurait été une bonne idée… mais nous n’étions que deux.

      Je ris en imaginant la scène. Elle serait à tourner dans un film !

       

      Merci, Lazza. Passe une douce soirée.

       

  14. Terminer au pilon ou collés dans un restaurant pour inspirer Quichottine, quelle est la meilleure ou la plus triste fin ? et si ces sacrifiés exposés juste pour leur dos pouvaient redonner l’envie de lire à certains de ces dîneurs ? Je ne sais pas
    bises et belle journée Quichottine

    • Je n’aime pas penser aux livres qui sont broyés dans les pilons… Il y a tant de gens qui aimeraient avoir des livres !

      Cependant, je me dis que ces papiers sont peut-être recyclés et donnent naissance à de nouveaux livres…

       

      Tu as sans doute raison. S’ils peuvent au moins donner envie d’en savoir plus, de lire… c’est bien.

      Bises et douce soirée, Jeanne. Merci !

  15. C’est vraiment dommage. Quelle drôle d’idée. C’est vraiment du n’importe quoi.
    Bisous tout plein

    • J’ai trouvé aussi… mais on peut trouver de multiples raisons d’accepter malgré tout.

      Bisous tout plein à toi. Passe une douce soirée.

  16. Quand le livre devient décoration, la colle est un sacrilège pour l’amateur de bonnes lectures! Mais au moins, tu as rêvé!
    Bises

    • C’est vrai qu’il faut regarder le point positif. Je n’aurais peut-être pas parlé de cette soirée sans ces livres prisonniers.

       

      Bises et douce soirée, m’Annette.

  17. Mais c’est vraiment du grand n’importe quoi !!!!
    Mais d’un autre côté ça simplifie le ménage héhé….
    N’empêche que je ne vois pas l’intérêt même décoratif de cette rangée de livres collés.
    Absurde !
    Bisous ma Quich’ et bonne journée 🙂

    • De ce point de vue, tu as raison… Pas de livres à épousseter.

      Sais pas… Il était plus simple de mettre des livres sur ces planches que d’autres objets qui auraient demandé plus d’entretien ou de surveillance.

       

      Bisous et douce soirée, ma Clo. Merci !

  18. que c’est triste ces livres collés ! même dans cet état je les conserve, je n’ai jamais pu les abandonner m^eme des livres que je ne lirai pas…et il y en a dans la bibliothèque qui me vient de papa !
    bises Qhichottine

    • Je n’y suis jamais arrivée non plus. Pourtant, je sais que je vais devoir faire du tri. Les livres partiront dans différentes bibliothèques.

      Merci pour ce partage, Josette.

      Bises et douce soirée.

  19. des livres dont personne ne se souciait plus, qui ont fini leur vie là, et là quelqu’un en aurait bien emporté un…pour le lire ! mais voilà « pas touche !  » « touches pas à mon livre  » tout vieux, tout vilain, pas beau mais qui aurait bien fait le bonheure de quichottine, c’aurait été bien agréable de le feuilleter avant le repas ou en attendant les plats;c’est souvent long entre deux plats !
    punie ma belle amie, interdit ! désolée mais tu nous as fait là un bel article, j’ai bien aimé,

    bisous et bonne soirée, MIAOU !!!!

    • Et toi, tu me fais là un bien joli commentaire ! J’adore !

      Merci tout plein, Mistigris.

      Bisous et douce soirée.

  20. Interdit de lire, interdit de s’arrêter pour admirer ta tour et ses lumières ! dans quel monde vivons-nous ? cela m’aurait mis en colère de voir ces livres ainsi collés. J’aimais Troyat et celui-là non plus je ne l’ai pas lu.
    Pauvres livres, c’est d’une cruauté sans nom car un livre, çà doit vivre en étant lu et relu, et relelu par plein de gens …
    J’ai acheté un livre aujourd’hui et non, il ne sera pas collé.
    Gros bisous

    • Ouf !!! J’étais sûre que tu ne collerais pas non plus les livres que tu as lus…

      Merci pour ce partage, Annick.

      Gros bisous et douce soirée à toi.

  21. Cela semble en effet d’une grande stupidité au premier abord alors que l’idée était belle. Cependant on peut voir le côté positif de la chose, la nouvelle vie des livres sauvés du pilon. On voit bien l’usure et les couvertures fanées et je pense qu’il n’est pas difficile de trouver des livres en quelque état que ce soit. Alors effectivement il était inutile de les coller. Même si quelques convives ne résistaient pas à l’envie d’en chiper un, d’autres les auraient remplacés. Et puis il y a aussi l’idée d’échange… un livre pour un livre… une sorte de bourse permanente pour qui veut. Et les tablées auraient un sujet de conversation supplémentaire et extrêmement positif, contrairement au petit flottement qui suit la découverte du collage… En tout cas, tes photos donnent l’idée de quelque chose d’extrêmement sympathique, quand on ignore le fâcheux détail… 🙂 Gros bisous et belle soirée à toi.

    • Une bonne idée… à suggérer au moins pour les salles d’attente des praticiens de la santé, entre autres.

      Mais je suppose que les éditeurs de magazines seraient furieux.

       

      Gros bisous et douce soirée, Cathycat. merci pour ces mots en partage.

  22. Quelle idée de coller ces livres !!
    Tous ces livres à côté de moi, si on pouvait les prendre, m’aurait fait oublier ce qu’il y avait dans mon assiette ! et je m’en serais pris une bonne tranche de lecture en dessert !
    bises et bonne soirée

    • C’est vrai… après tout, ce serait aussi une façon de faire oublier un plat trop longtemps attendu.

      Bises et douce soirée à toi.

  23. un beau récit d’une soirée au restaurant !!
    au menu, des auteurs – des prix ! des pensées !!
    j’en ai oublié de me demander ce que tu avais mangé !!
    pas besoin !! le plat était assez nourrissant-
    bonne soirée- bises amicales !!

    • Je vais te dire… je ne m’en souviens plus.

      J’ai passé mon temps à imaginer vos réponses… 😉

      Bises amicales et douce soirée à toi aussi, Lady Marianne. Merci !

  24. La magie de ces livres, leur étrange parfum de création, je côtoie cela en travaillant quelques fois dans une librairie de livres d’occasion. Quel bonheur!

    Et, oui, il est bien triste qu’on refuse ainsi aux livres le plaisir de s’ouvrir, ce mutisme imposé les relègue au rang de tranches fanées qui n’ont aucun droit de donner. Incompréhensible.

    Hélène*

    • J’aurais aimé pouvoir leur rendre la liberté, mais c’était impossible.

      Merci pour ces mots, Hélène. Tu as de la chance de travailler près des livres.

  25. Ces étagères remplies, m’ont fait souvenir, de la bibliothèque du château de Flamanville ou je passais tous mes jeudi après midi en compagnie de Marguerite Rostand, enseignante retraitée maintenant , avec qui j’ai découvert les joies de la lecture et des livres.
    Et si on essaie de raisonner cette histoire de prix on verra que les livres de maintenant sont horriblement.
    Cette dame de fer, reste un plaisir pour les yeux
    bisous

    • Merci pour ce partage de souvenirs, Dgidgi.

      Cela me touche beaucoup, tu as eu de la chance de la rencontrer.

      Bisous et douce soirée.

  26. Quelle triste idée de coller des livres… Mais je devrais peut-être dire « quelle triste nécessité »… Les gens respectent si peu les choses. Combien de livres empruntés retrouveraient le chemin de ces étagères… Et pourtant, quelle belle idée de laisser à la disposition des visiteurs, des clients, des livres à lire ou simplement à feuilleter….
    J’ai vu sur le blog d’une copinaute québécoise une mini-bibliothèque installée dans un petit abri (ressemblant à une maisonnette). Ceux qui le souhaitent empruntent un livre puis le rapportent.
    Comme j’aime cette idée. Je te donne ci-dessous le lien pour que tu vois la photo de cette mini-bibliothèque. Je suis sûre que tu vas l’aimer.
    http://notulesartistiques.blogspot.fr/2013/02/photo-de-la-semaine-41-mini-bibli.html
    Gros bisous à toi Quichottine

  27. Etrange destinée pour ces livres qui ont du vécu, qui ont ému sans doute… Un décor de restaurant !
    Bonne soirée Quichottine. Gros bisous.

    • C’est mieux que de finir dans une décharge, mais ils auraient pu faire encore le bonheur des lecteurs.

      Gros bisous et douce soirée à toi. Merci pour ta présence.

  28. Bonsoir Quichottine, nous ne pourrons être jalouses de ta soirée au moins pour la lecture ! Quelle jolie promenade tout de même sur ces étagères.. Tu parviens à me faire saliver avec tes photos y compris celle de la dame à quatre pattes (non pas toi encore que je t’imagine toute en contorsions pour prendre ces clichés ! J’espère cependant que tu as bien dîné Bizzoux

    • J’ai bien dîné, merci. Le repas était simple et bon.

      J’ai seulement regretté de ne pas pouvoir feuilleter les livres…

      Bisous et douce soirée à toi aussi.

  29. Les pauvres, ils ont collé les livres parce qu’ils craignaient peut-être qu’on les leur vole ? Mais ils ne savent pas qu’un livre doit aller et venir, c’est ça sa vie….
    Bonne journée !

    • Ils n’avaient pas envie d’avoir à remplacer ceux qui disparaîtraient.

      Je le suppose.

      Mais ce serait pourtant un plus que de laisser les clients lire…

      Douce soirée à vous.

  30. J’ai toujours comparé l’écriture l’art d’accommoder les saveurs à l’écriture l’art d’accommoder les mots; Un restaurant bibliothèque une bonne idée mais pas avec les livres collés. Bisous

    • Tout à fait d’accord.

      Je vois que nous serons quelques unes à défendre le droit des livres à s’ouvrir. 🙂

      Bisous et douce soirée.

  31. C’est ballot, tous ces livres collés … Mais ça t’a permis de faire un article, en jouant sur les prix !
    Bonne fin de semaine
    Bisoux doux

    • Merci pour ces mots qui montrent ta lecture attentive…

      C’est vrai que je n’aurais sans doute pas évoqué le prix des livres sinon.

      Bisous doux et belle soirée à toi.

  32. Même collés, ces livres-là sont entiers. N’as-tu jamaais vu de journeaux de « dédoration » où on suggère de coller des dos de cuir de vieux livres sur les planches fixées au mur pour faire « comme si… » ? Mais imagine le jour où tu dîneras devant un mur de tablettes obsolètes ! Tu te dépêcheras d’avaler ta pilule de boeuf en daube et tu sortiras. J’espère seulement que la vieille dame de fer sera toujours là pour te sourire.

    • Si j’ai vu… et j’ai vu aussi des instituteurs confectionner des arbres de Noël avec des enfants, en réalisant des pliages de livres…

      Je ne savais qu’en penser.

      Je crois que je ne survivrais pas à ce monde-là… 😉

      T’en fais pas pour notre Tour… on la soigne bien mieux que nos anciens livres. Elle rapporte plus.

       

  33. Des pans entiers de mémoire condamnés à rester prisonniers d’écrans, sans le plaisir du contact des doigts avec le papier, l’encre, en arriverons nous là ? « Indignez-vous », pour reprendre Hessel ; pourrions-nous accepter de ne voir une oeuvre d’art que derrière nos écrans ? Faisons du progrès juste un élément de sauvegarde et non un élément de destruction, marchons à ses côtés et non en esclaves soumis…Avec les livres, la musique, entre autres.
    Le vouloir, nous le plus grand nombre, suffira-t-il ?

    Bises et bon W.E Quichottine.

    • J’ignore si cela suffira… Mais oui, je crois que nous devons lutter pour que l’art survive au progrès.

      Bises et douce soirée.

      Merci pour tes mots.

  34. Je me mets à ta place!!!!
    j’aurais fait comme toi….essayé de prendre un livre, le feuilleter…
    quelle idée de les coller….pauvres livres prisonniers!morts mêmes!
    j’imagine ta frustration.
    en tout cas, un bel écrit de ta part.
    bon dimanche à toi, bisous.

    • Merci pour ce partage, Annick.

      Je suis contente que tu aies aimé ma page.

      Les livres ne devraient pas mourir…nulle part. Il y a tant de gens qui en manquent !

      Bisous et douce soirée à toi.

  35. C’est dommage de les avoir collés : ça les rend inutilisables, mieux aurait valu que quelqu’uns disparaissent peut-être emportés par des mains curieuses. Bisous

  36. Genre d’endroit que j’adore, se perdre dans un « autrefois »…
    Je t’embrasse

  37. C’est un crime de lèse-livres! Comment peut-on coller des livres !
    Ont -ils peur que les clients repartent avec un exemplaire caché sous la veste ?
    Quel dommage!
    J’espère que cela ne t’a pas coupé l’appétit du moins! Bisous

    • Je ne sais pas… Sans doute celui qui a réalisé ce décor n’a-t-il pas réfléchi à ce que ça impliquait.

      Tu sais, j’aurais bien feuilleté certains de ces livres. Je les aurais remis en place, évidemment.

      Cependant, cela aurait pris du temps et le responsable du restaurant veut peut-être que les tables se libèrent plus vite ?

      Non, pour l’appétit, tout s’est bien passé. Les plats étaient simples mais bons.

      Bisous et douce journée à toi.

  38. Moi, je ne suis pas bibliophile, je n’aime pas les vieux livres, j’aime bien les livres tout beaux, tout neufs.
    Passe une bonne soirée.

    • C’est vrai que lorsqu’ils sont encore tout beaux, tout neufs, c’est un autre plaisir. J’aime aussi, évidemment. 🙂

      Douce et belle journée à toi.

  39. Bonsoir Quichottine,
    Ah quel dommage, coller les uns aux autres, ils doivent avoir l’esprit tiraillé…
    Chacune des pages y enferment l’âme de l’auteur qui y a mis tout son coeur pour nous mener dans son aventure, découverte et savoir…. Grrrrr il est vrai que cela peut rendre chagrin…
    La Dame de Fer sera toujours aussi belle de jour comme de nuit. Pure merveille
    Merci pour ce partage.
    Bonne soirée
    Maÿlise

  40. Belles découvertes. Je fouine aussi chez Emmaüs pour de la lecture à « petit prix » mais sans la poésie d’une sortie parisienne.Reste la biblio municipale mais les finances publiques en berne ne favorient pas beaucoup le renouvèlement du moins par ici ;-( Merci pour cette escapade.

    • J’espère que les finances remonteront… ce serait dommage sinon pour la bibliothèque.

      Merci à toi d’avoir remonté quelques pages…

  41. Bonsoir Quichottine, merci pour ce billet. Coller des livres, comment peut-on en effet? On avait craint qu’ils soient volés?. Peut-être qu’avec un peu de vapeur, il serait possible d’en décoller un ou plusieurs. C’est sûr que cela ne se fait pas discrètement. Sinon, j’ai vécu 4 mois dans une maison en 2004/05, à Washington, aux USA, où en guise de livres, il y avait des leurres: que des tranches de livres. J’en ai été malade pendant tout le temps où je suis restée. Bonne soirée.

    • Je suppose qu’ils ne voulaient pas qu’ils soient emportés…

      J’ai vu aussi des bibliothèques couvertes de « faux livres » dans des châteaux ouverts au public… C’est grand dommage… Les livres ont une âme et leurs auteurs doivent se retourner dans leur tombe.

      Je comprends que tu en aies été malade…

      Bonne soirée et merci pour ta présence aujourd’hui.

  42. Ah le choc pour moi aussi de les savoir collés…ça c’est moche vraiment! Le sac et la cendre de Troyat, jamais lu non plus…. et je me suis tordue le cou pour essayer de lire le titre d’un livre .. je croyais lire le Transsibérien mais c’est le transsaharien… des déserts..
    Un bel article encore!
    Bon je vais aller me coucher de bonne heure. Belle nuit
    Dany

    • Merci, Dany.

      Je n’ai pas compris pourquoi ils l’avaient fait… Mais bon, c’était leur choix.

      Bises et douce journée.

  43. quelle drôle d’idée!! coller des livres!… c’est vraiment du n’importe quoi!!!

  44. Triste sort pour ces livres qui n’ont plus aucune raison d’être… Bises Quichottine ton récit est des plus émouvant.
    Merci et belle journée

    • Merci, Jackie.

      J’en ai été triste. Même des livres abîmés peuvent trouver des lecteurs.

      Passe une douce soirée.

  45. Quelle idée, de coller des livres pour décorer !! même pour décorer, on aurait pu les laisser vivre, s’ouvrir. C’est un truc que j’aimerais bien faire ça : ouvrir une librairie-restaurant. Qui me suit ? 🙂
    Bonne journée et bisous

  46. Quand même, il existe de fausses bibliothèques pour ceux qui veulent décorer leurs pièces avec leurs livres, inutile de saccager des livres pour cela… Sinon, c’est vrai que je m’attriste de voir que ces vieux livres n’ont plus beaucoup de valeur. Au marcher aux puces, ils restent même sous la pluie…Pourtant, j’ai parfois réussi à dénicher quelques pépites…
    Enfin, pour la communauté, n’hésite pas à venir me solliciter si j’oublie. Comme je suis occupé par pas mal de choses en ce moment, je pourrais passer à côté…

    • Trouver un nouvel emploi pour les livres anciens trop abîmés… il faudrait recruter des relieurs.

      Merci pour la communauté, Marc. Je vais te faire signe. 🙂

      Passe une douce soirée.

  47. oui certains prennent les livres pour objet de décoration – sans plus !! – pauvres livres ! – collés et dépoussériés (j’imagine !)

    dans une auberge de campagne par chez nous, il y a qq livres par ci par là, mais au moins on peut les prendre en mains (et les remettre à leur place) – une brocante dans l’auberge en fait !

    Breizh Amitiés !

    • Dans un cinéma près de chez nous, les spectateurs qui attendent l’heure de la séance peuvent emprunter des livres et en déposer d’autres… c’est comme une bourse d’échanges dont chacun tire bénéfice.

       

      … et les livres continuent à vivre.

      Passe une douce journée, Melly. Bisous.

  48. c’est un peu triste ; une année en vacances, les livres dans le restaurant était bien réel et on pouvait les acheter et repartir avec .. ou simplement lire en attendant les plats. bises

    • C’est ainsi que j’aimerais un jour faire… Peut-être pas un restaurant, mais un salon de thé. 🙂

      Bises et douce soirée.

    • Je suis d’accord. Au moins ne sont-ils pas restés toute leur vie sur une étagère.

      Douce soirée, Renée.

  49. des livres maintenant qui valent beaucoup
    mais pourquoi les coller
    c’est dommage de ne pas pouvoir les lire
    merci pour cette belle page
    Excellente fin de journée

    ti bo créoles

    • Oui… Certains pourraient faire le bonheur des bouquinistes ou des libraires spécialisés dans les livres anciens.

      Merci, Sonya.

      Bisous et douce fin de journée à toi aussi.

  50. Quel sacrilège ! la colle sert à relier les livres et non à les encoller et par là même empêcher les mots de faire rêver 😉
    Bonne soirée Quichottine Bisous (:-*

  51. J’avais déjà vu des tranches de livres collés sans livres du tout, mais des livres collés ensemble, jamais, triste façon de les conserver…
    Bises et à bientôt, je suis en demie-pause et serait en pause totale dés lundi, maison pleine.

    • C’est simplement pour remplir des étagères… je ne sais si je ne préfère pas malgré tout aux étagères vides de la bibliothèque d’Edmond Rostand ou des livres fantômes d’autres châteaux.

      Bises et douce soirée à toi. Profite bien de ta famille.

  52. Je comprends ton désarroi et ta frustration.
    J’ai vécu , il y a peu, une histoire similaire , mais plus triste quant à moi.
    Lors d’une visite d’une ancienne officine, j’ai été attirée par des rayonnages complets de livres anciens relatifs aux plantes et potions. Je me suis approchée et j’ai remarqué qu’ils étaient derrière un fin grillage.
    Je demande au responsable si je pouvais en feuilleter un , l’admirer , le sentir , m’en imprégner ….non, me dit-il!!
    Je réitère ma demande en disant que je le ferai sous sa surveillance. …. Le grillage est scellé !
    Alors j’ai regardé tout ce savoir, cette science, ces témoins d’un passé , ces heures passées à écrire ces pages emprisonnés à vie , sous l’indifférence totale des visiteurs , dans une ambiance froide et désintéressée .
    Je suis ressortie frustrée, peinée et interrogative!
    Petite anecdote qui a encore un goût amer .
    J’ai été longue ….douce soirée, bises Quichottine

    • Non, tu n’as pas été longue, Erato.

      Ces expériences sont frustrantes… et je comprends et partage la peine ressentie.

      Les livres devraient pouvoir être consultés, fusse sous surveillance ou avec l’autorisation de leurs propriétaires. Les museler à jamais, c’est inadmissible !

       

      Douce et belle soirée à toi. Merci pour ce partage. Bisous.

  53. Les livres collés c’est déjà mieux que des livres brûlés, mais ils ne correspondent plus à cet extrait, de « Et s’il n’y avait plus de livres ? », que tu nous livrais:

    « Vois-tu mon grand ?
    Un livre a un dos, il te porte.
    Un livre déroule deux couvertures,
    il te réchauffe.

    Le livre possède des nerfs, des coiffes, des mors,
    des gardes, il te défend.
    Un livre a une tête tant qu’il te fait penser,
    et des fonds pour ne pas te noyer.

    Plein cuir, c’est vrai qu’il peut être aussi
    plein chagrin, mais sa gouttière empêche
    le trafic des larmes. Un livre a un corps,
    c’est un ami comme les autres.
    Ce qu’il te dit, c’est à toi de le répéter ou pas.

    À une lettre près, livre est libre, et, vois-tu,
    mon grand, est-ce un hasard, vraiment ? « 

    Une description qui nous dit que les livres du resto sont en fait morts et fossilisés.

    • C’est vrai que c’est mieux que de les mettre en décharge ou en déchetterie.

      J’aime que tu fasses ainsi ce rapprochement.

      Ces livres luttent encore pour qu’on se souvienne, mais ils ne peuvent plus être consultés.

      Passe une douce soirée, Mr Yoyo. Merci pour ta présence.

  54. Collés! Il est vrai que de nos jours…
    Ici aussi, à deux pas de chez moi, il y a un restaurant où de vieux livres sont exposés mais on peut les feuilleter…

    • Je crois que j’aimerais ce restaurant…

      C’est important de pouvoir ouvrir un livre quand il nous appelle !

      Merci, Marie.

      Passe une douce soirée.

  55. Rhô, je peux sentir la bonne odeur de ces vieux livres et comme j’aimais quand il fallait décoller les pages.. c’était ennivrant.
    Très belle photo de notre Dame de fer
    douce soirée ma douce Quichottine et plein de bisous
    bon dimanche
    le matelot de la terre ferme

    • J’aimais aussi quand on lisait un livre en devant en séparer les pages à l’aide d’un coupe papier… Mais, ici, ce n’est pas vraiment la même chose.

      Merci ma belle amie.

      Bisous et douce journée à toi aussi.

  56. Ah làlàlà, une étagère comme je les aimes, avec des vieux livres, jaunis, vieillis, abîmes, qui sentent bon le vieux papier, avec des titres désormais pratiquement inconnus …. Merci, Dame, pour ce beau moment..
    Douce soirée et plein de bisous

    • J’en rêvais… et j’aurais adoré pouvoir les feuilleter.

      Mais ils ne m’en ont pas laissé le choix.

      Douce journée et plein de bisous à toi aussi. Merci, Dame Croc.

  57. C’est dommage tous ces livres collés…
    Le geste d’ouvrir un livre est tellement magique !

  58. Bonjour Quichottine

    Par curiosité, je suis allé voir s’il y avait d’autres cafés ou restaurant qui utilisaient les livres comme moyen d’accrocher la clientèle. A ma grande surprise, j’en ai trouvé une demi douzaine à Paris. De vrais cafés littéraires à des ersats comme ton passage.

    Au moins ceux que tu montres ont eu une vie active, le dos défraichi, les pages fatiguées. Je préfère ceux ci, même collés à ceux que je voyais dans la bibliothèque paternelle, derrière des vitres fermées à clef, livres avec gravures numérotées et eaux fortes précieuses mis là comme un investissement que nul n’avait le droit de toucher.

    Bises du grillon

    • C’est vrai que j’ai aussi un peu de mal avec les livres qu’on n’a pas le droit de lire de peur de les abîmer.

      J’ai eu de la chance, je crois, et j’ai pu lire même des livres très précieux à la BNF.

      Un privilège, j’en ai conscience.

      Merci d’avoir cherché pour moi…

      Bises et douce soirée.