Philippe Delerm, La première gorgée de bière…

La première fois où j’ai du écrire ce titre en entier, j’ai ri… Comment avait-il pu donner un titre aussi long à un si petit livre ? (Moins de cent pages)

« La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules »

C’est un joli titre, accrocheur, étonnant.

Un premier livre chez l’Arpenteur… une des collections des éditions Gallimard.

Je crois que tous les écrivains ont un jour rêvé d’être édités chez Gallimard. Prestigieuse maison qui a dans son catalogue les plus grands…

Mais quand on réussit à être l’auteur du livre le plus vendu d’une collection, je crois que ce doit être à la fois terriblement stressant (serai-je capable d’en écrire un autre qui ait autant de succès ?) et terriblement flatteur pour son ego.

Plus d’un million d’exemplaires vendus… Lorsque j’ai vu cela ce soir, en préparant mon article, je n’en revenais pas moi-même…

Et pourtant…

N’ai-je pas moi-même participé, dès ma première lecture à ce « bouche à oreille » qui fait le véritable succès d’un écrivain ?

Je ris… je ne connais pas des millions de lecteurs, et même si j’ai incité une dizaine de personnes à se l’acheter, nous sommes bien loin du compte.

Mais bon, ce n’est pas le succès d’un livre qui en fait l’intérêt…

Pourquoi l’avais-je aimé ? Je reviens à la source de mon attachement pour cet auteur, à ces textes si brefs, tellement courts que même l’éditeur n’a pas su faire autrement que de publier l’un d’entre eux en quatrième de couverture… ce qui est, je l’avoue, la meilleure façon d’en parler.

J’avais dévoré ces pages… j’en avais copiée une que j’avais offerte alors à mes élèves de CM2 pour leur parler du conditionnel.

Vous savez… ce « si » qui permet tant de choses, tant de rêves… ce « si » qui contient à lui seul tous les possibles.

Ce « si » que j’emploie si souvent… lorsque je commence une histoire, quand je veux vous faire rêver…

« Et si… »

Lorsque j’étais enfant, lorsque vous étiez enfants aussi, je n’en doute pas, combien de jeux se sont-ils commencés par ce conditionnel qui faisait de nous un nouveau personnage…

« On dirait que tu serais… que je serais… »

Nous étions fées, lutins, pirates, gendarmes ou bien voleurs de grands chemins, princesses abandonnées au cœur d’une forêt, chevalier affrontant des géants… qu’importait ? Il suffisait de pouvoir le dire et d’avoir près de soi une oreille attentive.

Mais je m’égare… J’ai oublié Philippe Delerm le temps d’un souvenir.

Mais voilà, demain, nous serons en mars, à nouveau… et, pourquoi pas ? Pourquoi ne ferais-je pas pour vous ce que je fis autrefois pour mes élèves ? Prendre ce moment improbable du conditionnel…

 

On pourrait presque manger dehors

C’est le « presque » qui compte, et le conditionnel. Sur le coup, ça semble une folie. On est tout juste au début de mars, la semaine n’a été que pluie, vent et giboulées. Et puis voilà. Depuis le matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille. Le repas de midi est prêt, la table mise. Mais même à l’intérieur, tout est changé. La fenêtre entrouverte, la rumeur du dehors, quelque chose de léger qui flotte.

« On pourrait presque manger dehors. » La phrase vient toujours au même instant. Juste avant de passer à table, quand il semble qu’il est déjà trop tard pour bousculer le temps, quand les crudités sont déjà posées sur la nappe. Trop tard ? L’avenir sera ce que vous en ferez. La folie vous poussera peut-être à vous précipiter dehors, à passer un coup de chiffon fiévreux sur la table de jardin, à proposer des pull-overs, à canaliser l’aide que chacun déploie avec un enjouement maladroit, des déplacements contradictoires. Ou bien, vous vous résignerez à déjeuner au chaud – les chaises sont bien trop mouillées, l’herbe si haute…

Mais peu importe. Ce qui compte, c’est le moment de la petite phrase. On pourrait presque… c’est bon la vie au conditionnel, comme autrefois, dans les jeux enfantins : « On aurait dit que tu serais…  » Une vie inventée, qui prend à contre-pied les certitudes. Une vie presque : à portée de la main, cette fraîcheur. Une fantaisie modeste, vouée à la dégustation transposée des rites domestiques. Un petit vent de folie sage qui change tout sans rien changer…

Parfois on dit : « On aurait presque pu… » Là, c’est la phrase triste des adultes qui n’ont gardé en équilibre sur la boîte de Pandore que la nostalgie. Mais il y a des jours où l’on cueille le jour au moment flottant des possibles, au moment fragile d’une hésitation honnête, sans orienter à l’avance le fléau de la balance. Il y a des jours où l’on pourrait presque.

(p.27-28)

Je crois que c’est ce que j’avais préféré… « L’avenir sera ce que vous en ferez. » Il faut vouloir tout transformer, bousculer les habitudes, savoir accepter de se dire que tout n’est pas joué à l’avance, qu’il est encore possible de rêver…

Et que même si c’est « presque », on pourrait…

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Philippe Delerm

La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules

Éditions Gallimard, « L’Arpenteur », 1997

ISBN : 2-07-074483-3

Dans la Bibliothèque de Quichottine :

Mister Mouse ou la métaphysique du terrier

132 commentaires à propos de “Philippe Delerm, La première gorgée de bière…”

  1. J’ai beaucoup aimé ce livre. C’est ma philosophie de la vie vivre au présent chaque petit moment et il y en plein de petits plaisirs qui font le bonheur pour moi. Dimanche nous étions en février et sur les coteaux ensoleillés de Chanteloup les vignes, j’ai vu un couple déjeuner dans leur jardin. Bises

    • Ils ont eu raison, il ne faisait pas si froid et le soleil était agréable…

      Bises et merci pour le partage, Martine. Je suis contente que tu aies aimé ce livre.

  2. Il faut surtout briser la routine…c’est une des raisons qui m’a poussé à quitter l’usine. Toujours les 3/8, les mêmes têtes, les mêmes fours, le même chemin… la routine …. c’est tuant pour certains. Reprendre la route, des têtes nouvelles là où tu vas travailler, même les compagnons qui t’accompagnent ne sont pas toujours les mêmes. Connaître d’autres lieux ,d’autres coutumes Etc…

    Alors tu te dis moins souvent…SI….Même plus du tout !!!

    Belle journée chez toi avec bises de nous deux.

    • Un grand merci, Patriarch… je suis contente que tu aies décidé un jour de reprendre la route… Ainsi, tu as plus encore à partager.

      Passe une douce journée. Bisous à vous deux.

  3. On me l’avait offert et, comme il n’était pas très gros, j’avais pris le temps de le lire.
    J’avais aimé et ça me fait penser qu’il faut que je le cherche …
    Merci pour ce rappel !
    Bon mercredi.
    Bisoux encore frisquets, le matin.

  4. Tu me fais un énorme plaisir en le citant!
    J’en ai fait un article aussi sur mon blog!
    Je lis tous les livres de Delerm. Je suis fan!
    J’adore son style!
    Merci de l’aimer!
    Bonne journée!
    Bisous

    • J’en suis ravie !

      Merci tout plein, Dentelline pour ces mots et ton enthousiasme.

      Bisous et douce journée à toi.

  5. ce  » on pourrait presque… » est fort de consequences:
    s’autoriser à changer le cours du temps, s’autoriser c’est litteralement  » devenir AUTEUR de sa vie, du moment de sa vie qu’on est en train de vivre . En fait, la vie, le quotidien , le vrai, c’est ce qui n’est pas prévu et qu’on s’autorise à vivre.

    j’aime bien
    « La folie vous poussera peut-être à vous précipiter dehors, à passer un coup de chiffon fiévreux sur la table de jardin, à proposer des pull-overs, à canaliser l’aide que chacun déploie avec un enjouement maladroit, des déplacements contradictoires. »

    et surtout
    « Mais il y a des jours où l’on cueille le jour au moment flottant des possibles, au moment fragile d’une hésitation honnête, sans orienter à l’avance le fléau de la balance. »

    Bonne journée Quichottine.

    • Contente d’avoir pu te faire plaisir avec ce texte… J’adore ces possibles !

      … et j’aime énormément ta définition du quotidien.

      Merci, Félix !

      Passe une douce journée.

    • Je suis contente qu’il te plaise… mais n’abuse pas de la bière, même si les vôtres sont les meilleures.

      Bises et belle journée, JB. Merci !

  6. Bonjour, j’espère que tu vas bien.
    Quelle merveilleuse façon de clore un mois : « si ».Philippe Delerm j’ai bien aimé surtout à l’époque c’était novateur.

    Je t’invite à déposer un mot sur mon article très particulier aujourd’hui, « si » le coeur t’en dit…
    😉
    Tant de gens viennent sur mon blog sans s’exprimer, ça me désole. Un tiers des visiteurs seulement laissent leur témoignage.

    • Je suis passée…

      Ici, je suis un peu trop occupée en ce moment de vacances scolaires… mais je vais bien. 🙂

      Passe une douce journée, Aude. Merci !

  7. Qu’ils ont eu de la chance ces CM2 d’avoir eu Quichottine comme maîtresse !
    Qu’ils ont eu de la chance d’apprendre qu’on ne dit pas « Si j’aurais… » grâce à Delerm !
    Je souhaite à tous nos petits élèves des dimanches en famille avec nappe blanche, bouquets de fleurs, fumet de gigot, crudités…
    Et après les desserts glacés, cousins, cousines, pantalons et chaussures crottés, parce qu’on a pu jouer dans les bois !
    D’ailleurs on aurait presque pu manger dehors…

    • Je souris… merci, Lazza.

      J’ai aimé être avec eux. Je crois que j’ai autant appris par eux que ce que j’ai pu leur transmettre. Travailler avec des enfants est une expérience fantastique.

      Passe une douce journée.

  8.  » … si c’est pas sûr c’est quand même peut-être …  » (Jacques Brel – Ces gens-là)

    Je trouve particulièrement intéressantes les réflexions ici et là sur la valeur essentielle du  » presque  » (et d’autres mots, pas si  » petits  » …).

    Quichottine, je te remercie pour ce rappel, et j’envie les élèves qui t’ont suivie dans ce que tu leur as proposé.
    Bises et bonne journée.

    • Eh oui… ce « peut-être » de Jacques Brel, je l’ai souvent en tête…

      Un grand merci pour ce partage, Midolu…

      J’ai pris du retard dans mon courrier, mais je tiens à te remercier pour celui reçu aujourd’hui.

      Passe une douce journée.

  9. Il faut absolument que je me le procure… Tu me donnes le goût de cette première gorgée. 🙂
    Je t’embrasse Quichottine.

    • Tu ne l’as jamais lu ?

      Tu le trouveras sans doute sans problème en  bibliothèque.

      Je t’embrasse fort. Passe une belle journée.

  10. Ma fille me dit qu’elle a ce livre, je vais m’y plonger bien que je n’aime pas les livre « courts »!
    Des « si » on en a dit beaucoup dans notre enfance et même adultes ..on continue . Bisous

    • Tu auras le temps de le lire avant ton départ.. c’est l’avantage.

      Continuons, le plus longtemps possible…

      Bisous et douce journée à toi.

  11. Philippe Delerm a toujours semé des plaisirs minuscules dans le coeur de ses lecteurs. C’est un Semeur de grâce, de découvertes subtiles, de mots choisis comme sans y penser. C’est un magicien. Merci de nous parler de lui, chère Quichottine, et de l’aimer aussi. Bisous.

    • J’aime bien ce que tu dis… Un magicien des mots, certainement.

      Merci, ma douce Lorraine.

      Bisou et belle journée à toi.

  12. Je l’ai encore relu en octobre dernier parce qu’on m’a offert des marque-page faits main, sur le thème de la lecture,dont un portait un extrait de « lire à la plage »…Je crois qu’à trois exceptions près, j’ai expérimenté chacun de ces petits bonheurs, dont certains seront « introuvables » pour la jeune génération !

    • C’est vrai… mais j’espère qu’ils sauront les apprécier par écriture interposée.

      … un peu comme j’ai apprécié ces merveilles que Sala Stétié nous racontait : ouvrir un robinet, appuyer sur un bouton pour faire jaillir la lumière…

      Lui, était d’un temps où tout cela n’allait pas de soi…

      Merci, Galet. Passe une douce journée, Je t’embrasse fort.

  13. Je pensais exactement à cette phrase avant de la trouver dans ton texte….  » Mais bon, ce n’est pas le succès d’un livre qui en fait l’intérêt » …

  14. Merci pour la présentation. La semaine passé on disait c’est presque le printemps et cette semaine 15cm. de neige jusqu’à demain.Un autre livre que je met sur ma liste.

    • Tu m’avais avertie… je suis désolée de voir que vous êtes de nouveau en hiver…

      Mais le printemps n’est plus si loin.

      Heureuse que ce livre te plaise.

      Bises et belle journée à toi.

  15. Je ne me suis jamais décidé à lire ce livre. Ai-je déjà lu Delerm d’ailleurs? Je ne crois pas…
    Tu viens peut-être de me donner un coup de pouce…
    Bonne fin de soirée.

  16. J’avais oublié ce passage et pourtant… comment ai-je pu ? Il faut que je le relise…
    C’est drôle, le souvenir le plus précis que j’ai gardé de ce livre, qui pourtant m’avait enchantée, c’est la patisserie du dimanche avec son papier bien plié et sa petite ficelle !…
    🙂 Bisous et belle soirée

    • Mmmmm… cette pâtisserie du dimanche… je m’en souviens encore aussi… 🙂

      Bisous et belle journée, Cathycat. Merci !

  17. c’est marrant, on a toujours pensé que ce bouquin était nul et pourtant, on aime la bière ! Faudra qu’on fourre notre nez dedans !

  18. Merci de me remette en mémoire. Je me demande où est passé ce livre.
    Combien de fois a-t-on entendu à la maison ce : on pourrait … Et des fois « on » a pu.
    Le : on aurait pu, veut dire qu’on y a pensé sans le dire et qu’on a du regret. C’est moi qui le ressens comme cela. Et c’est arrivé.

  19. bonsoir, j’ai changé d’ordi. lol
    Je reviens après tout ce temps.
    Je préfère tes textes, sincères et poétiques
    bonne soirée
    clem

    • Tu as donc eu des soucis d’ordi… je me demandais ce que tu devenais.

      Merci pour ces mots… je suis touchée.

      Bises et bonne journée à toi.

  20. salut
    je ne l’ai pas lu mais tu m’en donnes l’envie
    il doit certainement encore être en vente quelques part
    bonne soirée

    • Ou tu peux sans doute le trouver en bibliothèque… il fait partie des « classiques » maintenant.

      Douce et belle journée à toi.

  21. Coucou Quichottine,
    Je l’avais acheté à sa sortie et j’avais bien aimé.
    Bonne journée
    Bisous

  22. j’ai souri en lisant ton bel article car après avoir dit « on pourrait presque manger dehors » , je n’ai plus hésité à laisser le presque pour débarrasser les couverts et les installer sur la terrasse ! pas de regrets , que du bonheur à savourer sans modération …
    Bonne soirée Quichottine

    • C’était une belle journée… merci d’avoir pris cette option.

      Bonheur pour moi aussi.

      Douce et belle journée, Marie.

  23. Encore un qui va et vient dans les piles de livre ( je n’ose pas nommer ça chez moi une bibliothèque). As-tu lu : »Ma grand-mère avait les mêmes »? Dans une veine un peu différente mais tout aussi agréable à lire… une ode à l’instant.
    Bonne journée

    • Non, je ne l’ai pas lu… ma pile de livres à lire devient de plus en plus impressionnante !

      Passe une belle journée toi aussi, Pierre. Merci !

  24. Moi,

    je trouve formidable

    que tu reviennes

    sur ce petit livre parti

    de rien

    et néanmoins très grand !

    Vincent D parle avec beaucoup de simplicité

    de l’itinéraire littéraire de son père.

    Moi, je dis : Chapeau…

    Bon samedi !

    ça fait plaisir de retrouver ta boutique ouverte,

    Quichottine.

    Loop

    • En fait, je dois aimer les « petits riens » qui font de grands tout… (avec ou sans « s » ?)

      Merci, Loop.

      Je suis contente que tu sois là.

  25. j’avais oublié que je l’avais lu …et que j’y avais pris grand plaisir …ah ma mémoire ne me lache pas encore dans mes plaisirs que j’ai eu :-)))
    merci de l’avoir fait remonter à la surface
    bises

    • Heureusement !

      La mémoire garde le meilleur…

      Merci à toi pour cette visite et ces mots en partage, Eglantine. Bisous et douce journée.

  26. C’est un livre que je ne peux pas oublier. Un livre dont je lisais quelques uns de ses petits textes, calibrés on aurait dit exprès, à ma maman quand après un AVC, elle avait perdu l’usage d’une partie de son corps mais aussi et complètement de la parole. Elle m’en demandait la lecture à chacune de mes visites
    Bises

    • Merci pour ce partage, Jeanne.

      Je sais combien ça a dû être difficile pour toi….

      Un livre est porteur de souvenirs, mais quand ils sont mêlés de la douleur de l’absence, on ne les oublie jamais.

      Mon Don Quichotte n’aurait sans doute pas la même importance pour moi si ce n’était pas le dernier livre que maman m’avait offert.

      Passe une douce journée. Je t’embrasse.

  27. me souvenir de ce livre et du rôle qu’il a joué n’est pas un mauvais souvenir. Sa lecture, d’abord l’a ramené à la conscience et ensuite a adouci les derniers mois de la vie de ma maman.
    bises

    • J’ai dû mal m’exprimer… mais je crois que tu me confortes dans ce que je pensais.

      Bisous, Jeanne. Merci d’avoir précisé.

  28. J’ai bcp aimé ce livre, et je me souviens de « bananasplit » et je ne peux m’empêcher de rire. VITA

  29. salut Quichotine
    grace à toi Delerm va avoir un lecteur de plus (ce qui fait million un !)…arrivé à ce stade là il doit s’en fiche philippe delerm !
    Ce texte est sympa, un auteur qui écrit 30 lignes sur une phrase aussi banale,et qui nous fait voir le quotidien sous un autre angle, Chapeau

    • Il s’en fiche complètement… Mais j’espère qu’il continuera à en avoir de nouveaux.

      Merci, Salvatore

      Bonne journée à toi.

  30. J’en ai beaucoup entendu parler et pourtant je ne l’ai toujours pas lu. Une jolie piqûre de rappel quichottine. Belle journée.

    • C’est vrai qu’il reste encore des millions de lecteurs qui ne l’ont pas lu…

      Belle journée à toi aussi, Bruno.

  31. On me l’avait offert et, comme il n’était pas très gros, j’avais pris le temps de le lire.
    J’avais aimé et ça me fait penser qu’il faut que je le cherche …
    Merci pour ce rappel !
    Bon mercredi.
    Bisoux encore frisquets, le matin.

  32. Bonjour, j’espère que tu vas bien.
    Quelle merveilleuse façon de clore un mois : « si ».Philippe Delerm j’ai bien aimé surtout à l’époque c’était novateur.

    Je t’invite à déposer un mot sur mon article très particulier aujourd’hui, « si » le coeur t’en dit…
    😉
    Tant de gens viennent sur mon blog sans s’exprimer, ça me désole. Un tiers des visiteurs seulement laissent leur témoignage.

  33. J’aime bien ce « on pourrait presque… » il évoque l’instant où si on persiste à relâcher un peu on se laisse aller à pouvoir, laissant le presque au bord du chemin… l’instant est ce que l’on en fait.
    Amitiés Quichottine.

    • J’en suis tout à fait consciente… J’aime penser que toi et moi sommes capables de laisser ce « presque » de côté.

      Amitiés, Adamante. Merci pour ces mots.

  34. Une amie chère à mon coeur me l’a offert ce livre l’an dernier et je l’ai adoré. bises à toi Quichottine. j’ai bloqué les coms sur mon article de pause pour éviter d’en avoir trop lol (après la messagerie est surchargé, tu connais surement) bisous ma belle

    • Oui… c’est la seule façon de ne pas se laisser déborder.

      Je devrais le faire chaque fois que je suis dans l’impossibilité de répondre…

      Bisous et douce journée, Katara. Merci !

  35. Bonjour,
    Je ne connais pas cet auteur, il ne me reste plus qu’à le découvrir.
    Pour ton article sur les restos du coeur, j’adhère mais je suis contrariée par le fait de faire de la pub à des grandes marques, surtout Danone pour laquelle il y a une polémique depuis plusieurs mois sur les yaourts Activia.
    De plus, je ne comprends pas que cette association reçoive tous les politiques responsables de cet état de fait dans notre pays.
    Ils se pavanent là, comme si c’était eux qui l’avaient mise en place !
    Je n’apprécie pas trop non plus certains artistes des Enfoirés dont je doute de la sincérité.
    Tu vas peut-être me dire que je suis très négative.
    Mais dés que j’en ai l’occasion, je donne quand même.
    Voilà mon avis, bonne journée et amicalement.

    • Ne t’en fais pas, je suis d’accord avec toi…

      Mais je pense que s’ils reçoivent les politiques, c’est sans doute dans le but de leur faire prendre conscience du fait qu’ils pourraient faire quelque chose…

      Je ne crois pas que tu sois négative… et, le principal, c’est d’agir avec eux, quelle que soit notre action.

      Merci, Clara. Amicalement à toi.

  36. Bonjour , c’est un mot que mon mari dit souvent .Avec toi mon amie je fait ma premiére lecture de la journée et j’adore .merci bizzzzzzzzzz

  37. J’aime… Il est encore et toujours possible de rêver…
    Merci pour ce rappel
    Bises

    • J’espère que nous pourrons encore longtemps le faire…

      Merci à toi pour tes mots.

      Bises et douce journée, Jackie.

  38. Un livre que j’ai lu dernièrement et qui m’a captivé. Merci pour ce bel article pa Quichottine. Bises et bonne journée

  39. Etre publiée chez Gallimard… j’en ai rêvé en effet ! Aujourd’hui moins, je n’ai pas assez de temps pour envoyer des manuscrits et puis, je me dis qu’être lue sur mon blog c’est déjà pas mal !

    En tous cas, merci pour la présentation de ce livre, je vais noter les références dans un coin car j’ai bien envie de le découvrir ! Et… si tu as pu l’utiliser avec tes CM, ça me donne l’idée de faire de même. Je ne savais pas que tu étais instit. C’est mon cas aussi. CP et CE2 cette année 🙂

    à bientôt

    • Merci, Rebecca.

      Être lue sur ton blog, c’est vrai que c’est déjà bien… Mais est-ce suffisant ?

      Certains textes sont reproduits dans nos livres de lecture. Il ne faut pas hésiter, leur longueur permet leur exploitation en classe et un bon réinvestissement en expression écrite.

      Un sourire pour toi, Rebecca. C’est vrai que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps. J’ai été instit, je ne le suis plus.

      Passe une belle journée.

  40. Oh, comme j’aime ta dernière phrase !!!! Rien à rajouter si ce n’est le bonjour de l’amitié 🙂

  41. Un succès mérité. Cela fait des années que je l’ai lu. Certes, je déplore la mode qui a suivi, celle d’écrire des petits livres sur les petits riens de l’existence… mais bon, il a le mérite d’être un des premiers, même si je me souviens de Sei Shônagon dont les « Notes de chevet » ont été écrites au X° siècle et sont assez ressemblantes dans cette douce poésie de l’existence.
    Pour une publication chez Gallimard, c’est prévu! C’est pour moi l’évolution normale et mon prochain livre sera normalement publié chez eux ou chez un autre grand… Pour l’instant je n’en dis rien sur mon blog qui est lu par mes autres éditeurs…

    • Chouette !

      J’en suis heureuse pour toi…

      … quant à ces « petits textes », je sais qu’ils correspondent à un certain mode de lecture rapide, celui que nous mettons en oeuvre sur nos blogs.

      J’espère pourtant que ce ne sera pas la généralité plus tard.

      Merci pour ce partage, Marc, et tous mes voeux pour ton prochain livre.

  42. … j’AURAIS bien aimé … me dire que « l’avenir serait ce que j’en ferais » !!! (tu vois je connais mes conjugaisons, non ? )

    oui c’est un titre bizarre ça … la 1ère gorgée de bière …
    ça me donne envie de lire … quels sont donc ces autres plaisirs minuscules ????
    tu n’en dis rien ou … presque !

    BreizhBizz –

    ps , j’ai rajouté la vidéo de Le Luron, avec ton lien tiens !

    • Un tas… « un couteau dans la poche », « l’odeur des pommes », « lire sur la plage »… et bien sûr, je ne cite pas tout.

      Tu as raison, j’aurais dû au moins vous donner la table des matières…

      Un grand merci pour tout, Melly… j’adore mon « jumeau »…

      Bisous et douce journée à toi.

  43. J’aime beaucoup le texte .Je le pense aussi , tout n’est pas joué d’avance même SI cela paraît et même SI le hasard joue des tours. Il y a des jours où c’est difficile de dire Si je veux …. je peux bousculer, rêver , avancer , foncer .
    Merci pour cette découverte .
    Douce soirée, bisous Quichottine

    • Un sourire pour toi… j’aime aussi quand tu prends le temps. 🙂

      Mais foncer, c’est bien.

      Douce et belle journée, Erato. Je t’embrasse.

  44. J’aime beaucoup le texte .Je le pense aussi , tout n’est pas joué d’avance même SI cela paraît et même SI le hasard joue des tours. Il y a des jours où c’est difficile de dire Si je veux …. je peux bousculer, rêver , avancer , foncer .
    Merci pour cette découverte .
    Douce soirée, bisous Quichottine

  45. dire qu’à mon age je suis en train de découvrir la bière…

  46. suite une erreure de manip, j’ai scratché le dernier com que tu m’avais laissé; excuse moi. auquel je te répondais qu’on va planter les patates le dix neuf mars. Ah ! ces claviers de portable vu que je suis en déplacement, je ne m’y ferai jamais…

    • Pas grave, tu peux le récupérer dans la corbeille de ton administration…

      Je te montrerai à l’occasion. (quand tu réponds aux commentaires, tu as sur la gauche le nombre de commentaires publiés, et dessous, l’accès à la corbeille…)

      Bon voyage, Pat.

  47. juste un petit coucou, et pour te dire que j’aime beaucoup Philippe Delerm – bises

    • J’en suis ravie.

      Ce n’est pas mon auteur préféré, mais j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu de lui…

      Bises et douce journée à toi.

  48. Finalement j’aime beaucoup les longs titres.. page 26/27 c’est exactement ça!!
    L’ avenir n’est pas toujours ce que nous en ferons car malheureusement des incidents de parcours de la vie font que…. alors je dirai déjà « demain sera ce que nous en feront »..
    douce nuit chère bibliothécaire avec mille bisous étoilés
    le matelot de la terre ferme

    • Je suis d’accord… nous devons aussi gérér les incidents de parcours…

      Merci à toi… douce et belle journée, Chantal. Gros bisous de la nuit.

  49. bonsoir, ma chère Quichottine
    c’est très beau !
    merci
    avec des « si », avec le conditionnel… oui, vouloir tout bousculer, tout transformer…
    je crois hélas que j’en suis à « la phrase triste des adultes qui n’ont gardé… que la nostalgie »
    bonne soirée à toi
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

    • Cher Jean-Marie !

      Je voudrais tellement que tu arrives à prendre de nouveau la plume avec ces « si » qui rendent le bleu au ciel gris !

      Douce et belle soirée à toi…

  50. De ce livre je n’ai qu’un souvenir : celui de l’avoir « détourné avec un ami comédien lors d’un spectacle que nous avions baptisé « Carré blanc » … Ce dont je me souviens c’est que nous avions beaucoup ri ce qui n’est pas le souvenir que j’ai de la lecture du livre de Philippe Delerm

    • Je sais que j’aimerais énormément assister à l’une de ces représentations…

      J’ai découvert avec plaisir ton écriture, tes relations avec le théâtre… et tes multiples partages surtn blog, et dans tes livres.

      C’est vrai que ce livre ne m’a pas fait rire… il m’a seulement émue, et j’ai aimé.

  51. « on pourrait presque » en sourire, car j’ai l’impression d’avoir vécu ce genre de moment, mais jamais je n’aurai su l’écrire de si belle façon…Merci Quichottine je ne connaissais pas ce livre au titre étonnant, mais qui me donne envie de le lire comme j’ai parfois envie de me jeter sur un verre de bière bien fraiche par grande chaleur…Et mon dieu c’est vrai quel plaisir cette première gorgée…
    Bisous tout plein

    • Je souris en t’imaginant un verre de bière à la main. Je le saurais quand je te rencontrerai un jour…

      Personnellement, je n’aime pas la bière, mais j’ai bien aimé la façon dont il en parlait.

      Bisous tout plein.

  52. Je crois que je vais me laisser tenter par une petite première gorgée !! Bises et bon WE.

  53. Je crois que j’ai lu « Fragiles » illustré par son épouse… Ma mémoire… et je viens de me réserver celui-ci car j’aime beaucoup son écriture. Merci pour cette piqûre de rappel sur cet auteur.

  54. J’avais adoré ce bouquin aussi… j’en ai retenu le bol de petits pois ! 😉 bisous

    • J’aime savoir que tu les as gardés… finalement, chacun a son petit coin de souvenir à partager.

      Bisous et douce journée, Elo.

  55. Malheureusement le théâtre pour moi c’est fini …
    Juste il reste quelques élèves à moi qui jouent ailleurs ..

  56. Simplement magnifique ! Je vais recopier cette page pour mon plaisir.
    Je t’embrasse Quichottine

  57. Mon père avait acheté ce livre à l’époque et toute la famille l’avait lu. Beaucoup de fraîcheur… j’avais vraiment aimé.

    Ta conclusion est très juste. On l’oublie trop souvent… combien de personnes autour de nous voit-on « subir » en permanence, alors qu’il y a des choses (même minuscules » sur lesquelles on peut AGIR, décider. Tout n’est pas joué d’avance.

    Bisous Quichottine, passe un beau mercredi.

    • Je suis contente que tu l’aies lu… Merci pour ce partage, Séverine.

      Bisous et douce journée à toi… espérons que nous puissions continuer à agir sur ce qui peut nous rendre heureux.