La petite dernière

Ils s’aiment, c’est certain.

Ils se le disent sans avoir vraiment besoin de mots. Cela se lit sur leur visage, dans le ton de leur voix, dans chaque attention, les gestes simples et doux qu’ils ont l’un envers l’autre.

Ils vont se marier, bientôt.

Et moi, moi je la vois encore si petite, le premier instant, dans mes bras, moi qui l’ai vue grandir chaque jour, en taille et en sagesse, moi qui l’ai vue mûrir au fil du temps, s’affirmer, prendre les décisions qui orientaient sa vie, je la regarde aujourd’hui comme l’adulte qu’elle est devenue et je me demande comment elle peut être à la fois chacune des images qu’elle a gravées dans mes souvenirs.

Chaque moment passé comme un nouveau bonheur, un cadeau du ciel.

Chaque mot, chaque silence, chaque instant partagé comme une pierre précieuse à protéger, à enfermer dans ma « boîte à rêves » personnelle, pour les jours où, comme aujourd’hui, j’aurais le cœur trop gros d’une autre absence.

100704 Hortensia 2

42 commentaires à propos de “La petite dernière”

  1. Il est doux ton billet chère Quichottine et le lire me remet en mémoire un vécu perso qui m’a amenée à être encore et toujours étonnée devant la beauté , la gentillesse d’une petite fille devenue Femme et Maman , au sourire éblouissant , tenant dans ses bras sa dernière-née , une merveilleuse Noémie ( j’adore ce prénom ) Que le chemin soit doux pour tous – Je te l’ai déjà dit , la Tendresse maternelle est pour moi le seul sentiment qui s’apparente au Divin – Je t’embrasse 🙂

    • Merci d’être là, Blanche… et pardon de te répondre si tardivement.

      Je t’embrasse très fort. Noémie est un merveilleux prénom.

       

  2. Tu vois, je ne connaissais pas encore ce blog.
    C’est bizarre. J’avais déjà lu le mariage de ta petite dernière, mais, aujourd’hui je le ressens encore autrement. C’est bon que tu puisses me faire passer ce que tu as vécu.
    C’est plutôt maintenant, pour moi, que je le ressens. Au bout de si longues années.
    Je t’embrasse. Merci.

    • Merci à toi, Pimprenelle.

      Je crois que nos échanges servent à rendre nos souvenirs plus vivants… ici et là, c’est ce que je ressens.

      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  3. Nos enfants grandissent trop vite, deviennent parents à leur tour et on reste là, les observant, comprenant difficilement qu’ils sont déjà adultes alors que l’on se sent parfois si jeune encore avec le coeur qui chante et des émois de jeune fille…
    Bises à toi Quichottine. Je retourne lire la suite de ton article que j’avais délaissé pour suivre ton lien.

    • C’est tellement ça…!

      Merci pour cette lecture si attentive, Oxy. Passe une douce journée.

      Je t’embrasse.

  4. Je découvre ton Jardin grâce à cet article plein d’amour et d’émotion.
    Le « grand jour » de la petite dernière est récent ou très proche. Bonheur et joie pour les jeunes mariés et pour leurs parents.
    Bises de Délires ^!^

    • Il était très proche… il est passé maintenant.

      Merci d’être venue jusqu’ici, Franchouette.

      Passe une douce journée. Bises.

  5. et un jour elle sera aussi maman et pensera plus tard comme toi, comme nous, mais il faut en effet garder ces si beaux souvenirs, si précieux ce sont nos Trésors, dous bisous,
    MIAOUUU!!!!!!!!!!!!

  6. Tes mots sont tendres, rêveurs, mélancoliques .La vie est un puzzle de moments merveilleux et d’instants douloureux , et nous devons les vivre pareillement . Ils ne se heurtent pas , ils s’imbriquent pour former un tout , la sagesse.
    Beaucoup de bonheur et sérénité aux deux touteraux .
    Je t’embrasse Quichottine

  7. Que nos enfants grandissent et s’envolent, c’est notre plus grande réussite.
    Ne sois pas trop mélancolique, ce sera pour elle, pour vous, un très beau jour, marqué par la promesse.
    Prends des brassées de souvenirs et continue de tresser des couronnes d’amour pour tous tes enfants.

    Je t’embrasse très fort.

    • Je ne le suis pas trop… mais c’est vrai que cela remue beaucoup de souvenirs.

      Je ne pensais pas qu’il y en aurait autant.

       

      Je t’embrasse très fort aussi, ma Polly. Prends bien soin de toi.

  8. Bonheurs,

    La grande table familiale a étendu ses bras pour que les flots de satin puissent doucement couler sur son bois antique.

    Bonheur de la femme qui après avoir tendrement enserré dans ses bras sa fille nouvelle-née a imaginé qu’un jour il lui serait permis de coudre la robe de mariée de ce tout jeune bébé.

    Bonheur de penser à ce jour lointain où la jeune fille portera une robe de mariée. Elle, cette autre jeune fille, qui en avait porté une semblable. Elle, cette future mère qui avait rêvé plusieurs années auparavant à la fille qu’elle aurait, peut-être, un jour.

    Bonheur de tracer le patron d’une main prudente sur le tissu blanc immaculé que portera la jeune épousée.

    Bonheur d’entendre les ciseaux crisser doucement sur les traits patiemment composés.

    Bonheur de contempler sur les traits de la jeune fille la joie qu’elle avait elle-même ressentie.

    Bonheur d’avoir une fille assez douce pour vous demander de coudre sa robe de mariée.

    Bonheur tout simple, bonheur profond, plénitude des instants qu’il faut accepter comme un don merveilleux que tu mérites pleinement Quichottine.

    Je t’embrasse.
    Gabrielle

    • Je suis émue en te lisant, très… Merci, Gabrielle.

      Je crois qu’il y a des moments comme ça, qui sont hors du temps, et sans commune mesure avec ce dont on avait pu rêver.

      Je t’embrasse.

  9. Le petit dernier, la petite dernière…
    C’est toujours avec plus de tendresse qu’on les regarde s’éloigner…
    Mais, il ne faut pas s’en faire, car, derrière eux arrivent en rangs serrés leur petit premier ou leur petite première, et tout recommence…

  10. Bonjour Quichottine,

    Un prochain mariage. Sincères félicitations.

    Les années passent mais, pour le coeur d’une mère, un enfant restera toujours un enfant, même grand !

    Pensées amicales,

    Excellent dimanche.

    • Merci…

      C’est vrai que pour nous rien ne change, les enfants grandissent mais ils sont toujours nos enfants.

      Pensées pour toi en ce jour. J’espère que tu vas bien.

  11. Les enfants quittent le nid… pour en trouver un autre. Leur petit nid s’étoffera de pleins de belles « choses ». Mais quand le dernier oisillon s’en va, la maman a le coeur un peu gros… Mais elle sait que c’est pour leur bonheur et quand les enfant sont heureux maman l’est aussi. La maison « matérielle  » se vide mais pas celle du coeur.
    Je t’embrasse.

    • Tes mots m’émeuvent beaucoup.

      La maison se vide mais trouve d’autres rires, peu à peu.

      Je sais que c’était important de dire ce que je ressentais, merci de l’avoir vu.
      Je t’embrasse.

  12. Emprunt de douceur et d’amour, le temps passe et les enfants grandissent.
    Oui ils sont toutes ces images qui sont encrées en nous et qu’il est doux de les voir encore grandir.
    Un jour viendra et tiendra la promesse de leur amour, une nouvelle image apparaîtra et encore plus d’amour à donner.

    Gros bisous pour ton coeur gros.

  13. Ici, on est sûr de trouver toujours des mots du coeur…
    Je pense à toi, chère Quichottine

  14. Au coeur des mamans se passent bien des histoires d’amour, celles qu’elles garderont pour les jours solitaires, celles d’émerveillement, et celles de la nostalgie. Quand les enfants nous quittent, nous sommes à la fois démunies et heureuses pour ce nouveau couple qui part vers l’horizon. Je t’embrasse, chère Quichottine.

    • Démunies… oui, un peu. Heureuses, sûrement.

      Je le suis. Je sais que tout va bien pour eux, c’est le principal.

      Je t’embrase, ma Lorraine. Prends bien soin de toi.

  15. Bonsoir,
    Je viens pour lire cette fois, sans rien demander !
    Je lis avec plaisir ces mots qui disent tout cet amour pour l’enfant protégé qui ne se perdra jamais mais envisage son nid. Tout passe vite et tout ce que l’on est se juxtapose, chaque image reste vraie, rien ne s’efface. Comme tu le dis on conserve tout de ceux que l’on aime. Le temps n’est qu’un phénomène « objectif »
    Bien amicalement
    et encore un grand merci.

    • Je souris… J’aime savoir que tu es encore un peu dans ce jardin délaissé.

      Ici, comme plus encore dans mon autre ailleurs que tu as découvert, je publie peu, mais, quand je le fais, j’aime que ceux qui me tiennent à coeur viennent me rejoindre.

      Merci d’être de ceux-là.

      Amitiés.

  16. Je suis TRES touchée de cette réponse qui est adorable.
    Merci très fort.
    Bises

  17. Bonjour ici Quichottine … 😉
    Je dépose quelques mots et beaucoup de souhaits pour cette fin de semaine. Bonnes Pâques …
    Bises amicales.

    • Merci, Midolu…

      Passe une douce journée. J’espère que ta fin de semaine pascale a été heureuse pour toi.

      Bises amicales.

  18. Des mots, des gestes, des silences, des joies, petits moments fugaces, grands moments aussi, petites et grandes peines, tout se mélange dans la boite à rêves.
    Que cette boite continue à se remplir de doux mots, de doux moments qui ne font pas oublier les peines mais qui permettent de continuer à vivre le regard devant!
    Besos mi amiga

    • Tout se mélange et surgit ensemble, sans que je m’y sois préparée.

       

      Merci pour tes mots, Cariña. Je t’embrasse fort.

  19. Hihii heureusement que je connais ce jardin secret car je suis très très mais alors très frustrée de n’avoir pu déposer mon dernier com dans la bibliothèque pour te dire que le temps allait peser pendant ton absence bisous

    • Le temps s’étire encore, ma douce amie.

      Mais je reviendrai bientôt là-bas… n’aie crainte.

      Je t’embrasse très fort. Passe une belle journée.

    • Il est superbe ! Merci, Katara.

      Je le dépose ici, pour m’en souvenir.

       

       

      Passe une douce journée. Je t’embrasse fort.