Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon

Un elfe du Père Noël me l’avait offert, il y a bien longtemps déjà –  plus d’un an –, parce que j’avais écrit que je n’avais lu de ce livre que quelques extraits.

Vous savez bien qu’on ne peut pas tout avoir lu, tout lire… C’est pourquoi, lorsque je vous parle d’un livre que j’ai aimé, ce n’est pas forcément pour vous inciter à le lire.

C’est un partage, comme d’autres. Une conversation où je ne ferais que souligner quelques mots de ma lecture, juste une mise en relation, entre vous et moi, un livre comme un témoin.

Vous le prenez ou pas, comme toujours, il n’y a aucune obligation. Certains iront un peu plus loin que ce début de lecture, certains aimeront aussi, d’autres non. Nos lectures divergent parce que nous sommes tous différents.

Parfois, je voudrais que nos journées soient bien plus longues, qu’elles nous permettent de faire tout ce que nous voudrions… la réalité et les rêves.

C’est un peu comme Tartarin…

– Tartarin ? Que vient-il faire entre rêve et réalité ?

Il est comme don Quichotte… Un antihéros qui est passé à la postérité.

– Il ne ressemble pas à Don Quichotte !

C’est vrai… mais il pourrait être un condensé entre don Quichotte et Sancho…

La description qu’en fait Alphonse Daudet est bien loin de celle que nous trouvions du héros de Cervantès dans le premier chapitre de son roman.

Au milieu du cabinet, il y avait un guéridon. Sur le guéridon, un flacon de rhum, une blague turque, les Voyages du capitaine Cook, les romans de Cooper, de Gustave Aimard, des récits de chasse, chasse à l’ours, chasse à l’éléphant, etc. Enfin, devant le guéridon, un homme était assis, de quarante à quarante-cinq ans, petit, gros, trapu, rougeaud, en bras de chemise, avec des caleçons de flanelle, une forte barbe courte et des yeux flamboyants ; d’une main, il tenait un livre, de l’autre il brandissait une énorme pipe à couvercle de fer, et, tout en lisant je ne sais quel formidable récit de chasseurs de chevelures, il faisait, en avançant sa lèvre inférieure, une moue terrible, qui donnait à sa brave figure de petit rentier tarasconnais ce même caractère de férocité bonasse qui régnait dans toute la maison.

Cet homme, c’était Tartarin, Tartarin de Tarascon, l’intrépide, le grand l’incomparable Tartarin de Tarascon.

(p.15)

Bien loin… oui, mais, en lisant, je ne peux m’empêcher d’avoir à l’esprit l’image que montrait Gustave Doré de don Quichotte dans sa bibliothèque… L’attitude est la même, et le remplacement de l’épée par une pipe ne fait que le souligner et augmentant le burlesque de la scène.

Comme Don Quichotte, Tartarin puise dans les livres ce qui peuple sa vie et ses rêves, mais, contrairement à lui, sa renommée précède l’aventure.

Au temps dont je vous parle, Tartarin de Tarascon n’était pas encore le Tartarin qu’il est aujourd’hui, le grand Tartarin de Tarascon si populaire dans tout le midi de la France. Pourtant – même à cette époque – c’était déjà le roi de Tarascon.

(p.17)

Tel est le premier paragraphe du second chapitre du roman.

Tout le monde le connaît et l’admire, car il est le premier parmi tous les chasseurs de la ville.

L’auteur évoque longuement le fait qu’il n’y a plus de gibier depuis longtemps à Tarascon, que l’unique lièvre encore vivant est devenu une légende tant est grande son habileté à échapper aux derniers « acharnés » qui s’essaient encore à le traquer, avant de nous présenter les « chasseurs de casquettes« .

– Ah çà ! me direz-vous, puisque le gibier est si rare à Tarascon, qu’est-ce que les chasseurs font donc tous les dimanches ?

Ce qu’ils font ?

Eh mon Dieu ! ils s’en vont en pleine campagne, à deux ou trois lieues de la ville. Ils se réunissent par petits groupes de cinq ou six, s’allongent tranquillement à l’ombre d’un puits, d’un vieux mur, d’un olivier, tirent de leurs carniers un bon morceau de bœuf en daube, des oignons crus, un saucissot, quelques anchois, et commencent un déjeuner interminable, arrosé d’un de ces jolis vins du Rhône qui font rire et qui font chanter.

Après quoi, quand on est bien lesté, on se lève, on siffle les chiens, on arme les fusils, et on se met en chasse. C’est-à-dire que chacun de ces messieurs prend sa casquette, la jette en l’air de toutes ses forces et la tire au vol avec du 5, du 6 ou du 2, – selon les conventions.

Celui qui met le plus souvent dans sa casquette est proclamé roi de la chasse, et rentre en triomphateur à Tarascon, la casquette criblée au bout du fusil, au milieu des aboiements et des fanfares.

(p.19)

Voilà donc comment Tartarin a pu asseoir sa renommée. Et je ris, parce qu’il s’agit là d’une chasse bien innocente, dont aucun animal ne souffrira, et qui fait le bonheur des chapeliers…

Tartarin est donc le héros des chasseurs, et il devient aussi le juge des querelles éventuelles.

…comme Tartarin savait à fond le code du chasseur, qu’il avait lu tous les traités, tous les manuels de toutes les chasses possibles, depuis la chasse à la casquette jusqu’à la chasse au tigre birman, ces messieurs en avaient fait leur grand justicier cynégétique et le prenaient pour arbitre dans toutes leurs discussions.

(p.20)

Je ne m’étendrai pas sur les qualités de ce héros et ce qui lui attire toutes les sympathies. Le problème, c’est qu’il s’ennuie.

Tartarin rêve de voyages, d’aventures, de combats dont il serait vainqueur… mais il n’a jamais quitté Tarascon, où aucun des ennemis éventuels ne se risquerait.

Il faut attendre la page 33 pour apprendre que si Tartarin n’est même pas allé jusqu’à Marseille, comme le fait tout bon Provençal, c’est qu’il a eu peur de traverser le pont qui sépare Tarascon de Beaucaire et qui lui aurait permis de franchir le Rhône.

« Tartarin de Tarascon préférait la terre ferme. » affirme Alphonse Daudet.

C’est important… La page 34 permet au lecteur de trouver la première comparaison entre son héros et ceux de Cervantès.

C’est qu’il faut bien vous l’avouer, il y avait dans notre héros deux natures très distinctes. « Je sens deux hommes en moi », a dit je ne sais quel Père de l’Église. Il l’eût dit vrai de Tartarin qui portait en lui l’âme de don Quichotte, les mêmes élans chevaleresques, le même idéal héroïque, la même folie du romanesque et du grandiose ; mais malheureusement n’avait pas le corps du célèbre hidalgo, ce corps osseux et maigre, ce prétexte de corps, sur lequel la vie matérielle manquait de prise, capable de passer vingt nuits sans déboucler sa cuirasse et quarante-huit heures avec une poignée de riz… Le corps de Tartarin, au contraire, était un brave homme de corps, très gras, très lourd, très sensuel, très douillet, très geignard, plein d’appétits bourgeois et d’exigences domestiques, le corps ventru et court sur pattes de l’immortel Sancho.

Don Quichotte et Sancho Pança dans le même homme&
nbsp;! vous comprenez quel mauvais ménage ils devaient faire ! quels combats ! quels déchirements !…

(p. 34)

Le passage qui suit est savoureux… Mais je ne peux pas tout rapporter ici. Ce serait par trop déflorer le roman.

Chaque épisode nous dévoile un peu de sa personnalité. L’auteur se penche avec tendresse sur son héros, trouve des excuses à ses défauts, met en valeur ses qualités, et, finalement, nous fait l’aimer bien plus que s’il était parfait…

Nous nous émouvons devant les déboires qui ne manquent pas d’arriver, nous le suivons dans ses pérégrinations alors qu’il a enfin quitté sa demeure et sa ville pour vivre son rêve… en espérant, tels des parents attentifs, qu’il en reviendra sain et sauf.

Établir un parallèle entre le roman de Cervantès et celui de Daudet serait chose facile… L’auteur nous ouvre les pistes en multipliant les allusions à don Quichotte… mais je ne l’ai pas fait. J’ai préféré laisser à Tartarin de Tarascon son originalité, et à la verve de son auteur tout ce que j’ai aimé alors que je découvrais ses Lettres de mon moulin.

Alphonse Daudet l’avait écrit en exergue à son roman :

En France, tout le monde est un peu de Tarascon.

En refermant ce livre, je me disais qu’il avait raison.

111211 Daudet Tartarin de Tarascon

Alphonse DAUDET

Tartarin de Tarascon

(Première publication : 1872)

Illustrations de Corinne Simon

Édition Aubéron, 2002

ISBN : 2-84498-021-X

Un site à visiter : http://www.alphonsedaudet.org

Merci à Kri qui me l’a offert.

110 commentaires à propos de “Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon”

  1. Cela ne m’étonne pas que ce livre te plaise. Je l’ai lu avec plaisir il y a bien bien longtemps et il a marqué ma jeunesse… J’aime le personnage si bien décrit au caractère trempé mais tout de même un faux héro. Ensuite quand j’écoutais l’humoriste Henri Tisot qui imitait le général de Gaulle et chantait la pèche avec deux gaules je me disais qu’il avait quelque chose de Tartarin… en plus poétique toutefois. Si tu veux écouter un interview récent avec didier Gustin http://www.youtube.com/watch?v=27Ds0iiuIJw&feature=related . Henri Tisot est mort l’été dernier. Bisous Quichottine

  2. Je l’ai lu jeunot, mais je devrai le revoir, pour mieux comprendre la subtilité de l’écrit….

    Belle journée de dimanche chez vous Quichottine. Avec bises de nous deux.

    • On le lit autrement, je crois.

      Merci, Patriarch.

      C’était un beau dimanche en famille pour moi…

      Bises affectueuse à vous deux.

  3. je ne me souvenais plus de la chasse de tartarin
    voilà tient j’aime un chasseur !!!!
    belle journée Quichottine

    • Il faut dire qu’on ne peut qu’aimer ces chasseurs… ils ne font pas de mal.

      Belle journée à toi aussi, Jeanne.

  4. Don Quichotte et Sancho dans le même homme, ce n’est pas très confortable…j’aime la manière dont Daudet nous le décrit…On l’a un peu oublié ce brave Tartarin, c’est bien de nous le rappeler

    • J’aime aussi beaucoup… c’est vivant et tendre, très agréable.

      Merci à toi d’être venue lire.

    • Ces lectures font du bien, je pense… Grands, nous lisons ce que nous n’avions pas forcément compris petits.

      Belle journée à toi aussi. Merci !

    • Sourire… J’ai eu de la chance de ne pas l’avoir lu par obligation… et plus tardivement.

      Bisous et belle journée à toi aussi. Merci.

  5. Je savoure cet article…Merci pour ce merveilleux parallèle entre les deux héros.
    Bon dimanche Quichottine

  6. J’aime ce regard qui fait vivre les personnages et nous enrichit…
    Je t’embrasse bien fort.

  7. Tu me projettes dans mon adolescence, chère Quichottine! Tartarin de Tarascon! Comme j’aimais Alphonse Daudet à l’époque! Son « Petit Chose », ses « Lettres de mon Moulin », cette écriture dansante et qui prenait son temps pour nous raconter des histoires sans violence et nous permettre de rêver! Merci de réveiller en moi ce coin du coeur où j’ai toujours quinze ans! heureux dimanche, chère Quichottine!

    • J’espère que tu auras passé un bon dimanche toi aussi, Lorraine. J’aime beaucoup Alphonse Daudet… et il me reste encore beaucoup à découvrir dans ses écrits.

      Je t’embrasse. Passe une douce journée.

  8. un livre à relire pour moi car cela fait si longtemps … mais je suis passée à Tarascon en vacances pour voir la ville à cause de Tartarin.
    bises et belle journée de dimanche

    • Je crois qu’on ne peut pas passer là-bas sans penser à lui… Mais je ne connais pas – hélas ! – la ville de Tarascon. J’irai, un jour.

      Bises et belle journée à toi aussi. Merci.

  9. j’ai lu avec un immense plaisir cet article consacré à Daudet et Tartarin :je suis une inconditionnelle de Daudet , Tartarin me plaît beaucoup par sa naïveté et sa suffisance . Daudet le décrit si bien qu’on ne peut qu’avoir de la tendresse pour lui!
    D’ailleurs chez nous,il existe une chanson qui se moque des chasseurs du dimanche en les comparant à Tartarin de Tarascon.
    Bon dimanche; bisous

  10. Cervantès et Daudet, je ne sais, mais Tartarin et la gloire de mon père, sans doute, non ? à moins que ce ne soit l’accent qui me tourneboule… j’adore les chasseurs de casquettes..

    • C’est vrai qu’on pourrait aussi comparer cette chasse à une autre… Pagnol n’était pas loin, même si d’une autre époque.

      Moi aussi… j’ai adoré ces chasseurs de casquettes !

      Merci, Emma.

  11. Bonjour,
    C’est un des premiers livre que j’ai lu, comme bien des enfants de ma génération, quel plaisir de te lire, je re découvre A. Daudet…
    Merci et bon dimanche.
    D@net.

    • Je ne l’avais pas lu enfant… et je suppose que les versions enfantines étaient un peu abrégées…

      Mais quel bonheur de l’avoir découvert grâce à Kri !

      Merci à toi. Passe une douce journée.

  12. Coucou Quichottine, entre deux bulletins, je passe te faire une bise, dès que les vacances seront là, je viendrai lire mes articles en retard. j’ai l’impression que tu as fait beaucoup de boulot pour nous tous.
    Encore une fois, MERCI.

    • Merci à toi… Ne t’en fais pas pour les articles en retard, tu as certainement encore beaucoup à faire.

      Bisous et douce semaine, Val’r.

  13. J’ai dû lire des extraits mais n’ai pas été emballée par le personnage, sans doute à tort… Bisous

    • Il a des côtés bien sympatiques… Mais c’est vrai que c’est aussi un anti-héros.

      Bisous et belle journée, Ecureuilbleu.

  14. Pour une fois celui-là je l’ai lu, mais il y a bien longtemps.Merci de m’avoir rafraîchi la mémoire. Bon dimanche.

    • L’accent est sans doute pour beaucoup dans l’image que nous gardons…

      Merci, Clémentine. Bonne journée à toi aussi.

  15. L’allégorie de « rodomontade » qu’il a fallu que j’explique à des enfants et je me suis aperçue que j’étais en train de commettre un crime de lèse-majesté, car mes exemples faisaient tous penser… à quelqu’un qu’ils auraient dû craindre… Je me suis arrêtée net au milieu de mon explication de peur d’aller trop loin. Au diable la subversion, ce jour-là, j’ai été lâche… Mais bon, j’aurais eu des scrupules à saper une autorité déjà bien entamée par son légitime exécuteur…
    J’aurais dû leur conseiller de lire Tatarin, tiens, ça aurait été aussi efficace et plus politiquement correct…
    bises

    • Je ris… Je crois que je n’aurais pas pensé non plus à Tartarin au départ… mais c’est un bon exemple.

      Merci pour ce partage, Mali… Je ne suis pas certaine que ce soit de la lâcheté.

      Bises, Mali.

  16. Je l’ai lu enfant et à chaque fois que je vais en Provence , je pense à ce livre…comme aux Lettres de mon Moulin , d’ailleurs. VITA

    • Daudet est inséparable de la Provence, comme Giono et Pagnol… et sans doute d’autres auxquels on ne pense pas toujours.

      Merci pour ce partage, Vita. Bises et belle journée à toi.

  17. J’ aime beaucoup Alphonse Daudet , son style , son approche des situations , sa vision pointue des gens. Ses oeuvres sont des dialogues , on pénètre dans l’histoire malgré nous. Belle soirée, bises Quichottine

    • Un peu comme je pénétrais enfant dans les romans de la Comtesse de Ségur… Sans y penser.

      Ce sont des BD sans image. J’aime ton « malgré nous ».

      Belle journée à toi, Erato. Bises.

  18. ah Quichottine! ma « mémé » me parlait si bien de ce Tartarin de Tarascon….et d’Alphonse Daudet! chère Mémé….
    et tu sais je suis née en Avignon…..mais dans une clinique qui se trouvait…route de Tarascon…
    j’aime bien la façon dont tu nous fais découvrir tes lectures…
    bisous du dimanche, ici encore.

    • Que de souvenirs partagés ! Merci, Annick.

      C’est vraiment gentil…

      Merci pour ta lecture et ces mots.

      Bisous et belle journée à venir.

  19. Bonjour Quichottine !
    Comme tu l’écris, Alphonse Daudet a beaucoup de tendresse pour ses personnages. Même aux « méchants », il trouve des circonstances atténuantes. J’ai lu Tartarin de Tarascon au collège ; c’est un livre plein d’humour.
    Bisous,
    Martine

  20. Bonjour Quichottine

    J’oserai prétendre qu’un enfant de France n’aurait pas eu une jeunesse pleinement heureuse s’il n’avait eu la chance d’avoir reçu en cadeaux ces petits bijoux littéraires que sont les oeuvres des complices que furent Paul Arène et Alphonse Daudet. Mais lire à l’âge adulte Tartarin de Tarascon, sous l’éclairage de vos études savantes vous a permis d’apprécier cette oeuvre avec encore plus de plaisir qu’un enfant qui souvent ne s’enthousiasme que de la trame du récit en ignorant un peu le style et la cadence des mots et les sous-entendus. Car cette oeuvre si souvent magnifiquement illustrée pour les bibliophiles se suffit à elle-même pour exciter notre imagination. Pour ma part, enfant de l’Algérie, noms de lieux et paysages évoqués dans ce récit m’étaient familiers. Le bémol de ce sujet est que lorsque je fus en âge de découvrir les opinions politiques et les cercles racistes que fréquentait assidûment Alphonse Daudet,mon admiration pour son oeuvre se ternit car la haine que cet écrivain a propagé en encourageant les militants de l’Action Française a germé dans la plus triste des périodes de l’Histoire de France. C’est toujours un mystère pour moi de constater souvent les deux faces d’un même personnage, aussi opposées que celles d’une même médaille !.
    Bonne lecture Quichottine dans le sillage de nos trésors littéraires.
    Georges L.

    • Je crois que j’ai la chance de ne considérer chez un auteur que ses oeuvres… sinon, nombreux seraient ceux que je bannirais de mes étagères.

      Merci pour votre lecture attentive et vos apports si savants.

      Votre présence est toujours enrichissante ici.

      Je vous souhaite une magnifique journée et de belles lectures à partager.

  21. Et oui Tartarin est un héros. Merci pour cette vision parce que jamais ô grand jamais je n’aurais fait le lien avec le super-héros qu’est Don Quichotte.

    • C’est parce que tu l’as lu il y a longtemps… 🙂

      Passe une douce journée, Alphomega. Merci pour ta présence.

  22. Je n’aimais pas du tout Daudet lorsque j’étais au collège. C’est fou quand on y songe, quand on a affaire à des enseignants qui ne savent pas ou n’aiment pas transmettre leur savoir.
    J’ai relu les Lettres de Moulin avec bonheur lorsque j’étais adulte et j’en ai saisi alors toute la saveur, un pur bonheur.

    • Je crois qu’il n’est pas facile de tout faire, mais je sais que certains des enseignants que j’ai pu fréquenter étaient des passionnés qui savaient transmettre et plus encore…

      Merci pour ce partage, Santounette. Passe une douce journée.

  23. Je l’ai aimé il y a bien trop longtemps.
    J’ai connu un homme que nous appelions Tartarin. C’était une moquerie pleine de tendresse. Tout cela à cause d’une chienne qu’il prenait pour un loup alors qu’elle avait un petit. Il partait avec son fusil pour la chasser pendant que ma mère la nourrissait !

  24. Quel plaisir de découvrir ce personnage ! Je le connaissais de nom bien sûr mais je ne l’ai jamais rencontré sur le papier. Il est décidément bien sympathique. Nous avons appelé notre chien Porthos en pensant au vaillant mousquetaire si bon vivant. Mais je me rends compte que sur ses vieux jours, tartarin lui conviendrait bien mieux car il apprécierait les parties de chasse que tu décris 🙂
    Et je trouve que l’appréciation de Daudet sur les habitants de la France est vraiment cocasse… et tellement vraie !… Belle soirée Quichottine. Bisous

    • Sourire… Porthos, cela va bien aussi.

      Tartarin et lui pourraient se retrouver autour d’une bonne table.

      J’adore ce commentaire… Merci, Cathycat.

      Douce et belle journée à toi.

  25. N’ayant pas le temps de tout relire , et de très loin, mes yeux se fatiguent vite, hélas, je préfère des auteurs plus modernes parlant de la Provence comme Bosco et Giono…
    Finalement j’ai lu un beau bouquin récemment de Signol, mais là c’était en Ardèche, très agréable à lire…
    Bises Quichottine

  26. Comme c’est joli ce que tu écris là, Quichottine. C’est si empreint de tendresse vraie. Continue à nous faire rêver, toi « l’inconnue » qui n’est pas si inconnue que ça, même si tu crois rester cachée derrière tes mots…:-)
    Plein de mille douceurs pour toi en cette nouvelle année, Quichottine.

    • Je ne suis plus si inconnue désormais… mais je suis heureuse d’avoir pu te lire aussi, te relire, et tisser ces liens qui nous rapprochent et qui font que même si je ne te connais pas vraiment, tu es mon amie.

      Merci, Nickyza.

      Pour tout cela, et pout tant de choses encore.

      Passe une douce soirée. Je t’embrasse fort.

  27. J’ aime beaucoup Alphonse Daudet , son style , son approche des situations , sa vision pointue des gens. Ses oeuvres sont des dialogues , on pénètre dans l’histoire malgré nous. Belle soirée, bises Quichottine

  28. N’ayant pas le temps de tout relire , et de très loin, mes yeux se fatiguent vite, hélas, je préfère des auteurs plus modernes parlant de la Provence comme Bosco et Giono…
    Finalement j’ai lu un beau bouquin récemment de Signol, mais là c’était en Ardèche, très agréable à lire…
    Bises Quichottine

  29. Bonjour Quichottine,
    Je garde un bon souvenir de tous les écrits d’Alphonse Daudet, mais ma foi c’est un peu loin, il faudrait que je les relise.
    Bon dimanche, amicalement.

    • Il y a des auteurs que j’ai plaisir à relire… Daudet en fait partie.

      Mais je n’avais pas encore lu en entier Tartarin de Tarascon. C’est chose faite grâce à Kri.

      Passe une belle journée toi aussi. Merci !

  30. Je l’ai lu il y a bien longtemps …..merci de le remettre au gout du jour
    Bises Quichottine

    • Heureuse de vous le remettre en mémoire. J’ai beaucoup aimé.

      Biss et belle journée, Canelle. Merci !

  31. Je crois que tu l’as aimé … et c’est le plus grand merci que tu puisses me faire
    Bisous Quichottine

    • Je l’ai adoré ! Merci infiniment, Kri !

      … et je n’ai pas parlé des illustrations. Elles m’ont fait penser à mes livres de lecture d’autrefois… superbes !

      Bisous tout plein, et encore merci… pour tout.

  32. J’avais adoré! Et j’aime beaucoup Alphonse Daudet… Il y a juste une petite précision concernant Les lettres de mon moulin: ce n’est pas lui qui a écrit La chèvre de monsieur Seguin!!! Je sais, c’est incroyable, mais l’histoire de la littérature est ponctuée de ce genre de larcin tombé dans l’oubli…
    Alors, j’essaye modestement de rendre hommage au vrai créateur, Paul Arène…
    (http://www.marclefrancois.net/article-27946630.html)

    • Merci pour cette précision.

      Les « nègres » de la littérature sont nombreux, ils existent encore aujourd’hui et gagnent parfois plus que certains écrivains.

      Un métier de l’ombre qui leur permet parfois d’accéder à la lumière.

  33. Je vais te laisser aujourd’hui avec Tartarin et ses copains pour me plonger dans « La Boîte à Rêves » tu connais ??? 🙂
    Bon dimanche et gros gros bisous

    • Oui !!!!

      C’est une excellente idée, Mamychachat. J’espère de tout coeur que cette lecture t’a plue.

      Bisous et belle journée à venir. Merci !

  34. attend voir ! il me semble, il me semble bien, que le bug a disparu…ne nous réjouissons pas trop vite, mais après Siratus et Annie (la marmotte) voila 3 fois que je reviens dessus et ça bug plus ?les mystères de l’ouest…

  35. Tartarin est un menteur de génie, alors que Don Quichotte est un idéaliste un peu trop lunaire. J’aime Don Quichotte
    Bisous ma belle

    • Tu as le sens du raccourci… Mais j’aime savoir que Don Quichotte est ton favori.

      Bisous et belle journée à toi.

  36. Bonjour Quichottine

    La fin du livre, où le chameau arrive en gare de Tarascon derrière l’express, nouvelle Tarasque effrayant la population locale, soutient la comparaison avec la plus picaresque des aventures de Don Quichotte. Cervantes l’a doté d’une déraison sombre et sérieuse, Daudet d’un grain jovial et bon enfant. Mais tous deux sont des naïfs accomplis.

    Une étude a t’elle été faite entre ces deux personnages ?

    Tu te doutes bien qu’en sudiste convaincu, j’ai sucé du Daudet et du Pagnol en même temps que mon premier stylo.

    Mais la vraie Provence, celle qui se courbe sous le mistral, c’est chez Giono qu’il faut la chercher.

    En ce moment, je lis un petit opuscule, « défense et ilustration de la langue française » qui raconte le passage du latin et du grec à la langue du peuple, dans les années 1500 et plus, jusqu’à l’arrivée de Du Bellay. On y trouve le poids du politique avec la volonté de François Ier, l’engagement d’une minorité de jeunes écrivains.

    Et je me dis qu’il est dommage que ce qui est advenu il y 5 siècles, avec une unification des parlers régionaux, ne soit pas possible aujourd’hui en Europe continentale, avec une langue unique qui ne soit pas l’anglais, tout au moins pour les pays du sud.

    Bises du grillon

    • J’aime assez l’appellation de « naïfs accomplis ».

      On peut se référer à l’étude réalisée par Colette Bottin-Fourchotte, une spécialiste de Daudet, qui a écrit en 1982 « Tartarin de Tarascon, enfant terrible de Don Quichotte », mais elle n’est pas la seule… D’autres spécialistes, tant de Daudet que de Cervantès, ont mis en relation les deux héros. Il faudra que je cherche dans les travaux de Jean Canavaggio, il me semble qu’il en parle également.

      Je n’ai pas voulu le faire… mais c’était intéressant.

      Giono a une écriture différente, mais j’aime énormément.

      Je suis admirative quant à ta lecture du moment… Je ne l’ai pas lu. Pourtant il est de ces livres importants pour la littérature, pas seulement française.

      Une remarque cependant… Unifier les parlers n’a pas été sans dommage. Le grand retour des langues régionales accompagne l’idée que nous sommes devenus dépendants de la langue unique et que nous en avons perdu une partie de nos richesses.

      En Espagne, ce qui est arrivé depuis la régionalisation à outrance est que l’espagnol que nous apprenons à l’école, langue « officielle », n’est plus officielle qu’en Castille.

      Je me demande ce que ça donnerait si les documents officiels devaient être rédigés en alsacien en Alsace, en occitan, en basque, ou en catalan dans le Sud, en breton en Bretagne… etc.

      Les « lettrés » qui voyageaient au Moyen Âge parlaient latin entre eux et se comprenaient… Il y a eu une période où le français était la langue de tous les intellectuels européens.

      … Il y aurait tant à dire !

      Je te remercie infiniment pour tous ces échanges, pour la richesse des messages que tu laisses ici.

      Bises et belle journée à toi.

  37. Ah ma Quichottine, Tartatin de Tarascon me fut également offert en CM2. Livre broché et encartonné d’une belle couverture rouge tissée, avec en son centre une magnifique illustration.Des libres comme cela on n’en fait plus ma belle. Bises et bonne soirée

    • Les livres de notre enfance sont les plus beaux du monde… il y en a encore, mais on ne les offre plus forcément aux enfants. Ils sont devenus trop chers.

      Bises et belle journée à toi. Merci.

  38. Voilà un livre que j’ai lu il y a fort longtemps et que j’ai du plaisir à retrouver. Merci du partage Quichottine
    Bises

  39. Je viens te faire un petit coucou juste et voir si le bug est « réparé » parce que chez moi tout vient de passer normalement…

    • Je crois qu’il l’est… mais j’espère que ce n’est pas que provisoirement…

      Ce serait vraiment agréable !

    • Je croise les doigts… Il y a eu de nombreux bugs ce weekend. J’espère que ce n’est pas une réparation « provisoire » qui vient d’arranger celui du 23 août dernier.

      En tout cas, si ça continue de fonctionner, ce sera génial !

      Merci, Marie.

  40. Tartarin est un chasseur comme je les aime , il ne ferait pas de mal à un lapin 😉
    Bonne soirée Quichottine
    Bisous :*

  41. bonsoir, ma chère Quichottine,
    un des livres de ma jeunesse
    relu tant de fois
    de la dérision et de l’humour
    des images inoubliables !
    bonne soirée à toi
    gros bisous

    • Je ne l’ai pas lu enfant… ou seulement des extraits. Mais j’ai adoré le lire adulte… Je crois que je l’ai davantage apprécié.

      Bonne journée à venir, Jean-Marie. Gros bisous.

  42. Je m’étais régalée en lisant ce livre étant jeunette, il faudrait que je le relise pour le re-découvrir.
    Il y a X années, j’avais vu le film en N&B à la télé.
    Film dont il ne me reste aucun souvenir sauf celui du rêve qu’il a provoqué la nuit même.
    Tartarin venait de tuer le lion et en étendait en la peau sur un étendoir à linge, et tout à coup, je vois une énorme étiquette collée sur la peau : « Made in Taïwan ».
    C’est la seule et unique fois de ma vie que je me suis réveillée en hoquetant de rire !!!!
    Bisous du soir ma Quich’

    • Morte de rire en te lisant !

      J’imagine bien ce rêve… Je me serais réveillée de la même façon.

      Bisous tout plein, ma chère Clo… Plaisir de savoir qu’en dehors de problèmes de connexion et d’ordinateur, tout va bien pour toi.

      Je t’embrasse très fort. Passe une merveilleuse année nouvelle.

  43. Je m’étais régalée en lisant ce livre étant jeunette, il faudrait que je le relise pour le re-découvrir.
    Il y a X années, j’avais vu le film en N&B à la télé.
    Film dont il ne me reste aucun souvenir sauf celui du rêve qu’il a provoqué la nuit même.
    Tartarin venait de tuer le lion et en étendait en la peau sur un étendoir à linge, et tout à coup, je vois une énorme étiquette collée sur la peau : « Made in Taïwan ».
    C’est la seule et unique fois de ma vie que je me suis réveillée en hoquetant de rire !!!!
    Bisous du soir ma Quich’

  44. Voilà pour moi un inconnu. Gentille Kri que je reconnais bien là bises à toi Quichottine.

    • Kri est une fée encore plus qu’un elfe de Noël. Je l’aime beaucoup.

      Bises et douce journée à toi, Katara. Merci pour tout.

  45. J’adore ce livre, avec ce sacré Tartarin aussi fantasque qu’imaginatif. J’imagine son accent & sa dégaine débonaire & décidée. J’ai lu la première fois ce livre à 10 ans : il m’a bien fait rire. A 20 ans, il m’a donné envie de voyager pour de vrai et à 30 ans (oui,je l’ai encore relu), et il m’a attendri le Tartarin. A mes 40 ans… je le ferai lire à ma fille ! :-)) Bonne soirée à toi.

    • J’aime beaucoup ta façon de décrire ce livre à travers ton temps et tes lectures… J’espère que ta fille l’aimera aussi, autant que toi.

      Merci pour ce partage, Izzabel.

      Passe une douce soirée toi aussi.