Ça peut… disait Marguerite

– Quichottine ! Tu exagères ! Tu as promis !

Le lutin bleu s’est dressé devant elle, impatient.

– Tu sais que c’est déjà demain ?

Comme à son habitude, installée confortablement dans son fauteuil, celui dont le coussin d’assise est désormais marqué irrémédiablement, Quichottine rêve au lieu de travailler.

Elle est loin, très loin, sur une plage, à l’autre bout du monde…

[Image de Siratus, Siquijor, Philippines]

Le lutin bleu a raison, pourtant, les douze coups de minuit ont déjà sonné. Il n’est plus vraiment temps de rêver.

Fermer les yeux un instant, s’installer moins confortablement…  saisir sur son bureau une feuille de papier, un crayon dont le bout est rongé, comme il l’était déjà autrefois.

C’est une relique… le crayon est devenu minuscule, mais il est hors de question de s’en séparer. Il peut encore servir.

« Ça peut… » disait toujours la vieille dame dont Quichottine avait fait connaissance à quinze ans.

Marguerite…

Quichottine est émue, très, en pensant à elle. Trente-cinq kilos toute mouillée, haute comme trois pommes…

– Tu exagères encore… elle était bien plus grande !

C’est vrai… mais j’avais quinze ans, et elle avait au moins une tête de moins de moi.

– Est-ce que ça compte ?

Je ne crois pas… mais alors, cela m’avait troublée. Tu comprends, elle était toute petite, toute fine, un peu sèche, mais droite comme un « i ».

– Quoi d’autre ? Pourquoi en parles-tu aujourd’hui ?

Je ne sais pas… peut-être parce que j’ai besoin de m’en souvenir.

C’était une grande dame, pourtant, une Dame majuscule, une vieille dame d’autrefois.

Née dans le dernier quart du dix-neuvième siècle, elle avait connu les deux guerres et amassait chez elle tout ce qui pouvait encore servir… Petits morceaux de rubans, anciens papier d’emballages, soigneusement pliés, boîtes de conserves ouvertes et lavées, en attente d’une autre utilisation. Tasses ébréchées, morceaux de porcelaines dont nul ne savait plus d’où ils venaient.

« Ça peut… » disait-elle quand on lui reprochait tout ce qui encombrait.

Elle marchait bien droite sur les chemins pierreux depuis que le médecin lui avait interdit le vélo. Elle parcourait ainsi les huit kilomètres qui la séparaient de l’église où elle continuait à rencontrer les enfants du catéchisme.

Ils lui disaient « Mademoiselle » parce qu’elle n’avait jamais été mariée, et qu’elle ne voulait pas qu’on l’appelle « Madame ».

Ils l’écoutaient gentiment. Leurs parents avaient dû leur faire la leçon.

… Et la vieille dame se sentait utile.

Lorsque je la rencontrai, je fus impressionnée par le regard perçant qu’elle posa sur moi. Je venais de perdre ma mère. Elle eut un semblant de sourire avant de dire de sa voix si posée :

– Ça peut… Vous m’appellerez : « Tante Marguerite ».

Et c’est ainsi que je me suis adressée à elle chaque fois que je fus en sa présence.

Jamais je n’ai pensé qu’elle n’était pas de ma famille, je l’avais adoptée. Je lui inventais des amours secrètes, des histoires incroyables dans un monde où elle aurait été – peut-être – amoureuse d’un homme qui n’ait pas été de son rang, que les autres auraient rejeté… la laissant à jamais célibataire, seule, et vouée aux « bonnes œuvres » de sa paroisse.

Un matin, elle ne fut plus là… sans que j’aie pu savoir ce qui lui était arrivé.

Elle avait seulement fermé les yeux après que le Doyen lui eût annoncé qu’elle ne ferait plus le catéchisme, que ce n’était pas raisonnable, qu’elle était trop âgée pour parcourir ainsi les kilomètres de ses jeudis.

« Ça peut… » avait dit de moi Tante Marguerite… Oui, je pouvais, j’étais sûre que je pouvais servir, même si je ne savais pas encore à quoi, à ce moment-là.

Aujourd’hui, je crois qu’il est important de pouvoir accomplir sa tâche, celle pour laquelle on pense être fait.

Alors, oui, cette année encore, et tant que je pourrai, je serai pour vous « la Bibliothécaire », celle qui vous attend pour vous raconter ses coups de cœur, ses livres, et quelques histoires à dormir debout, ces historiettes que j’aime raconter.

C’est la seule chose que je peux vous promettre.

Merci d’être là.

130 commentaires à propos de “Ça peut… disait Marguerite”

  1. Aujourd’hui a sa racine hier. Ces petits riens qui sont tout. Cà peut être cela. Cà peut aussi être autre chose. Là, ce semble être et j’aime à me repencher sur ces personnes si importantes que nous sommes un peu aujourd’hui, comme par procuration.

    Bonne journée à Toi, il faudra que tu soies là : çà peut être important.

    • Merci pour ces mots-là, Liedich. Chacun de nous a un rôle à jouer, le tien aussi est important.

      Passe une belle journée.

  2. Marguerite était le prénom de ma petite mémé. Un petit bout de femme, elle aussi et à qui je pense très souvent …
    Tu as pris le relais de ta tante Marguerite en t’investissant dans ta tâche de nous faire partager tes émotions ou nous raconter tes petits délires dans ton monde bien particulier. Et tout le plaisir est pour nous !

    Bon dimanche ! Bisoux

    dom

    • Merci pour ces mots, Dom, et pour ce partage de souvenirs.

       

      J’aime cette présence.

      Passe une très belle journée toi aussi. Bisous doux.

  3. oui Quichotttine çà peut merci pour les mots

    que tu sèmes

    belle année

    en mots en mumière

     

  4. J’ai connu deux dames âgées de ce modèle; deux soeurs. Elle aussi avaient amassé des souvenirs, très instruites et j’allais souvent chez elles, juste la cour de la maison à traverser et une volée de marche à escalader.

    Je m’asseyais sur un petit prie-dieu recouvert de velours rouge, et elle me contait un peu leur vie, elles aussi avaientt vécu les 2 guerres et dans les cadres, beaucoup contenaient des photos d’officier.

    Un beau jour, de retour du pensionnat, ma mère m’a appris qu’elle avait déménagé, de la famille étaient venu les chercher. J’avais 11 ans, c’est comme si une partie de moi était partie. Elles avaient laissé à ma mère des dessins au fusain que faisait l’une d’elles. « Pour votre fils ont-elle dit ». Je ne sais où ils sont passés ces dessins…

     

    Bon dimanche avec bises de nous deux

    • J’aime quand tu racontes tes souvenirs Patriarch. Merci pour ce partage.

      J’avais fait leur connaissance sur ton blog il y a un moment déjà…

      Un texte à découvrir absolument !

      Peut-être les retrouveras-tu un jour dans une vieille malle ou entre deux pages d’un livre…

      Passe un bon dimanche. Bises affectueuses à vous deux.

  5. Je suis très touchée par l’évocation que tu nous fais de cette vieille dame…Tu n’as pas l’âge de cette vénérable dame et tu n’as pas _ Km à parcourir à pied pour nous rejoindre..et tu as de l’enthousiasme à revendre et nous avons besoin de toi, alors bien sûr que ça peut…

    Elle méritait bien que tu nous parles d’elle..tante Marguerite!

  6. Notre Marguerite ne dit plus rien…partie ….au pays du printemps éternel ….

    bonne journée……..

     

     

     

  7. Pas de  » il se peut  » !   » Ça peut … « , et c’est notre pouvoir à chacun.

     

    Je pense à ces bricoles conservées. L’émotion liée à chaque objet, à chaque brisure d’objet, est plus importante que la chose elle-même, qui vaut plus par ce qu’elle représente, et parce qu’elle signifie que, tant qu’elle est là, nous sommes vivants …

     

    Ça peut, ça veut, heureusement.  A très bientôt, Quichottine.

    Bises.

    • Non… « Il se peut », c’était pour d’autres occasions.

      Elle disait « ça peut » pour ces choses qu’elle gardait.

      Je ne crois pas avoir été une chose pour elle, mais elle m’a accepté dans son entourage, et c’était un immense cadeau.

       

      Merci pour tes mots et ce partage, Midolu.

      Bises et bon dimanche à toi.

  8. Ah que j’aime ton Lutin Bleu***~~ Que cette année t’apporte encore plus d’inspiration pour nous emporter dans les rêves, et Bonheur, Harmonie…Bises D’Ocean*~~

    • Merci pour tes voeux, d’Océan. Je suis heureuse de te retrouver… Me voilà comblée en ce dimanche. J’aime savoir que tu n’es pas partie trop loin.

       

      Bon retour sur ton blog et bonne année à toi aussi.

  9. Il est des êtes qui vous marquent à vie, et cette Tante Marguerite me plaît beaucoup tu la racontes si bien avec tant de tendresse, Quichot, je penses à ce jour où elle n’est pas revenue et au crève-coeur que cela a du être pour elle, le début d’une petite mort…

    Quelle belle photo de Siratus Amielle !

  10. ça peut !

    J’étais passée hier sans laisser la marque de ma patte, il était si tard… Demain est donc aujourd’hui et j’avoue que ce texte me touche profondément, il est comme un rappel pour ne pas oublier de répondre favorablement à notre intuition lorsqu’elle nous indique ce que nous pensons devoir faire. Ce faire là rejoint l’être,  il est si vrai qu’une petite tasse bien remplie est bien plus importante qu’une grande restée vide.

    Un peu  de spleen peut nous le faire oublier. Bises

    • Merci pour ta présence et ces mots, Adamante.

      C’est vrai que c’est important…

       

      N’oublions donc pas que ce qui compte n’est pas toujours ce que l’on voit en premier.

      Douce soirée à toi, et pardon pour mon retard à te répondre.

  11.  Je ne parlais que des objets que conservait précieusement Marguerite …  

    J’écris, et j’omets parfois de me relire. Ça peut prêter à confusion, mais tu sais que ce n’était surtout pas intentionnel ! 

     

    Les personnes qu’elle aimait,  Marguerite savait bien qu’elle ne les  » possédait  » pas, c’était plus fort : un lien réciproque, fort et fragile en même temps. Comme tu l’écris si justement, vous vous étiez adoptées.

     

    Pensées et bisous bis, Quichottine.

    • Ne rougis pas, Midolu…

      Les liens que nous tissons entre personnes sont comme tu les décris… forts et fragiles.

      J’espère que cette année nous permettra encore de les préserver.

      Pensées amicales et bisous doux pour toi.

  12.  vous vous étiez adoptées 

    Plutôt, tu l’avais adoptée … Mais elle aussi, je pense.

    • Disons que quelque part nous nous étions « reconnues » l’une et l’autre… J’aime bien cette idée.

  13. Ils étaient restés chez mes parents les dessins, et quand ma mère est allée chez ma soeur, elles ont vendu la maison et ont tout débarrassé avec les gendres des petites-filles. Je n’ai récupéré que les photos anciennes de la famille….

     

    Bises x 2 (et zou repos maintenant. Je n’ai pas pris ma daube ce matin, trop mal dormi….)

    • Le temps a passé, beaucoup, depuis cette réponse que tu me faisais… Je sais que tu as encore des hauts et des bas, mais j’espère de tout coeur que tu es, que vous êtes, tous les deux sur la pente ascendante.

      Prenez bien soin de vous… Je vous embrasse affectueusement.

       

      (et je suis vraiment désolée pour les dessins)

  14. Ce conte m’a émue terriblement , je m’y suis projetée, j’avais 8 ans ….. Merci pour ce don merveilleux de conteuse que tu nous offres tous les jours , j’adore me promener dans cette bibliothèque même si je parais absente. Que cette année t’apporte un coffre plein de trésors que tu pourras nous conter et  la sérénité qui te permettra de savourer chaque jour. Je t’embrasse Quichottine

    • Merci pour ces voeux, Andrée.

      J’espère qu’elle sera riche en rencontres de toutes sortes et que nous pourrons continuer à partager nos mots ici et ailleurs.

      Je t’embrasse.

  15. Tu parles avec émotion de cette vieille dame et cela me fait  penser à une phrase que j’ai entendue dans un film:

    « la solitude, c’est lorsqu’on ne manque à personne « , j’ai trouve cela terrible et si vrai.

    Cette vieille dame est morte de ne plus se sentir utile ; c’est très dur!

    En Corse ,il y avait une coutume qui se perd : à partir d’un certain âge, les vieilles personnes étaient appelées « tante » ou » oncle « (suivi du prénom)par  les habitants du village; c’était un signe de respect et d’affection.

    Merci pour cette belle histoire ; bisous

    • Elle était très âgée… elle avait quatre-vingt-neuf ans lorsque je l’ai connue.

      Mais je crois qu’elle aurait pu vivre bien plus longtemps.

      Aujourd’hui, je pense qu’elle puisait sa force dans le contact hebdomadaire qu’elle avait avec les enfants.

       

      J’aime beaucoup cette coutume, Fanfan… Ils ne le font plus du tout ? Quel dommage !

       

      Merci à toi pour ce partage. Bisous.

       

    • Doucement pour l’instant… Je serai encore peu présente jusqu’à la mi-janvier.

       

      Merci, Tiot. Bonne soirée à toi.

  16. Un très beau souvenir comme certains reviennent après quelques années de vie.

    bonne soirée

    clem

    • Tu as raison… je crois que c’est un moment particulier.

      Là, c’était un anniversaire.

       

      Bonne autre soirée à toi. Merci, Clem.

  17. très belle l’histoire de Tante Marguerite!et bien écrite.

    je te souhaite une très belle année 2011 pleine de paix et de sérénité.

    de très beaux textes comme tu sais les écrire.

    bisous et merci pour ta visite sur mon blog.

  18. C’est déjà bien que tu nous promettes d’être notre bibliothécaire. Tu nous manquerais tant si tu abandonnais ton blog. Quant à Marguerite, elle devait être bien seule et ce qui la faisait vivre c’était le contact avec les enfants et de leur porter la culture catholique. Quant on le lui a retiré cela, elle en est morte. C’est comme certains qui ont vécu uniquement pour leur travail, meurent dès qu’ils sont à la retraite. Bises

    • Oui, c’est un peu ça… Je suis d’accord avec toi.

       

      Mon début d’année est difficile, trop de soucis à l’extérieur, mais je pense que ça devrait aller mieux d’ici à la fin du mois. Je croise les doigts.

       

      Merci pour ta présence et tes mots, Martine. Bises à toi.

  19. Merci pour cette promesse Quichottine !

    Quelle triste histoire que celle de cette vieille dame ! Je croyais qu’il y a quelques années la sagesse des personnes âgées était encore respectée…

     

    • Le Doyen pensait seulement aux quatre-vingt-dix ans… et pas qu’il pouvait lui ôter sa raison de vivre.

  20. Coucou Quichottine,

    Nous connaissons tous une dame comme Marguerite. j’ai beaucoup aimé cette histoire si tendre. Un joli conte?

    Bises de bonne journée

    Martine

  21. quel beau portrait d’une belle dame… oui nous avons tous une Marguerite dans nos souvenirs… merci

    Emma

  22. Bonjour Quichottine, de bien jolis mots pour commencer l’année

    Bisous, Bruno

  23. Tante Quichottine alors? on a envie de marcher sur le grève avec Marguerite. Il n’y a pas d’age pour faire ce qu’on a envie de faire.Les autres sont parfois trop prévenants.

    • Oui, c’est vrai… mais il pensait sans aucun doute bien faire.

      Tante Quichottine… ? Non, pas encore. Il me reste encore de nombreuses années avant d’avoir atteint l’âge de Tante Marguerite.

       

      Mais, j’espère que j’aurais encore, à ce moment-là, des histoires à raconter qui ne seront pas un simple radotage.

  24. Merci à toi d’être là Quichottine. Merci pour ce tendre souvenir de Tante Marguerite. Je l’imagine si bien trottinant jusqu’à l’église. Les années nouvelles nous poussent sans doute aux souvenirs, à moins qu’il ne s’agisse de l’âge qui nous pousse à nous rappeler… Comme toi, ce début d’année m’a fait rendre hommage à une femme qui a compté pour moi. Le souvenir fait vivre ceux qui sont partis.

    Je te souhaite ( car je crois ne pas l’avoir encore fait) une très bonne année 2011 et je te fais de gros bisous !

  25. Chère Quichottine,

    Nous te présentons nos Meilleurs Voeux Pour 2011

    La Santé étant le plus précieux des biens , joignons y le merveilleux partage du meulleur de soi : de ce que l’on pense de plus noble et de ce que l’on vit de plus beau .

    Nous sortons d’un vilaine pase sur le plan santé et Annie a été bien éprouvée . mais bon c’est déjà du passé …

    Le blog en pâtit certainement  mais c’est ainsi …  on reprendra à petite cadence  au gré de l’inspiration et surtout de la disponibilité …

    Affecteuses bises et pensées

    des Farfadets du Poitou

    • Je suis contente que tu me dises que ça va mieux…

      Prenez bien soin de vous deux, et le blog attendra.

       

      Merci pour ces pensées et ces vœux que je sais sincères.

      Je vous embrasse affectueusement tous les deux.

  26. je te souhaite une bonne année 2011 et encore plein d’article comme celui-ci , bise quichotinne

    • Merci à toi de venir lire ici.

      Passe une belle soirée, d’un autre jour…

      Et pardon de te répondre aussi tard.

  27. Bonsoir ma douce bibliothècaire, tu as raison nous avons tous un rôle à assumer, et toi avec ton blog tu l’assumes merveilleusement. Ravie de revenir te lire, et je pense reprendre le chemin du blog maintenant que j’ai un nouvel ordi qui …fonctionne (lol)

    Je t’adresse mes plus sincères souhaits de bonheur, joie et santé avec si possible la réalisation de quelques voeux, pas tous car il faut en garder pour les années à venir (lol).

    Je te fais des grosses bises hebergeur image

    • Merci tout plein, Lili…

      C’est vraiment gentil et je te remercie pour ces voeux.

       

      Promis, je vais en garder un peu pour l’an prochain.

      Je te souhaite aussi une merveilleuse année, avec un ordi en pleine forme.

      Bisous et bon dimanche à toi.

  28. quelle belle histoire , je ris en pensant au « ça peut servir » … ces petits morceaux de tout et de rien qui un jour retrouvent une nouvelle vie ! oh comme ça me parle tout ce texte!! Oui ça peut … tante Quichottine….de t’avoir comme bibliothécaire !!  suis zémue et t’envoie des bizzzoux sur un tapis volant

    • Merci pour ces mots, Tricôtine.

      Suis émue moi aussi en te lisant…

      Bisous tout plein pour toi, j’ai pris ceux qui étaient sur ton tapis volant !

  29. Merveilleuse Bibliothécaire qui prend soin autant de ses livres que de ses lecteurs, bien.. je vais venir tourner les pages alors! Avec plaisir bien sûr. J’ai connu aussi une tante Maguerite que j’appelais tante Gâteau; elles nous laissent une impression forte en y repensant bien. Pas négligeable, « ça peut » servir à beaucoup de choses ou de possibilités. Ça peut vivre encore, ob le voit bien.  Bises Dame Quichottine

    • Merci à toi pour ce message…

      Je crois que ces « empreintes » laissées sur nous sont importantes pour la suite…

      Je t’embrasse, Snow. Prends bien soin de toi.

  30. J’adore tes histoires, tes contes et tes portraits. Cette Marguerite était une grande dame, j’en suis sûre. Bisous

  31. nous aussi, on aime bien te les lires ces historiettes!!!

    et ce reflet de ciel est une pure merveille…

  32. Marre! c’est au moins la dixième fois que je viens et ça ne passe toujours pas!
    Du coup je ne sais plus ce que je te disais… ah! oui, j’ai eu dans mon enfance une tante Titine (je ris pas!) ce n’était ma tante mais la seconde épouse de mon grand-père paternel et elle me fichait une de ces peurs irraisonnées sans que je sache pourquoi même encore aujourd’hui!
    Merci pour tes bons voeux
    A mon tour je te souhaite une bonne année pour toi et tous ceux que tu aimes, qu’elle apporte le bonheur, la joie et surtout la santé.
    Bise
    Viviane 

    • Merci pour ce partage, Viviane. Je pense qu’avant-hier, OB a dû buguer.

      Ta tante Titine (je sais que tu ne ris pas) devait être comme les dames d’autrefois, toute vêtue de noir et si mince et sèche qu’elle aurait pu être une sorcière… si, de plus, elle avait un grain de beauté velu, la ressemblance devait être frappante avec les sorcières de contes de fées… Tu ne crois pas ?

       

      Mais bon, j’invente…

       

      Merci infiniment pour tes vœux et je te renouvelle ici les miens.

      Prends bien soin de toi, Viviane. Passe un bon dimanche.

  33. Je ne regrette pas d’avoir fait cette longue « marche arrière » ce soir. J’ai eu la gorge serrée et les paupières qui piquaient un peu, parce que, moi aussi, j’ai eu une « ça peut ». Mais je ne suis pas triste. Merci

    • J’aime quand nous nous retrouvons sur le même album d’images, Galet.

       

      Merci à toi. Je t’embrasse très fort.

  34. je trouve que c’est déjà une bien belle promesse, quichottine, je sais qu’elle n’est pas toujours facile à tenir, enfin je parle pour moi…

    Ta marguerite me rappelle une vieille dame qui habitait tout près de chez nous alors que nous étions en vacances en Lozère, c’était une vieille dame célibataire fort respectable qui nous impressionnait beaucoup.

    Je me souviens qu’elle tenait beaucoup à être appelée Mlle puisqu’elle jurait qu’elle était effectivement une vraie demoiselle et nous, enfants, nous nous étions mis dans la tête que les vraies demoiselles assez pour particularité de continuer à grandir. or, cette demoiselle était petite.

    Tout cela nous interrogeait beaucoup. qui donc pouvait mentir ?

    • Merci pour ce partage…

      Les enfants ont parfois des idées que la vie se charge de démentir… Mais j’aime bien celle-ci…

      Continuer à grandir… mais jusqu’à où ?

       

      Bisous tout doux pour toi.

  35. « Ca peut… » chère Quichottine, « ça peut être vrai » et probablement ça l’est. J’aime ta façon tellement alerte de conter des histoires vraies ou fausses, de les imaginer, de les ressentir, de les transmettre toutes imprégnées de ton émotion, de ton talent. Je viens chez toi prendre une bouffée d’enfance, de jeunesse ou de sagesse. mais peu importe; ce qui compte, c’est d’éprouver à travers l’écran cette tendresse pour toi dont le coeur trouve toujours si bien les mots qui bercent.  Merci d’être là, chère Quichottine

    • Merci à toi pour ta présence et la tendresse que tu m’offres…

      Je t’embrasse fort. Passe une bonne fin de semaine.

  36. Il y a un an … Je ne sais même pas si je te lisais, je ne sais plus, comme toujours.
    Si j’avais lu ce récit, je m’en serais souvenue. Tellement proche de certaines choses vécue. Il est des rencontres qui marquent une vie, qui te donnent de l’élan, qui t’accompagnent, qui chuchottent à ton oreille.
    Merci Quichottine.

    • Si j’en crois mes archives, tu as déposé ici tes premiers mots en avril 2011… mais est-ce si important ? Il y a des moments où j’ai l’impression de te connaître depuis toujours.

      Nous partageons beaucoup, je crois…

      Bisous et douce soirée à toi. Merci d’avoir ouvert un jour cette fenêtre.

  37. bonjour quichottine, j’espère que tu as bien passé ce premier jour de 2011, je te souhaite que cette nouvelle année qui commence soit remplie de joie et de bonheur

    bonne journée bises de nous deux

    • Merci et bonne année à vous deux.

       Ce premier jour s’est bien passé et je souhaite qu’il en soit de même pour vous tout au long de 2011.

       

      Prenez bien soin de vous.

  38. Coucou, Quichottinounette ….!

    Tu écris vraiment très bien …. tu te bonifies d’année en année ….

    Alors, ça peut ….

  39. Heureusement que « ça peut » … Manquerait plus qu’on ait pas de bibliothéque en 2011 !

  40. Moi aussi j’ai tellement de retard!

    Ca peut aurait dit Marguerite avec tous ces travaux et le projet qui n »avance pas assez vite!

    Merci Quichottine pour ta présence, tes messages sur mon blog moi qui suis devenue courant d’air sur la toile!

    Parmi tous les tracas de ces fichus artisans qui s »appellent Désiré, le stockage de nos livres n’a pas été judicieux…. certains ont pris l(humidité! Nous les avons montés en catastrophe au grenier et j’avais la tâche de passer un chiffon imbibé de la cire des moines de St Wandrille sur tous les livres reliés en cuir. J’ai senti la présence de Quichottine quand j’ai carressé un certain Don Quichotte dans une très belle édition… il était sauf! aucune moisissure!

    Je te souhaite une très douce année et j’espère qu’il viendra bien un temps où je pourrais à nouveau m’asseoir sur les coussins bleus de ta bibliothèque!

    Bises

    Dany

    • Ne t’en fais pas, Dany. Je sais que vous arriverez au bout de votre projet, vous avec du courage, et même si parfois tout ne va pas aussi vite et aussi bien que vous le voudriez, je sais que vous avancez…

       

      Merci pour ce partage et pour ces livres soignés et guéris grâce à vous. Je suis contente que ton si beau livre n’ait pas subi de dommages.

       

      Je t’embrasse et te souhaite aussi une très douce année.

      Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez.

  41. oui… « ça peut » et cela nous entraine dans une année où l’on saura qu’il y a des rendez-vous, des moments où l’on partagera joies ou peines, nouvelles et livres, des moments de vie…

    besos Cariña

    • Merci, Mahina.

       

      Je sais que je pourrai partager tout cela avec toi, chez toi comme chez moi.

      Besos, Cariña. Passe un très bon dimanche.

  42. Bonjour Quichottine. Merci pour cette très belle histoire de tante Marguerite. Moi qui vivais dans le rue, je suis sur que si je l’avais rencontré, elle m’aurait dit, ça peut..Je te souhaite un bon dimanche. Bises Claude

    • Tu vivais dans la rue ?

      Je ne le savais pas… Elle t’aurait accueilli, c’est certain.

      Passe un bon dimanche, Claude. Merci pour ce partage.

  43. Une bonne et heureuse année 2011 pour toi et ta bibliothèque voyageuse! A bientôt Quichottine et continue à nous faire voyager comme tu le fais!

  44. Mais c’est nous qui te remercions ! Et puis tu nous fait voyager, cette fois par les années d’expérience de cette vieille femme… très bonne fin de week end 🙂

  45. merci à toi, surtout, chère Quichottine,
    quel magnifique portrait !
    peint avec cette émotion que tu sais si bien nous faire partager
    bonne soirée
    gros bisous d’amitié
    jean-marie

    • Je suis contente que ce portrait t’ait plu.

      Bonne soirée à toi, Jean-Marie.

      Bises amicales d’un autre jour.

  46. bonjour quichottine, bravo tu es la seule qui a la sagesse d’attendre la fin pour réagir.

    tu va voir qui, de vous ou des chinois a la meilleure qualité de vie…patience

    passe une bonne journée

    • Je ne doute pas de leur qualité de vie… puisque tu as choisi ce pays pour y vivre.

       

      Bonne journée à toi aussi.

  47. Marguerite, un très beau prénom ancien ma Quichottine, et tellement bien conté dans ce billet. Bises et bon lundi.

  48. Tu m’as posé des larmes d’émotion sous les paupières belle rêveuse..; je la connais cette vieille dame qui ramassait tout se qui un jour pourrait servir je la connais, puisque j’ai eu une grand-mère comme elle, ma Lina de Bussière-sur-l’Ognon, et que je l’adorais !

    Bises ma petite douce

    • Tante Marguerite vivait aussi au bout du monde, près d’un tout petit village…

       

      Merci pour ce partage, Nettoue. Je t’embrasse fort.

  49. Je te souhaite une très bonne année, remplie de joie, bonheur et santé.

    Bisous.

    Marie

     

     

    • Merci, Marie.

      Je te renouvelle mes vœux ici.

      Très bonne année, tout le meilleur pour toi aussi.

      Bisous.

  50. Quelle belle promesse, merci de nous la faire c’est un beau cadeau que j’apprécie à sa juste valeur et à la valeur de tes découvertes que tu as la gentillesse de partager…

    que cette année soit donc lecture, mots et partage en écriture pour la joie de chacun de chacune et que s’épanouisse en chœur nos esprits curieux  !

    Bonne et belle année à toi !

    • Ce sont là de très beaux voeux.

      Merci, ABC.

      Je te renouvelle les miens ici… et te souhaite le meilleur pour l’année 2011.

      Prends bien soin de toi et de ceux que tu chéris.

  51. Merci tout simplement.
    Je te souhaite une très bonne année.

    • Merci à toi, TJ.

      S’il te plaît, et si c’est possible, ne bulle pas trop longtemps… Juste le nécessaire pour te ressourcer et pour que tu puisse ensuite te remettre sur ton banc pour sourire aux passants.

       

      Je t’embrasse.

  52. Ca peut, Quichottine, ça peut… et à mon avis, ça pourra longtemps !  🙂

    Quelle belle histoire, pour rentrer après les fêtes… merci !
    Bises, bonne nuit

  53. bonjour quichottine, j’ai bien lu ton com, c’est peut etre du belge…lol

    car le mot tounante est plus usité que roulement chez nous, vu que nous travaillons dans la mécanique, si on avais affiché roulement, c’étais le rire assuré.

    ce qui explique mon usage de ce mot.

    je n’ai pas d’histoire de vieux a la barbe longue

    bonne journée bise

     

    • Et voilà comment des mots peuvent changer de sens d’un pays à l’autre…

       

      Un roulement, en mécanique, s’emploie aussi ici… mais on n’utilise jamais « tournante » pour parler de la gestion de l’emploi du temps dans une entreprise.

      Mais ne t’en fais pas, j’avais bien compris.

      Tu as regardé si tes statistiques avaient « grimpé » pour cet article ?

       

      Tant pis pour les vieux sages… moi, j’aime bien leur longue barbe blanche.

      Bonne soirée à toi.

      Bises.

  54. mais c’est déjà beaucoup et cette grande dame je me suis mise à l’imaginer et l’émotion est venue à mes yeux

    bonne journée

  55. Seras-tu la tante Quichottine , celle qui vient chaque jour nous conter les lutins, une petite grande dame dont on ne peut plus se passer….Mais il n’y aura pas de Doyen….Nous serons là. Bises  VITA

    • Quand je serai bien vieille, le soir à la chandelle… Sans aucun doute.

      Et je serai heureuse de vous y retrouver, toi ma fidèle aussi !

      Merci, Vita.

  56.  

    Bonjour Quichottine,

     

     

    Si j’ai sauté vite sur les textes de fin décembre, lisant rapidement tes vœux des années passées, me retrouvant chez Joelle contempler sa Marmotine de 2008 au lieu d’atterrir  chez Annie comme je le pensais, c’est sur ce texte que j’ai pilé !

     

    J’aime l’épaisseur du trait avec lequel tu as croqué Tante Marguerite, la légèreté avec laquelle tu refoules sous le tapis ta lourde  peine de petite fille, ta façon déjà de t’évader dans des rêves qui ne t’on plus quittés, d’ouvrir des fenêtres dans le quotidien de tes journées.

     

    J’apprécie aussi l’hommage que tu lui rends, en continuant toi aussi tes 8 km de blog journaliers pour apporter aux autres que nous sommes le bol de nouvelles sautillantes et fraiches, pour continuer à tisser entre ceux qui viennent s’y abreuver un voile d’amitié aussi solide qu’une drisse de grand voile.

     

    Oui, Quichottine, ça peut fort bien !

     

    Bises du grillon qui continuera plus tard

    • Ces mots m’ont énormément touchée, Christian.

      Merci d’être passé en mon absence et d’avoir laissé ici un si gentil message.

       

      … et pardon de te répondre si tardivement.

      Il m’arrive d’être débordée, et j’ai préféré prendre le temps de lire chez vous.

      Lorsque tu parles des autres, tu as les mots de la tendresse… c’est beau, dans ton terrier, Grillon.