Des mots… Kerfon et Dominique Le Boucher

Je pensais m’arrêter là… avec un billet qui dirait ma peine à moi…

Sans aucune prétention, sans autre envie que de prendre le témoin qui passait de blog en blog, pour vous le donner à vous, sans rien vous demander d’autre que peut-être vous en saisir à votre tour, si vous le vouliez.

Ce témoin, c’est ce texte qui circule désormais, comme un furet que l’on verra passer par ici et qui repasserait par là.

« Je veux, si je suis élu président de la république, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n’est plus choqués quand quelqu’un n’a pas de toit lorsqu’il fait froid et qu’il est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s’en trouvera remis en cause. »

Nicolas Sarkozy, 18 décembre 2006

Pour le reste, je pensais retourner à mes rêves, à ce que vous aimez trouver ici, à ce que j’aime y mettre.

Une bibliothèque, c’est mon idée à moi, celle qui a fait naître Quichottine.

Une bibliothèque virtuelle où je pourrais montrer pourquoi j’aime Don Quichotte, pourquoi j’aime les livres, et comment je m’y perds…

Un petit endroit un peu plus calme et doux où je peux laisser le lutin bleu de mes contes narrer des histoires à lire à des niveaux différents, suivant que l’on ait sept ou soixante-dix-sept ans…

Un autre où je dépose des instants de vie, des mots un peu différents.

Un peu de moi ici ou là…

Mais, là, je ne peux pas. Pas aujourd’hui où il fait si froid.
Pas en ce moment où mes amis écrivains se penchent sur mon billet et apportent leurs mots à eux pour appuyer les miens.

Je ne vais pas tous vous citer, parce qu’il est simple de se reporter aux commentaires du billet précédent et à mes réponses pour savoir que je me sens très mal.

Je sais pourtant qu’il y a des solutions. D’autres y ont pensé et l’ont exprimé avec force. Il suffit aussi de les faire passer.

Mais je voulais quand même vous montrer deux textes… seulement deux.

Un très ancien poème de Kerfon. (Je sais que ce lien vous conduira à un autre poème… mais c’est exprès !)

 

Les cartons

Enfoui dans mes cartons aux airs de couvertures,
J’en oublie les frissons de ma triste aventure ;
La table est desservie de l’ultime bouteille,
Voici venir ma nuit et je n’ai pas sommeil.

Épuisées, les lumières s’effacent autour de moi ;
Quand s’endort la dernière il fait un peu plus froid ;
Ce soir nul n’est venu me parler de chaleur,
Les sons de l’avenue se ferment sur mon cœur.

Demain je m’en irai vers d’autres boulevards,
Des ruelles, des quais ou bien vers le hasard ;
Lorsque viendra le soir, l’ombre sur vos maisons,
Je vous dirai bonsoir d’un vieux porche ou d’un pont.

Enfoui dans mes cartons aux airs de couvertures,
J’en oublie les frissons de ma triste aventure ;
La table est desservie de l’ultime bouteille,
Voici venir ma nuit et je n’ai pas sommeil.

KERFON LE CELTE
(Panne des Sens, p.74)

 

Commentaire n°34 posté par KERFON LE CELTE le 16/12/2009 à 09h39

Et puis, les mots de Dominique Le Boucher, écrivain dont je vous ai déjà parlé à maintes reprises, à qui j’ai offert une page, et qui de temps à autre s’attarde sur les miennes.

Elle dit, avec ses mots à elle, ce que je ne pourrais pas dire.

Elle sait ce dont elle parle, elle qui se bat pour que l’on retrouve la « fraternité », l’égalité perdue.

Bonsoir Quichottine,

Tu te doutes vu que tu me connais un peu que cet article de ton blog me renvoie à une énorme colère car moi je fonce et je m’énerve quand c’est trop quoi ! Et là c’est trop car y a rien mais rien du tout alors qui justifie qu’on laisse des gens crever de froid et de désespoir dehors alors que ça serait et que c’est tellement simple de dire non ! on arrête ça hein ?

Simple comme de changer de comportement vis-à-vis de la surconsommation et d’ouvrir les yeux face à la morbidité qui nous mène à laisser détruire un espace d’une beauté unique : la planète avec notre production de machins qui ne font que notre malheur à tous…

Simple ouais de se remettre un peu à penser… à réfléchir comme on le faisait dans nos vieilles très vieilles années 70…  » L’an 01 on arrête tout on réfléchit  » non ?

Il y a des pays aujourd’hui où on ne meurt ni de faim ni de froid dans la rue… Des pays où on agit pour par et avec les populations afin de leur rendre la conscience que nous avons tous eue un jour : qu’il n’y a pas à confier son existence à qui que ce soit mais à en être responsables individuellement et collectivement et qu’un monde dominé par le pouvoir de l’argent et par la peur de l’autre est un monde sans âme…

Il y a des pays et des gens qui œuvrent à rendre la solidarité et la fraternité aussi nécessaires que la nourriture partagée… Pas la peine de les citer qui veut savoir sait…

Et puis il y a Gaza un an jour pour jour bientôt… et puis il y a le scandale ici tout près dans notre pieu ! Avec ce ministère de l’immigration et de l’identité nationale plus répugnant que d’être marqués au fer rouge je t’assure !

Tu as raison de publier la phrase de ce type aujourd’hui car elle est à dégueuler… Ouais à dégueuler vraiment… Comme le disait Léo : « L’âme de certains individus m’empêchera toujours de croire en dieu… »

Aussi infâmant et honteux que le milliard de mômes et d’adultes qui va crever de faim bientôt quelque part pour que nous autres les lustucrus du monde riche on en ait plein la panse ! Lire Jean Ziegler et se répéter que nous produisons et gaspillons chaque jour de quoi nourrir deux fois le nombre d’habitants de la planète… Et arrêter de se la jouer coupables ça ne fait qu’ajouter à notre mépris de l’action commune et je regrette cette action elle est totalement politique et sociale d’abord…

C’est parce que des milliers de gens durant des siècles se sont battus politiquement et socialement qu’on a tous aujourd’hui dans ce monde dit « civilisé » la possibilité de disposer de nos vies et non pas d’être esclaves des possédants et des maîtres comme l’ont été nos aïeux ouvriers et paysans misérables.

Ce qui est totalement insupportable aujourd’hui et le fait d’une bêtise sans fond c’est comme le disait Deleuze en s’adressant aux jeunes : nous avons cessé un jour d’avoir conscience des autres et de nous révolter… Nous ne sommes en fait que des gentils petits ânes !

Louis a dit très joliment et poétiquement parce qu’il est bien plus paisible et cultivé que moi ce que j’essaie d’exprimer là avec tant de maladresse…

Lorsque j’étais enfant j’interrogeais mon grand-père qui laissait chaque soir dans le placard une assiette avec de la nourriture qu’on ne mangeait pas… Il me répondait que c’était la part du pauvre qui viendrait la chercher et il y avait souvent des gens qui passaient demander à manger…

Déjà ça me p
osait des questions terribles et aujourd’hui j’ai pigé depuis longtemps que si des gens crèvent de froid dehors c’est pour qu’on accepte de ne plus se révolter…

Écrire ça c’est déjà être subversif et dérangeant…

Merci pour cet appel que tu lances et pour l’émotion humaine qu’il renouvelle et que nous avons à cœur de partager. Faire de la politique c’est d’abord être solidaires et rien ni personne ne pourra nous empêcher de l’être. Bientôt nous retrouverons notre conscience commune et nous déferons ce monde brutal et infect !

Alors on continue !

Dominique

Commentaire n°26 posté par Dominique le 16/12/2009 à 02h39

Leur répondre ? Ou vous laisser le faire ?

Citer Léo Ferré… et son « Et… Basta ! » tellement long que je doute que vous preniez le temps de le lire en entier à défaut de pouvoir l’écouter en entier.

091216_Ferre_Et-Basta.jpg

Dire que cela me touche. Que j’aurais voulu vous laisser une image de Louis Fleury, peut-être ce « Derrière la porte » où il ne faudrait pas laisser celui qui attend et dont le cœur brille comme une étoile… ou d’autres encore, de celles qui disent mieux que je ne saurais le faire ce qui est le problème à résoudre.

Celui que pose Liza dans l’un de ses commentaires.

Comment le sixième pays le plus riche du monde peut-il laisser ses habitants mourir de froid dans la rue ?

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102 commentaires à propos de “Des mots… Kerfon et Dominique Le Boucher”

  1. Je n’ai rien à ajouter, et merci pour les textes que tu nous mets !! Saine colère !!

    Bises de nous deux; 
    PS: je n’ose plus mettre….belle journée !!

    • Merci à toi…

      Et, si ! Patriarch, je te souhaite, je vous souhaite à tous les deux, une magnifique journée.
      Ce sourire que je t’adresse, je voudrais que tous l’aient et le partagent avec ceux qui ont du mal à l’imaginer.

      Bises affectueuses à partager aussi.

  2. Pour Ferré, Je me suis dit : je vais le lire en entier…Je me suis arrêtée à « Mouches vertes des prairies du double… Je vous ai créées. » Je n’arrive plus à suivre…
    Je suis loin de tout comprendre…Et c’est assez indigeste donc impossible de lire en une fois…Mais j’irai jusqu’au bout, je te le promets !

    • C’est un texte difficile… Je crois qu’il faut le lire à tête reposée.

      Ferré, il faudrait l’écouter plutôt que de le lire, parce que c’est aussi dans les gestes qu’il transmettait le sens de ses textes. Mais il n’est pas possible de le voir en entier.

      J’ai pourtant cherché…

      Je sais que tu feras ce que tu pourras… alors, je n’ai pas besoin de cette promesse, mais merci de me l’avoir faite.

  3. Elle a visé juste, Polly : nous avons peur les uns des autres…Nous sommes gouvernés par le pouvoir, l’argent et la peur ! Comme vient de me le dire ma fille de 19 ans, nous avons peur de ceux que nous ne connaissons pas, qu’ils soient SDF ou non…

  4. Merci pour cette autre couche… de toute façon on accumule et au bout d’un moment on explose..; je voyais certains articles et j’avais décidé de ne plus m’en mêler avec ce sentiment d’impuissance que l’on a souvent face à des faits qu’on a l’impression de ne pas pouvoir changer en dehors des périodes électorales…Si seulement tous ces articles pouvaient changer quelque chose, j’en ferai un tous les jours et sur des sujets différents tellement car il y a  dire…gros bisous mon amie et souhaitons que nos petits articles mutlipliés agissent et face changer les regards tout d’abord, puis les choses ensuite….

    • Je ne sais pas… mais j’espère que cette campagne, que je ne considère pas comme une lutte « anti-Sarkozy », portera ses fruits.

      Changer de regard… et changer les choses…

      Oui, ce serait bien.

  5. Tout émue par cette magnifique solidarité humaine…Que nous cessions d’avoir honte d’avoir une maison pour nous abriter… Que personne n’ait à dormir à la belle étoile. Peut-on encore parler de belle étoile quand il fait si froid…
    Marlou

    • C’est un peu ce qu’il faudrait.

      Nous n’avons pas à avoir honte de ce que nous possédons, d’avoir un peu plus de chance…

      Nous pouvons avoir honte si nous ne faisons rien alors que nous le pourrions.

      Ce que nous faisons dans le monde virtuel n’est pas le plus important.
      Ce sont nos actions, au coin de notre rue, qui le sont.

      Merci, Marlou.

  6. ils sont magnifiques ces textes, merci de nous les avoir fait partager. Je me sens également impuissante, je pense à eux, je tente d’expliquer à mes enfants que nous sommes des « nantis », que les petites pièces qu’ils déposent, les jouets et livres qu’ils remettent au secours populaire ne donnent pas pour autant  un toit à ceux qui ont froid…

    • Merci à toi pour ce partage…

      Chaque geste, si petit soit-il, est important.
      Continuons d’agir dans notre réalité.

  7. ça fait chaud au coeur ce billet…
    vraiment, et tous les comm qui s’ensuivent, comme hier…
    parce que l’on sent une implication collective
    il y a deux ans, j’ai accueilli plusieurs fois un jeune adulte à la rue, mon fils aîné n’avait que 17ans, il l’a croisé lors d’une manif, un midi il est venu avec lui manger à la maison, sans prévenir ni rien, sûr que ça ne me poserait aucun problème, et je l’en remercie.
    Nous n’avons pas fait de chichi, chacun a pris une grosse cuillère du contenu de son assiette, puisque nous étions tous pressés, et on a constitué une huitième assiette sans souci… que mon fils a prise, lui donnant la sienne, puisque c’est lui qui l’invitait. Je n’ai rien eu a dire, ça s’est fait sans aucune directive… Et dans ces moments là, on est fière de ses enfants, je te le dis…
    « ça va les gars vous ne manquez de rien »
    « non me répondit-il »
    je ne savais alors pas…
    et puis il lui est arrivé de sonner deux autres fois à notre porte dans les trois mois qui suivirent… « excusez-moi de vous déranger pendant le repas, mehdi (mon fils donc) est là? »
    « oui, un instant je vous prie »
    et mon fils le fit entrer puisqu’il n’avait pas où manger… ni de quoi…
    mais il insista pour dormir au centre d’hébergement à chaque fois…
    des semaines s’écoulèrent puis il vint sonner à ma porte me remercier pour ces trois repas. Il était bien vêtu et tout fier, avait trouvé un emploi, il venait m’en informer, heureux et nous remercier, parce que si pour nous ce n’était vraiment rien, lui en revanche ça lui avait donné un sacré coup de booster de partager des repas de famille avec des rires et de chaleur, et ça ne lui était pas arrivé autrement.
    voilà, alors si simple que ça, si peu que ça, au point qu’on se dit avec le recul qu’en grattant un peu on aurait pu savoir qu’il avait besoin de plus…on en a presque honte de n’avoir pas insisté davantage
    mais c’était déjà la lune
    depuis, je suis plus ardie à m’enquérir de la réalité, derrière les camouflages dignes et souvent mensongers d’ailleurs…

    ce qui me vrille c’est qu’on en soit rendu comme par temps de guerre à devoir procéder individuellement pour palier les manques structurels au niveau de l’état et des régions mais surtout des municipalités…
    c’est si difficiles d’ouvrir les salles de fêtes ou les gymnases la nuit?
    c’est si difficiles pour les restos de proposer la part du pauvre (une assiette de frites, une soupe? j’ai aussi travaillé « en cuisines » quand j’étais étudiante, il y a toujours du rab décent qui pourtant doit partir à la poubelle pour des questions de principe…
    je me souviens d’avoir vu dans des fast food des sandwiches aterrir dans les poubelles 10 minutes après préparation, parce que pour cause de charte qualitative interdit de les vendre moins chaud… et jamais c’était mis de côté pour ceux qui manquent…
    quand je pense que nous, les familles on met au frigo et on réchauffe, et on se contente parfois de nourriture qui a un peu défraîchi et qui a séché après réchauffage… mais les restos non, ils ne donnent pas…
    pourtant ya toujours une arrière cour hein, une porte dérobée pour respecter la dignité des uns et l’image des autres… mais non, ça jette
    et ça me désespère…

    si on te fait tous des tartines comme ça, tu vas en avoir pour la nuit!!!
    lol
    gros bisous à toi

    • L’implication est grande, c’est vrai.

      Le sujet est grave, même si je sais que d’en parler une fois par an ne résoudra pas le problème.

      J’ai envie de te remercier, pour le partage de cette expérience qui a sans doute été vécue par d’autres…
      Te remercier aussi pour les questions que tu poses.

      Il y a un grave problème de société. Je ne sais pas comment il se résoudra.
      C’est vrai que de la nourriture part à la poubelle, qu’elle est aspergée d’eau de javel pour ne pas être consommable… Pour des problèmes de « droit », de loi, de peur de ce qui pourrait arriver et dont le magasin ou le restaurant pourrait subir les conséquences juridiques.

      Alors, devant ces poubelles pleines à craquer de ce qui ne peut plus être consommé, d’autres meurent de faim.

      Merci, merci pour tout, même pour la longueur de ton message. Tout ce que tu as dit devait l’être.

      Gros bisous à toi.

  8. Depuis les beaux jours, je n’ai pas repris complètement mon blog…Au retour des vacances, j’ai publié quelques articles (domaine pédagogique)qui m’ont amené de nouveaux visiteurs…Et je n’ai pas rétabli tous mes contacts…Les articles d’aujourd’hui sont l’occasion de revenir chez toi…
    En publiant mon texte « un bel homme » ce matin, je ne m’attendais pas à ce qu’il tombe dans une journée très orientée dans le même sens…Merci du relais que tu fais! Et demain, j’en remets une couche!
    Bonne soirée, Quichottine.

    • Merci, Robinson.

      Je sais que je n’ai pas non plus depuis longtemps fait le tour de mes anciens visiteurs.
      Mais je suis contente que tu sois passé, vraiment, et que tu aies aussi relayé ce message.

      Passe une belle journée, Bisous.

  9. « Faire de la politique, c’est être solidaires et personne ne nous empêchera de l’être »
    Ah ! comme je suis d’accord avec ce que dit Dominique Boucher et merci de nous faire part de son billet

  10. Les hommes politiques ne gouvernent pas: ils s’approprient le pouvoir! Et qu’un salaire ne suffise pas à payer un loyer, ils s’en fichent, leurs poches sont pleines, alors, que voulez-vous de plus???

  11. Beaucoup d’émotion à lire ton billet, Amielle. Je connaissais ce texte de Kerfon le celte. Poignant poème… et grosse colère de Dominique LB.
    Soyons nombreux à exprimer notre colère. Gros bisous, tout plein.

    • Merci, ma Dame de l’Océan.

      Je sais que tu te bats aussi, et ton combat est important.
      Prends soin de toi, Amielle.

      Gros bisous tout plein.

  12. Je ne suis qu’un commentaire de plus, qui vient enfler le raz-le-bol de tous ces bloggeurs que je ne connais pas. Si seulement cette colère virtuelle pouvait être le grain de sable qui fera grincer les dents des marionnettistes qui tiennent toutes les ficelles de nos vies… Merci, Quichottine, d’accueillir ce débat. Je sais bien que tu n’es pas la seule, mais je te le répète : tu es un catalyseur.
    Et pourquoi ne pas emprunter les mots de la chanson « viser le lune, ça ne me fait pas peur…Mais toujours le poing levé ».

    • Merci, Galet.

      Je crois pourtant que sans le relai que nous passons de blog en blog, le mien n’aurait rien apporté.

      Pour le reste… j’essaie seulement de garder le cap que je me suis fixé et mes mots.
      J’espère que vous le comprendrez.

  13. tu sais que rien qu’avec un petit pourcentage du budget militaire il n’y aurait plus personne dans les rues à mourir de froid ..

    tu sais qu’à bordeaux il y a plus de 10 000 logements vides..

    des solutions il y en a …c’est la volonté qui manque…le capitalisme se nourri du chômage et de la misère

    tu sais comme j’aime le mot partage …

    besos
    tilk

    • Oui, je le sais…

      La misère… Tu vois, plus j’y pense, plus je me dis que si l’on n’y remédie pas, c’est pour nous laisser comme une menace : « si vous n’entrez pas dans le moule, voilà comment vous finirez ».

      Le bâton dans une main, la carotte dans l’autre… et quelqu’un a dit que nous étions des ânes, nous marchons.

    • Je crois que peu de pays peuvent se targuer de ne pas connaître la misère…
      Comment font les sans-abris chez toi ? Il y fait si froid en hiver !

  14. Bonjour La Douce – je ne changerai pas , des passages toujours très rares parce que tu le sais , mon blog est d’une autre nature , pratiquement à l’opposé du tien MAIS vois-tu , c’est moi la bagarreuse qui vient chercher un peu de repos chez toi , un peu de cette douceur – mes combats contre l’infâmie , dont la dernière a consisté à renvoyer dans leur pays en guerre , des hommes démunis , les Afghans , sur diligence de l’infâme ministre appuyé par ses accolytes racistes , le besson qui me fait vomir …ça m’a fatigué ! je lui ai souhaité un noel à ma façon et tous ceux et celles qui voudront y participer seront les bienvenu(e)s – Surprise de trouver chez toi ce que je vois aujourd’hui , toi qui ne fais jamais de politique ( mais ce n’est pas de la politique en fait )  Ce texte m’a été offert par Renard que je remercie – je ne l’ai pas mis en ligne et compte le faire plus tard – nous ne seront jamais assez nombreux pour dénoncer la forfaiture d’un gouvernement qui n’agit qu’en fonction d’intêrets privés dont il est le premier bénéficiaire 

    • Il n’y a aucune raison que tu changes… mais j’avoue que j’apprécie ta visite aujourd’hui.

      Ici, depuis deux jours, ce n’est pas vraiment la douceur que tu trouveras, mais seulement un moment de réalité.

      Je suis passée chez toi… ton article est superbe. Tu écris toujours à merveille et je ne pouvais qu’approuver ce que tu as dit.

      Je ne fais pas de politique… j’ai seulement pris un relai et parlé de ce qui me semble être important.

      Tu sais que je crois que la vie l’est. Alors, je la défends.

      Renard a été relayée a de nombreux endroits, elle a fait un travail magnifique.
      Merci à toi aussi, quand tu le relaieras.

      Je t’embrasse.

  15. Ma colère est beaucoup trop directement « colatérale » pour que je puisse exprimer quoique ce soit sur le sujet. Merci à vous qui portez la voix de ceux qui ne le peuvent pas.
    Et non je n’ai pas mauvaise conscience, je pourrais peut-être plus un temps, au prix de ma santé, ce qui aboutirait à ne plus pouvoir rien faire.
    Un jour peut-être, je pourrai dire ou mieux, celui auquel je pense pourra dire. Mais que de chemin avant d’en arriver là. Pendant ce temps, ceux par qui ce malheur est arrivé dorment tranquilles.
    Pardon d’écrire par énigme, je ne peux pas faire mieux.
    Bises Quichotine et encore merci.

    • Je le sais, et je pense que tu sais que je te comprends.

      Prends soin de toi surtout, Jeanne.
      Je t’embrasse très fort. Tiens bon !

      Juste un merci…

  16. Parler,écrire,agir
    faire ce que l’on sait faire
    ne pas fermer les yeux,ni la porte
    c’est ça aussi la solidarité et redonner le gout de vivre à ceux qui ne font que survivre…
     Depuis que je cherche du travail (pour la première fois de ma vie,j’ai bien choisi la période)..Je suis plus consciente combien la chute peut être rapide et sans frein..comme pour tous ceux qui se retrouvent sans personne,sans toit..sans rien.L’espoir diminue, comme tu dis ,pour beaucoup..
    Bel article ,en tous cas!!
    bises  Quichottine

    • Faire ce que chacun peut…

      J’espère que tu retrouveras très vite du travail, Angel.
      Aujourd’hui, c’est le plus important.

      Bises à toi.

  17. prendre parti c’est déjà faire de la politique , la politique s’occupe deore vie il faut s’occuper d’elle;   pour revenir  à ce sujet , c’est vrai on a peur  de demander à un SDF de venir chez soi;  j’en ai pourtant hébergé  un une fois qui s’était perdu pour arriver chez nous ! mais la peur était là.. *Il faudrait qu’on descende plus souvent ans la rue ou du moins faire du  bruit, quand on peut en parler il faut le faire; notre petit geste n’est pas grand chose mais il a le mérite d’exister  ! et d’autres nous suivrons  j’espère .. il faut que ce monde sans âme , ce monde du profit à tout prix ,cesse!
    Je n’ose pas m’acheter des vêtements chers  ; j’ai l’impression que c’est indécent par rapport à toute cette misère .. je donne quand je peux ..
     Quand il fait si froid ,je pense aux sans -abris ; moi qui suis au chaud dans ma maison .Je rêve de gagner au loto(il faudrait qu je joue   )et de loger le plus de gens possible !
    bises

    • Un monde du chacun pour soi en espérant que Dieu sera là pour les autres… je crois que Dieu ne suffit pas.

      Alors, le peu que nous ferons, chacun dans notre réalité, sera toujours ça de fait.

      Merci, Fanfan.

  18. Dans des moments comme celà ou l’on voudrait effacer toute la misère du monde, la colère et la révolte est parfois salvatrice.
    Une petite voix espiègle a dit :
    « le Paradis c’est les Autres ».

    • Je ne sais pas…

      La colère va-t-elle changer les choses, ou même nous donner la force de prendre à bras le corps ce rocher qui barre notre route pour le broyer à jamais ?

      Je ne sais pas…

      Je me dis que personne ne peut rien tout seul, il faut que tous s’attellent à l’ouvrage pour que ça change.

      Le Paradis existe-t-il ?… de l’autre côté du miroir, tout est possible, mais personne ne sait comment le traverser.

  19. et c’est vrai que c’est désespérant qu’on n’en parle qu’à l’arrivée des frimas chaque année… et que parler ne suffit pas
    mais ne pas au moins parler est inacceptable!!!

    le silence tue.
    ne nous taisons plus
    et ne continuons plus à suppléer silencieusement, religieusement aux manques de l’état.
    notre abnégation sert parfois le maître capitalisme…le plus souvent même.

    bisous cryogénisés!

    • Peut-être parce qu’en chacun de nous il y a ces mots qui disent que la misère est plus supportable au soleil ?

      En tout cas, c’est vrai que l’on ne devrait pas se taire les autres jours non plus…

      Trouver des solutions est possible.

      Bisous à toi…

  20. Comment faire ?

    Et toi tu nous abrites dans ta bibliothèque où nous nous réfugions pour nous apaiser

    Je t’embrasse

    • J’ai laissé la porte ouverte…

      Ceux qui veulent peuvent s’y abriter, et ceux qui ne le veulent pas sont libres de passer.

      Merci à toi d’être là.

      Je t’embrasse fort.

  21. Des gens meurent dans la rue? C’est la grippe A pour sûr! encore de ces dangereux réfractaires qui refusent de se faire vacciner au nom de je ne sais quelle idéologie selon laquelle ce serait monté de toutes pièces pour renflouer les laboratoires. Faire peur aux gens? alors là! je n’en crois rien…

    Oh et puis zut… arrêtez de parler et de dire n’importe quoi! vous allez me faire rater le communiqué sur l’état de santé de Johnny.

    Ah ça y est! voilà je l’ai raté… à cause de vos fariboles! bon puisque c’est comme ça je vais au restau et je verrai ça aux prochaines infos… heureusement qu’il n’y a que ça aux infos.

    Allez! tchao …. pantin! et à la prochaine, quand ils m’auront mis les nouveaux fils de marionnette… les blindés, ceux à l’épreuve de la réflexion et de la critique

    • Je t’ai lu… et, comme dans d’autres commentaires, j’ai vu que toi aussi tu réfléchissais et que tu savais ce qu’il faut dire pour que, peut-être, ça change… même un peu.

      Merci, Alphomega.
      J’espère seulement ne pas avoir gâché ta soirée avec ces trois billets consacrés au « buzz » de la blogosphère.

      Promis, je retourne à mes rêves.

  22. J’ai aimé les vers de Kerfon et la révolte de Dominique même si elle va très loin en disant que « si des gens crèvent dehors c’est pour qu’on accepte de ne plus se révolter ». …….. Je crois que l’homme est profondément égoïste et que même si on est  la conscience collective progresse, va t’elle permettre la révolte. Je le souhaite.

    Merci pour ce billet à quelques jours de Noël pour qu’on n’oublie pas ceux qui souffrent.
    Bises

    • Elle va très loin… mais je sais qu’il y a beaucoup de vrai dans ce qu’elle dit.

      Merci à toi d’être là.

  23. Voici les mots que j’avais mis en ligne sur art blog. Je suis fatiguée ce soir pour en dire plus. A bientôt.
         Paris 2009. Il neige !

    Le voile de la grande mère recouvre les immeubles.

    Les voitures hésitent, tout se calme.

    Dedans ce n’est plus vraiment le cocon, ce n’est plus vraiment l’innocence, mais il fait encore chaud.

    Mais dehors ?

    Dehors, je souffre pour ceux qui ont froid.

    J‘ai honte à la République, honte aux nantis, honte aux indifférences.

    Est-ce que pour ceux qui grelottent, la neige, l’humidité qui est pire que le froid, est encore une incitation au rêve ?

    Il paraît que mourir de froid n’est pas une mort si terrible, on s’engourdit lentement pour ne plus se réveiller.

    Et mourir de honte ? adamante

     

    • Merci pour ce partage.

      Le buzz est encore en ligne, j’espère qu’il est efficace, mais, ce qui compte, c’est ce que chacun fait autour de lui, pour ceux qui ont moins que lui. Chacun à sa mesure… Le mieux possible.

      J’espère que tu vas mieux aujourd’hui.

    • Merci. C’est vrai que lorsqu’on pense à eux, cela permet de relativiser les soucis quotidiens.

      Bisous.

  24. Merci pour cette autre couche… de toute façon on accumule et au bout d’un moment on explose..; je voyais certains articles et j’avais décidé de ne plus m’en mêler avec ce sentiment d’impuissance que l’on a souvent face à des faits qu’on a l’impression de ne pas pouvoir changer en dehors des périodes électorales…Si seulement tous ces articles pouvaient changer quelque chose, j’en ferai un tous les jours et sur des sujets différents tellement car il y a  dire…gros bisous mon amie et souhaitons que nos petits articles mutlipliés agissent et face changer les regards tout d’abord, puis les choses ensuite….

  25. Merci pour cette autre couche… de toute façon on accumule et au bout d’un moment on explose..; je voyais certains articles et j’avais décidé de ne plus m’en mêler avec ce sentiment d’impuissance que l’on a souvent face à des faits qu’on a l’impression de ne pas pouvoir changer en dehors des périodes électorales…Si seulement tous ces articles pouvaient changer quelque chose, j’en ferai un tous les jours et sur des sujets différents tellement car il y a  dire…gros bisous mon amie et souhaitons que nos petits articles mutlipliés agissent et face changer les regards tout d’abord, puis les choses ensuite….

  26. Merci pour cette autre couche… de toute façon on accumule et au bout d’un moment on explose..; je voyais certains articles et j’avais décidé de ne plus m’en mêler avec ce sentiment d’impuissance que l’on a souvent face à des faits qu’on a l’impression de ne pas pouvoir changer en dehors des périodes électorales…Si seulement tous ces articles pouvaient changer quelque chose, j’en ferai un tous les jours et sur des sujets différents tellement car il y a  dire…gros bisous mon amie et souhaitons que nos petits articles mutlipliés agissent et face changer les regards tout d’abord, puis les choses ensuite….

  27. merci d’avoir choisi notre petite fabrique d’écriture dans laquelle nous t’accueillons avec joie.
    J’ai lu moi aussi cette phrase ainsi que la vidéo qui l’accompagne sur quelques blogs amis et je vais la mettre sur mon blog avant Noël. Et tant pis si on m’accuse de faire la propagande de la peur et du mal être et tant pis si je résiste à la mélodie du bonheur véhiculée par des blogs hédodistse à tout prix qui eux ne craignent pas de véhiculer la culpabilité, et tant pis si on me dit encore une fois que je regarde  du mauvais côté de la lorgnette!
    Ce qui me chagrine un peu c’est que c’est toujours la même chanson au même moment, un peu comme si on était surpris de découvrir le froid en plein coeur de l’hiver!! mais les mal logés, ils ne sont pas là qu’en hiver!
    bises Quichottine

    • Merci pour votre accueil, Azalaïs.

      Merci aussi pour ce que tu feras… je sais que nous prenons des risques, parce que les grincheux vont interpréter notre action et nous la reprocher.

      Mais je sais aussi que tu as toujours fait ce qui était nécessaire.

      Je suis d’accord… on devrait s’en occuper toute l’année… Mais qui sait si ce ne sera pas le cas un jour prochain, si les politiques se penchent sérieusement sur ce problème ?

      Je t’embrasse fort, Azalaïs.

  28. Dominique dit ce qu’une majorité pense.
    Penser est insuffisant. Nous sommes frileux et nous n’osons rien pour ne pas bousculer nos privilèges de nantis.
    Touche pas à ma chaleur!
    Touche pas à mon foie gras!
    etc.
    Nous sommes une majorité silencieuse et solitaire, non pas solidaire.
    La solidarité est dépassée, elle était là quand nos aïeux avaient tous froids et se serraient les uns contre les autres, et la minorité bien chauffée restait indifférente avec sa charité bien ordonnée.
    On ne refera pas sapiens. Dès qu’il possède quelque pouvoir, il en abuse. On ne refera pas sapiens, mais il se défera tout seul. J’ai comme l’amère conviction qu’il est pulsé par Thanatos. Cette pulsion de mort qui l’habite se concrétise chaque jour davantage.
    Sauf qu’il y a cette majorité, celle qui crie mais qui ne résiste pas à la surconsommation. La décroissance sera pour nos enfants, une décroissance obligatoire, ils n’auront plus le choix. Mais pendant ce temps, où voit-on des freins? Pas dans les décorations lumineuses qui surgissent de ci de là, ce dégueulis de guirlandes de l’abondance. Pas non plus dans le soutien ferme de résistants qui dénoncent depuis tant d’années les escrocs de la finance.
    Les combats ont cessé faute de combattants, l’individu est désormais coupé des autres. La littérature a disparu de l’école au profit des mathématiques, les valeurs en ont été perdues. Et ce ne sont pas celles véhiculées par le sport qui vont les remplacer! Mazette! Le nouvel élève est déjà grand, égocentré et seules ses jouissances l’intéressent.
    Regarde le dans la rue, les oreilles closes par des écouteurs.
    Donner à celui qui tend la main dans la rue, participer aux resto du coeur et cie nous dédouanne de tout autre action.
    Qui fera entrer un SDF chez lui?
    C’est tellement mieux d’installer des tentes?
    Qui offrira un repas complet dans la chaleur de sa maison au premier clochard rencontré dans la rue?
    Qui?
    A y regarder de près, c’est quasi impossible. Nous avons tellement peur les uns des autres.
    ..
    La démocratie est imparfaite, mais elle aussi nous sommes en train de la perdre! Pas seulement en France…
    Colère Quichottine, colère… mais le jour où la majorité se réveillera enfin, si je suis encore au monde, je participerai à la révolution.

    Désolée d’avoir été si longue, et si cafouilleuse aussi.

    Bisous tendres à toi.

    • D’accord avec toi…

      Nos enfants n’auront plus le choix.
      Mais nous l’avons peut-être encore.

      Tu vois, il y a longtemps que je pense que les mathématiques et le sport ne véhiculent pas forcément ce qu’il faudrait auprès des générations à venir.
      Faisons-leur faire de la musique… jouer ensemble et non les uns contre les autres…
      Faisons-les étudier ceux qui pensaient avant nous, ceux qui croyaient encore en l’homme…
      Montrons-leur les « ratés » de l’Histoire, pour en tirer leçon.

      Et puis, apprenons à nous connaître… C’est l’inconnu qui fait peur.

      Je ne suis pas sûre que d’installer des tentes soient une bonne chose. C’est reculer pour mieux sauter.

      Offrir un abri chez soi… un repas… un moment de partage… ?
      Bien sûr que j’y ai pensé… mais tu as raison, j’ai eu peur. Peur de cet étranger que je ne connais pas.

      Alors, partager avec lui un regard qui ne soit pas de mépris, un sourire, un café apporté rien que pour lui, un sandwich acheté pour lui….

      Peut-être pour rien… mais peut-être pour un peu plus.

      Tu n’as pas été longue.
      Je crois que ce que tu as dit devait être dit.

      Merci Polly.

  29. Je sais que tu n’aimes pas la politique et pourtant le fait d’avoir restitué en quelques lignes les promesses d’un Président et voilà  la biblitohèque transformée en forum (ou en agora c’est selon) … Mais c’est ça aussi une bilbiothèque. Un lieu de paroles ..
    Hier soir déjà j’avais lu attentivement le billet de Dominique. Parce qu’il parlait de Ferré de Jean Ziegler et de Deleuze. Sans doute. Continuons donc  de déranger . Continuons la subversion. Ecrivons. Parlons.  Merci Dominique.
    Merci Quichottine … Demain je prends le relais … Et j’espère bien être
    subversive !

    • La Bibliothèque est un lieu de paroles… elle l’a toujours été, même dans le silence de nos soirées de contes alors que vous vous partagiez des coussins de toutes les couleurs au coin du feu.

      Je n’ai pas peur de déranger, parce que j’en ai toujours fait à ma tête. Mais je suis heureuse que tu prennes le relai. Je sais que tu le peux, et que tes mots seront sans doute encore plus forts que les miens.

      Tu as pu comparer les actions d’autres gouvernements, voir d’autres modes de vie.
      Tu as le pouvoir des mots, tu sais toucher, convaincre…

      Alors, je vais continuer aussi, chez toi, chez vous tous… et ici, il restera le message que je déposerai ailleurs, pour qu’il soit vu, encore.

      Merci, Liza.

  30. Inutile de dire que je suis d’accord avec toi, comme je l’ai déjà dit à Mamy Ariane, Renard, Philippe, etc. … Très bientôt je relaierai cet appel … mais je le ferai en comptant une vieille aventure qui peut faire encore plus froid, au corps et au cœur de tous, pas seulement aux SDF ….
    En attendant, je reviens …. ravi de te retrouver !

  31. « mais je le ferai en comptant une vieille aventure « 
    Je voulais écrire « en contant …« , évidemment !

  32. « Comment le sixième pays le plus riche du monde peut-il laisser ses habitants mourir de froid dans la rue ? »
    Je n’ai pas grand chose à ajouter… Les politiques ne sont là que pour ergoter, c’est tout…
    Et tu vois, je viens de me rendre compte de mon égoïsme, sans le vouloir, après être rentrée chez moi, cet après-midi. Histoire de famille, après le décès de la » dame au fauteuil blanc »… histoire comme il en existe des milliers sans doute…. perte de travail, divorce et le pas n’est pas très loin de se retrouver à la rue… et cela juste avant Noël. Pas besoin d’aller chercher bien loin. La souffrance est là, tout près et on ne la voit pas, pas parce qu’on est aveugle ( ça existe aussi, bien sûr) mais aussi parce que celui qui se trouve en face de nous a sa fierté… et préfère dire que tout va bien. (c’est la face cachée du désarroi)
    Excuse-moi de t’avoir raconté tout ça…. Mais je ne me sens pas très bien en ces moments de fêtes, et surtout cette année. Et si quelqu’un à côté de chez moi n’a pas de logement, j’en ai un à offrir, je le dis ici mais je l’ai dit aussi au maire de ma commune…. (facile, tu me diras…)

    • Tu sais… je crois que chacun fait ce qu’il peut… et je pense aussi que les politiques n’ont pas compris qu’ils pouvaient agir, pour de vrai, en oubliant les querelles politiciennes et en s’unissant pour régler les problèmes qui peuvent l’être.

      On a du mal à regarder, souvent… mais ceux qui sont dans la panade ne le montrent pas, le plus souvent. Ils ont une certaine fierté.
      Quand on s’en rend compte, il est déjà trop tard…

      Tu as tellement raison !

      Non… pas si facile, je crois.
      Je sais que nous sommes nombreux à faire ce que nous pouvons… mais je sais aussi que c’est insuffisant et que des mesures pourraient être prises à plus grande échelle. Il suffirait de le vouloir vraiment.

      Merci pour ce que tu fais, Petite Elfe. C’est important.

  33. Léo qui disait :  » Nous aurons la mer/A deux pas de l’étoile/Les jours de grand vent/Nous aurons l’hiver/ Avec une cigale/ Dans des cheveux blancs/Nous aurons l’amour/Dedans tous nos problèmes / Et tous les discours/ Finirons par je t’aime/ Vienne vienne alors/ Vienne l’âge dor
    Il viendras

    • L’Âge d’Or…

      C’est aussi un concept quichottesque. Il devrait être quichottinien.

      Je le voudrais aussi, intensément.
      Merci, Iloufou.

  34. OUI mais !
    bien souvent les SDF, les vrais,pas ceux que Don Quichotte paye pour faire de la figuration à la journée dans ou devant les tentes… (ben si j’avais eu de la pub flash sur mon ordi, ils payent les figurants…) (parceque les vrais SDF sont bien trop fatigués ou ras le bol pour se mobiliser …) ,
    enfin les vrais SDF ne veulent pas choisir un autre mode de vie, bien souvent (pas toujours) et refusent toutes propositions où un minimum de règlement s’impose…

    j’ai un fils adoptif (dont vous pouvez lire l’histoire sur mon blog, rubrique JORDAN, il a fait 8 mois d’HP hôpital psychiatre ; il me réclamait M’an Sors moi de là je VEUX ETRE SDF avec un chien !) et  il connaissait tous les SDF du coin ,
    bien sûr il aurait fallu que je passe 2 fois par jour avec pizzas chaudes pour tous, cigarettes et alcool !

    Savez-vous que ces jeunes à chiens, ils sont hébergés tous les soirs dans des foyers, s’ils ont un chien c’est pour éviter de se faire embarquer par la Police –

    quand aux adultes, accidentés de la vie : OUI il faudrait que la SOCIETE dépanne ces gens au chômage subit, divorces ruineux, maladies etc…  OUI la LOI devrait prévoir une période de sercours et assistance –

    personnellement je me suis retrouvée « à la rue avec 3 BB moins de 2 ans et demi adoptés » sans ressources , maison vendue enchères, pas de pension …en cours divorce, insolvable…
    et bien je n’ai eu AUCUNE AIDE de l’Etat ; je n’avais pas de sécu, et plus d’alloc familiales (adoption en cours)

    est-ce une façon de traiter une femme en divorce, du jour au lendemain, abandonnée avec 3 BB, à la rue, huissier prêt à venir ordre expulsion, ????

    lisez sur mon blog, rubriques « fameuses histoires »  les solutions que j’ai trouvées pour nous en sortir, sans connaître la rue, à qq jours près (partie la veile de l’expulsion, enfants, et vêtements sous le bras chez une amie…)

    HONTE à l’Etat français qui a de l’argent à distribuer à l’étranger, ou les  DOM, comme Tahiti et ailleurs … mais ne s’occupe pas de ses propres ressortissants ! 

    et bien voilà un COUP DE GUEULE !

    • Ils ont découvert un mode de vie où ils sont libres… et ce n’est pas facile d’accepter les contraintes du monde où nous vivons.

      Je suis d’accord avec toi pour les accidentés de la vie, ceux qui sont mis de côté à un moment et qui ont tant de mal à remonter la pente.

      … et je comprends toute cette colère que tu ressens.

      Merci pour ce coup de gueule.

  35. ce qui mène le monde : c’est l’argent puis l’orgueil…tant qu’il y aura de l’argent il y aura toujours une personne au monde qui voudra en être le chef…tant qu’il y aura des hommes : il s’en trouvera toujours un qui se voudra plus beau et plus riche que son voisin…tant qu’il y aura des hommes : il en sera ainsi.

    • J’espère pourtant que certaines choses peuvent changer, Pat.

      Est-ce si important d’être le plus beau, le plus grand et le plus fort ?

  36. Tu vas être suprise demain … Ce sera très bref ! mais percutant … Du moins je l’espère !

    • J’ai été surprise, c’est vrai… mais finalement, ce billet à la mode Liza, c’est vraiment toi !

      Bisous, Madame.

  37. Rien à ajouter.
    Kerfon le Celte, Dominique Le Boucher et les blogopotes précédents ont dit beacoup mieux que je ne saurais le faire, ce qui est révoltant dans la société française……
    Bonne nuit ma Quich’

  38. J’ai relayé aussi sur mon blog.
    Les laisser dehors dans le froid alors que des bâtiments de l’état sont désaffectés, d’anciennes casernes, des immeubles entiers sont inoccupés et des logements ou bureaux sont vides !!!
    Il est grand temps de résoudre ce problème.

    Bises Quichottine !

  39. Alors là je suis tout à fait d’accord avec Dominique, c’est la colère que nous ressentons quand on a un peu d’humanité. Une colère digne de ce nom .. et merci de nous avoir mis ce beau poème de Kerfon.
    Quant à Léo Ferré, il avait tant de colère en lui (mais aussi d’amour) et il savait si bien l’exprimer. Un génie ..
    Dors bien douce Quichottine
    le matelot de la terre ferme

  40. je viens de tout lire et je vois que rien de plus ne peux être dit sauf peut-être « encore une parole non respectée » et qui est signe de mort d’homme et ce sans honte puisque le pouvoir est dans les mains de celuis qui les a prononcés. Je sais que nous sommes des nantis mais même en faisant des efforts les retraités n’ont pas non plus de grandes marges de maneuvre. Passe une bonne soirée avec des bigs bises

    • Chacun fait ce qu’il peut.. je sais que toi aussi.

      Merci d’être venu lire, Lili.
      Passe une belle journée.

  41. je viens de tout lire et je vois que rien de plus ne peux être dit sauf peut-être « encore une parole non respectée » et qui est signe de mort d’homme et ce sans honte puisque le pouvoir est dans les mains de celuis qui les a prononcés. Je sais que nous sommes des nantis mais même en faisant des efforts les retraités n’ont pas non plus de grandes marges de maneuvre. Passe une bonne soirée avec des bigs bises

  42. je viens de tout lire et je vois que rien de plus ne peux être dit sauf peut-être « encore une parole non respectée » et qui est signe de mort d’homme et ce sans honte puisque le pouvoir est dans les mains de celuis qui les a prononcés. Je sais que nous sommes des nantis mais même en faisant des efforts les retraités n’ont pas non plus de grandes marges de maneuvre. Passe une bonne soirée avec des bigs bises

  43. je viens de tout lire et je vois que rien de plus ne peux être dit sauf peut-être « encore une parole non respectée » et qui est signe de mort d’homme et ce sans honte puisque le pouvoir est dans les mains de celuis qui les a prononcés. Je sais que nous sommes des nantis mais même en faisant des efforts les retraités n’ont pas non plus de grandes marges de maneuvre. Passe une bonne soirée avec des bigs bises

  44. je suis incapable de dire
    Tout ce qui m’ennuit
    Belle France
    Où tu vas à présent?

    • Ce qui t’ennuie ne date pas d’aujourd’hui… mais l’espoir a tendance à diminuer, je crois.

      Pourtant, il faut faire confiance et continuer à faire chacun de son côté ce qu’on peut faire, malgré tout.

  45. je comprend cela, parce que ici super glagla, et il annonce encore plus froid, toujours sans chauffage bien sur
    bonne journee

  46. Finalement, c’est vrai, rien n’a vraiment changé….
    Et pourtant,depuis, les couleurs politiques se sont succédées…

    KERFON LE CELTE

    ****

    La Petite Marchande de fleurs

    François Coppée

    La petite marchande de fleurs

    Le soleil froid donnait un ton rose au grésil,

    Et le ciel de novembre avait des airs d´avril.

    Nous voulions profiter de la belle gelée.

    Moi chaudement vêtu, toi bien emmitouflée

    Sous le manteau, sous la voilette et sous les gants,

    Nous franchissions, parmi les couples élégants,

    La porte de la blanche et joyeuse avenue,

    Quand soudain jusqu´à nous une enfant presque nue

    Et livide, tenant des fleurettes en main,

    Accourut, se frayant à la hâte un chemin

    Entre les baux habits et les riches toilettes,

    Nous offrir un petit bouquet de violettes.

    Elle avait deviné que nous étions heureux

    Sans doute, et s´était dit: « Ils seront généreux. »

    Elle nous proposa ses fleurs d´une voix douce,

    En souriant avec ce sourire qui tousse.

    Et c´était monstrueux, cette enfant de sept ans

    Qui mourait de l´hiver en offrant le printemps.

    Ses pauvres petits doigts étaient pleins d´engelures.

    Moi, je sentais le fin parfum de tes fourrures,

    Je voyais ton cou rose et blanc sous la fanchon,

    Et je touchais ta main chaude dans ton manchon.

    Nous fîmes notre offrande, amie, et nous passâmes;

    Mais la gaîté s´était envolée, et nos âmes

    Gardèrent jusqu´au soir un souvenir amer.

    Mignonne, nous ferons l´aumône cet hiver.



    François Coppée

    1942/1908

    (Recueil Intimités)

    • Tu as raison… et merci de m’avoir apporté ce poème.

      Je le connaissais.
      Je te le disais ce matin, rien n’a changé, et pourtant, nous sommes plus riches qu’autrefois.
      Ce qu’il y a c’est que ceux de la rue sont plus pauvres encore.

      Je te sais gré pour tout ce que tu fais.

  47. depuis le temps que tu me connais tu sais bien que toutes ces choses n’ont pour moi qu’une piètre importance……

  48. ce n’est pas aprce qu’un pays a un  président qui augment arbitrairement son salaire au détriment des dépenses urgents et nécessaires qu’il est riche. Et même si, cela ne prouve pas une richesse intellectuelle qui est nécessaire pour regarder autour de soi, et VOIR autre chose que son nombril…………;;

    • Non, ce n’est pas pour cela… c’est seulement ce que disent les statistiques.

      La richesse intellectuelle, l’humanisme, c’est autre chose. Et je sais que tu as trouvé les mots qu’il fallait dans ton anti-conte. Sans lui, je n’aurais pas pu écrire ma lettre à Nicolas.

      Regarder autour de soi, avec les yeux grands ouverts, c’est le plus important. VOIR, tu as raison, il est plus que temps.

      AGIR…