Yaël Hassan, Momo, petit prince des Bleuets

Ce jour-là, j’attendais Koulou pour sa dédicace.

J’étais dans une librairie… C’est toujours un peu inquiétant pour moi de m’y rendre. Je furète, je feuillette, je parcours les quatrièmes de couverture, je m’aventure dans certains livres… et, finalement, j’empile ceux dont je veux connaître plus que les quelques pages lues en diagonale.

Ce jour-là, je devais acheter le tome 2 de Titus.

Je l’ai pris, bien entendu… et je vous l’ai déjà présenté.

MAIS…

Mais cela ne me suffisait pas. Sur un rayon, tout près, il y avait d’autres livres qui me faisaient de l’œil et, parmi eux, Momo.

– Momo ?

Oui, Momo, « Momo, petit prince des bleuets« . C’est le titre.

– Forcément. Je t’imagine mal résistant à ce titre. Le livre est bleu aussi ?

Pas complètement. La couverture avait assez de bleu pour m’attirer, mais d’autres couleurs, et, surtout, l’image de deux lecteurs, l’un très vieux, l’autre tout jeune, côte à côte sur un banc.

– Un banc ? Sous un arbre, comme dans ta quichottineraie ? Comme chez Monsieur Rostand ?

Pas tout à fait… Mais sous un arbre, oui, près d’une grande cité aux immeubles si hauts qu’ils ne rentraient même pas dans la page.

Momo…

– C’est un nouveau Petit Prince ? Il a les cheveux d’or et une grande écharpe qui vole au vent d’une minuscule planète ? À peine un astéroïde ?

Mais non… Momo, c’est un de ces enfants des cités, l’un de ceux que l’on regarde parfois de travers parce que ses cheveux sont bruns, que sa peau est bronzée toute l’année, et qu’il a un nom d’ailleurs. Il s’appelle Mohamed Beldaraoui.

J’avais lu les premières pages… ces mots qui permettent d’ouvrir la porte d’un livre ou qui la referment trop vite.

La vie n’est pas drôle tous les jours pour Momo de la cité des Bleuets. D’abord, les bleuets, il les a cherchés partout, Momo, mais jamais il ne les a trouvés. Ni bleuets, ni arbres, ni bosquets, d’ailleurs.

Et si on appelle « pelouse » le grand rectangle de terre caillouteuse où les enfants jouent au foot, c’est uniquement pour rire, bien sûr.

À la cité des Bleuets, où la vie n’est pas drôle tous les jours et où même il n’y a pas de bleuets, Momo, forcément, s’ennuie ferme. Normal ! C’est l’été. Et il n’y a strictement rien à faire l’été dans une cité sans fleurs, sans arbres et sans jardins. Il y a bien quelques coquelicots qui poussent ça et là le long de la voie ferrée toute proche, mais Momo n’a pas le droit d’aller par là-bas. Fatima, sa grande sœur, le lui a interdit. Alors, tout au long des longues journées de cet interminable été, Momo ne fait rien d’autre que de traîner dehors, plutôt du côté de la butte qui se trouve tout au bout de la cité et où personne ne va jamais. S’il préfère traîner dehors, c’est parce que, chez lui, il trouve qu’il y a déjà bien assez de monde qui y traîne déjà. Sa mère et Fatima travaillent, mais son père, lui, reste toute la journée à jouer aux cartes avec Boubakar et Mamadou, ses copains. Il ne peut plus travailler, son père, depuis qu’il est tombé d’un échafaudage. C’était juste avant la naissance de Momo. Ça fait donc bientôt onze ans. Il était tombé de l’échafaudage directement dans le coma. Quand il s’était réveillé, il avait perdu la mémoire et son travail aussi.

En plus de son père et de ses amis, il y a Ahmed, le grand frère. Il a un an de moins que Fatima mais c’est lui qui commande à la maison quand la mère n’est pas là. Parce que quand la mère est là, il ne commande rien du tout. Momo aussi commande parfois, mais seulement quand il est tout seul. Ahmed, il se prend pour le chef alors qu’il ne travaille même pas. Il pourrait pourtant, vu qu’il l’a eu, son CAP de boulanger-pâtissier ! Même qu’elle était drôlement fière, la mère, d’avoir un fils boulanger-pâtissier, le premier de la famille ! Mais Ahmed n’arrivait jamais à se lever le matin. La mère criait et lui, il continuait à dormir. Alors, il était toujours en retard et son patron l’a renvoyé. Depuis, il ne se lève plus jamais. Et puis, même quand il se lève, il préfère rester coucher sur son lit à fumer des cigarettes qui sentent mauvais.

Entre Fatima, la sœur aînée, Ahmed, qui vient juste après, et Momo, il y a encore Yasmina, et Rachid et Rachida, les jumeaux. Ce qui fait qu’ils sont huit à la maison, dix, même, avec Mamadou et Boubakar qui sont comme partie de la famille. Faut dire que les pauvres ils vivent dans un foyer Soconotra. « C’est tout, sauf un foyer » dit la mère en soupirant. Si elle soupire souvent, sa mère, c’est qu’elle a de bonnes raisons de le faire car la vie n’est pas vraiment drôle tous les jours…

Dix, ça fait beaucoup de monde…

Alors, chez lui, Momo parfois, il étouffe.

Pour respirer, il va traîner dehors, même si dehors, souvent, il étouffe aussi.

Pour respirer, il va donc jusqu’à la butte, au bout de la cité.

Là-bas, au moins, il y a un arbuste. Un banc aussi. Il s’y allonge, ferme les yeux et part sur son île déserte. Sur son île à lui, on n’entend que le bruit de la mer, que le chant des oiseaux. Sur son île à lui poussent des milliers de bleuets. Des bleuets rouges, des bleuets verts, des bleuets jaunes et même des bleuets bleus, pourquoi pas ?

Momo sait bien que son île n’existe pas en vrai, qu’elle n’existe que derrière ses yeux fermés. Mais au moins, pour partir là-bas, il n’a besoin de la permission de personne, et surtout pas de celle d’Ahmed qui se prend pour le chef, filant des claques pour un oui, pour un non, pour rien, pour tout.

L’été commence à peine et Momo pense que ce sera le plus long été de sa vie. Quand l’été sera presque terminé, Momo retournera à l’école, enfin au collège maintenant, vu qu’il entre en sixième. Il ne l’a jamais dit à personne, mais Momo aime l’école. Il voudrait même y aller toute l’année, les samedis et dimanches aussi.

Yaël Hassan
Momo, petit prince des Bleuets (p.5-9)
© Éditions Syros, 2006

Voilà… le décor est dressé, comme quelque chose d’évident, une réalité à laquelle on voudrait que l’enfant échappe. Il me touche, parce qu’il peut rêver, imaginer une île à lui, tout en sachant, comme je le sais aussi, qu’elle n’est pas vraiment au milieu de l’océan. Elle est derrière le voile que laissent tomber ses paupières entre Momo et sa réalité.

MAIS…

La directrice de l’école fait irruption dans leur vie. Elle veut que Momo lise pendant son été, elle lui donne une liste… et pour Momo, rien ne sera plus comme avant.

On le traite d’intello ? Ce n’est pas grave. Momo découvre le monde fascinant de la bibliothèque où sa sœur Yasmina va l’inscrire. Il découvre la magie des livres que l’on peut lire du début à la fin, que l’on peut interroger pour les comprendre, que l’on peut dévorer en oubliant même qu’il est l’heure de rentrer pour le déjeuner.

Son premier livre ? Le Petit Prince, bien sûr !

Il y en aura d’autres… Mais, surtout, sur la butte, LA rencontre improbable, LE rendez-vous.

Momo n’avait pas d’amis. Il en aura un désormais. Il s’appelle Monsieur Édouard et vit dans une maison de retraite.

Ce livre, ce sont des échanges que nul n’aurait cru possibles entre un vieil homme et un petit garçon. Même Momo a du mal à y croire.

Monsieur Édouard fait de Momo le « Petit Prince des Bleuets » et l’été de l’enfant, qui devait être si long, devient ce qui sera sans doute l’un des plus beaux souvenirs de sa vie, l’un des plus merveilleux et tristes, celui qui va le faire grandir et décidera de son avenir.

Que vous dire ?

Je sais que je dois arrêter mon récit, que j’ai déjà ouvert assez grand la fenêtre vers ce coin de verdure et de poésie…

MAIS…

Mais je quitte à regret ces personnages, la cité, ces livres et ces auteurs que Monsieur Édouard et Momo font revivre au fil des pages, leur donnant le rôle que devraient avoir tous les mots : ils sont découverte et, plus encore, ESPOIR.

Merci, Madame Yaël Hassan, pour ce très beau roman*.

100623 Yael Hassan

* Les vingt-cinq premières pages de ce roman de jeunesse (mais destiné à tous, de dix à 100 ans et plus) peuvent être lues sur le site des éditions Syros. Il suffit de cliquer sur ma copie de l’image de couverture (réalisée par Béatrice Alemagna) pour accéder à cette lecture gratuite.

69 commentaires à propos de “Yaël Hassan, Momo, petit prince des Bleuets”

  1. Tu quittes à regret et moi aussi, je commençais à bien entrer dans l’histoire. Merci et bon mercredi.

    • Je dois dire que je l’ai lu d’une traite… Je n’avais pas du tout envie de m’arrêter.

      Merci à toi, Solange. J’espère que tu auras passé aussi un bon mercredi.

  2. Coucou rapide, suis encore  » coincée  » …
    Bon mercredi ! Bisoux malgré tout ensoleillés.

    • Ouille ! J’espère que tu vas te décoincer et que tu ne soufres pas trop.

      Bisous sous le soleil couchant.

  3. Je suis venue, j’ai lu le début, cela m’a plu…. encore un livre à rajouter à ma longue liste…

    • Une suite vient de paraître… Il faudra que je l’ajoute à mes prochains achats.

      Je suis contente que ça t’ait plu.

  4. Il faut que je trouve ce livre…magnifique !

    Connais-tu le Momo de Michaël Ende?  Il a réjoui mes enfants  et maintenant mes petits enfants et moi aussi bien sûr…

    • Je ne l’ai pas lu… J’irai voir s’il est à la bibliothèque.

      Merci, Gazou, pour cette piste de lecture.

  5. la poesie sur fond de cité … ca a l’air tres bien tout ca ! 

    bonne journee 

  6. J’aime particulierement ce genre de texte et bien souvent je les envoie a mes grandes filles pour leur petite progeniture … bises Quichottine et merci

  7. En lisant, je n’ai pas loin pour aller le situer Momo, nous en avons un aussi ( Mohammed), le même genre de famille et même si le nom est différent le même genre de quartier, avec même des butes (3) au fond du parc, les remblais des fondations.

    Maintenant, il est grand ce Momo, il est plombier et oui plombier, marié avec 4 enfants et vient toujours voir sa mère dans son ancien bâtiment. Je le connais, car il était au CES avec notre dernier. Et je fais appel à lui lorsque j’ai un problème de plomberie, même si c’est le dimanche, il vient….Momo !!!

    Et des jeunes dans ce cas, il y en a des milliers !!!

    Bises de nous deux  et belle journée !!

    • J’aime lorsque les « Momo » de toutes nos cités n’imitent pas leur grand frère et deviennent des adultes responsables… alors, merci pour ce partage.

      Bisous, Patriarch. Bonne soirée à vous deux.

  8. Il y a des rencontres essentielles, cet été-là Momo l’a faite. Ce résumé me fait aussi un peu penser à « la tête en friche », une histoire de rencontre également. As-tu lu Oscar et la dame Rose de Eric Emmanuel Schmitt ? Bisous Quichottine

    • Je ne l’ai pas encore lu… mais il est dans la pile de livres qui attendent sur mon bureau… Ce sera donc pour bientôt.

      Bisous, India.

  9. EN te lisant ,on a envie qu ce petit  Momo s’en sorte un jour que lui ,puisse avoir de la chance et l’envie de s’évade pour de bon.Tu, et lui (l’lauteur) le rendez  attachant ce gamin!

    Bises

    • Il est attanchant, vraiment, et plus encore l’amitié qui nait entre ces deux personnes si différentes mais unies par l’amour des livres.

      Bises, Fanfan. Merci.

  10. j’ai lu et fait lire autour de moi La tête en friche, bien avant que ça devienne un film. Les personnages sont similaires, le décor juste un peu différent. Je pense que tu t’es régalée!

    bonne lecture

  11. ah oui … et j’ai oublié de préciser : Yaël hassan est une référence, un gage de qualité!

  12. J’aime beaucoup ce résumé, il donne vraiment envie d’en savoir plus et de lire ce livre.
    Je pense que je vais souffler l’idée à une autre de la bibliothèque que je connais également.
    Bisous du soir

  13. Il a l’air sympa, ce livre..Je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé à 3La vie devant soi » …Heureusement qu’il y a des bonnes âmes….Bises   VITA

    • Et je sais que tu n’es pas la seule à l’avoir fait…

      Heureusement que la vie ouvre des portes quand on est au fond du tunnel.

      Merci d’être passée ce soir.

  14. Des problèmes de connexion ce soir… Merci pour le lien, j’irai le voir demain à la fraîche.

    GROS BISOUS Quichottine.

  15. Tu m’as donné envie de lire ce livre… J’aime ces histoires dont les héros sont des enfants. Bonne soirée et bisous

  16. Je l’ai lu pendant cette nuit, entre deux jours …

    Les rapports aux livres et la connivence entre générations y sont abordés avec tendresse, et j’ai beaucoup aimé cette histoire qui est aussi celle d’un passage de l’enfance vers  » le monde des grands « , ce monde où certains gardent avec bonheur une part d’enfance …

    Je me permets de citer ces quelques lignes :

    Sur la page de garde de son nouveau livre, Momo inscrit, de sa plus belle écriture, son nom et son prénom. En dessous, il écrit un grand 1, comme dans les livres, sauf que pour lui, ça veut dire autre chose.

      » Un jour, j’en aurai autant que dans la bibliothèque municipale « , pense-t-il en s’endormant vite pour être déjà demain.

     

    Merci. Bon dimanche et bisous …

    • Merci infiniment, Midolu.

      Je suis heureuse que tu aies cité ces lignes. Elles sont de celles qui m’ont beaucoup touchée.

      J’ai rêvé aussi ainsi, autrefois.
      Je sais aujourd’hui que ce n’est pas possible, mais les bibliothèques sont là.

      Bon dimanche et bisous à toi aussi.

  17. Coucou Quichottine, merci pour cette très belle rencontre littéraire.

    Il faut que je prenne le temps de trouver ce livre, j’ai envie de savoir la suite …

    Je te souhaite une très belle journée.

    Bises,

    • J’espère que tu le trouveras… je pense qu’il n’y a pas de problème… et il y a même une suite maintenant. Il faut que je me la procure.

      Bises et bonne soirée à toi.

  18. Bonjour Quichottine

    Tu as le chic pour faire découvrir des livres. Je suis allé voir qui était Yael l’israélienne qui parle des Momo et Yasmina, associée à sa graphiste Italienne.

    C’est certainement un livre que je lirai un jour. Le titre est si facile à retenir.  Et des Momo, nous en avons connu, avec la pelouse de cailloux, mais sans le banc.

    Bises du grillon

    • Je suis sûre que tu en as connu, et que tu en connais encore…

      C’est bien, quand ils peuvent rencontrer des personnes qui leur apportent l’espoir.

      Bises à toi et merci pour ce partage.

  19. Ça tombe bien, nous avons des achats de livres à faire… Et rien que de voir la couverture, on a envie de s’y plonger, ce que tu as fait.

    Bonne journée.

    • Alors, tu peux le commander en confiance. Je n’ai pas encore lu la suite qui vient de sortir.

      C’est aussi un joli titre : « Momo des coquelicots »

      Bonne soirée à toi, Marie. Merci.

  20. Kikou ma douce Quichottine, si j’avais des petits enfants comme j’aimerais leur lire cette belle histoire.. je hais les pelouses sans bleuets, sans arbre, sans fleur, sans graminée..

    Pour reconnaître le mâle il fallait juste regarder ses « boules » mais évidemment elles ne sont pas placer au même endroi que pour « les zhumains »

    Plein de bisous et bonne journée à toi

    le matelot de la terre ferme

    • Malheureusement, il ya beaucoup d’endroits où tu n’aimerais pas aller…

      Merci pour ta réponse. Maintenant je saurais où sont les « boules » du mâle de l’araignée !

      Douce soirée à toi.

  21. Merci pour le liens permettant d’accéder à la lecture de ce texte  Madame la Bibliothécaire  !

    • Merci à l’auteur… je dois dire que j’aime bien les donner lorsqu’il y en a. C’est plus facile pour se faire sa propre idée.

      Bisous, Liza.

    • Sourire… Je crois que vous pouvez vraiment vous faire votre opinion avec les 25 première pages « offertes » par l’auteur.

      Douce soirée à toi.

  22. C’est à coup sur une lecture qui me convient, j’irai déjà feuilleté. Merci Mme la biblioquichottinicaire!

    • Un mot pas facile à prononcer mais qui veut bien dire ce qu’il dit…

      Merci pour cette biblioquichottinicaire.

  23. Je te laisse, je vais cliquer sur le lien ……

    Bisous bleus 🙂

  24. Je te laisse, je vais cliquer sur le lien ……

    Bisous bleus 🙂

  25. Je crois, j’espère, qu’il va y avoir une remontée des ventes et des emprunts de  » Momo, petit prince des Bleuets  » …

    Des plantes sauvages qui ne demandent qu’à se cultiver, il y en a aussi dans cet album que je viens de m’offrir, et les premières lignes de Yael Hassan m’y font penser …

    http://www.editionsnordsud.com/presse/documents/Argu_JardinVoyageur.pdf

    Merci, Quichottine     

    • Merci à toi pour ta lecture et pour ce lien… C’est un album que je ne connaissais pas.

      Passe une douce journée, Midolu.

  26. Dis Quichottine, il reste de la place sur le banc. Et si on s’asseyait et ensuite, dans le silence, tu ouvres le livre et tu me fais la lecture..

  27. Je suis tombée sur votre blog par hasard… et je suis très touchée par tout ce que j’y ai lu.

    Merci infiniment de parler de mon Momo avec autant d’enthousiasme ce qui ne peut que donner envie d’aller y jeter un oeil.

    C’est grâce à des gens comme vous que nos livres peuvent exister.

    Bien cordialement

    Yaël Hassan

    • Merci à vous… et pardon de vous répondre si tard.

      Les auteurs qui me font l’honneur de commenter l’un de mes billets sont rares… alors, vos mots me touchent infiniment.

      J’ai noté la suite sur la liste de mes prochains achats en librairie.

      J’ai adoré vous lire ! Je recommencerai.

  28. Je suis passée là avant de lire le billet d’aujourd’hui…. et oui, encore un que j’avais loupé, mais ce momo là, j’irai le lire… J’en ai eu des « momo » en cours, surtout un je me rapelle, si petit, même dans ses années collèges, lui, il avait des bleuets, notre ville , finalement est si pres de la campagne et des bois, , mais a-t-il vu la mer ou la montagne?

    J’ai perdu de vue Momo, il doit travailler maintenant! comme « Daniel » que j’ai vu récemment comme vendeur dans un magasin et qui me dit « Vous êtiez bien prof madame? à la R. ? » je m’appelle Daniel, vous vous rappelez? »

    tous ces jeunes que nous avons croisés… rêvent-ils encore?

    • J’espère toujours que les jeunes que nous avons croisés, aimés le temps d’une année ou parfois davantage, ont au moins trouvé de quoi remplir leur vie avec autre chose que la désillusion.

      Chacun avait sa personnalité, déjà… j’espère que comme les fleurs, ils ont su s’épanouir.

      Passe une belle journée, Mahina. Merci pour ces mots.