Patrice Baluc-Rittener, Lune noire

– Tu exagères, Quichottine ! Encore un ! Tu en as déjà parlé bien trop souvent ! Tu ne peux pas l’oublier, ton écrivain ?

Mais oui… un nouveau roman… et encore n’avez-vous pas eu droit au précédent.

– Il y en avait un autre ?

Oui. Je l’ai lu aussi.

– Et tu n’as pas aimé ?

Bien sûr que si ! Mais je savais comment il avait été écrit. J’aurais eu peur de trop en dire, ou pas assez. J’en parlerai un jour, si vous êtes bien sages, et si je trouve que c’est vraiment nécessaire.

– Alors, pourquoi ce nouveau livre ? Il est vraiment important que tu le mettes sur tes étagères ?

Oui. Je crois. Il me semble que je le dois. Je l’avais commandé lors de sa parution et il a mis un peu de temps pour arriver.

Je l’ai lu ensuite… C’est une histoire étrange, très différente de celles qu’il a écrites jusqu’à présent.

J’ai beaucoup hésité en la lisant.

J’avais du mal à ne pas être le personnage qui me tendait les bras, depuis la page 44…

– Là, tu ne dis pas la vérité. Je sais qu’elle apparaît bien avant… dès la page 17 en fait.

C’est vrai. Nous faisons connaissance à la page 17. Mais si tu ne me laisses pas raconter, ceux qui arrivent ici ne comprendront rien.

– Alors, recommence et raconte pour de bon, pas avec ces phrases qui ne conduisent nulle part.

Eh bien… si je vous disais qu’il s’appelle Xavier Delbor, qu’il est ingénieur informaticien pendant la journée et blogueur la nuit… ça vous en dira davantage ?

– Pas vraiment. Ce n’est pas Xavier qui t’intéresse, lui, on le voit dès la première page, c’est le héros.

Alors… si je vous dis qu’elle s’appelle Karine et qu’elle vit avec lui, dans un monde un peu fou.

– C’est déjà mieux, mais tu devras aussi dire que tu te fous complètement de Karine, qu’elle ne te plaît pas, parce que tu es jalouse…

Pour l’être, il faudrait que j’aie envie de lui ressembler, ou que je sois amoureuse de Xavier.

– Tu ne l’es pas ?

Non. C’est un être qui me répugne.

– Qui ? Xavier ?

Non, Karine. Elle est désespérément futile. Superficielle. Comme le monde où elle vit.

– Et Xavier ? Tu ne l’aimes pas ?

Je n’en suis pas amoureuse. Je l’étais de Julien. Xavier, lui, vit « entre », entre le monde réel – mais si peu – de ses jours, et le monde virtuel – mais si « vrai » – de ses nuits.

– Bingo ! Je parie que tu as décidé de parler des blogs…

Un peu. Mais pas seulement. Ce n’est pas le thème principal de ce roman de science fiction.

J’ai seulement eu envie d’être Mymy… Mymy64, juste pour vous. Un personnage secondaire, parce qu’il est important de ne pas trop dévoiler d’un livre que vous aurez peut-être envie de lire.

Nous la trouvons donc à la page 44 de Lune Noire, le dernier roman de Patrice Baluc-Rittener. Nous n’en saurons rien, pas plus que si nous conversions avec elle par blog interposé.

Il préférait encore Bigblog ! D’ailleurs, ce soir, c’était décidé, il larguait tout pour une soirée tchat avec Mymy ! Ça faisait trop longtemps qu’il la négligeait… Il la sentait fragile, perdue, accrochée à son clavier dans l’attente du moindre signe… Chaque soir, elle lui assurait qu’elle était près de lui, blottie sur son canapé, tout petite et silencieuse pour ne pas le déranger… Elle envoyait comme ça plusieurs messages jusqu’au moment où elle se disait fatiguée et le quittait, le plus souvent avec la même formule : « Douce nuit, tendres baisers ».

Plusieurs fois il avait tenté de l’imaginer. Seule, lointaine, les épaules crispées face à son écran, perdue dans l’espérance d’un message qui la ferait vibrer et voyager dans ses propres rêves. Qui était-elle ? Que faisait-elle ? Fallait-il que sa vie soit remplie de solitude pour qu’elle passe ainsi ses journées à lancer des phrases comme autant de bouteilles à la mer. Il savait qu’elle entretenait ce genre de relation avec une dizaine de blogueurs, il savait aussi qu’il était son favori et en arrivait à culpabiliser lorsqu’il restait plusieurs jours sans lui répondre.

« Mes silences ne sont pas de l’indifférence… » lui avait-il écrit ce soir… Elle avait répondu : « J’attends tes mots comme une terre aride attend la pluie. » Il avait repensé aux images des news… Décidément… Il avait tchaté trois bonnes heures et sentait naître en lui quelque chose qui ressemblait à de l’amour. Cette personne inconnue, là-bas, au bout des connexions, le touchait très profondément, d’une manière inattendue, comme si ses sentiments ne pouvaient se nourrir que d’imaginaire, comme si le virtuel lui était nécessaire pour inventer sa part de bonheur. Mymy était belle. Il en était sûr. Mais il ne la verrait jamais, il le savait, même si elle souhaitait ardemment faire basculer leur relation dans le réel…

Xavier a quitté Bigblog en soupirant. Autour de lui, les murs-plasma déversaient leurs images consternantes. Karine dormait.

(p.44-45)

Mymy, c’est un prétexte, un personnage décalé.

J’avais envie d’écrire à Patrice, de lui dire qu’il s’était tout à fait trompé en la décrivant, qu’elle ne voulait sans doute rien de plus que ce qu’il lui avait donné, ces quelques mots dans des messages échangés à pas d’heure sur un (t)chat, la possibilité de l’imaginer à son bureau, en train de remplir l’écran blanc de son ordinateur de milliers de signes, de phrases, et de ces points de suspension qui laissent place à ce souffle d’écriture dont parle Salah Stétié.

J’avais envie de lui dire qu’il ne saurait jamais rien d’elle puisqu’il avait déjà décidé d’en faire un personnage de roman, avant même de faire sa connaissance.

J’ai imaginé la recherche journalistique de l’écrivain. Je l’ai vu posant ses jalons un à un dans un monde virtuel dont il apprenait très vite les règles mais dont il se moquait.

Si je m’étais appelée Mymy, je l’aurais traité d’adolescent rebelle et j’aurais ri de voir ce qu’il avait fait de ses carnets du soir.

Des phrases jetées sur un blog, comme autant de bouteilles à la mer, ou plutôt comme autant d’hameçons. Tu mords, tu ne mords pas ? Allons, il y aura bien quelqu’un, quelqu’une au bout de la connexion !

Si j’avais été Mymy, je me serais arrêtée sur sa page, parce qu’il écrit comme personne… ou plutôt comme Lautré, un autre blogueur de ses nuits.

« Un jour de plus, une nuit de moins… commençait-il. Je suis toujours là. Enfin, je crois… Finalement, mes ruminations mentales n’ont que peu d’intérêt. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi je les étale ainsi face à l’inconnu. Exutoire, sans doute. Qui s’intéresse à mes états d’âme ? Quelle compassion bienveillante puis-je trouver au bout du miracle dialectico-électronique qui unit nos petites lumières fragiles dans les ténèbres du virtuel ? En fait, en observant le monde qui m’entoure, j’en arrive à de l’indulgence envers moi-même. De plus en plus je m’enferme dans ce virtuel commode.
.. Mon état de conscience s’étend désormais à l’intérieur de moi-même, comme mes prolongements spatiaux-temporels… d’où une représentation du monde désormais livrée à mon seul imaginaire. Pourtant, je m’accroche désespérément à la vie. À la vraie… Je songe de plus en plus à mes errements passés, à mes tâtonnements et mes illusions. Je me rappelle mes espérances comme mes désespoirs, mes grandes joies bruyantes et mes silences meurtris. Je revois les autres, ceux en qui j’ai cru, j’entends leurs paroles et j’attends encore celles qu’ils n’ont pas prononcées… Les milliards de cellules de mon cerveau fonctionnent encore. C’est déjà ça… Je suis toujours là, je crois… »

(p.81)

Je lisais ces mots, j’étais émue… Je me disais que j’aurais pu le croire désespéré, mais encore vivant, en attente de ce qui viendrait. Ce n’étaient que des mots pourtant, de ceux que l’on croise parfois au détour d’un blog littéraire, un blog d’écrivain.

Questions existentielles, que ne se posent pas forcément ceux dont les mains disent le métier. Ceux-là œuvrent et leur ouvrage terminé le regardent comme Dieu regarda la Terre au septième jour. J’aime voir sur leur visage la satisfaction du devoir accompli, de la tâche achevée. J’admire leur persévérance, leur ténacité, leur ingéniosité. Il manque un outil ? Quelle importance, ils vont le fabriquer !

Les écrivains, magiciens des mots, le font aussi parfois, mais lorsque leur ouvrage est terminé, ils hésitent à le montrer. Ce sont des voleurs de vies qu’ils modèlent ensuite à leur gré, selon l’idée qu’ils ont de leur histoire, de ce qui pourra convenir.

Ce livre-là, j’ai pris mon temps avant de vous en parler, parce qu’il est très dur, dur pour nous (les Voyageurs de la Toile), pour le monde où nous vivons, à mi-chemin entre le virtuel et le réel.

Mymy, c’est un personnage secondaire, mais pas tant que cela. C’est le personnage que beaucoup d’entre nous pourraient être. Surtout si nous vivions dans le monde un peu glauque que décrit Patrice Baluc-Rittener dans Lune Noire. Un monde où chacun recherche le plaisir, l’oubli d’une réalité où plus rien n’a d’importance que le « chacun pour soi », où une machine – un ordinateur – apprend à « ressentir » des émotions et à les décrire bien mieux que ne le ferait l’écrivain.

Le monde de Lune Noire, si vivant dans ce livre, j’espère de tout cœur qu’il ne sera jamais le nôtre.

Mais je vous remercie, Monsieur « mon » Écrivain, pour ce très beau roman.

Image de couverture

Patrice Baluc-Rittener

Lune Noire

© Atlantica, 2010

Prix Orange du Livre 2010.

(Pour lire la quatrième de couverture, il faut cliquer sur l’image.)

D’autres romans de Patrice Baluc-Rittener aux éditions l’Harmattan et aux éditions Atlantica-Séguier.

68 commentaires à propos de “Patrice Baluc-Rittener, Lune noire”

  1. Le monde virtuel….. à prendre parfois avec des pincettes, si on a pas les épaules solides et tout ce quil faut près de soi !!!!

    Beau dimanche Quichottine avec bises de nous deux !

    • Le « tout ce qu’il faut près de soi » est important…

      Mais, lorsqu’on le sait, le Net peut être une source inépuisable de belles rencontres. Il suffit de trier.

      Beau dimanche à toi aussi, Patriarch. bises affectueuses à vous deux.

  2. Tu me donnes vraiment envie de le lire Quichottine. Je pense que Mimy a très envie de dépasser le virtuel et de connaître Patrice mais qu’elle que cela lui fait très peur aussi, peur d’être déçue, peur de décevoir…. Il est possible de dépasser le virtuel et de connaître l’amour. Cela m’est arrivée avec l’ancêtre des blogs, la CB. Je me suis reconnue dans Mimy. Bises

    • Je crois que Mymy voudrait rencontrer Xavier, mais pas forcément pour ce qu’il croit. Le virtuel est assimilable au rêve, aux fantasmes. Il n’est pas nécessaire de passer de ce virtuel au réel. Mais, si la rencontre a lieu, elle peut être amicale, sans plus.

      Aimer vient parfois, ensuite. Dans ce cas, je suppose que les longues conversations qui ont précédé la rencontre aident à « connaître » mieux les désirs de l’autre, son « jardin secret ».

      Je ne sais si le livre te plairait, mais je sais qu’il m’a plu à moi.

      Bises, Martine. Merci pour ce partage.

  3. Tout cela m’effraye un peu. Il serait si facile parfois de se laisser aller, un soir de blues par exemple, vers ce voyage virtuel, vers la quête d’un peu de tendresse, de partage, nous sommes si fragiles en fait…

    Tes mots de magicienne donnent envie de lire ce roman…Merci ma douce amie.

    Bon dimanche Quichottine, plein de bisous s’envolent vers toi.

    • Il est facile de réagir à une présence, fût-elle virtuelle… La tendresse, le partage, l’amitié que l’on rencontre ainsi n’est pas une mauvaise chose, je le pense sincèrement. Tout cela peut devenir réel, sans aucun doute pour moi.

      Mais il faut savoir qu’il y a aussi des risques d’être déçue, comme dans toute rencontre… finalement.

      Je t’embrasse très fort, Sohie. Passe une belle journée.

    • S’évader… tu peux le faire en lisant, en marchant dans la campagne, en regardant un bon film… il y a tant de moyens !

      Mais, après, il faut revenir à la réalité, et c’est plus ou moins agréable…

      Bisous et bon dimanche, Mamy Annick. Courage à toi.

  4. Il est facile de se laisser tenter par le monde virtuel si l’on n’y prend pas garde!!

    Les jeunes s’y jettent la tête la première hélas!

    Beaucoup de gens qui connaissent la solitude  recherchent  aussi des semblables pour se raconter et s’accrocher à l’illusion  de ne plus être seuls ..

    Le net, c’est bien  losqu’on n’en abuse pas! Bisous

    • Je suis d’accord, il ne faut pas en abuser.

      Mais, je sais que l’on peut trouver aussi sur le Net des personnes sincères, qui sont seulement là pour écouter, échanger, partager… sans autre envie.

      Ne plus être seul… je crois que c’est le souhait de beaucoup, mais il faut du temps, comme dans la réalité, pour tisser de vrais liens d’amitié.

      Les jeunes vont trop vite. Leur monde n’a plus le temps de prendre le temps de faire connaissance.

      Bisous, Fanfan. Passe une belle journée.

  5. Pour certaines personnes je crois que c’est déjà ça. Les nouveautés ont toujours un bon et un mauvais coté. Comme tu le décris j’ai une grosse envie de le lire. Bonne fin de journée.

  6. Ah La Douce …je suis contente pour lui , parce que j’ai fréquenté son blog assez longtemps , mais le môssieur le délaissait trop souvent et j’ai fini par me lasser , sauf que je n’ai jamais oublié combien j’aime son écriture ! Je suis ravie pour lui et je t’embrasse 🙂

    • Il écrit très bien, toujours…

      Je suis, moi aussi, contente de ce succès. Il le mérite.

      PB-R n’a pas vraiment le temps pour le blog. Je pense qu’il l’a tenu assidûment le temps de collecter suffisamment d’informations pour écrire son roman.

      Maintenant, j’attends le suivant…

      Merci d’être passée, Blanche. Je t’embrasse fort.

  7. J’adore ce personnage DELBOR qui annonce le BORDEL ambiant . 

    Je te sens presque amoureuse de PBR ,( Ton ecrivain préféré ), et c’est vrai qu’avec un tel style sur fond de nostalgie ambiante …. ca vous tourneboule vous , les femmes …. 

    moi je pense qu’il ecrit bien mais qu’il n’a pas beaucoup de temps pour le bloging quand ca ne lui sert pas (comme tu l’évoques ) … ce qui n’enlève rien à son talent .

    Bonne soiree 

    • Je pense que tu as raison au sujet de Delbor… qui n’y penserait pas ?

      Mais non, je ne suis pas amoureuse. Je l’aime bien, comme un copain. Et, tu vois, c’est la meilleure place que je puisse lui donner.   

      Avec beaucoup d’admiration pour l’écrivain qu’il est. Il est incroyablement productif, inventif et sait camper ses personnages en quelques lignes, à petites touches. J’aime énormément sa façon d’écrire.

      Tu me fais rire… C’est vrai que nous, « les pauvres femmes », nous laissons volontiers séduire… mais en es-tu bien sûr ? Demande à Chris ce qu’elle en pense et tu vas te faire remonter les bretelles de belle manière !

      Comment PB-R pourrait-il bloguer alors qu’il est toujours par monts et vaux entre son métier de journaliste et celui d’écrivain ? (Je préfère qu’il soit en train d’écrire son prochain roman que de venir bloguer.)

      Bisous, Félix.

  8. J’ai bien envie de lire Lune Noire, mais un peu peur aussi …

    Crainte de trouver un portrait à-venir, une situation où le virtuel aurait pris le pouvoir, certes pas tout seul, mais pourquoi ?

    Il faut savoir être acteur de sa vie, de ses choix, chacun dans le respect de sa réalité et de ses émotions. Le net offre la possibilité de rencontres qui ne seraient pas réalisables sans ce moyen de communication et d’information.

    Bon blog’anniversaire, Quichottine, et bonne route ! J’aime cheminer ici, et cela ne serait pas possible si le net n’était pas …

    Je t’embrasse bien fort.

    • Je crois qu’il faut vraiment le lire comme tu lirais Vingt mille lieues sous les mers.

      Certaines choses se sont réalisées depuis… mais pas tout.

      Je pense que le Net a ses avantages, que l’on y fait des rencontres formidables, et tu en fais partie.

      Merci pour ta présence et pour tes voeux de bloganniversaire.

  9. J’espère avoir un jour le temps de le lire ce livre, je me demande quel univers décrit l’auteur; un peu glauque selon toi.
    C’est vrai que cet article me donne à réfléchir sur notre façon de bloguer.
    J’aime bien ton expression les « voyageurs de la toile », c’est vrai.
    Oui on peut être déçu du virtuel, mais l’inverse est vrai aussi heureusement.
    Le virtuel peut devenir réalité, j’en ai fait l’expérience.
    Ton résumé donne envie de lire malgré tes avertissements.
    Bisous du soir Quichottine

    • J’espère que tu le liras et que tu me diras ce que tu en penses.

      Mes avertissements ne concernent que le fait que ce monde est très dur, et que je ne mettrais pas forcément ce livre entre toutes les mains.

      Cependant, c’est un bon roman, j’en suis certaine, et je ne peux qu’en conseiller la lecture.

      Bisous du midi suivant, Santounette. Passe une belle journée.

  10. je pense que c’est un livre que j’aurai plaisir à parcourir assise au jardin

    biz et bonne semaine

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    • Si tu le lis, tu me diras ? J’aime recevoir les avis de ceux qui lisent aussi.

      Merci. Bisous et bonne semaine à toi aussi.

  11. Un livre qui laisserait le lecteur « pantelant »  😉

    Tu me donnes envie de le lire, Amielle, avec ce bel article.

    Douce nuit. Gros bisous, tout plein.

    • Je crois bien qu’il ne peut pas laisser indifférent… Ce n’est pas un roman de science-fiction pour rien.

      Merci, Amielle. Passe une belle première journée d’été. Gros bisous tout plein.

  12. Bonsoir Quichottine,

    Lorsque tu parles d’un livre, tu donnes envie de le lire et c’est déjà le début du voyage.

    « Vivre sa vie, rêver qu’on rêve » rien ne remplacera le livre pour rêver, je crois.

    • Merci, Adamante. J’espère que beaucoup le liront et me diront ce qu’ils en auront pensé. C’est aussi important, ces retours.

      Passe une belle journée.

  13. un petit frisson en effet… brrrr

    bisous par là… les lèvres marmosées de browny au chocolat 🙂

    • Tu vas avoir beaucoup de lecture si tu as fait une liste de tous les livres croisés sur les blogs…

      Si tu lis celui-ci, tu me diras ? J’aime bien avoir des retours.

  14. J’avais déjà envie de lire celivre et à la lecture de ton article, encore plus. En attendant, notre blogopote pbr s’absente de plus en plus d’overblog ;-))

    • Je crois qu’il manque de temps… Mais nous pouvons toujours lui écrire… Il lit.

      Lorsque tu l’auras lu, tu me diras ce que tu en auras pensé ?

  15.  … mais c’est ce chenapan de pbr qui vient espionner…

    Bon, sérieux… merci plein de fois pour cette somptueuse présentation.

    Petites précisions pour les « sceptiques »… Je ne suis pas venu – ni ne suis resté – sur les blogs uniquement pour y trouver matière à écrire un bouquin.

    J’y ai aussi pris beaucoup de plaisir et rencontré de belles personnes.

    J’y reviens parfois, mais il est vrai que j’ai connu l’usure et d’autres petites choses qui m’en ont progressivement éloigné.

    Alors profitez, je suis là !

    Et… bonne lecture à tous.

    (Une très grosse bise spéciale à Quichottine qui le mérite bien pour sa patience et son talent…)

    • Rire, Monsieur mon Écrivain… Je suis contente de cette « espionnite » du soir. Merci !

      Et merci pour ces précisions… Je crois qu’il est très important de distinguer le réel de la réalité. De la même façon que je ne suis pas Mymy, Patrice n’est pas Delbor, heureusement !

      … Je vais peut-être devoir ajouter un PS à mon article.

      Je sais que c’est difficile de prendre du temps pour le blog et de continuer à écrire et j’ai dit souvent que je préférais pouvoir lire sur papier que sur mon écran.

      Alors, même si je suis infiniment heureuse que PB-R ait pu s’arrêter sur ma page ce soir, j’attends impatiemment le prochain de ses romans.

      J’espère qu’il y en aura plein d’autres, et, moi, je les lirai.

      Merci également pour cette grosse bise spéciale qui me touche beaucoup.

  16. non, plus, mais par contre j’ai encore des chichis tout chauds… la foire est à deux pas (et j’en ai plein les oreilles encore pour deux semaines!!!)

    • C’est quelqu’un que j’aime beaucoup, mais ce n’est pas ce livre-ci mon préféré parmi tous ceux qu’il a écrit… Quoique cela dépende des jours.

      Ils ont chacun quelque chose qui m’a plu.

      Ici, j’ai aimé Léa… qui s’écrit LEA au début du roman.

  17. Merci pour ce partage, et l’expression de ton ressenti. Ce livre ne m’attire pas… J’ai déjà une liste bien longue de livres qui me semblent passionnants. Bisous

    • Ce n’est pas facile de tout lire… Je crois que d’autres romans de lui te plairaient davantage, surtout si tu aimes les livres dont les héros sont des enfants.

      Ne perds pas ta liste de livres à lire… Moi, ça m’est déjà arrivé.

      Merci pour ta longue visite, Ecureuil bleu. Tes messages m’ont fait très plaisir.

  18. Je viens de passer commande. Quand je l’aurai lu, pendant mes vacances certainement, je te dirai ce que j’en pense. Bisous

    • Chouette !

      Tu me diras… J’en suis contente, parce que j’ai aimé, même s’il m’a laissée un peu tourneboulée.

  19. Je l’ai lu, je l’ai terminé. J’ai beaucoup aimé. Puissent ces logiciels d’écriture ne jamais exister…… et puisse le monde ne pas devenir ainsi pour nos enfants, petits enfants.

    Un petit coucou avant de partir en week-end. A lundi

    Martine :
    Eglantine (un nouvel article aujourd’hui)

  20. je pense que c’est un livre que j’aurai plaisir à parcourir assise au jardin

    biz et bonne semaine

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  21. On espère que ce ne sera jamais le nôtre mais on s’en approche quelques fois …

    Bon dimanche ! Bisoux.

    • Très près… c’est pourquoi, je pense que PB-R tire peut-être une sonnette d’alarme.

      Bisous et bon dimanche à toi.

    • Tu ne peux pas à la fois être en train d’écrire un roman, de penser à un autre, et de lire aussi tout ce que je propose… Mais j’espère qu’un jour tu le liras.

  22. Je crains que le monde de Baluc-Rittener soit plus réel que virtuel. Il est encre temps de résister  … J’espère !

    • Je crois qu’il est très proche de nous… mais j’espère que l’on peut encore redresser la barre, au moins pour une partie de ce monde qu’il décrit.

  23. C’est vrai que tu nous donnes envie de lire ce livre, Quichottine…

    Je vais aller faire un tour là-bas.

    Il n’est pas tendre pour les blogueurs?

    – J’ai rencontré beaucoup de gens sur la toile. Dont seulement avec des liens suffisament forts pour que nous ayons envie de nous connaître dans le réel.

    Il s’agissait là d’amis: j’ai été ravie de les rencontrer, et j’espère que nous reverrons.

    Je n’irai point chez toi raconter ma vie d’après ma découverte des blogs. Il y a ceux qui y écrivent magnifiquement ,( tu sais qu’écrire et lire sont pour moi indispensables. Aussi j’ai une fâcheuse tendance à zapper les autres…), les séducteurs à la petite semaine, et ceux qui comme moi rêveraient de pondre des livres, des vrais, mais qui n’ont pas confiance en eux. Ou pas le courage?

    Le net nous offre la possibilité d’être lus et de lire; parfois je trouve des articles bien meilleurs que les livres primés du moment.

    Mais c’est surtout un piège: serments d’amitié ou d’amour y fondent comme neige au soleil…

    Gardons-nous bien de délaisser notre vie pour un monde virtuel!

    (Et oui, je suis grave aujourd’hui; c’est que je me bats pied à pied pour ne pas être, me laisser aspirer par ce monde construit sur du sable…)

    … Et puis sur le net il y a des personnes comme toi… mais c’est là une autre histoire…

    Je t’embrasse fort,

                           Hélène.

    • Je ne dirais pas cela… Il a un regard très acéré, un jugement qui tient sans doute compte de tous ceux qu’il a croisés en bloguant lui-même, sur OB et d’autres plateformes.

      Mais je pense qu’il ne faut pas généraliser. Tous les blogueurs ne sont pas des séducteurs à la recherche de « bons coups » et toutes les blogueuses ne sont ni solitaires et désœuvrées ni désespérées.

      Il y a de tout, comme dans une réunion mondaine ou un bal populaire. Généralement, ceux qui cherchent trouvent, d’autres s’amusent, d’autres rêvent aux rencontres improbables qu’ils ne feront jamais.

      Comme toi, j’aime lire, j’aime écrire, j’aime répondre en essayant d’apporter le plus possible de soutien à ceux qui en ont besoin.

      Mais, comme toi, je sais que le monde virtuel est une chose, que la réalité en est une autre, et que tant que l’on n’a pas rencontré celui qui écrit, qui parle, qui se dévoile à peine sur la Toile, on ne peut pas être sûr(e) de ce qu’il/elle est dans la réalité.

      Ne jamais délaisser son réel pour le virtuel. Jamais.

      Cependant, lorsque le virtuel devient réalité, c’est autre chose. C’est comme si l’on était dans une réunion et que, finalement, on décide d’aller prendre un verre ailleurs, pour pouvoir mieux faire connaissance. C’est à ce moment-là seulement que l’on sait. Pas avant.

      Merci pour ton amitié, Hélène. Je t’embrasse très fort.

  24. Il manque le chiffre 2, dans -« j’ai rencontré… »

    – Lapsus?

    • Je ne sais pas… Peut-être désir de ne pas multiplier ces passages d’un monde à l’autre.

      Tu vois, je me dis que nous avons beaucoup d’amis sur la Toile, nous y faisons de nombreuses rencontres, mais l’amitié, la vraie, ne peut se multiplier à l’infini dans la mesure où elle demande beaucoup de temps, de « présence ».

      Un ami, c’est quelqu’un qui doit pouvoir écouter, être libre, et pour lequel on pourrait soi-même mettre de côté toutes ses obligations. Un ami, c’est plus qu’un frère, plus qu’un amant. C’est un être choisi, qui peut savoir répondre présent lorsque la vie nous fait des misères, comme lorsque la joie est à partager.

      C’est difficile, très, de pouvoir l’être avec tous.

      Mais il est vrai que ces rencontres, ces moments où il n’y a plus de virtuel, plus de réel, mais seulement des êtres qui se retrouvent comme s’ils s’étaient toujours connus, c’est irremplaçable.

      Le Net permet aussi cela.

      Passe une belle journée, Hélène.

  25. Cela vient me chercher dedans moi… les blogs, une histoire un peu ardue pour moi. Mais je m’accroche ! quand on est à la base une personne à tendance platonique, alors… le virtuel représente à la fois un exutoire, un plaisir mais aussi un véritable danger. On peut s’y noyer.

    Bisous Quichottine. Bon dimanche.

    • On peut s’y faire beaucoup de mal… je le crois.

      Mais j’espère de tout cœur que tu ne t’y noieras pas.

      Passe un très bon dimanche, Jackie. Bisous.

  26. Présenté ainsi, la tentation est forte!

     Bon dimanche Quichottine

  27. Bien entendu, l’amitié circule sur les blogs…

    Mais je suis d’accord avec ta définition: pour être amis, il faut savoir donner, partager, être là… Cela demande beaucoup de disponibilité, mais elle vient spontanément.

    Oh, ne t’inquiète pas, il n’y a pas beaucoup de Dom Juan sur la toile, et on n’y est pas toujours à cause d’une quelconque  frustration…

    Il y a le plaisir, aussi, à y être!

    Bonne journée, Quichottine. Je t’embrasse,

    • Je sais que la plupart ont simplement du plaisir à y être.

      … Heureusement.

      Douce soirée à toi, Hélène. Je t’embrasse.

  28. Les livres de fiction où tout est possible et où les expressions spatio-temporelles se mèlent au dialectico-électronique dans des milliards de cellules m’épouvantent. J’en rêverrai la nuit, précipité dans un puits sans fond où m’attend une lune noire, la gueule béante armée de triples dents de requin.

    Bises du grillon encore vivant, mono neuronal ou presque.

    • J’espère que tu lui as échappé et que tu ne feras pas de cauchemar…

      Je suis navrée…

      D’habitude, je ne lis pas vraiment de SF… ce n’est pas mon domaine.

      Contente, néanmoins, que tu sois encore vivant.

      Passe une douce soirée. Merci.