Pascal Quignard : Le sexe et l’effroi

Eh voilà ! Fab m’a taguée. Elle m’a dit qu’en tant que bibliothécaire, je ne pouvais pas m’esquiver. Elle ne l’a pas dit comme ça, c’est sûr… mais, je traduis. Si vous voulez voir les mots exacts, il suffit d’aller voir son commentaire (clic).

Fab a raison.

Mais… comment faire ?

Il y a actuellement une vingtaine de livres près de moi, ceux que j’ai déjà lus et dont je n’ai pas encore parlé, ceux que je veux lire et dont je vous réserve la primeur, et quelques uns qui sont là, et dont je ne suis pas sûre de vous parler un jour…

Ce tag, vous l’avez déjà vu passer dans la bibliothèque. J’en avais profité pour vous parler du dernier livre de PB-R, enfin de celui que je n’avais pas encore rangé sur mes étagères !…

C’était un tag-prétexte.

(Je l’avais « piqué » chez Clo, avec sa permission
puisqu’elle l’avait laissé à la disposition de ses visiteurs.)

J’avais trouvé que c’était une bonne idée.

Là… tout compte fait, c’est une bonne idée aussi.

Je vais en profiter pour mettre un livre dans ma liste à la lettre « Q« …

(Ce qui n’était pas encore fait, car il faut vous dire
qu’il n’y a pas tant d’auteurs dont le nom commence par cette lettre-là…)

… et pour évoquer pour vous un livre que je ne lirai sans doute pas.

Quichottine ! Tu n’as pas honte ?
Ce n’est pas digne de toi !
Mettre dans ta liste de livres lus un livre que tu ne vas pas lire !

C’est ce que vous pensez, n’est-ce pas ?

(Moi j’aime bien mettre des mots dans vos regards,
des mots que vous n’auriez sans doute pas dits,
mais qui me font sourire…)

Eh bien si ! Je sais que je ne le lirai pas complètement, parce que j’ai essayé et que je n’y suis pas arrivée. C’est un livre que l’on m’a confié. Pour que je puisse le lire avant mon voyage en Italie. Pour que je puisse comprendre la société de là-bas, celle qui a construit ces villes immenses et que l’on découvre lorsqu’on visite Pompéi ou Herculanum

Mais je dois avouer que je n’ai rien compris !

Alors, je vais me plier à la consigne du tag.

– citer la personne qui vous a taguée
– choisir un livre, l’ouvrir à la page 123
– recopier à la 5ème ligne et les cinq lignes suivantes
– indiquer le titre du livre, l’auteur, éditeur, année d’édition
– taguer 4 personnes dont vous souhaiter connaître les lectures et les avertir

Facile… J’ai déjà cité Fab… Il ne me reste plus qu’à m’exécuter.

Moi, j’en suis à la page 55… mais, pour le tag, je saute quelques pages et je m’en vais vous lire les six lignes concernées de la page 123 !

Couverture Folio Gallimard

[…] pas. Martial dit que le regard du fascinus sourd (surdus) voit. Plus que sourd, « non linguistique », « illettré » (illitteratus), ajoute l’épicurien Horace dans la très étrange, très vigoureuse et très antistoïcienne VIIIe époque. L’oeil unique du fascinus ne lit pas le langage humain : « Tu oses, femme […]


Pascal Quignard
Le Sexe et l’effroi
« Folio », Gallimard, 1996.

Je ne sais pas ce que vous en pensez… mais, disons que je suppose qu’aujourd’hui certains visiteurs seront très étonnés. C’est vrai, cela ne veut rien dire. J’ai fait exprès de suivre mot à mot la consigne, de citer les six lignes en entier, sans tenir compte des phrases !

Il faut que j’en dise un peu plus que ces lignes, que je remplisse quelques points de suspension.

Mais auparavant, je brandirai un carré blanc. Il est évident que ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains.

Il est question de ce sexe qui fait peur aux femmes, de ce plaisir interdit, de la toute puissance de l’homme… Non, là, j’exagère.

Je dois dire que pour être tout à fait impartiale il faudrait que je cite deux pages, la page 122 et la page 123.

Je ne le ferai pas.

Par contre, parce que c’est mon rôle de bibliothécaire, je vais vous offrir quelques lignes de plus.

Un morceau d’introduction, quelques lignes de ces pages que l’auteur écrit en juin 1993 et qui nous sont présentées sous un titre évocateur… « Avertissement« … comme s’il avait dû justifier sa recherche.

Nous transportons avec nous le trouble de notre conception.
Il n’est point d’image qui nous choque qu’elle ne nous rappelle les gestes qui nous firent.
L’humanité ne cesse de résulter d’une scène qui met aux prises deux mammifères mâle et femelle dont les organes urogénitaux, à condition que l’anormalité les gagne, dès l’instant où ils sont devenus nettement difformes, s’emboîtent.
Dans le sexe masculin qui croît puis qui gicle, c’est la vie elle-même qui déborde subitement dans la semence fécondante, très en deçà des traits qui définissent l’humanité. Que nous ne puissions pas distinguer la passion animale de posséder comme un animal le corps d’un autre animal de la généalogie familiale puis historique nous trouble. […]

(p. 9)

Un peu plus loin, d’autres mots, pour essayer de comprendre le propos de l’auteur.

[…]
Nous sommes venus d’une scène où nous n’étions pas.
L’homme est celui à qui une image manque.
Qu’il ferme les yeux et qu’il rêve dans la nuit, qu’il les ouvre et qu’il observe attentivement les choses réelles dans la clarté qu’épanche le soleil, que son regard se déroute et s’égare, qu’il porte les yeux sur le livre qu’il tient entre ses mains, qu’assis dans le noir il épie le déroulement d’un film, qu’il se laisse absorber dans la contemplation d’une peinture, l’homme est un regard désirant qui cherche une autre image derrière tout ce qu’il voit.
Les patriciennes que les anciens Romains composèrent sont comme à l’ancre. Elles se tiennent immobiles, le regard latéral, dans une attente sidérée, figées jusqu’au moment dramatique d’un récit que nous ne comprenons plus. Je veux méditer sur un mot romain difficile : la « fascinatio ». Le mot grec de « phallos » se dit en latin le « fascinus ». […]

(p. 10)

Et voilà. Il sera question de ce phallus, et de la fascination que l’on peut éprouver devant une érection masculine.

Et pour finir cette présentation du livre que je ne lirai pas, une « quatrième » qui répond au visage féminin que l’on voit en couverture sur le volume que l’on m’a confié. Ce visage effrayé qui est un détail d’une fresque de Pompéi.

Quand Auguste réorganisa le m
onde romain sous la forme de l’empire, l’érotisme joyeux, anthropomorphe et précis des grecs se transforma en mélancolie effrayée.
Des visages de femmes remplis de peur, le regard latéral, fixent un angle mort.
Le mot phallus n’existe pas. Les Romains appelaient fascinus ce que les Grecs appelaient phallos. Dans le monde humain, comme dans le règne animal, fasciner contraint celui qui voit à ne plus détacher son regard. il est immobilisé sur place, sans volonté, dans l’effroi.
Pourquoi, durant tant d’années, ai-je écrit ce livre ? pour affronter ce mystère : c’est le plaisir qui est puritain.
La jouissance arrache la vision de ce que le désir n’avait fait que commencer de dévoiler.

Pascal Quignard

Je sais que lorsque Mary J’Dan, m’a dit, il y a longtemps, que je devais parler de ce livre, elle ne devait certainement pas se douter le moins du monde qu’il s’agissait de celui-ci.

Après tout, nous sommes adultes et ce n’est qu’un essai, le compte-rendu de la recherche d’un romancier qui se penche longuement sur la sexualité de la Rome antique en parcourant ses écrits.

Pour plus de renseignements sur la genèse de l’ouvrage, il faut, d’un clic, aller lire l’entretien avec Pascal Quignard sur les pages de présentation des éditions Gallimard.


Comme suite aux commentaires reçus, ce billet a été prolongé de cinq autres, qu’il faut lire pour en avoir une meilleure présentation.

  • Rencontre autour d’un livre (1), (2) et (3)
  • Conférence de presse
  • Le rendez-vous des écrivains

Lire d’autres extraits ici : http://quichottine.over-blog.com/article-pascal-quignard-le-sexe-et-l-effroi-extraits-117388251.html

56 commentaires à propos de “Pascal Quignard : Le sexe et l’effroi”

  1. Je ne lirai pas ce livre quichottinne pas pacceque tu ne l’as pas lu mais car ni la rome antique, ni la sexualité me passionnent vraiment….

    • Si la Rome antique me passionne, ce n’est pas sous cet aspect dont je ne m’étais pas inquiétée.

      Je ne le lirai sans doute pas non plus 😉

  2. Celui-là je ne le connaîs pas mais il reprend dans « vie secrète » ce thème qui leui est cher, fasciné lui-même par ce qui le fit, cet instant fragile où les gamètes se rencontrent.
    Mais Quignard est tellement meilleur dans ses romans, où sa langue est limpide et belle, presque épurée: j’ai une fascination (dois-je encore utiliser ce mot :)) pour « tous les matins du monde ».
    Je dois moi aussi répondre à ce tag de Fab, chercher ce livre et cette page…
    Bisous plein.

    • Je sais que désormais j’hésiterai à employer le mot fascination…(sourire)

      Mais je suis d’accord avec toi pour « Tous les matins du monde » C’est un merveilleux roman qui a donné matière à un très beau film.

      Merci Polly.

  3. Ce que je viens de lire ne me donnerait pas du tout envie de lire ce bouquin … lollll
    Allez, hop, sur l’étagère et … dodo !
    Bon mercredi ! Bisoux.
    dom
  4. Et bien Quichottine, cette fois ton livre ne me tente pas, Rome Antique, bof et tes extraits, je repars dans le mien « Mort d’un berger » simple mais beau. Bisous

    Muuuahhh ! tout ce que tu dois faire pour continuer cette guerre des bisous, envoyer ce gros bisous à tout tes Amis, y compris celui qui te l’a envoyé.

    Smaaack !

  5. a lire les com et l’envie (..? )que tu as pu transmettre de lire ce bouquin , je ne peux m’empecher de citer Philippe Bouvard qui constatait  » qu’avec le temps les organes uro genitaux etaient de plus en plus uro, et de moins en moins genitaux ! »

    • Mais non, Félix.

      Je n’ai pas eu non plus envie de donner envie…
      J’ai seulement fait part de l’existence de ce livre et de cette recherche.

      Ce n’est pas un livre que je lirai, ni que je conseillerai aux non-spécialistes. Il est très loin d’être « facile à lire » ou même agréable pour quelqu’un qui n’y connaît pas grand chose, comme moi.

      Je crois que l’on peut trouver beaucoup mieux en la matière.

      … et puis, tu devrais savoir que lorsque je veux donner envie de lire un livre, j’en parle autrement.

      Là, j’attends le commentaire qui me dira « Tu n’en es qu’à la page 55, continue, tu vas y trouver matière à cette envie de lire qui s’est enfuie.« 

      Bises Félix !

    • Sourire… Je ne sais pas si l’on met encore des livres à l’Index. Mais celui-ci ne mériterait pas d’y figurer.

      Je crois qu’il ne s’agit que d’une recherche… un peu illisible pour des ignorants comme moi.

      Merci, Patriarch.

  6. Il y a bien longtemps que j’avais ce tag.ça me ramène a mes débuts tout ça. Ce n’est pas le genre de livre que j’ai l’habitude de lire a tout dire pour celui que tu nous présente.

    présenté comme tu le fais il n’a rien de choquant..maintenant sur qu’il n’est pas a mettre entre toutes les mains .

    On va mettre se blog en adulte bientôt morte de rire. bises quichottine ^^

    • Ce n’est pas non plus l’une de mes lectures préférées, tu t’en doutes bien !

      … Euh non, pas en blog adulte s’il te plait !!!! ;-)))))

  7. nouveau défi :-)) il ne te restes plus qu’à nous faire profiter des 19 autres livres de chevets 🙂
    big bisous

  8. Cet article m’a sidéré mais pas au point d’en être fasciné.
    J’ai encore appris plein de choses… sur les mots … pour le sens commun, étant un mammifère il n’y aura aucun commentaire.

    Droit de réponse: (je ne peux toujours pas répondre aux com sur mon blog alors je le fais encore comme cela)  Et je réponds donc… alors ce qui compose le premier plan de la photo « pleine lune » ce sont les reflets d’un lampadaire, que j’avais dans le dos, sur les feuille de la glycine.

    Bon week-end de lectures… ;-))

    • Euh… désolée de t’avoir sidéré, Alphomega…

      Merci pour ta réponse… et bon weekend à toi aussi

  9. Une fois n’est pas coutume , j’ai regardé la liste des livres – la Rome antique me fascine (ouye ) je vais craindre d’employer ce terme à présent ? non je vais faire comme si je ne l’avais jamais lu (lol) par contre …rien de moins fascinant qu’un sexe en érection : franchement laid ! (à mon regard pudique jamais ! ) d’autres trouveront que ….je suis d’une autre époque , au moule d’une éducation rigide qui a laissé son pli ?…Non c’est la laideur qui m’éloigne sans plus – Bisous Quichottine  ;-))

    • Je n’ai pas vraiment d’avis sur le sujet… Fascinant ou pas, je ne me le suis jamais demandé (sourire)

      Je suis d’une autre époque, coulée dans le moule d’une éducation rigide… mais je ne trouve pas forcément cela laid. Je trouve seulement que cela n’a pas tout à fait sa place ici.

      C’est un peu comme un tag à effacer sur un mur…

      Bisous à toi aussi.

  10. merci d’être venue sur mon blog cet été. je te dis « bienvenue » bien tardivement mais j’ai eu une panne qui m’a empêché de lire mes messages pendant 2 mois et demi ! quand je suis rentré à paris, j’avais plus de 1800 messages à lire !
    par ailleurs, c’est curieux, mais ton tag de visage trône dans ma salle à manger, …!
    amitiés et félicitations pour ton blog, j’y reviendrai
    charles

    • Je cherchais pourquoi j’étais allée chez toi… C’est vrai, j’avais dû, comme d’habitude, suivre un lien proposé par l’un de mes visiteurs.

      J’ai trouvé Halévy, chez toi, et j’en étais ravie, parce que ce n’est pas si souvent qu’on le cite, et encore moins souvent qu’on en fait une adaptation. Tu l’as fait. Bravo !

      Merci de m’avoir rendu cette visite.

  11. Lorsqu’on offre un livre que l’on a lu une et même plusieurs fois, c’est, me semble-t-il, parce qu’il ouvre une fenêtre sur quelque chose que l’on n’avait pas compris : le nombre de fois où l’on voit des scènes érotiques sur des fresques romaines m’a souvent étonnée. Notre éducation judéo chrétienne y est pour quelque chose, je suppose. L’idée même de la sexualité n’est pas à entrevoir de façon aisée lorsqu’on a reçu une éducation religieuse classique, mais les propos de Pascal Quignard nous font comprendre qu’une toute autre attitude régissait les esprits des romains. Les vues que nous qualifions d’obscènes ne l’étaient ni à Herculanum, ni à Pompéi. Seulement, le XIXe siècle est passé par là pour nous et l’idée de pêché mortel est encore très présente dans nos esprits.
    J’ai « fait » du latin avec passion pendant des années. J’ai même choisi cette langue en option au bac et j’ai obtenu des points en plus. Et le monde latin a toujours été, pour moi, un exemple de phrases équilibrées construites avec rigueur. J’ai fait du grec également pendant des années et ces deux langues m’ont offert à la fois de nombreuses difficultés –pour la traduction- et de nombreux bonheurs parce que le goût d’apprendre sur le monde antique m’occupait toute entière…
    Et voilà que celle que je connais et apprécie depuis des années m’annonce en juin dernier qu’elle va partir visiter Herculanum et Pompéi. Aussitôt le livre de Pascal Quignard que j’avais eu l’occasion de lire et de relire me revient et je lui en parle. Je lui envoie par la poste en cadeau pour la remercier de l’accueil qu’elle m’avait réservée avec grande gentillesse en juin dernier. Elle me remercie à son tour pour me dire que le livre était bien arrivé.
    Puis, le silence s’installe. Je visite son blog et ne voit pas trace d’une lecture, jusqu’à ce soir et je tombe des nues : elle ne lira pas ce livre !
    Les vingt et uns commentaires que je lis sur son blog n’ont rien d’exaltant, mais toutes les idées peuvent être avancées.
    Je suis absolument désolée d’avoir offert un livre qui déplait autant et qui ne sera pas lu. A mon avis, ce sort malheureux ne devrait pas arriver à un livre, mais il est tout à fait normal que cela arrive.
    L’apprendre de cette façon me gêne un peu néanmoins.

    • Je vais d’abord te demander de me pardonner, parce qu’il est vrai que j’aurais dû t’en parler.

      Mais, jusqu’à ce « tag » qui m’offrait l’occasion de le mettre dans la bibliothèque sans vraiment m’obliger à terminer ma lecture, j’espérais pouvoir trouver le bon fil à dérouler.

      J’ai donc respecté la consigne qui m’était donnée, et je suis passée de la page 55 à la page 123. Ceci, pour faire la citation demandée de cinq phrases du livre.

      C’est comme ouvrir un livre n’importe où sans savoir de quoi il parle… et de décider ainsi si on va le lire ou pas.

      Si j’avais continué tranquillement et à petite dose, comme je le faisais jusque là, j’aurais sans doute pu mener à terme cette lecture. Je ne sais pas. J’ai plusieurs livres qui attendent ainsi que je les reprenne. En attendant, ils sont là, sur ma table de nuit, pour trouver le bon moment.

      Qu’aurais-tu fait ? Qu’aurais-je fait ?

      Ce n’est pas facile de dire « je n’aime pas » ou même « je ne comprends pas », surtout dans les conditions qui sont les nôtres. Nous nous connaissons depuis des années, c’est vrai… mais comment aurais-tu interprété mes mots ? Ici, ils t’ont blessée… et j’en suis désolée. J’aurais préféré t’en parler autrement.

      Le mal est fait.

      J’espère que tu pourras un jour ne plus m’en vouloir.

      PS : Tu parles des 21 commentaires… je ne vais te parler que de l’une de mes réponses.
      J’ai dit à Félix :

      Là, j’attends le commentaire qui me dira « Tu n’en es qu’à la page 55, continue, tu vas y trouver matière à cette envie de lire qui s’est enfuie. »

      Tu vois, ce commentaire-là, je l’attendais peut-être de toi.

      Pardon de n’avoir pas su trouver les mots pour t’en parler.

  12. Double Choc…

    Quichottine n’a pas aimé un livre, ou, du moins, n’a-t-elle pas trouvé les clés qui pouvaient l’aider à aller toujours plus loin…
    Et
    Quichottine ose dire qu’elle n’aime pas…

    Alors, je comprends et je partage l’indignation de Nicole…
    Où va-t-on si on peu dire ce qu’on pense…
    Souvent il en est des amis comme des amants, il est plus facile de ne rien leur dire que de dire la vérité…

    Mais, de là à se poser la question de savoir si l’excellente éducation judéo chrétienne qu’à pu recevoir Quichotinne au « Couvent des oiseaux » lui a un peu sclérosé le bulbe et lui bloque toute compréhention de la sexualité des romains je ne sais si c’est tout a fait justifié…

    Aller, Nicole, je suis certain que si tu as offert ce livre à Quichottine, c’est que tu pensais qu’elle pourrait l’apprécier, et si telle n’est pas le cas, comme elle le dit si bien « aide la à aller au delà de la page 55″…
    Mais, ne lui ferme pas ta porte simplement parce qu’elle a osé, pour une fois, dire ce qu’elle pense, et non pas ce qu’on attend d’elle 🙂

    Mais, je constate que votre échange semble avoir complètement bloqué les autres commentaires (un article avec 22 commentaires, chez Quichottine, c’est limite l’échec :-))

    Bises

    • Ne rien dire… C’est vrai que c’était la solution de facilité, mais c’était un peu enfantin. Il aurait mieux valu assumer.

      Ne peut-on dire tout le vérité à un ami ou à un amant ? Là, il faudra que je cherche dans la littérature… ;-)))

      J’ai ri, Yvon. Mais je te remercie. Ne t’inquiètes de rien. C’est vrai, c’est un billet raté, et un bel échec bloguesque. Je crois que l’on ne peut pas bien parler de quelque chose que l’on n’a pas compris. J’aurais mieux fait de m’abstenir.

      Dieu merci, Nicole est mon amie depuis quelques années déjà… (dix ans ! que le temps passe vite !) et nous ne nous brouillerons pas pour autant. Ce serait vraiment dommage. Par contre, je me suis engagée à refaire ce billet… je ne sais pas encore comment, j’y réfléchis…

      Alors, Yvon, il te faudra revenir (sourire)

  13. Si tu ne l’as pas lu, je ne le lirai donc pas, car il faut qu’elle ait aimé le livre pour que je puisse l’embrasser, telle La dernière Odalisque. Par contre, j’ai lu Plateforme et je n’y ai rien trouvé qui soi hors du commun, sauf pour les communs des mortels qui n’osent saisir des moments.

    Et puisque tu as été taguée, et que je l’ai été aussi, je commence donc mes travaux de « forçats » en te taguant. La règle qui m’a été imposée est de dire 6 choses sur soi et de taguer 4 à 5 autres personnes.
    :o)

    • Tu vois… j’ai fini par le lire… et je vais continuer d’en parler. encore un peu.
      Je crois que tu es assez grand pour le lire…

      Je n’ai pas lu « Plateforme ». Je ne peux pas non plus dire que je le lirai bientôt, parce que j’ai déjà trop de livres sur ma table de nuit !

      Pour le tag… euh… je vais voir ce que je peux faire. Tu me laisses un peu de temps ?

      Merci d’être là, Orion.

  14. Le quant à soi (tag) peut être fait dans l’initimité, quant à moi, je m’en vais m’abonner pour lire ce que tu voudras nous (me) dire, nous (me) faire partager :o)

    • Merci… Tu t’es abonné. Je suis touchée !

      Alors disons que désormais, lorsque je vous (te) parlerai, ce sera encore plus à toi (vous) que je penserai…

      Passe un bon samedi, Martial !

  15. Tu as fait ce qu’on appelle une gaffe. Et cela se transforme en joute verbale. Après tout, pourquoi pas ? Il y en a qui ont des avis sur tout. Moi ce qui m’a fait le plus rire, c’est que tu n’as mis qu’un L à phallus. Quel effroi !
    PS ; comme beaucoup, j’ai lu et aimé Tous les matins du monde ainsi que l’adaptation qui en avait été faite au cinéma.
    PS2 : il m’arrive aussi d’offrir des livres personnels ; je les appelle mes livres de coeurs. Après je rachète le livre en question… Une fois aussi l’une des récipiendaires n’a pas aimé. Mais je n’irai pas plus loin… Bisous.

    • Merci pour la faute d’orthographe… elle était peut-être révélatrice, mais j’ai corrigé.

      Pour le reste, je suis contente que tu sois passée. Tu me manquais.

      Si tu as ri, c’est bien. J’en suis très heureuse.

      Gros bisous à partager…

  16. Ce que je viens de lire ne me donnerait pas du tout envie de lire ce bouquin … lollll
    Allez, hop, sur l’étagère et … dodo !
    Bon mercredi ! Bisoux.
    dom
  17. Tu as fait ce qu’on appelle une gaffe. Et cela se transforme en joute verbale. Après tout, pourquoi pas ? Il y en a qui ont des avis sur tout. Moi ce qui m’a fait le plus rire, c’est que tu n’as mis qu’un L à phallus. Quel effroi !
    PS ; comme beaucoup, j’ai lu et aimé Tous les matins du monde ainsi que l’adaptation qui en avait été faite au cinéma.
    PS2 : il m’arrive aussi d’offrir des livres personnels ; je les appelle mes livres de coeurs. Après je rachète le livre en question… Une fois aussi l’une des récipiendaires n’a pas aimé. Mais je n’irai pas plus loin… Bisous.

  18. Eh !!! Quichottine !

    Tu n’as pas respecté la consigne jusqu’au bout !
    Tu n’as tagué personne !

    … Ce n’est pas très sérieux tout ça !

    • Eh bien, s’ils lisent les commentaires, je vais taguer
      1/ Kinou
      2/ Chana
      3/ Le Hibou
      4/ Roland…

      Je sais… je n’ai tagué que ceux qui ne publient plus, ou presque.
      Mais c’est pour leur donner des idées ! ;-)))

  19. Le tag je l’ai fait mais je n’ai pas lu le livre … à remédier je suppose ! bisous

    • Au, tu n’avais pas terminé une fois le tag fait ? C’est dommage.

      Mais je te comprends si tu as fait comme moi et que tu as pris un livre qui ne te satisfaisait pas tout à fait.

  20. Voilà, à coup sur, un livre que je ne lirai pas, non que le sujet soit ininteressant (….), mais bon, les quelques extraits ne m’interpellent pas…jusqu’à l’auteur qui se demande lui même pourquoi pendant tant d’années, il a écrit ce livre?! comme pour expliquer que pour lui aussi, il manquait peut-être une certaine envie, une certaine flamme pour écrire…
    Bisous Quichottine

    • Je ne sais s’il manquait l’envie d’écrire, peut-être a-t-il beaucoup cherché comment il pouvait le faire sans choquer.

      Je ne sais pas. Moi, il ne m’a pas convaincue… mais je ne peux rien dire de plus puisque je n’ai pas tout lu et que vraisemblablement je ne le lirai pas.

      Merci, Mahina !

  21. Le sexe qui effraie…peur à en prendre ses jambes à son cou… c’est quelle position déjà ?…
    okayyyy je sors 🙂

    • Tu as raison….

      Mais il y a un souci avec ton lien,  il ne veut pas s’ouvrir. (il manque un « r » dans ton adresse)

      Alors, je le remets (clic)

  22. Je lirais bien ce livre .. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec le propos de Quignard … Que la sexualité soit liée à la fascination … certes … mais que la fascination ne soit liée qu’à l’effroi c’est toujours revenir aux fameux rapports « Victime et bourreau » et là il y auarait beaucoup à dire ou à redire …
    LIZAGRECE

    • C’est un peu ce que j’ai éprouvé à a lecture du début de l’ouvrage.

      Je dois dire que si j’ai laissé tomber, c’est parce que c’était sans doute le mauvais moment, et que la lecture en est difficile, un peu trop érudite peut-être, je ne sais pas.

      Merci pour ce commentaire, Liza

  23. Dans la Rome antique, le sexe effraie ?
    Et quand les spectateurs aux jeux du cirque se prenaient des panards pas possible à regarder des jeunes Chrétiennes violées par les taureaux . La mère du Minotaure avec son taureau blanc n’ avait rien d’ inventé.
    Bisous Sœurette 🙂

    • Non, je ne crois pas que ce soit comme ça… Il est dit qu’il effraie les femmes.

      … ce qui est proche de ce que tu dis, ce sont elles que l’on menait au supplice…

      Bisous ma Clo

  24. Tiens tiens, une petite joute verbale chez notre Quichottine voilà qui m’excite.. plus que les fresques romaines. Je n’ai rien contre l’érotisme et je n’ai aucun blocage à parler de sexe, mais tu vas rire… je n’ai jamais été « fascinée » par un sexe en érection… suis-je normale ?? lol…
    Et le mot « uro » m’enlève toute libido que je pourrais avoir en étant fascinée… je suis bien trop romantique .. un livre que je ne lirai certes pas mais il en faut pour tous les gôuts et chacun choisit ses lectures et est libre de dire s’il a aimé ou pas.
    Finalement je me suis bien amusée à lire ton billet et les commentaires lol..
    gros bisous du matelot de la terre ferme
    Mille mercis pour tes gentils mots chez moi, cela m’a touchée.

    • Je ne ris pas… En fait, je pense que tu es normale ou que je ne le suis pas non plus ! :?

      Finalement… tu as raison. Je crois que le plus amusant est pour l’instant ici… Après, nous verrons bien

      Mille mercis à toi !